Mémoires sur Ralph Vaughan Williams et ses ouvrages

Vue d’ensemble

Ralph Vaughan Williams (1872-1958) est un compositeur anglais très influent dont la carrière s’est étendue sur une grande partie du XXe siècle. Il a joué un rôle majeur dans l’évolution de la musique anglaise, mêlant les mélodies folkloriques britanniques traditionnelles à des techniques modernes et créant un style national unique. Voici un aperçu de sa vie et de son œuvre :

Vie et éducation précoces

Né le 12 octobre 1872 à Down Ampney, dans le Gloucestershire, en Angleterre.
Il étudie au Royal College of Music de Londres et au Trinity College de Cambridge.
Il a eu pour professeurs des compositeurs de premier plan comme Hubert Parry, Charles Villiers Stanford et, plus tard, Maurice Ravel, dont l’influence a ajouté de la sophistication à l’orchestration de Vaughan Williams.

Style musical

Vaughan Williams s’est inspiré de la musique folklorique anglaise, de la musique élisabéthaine et Tudor, et des paysages naturels de l’Angleterre.
Ses œuvres équilibrent souvent le lyrisme et la beauté pastorale avec la rudesse et la profondeur émotionnelle.
Il a évité le style romantique allemand qui dominait la musique européenne à l’époque, cherchant plutôt à forger une voix anglaise distincte.

Principales œuvres

Musique orchestrale

The Lark Ascending (1914/1920) : Une pièce sereine et évocatrice pour violon inspirée d’un poème de George Meredith.
Neuf symphonies : Chacune a un caractère unique, de la pastorale Symphonie n° 3 à la tempétueuse Symphonie n° 4 et à la mystérieuse Symphonie n° 6.
Fantaisie sur un thème de Thomas Tallis (1910) : Une œuvre luxuriante pour orchestre à cordes, basée sur un hymne de la Renaissance.

Œuvres chorales

A Sea Symphony (1903-1909) : Une mise en musique de la poésie de Walt Whitman, célébrant le lien entre l’homme et la mer.
Dona Nobis Pacem (1936) : Un poignant plaidoyer pour la paix, reflétant les tensions de l’entre-deux-guerres.

Œuvres scéniques

Des opéras comme The Pilgrim’s Progress et Hugh the Drover combinent des influences folkloriques et religieuses.
Des ballets, dont Job : A Masque for Dancing, témoignent de sa sensibilité théâtrale.

Musiques de film

Vaughan Williams a contribué au cinéma britannique en composant la musique de films tels que Scott of the Antarctic (adapté plus tard dans sa Sinfonia Antarctica).

Influence et héritage

Vaughan Williams a été une figure clé du renouveau de la chanson folklorique anglaise, collectant et arrangeant des chansons folkloriques afin de les préserver pour les générations futures.
En tant que professeur et chef d’orchestre, il a été le mentor de nombreux jeunes compositeurs.
Sa musique est célébrée pour son attrait intemporel et sa capacité à évoquer à la fois la campagne anglaise et les expériences humaines universelles.

Vie privée

Il a épousé Adeline Fisher en 1897, mais après le déclin de la santé de celle-ci, il a noué une relation avec Ursula Wood, qu’il a épousée en 1953 après la mort d’Adeline.
Il est resté actif en tant que compositeur jusqu’à sa mort, le 26 août 1958, laissant derrière lui une œuvre vaste et variée.

La musique de Vaughan Williams reste une pierre angulaire de la musique classique britannique, appréciée pour son accessibilité, sa puissance émotionnelle et son lien profond avec l’esprit de l’Angleterre.

Histoire

Ralph Vaughan Williams est né le 12 octobre 1872 dans le village de Down Ampney, dans le Gloucestershire, en Angleterre, au sein d’une famille de premier plan sur le plan intellectuel et social. Son père, un ecclésiastique, meurt alors que Ralph n’a que deux ans, et sa mère déménage la famille dans sa propriété familiale, Leith Hill Place, dans le Surrey. Élevé dans un foyer imprégné de culture et d’éducation, Vaughan Williams fait preuve d’un talent musical dès son plus jeune âge.

Il poursuit ses études musicales au Royal College of Music de Londres, puis au Trinity College de Cambridge. Au RCM, il est encadré par des compositeurs comme Hubert Parry et Charles Villiers Stanford, qui lui inculquent un profond respect pour les traditions musicales anglaises. Malgré ses premiers succès, Vaughan Williams ressent le besoin d’affiner ses compétences, ce qui l’amène à étudier avec Maurice Ravel à Paris en 1908. La tutelle de Ravel affine ses techniques d’orchestration et l’aide à créer les textures lumineuses qui deviendront la marque de fabrique de sa musique.

Au début de sa carrière, Vaughan Williams s’est profondément impliqué dans le renouveau de la chanson populaire anglaise, collectant et transcrivant les mélodies traditionnelles des communautés rurales. Il pensait que ces chansons contenaient l’essence de l’âme musicale de l’Angleterre, et elles devinrent une source d’inspiration vitale pour ses compositions. Ses œuvres de cette période reflètent un sens aigu du lieu et de l’identité culturelle, mêlant la beauté pastorale des traditions folkloriques à une sensibilité moderne.

Sa voix créative a mûri avec des œuvres marquantes comme la Fantasia on a Theme by Thomas Tallis (1910), une pièce luxuriante et introspective qui démontre sa capacité à faire le lien entre le passé et le présent. Peu après, la Première Guerre mondiale a bouleversé sa vie et sa carrière. Vaughan Williams, déjà âgé d’une quarantaine d’années, se porte volontaire pour servir dans l’armée britannique en tant qu’infirmier, puis en tant qu’officier. Les horreurs de la guerre l’ont profondément affecté, influençant le ton plus sombre et plus introspectif de certaines de ses œuvres ultérieures, telles que la Symphonie pastorale (Symphonie n° 3).

