Mémoires sur Charles Griffes et ses ouvrages

Aperçu

Charles Tomlinson Griffes (1884-1920) était un compositeur américain connu pour sa musique impressionniste et moderniste. Son style a été fortement influencé par l’impressionnisme français, en particulier Debussy et Ravel, ainsi que par des compositeurs russes comme Scriabine. Griffes est l’un des compositeurs américains les plus importants du début du XXe siècle, malgré sa courte vie.

Style musical et influence

Ses premières œuvres montrent des influences romantiques allemandes, reflétant ses études à Berlin.
Plus tard, il adopte des techniques impressionnistes, incorporant des harmonies luxuriantes, des gammes exotiques et des textures atmosphériques.
Il explore également des éléments modernistes, dépassant l’impressionnisme pour adopter un style plus individuel et harmoniquement audacieux.

Œuvres notables

« The White Peacock » (1915) : une pièce pour piano, plus tard orchestrée, qui met en valeur son langage impressionniste.
« Poem for Flute and Orchestra » (1918) : une œuvre au lyrisme envoûtant qui reste un incontournable du répertoire pour flûte.
« Piano Sonata » (1917-1918) : une pièce dramatique et complexe qui reflète son style mature.
« Pleasure Dome of Kubla Khan » (1912-1916) : un poème symphonique inspiré du célèbre poème de Coleridge, rempli d’harmonies exotiques.

Héritage

Griffes est mort de la grippe à seulement 35 ans, mais sa musique reste une partie importante du répertoire classique américain. Sa capacité à mélanger l’impressionnisme européen avec sa voix unique l’a distingué comme l’un des compositeurs américains les plus originaux de son temps.

Histoire

Charles Tomlinson Griffes était un compositeur américain dont la carrière, brève mais remarquable, a eu un impact durable sur la musique classique du début du XXe siècle. Né en 1884 à Elmira, dans l’État de New York, il a montré très tôt des talents musicaux et a été encouragé à étudier le piano. Ses promesses l’ont conduit en Allemagne en 1903, où il a étudié au Conservatoire Stern de Berlin. Il a d’abord été formé dans la tradition romantique allemande, en particulier par le compositeur Engelbert Humperdinck, qui a influencé ses premières compositions.

Cependant, le séjour de Griffes en Europe l’a exposé à un éventail plus large d’idées musicales, en particulier le mouvement impressionniste émergent dirigé par Debussy et Ravel. Il est devenu fasciné par leur utilisation de la couleur, de l’harmonie et des gammes non traditionnelles. De retour aux États-Unis en 1907, il accepta un poste de professeur de musique à la Hackley School de Tarrytown, dans l’État de New York, un emploi qu’il conserverait jusqu’à la fin de sa vie. Tout en enseignant, il continua à composer, s’éloignant progressivement de ses premières influences germaniques pour adopter l’impressionnisme, ainsi que des éléments d’exotisme et de modernisme.

Dans les années 1910, Griffes avait développé un style très personnel, combinant des harmonies luxuriantes, des textures atmosphériques et une complexité rythmique. Des œuvres telles que The White Peacock (1915) et The Pleasure-Dome of Kubla Khan (1919) ont démontré sa capacité à créer des images musicales vives. Il a également expérimenté des compositions plus abstraites et plus audacieuses sur le plan harmonique, comme sa Sonate pour piano (1917-1918).

Malgré une reconnaissance croissante, Griffes a dû faire face à des difficultés professionnelles et personnelles. Homosexuel déclaré à une époque où la discrimination était largement répandue, il a mené une vie privée en cachant une grande partie de ses affaires personnelles. Sa santé s’est également détériorée rapidement et, fin 1919, il est tombé gravement malade. Atteint d’une pneumonie aggravée par la pandémie de grippe, il est décédé en avril 1920 à l’âge de 35 ans seulement.

Bien que sa carrière ait été tragiquement écourtée, la musique de Griffes a été reconnue à titre posthume pour son originalité. Aujourd’hui, il est considéré comme l’un des premiers compositeurs américains à avoir pleinement adopté l’impressionnisme tout en forgeant sa propre voix artistique unique.

