Mémoires sur Igor Stravinsky et ses ouvrages

Vue d’ensemble

Igor Stravinsky (1882-1971) est un compositeur, chef d’orchestre et pianiste russe qui est devenu l’une des figures les plus influentes de la musique du XXe siècle. Sa carrière a été marquée par une extraordinaire diversité stylistique, et ses œuvres ont souvent rompu avec les conventions, redéfinissant les frontières de la musique classique. Voici un aperçu de sa vie et de ses contributions :

Vie et éducation précoces

Stravinsky naît le 17 juin 1882 à Oranienbaum (aujourd’hui Lomonosov), près de Saint-Pétersbourg, en Russie.
Il grandit dans une famille de musiciens ; son père est chanteur basse au théâtre Mariinsky.
Bien qu’il ait d’abord étudié le droit à l’université de Saint-Pétersbourg, Stravinsky poursuit sa carrière musicale sous la direction de Nikolaï Rimski-Korsakov, l’un des principaux compositeurs russes.

Principales périodes et œuvres

La carrière de Stravinsky peut être divisée en plusieurs périodes distinctes, chacune illustrant l’évolution de son style :

Période russe (1907-1919)

Les premières œuvres de Stravinsky sont profondément ancrées dans le folklore et les traditions russes.

Œuvres clés :

L’Oiseau de feu (1910) – Un ballet qui lui a valu une renommée internationale, mêlant une orchestration luxuriante à des thèmes folkloriques russes.
Petrouchka (1911) – Ballet décrivant la vie d’une marionnette, avec des rythmes et une orchestration novateurs.
Le Sacre du printemps (1913) – Ballet révolutionnaire aux rythmes complexes et aux dissonances, dont la première a provoqué une célèbre émeute, mais qui a fait de Stravinsky une icône du modernisme.
Période néoclassique (1920-1954)
Au cours de cette période, Stravinsky adopte les formes et les structures classiques, qu’il réinterprète souvent de sa propre voix.

Œuvres clés :

Pulcinella (1920) – Un ballet basé sur la musique du XVIIIe siècle de Pergolèse, qui marque son passage au néoclassicisme.
Symphonie de psaumes (1930) – Symphonie chorale associant un texte sacré à des harmonies austères.
The Rake’s Progress (1951) – Opéra inspiré des gravures de Hogarth, marquant l’apogée de son style néoclassique.
Période sérielle (1954-1971)

Stravinsky adopte les techniques de composition dodécaphonique mises au point par Arnold Schoenberg et les associe à sa voix distincte.

Œuvres clés :

Canticum Sacrum (1955) – Œuvre sacrée utilisant des techniques sérielles.
Agon (1957) – Ballet explorant les styles atonal et sériel.
Requiem Canticles (1966) – L’une de ses dernières œuvres, qui allie le sérialisme à un lyrisme obsédant.

Héritage et influence

Stravinsky est célèbre pour ses innovations rythmiques, notamment ses mesures irrégulières et ses accents changeants, qui ont eu un impact durable sur la musique du XXe siècle.
Sa maîtrise de l’orchestration et sa capacité à réinventer son style ont influencé des compositeurs de tous les genres, du classique au jazz.
Il a vécu et travaillé dans plusieurs pays, dont la France, la Suisse et les États-Unis, dont il est devenu citoyen en 1945.

Décès

Igor Stravinsky est décédé le 6 avril 1971 à New York et a été enterré à Venise, en Italie, près de la tombe de Sergei Diaghilev, son collaborateur et impresario des Ballets russes.

Histoire

La vie d’Igor Stravinsky a été marquée par une évolution constante, tant sur le plan musical que personnel, alors qu’il traversait des changements historiques tumultueux et cherchait à redéfinir les possibilités de l’art. Né le 17 juin 1882 à Oranienbaum (aujourd’hui Lomonosov), près de Saint-Pétersbourg, Stravinsky grandit dans un environnement imprégné de musique et de culture. Son père, Fiodor Stravinski, est un chanteur d’opéra renommé du théâtre Mariinski, et sa mère, Anna, est une pianiste accomplie. Malgré son éducation musicale, Igor suit d’abord une voie conventionnelle, s’inscrivant à l’université de Saint-Pétersbourg pour étudier le droit. C’est toutefois à cette époque que sa passion pour la musique s’approfondit, ce qui l’amène à étudier la composition en privé avec Nikolaï Rimski-Korsakov, l’un des plus grands compositeurs russes.

Les premières compositions de Stravinsky attirent rapidement l’attention de Sergei Diaghilev, l’impresario des Ballets russes à Paris. Cette relation s’avérera déterminante pour la suite de sa carrière. En 1910, Stravinsky crée son premier grand succès, L’Oiseau de feu, un ballet à l’orchestration luxuriante imprégné de folklore russe. Ce ballet est suivi de Petrouchka en 1911, qui témoigne de l’assurance croissante de Stravinsky en tant que conteur musical, mêlant charme fantaisiste et orchestration novatrice. Cependant, c’est son troisième ballet, Le Sacre du printemps (1913), qui l’a catapulté vers la célébrité internationale – et la notoriété. Les rythmes primitifs, les textures complexes et les harmonies dissonantes de cette œuvre ont choqué le public lors de sa création à Paris, provoquant une émeute. Pourtant, elle fait de Stravinsky une figure de proue du mouvement moderniste, repoussant les limites de ce que la musique peut exprimer.

Le déclenchement de la Première Guerre mondiale en 1914 contraint Stravinsky et sa famille à quitter la Russie. Ils s’installent en Suisse, où il compose des œuvres de moindre envergure, comme L’Histoire du soldat (1918), qui reflètent les difficultés financières et logistiques du temps de guerre. En 1920, Stravinsky s’installe en France et entame ce qui deviendra sa période néoclassique. Au cours de ces années, il prend ses distances avec le nationalisme russe et adopte des formes et des techniques classiques. Des œuvres comme Pulcinella (1920) et la Symphonie de psaumes (1930) démontrent sa capacité à réinterpréter le passé dans une optique moderne.