Dans l’entre-deux-guerres, Vaughan Williams est devenu l’un des compositeurs les plus célèbres d’Angleterre, avec des œuvres comme The Lark Ascending qui ont captivé l’imagination de la nation. Sa musique reflète souvent un amour profond pour la campagne anglaise, mais elle aborde également des thèmes humains plus vastes. Alors que les tensions en Europe s’intensifient à nouveau dans les années 1930, il compose Dona Nobis Pacem, une œuvre chorale qui pleure les destructions de la guerre et plaide pour la paix.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, bien qu’il ne soit plus un jeune homme, Vaughan Williams reste actif, composant et contribuant à l’effort de guerre par le biais de la musique. Sa production d’après-guerre révèle une évolution continue de son style, avec des symphonies et des opéras plus modernes et plus introspectifs, reflétant l’expérience et la réflexion de toute une vie. Même en vieillissant, sa créativité n’a jamais faibli et il a composé de manière prolifique jusqu’à l’âge de 80 ans.

Vaughan Williams était profondément admiré, non seulement pour sa musique, mais aussi pour son humilité et sa générosité. Il a été le mentor de jeunes compositeurs, a défendu les œuvres de ses contemporains et a cherché à rendre la musique accessible à tous, estimant qu’elle était un élément essentiel de la vie humaine.

Dans sa vie privée, il a épousé Adeline Fisher en 1897. Leur mariage était fondé sur le respect mutuel, bien qu’il ait été mis à l’épreuve par la longue maladie d’Adeline. Après la mort d’Adeline en 1951, Vaughan Williams trouva compagnie et inspiration auprès de la poétesse Ursula Wood, qu’il épousa en 1953. Elle devint une influence importante dans les dernières années de sa vie, l’encourageant dans ses activités créatives.

Ralph Vaughan Williams est mort le 26 août 1958, à l’âge de 85 ans. Son héritage est profond : un compositeur qui a donné à l’Angleterre une voix musicale distincte et durable, célébré pour sa capacité à exprimer la beauté du monde naturel, la richesse des émotions humaines et l’intemporalité des traditions culturelles.

Chronologie

1872 : Né le 12 octobre à Down Ampney, dans le Gloucestershire.
1878 : Le père meurt ; la famille déménage à Leith Hill Place, dans le Surrey.
1887-1890 : Études à l’école Charterhouse.
1890 : S’inscrit au Royal College of Music (RCM), où il étudie avec Hubert Parry et Charles Villiers Stanford.
1892 : Fréquente le Trinity College de Cambridge, où il étudie la musique et l’histoire.
1895 : Retourne au RCM pour poursuivre ses études de composition.
1897 : Épouse Adeline Fisher.
1900 : Obtient un doctorat en musique à Cambridge.
1903-1906 : Recueille des chansons folkloriques anglaises, devenant une figure clé du renouveau de la chanson folklorique anglaise.
1906 : Édite The English Hymnal, en y incorporant de nombreuses mélodies folkloriques.
1910 : Il compose une fantaisie sur un thème de Thomas Tallis, ce qui établit sa réputation.
1914 : Il compose The Lark Ascending (achevé après la Première Guerre mondiale).
1914-1918 : Il sert comme infirmier, puis comme officier d’artillerie dans l’armée britannique pendant la Première Guerre mondiale. Cette expérience le marque profondément, influençant des œuvres comme la Symphonie pastorale.
1920 : Il crée The Lark Ascending, une pièce pour violon évoquant l’Angleterre pastorale.
1922 : Nommé professeur de composition au Royal College of Music.
1925 : Achève la Symphonie n° 3 (Symphonie pastorale), qui reflète ses expériences en temps de guerre.
1930 : Il compose Fantasia on Greensleeves et Job : A Masque for Dancing.
1935 : Première de la Symphonie no 4, une œuvre plus dissonante et dramatique.
1936 : Il compose Dona Nobis Pacem, un plaidoyer choral pour la paix dans un contexte de tensions croissantes en Europe.
1939-1945 : Bien qu’il ne soit pas en service actif, Vaughan Williams contribue à l’effort de guerre par la musique, en composant des œuvres comme Five Variants of Dives and Lazarus (1939).
1943 : Il compose la Symphonie n° 5, une œuvre sereine et optimiste souvent considérée comme un baume pendant les années de guerre.
1948 : Achève la Symphonie n° 6, une œuvre plus sombre et plus énigmatique qui reflète le monde de l’après-guerre.
1951 : Adeline, son épouse depuis plus de 50 ans, décède.
1953 : Il épouse Ursula Wood, poète et compagne de longue date.
1957 : Création de la Symphonie no 9, sa dernière symphonie, qui témoigne d’une innovation et d’une introspection continues.
1958 : Décès le 26 août à l’âge de 85 ans. Il est enterré dans l’abbaye de Westminster.

La vie de Ralph Vaughan Williams a été marquée par une croissance artistique constante, un lien profond avec ses racines culturelles et un engagement en faveur de l’innovation. Ses œuvres restent aujourd’hui au cœur du répertoire de la musique classique.

Caractéristiques de la musique

La musique de Ralph Vaughan Williams est distincte et profondément expressive, caractérisée par un mélange unique de tradition anglaise et de techniques novatrices. Voici les principales caractéristiques de son style musical :

1. Lien avec la musique folklorique anglaise

Vaughan Williams a largement intégré les mélodies folkloriques anglaises dans ses œuvres, donnant à sa musique un fort sentiment d’identité nationale. Il a recueilli et conservé des chansons folkloriques, dont il a souvent utilisé les échelles modales, les contours mélodiques et les rythmes dans ses compositions.
Des œuvres comme Fantasia on Greensleeves et English Folk Song Suite reflètent directement cette influence.

2. Qualités pastorales et lyriques

Sa musique évoque souvent la campagne anglaise, avec des mélodies amples et sereines et des harmonies luxuriantes qui créent une atmosphère pastorale.
Des pièces telles que The Lark Ascending et Fantasia on a Theme by Thomas Tallis illustrent parfaitement cette qualité lyrique et réflexive.

