Vue d’ensemble
Ignaz Pleyel (1757-1831) est un compositeur, pianiste, éditeur de musique et fabricant de pianos né en Autriche, qui a joué un rôle important dans la vie musicale européenne à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle. Il fut l’élève de Joseph Haydn et ses premières compositions reflètent le style classique associé à Haydn et à Mozart.
Principaux faits concernant Ignaz Pleyel :
Naissance/Décès : Né le 18 juin 1757 à Ruppersthal, Basse-Autriche ; mort le 14 novembre 1831 à Paris, France.
Formation : Il étudie avec Johann Baptist Vanhal, puis avec Joseph Haydn, qui l’estime beaucoup.
Production compositionnelle : Il a écrit plus de 40 symphonies, 70 quatuors à cordes, des concertos, des opéras, de la musique de chambre et des œuvres sacrées. De son vivant, sa musique était très populaire en raison de sa clarté, de son charme et de son accessibilité.
Populaire à son époque : dans les années 1790, ses œuvres étaient souvent plus jouées que celles de Mozart. Il était le favori des musiciens amateurs pour son style élégant et mélodieux.
Éditeur : Il fonde une maison d’édition musicale, la Maison Pleyel, à Paris vers 1797. Elle devient l’une des principales maisons d’édition d’Europe, publiant des œuvres de compositeurs tels que Beethoven, Haydn et Boccherini.
Facteur de pianos : Plus tard, Pleyel fonde Pleyel et Cie, une société de fabrication de pianos. Ces instruments sont devenus célèbres et ont été appréciés par des compositeurs comme Frédéric Chopin, qui a loué leur délicatesse et leurs nuances.
Liens avec Paris : Pleyel s’installe en France et se fait naturaliser. Il s’est profondément impliqué dans la vie musicale française, en particulier pendant et après la Révolution française.
Style et héritage :
La musique de Pleyel est élégante, mélodieuse et clairement structurée, incarnant parfaitement les idéaux de l’ère classique. Bien qu’il ne soit pas aussi connu aujourd’hui que Haydn ou Mozart, ses œuvres pédagogiques, sa musique de chambre et ses compositions pour piano sont toujours étudiées et jouées, en particulier par les étudiants.
Histoire
Ignaz Pleyel est né le 18 juin 1757 à Ruppersthal, un petit village de Basse-Autriche, 24e enfant d’un maître d’école et organiste du village. Malgré des débuts modestes, son talent musical s’est manifesté très tôt et il a rapidement été placé sous la tutelle de Johann Baptist Vanhal. Mais l’influence la plus importante sur le développement précoce de Pleyel fut son étude avec Joseph Haydn, qui commença probablement au début des années 1770. Haydn traitait Pleyel comme un fils, et Pleyel parlera plus tard de son mentor avec une profonde admiration. Leur relation symbolise un pont entre les générations au sein de la tradition classique.
Dans les années 1780, Pleyel s’est imposé sur la scène musicale européenne. Il est nommé maître de chapelle de la cathédrale de Strasbourg en 1783, un poste important qui lui donne accès à un environnement musical dynamique. Les compositions qu’il compose à cette époque – symphonies, quatuors à cordes, musique de chambre – jouissent d’une grande popularité dans toute l’Europe. Sa musique est souvent louée pour sa grâce, son équilibre et son attrait mélodique. Contrairement aux œuvres plus profondes et dramatiques de Mozart ou de Beethoven, la musique de Pleyel était généralement plus légère, ce qui la rendait accessible aux musiciens amateurs et aux interprètes domestiques.
En 1795, Pleyel s’installe à Paris, où il passera le reste de sa vie. La ville subit d’énormes changements après la Révolution, mais Pleyel réussit à naviguer dans ce paysage mouvant avec une habileté remarquable. Il devient citoyen français et s’adapte rapidement aux courants culturels de l’époque. Vers 1797, il fonde la Maison Pleyel, une maison d’édition musicale qui devient l’une des plus importantes d’Europe. Grâce à cette entreprise, il publie non seulement ses propres œuvres, mais aussi celles de grands compositeurs comme Haydn et Beethoven, contribuant ainsi à façonner les goûts musicaux de l’époque.