Les bouleversements politiques du XXe siècle ont profondément marqué la vie de Stravinsky. La révolution russe de 1917 l’a empêché de retourner dans son pays et, pendant la Seconde Guerre mondiale, il a émigré aux États-Unis, dont il est devenu citoyen en 1945. Les années qu’il a passées aux États-Unis ont marqué une autre phase de transformation. Alors qu’il vit à Hollywood, Stravinsky explore un large éventail de styles et de genres musicaux, notamment le jazz, la musique de film et le sérialisme. Inspiré par le travail d’Arnold Schoenberg, il commence à incorporer des techniques dodécaphoniques dans ses compositions, ce qui constitue une rupture frappante avec ses œuvres tonales antérieures. Cette période donne naissance à des œuvres comme Agon (1957) et Requiem Canticles (1966), qui mêlent le sérialisme à sa propre voix.

La vie personnelle de Stravinsky est aussi dynamique que sa musique. En 1906, il épouse sa cousine Katerina Nossenko, avec laquelle il aura quatre enfants. Après la mort de celle-ci en 1939, il épouse Vera de Bosset, avec qui il a entretenu une relation amoureuse pendant de nombreuses années. Le charisme et l’intelligence de Stravinsky lui ont valu un large cercle d’amis et de collaborateurs, dont Pablo Picasso, Jean Cocteau et George Balanchine.

Malgré son immense succès, Stravinsky reste inquiet et cherche continuellement à relever de nouveaux défis artistiques. Il remarqua un jour : « Écouter est un effort, et le simple fait d’entendre n’est pas un mérite. Un canard entend aussi ». Son insistance sur l’engagement actif dans la musique a façonné son héritage de compositeur qui a défié les attentes et inspiré d’innombrables personnes.

Stravinsky est mort le 6 avril 1971 à New York. Il a été enterré à Venise, près de Sergei Diaghilev, l’homme qui avait lancé sa carrière des décennies plus tôt. Sa vie s’est déroulée sur près d’un siècle de changements extraordinaires, et sa musique reste un témoignage du pouvoir de la réinvention et de la créativité. Souhaitez-vous approfondir un aspect de sa vie ou de son œuvre ?

Chronologie

1882 : Né le 17 juin à Oranienbaum (aujourd’hui Lomonosov), en Russie.
1901 : Il s’inscrit à l’université de Saint-Pétersbourg pour étudier le droit, mais poursuit sa carrière musicale en privé.
1905-1908 : Il étudie la composition avec Nikolaï Rimski-Korsakov.
1910 : Il crée L’Oiseau de feu à Paris avec les Ballets russes, ce qui marque son premier grand succès.
1911 : Création de Petrouchka, qui contribue à asseoir sa réputation.
1913 : Le Sacre du printemps est créé à Paris, provoquant une émeute mais consolidant sa renommée.
1914 : Il quitte la Russie en raison de la Première Guerre mondiale et s’installe en Suisse.
1917 : Incapable de retourner en Russie après la révolution, il s’expatrie.
1920 : S’installe en France ; crée Pulcinella, marquant son passage au néoclassicisme.
1930 : Il compose la Symphonie de psaumes, l’une de ses principales œuvres néoclassiques.
1939 : Mort de sa femme Katerina ; il s’installe aux États-Unis.
1940 : Mariage avec Vera de Bosset.
1945 : Devient citoyen américain.
1951 : Création de The Rake’s Progress, point culminant de son style néoclassique.
1954 : Commence à explorer le sérialisme, influencé par Arnold Schoenberg.
1957 : Il compose Agon, qui mêle le sérialisme et des éléments modernistes.
1962 : Il retourne brièvement en Russie après des décennies d’exil.
1971 : Décédé le 6 avril à New York, il est enterré à Venise, en Italie, près de Sergueï Diaghilev.

Caractéristiques de la musique

La musique d’Igor Stravinsky se caractérise par son extraordinaire diversité, son innovation et sa réinvention. Au cours de sa longue carrière, Stravinsky a exploré un large éventail de styles, de techniques et de genres, définissant souvent de nouvelles orientations pour la musique moderne. Voici les principales caractéristiques de sa musique :

1. Innovation rythmique

La musique de Stravinsky est réputée pour ses rythmes complexes et entraînants et ses accents inattendus.
Il utilise souvent des mesures irrégulières, des polyrythmies et des syncopes.
Des œuvres comme Le Sacre du printemps présentent des signatures temporelles changeantes et une énergie palpitante, révolutionnant l’utilisation du rythme dans la musique occidentale.

2. Une orchestration audacieuse

Stravinsky était un maître de l’orchestration, utilisant les instruments de manière nouvelle et imaginative.
Il créait des textures sonores éclatantes, mettant souvent en valeur des combinaisons instrumentales inhabituelles.
Dans L’Oiseau de feu, par exemple, il utilise des cordes et des bois délicats pour évoquer des effets éthérés et magiques.

3. Expérimentation harmonique

Stravinsky a souvent repoussé les limites de l’harmonie traditionnelle, en utilisant la dissonance, la bitonalité (deux tonalités à la fois) et l’atonalité.
Son langage harmonique est particulièrement audacieux dans Le Sacre du printemps, où il juxtapose des accords sans rapport entre eux pour créer une tension.

4. Clarté structurelle

Les œuvres de Stravinsky présentent souvent des structures claires et équilibrées, même lorsqu’elles sont très novatrices.
Pendant sa période néoclassique, il a adopté des formes classiques (fugues, sonates et concertos, par exemple) et les a réinterprétées à l’aide de techniques modernistes.