3. Harmonie modale et diatonique

Vaughan Williams utilise fréquemment des modes (tels que le dorien ou le mixolydien), tirés des traditions folkloriques anglaises et de la musique de la Renaissance. Cela confère à sa musique une qualité intemporelle et ancienne, distincte du langage tonal romantique.
Ses harmonies sont souvent diatoniques, mais avec des changements inattendus, ce qui ajoute de la fraîcheur à ses compositions.

4. Une orchestration innovante

Influencé par Maurice Ravel pendant ses études, Vaughan Williams a développé une maîtrise de l’orchestration, créant des textures lumineuses et de riches palettes tonales.
La Fantasia on a Theme by Thomas Tallis illustre sa capacité à mélanger les sections orchestrales (ou, dans ce cas, les ensembles de cordes) pour créer des paysages sonores uniques et résonnants.

5. Mélange de tradition et de modernité

Bien qu’enraciné dans la musique traditionnelle anglaise, Vaughan Williams a adopté des techniques modernes, notamment la dissonance et les rythmes complexes, en particulier dans ses dernières œuvres.
Sa Symphonie n° 4 et sa Symphonie n° 6 présentent un ton plus sombre et plus moderne que ses premières œuvres pastorales.

6. Thèmes programmatiques et humanistes

Nombre de ses œuvres sont programmatiques, inspirées par la littérature, la nature ou l’expérience humaine. Par exemple, Job : A Masque for Dancing est basée sur l’histoire biblique de Job, tandis que A Sea Symphony utilise des textes de Walt Whitman pour explorer le lien de l’humanité avec la mer.
Il a souvent abordé des thèmes universels, tels que la paix (Dona Nobis Pacem) et la tragédie de la guerre (Pastoral Symphony).

7. Accent sur les chœurs et les voix

Vaughan Williams a été un compositeur prolifique de musique chorale et vocale, allant d’œuvres de grande envergure (A Sea Symphony, Dona Nobis Pacem) à des hymnes et des chansons plus modestes.
Son écriture vocale est souvent claire et sensible au texte, reflétant sa conviction de l’importance de la communication du sens par la musique.

8. Profondeur émotionnelle et contraste

Sa musique trouve un équilibre entre la beauté et la sérénité, d’une part, et la profondeur émotionnelle et, parfois, la turbulence, d’autre part. Ce contraste est particulièrement évident dans ses symphonies, où les mouvements peuvent passer d’un calme pastoral à une tension dramatique.

9. Inspiration de la musique anglaise antérieure

Vaughan Williams a été fortement influencé par les compositeurs de l’époque Tudor et de l’époque élisabéthaine, tels que Thomas Tallis et William Byrd. Il a souvent fait référence à leurs thèmes ou les a réinterprétés, comme dans la Fantasia on a Theme by Thomas Tallis.

10. Lignes mélodiques étendues

Ses mélodies sont souvent larges, fluides et étendues, à l’image des paysages vallonnés de l’Angleterre. Cela donne à sa musique une impression d’ouverture et de grandeur.

11. Les sous-entendus spirituels et philosophiques

Vaughan Williams n’était pas ouvertement religieux, mais il était profondément spirituel. Sa musique transmet souvent un sentiment de transcendance ou de profonds mystères de la vie, comme dans Five Mystical Songs et The Pilgrim’s Progress.

Résumé

La musique de Ralph Vaughan Williams est profondément enracinée dans la culture anglaise, mêlant traditions folkloriques, beauté pastorale et innovation moderne. Ses œuvres sont admirées pour leur résonance émotionnelle, leur clarté structurelle et leur capacité d’évocation du monde naturel et de l’expérience humaine.

Relations

Ralph Vaughan Williams a entretenu un riche réseau de relations avec des compositeurs, des interprètes, des orchestres et d’autres personnes qui ont eu une influence considérable sur sa vie et sa carrière. En voici un aperçu :

Compositeurs

Hubert Parry

Professeur de Vaughan Williams au Royal College of Music (RCM), Parry a grandement influencé son intérêt pour les traditions musicales anglaises. Vaughan Williams admire la capacité de Parry à créer une voix typiquement anglaise dans sa musique.
L’encouragement de Parry à « être fidèle à soi-même » a façonné l’indépendance musicale de Vaughan Williams.

Charles Villiers Stanford

Un autre des professeurs de Vaughan Williams au RCM. Stanford lui fournit une base solide en matière de technique de composition, mais critique Vaughan Williams pour son utilisation des harmonies modales, que Stanford juge dépassées.

Maurice Ravel

Vaughan Williams a étudié l’orchestration avec Ravel à Paris en 1908. L’influence de Ravel est perceptible dans les techniques d’orchestration plus sophistiquées et les textures délicates de Vaughan Williams, comme en témoignent des œuvres telles que Fantasia on a Theme by Thomas Tallis (Fantaisie sur un thème de Thomas Tallis).

Gustav Holst

Holst était l’ami le plus proche de Vaughan Williams et son confident de toujours. Les deux hommes critiquaient souvent le travail de l’autre et partageaient leurs idées. Ils avaient un profond respect mutuel, malgré leurs styles musicaux différents.

Edward Elgar

Vaughan Williams admirait la musique d’Elgar, mais leur relation était quelque peu distante. Elgar aurait critiqué l’accent mis par Vaughan Williams sur la musique folklorique, qu’il considérait comme un esprit de clocher, bien que Vaughan Williams ait respecté la contribution d’Elgar à la musique anglaise.

Benjamin Britten

Britten et Vaughan Williams ont eu des relations quelque peu tendues. Vaughan Williams a d’abord admiré le talent de Britten, mais a critiqué ce qu’il considérait comme un manque de lien entre Britten et les traditions folkloriques anglaises.

Interprètes et chefs d’orchestre

Adrian Boult

Boult fut l’un des interprètes les plus dévoués de Vaughan Williams. Il a dirigé les premières de plusieurs symphonies de Vaughan Williams, dont la Symphonie n° 4 et la Symphonie n° 5, et a défendu sa musique tout au long de sa carrière.