Chronologie

Jeunesse et éducation (1884-1907)
1884 (17 septembre) : naissance à Elmira, dans l’État de New York.
1899 : commence des études sérieuses de piano avec Mary Selena Broughton, une professeure de musique locale qui financera plus tard ses études en Allemagne.
1903 : se rend à Berlin pour étudier au Conservatoire Stern, se concentrant d’abord sur le piano.
1905 : se concentre sur la composition sous la direction d’Engelbert Humperdinck, absorbant les influences romantiques tardives allemandes.
1907 : retour aux États-Unis et nomination au poste de directeur musical de la Hackley School de Tarrytown, dans l’État de New York.
Compositeur émergent (1908-1914)
1908 : publication de ses premières compositions d’inspiration germanique, dont Roman Sketches, qui témoignent encore d’influences romantiques.
1910 : début de l’intégration d’éléments impressionnistes et exotiques, influencés par Debussy, Ravel et la musique orientale.
1912 : Écrit Le Dôme du plaisir de Kubla Khan, un poème symphonique inspiré de la poésie de Coleridge.
Période de maturité (1915-1919)
1915 : Compose Le Paon blanc, à l’origine pour piano, puis orchestré.
1916-1918 : Il évolue vers un style plus individuel et moderniste, composant des œuvres telles que Piano Sonata et Poem for Flute and Orchestra.
1917 : Il est reconnu grâce aux interprétations de sa musique par le Boston Symphony Orchestra.
1919 : Il reçoit les éloges de la critique pour ses œuvres orchestrales, bien qu’il connaisse toujours des difficultés financières et professionnelles.
Dernières années et héritage (1920-au-delà)
1920 (janvier) : tombe gravement malade d’une pneumonie, probablement aggravée par la pandémie de grippe.
1920 (8 avril) : décède à New York à l’âge de 35 ans.
Reconnaissance posthume : sa musique est défendue par des musiciens plus tardifs, et il est reconnu comme l’un des premiers compositeurs américains les plus originaux, mêlant impressionnisme et éléments modernistes.

Caractéristiques de la musique

1. Influence du début du romantisme (1903-1910)

Les premières œuvres de Griffes ont été fortement influencées par le romantisme allemand, en particulier par des compositeurs tels que Wagner, Brahms et son professeur Engelbert Humperdinck. Son langage harmonique à cette époque est riche et expressif, avec de longues mélodies lyriques et des formes traditionnelles. On peut citer par exemple Roman Sketches et Three Tone Pictures, qui portent encore des traces de l’influence germanique.

2. Impressionnisme (1910-1916)

À mesure que Griffes s’est familiarisé avec la musique de Debussy et Ravel, il a évolué vers un style plus impressionniste. Cette période est marquée par :

Des gammes modales et par tons : créant une qualité éthérée et onirique.
Des harmonies luxuriantes et des accords étendus : similaires à la palette harmonique de Debussy et Ravel.
Éléments programmatiques : Nombre de ses œuvres évoquent des images ou des récits, comme Le Paon blanc (1915), qui dépeint les mouvements lents et gracieux d’un paon.
Couleur orchestrale et expérimentation timbrale : Griffes utilisait des textures délicates et des combinaisons instrumentales pour obtenir des effets atmosphériques.

3. Exotisme et symbolisme

Griffes était fasciné par les traditions musicales orientales et non occidentales, qu’il intégrait dans ses œuvres. En voici quelques exemples :

Les gammes pentatoniques et non occidentales : inspirées par la musique asiatique et moyen-orientale, que l’on retrouve dans des pièces telles que The Pleasure-Dome of Kubla Khan (1912-1916).
Les rythmes et mesures inhabituels : créant un sentiment de fluidité et d’imprévisibilité.
Les thèmes symbolistes et mystiques : souvent inspirés par la littérature et l’art, tels que la poésie d’Edgar Allan Poe et de Samuel Taylor Coleridge.

4. Modernisme et style tardif (1916-1920)

Dans ses dernières années, Griffes a développé une voix plus individuelle et moderniste, allant au-delà de l’impressionnisme vers des harmonies et des structures formelles plus complexes. Cette période se caractérise par :

La bitonalité et le chromatisme : les harmonies deviennent plus dissonantes et audacieuses, comme dans sa Sonate pour piano (1917-1918).
Des structures compactes et dramatiques : s’éloignant de la fluidité de l’impressionnisme pour se tourner vers des énoncés musicaux plus définis et intenses.
Une forte impulsion rythmique : par rapport à ses premières œuvres atmosphériques, ses dernières compositions présentent une énergie et un contraste rythmiques plus importants.