5. Influence de la musique folklorique et populaire

Ses premières œuvres, en particulier durant sa période russe, sont imprégnées d’éléments de la musique folklorique russe, tels que les mélodies modales et les rythmes de danse (Petrouchka, Le Sacre du printemps).
Dans ses œuvres ultérieures, il s’inspire parfois du jazz et de la musique populaire, comme on peut le voir dans Ragtime (1918) et Ebony Concerto (1945).

6. La retenue émotionnelle

La musique de Stravinsky est souvent froide et objective, privilégiant la rigueur intellectuelle à l’expression émotionnelle.
Cette approche est particulièrement évidente dans ses œuvres néoclassiques, telles que la Symphonie de psaumes et The Rake’s Progress.

7. L’écriture chorale et vocale

Les œuvres vocales et chorales de Stravinsky reflètent son utilisation novatrice du texte et de la texture.
Des pièces comme Les Noces présentent des mises en scène minimalistes de textes folkloriques russes, avec des lignes vocales percutantes et une précision rythmique.
Dans ses dernières œuvres sérielles, telles que Canticum Sacrum, il associe des techniques dodécaphoniques à des thèmes sacrés.

8. Sérialisme et atonalité

À la fin de sa carrière, Stravinsky adopte les techniques dodécaphoniques (sérielles) inaugurées par Schoenberg.
Il associe le sérialisme à la clarté et au rythme qui le caractérisent, comme on le voit dans des œuvres telles que Agon et Requiem Canticles.

9. Théâtralité et ballet

Nombre des œuvres les plus célèbres de Stravinsky ont été écrites pour la scène, reflétant un sens aigu du drame et du mouvement.
Ses ballets (L’Oiseau de feu, Petrouchka, Le Sacre du printemps) mettent l’accent sur l’intégration de la musique à la chorégraphie, en utilisant des contrastes dynamiques pour renforcer la narration.

10. Économie de moyens

Dans nombre de ses œuvres, en particulier dans les dernières années de sa vie, Stravinsky utilise des ensembles plus petits et des formes concises.
Cette économie est évidente dans des œuvres comme L’Histoire du soldat, où il parvient à un large éventail d’expressions avec seulement une poignée d’instruments.
La musique de Stravinsky se définit en fin de compte par sa constante réinvention. Qu’il écrive dans un style romantique luxuriant, qu’il adopte des formes classiques ou qu’il explore des techniques modernistes, il n’a cessé de remettre en question les conventions et de remodeler le paysage musical.

Impacts et influences

L’influence d’Igor Stravinsky sur la musique et la culture a été profonde et d’une grande portée. Comptant parmi les compositeurs les plus révolutionnaires du XXe siècle, il a remodelé la façon dont la musique était composée, interprétée et comprise. Voici les principaux impacts et influences de l’œuvre de Stravinsky :

1. Révolutionner le rythme

Stravinsky a fondamentalement changé la façon dont le rythme était utilisé dans la musique occidentale. Ses mesures complexes et irrégulières, ses syncopes et ses polyrythmies, en particulier dans Le Sacre du printemps, ont incité les compositeurs à explorer le rythme en tant qu’élément musical primordial.
Il a ouvert la voie à des compositeurs du XXe siècle tels que Béla Bartók, Leonard Bernstein et Steve Reich, qui ont expérimenté de nouvelles façons d’utiliser le rythme.

2. Redéfinir le ballet

Stravinsky a transformé le ballet d’une forme d’art décoratif en un véhicule pour une musique révolutionnaire et une histoire dramatique.
Ses collaborations avec Sergei Diaghilev et les Ballets russes, telles que L’Oiseau de feu, Petrouchka et Le Sacre du printemps, ont révolutionné le ballet en intégrant une musique d’avant-garde, une chorégraphie moderne (de Vaslav Nijinsky et d’autres) et une mise en scène innovante.
Son influence s’est étendue à des chorégraphes ultérieurs comme George Balanchine, qui a travaillé en étroite collaboration avec Stravinsky pour créer des ballets emblématiques.

3. Influence sur le modernisme

Stravinsky a été une figure centrale du mouvement moderniste, influençant des compositeurs comme Arnold Schoenberg, Dmitri Chostakovitch et Olivier Messiaen.
Sa capacité à réinterpréter les formes traditionnelles tout en repoussant les limites a encouragé d’autres compositeurs à explorer de nouvelles techniques et esthétiques.

4. Développement du néoclassicisme

Au cours des années 1920 et 1930, Stravinsky est devenu l’un des chefs de file du mouvement néoclassique, réinterprétant les formes et les structures classiques dans un langage moderne.
Des œuvres comme Pulcinella et The Rake’s Progress ont inspiré des compositeurs tels que Paul Hindemith, Benjamin Britten et Francis Poulenc, qui ont expérimenté le mélange de styles historiques avec un langage contemporain.

5. Exploration du sérialisme

Dans les dernières années de sa vie, Stravinsky adopte les techniques sérielles dodécaphoniques, défendues auparavant par Arnold Schoenberg.
En fusionnant le sérialisme avec son propre style, il influence une nouvelle génération de compositeurs, tels que Pierre Boulez et Milton Babbitt, à réexaminer la relation entre la musique tonale et la musique atonale.

6. Développement de l’orchestration

La maîtrise de l’orchestration de Stravinsky a incité d’innombrables compositeurs à explorer de nouvelles combinaisons instrumentales et de nouvelles possibilités timbrales.
Sa capacité à créer des paysages sonores vivants avec des ensembles non conventionnels, comme dans L’Histoire du soldat, a influencé les compositeurs de musique de chambre et de musique de film.

7. Briser les frontières culturelles et artistiques

Les œuvres de Stravinsky ne se limitaient pas à un seul style ou à une seule tradition, ce qui a encouragé une approche globale de la création musicale.
Ses collaborations avec des artistes comme Pablo Picasso, Jean Cocteau et George Balanchine ont comblé le fossé entre la musique et d’autres formes d’art, favorisant ainsi la créativité interdisciplinaire.