Jean Sibelius

Bien que n’étant pas directement interprète, Vaughan Williams rendit visite à Sibelius en Finlande. Tous deux partagent un intérêt pour la structure symphonique et le nationalisme en musique, bien que leurs styles soient différents.

Sir Malcolm Sargent

Sargent a travaillé en étroite collaboration avec Vaughan Williams lors de diverses représentations et était un chef d’orchestre qui programmait régulièrement des œuvres de Vaughan Williams.

Isobel Baillie

Soprano qui a souvent interprété les œuvres vocales de Vaughan Williams, dont Serenade to Music.

Marie Hall

Violoniste qui a travaillé avec Vaughan Williams pour peaufiner The Lark Ascending, notamment en façonnant la partie soliste lyrique du violon.

Orchestres et institutions

Collège royal de musique

Vaughan Williams y a étudié puis enseigné la composition, influençant des générations de compositeurs britanniques.

Orchestre symphonique de Londres (LSO)

Le LSO a créé plusieurs des œuvres majeures de Vaughan Williams, dont A Sea Symphony.

Orchestre symphonique de la BBC

Le BBC Symphony Orchestra a créé plusieurs de ses œuvres, et Vaughan Williams a travaillé en étroite collaboration avec ses chefs d’orchestre, notamment Adrian Boult.

Festival musical de Leith Hill

Vaughan Williams a été le directeur musical du festival pendant des décennies, dirigeant des chœurs amateurs et encourageant la création musicale au niveau de la communauté.

Non-musiciens

Adeline Fisher

Première femme de Vaughan Williams, qu’il épousa en 1897. Cousine de Virginia Woolf, elle a soutenu la carrière de Vaughan Williams, mais a lutté contre une maladie de longue durée plus tard dans sa vie.

Ursula Wood

Poète et seconde épouse de Vaughan Williams (épousée en 1953), Ursula a été une compagne importante dans les dernières années de sa vie et a inspiré certaines de ses œuvres ultérieures. Elle a écrit des livrets et des poèmes pour ses compositions.

George Meredith

Poète victorien dont l’œuvre a inspiré The Lark Ascending. L’interprétation du poème de Meredith par Vaughan Williams a donné naissance à l’une de ses œuvres les plus célèbres.

Walt Whitman

Les œuvres du poète américain ont été une source d’inspiration majeure pour Vaughan Williams, notamment dans A Sea Symphony, où Vaughan Williams a mis en musique plusieurs textes de Whitman.

Thomas Tallis

Compositeur de la Renaissance dont Vaughan Williams a réimaginé la mélodie dans la Fantasia on a Theme by Thomas Tallis. Bien que des siècles les séparent, Vaughan Williams s’est senti proche de la musique modale et spirituelle de Tallis.

Collaborations et mentorat

Étudiants

Vaughan Williams a été le mentor de nombreux jeunes compositeurs, dont Elizabeth Maconchy, Ina Boyle et Gordon Jacob, leur transmettant son engagement à créer une musique à fort caractère national.

Collectionneurs de chansons folkloriques

Il a collaboré avec Cecil Sharp, figure de proue du renouveau de la chanson folklorique anglaise, et Lucy Broadwood, qui lui ont fait découvrir de nombreuses chansons traditionnelles.

Sociétés chorales

Vaughan Williams a beaucoup travaillé avec des chorales d’amateurs, croyant en l’importance de la musique communautaire. Son implication dans le Leith Hill Musical Festival était au cœur de cet effort.

Résumé

Les relations de Vaughan Williams couvrent le monde musical et intellectuel, influençant et étant influencé par un large éventail de personnes. De ses professeurs (comme Parry et Ravel) à ses amis (comme Holst), en passant par ses collaborateurs (comme Boult) et ses inspirateurs (comme Whitman et Tallis), ces liens ont façonné sa vie et sa musique, l’aidant à créer une œuvre qui reste profondément ancrée dans la tradition tout en embrassant l’innovation.

Compositeurs similaires

La musique de Ralph Vaughan Williams est unique, mais plusieurs compositeurs partagent des similitudes en termes de style, d’influences ou de contexte historique. Ces compositeurs combinent souvent l’identité nationale, les traditions folkloriques et une sensibilité pastorale, bien que chacun ait sa propre voix. Voici une liste de compositeurs qui peuvent être considérés comme similaires à Vaughan Williams :

Compositeurs anglais
Gustav Holst (1874-1934)

Ami proche et contemporain de Vaughan Williams, Holst partageait un intérêt pour la musique folklorique et le patrimoine culturel anglais. Ses œuvres, telles que The Planets et Egdon Heath, reflètent son style distinct, mais son utilisation de la modalité et son intérêt pour les airs folkloriques le rapprochent de Vaughan Williams.
Edward Elgar (1857-1934)

La musique d’Elgar, bien que souvent plus romantique et moins inspirée par le folklore, partage un lien profond avec les paysages et les traditions anglaises. Des œuvres comme Enigma Variations et Sea Pictures résonnent avec les qualités pastorales et émotives de la production de Vaughan Williams.
Frederick Delius (1862-1934)

Les œuvres impressionnistes et pastorales de Delius, telles que On Hearing the First Cuckoo in Spring et A Song of the High Hills, évoquent un amour similaire de la nature et de l’atmosphère, bien que sa musique soit souvent plus fluide sur le plan harmonique et moins liée aux traditions folkloriques.
George Butterworth (1885-1916)

Ami proche de Vaughan Williams, Butterworth partageait sa passion pour la musique folklorique anglaise. Ses œuvres, telles que The Banks of Green Willow et A Shropshire Lad, sont profondément enracinées dans la tradition pastorale anglaise et sont étroitement liées à l’esthétique de Vaughan Williams.
Gerald Finzi (1901-1956)

