Profil
Max Richter est le musicien représentatif, la figure de proue et le pionnier de la musique postclassique et de la scène classique contemporaine d’aujourd’hui. Il est né en Allemagne, compositeur britannique, multi-instrumentiste et producteur de musique. Actif depuis le milieu des années 90, il a produit et interprété divers genres et types de musique, tels que des albums enregistrés en studio, des performances expérimentales, des ballets, ainsi que de nombreuses musiques de films et de télévision. Il est également membre du groupe de six pianistes, dont le répertoire est la musique contemporaine classique et minimale, le “Piano Circus”.
Il se caractérise par un mélange de musique classique orthodoxe, de son mode de composition et de ses instruments, et de technologies électroniques et informatiques. En particulier, la composition pour cordes avec des pads et des séquences de synthétiseurs, et des bruits électroniques.
Ses compositions ont déjà été jouées comme de la “musique classique” par certains pianistes.
Albums solo
Les Cahiers bleus (130701, 2004 / Deutsche Grammophon, 2014)
“The Blue Notebooks” est le deuxième album de Max Richter sorti en 2004, dont le thème est une protestation contre l’invasion de l’Irak en 2003 et une méditation sur la violence et la guerre. Cet album comprend les lectures des “Cahiers bleus de l’octavo” de Franz Kafka, “Hymne de la perle” et “Terre inaccessible” de Czesław Miłosz.
“On the Nature of Daylight” est un morceau minimal et significatif pour quatuor à cordes, sans mélodie apparente. Cette chanson pourrait être la principale de cet album, je pense que c’est l’une des meilleures compositions de Mac Richter.
“Shadow Journal” commence par des bruits de machine à écrire, une lecture et un arpège de pad. Suivent un slo de violon, des bruits électroniques, un arpège de piano, des cordes et une timbale. Une chanson belle et mystérieuse.
“Organum” est un morceau atmosphérique composé de synthétiseur(s) très modulé(s) et d’un piano, avec un son très aigu et un synthétiseur au son vif.
“The Trees” est une chanson mystérieuse et malancolique composée d’arpèges de piano et de passages de cordes. Les pièces deviennent progressivement passionnées.
“Horizon Variations”, Vladimir Blues”, Written on the Sky” et A Catalogue of Afternoons” sont de bonnes pièces courtes pour piano solo.
Song from Before (FatCat Records, 2006 / Deutsche Grammophon, 2014)
“Song from Before” est un album postclassique de Max Richter. La caractéristique de cet album est la combinaison d’instruments classiques – ensemble de cordes et piano – et de technologies électroniques et de synthétiseurs. Certaines chansons contiennent des lectures de citations de romans de Haruki Murakami, et sont redirigées par Robert Wyatt.
“Flowers for You” est une composition simple, pathétique et significative, composée de cordes, de pads de synthétiseurs et de bruits électroniques.
“Harmonium” présente un pad de synthétiseur et ses reflets avec des phrases de glockenspiel, comme de la musique d’ambiance.
“Autumn Music” est une composition élégante et mélancolique pour quintette de piano. Un piano joue uniquement des arpèges. Les cordes jouent des mélodies qui se croisent.
“Sunlight” est une chanson pathétique et passionnée pour quintette à cordes.
“Autumn Music 2”, comme “1”, est une composition élégante et mélancolique pour piano solo.
“From the Rue Vilin” et “Leo” sont des pièces courtes et magnifiques basées sur des arpèges au piano.
infra (2010, Deutsche Grammophon)
“infra” de Max Richter est un album post-classique et électronique qui contient différents types et goûts de morceaux. Un album expérimental, orthodoxe et classique, il comprend également des éléments d’Ambient, de Minimal Music et de Noise Music.
Les instruments principaux sont des ensembles de cordes, un piano et des synthétiseurs. Presque toutes les pistes sont fortement modulées par des effets et sont accompagnées de bruits électroniques et environnementaux. C’est un mélange unique de musique classique et de son expérimental.
“infra 1” est une chanson atmosphérique de type Ambient composée de nappes de synthétiseurs, de bruits environnementaux et de cordes.
“journey 1” est un morceau composé d’arpèges de piano et de bruits électroniques.
“Infra 2”, sur l’enregistrement, un pad de synthétiseur arpège et des instruments à cordes se croisent.
“journey 4” est une impressionnante chanson apathique de cordes minimales.
“journey 5” est une chanson de cordes minimales comme Phillip Glass, mais la dernière partie du son des cordes est déformée et surchargée d’effets.
“infra 8” est une impressionnante composition grandiose et solitaire pour ensemble de cordes.
SLEEP: Tranquility Base (2023, Deutsche Grammophon)
“SLEEP : Tranquility Base” de Max Richter est une musique pour dormir, et un album de variations de style post-classique.
Les thèmes et les phrases de style classique ou folklorique celtique sont joués selon la méthode de la musique minimale. Richter doit jouer d’un orgue et de synthétiseur(s), de nombreux invités jouent des instruments à cordes, des séquences de pads et de bases de synthétiseurs, et une base électrique, une chanteuse chante des vocalises.
Entre chaque morceau, il n’y a pas d’intervalle. Je n’arrive pas à entendre les divisions pendant l’écoute. Chaque partie s’insère par un fondu lent et ressort par un fondu lent.
Une œuvre unique, impressionnante, calme, classique et moderne, post-classique. J’ai associé cet album aux œuvres de Steve Reich, Mike Oldfield et Tangerine Dream.
Ressources et liens
Deutsche Grammophon – Max Richter
Decca Publishing – Max Richter
Max Richter – Wise Music Classical
Max Richter | The New Four Seasons