8. Façonner la composition du XXe siècle

En mettant l’accent sur l’objectivité, la clarté et la structure, Stravinsky s’est éloigné des excès émotionnels du romantisme.
Ses œuvres ont jeté les bases des compositeurs minimalistes tels que Philip Glass et John Adams, qui admiraient l’économie de moyens et la précision de Stravinsky.

9. Influence au-delà de la musique classique

Les innovations rythmiques et les harmonies audacieuses de Stravinsky ont eu un impact significatif sur le jazz et la musique populaire. Des musiciens comme Charlie Parker et Miles Davis ont admiré son travail.
Les contrastes dramatiques de sa musique et l’utilisation de la répétition ont également influencé des compositeurs de films comme Bernard Herrmann et John Williams.

10. Héritage culturel

Stravinsky est devenu une icône culturelle de l’innovation et de l’adaptabilité. Sa capacité à se réinventer – passant du nationalisme russe au néoclassicisme, puis au sérialisme – a fait de lui un symbole de l’évolution artistique.
Il a inspiré non seulement des musiciens, mais aussi des écrivains, des philosophes et des artistes visuels, consolidant ainsi sa place parmi les grands esprits créatifs du XXe siècle.

En résumé, Igor Stravinsky a redéfini les possibilités de la musique, inspirant des compositeurs, des chorégraphes et des artistes de toutes disciplines. Ses œuvres continuent d’être célébrées pour leur caractère novateur et demeurent une pierre angulaire de la musique moderne.

Relations

Les relations d’Igor Stravinsky avec d’autres compositeurs, musiciens et orchestres ont joué un rôle essentiel dans sa carrière. Voici un aperçu de ses relations directes et de ses collaborations :

1. Relations avec les compositeurs

Sergueï Diaghilev (1872-1929)

Impresario des Ballets russes, Diaghilev est l’un des principaux collaborateurs de Stravinsky.
Diaghilev lui commande L’Oiseau de feu (1910), Petrouchka (1911) et Le Sacre du printemps (1913), qui lancent la carrière internationale de Stravinski.
Leur partenariat a contribué à révolutionner le ballet en tant que forme d’art.

Nikolaï Rimski-Korsakov (1844-1908)

Professeur de composition et mentor de Stravinsky à Saint-Pétersbourg.
L’influence de Rimski-Korsakov est évidente dans les premières œuvres de Stravinsky, en particulier dans l’orchestration et l’utilisation d’éléments folkloriques russes.

Arnold Schoenberg (1874-1951)

Stravinsky entretient une relation compliquée avec Schoenberg, pionnier du dodécaphonisme.
Bien que les deux hommes admirent leurs œuvres respectives, leurs philosophies musicales divergent souvent. Plus tard, Stravinsky adopte les techniques sérielles de Schoenberg.

Claude Debussy (1862-1918)

Stravinsky et Debussy sont amis et admirateurs l’un de l’autre.
Debussy a joué une réduction pour piano du Sacre du printemps avec Stravinsky avant sa création.
Les premières œuvres de Stravinsky présentent certains parallèles stylistiques avec l’impressionnisme de Debussy.

Maurice Ravel (1875-1937)

Stravinsky et Ravel partagent un respect mutuel pour la musique de l’autre.
Ravel fait l’éloge du Sacre du printemps et de Petrouchka, et Stravinsky admire les techniques d’orchestration de Ravel.

Béla Bartók (1881-1945)

Bien qu’ils n’aient pas travaillé ensemble directement, Bartók admirait les innovations rythmiques de Stravinsky et ses œuvres ont influencé sa propre exploration du rythme et de la musique folklorique.

Dmitri Chostakovitch (1906-1975)

Chostakovitch respecte la musique de Stravinski, mais leur relation est assez distante.
Stravinsky, critique à l’égard de la politique soviétique, a des sentiments mitigés quant au rôle de Chostakovitch en tant que compositeur en Union soviétique.

2. Collaborations avec des interprètes

Vaslav Nijinsky (1889-1950)

Nijinski chorégraphie Le Sacre du printemps pour les Ballets russes, créant ainsi l’une des premières les plus controversées et les plus révolutionnaires de l’histoire de la musique et de la danse.
Leur collaboration a donné vie à la vision du primitivisme rituel de Stravinsky.

George Balanchine (1904-1983)

Stravinsky et Balanchine ont entretenu une étroite collaboration artistique, en particulier aux États-Unis.
Ensemble, ils ont créé plusieurs ballets, dont Apollo (1928) et Agon (1957), mêlant musique néoclassique et chorégraphie moderne.

Pablo Casals (1876-1973)

Le légendaire violoncelliste a interprété et créé certaines œuvres de musique de chambre de Stravinsky, dont la Suite Italienne (adaptée de Pulcinella).

Robert Craft (1923-2015)

Robert Craft est l’assistant, le confident et le chef d’orchestre de Stravinski dans les dernières années de sa vie.
Leur collaboration a permis de faire connaître les œuvres de Stravinsky à un public plus large et a joué un rôle clé dans la formation de l’image publique du compositeur à la fin de sa vie.

3. Relations avec les orchestres

L’orchestre des Ballets russes

Des chefs d’orchestre comme Pierre Monteux et Ernest Ansermet ont travaillé en étroite collaboration avec Stravinsky lors de la création de ses premiers ballets (L’Oiseau de feu, Petrouchka, Le Sacre du printemps).
Ces collaborations ont établi la réputation de Stravinsky en tant que compositeur révolutionnaire.

Orchestre symphonique de Boston

Stravinsky a entretenu une longue relation avec l’Orchestre symphonique de Boston.
Cet orchestre a interprété un grand nombre de ses œuvres, notamment les premières américaines de la Symphonie de psaumes et de la Symphonie en ut.