Style général et héritage

La musique de Griffes est unique dans la tradition classique américaine, mêlant l’impressionnisme européen à son propre langage harmonique et rythmique innovant. Ses compositions, bien que peu nombreuses en raison de sa mort prématurée, témoignent d’une évolution remarquable du romantisme tardif à l’impressionnisme et, finalement, au début du modernisme.

Relations

Relations directes de Charles Griffes

Professeurs et mentors

Engelbert Humperdinck (1854-1921) : professeur de composition de Griffes au Conservatoire Stern de Berlin (1905-1907). L’influence de Humperdinck est évidente dans les premières œuvres romantiques allemandes de Griffes.
Mary Selena Broughton : la première professeure de piano de Griffes à Elmira, dans l’État de New York. Elle a reconnu son talent et a soutenu financièrement ses études en Allemagne.

Compositeurs qui l’ont influencé (indirectement, mais de manière significative)

Claude Debussy (1862-1918) : Griffes a été profondément inspiré par les harmonies et les textures impressionnistes de Debussy, en particulier dans des œuvres telles que Le Paon blanc et Le Dom-Tom de Kubla Khan.
Maurice Ravel (1875-1937) : une autre influence impressionniste, bien que moins directe que celle de Debussy. L’utilisation par Griffes de la couleur orchestrale et des harmonies modales reflète les techniques de Ravel.
Alexandre Scriabine (1872-1915) : dans ses œuvres ultérieures, Griffes s’est orienté vers des structures harmoniques et un chromatisme plus modernistes, qui font écho à l’approche de Scriabine.
Igor Stravinsky (1882-1971) : Bien qu’il n’y ait pas de contact direct, les innovations rythmiques de Griffes dans ses œuvres ultérieures suggèrent une connaissance de la musique de Stravinsky.

Musiciens et interprètes qui ont soutenu son travail

Georges Barrère (1876-1944) : flûtiste français qui a créé le Poème pour flûte et orchestre de Griffes en 1919 avec l’Orchestre symphonique de New York. Cette représentation a considérablement renforcé la réputation de Griffes.
Leopold Stokowski (1882-1977) : chef d’orchestre de l’Orchestre de Philadelphie, qui a interprété certaines des œuvres de Griffes, contribuant ainsi à les faire connaître à un public plus large.
Walter Damrosch (1862-1950) : chef d’orchestre de l’Orchestre symphonique de New York, sous la direction duquel Poem for Flute de Griffes a été créé en 1919.
Rosina Lhévinne (1880-1976) : pianiste et professeure de renom qui a interprété les œuvres de Griffes et fait la promotion de sa musique.

Orchestres et institutions

Orchestre symphonique de Boston : a interprété certaines des œuvres orchestrales de Griffes de son vivant, lui apportant une plus grande reconnaissance nationale.
Orchestre de Philadelphie : a joué la musique de Griffes sous la direction de Leopold Stokowski, consolidant ainsi sa place dans la musique américaine.
Orchestre symphonique de New York : a créé son Poème pour flûte avec Georges Barrère comme soliste en 1919.
École Hackley (Tarrytown, NY) : où Griffes a travaillé comme professeur de musique de 1907 jusqu’à sa mort en 1920. Bien que ce travail lui ait apporté une certaine stabilité, il était également une source de frustration, car il limitait son temps de composition.

Relations personnelles et sociales

Pierre Luboshutz (1891-1971) : pianiste russe qui a interprété la Sonate pour piano de Griffes et soutenu sa musique.
Ralph Leopold : pianiste et ami proche de Griffes, avec qui il partageait un lien musical fort.
William Kincaid (1895-1967) : flûtiste qui a par la suite défendu Poème pour flûte et orchestre de Griffes.
Personnages non musicaux : Bien que peu de documents existent sur ses relations personnelles en dehors de la musique, on sait que Griffes a mené une vie privée d’homosexuel à une époque de discrimination généralisée, ce qui l’a conduit à entretenir un cercle social discret.