La musique de Finzi, comme celle de Vaughan Williams, est imprégnée des traditions littéraires et pastorales anglaises. Son Eclogue et son Dies Natalis reflètent une qualité lyrique similaire et une sensibilité au monde naturel.
Herbert Howells (1892-1983)

La musique chorale et orchestrale de Howells, en particulier des œuvres comme Hymnus Paradisi et The Lark Ascending-like Pastoral Rhapsody, partage les qualités spirituelles et modales de Vaughan Williams.
Autres compositeurs européens
Jean Sibelius (1865-1957) – Finlande

Vaughan Williams et Sibelius étaient des contemporains qui s’admiraient mutuellement. Les deux compositeurs se sont souvent inspirés de leurs paysages natals, ont utilisé des harmonies modales et ont écrit des symphonies qui équilibrent la grandeur et l’introspection.
Carl Nielsen (1865-1931) – Danemark

Nielsen, comme Vaughan Williams, a écrit des symphonies qui mêlent des éléments folkloriques à une voix symphonique moderne. Ses œuvres, telles que la Symphonie n° 4 (« The Inextinguishable »), témoignent d’un lien avec ses racines danoises.
Leoš Janáček (1854-1928) – République tchèque

La musique de Janáček reflète son lien profond avec les traditions folkloriques tchèques, tout comme le lien de Vaughan Williams avec la musique folklorique anglaise. Ses opéras et ses œuvres orchestrales ont un style modal et rythmique distinctif basé sur le folklore.
Béla Bartók (1881-1945) – Hongrie

Bien que plus moderniste dans son approche, Bartók s’est attaché à collecter et à incorporer la musique folklorique, parallèlement à l’œuvre de Vaughan Williams. Sa musique évoque souvent l’essence de la vie rurale, à l’instar des thèmes pastoraux de Vaughan Williams.
Compositeurs impressionnistes et pastoraux
Claude Debussy (1862-1918) – France

Les textures atmosphériques et les harmonies modales de Debussy ont eu une influence indirecte sur Vaughan Williams, notamment en raison de leur intérêt commun pour la nature et l’atmosphère. Des œuvres comme Clair de lune et Prélude à l’après-midi d’un faune partagent une qualité évocatrice similaire.
Maurice Ravel (1875-1937) – France

Professeur de Vaughan Williams, Ravel a exercé une influence évidente sur l’orchestration et le langage harmonique de ce dernier. Le Daphnis et Chloé de Ravel et la Fantaisie sur un thème de Thomas Tallis de Vaughan Williams ont en commun une texture orchestrale lumineuse.
Erik Satie (1866-1925) – France

Bien que beaucoup plus minimalistes et excentriques, les textures modales et simples de Satie dans des œuvres comme Gymnopédies ont un lien de parenté avec les moments plus calmes et contemplatifs de Vaughan Williams.
Compositeurs américains
Aaron Copland (1900-1990)

Les œuvres de Copland, telles que Appalachian Spring et Rodeo, reflètent une approche pastorale et folklorique qui s’aligne sur l’éthique de Vaughan Williams, bien qu’avec une langue vernaculaire américaine.
Samuel Barber (1910-1981)

La musique lyrique et émotionnelle de Barber, telle que Adagio for Strings et Knoxville : Summer of 1915, partage le don de Vaughan Williams pour la mélodie et la richesse de l’orchestration.
Compositeurs spirituels et liturgiques
Arvo Pärt (né en 1935)

Bien qu’il appartienne à une génération ultérieure, l’accent mis par Pärt sur la simplicité, la spiritualité et l’harmonie modale dans des œuvres telles que Spiegel im Spiegel et Fratres rappelle les aspects méditatifs de la musique chorale et instrumentale de Vaughan Williams.
John Tavener (1944-2013)

Les œuvres mystiques et spirituelles de Tavener, profondément liées aux traditions chorales anglaises, partagent l’intérêt de Vaughan Williams pour la transcendance et le sacré.
Résumé
Des compositeurs comme Gustav Holst, George Butterworth et Gerald Finzi se rapprochent le plus de Vaughan Williams par leur utilisation des traditions folkloriques anglaises et des thèmes pastoraux. Au niveau international, des figures comme Sibelius, Nielsen et Ravel partagent des parallèles dans l’importance qu’ils accordent au nationalisme, à la texture orchestrale et au mélange de la tradition et de l’innovation. Ensemble, ces compositeurs reflètent une riche tapisserie d’influences qui entrent en résonance avec le style profondément enraciné et novateur de Vaughan Williams.

Ouvrages remarquables pour piano solo

Ralph Vaughan Williams est principalement connu pour sa musique orchestrale, chorale et vocale, et il a composé relativement peu d’œuvres pour piano solo. Cependant, ses œuvres pour piano, bien qu’elles ne soient pas aussi nombreuses que ses autres productions, sont tout de même significatives et reflètent son style. Voici les œuvres pour piano solo les plus remarquables de Vaughan Williams :

1. Hymn-Tune Prelude on Song 13 d’Orlando Gibbons (1930)

Cette pièce est un prélude réfléchi et méditatif basé sur un hymne du compositeur de la Renaissance Orlando Gibbons. L’arrangement pour piano de Vaughan Williams met en évidence son intérêt pour le patrimoine musical anglais et l’harmonie modale.

2. Suite of Six Short Pieces (1920)

Composée à l’origine pour le piano, cette suite se compose de six pièces charmantes et accessibles. Plus tard, Vaughan Williams les a orchestrées pour en faire la Charterhouse Suite. La version pour piano conserve un caractère pastoral et intime, ce qui en fait un excellent exemple de son style lyrique et influencé par le folklore.

Mouvements :

Prélude
Danse lente
Danse rapide
Air lent
Rondo
Pezzo Ostinato

3. Le lac dans les montagnes (1941)

Écrite pour le film The 49th Parallel, cette pièce a ensuite été adaptée pour le piano solo. C’est l’une des œuvres pour piano les plus évocatrices de Vaughan Williams, qui capture les qualités sereines et mystiques de la nature.