Orchestre philharmonique de New York

Stravinsky a souvent collaboré avec cet orchestre pendant son séjour aux États-Unis.
Il a également dirigé l’orchestre lors de l’exécution de ses œuvres.

Orchestre philharmonique de Los Angeles

Stravinsky a travaillé avec cet orchestre après s’être installé en Californie dans les années 1940.
Il y a créé plusieurs œuvres, dont Ebony Concerto.

Orchestre symphonique de Londres

Le LSO a interprété plusieurs œuvres de Stravinsky, qu’il a parfois dirigé.

4. Relations avec des artistes et des écrivains

Pablo Picasso (1881-1973)

Stravinsky et Picasso collaborent sur Pulcinella (1920), dont Picasso conçoit les costumes et les décors.
Les deux hommes deviennent des amis proches et s’influencent mutuellement sur le plan artistique.

Jean Cocteau (1889-1963)

Cocteau travaille avec Stravinsky sur l’opéra-oratorio Œdipe roi (1927).
Leur collaboration a été marquée par le sens dramatique de Cocteau et le langage musical novateur de Stravinsky.

Serge Lifar (1905-1986)

Le danseur de ballet et chorégraphe a collaboré avec Stravinsky sur des œuvres telles qu’Apollo.
Les relations et les collaborations de Stravinsky ont façonné sa musique et l’ont aidé à influencer le monde artistique du XXe siècle.

Compositeurs similaires

1. Compositeurs de tradition russe

Les premières œuvres de Stravinsky sont fortement influencées par le nationalisme russe et la musique folklorique. Parmi les compositeurs similaires, citons

Nikolaï Rimski-Korsakov (1844-1908) : Professeur de Stravinsky, connu pour son orchestration vive et son utilisation de thèmes folkloriques russes (Shéhérazade).
Modeste Moussorgski (1839-1881) : Un innovateur de la musique russe, célèbre pour des œuvres dramatiques telles que les Tableaux d’une exposition.
Sergueï Prokofiev (1891-1953) : Combine les techniques modernistes avec le lyrisme russe (Roméo et Juliette, Symphonie classique).
Dimitri Chostakovitch (1906-1975) : Partage la capacité de Stravinsky à mélanger le modernisme et la tradition russe, bien que souvent avec des sous-entendus plus sombres et plus chargés politiquement.

2. Innovateurs modernistes

Stravinsky est une figure centrale du mouvement moderniste, et d’autres compositeurs font partie de ce cercle :

Arnold Schoenberg (1874-1951) : Pionnier du dodécaphonisme et de la musique atonale ; Stravinsky adopte plus tard le sérialisme de Schoenberg (Pierrot Lunaire).
Béla Bartók (1881-1945) : Connu pour avoir mêlé la musique folklorique aux techniques modernistes, en particulier l’innovation rythmique (Musique pour cordes, percussion et célesta).
Charles Ives (1874-1954) : Moderniste américain connu pour ses expérimentations audacieuses en matière de polytonalité et de rythme (The Unanswered Question).

3. Les compositeurs du néoclassicisme

Pendant sa période néoclassique, Stravinsky s’inspire des traditions musicales antérieures. Parmi les autres néoclassiques notables, on peut citer

Maurice Ravel (1875-1937) : Contemporain de Stravinsky, connu pour son orchestration exquise et la clarté de ses formes (Le Tombeau de Couperin).
Francis Poulenc (1899-1963) : Membre des Six, il mêle la simplicité néoclassique à l’esprit moderniste (Concerto pour deux pianos).
Paul Hindemith (1895-1963) : Compositeur allemand qui a fusionné une structure d’inspiration baroque avec des harmonies modernes (Métamorphose symphonique).

4. Compositeurs de ballet et de théâtre

Les collaborations de Stravinsky avec les Ballets russes ont influencé d’autres compositeurs de musique de danse et de théâtre :

Claude Debussy (1862-1918) : Il écrit Jeux pour les Ballets russes ; son impressionnisme influence les premières œuvres de Stravinsky.
Erik Satie (1866-1925) : Précurseur du modernisme et du néoclassicisme, le minimalisme excentrique de Satie a influencé Stravinsky (Parade).
Collaborateurs de Sergei Diaghilev : Des compositeurs comme Manuel de Falla (El sombrero de tres picos) et Darius Milhaud (Le bœuf sur le toit) partagent les mêmes cercles artistiques.

5. Compositeurs influencés par Stravinsky

Les innovations rythmiques, harmoniques et structurelles de Stravinsky ont directement inspiré les compositeurs suivants :

Olivier Messiaen (1908-1992) : Il a adopté les expérimentations rythmiques de Stravinsky et les a combinées avec ses propres explorations spirituelles et tonales (Quatuor pour la fin du temps).
Leonard Bernstein (1918-1990) : L’influence de Stravinsky est évidente dans l’écriture théâtrale et rythmique de Bernstein (West Side Story).
Pierre Boulez (1925-2016) : Un sérialiste de premier plan qui admirait les dernières œuvres de Stravinsky (Le marteau sans maître).

6. Des compositeurs axés sur le rythme

L’utilisation révolutionnaire du rythme par Stravinsky a influencé des compositeurs qui ont exploré des techniques similaires :

Edgard Varèse (1883-1965) : S’est concentré sur la musique percussive et spatiale (ionisation).
Steve Reich (né en 1936) : Compositeur minimaliste inspiré par la complexité rythmique de Stravinsky (Music for 18 Musicians).

7. Compositeurs explorant les éléments folkloriques

L’utilisation par Stravinsky de la musique folklorique russe est à mettre en parallèle avec les compositeurs qui ont intégré leurs traditions nationales :

Zoltán Kodály (1882-1967) : S’est concentré sur la musique folklorique hongroise (Danses de Galánta).
Leoš Janáček (1854-1928) : A puisé dans les traditions folkloriques tchèques et moraves (Sinfonietta).