Œuvres notables pour piano solo

Griffes a composé plusieurs œuvres importantes pour piano qui reflètent son évolution stylistique du romantisme allemand à l’impressionnisme et, plus tard, au modernisme. Voici quelques-unes de ses pièces les plus remarquables :

1. Première période romantique (influence allemande)

Trois pièces de fantaisie, op. 6 (1907-1908)
Les premières œuvres de Griffes montrent l’influence de Brahms et de Humperdinck, avec des mélodies lyriques et des harmonies riches.

2. Période impressionniste (1910-1916)

Esquisses romaines, op. 7 (1915-1916) (œuvre pour piano la plus célèbre)

Un ensemble de quatre pièces impressionnistes inspirées par l’Italie et l’imagerie poétique :

Le Paon blanc – Des harmonies luxuriantes et des gammes par tons entiers créent une atmosphère chatoyante. Orchestré plus tard.
Nightfall – Une pièce rêveuse et méditative évoquant le crépuscule.
The Fountain of the Acqua Paola – Des arpèges fluides et des textures en cascade, rappelant Debussy.
Clouds – Une pièce plus sombre et mystérieuse aux harmonies complexes.

Sonate (1917-1918) (œuvre la plus complexe et la plus mature)

Une œuvre dramatique très sophistiquée, qui va au-delà de l’impressionnisme pour s’exprimer dans un langage moderniste. Elle se caractérise par :

Des harmonies bitonales et des centres tonals changeants.

Une pulsation et une intensité rythmiques.

Une structure dynamique et condensée qui rappelle Scriabine et la fin de la période Debussy.
Le Dôme de plaisir de Kubla Khan (1912-1916, version originale pour piano)
Une pièce mystique et exotique inspirée du poème de Coleridge. Bien que plus connue dans sa version orchestrale, la version pour piano est riche en couleurs et en harmonies.

De Profundis (1915-1916, inachevé)

Une pièce dramatique et introspective laissée inachevée au moment de sa mort.

Les œuvres pour piano de Griffes sont un mélange fascinant d’impressionnisme, de romantisme et de modernisme précoce. Ses Roman Sketches et sa Sonate pour piano sont considérées comme ses contributions les plus importantes au répertoire pour piano solo.

Œuvres notables

1. Œuvres orchestrales

Le Paon blanc (1919, version orchestrale)

À l’origine une pièce pour piano tirée de Roman Sketches, cette version orchestrale met en valeur des harmonies impressionnistes luxuriantes et une orchestration vibrante.

The Pleasure-Dome of Kubla Khan (1912-1917)

L’une des œuvres les plus célèbres de Griffes, ce poème symphonique orchestral s’inspire du poème de Coleridge, avec des harmonies exotiques et de riches textures orchestrales.

Poème pour flûte et orchestre (1918-1919)

Œuvre lyrique et impressionniste qui reste l’une des pièces pour flûte américaine les plus fréquemment jouées.

Three Tone Pictures (1910, orchestré plus tard)

Suite impressionniste qui comprend des mouvements évocateurs tels que The Vale of Dreams.

2. Musique de chambre

Poème pour flûte et piano (1918-1919)

Version originale de Poème pour flûte et orchestre, souvent jouée en récital.

Deux esquisses basées sur des thèmes indiens (1918, pour quatuor à cordes)

Inspirées de mélodies amérindiennes, ces pièces incorporent des harmonies modales et des thèmes folkloriques.

3. Œuvres vocales et chorales

Cinq chansons, op. 5 (1912-1913)

Un cycle de chansons aux harmonies impressionnistes et aux textes poétiques.

Quatre impressions (1912-1916)

Un ensemble de chansons artistiques, aux harmonies oniriques et à l’imagerie symbolique.

Une vieille chanson reprise (1918, pour voix et piano ou orchestre)

Une œuvre tardive qui mêle romantisme lyrique et style harmonique mature de Griffes.

Psaume 47 (1912, pour chœur et orchestre)

Une œuvre chorale de grande envergure qui révèle le côté dramatique et expressif de Griffes.

Les œuvres orchestrales et de chambre de Griffes comptent parmi les compositions américaines les plus originales du début du XXe siècle, mêlant impressionnisme et éléments modernistes.

(Cet article est généré par ChatGPT. Et ce n’est qu’un document de référence pour découvrir des musiques que vous ne connaissez pas encore.)

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