4. Trois préludes sur des hymnes gallois (1920)

Ces préludes sont des mises en musique par Vaughan Williams d’hymnes gallois traditionnels, reflétant son intérêt profond pour la musique folklorique et liturgique. Bien qu’écrits à l’origine pour l’orgue, ils sont parfois joués au piano et présentent les harmonies modales et les textures sereines qui lui sont propres.

Autres œuvres (arrangements pour piano et esquisses)

Si Vaughan Williams a composé peu d’œuvres originales pour piano, certaines de ses œuvres orchestrales et chorales ont été transcrites pour le piano. Par exemple, des pièces comme The Lark Ascending et la Fantasia on a Theme by Thomas Tallis sont parfois adaptées pour piano solo ou duo.

Résumé

Les œuvres pour piano de Vaughan Williams, bien que limitées, témoignent de son intérêt pour les harmonies modales, les traditions folkloriques et un caractère lyrique et pastoral. Des pièces comme The Lake in the Mountains et la Suite of Six Short Pieces sont particulièrement remarquables pour leur charme et leur accessibilité, et s’adressent aux pianistes intéressés par son style distinctif.

L’Alouette qui monte

Aperçu de The Lark Ascending

The Lark Ascending de Ralph Vaughan Williams est l’une des œuvres les plus appréciées de la musique classique. Conçue à l’origine comme une œuvre pour violon et piano en 1914, Vaughan Williams l’a orchestrée en 1920, créant la célèbre version pour violon et orchestre. L’œuvre est une représentation musicale d’une alouette montant dans le ciel, inspirée d’un poème du même nom de George Meredith.

Contexte historique

Composition :

Vaughan Williams a commencé The Lark Ascending en 1914, juste avant le début de la Première Guerre mondiale. L’œuvre reflète un sentiment de tranquillité d’avant-guerre, évoquant le calme de la campagne anglaise.
Pendant la Première Guerre mondiale, Vaughan Williams a servi dans l’armée, ce qui a retardé l’achèvement de la version orchestrale jusqu’en 1920. Ce contexte d’après-guerre ajoute une couche de nostalgie et de désir à l’œuvre.

L’inspiration :

L’œuvre est directement inspirée du poème de George Meredith de 1881, qui décrit le vol d’une alouette et son lien avec les royaumes naturel et spirituel. Vaughan Williams a inclus un extrait du poème dans la partition, soulignant les qualités éthérées et transcendantes du chant de l’alouette.

Structure et caractéristiques musicales

Instrumentation :

L’œuvre est écrite pour violon solo et orchestre (ou violon et piano dans sa version originale). L’orchestre fournit une texture délicate et transparente qui complète les lignes lyriques du violon.

Forme :

The Lark Ascending est souvent décrite comme une rhapsodie. Sa structure est libre, sans respect strict des formes traditionnelles, ce qui permet à la musique de se déployer organiquement, comme le vol de l’alouette.

Mélodie et harmonie :

Le violon solo représente l’alouette, avec des mélodies longues, fluides et très lyriques. Ces mélodies montent souvent en hauteur, reflétant le vol ascendant de l’oiseau.
Vaughan Williams utilise des harmonies modales (en particulier les modes dorien et mixolydien), ce qui confère à l’œuvre une qualité intemporelle, inspirée du folklore.

Atmosphère :

L’accompagnement orchestral est délicat et chatoyant, évoquant souvent des images de ciel ouvert et de doux paysages. L’œuvre crée une atmosphère sereine et pastorale, typique du style de Vaughan Williams.

Cadence :

Le violon joue une cadence sans accompagnement vers le début, symbolisant le vol libre et illimité de l’alouette. Ce moment est un point culminant de la pièce, mettant en valeur la capacité du violoniste à transmettre à la fois la finesse technique et l’expression émotionnelle.

Interprétation et signification

Évocation de la nature :

L’œuvre capture la beauté de la campagne anglaise, le violon incarnant le vol joyeux et effréné de l’oiseau. Elle est souvent considérée comme un hommage à l’amour de Vaughan Williams pour la nature et à son attachement aux paysages anglais.

Spiritualité :

Au-delà de sa beauté pastorale, The Lark Ascending est souvent interprétée comme une œuvre spirituelle, symbolisant la liberté, la transcendance et la capacité de l’esprit humain à s’élever au-dessus des préoccupations du monde.

Nostalgie :

Écrite au seuil de la Première Guerre mondiale et achevée au lendemain de celle-ci, l’œuvre évoque la nostalgie d’une époque plus simple et plus paisible.

Héritage et réception

Popularité :

The Lark Ascending est devenue l’une des œuvres les plus célèbres de Vaughan Williams et est fréquemment jouée dans les salles de concert du monde entier.
Elle figure régulièrement en tête des sondages sur la musique classique, notamment dans le Classic FM Hall of Fame, où elle est souvent classée comme l’un des morceaux de musique classique les plus populaires.

Symbole de l’anglais :

L’œuvre est considérée comme la quintessence de la musique anglaise, incarnant les traditions pastorales et folkloriques défendues par Vaughan Williams.

Exécution :

De nombreux violonistes de renom, dont Nigel Kennedy, Hilary Hahn et Tasmin Little, ont enregistré des interprétations acclamées de l’œuvre. Sa partie solo, lyrique et techniquement exigeante, est très appréciée des violonistes.

Lien avec le poème de George Meredith

L’œuvre de Vaughan Williams capture l’esprit du poème de Meredith, qui s’ouvre sur ces vers :

Il se lève et commence à tourner,
Il laisse tomber la chaîne d’argent du son,
De nombreux maillons sans rupture,
En chirrup, whistle, slur et shake.

Le poème décrit l’alouette comme un symbole de liberté et de beauté surnaturelle, des thèmes que Vaughan Williams a traduits en musique avec une clarté remarquable.