8. Innovateurs ultérieurs dans le domaine du ballet

L’approche de Stravinsky en matière de musique de ballet a influencé des compositeurs tels que :

Aaron Copland (1900-1990) : Ses ballets comme Appalachian Spring et Rodeo reflètent l’énergie rythmique et la clarté inspirées par Stravinsky.
John Adams (né en 1947) : Bien qu’essentiellement minimalistes, les œuvres théâtrales d’Adams (Nixon in China) s’inscrivent dans la lignée des sensibilités dramatiques de Stravinsky.

Ouvrages notables pour piano solo

Igor Stravinsky a composé un ensemble relativement restreint mais significatif d’œuvres pour piano solo. Ses compositions pour piano reflètent son évolution stylistique, allant de la période russe au néoclassicisme et au sérialisme. Voici ses œuvres pour piano solo les plus remarquables :

1. Sonate pour piano (1924)

Une œuvre clé de la période néoclassique de Stravinsky.
Inspirée par les formes classiques et le contrepoint, elle se caractérise par des textures claires et nettes et une approche structurée.
La sonate a une qualité émotionnelle contenue, mettant l’accent sur la précision et l’équilibre.

2. Sérénade en la (1925)

Composée pendant la phase néoclassique de Stravinsky, cette œuvre a été écrite pour piano en utilisant un compas restreint adapté à la reproduction mécanique (rouleaux de piano).
L’œuvre se compose de quatre mouvements : Hymne, Romanza, Rondoletto et Cadence finale.
Chaque mouvement a un charme presque antique, mêlant des éléments lyriques et des éléments rythmiques complexes.

3. Études (1908)

Un ensemble de quatre études pour piano écrites pendant la première période d’influence russe de Stravinsky.
Ces pièces sont virtuoses et colorées, mettant en évidence l’intérêt précoce de Stravinsky pour les textures dynamiques et les ambiances contrastées.

4. Piano-Rag-Music (1919)

Une œuvre audacieuse et novatrice inspirée du jazz américain et du ragtime.
La pièce combine des rythmes irréguliers et des syncopes avec les mélodies angulaires et les dissonances caractéristiques de Stravinsky.
Elle illustre la capacité de Stravinsky à intégrer les styles de musique populaire dans son idiome moderniste.

5. Tango (1940)

Une pièce pour piano courte et rythmée, aux accents de tango.
Écrite pendant le séjour de Stravinski aux États-Unis, elle reflète son intérêt pour les formes de danse et leur vitalité rythmique.

6. Suite de l’Oiseau de feu (transcription pour piano)

Stravinsky a créé un arrangement pour piano solo des mouvements Danse infernale et Berceuse de son célèbre ballet L’Oiseau de feu.
Cette transcription met en valeur les qualités dramatiques et virtuoses de la partition orchestrale originale.

7. Mouvements pour piano et orchestre (1959)

Bien qu’il s’agisse avant tout d’une œuvre pour piano et orchestre, la partie de piano peut être jouée en solo dans des arrangements.
Écrite pendant la période sérielle de Stravinsky, elle utilise des techniques dodécaphoniques et témoigne de l’innovation et de la clarté qui caractérisent la fin de sa carrière.

8. Sonate en fa dièse mineur (1904)

L’une des premières œuvres pour piano de Stravinsky, composée avant ses percées stylistiques.
Cette sonate de style romantique révèle l’influence de son professeur, Nikolaï Rimski-Korsakov, et de compositeurs comme Chopin et Tchaïkovski.

9. Trois Mouvements de Petrouchka (1921)

Transcription virtuose pour piano solo basée sur des thèmes du ballet Petrouchka.
Écrite pour Arthur Rubinstein, c’est l’une des œuvres les plus difficiles du répertoire pour piano.
La pièce est complexe sur le plan rythmique et restitue de manière saisissante l’esprit dramatique et enjoué du ballet.

La musique pour piano de Stravinsky reflète sa capacité d’adaptation et d’innovation, mêlant des techniques modernistes à des formes classiques et à des influences populaires.

Le Sacre du printemps

Le Sacre du printemps est l’une des œuvres les plus révolutionnaires et les plus influentes d’Igor Stravinsky. Écrit comme un ballet, il a été créé à Paris le 29 mai 1913 par les Ballets russes de Sergei Diaghilev, dans une chorégraphie de Vaslav Nijinsky. L’approche radicale du rythme, de l’harmonie et de l’orchestration a fait de cette œuvre un point de repère dans l’histoire de la musique et a déclenché un célèbre scandale lors de sa création.

Concept et narration

Le Sacre du printemps dépeint un rituel païen de l’ancienne Russie, au cours duquel une jeune fille est choisie comme victime sacrificielle pour assurer la fertilité de la terre. Elle danse jusqu’à ce que mort s’ensuive, dans un final endiablé.
Stravinsky a conçu l’idée du ballet en collaboration avec le peintre et folkloriste russe Nicholas Roerich, qui a également conçu les costumes et les décors.

Le récit est divisé en deux parties :

Première partie : « L’adoration de la terre »
Elle se concentre sur les rituels du printemps, y compris les danses et les cérémonies.
La musique évoque l’énergie primitive et l’éveil de la nature.

Partie II : « Le sacrifice »
Décrit le rituel du sacrifice, qui culmine avec la danse de la jeune fille élue vers sa mort.

Innovations musicales

Le rythme

Le rythme est la caractéristique principale du Sacre du printemps. Stravinsky a utilisé des rythmes irréguliers et complexes, des mètres constamment changeants et des accents dans des schémas imprévisibles.
La célèbre ouverture des « Augures du printemps » comporte des accords martelés et décalés qui ont choqué le public.