Résumé

The Lark Ascending est une fusion magistrale de poésie et de musique, célébrée pour sa description évocatrice de la nature, sa beauté lyrique et sa profondeur spirituelle. Avec ses lignes de violon planantes et ses textures orchestrales chatoyantes, Vaughan Williams a créé une œuvre intemporelle qui continue de captiver le public en tant que symbole de la paix, de la liberté et de la beauté éternelle du monde naturel.

Fantasia sur un thème de Thomas Tallis

Aperçu de Fantasia on a Theme by Thomas Tallis

Fantasia on a Theme by Thomas Tallis est l’une des œuvres les plus emblématiques de Ralph Vaughan Williams, célèbre pour ses textures luxuriantes et sa profondeur spirituelle. Composée en 1910 et révisée en 1919, la pièce est basée sur une mélodie du compositeur de la Renaissance Thomas Tallis, que Vaughan Williams admirait beaucoup. Ce chef-d’œuvre orchestral est souvent considéré comme l’un des meilleurs exemples de la capacité de Vaughan Williams à fusionner l’héritage musical anglais avec un style moderne et profondément expressif.

Contexte historique

Inspiration :

Vaughan Williams a découvert le thème en éditant l’English Hymnal (1906), pour lequel il était éditeur de musique. La mélodie, composée à l’origine par Thomas Tallis en 1567, a été écrite dans le cadre du Psautier de l’archevêque Parker, un recueil de mises en musique des Psaumes.
Le thème spécifique utilisé par Vaughan Williams est la mélodie du troisième mode (mode phrygien) sur le Psaume 2 : « Why fumeth in fight the Gentiles spite ? » (Pourquoi les païens se battent-ils avec dépit ?).

Première :

La pièce a été créée le 6 septembre 1910 à la cathédrale de Gloucester, lors du Three Choirs Festival. L’acoustique vaste et réverbérante de la cathédrale a inspiré à Vaughan Williams des expériences d’orchestration spatiale, contribuant à la sonorité unique de l’œuvre.

Lien avec le patrimoine anglais :

La fascination de Vaughan Williams pour la musique de la Renaissance anglaise et les traditions folkloriques est au cœur de la Fantasia. En utilisant le thème de Tallis, il a créé une œuvre qui jette un pont entre l’ancien et le moderne, honorant le passé musical de l’Angleterre tout en créant quelque chose d’entièrement personnel.

Structure et caractéristiques musicales

L’instrumentation :

L’œuvre est écrite pour un orchestre à cordes divisé en trois groupes :
Un orchestre à cordes complet.
Un petit orchestre à cordes.
Un quatuor à cordes (deux violons, un alto et un violoncelle).
Cette division crée une texture riche et stratifiée et permet des effets spatiaux, les différents groupes jouant de manière antiphonique.

Forme :

L’œuvre est vaguement structurée comme une fantasia, une forme caractérisée par la liberté et l’improvisation. Elle alterne entre des énoncés du thème, des variations et des passages libres.

Utilisation du thème de Tallis :

Le thème apparaît dans sa forme modale originale, conservant son caractère de Renaissance. Vaughan Williams le développe au moyen d’harmonies luxuriantes, d’un contrepoint complexe et d’une orchestration imaginative.

Harmonie modale :

L’utilisation du mode phrygien (une gamme au son médiéval ou Renaissance caractéristique) confère à l’œuvre son caractère ancien et intemporel.

Atmosphère :

La Fantasia est profondément évocatrice, créant un sentiment d’immensité et de spiritualité. L’interaction entre les groupes de cordes produit une résonance semblable à celle d’une cathédrale, ce qui renforce la qualité méditative et éthérée de l’œuvre.

Interprétation et signification

Qualité spirituelle et méditative :

L’œuvre évoque souvent un sentiment de réflexion et de transcendance. Ses lignes ascendantes et ses riches harmonies créent une atmosphère presque extraterrestre, comme si elle jetait un pont entre le terrestre et le divin.

Fusion de l’ancien et du nouveau :

En réimaginant une mélodie du XVIe siècle à l’aide d’une orchestration et de techniques harmoniques du XXe siècle, Vaughan Williams rend hommage au patrimoine musical de l’Angleterre tout en créant quelque chose d’unique et de moderne.

Lien avec la nature :

De nombreux auditeurs associent la Fantasia à la beauté pastorale de la campagne anglaise, un thème récurrent dans l’œuvre de Vaughan Williams. L’œuvre semble capturer la sérénité et l’intemporalité des paysages naturels.

Héritage et réception

Acclamation de la critique :

La Fantasia a été immédiatement saluée lors de sa création et est devenue depuis l’une des œuvres les plus appréciées de Vaughan Williams. Les critiques soulignent souvent son originalité, sa beauté et sa profondeur émotionnelle.

Impact culturel :

L’œuvre est un exemple typique de la capacité de Vaughan Williams à créer une musique à la fois ancienne et moderne. Elle est devenue un élément essentiel du répertoire des orchestres à cordes et est fréquemment jouée et enregistrée.

Influence :

La Fantasia a influencé de nombreux compositeurs qui ont cherché à incorporer des éléments historiques et folkloriques dans leurs œuvres. Elle reste une référence en matière de réimagination de la musique ancienne dans un langage contemporain.

Moments clés de la musique

Énoncé initial du thème :

L’œuvre commence par une présentation sereine et sans accompagnement du thème de Tallis, ce qui donne un ton contemplatif.

Effets antiphoniques :

Tout au long de l’œuvre, Vaughan Williams utilise la séparation spatiale des groupes de cordes pour créer des effets d’écho, renforçant ainsi l’impression de profondeur et de mystère.

Climax et résolutions :

La Fantasia se développe jusqu’à des moments d’intense puissance émotionnelle, avant de se résoudre en des passages d’une beauté sereine, reflétant le flux et le reflux de la réflexion spirituelle.

Section finale :

La pièce se termine par une reprise tranquille et transcendante du thème, comme si elle s’évanouissait dans l’éternité.

Lien avec Thomas Tallis

Thomas Tallis est l’un des plus grands compositeurs anglais de la Renaissance, connu pour sa musique chorale sacrée. En basant la Fantasia sur le thème de Tallis, Vaughan Williams a non seulement honoré l’héritage de Tallis, mais a également réintroduit sa musique auprès d’un public moderne.

Résumé

Fantasia on a Theme by Thomas Tallis est un mélange magistral de révérence historique, de beauté pastorale et de profondeur spirituelle. Elle capture l’essence du style de Vaughan Williams, combinant des harmonies modales, des textures luxuriantes et un lien évocateur avec les traditions musicales anglaises. L’impact émotionnel profond de l’œuvre et sa qualité intemporelle en font une pierre angulaire de la musique classique du XXe siècle.

Suite de chansons folkloriques anglaises

Aperçu de English Folk Song Suite

L’English Folk Song Suite de Ralph Vaughan Williams est l’une de ses œuvres les plus populaires. Composée à l’origine pour une fanfare militaire en 1923, elle a ensuite été arrangée pour orchestre. Il s’agit d’une célébration vivante et sincère de la musique folklorique anglaise, qui incorpore des airs traditionnels authentiques dans une suite en trois mouvements attrayante et accessible. L’œuvre reflète l’intérêt que Vaughan Williams a toujours porté aux traditions folkloriques et sa capacité à les intégrer dans un contexte de musique classique avec sophistication et charme.

Contexte historique

Objectif et création :

Composée pour orchestre militaire, la suite a été créée en 1923 au Kneller Hall, interprétée par l’orchestre de la Royal Military School of Music.
À l’époque, Vaughan Williams était très impliqué dans le renouveau de la musique folklorique anglaise, collectant et préservant des airs traditionnels.

Préservation de la musique folklorique :

Vaughan Williams, tout comme des contemporains tels que Cecil Sharp, se consacrait à la préservation des chansons folkloriques anglaises, dont beaucoup risquaient de tomber dans l’oubli.
L’English Folk Song Suite incorpore ces mélodies, mêlant leur charme rustique à sa maîtrise de la composition.

Structure et mouvements

La suite se compose de trois mouvements principaux, chacun mettant en scène des airs folkloriques différents :

March : « Seventeen Come Sunday »

Le premier mouvement commence par une marche enjouée et fougueuse basée sur la chanson folklorique Seventeen Come Sunday, qui raconte l’histoire d’un jeune homme rencontrant une jeune fille un dimanche matin.
La section centrale introduit deux autres mélodies folkloriques : Pretty Caroline et Dives and Lazarus. Ces thèmes contrastés ajoutent de la profondeur avant que la marche ne reprenne avec vigueur.

Intermezzo : « My Bonny Boy » (Mon garçon Bonny)

Ce mouvement, plus lyrique et introspectif, est basé sur la mélodie plaintive My Bonny Boy. La mélodie exprime la nostalgie et la mélancolie, typiques des ballades folkloriques anglaises.
Une section centrale plus lumineuse introduit une mélodie contrastée, Green Bushes, avant de revenir au thème principal dans une conclusion en demi-teinte.

Le mois de mars : « Folk Songs from Somerset » (Chants populaires du Somerset)

Le dernier mouvement est une marche vive et entraînante qui réunit plusieurs airs, dont Blow Away the Morning Dew, High Germany et The Tree So High.
Il se développe jusqu’à une conclusion triomphale, clôturant la suite de façon fougueuse et satisfaisante.

Caractéristiques musicales

Authenticité des airs folkloriques :

Vaughan Williams utilise les mélodies folkloriques avec peu de modifications, préservant ainsi leur caractère original.
Ses orchestrations soulignent la simplicité et le caractère direct des airs tout en ajoutant de riches harmonies et textures.

Humeurs contrastées :

La suite équilibre l’exubérance et l’introspection, mettant en valeur la gamme émotionnelle de la musique folklorique.
Les marches entraînantes encadrent l’intermezzo plus contemplatif, créant ainsi une œuvre dynamique et bien équilibrée.

Orchestration :

La version originale pour orchestre militaire se caractérise par une écriture éolienne colorée, tandis que l’arrangement orchestral ajoute des cordes et une palette plus large.
Les deux versions sont célébrées pour leur clarté, leur chaleur et leur accessibilité.

Héritage et réception

Popularité :

L’English Folk Song Suite demeure un élément essentiel du répertoire des orchestres d’harmonie et des orchestres. Son charme, son caractère mélodieux et son importance historique en font un morceau favori du public et des interprètes.

Lien avec l’identité anglaise :

L’œuvre est considérée comme la quintessence de l’identité anglaise, capturant l’esprit de la vie rurale et l’héritage folklorique de la nation.
Elle reflète la conviction de Vaughan Williams quant à l’importance culturelle de la musique folklorique en tant que fondement de l’identité musicale nationale.

Valeur éducative :

La suite est souvent interprétée par des ensembles scolaires et communautaires, initiant les jeunes musiciens à la musique de Vaughan Williams et à la riche tradition des chansons folkloriques anglaises.

L’influence folklorique de Vaughan Williams

L’English Folk Song Suite est un excellent exemple de la capacité de Vaughan Williams à intégrer la musique folklorique dans la tradition classique. Tout comme ses autres œuvres, telles que Fantasia on Greensleeves et Norfolk Rhapsody, elle met en évidence son profond respect pour le patrimoine musical de l’Angleterre et son habileté à le réimaginer pour le public moderne.

Résumé

L’English Folk Song Suite est une œuvre délicieuse et durable qui célèbre la beauté et la vitalité de la musique folklorique anglaise. Grâce à son orchestration habile et à ses mélodies sincères, Vaughan Williams a créé une pièce qui est à la fois profondément enracinée dans la tradition et universellement attrayante. Elle témoigne de son héritage de compositeur qui a su chérir et préserver l’âme musicale de l’Angleterre.

(Cet article est généré par ChatGPT. Et ce n’est qu’un document de référence pour découvrir des musiques que vous ne connaissez pas encore.)

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