L’harmonie

Stravinsky utilise des dissonances audacieuses, avec des accords construits à partir de combinaisons d’intervalles non conventionnelles.
La superposition d’harmonies sans rapport les unes avec les autres crée des textures denses, qui heurtent.

Orchestration

L’orchestre est massif, avec des sections de vents, de cuivres et de percussions élargies.
Des techniques instrumentales inhabituelles, comme le solo de basson dans les aigus qui ouvre l’œuvre, contribuent à la sonorité unique de l’œuvre.

La mélodie

Les idées mélodiques sont souvent dérivées de la musique folklorique russe, fragmentées et traitées de manière moderne et abstraite.

Primitivisme

La musique reflète le thème de l’énergie brute et indomptée, mettant l’accent sur les instincts primitifs et l’intensité rituelle.

La première et le scandale

La première au Théâtre des Champs-Élysées à Paris provoque une émeute.
Le public est divisé : certains sont hypnotisés par la musique audacieuse et la chorégraphie non conventionnelle de Nijinski, tandis que d’autres sont scandalisés par les dissonances, les rythmes agressifs et les mouvements de danse provocants.
Le scandale a rendu le Sacre du printemps instantanément célèbre et l’a marqué comme une œuvre révolutionnaire.

Héritage et impact

Le Sacre du printemps est devenu une pierre angulaire de la musique du XXe siècle, influençant d’innombrables compositeurs, dont Béla Bartók, Leonard Bernstein et Olivier Messiaen.
Il a ouvert la voie au mouvement moderniste en musique, notamment par son utilisation du rythme et de l’orchestration.
Initialement composée pour le ballet, l’œuvre est aujourd’hui largement jouée en concert et reste l’une des œuvres les plus emblématiques du répertoire orchestral.

Structure et sections clés

Première partie : L’adoration de la terre

Introduction

Les Augures du printemps (danses des jeunes filles)
Rituel de l’enlèvement
Les rondes de printemps
Rituel des tribus rivales
Le cortège du Sage
Le baiser du sage à la terre
Danse de la terre

Partie II : Le sacrifice

Introduction
Cercles mystiques des jeunes filles
Glorification de l’élue
Évocation des ancêtres
Action rituelle des ancêtres
Danse sacrificielle (l’élue)

L’Oiseau de feu

L’Oiseau de feu est un ballet composé par Igor Stravinsky en 1910. Il s’agit de la première grande collaboration de Stravinsky avec les Ballets russes de Sergueï Diaghilev, et elle marque sa percée en tant que compositeur international. L’œuvre a fait de Stravinsky une figure de proue de la musique du XXe siècle et reste l’une de ses compositions les plus célèbres.

Concept et narration

L’Oiseau de feu s’inspire du folklore et de la mythologie russes, en particulier de l’histoire d’un oiseau magique et lumineux qui apporte à la fois bénédictions et malédictions à celui qui le capture.
L’histoire tourne autour du prince Ivan, qui s’aventure dans le royaume enchanté du sorcier maléfique Kashchei. Ivan capture l’oiseau de feu, qui accepte de l’aider à vaincre Kashchei en échange de sa liberté. Avec l’aide de l’oiseau de feu, Ivan rompt le charme de Kashchei, libère ses captifs et gagne la main d’une belle princesse.

Caractéristiques musicales

L’orchestration

Stravinsky a utilisé un grand orchestre, mêlant le style luxuriant et coloré de Rimski-Korsakov à sa voix moderniste naissante.
L’instrumentation comprend des sections élargies de bois, de cuivres et de percussions, créant des textures vibrantes et des contrastes dramatiques.

Thèmes et motifs

Stravinsky intègre des mélodies folkloriques russes et des thèmes originaux pour dépeindre des personnages et des événements.
La musique de l’Oiseau de feu est légère et chatoyante, tandis que celle de Kashchei est sombre et grotesque.

Harmonie innovante

La partition présente des progressions harmoniques imaginatives, mêlant des tonalités traditionnelles à des sons exotiques et chromatiques.

Rythme et énergie

La vitalité rythmique de Stravinsky préfigure ses œuvres ultérieures, comme Le Sacre du printemps.
Les danses énergiques, comme la « Danse infernale », sont rythmiquement intenses et propulsives.

Structure du ballet

Le ballet est divisé en scènes musicales distinctes qui correspondent à l’histoire. Voici quelques-unes des sections clés :

Introduction

Une ouverture atmosphérique avec des cordes mystérieuses en trémolo et des solos de bois exotiques qui plantent le décor de la forêt enchantée.

Danse de l’oiseau de feu

L’oiseau magique est représenté par une orchestration scintillante et des motifs rapides et légers.
La danse infernale de Kashchei

Une danse féroce et rythmée, représentant le monde sombre et menaçant du sorcier.
Cette section est l’un des moments les plus célèbres du ballet et met en évidence la complexité rythmique et le flair dramatique de Stravinsky.

Berceuse

Une mélodie douce et obsédante jouée par le basson, symbolisant l’oiseau de feu qui berce Kashchei et ses disciples.

Finale

Une conclusion triomphale basée sur une chanson folklorique russe, avec une orchestration luxuriante et des thèmes majestueux et ascendants au fur et à mesure que le royaume est restauré.

La première (1910)

La première de L’Oiseau de feu a eu lieu le 25 juin 1910 au Théâtre national de l’Opéra à Paris.
Chorégraphié par Michel Fokine, le ballet a connu un succès immédiat.
Le mélange innovant de musique, de danse et de conception visuelle (avec les décors et les costumes d’Alexandre Golovin) a captivé le public et lancé la carrière de Stravinsky.

Héritage et impact

Une œuvre révolutionnaire

L’Oiseau de feu est le premier grand succès international de Stravinski et établit sa réputation de compositeur parmi les plus novateurs de sa génération.

Une nouvelle orientation pour le ballet

L’Oiseau de feu marque un tournant dans la musique de ballet, s’éloignant du style romantique tardif de Tchaïkovski pour adopter une approche plus moderne et plus dynamique.

Suites de concert

Stravinski a arrangé plusieurs suites de concert à partir du ballet, notamment en 1911, 1919 et 1945.
La suite de 1919, en particulier, reste un élément essentiel du répertoire orchestral.

Liens avec la musique folklorique russe

Stravinsky s’est inspiré de chansons et d’idiomes folkloriques russes pour ancrer l’œuvre dans son héritage culturel.
L’intégration du folklore reflète l’influence de son professeur, Rimski-Korsakov, qui était également connu pour intégrer des éléments folkloriques dans sa musique.

Sections célèbres

La danse de l’oiseau de feu : Souligne la nature magique et éthérée de l’oiseau de feu.
Danse infernale : Une représentation puissante et rythmiquement intense du royaume maléfique de Kashchei.
Finale : Une conclusion radieuse et festive, symbolisant la victoire et le renouveau.

Ouvrages notables

Igor Stravinsky a composé un large éventail d’œuvres remarquables tout au long de sa carrière, couvrant différentes périodes et différents styles. Voici quelques-unes de ses compositions les plus importantes qui n’ont pas encore été mentionnées :

1. Symphonie en ut (1939)

Cette symphonie néoclassique témoigne de la maturité du style de Stravinsky, qui allie la forme classique à des rythmes et des harmonies modernes.
Il s’agit de l’une de ses œuvres symphoniques les plus importantes, écrite à la suite de son déménagement aux États-Unis.
La symphonie est divisée en quatre mouvements et présente une structure classique claire, mais avec des dissonances modernes et des innovations rythmiques.

2. Symphonie de psaumes (1930)

Symphonie chorale combinant un grand orchestre et un chœur, cette œuvre reflète la période néoclassique de Stravinsky.
La symphonie est basée sur des textes tirés des Psaumes de l’Ancien Testament et présente un caractère profondément spirituel et solennel.
Connue pour son orchestration inhabituelle (pas de violons ni d’altos) et son écriture chorale puissante, la Symphonie de psaumes est l’une des œuvres les plus vénérées de Stravinsky.

3. Pulcinella (1920)

Ballet et suite orchestrale basés sur le personnage de Pulcinella de la commedia dell’arte, cette pièce marque la transition de Stravinsky de ses premières œuvres, plus dissonantes, vers un style néoclassique.
Pulcinella utilise la musique de Giovanni Battista Pergolesi et d’autres compositeurs du XVIIIe siècle, réinterprétée par Stravinsky.
Cette œuvre marque le début de sa fascination pour les formes baroques et classiques, qui influenceront de nombreuses œuvres ultérieures.

4. L’Histoire du soldat (1918)

Œuvre théâtrale pour narrateur, sept instruments et danse, L’Histoire du soldat a été composée pendant la Première Guerre mondiale.
Elle raconte l’histoire d’un soldat qui conclut un marché faustien avec le diable.
L’œuvre combine les innovations rythmiques et harmoniques de Stravinsky avec une structure narrative dramatique, explorant les thèmes du destin, de la tentation et de la lutte humaine.

5. Œdipe roi (1927)

Oratorio dramatique basé sur la tragédie grecque d’Œdipe, Œdipe roi est l’une des œuvres vocales les plus caractéristiques de Stravinsky.
Écrit en latin, l’oratorio fait appel à un orchestre réduit, employant des mélodies austères et anguleuses qui reflètent les thèmes tragiques de la tragédie grecque.
L’œuvre mêle des techniques néoclassiques à un sens dramatique antique, en incorporant un chœur qui joue le rôle de narrateur.

6. La suite de l’Oiseau de feu (1919, 1945)

Bien que le ballet L’Oiseau de feu ait déjà été mentionné, les suites de concert de Stravinsky, en particulier les versions de 1919 et de 1945, sont distinctes et remarquables en soi.
Ces arrangements distillent le ballet dans ses moments orchestraux les plus vifs et sont devenus des piliers du répertoire de concert classique.

7. Octuor pour instruments à vent (1923)

Écrite dans un style néoclassique, cette œuvre de chambre pour instruments à vent est un parfait exemple de l’utilisation par Stravinsky de formes classiques dans un langage moderne.
L’œuvre est vive, anguleuse et rythmiquement complexe, avec un contrepoint clair et des textures transparentes.
Elle est souvent considérée comme l’une des meilleures compositions de chambre de Stravinsky.

8. Concerto pour piano et instruments à vent (1924)

Exemple parfait du style néoclassique de Stravinsky, ce concerto combine un contrepoint complexe et des techniques rythmiques modernes avec des formes traditionnelles.
L’œuvre est marquée par une partie de piano pétillante et énergique et une orchestration transparente, presque chambriste.

9. Requiem Canticles (1966)

Dernière composition de Stravinsky, le Requiem Canticles est une œuvre chorale solennelle avec orchestre et orgue.
L’œuvre est sombre et contemplative, avec des moments de beauté austère, et elle reflète le style sériel de la dernière période de Stravinsky.
Il s’agit d’une méditation sur la mort et l’au-delà, composée selon l’approche sérielle hautement structurée qui caractérise Stravinsky.

10. L’histoire du soldat (1918)

Œuvre théâtrale pour narrateur, sept instruments et danse, L’Histoire du soldat a été composée pendant la Première Guerre mondiale.
L’histoire tourne autour d’un soldat qui conclut un pacte faustien avec le diable et explore les thèmes du destin, du sacrifice et de la condition humaine.

Ces œuvres illustrent la polyvalence et l’innovation de Stravinsky dans différents genres, du ballet à la musique orchestrale, des compositions chorales aux œuvres de chambre.

(Cet article est généré par ChatGPT. Et ce n’est qu’un document de référence pour découvrir des musiques que vous ne connaissez pas encore.)

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