Plus tard, Pleyel élargit son champ d’action en fondant une entreprise de fabrication de pianos, Pleyel et Cie, qui jouera un rôle crucial dans la vie musicale du XIXe siècle. Ses pianos étaient réputés pour leur clarté et leur élégance, qualités que Chopin admirait beaucoup. En fait, Chopin composera et interprétera plus tard un grand nombre de ses œuvres sur des pianos Pleyel, déclarant même : « Quand je ne me sens pas bien, je joue sur un piano Érard. Quand je me sens en bonne forme et assez fort pour trouver ma propre sonorité, je joue sur un Pleyel ».
Au début du XIXe siècle, Pleyel s’est largement retiré de la composition et s’est concentré sur les affaires. Sa renommée en tant que compositeur s’est quelque peu estompée lorsque le mouvement romantique a pris de l’ampleur et que les goûts musicaux se sont orientés vers des styles plus dramatiques et plus émotionnels.
Ignaz Pleyel est mort le 14 novembre 1831 à Paris, après avoir vécu une vie qui a traversé l’ère classique et contribué à préparer le terrain pour l’ère romantique. Bien que son nom ne soit plus au premier plan des concerts, son influence, en tant que compositeur, éditeur et fabricant d’instruments, reste inscrite dans la trame de l’histoire de la musique occidentale.
Chronologie
1757 – Naissance
18 juin : naissance à Ruppersthal, en Basse-Autriche, du 24e enfant d’un maître d’école de village et d’une musicienne.
Années 1770 – Formation
Il devient l’élève de Johann Baptist Vanhal et, peu après, étudie avec Joseph Haydn, qui devient son proche mentor et l’influence de toute sa vie.
1783 – Maître de chapelle à Strasbourg
Nommé maître de chapelle de la cathédrale de Strasbourg, un poste prestigieux qui lui permet de composer et de diriger de la musique sacrée et des œuvres symphoniques.
Années 1780-1790 – Un compositeur au sommet de sa gloire
Il publie de nombreuses symphonies, quatuors à cordes et œuvres de musique de chambre qui connaissent un immense succès dans toute l’Europe.
Au début des années 1790, la musique de Pleyel est plus jouée à Londres que celle de Mozart.
1791 – Voyage à Londres
Pleyel se rend à Londres et entre en concurrence indirecte avec Haydn, qui se trouve également dans la ville à cette époque. Les concerts de Pleyel sont bien accueillis et il acquiert une renommée internationale.
1795 – Installation à Paris
Il s’installe définitivement à Paris, où il devient citoyen français et s’adapte à l’environnement culturel français post-révolutionnaire.
1797 – Création de la Maison Pleyel
Il fonde la Maison Pleyel, une maison d’édition musicale qui devient l’une des plus respectées d’Europe.
Elle publie des œuvres de Haydn, Beethoven, Boccherini et d’autres, contribuant ainsi de manière significative à la diffusion de la musique classique.
1807 – Début de la fabrication de pianos
Il fonde la société Pleyel et Cie, qui produit des pianos de haute qualité appréciés par les plus grands compositeurs et interprètes.
Ces instruments deviendront plus tard essentiels à la vie de concert de Chopin et à ses idéaux en matière de son.
Années 1810-1820 – Dernières années
Chopin se retire progressivement de la composition et se concentre davantage sur ses activités d’éditeur et de pianiste.
Son style musical est de plus en plus considéré comme conservateur par rapport à la génération romantique montante.
1831 – Décès
Le 14 novembre, il meurt à Paris à l’âge de 74 ans, laissant derrière lui un héritage dans plusieurs domaines du monde musical : la composition, l’édition et la fabrication d’instruments.
Caractéristiques de la musique
La musique d’Ignaz Pleyel reflète clairement le style classique – gracieux, équilibré et charmant. En tant qu’élève de Joseph Haydn, Pleyel a assimilé les éléments essentiels de la forme classique, mais il les a transformés en une voix souvent plus légère, plus lyrique et accessible à un public plus large. Sa musique était particulièrement populaire parmi les musiciens amateurs et dans les cercles musicaux domestiques, grâce à son élégante simplicité et à son attrait mélodique.
Voici les principales caractéristiques de la musique de Pleyel :
🎼 Style et structure classiques
Formes claires de sonate-allegro, phrasé périodique et proportions équilibrées.
Respect des normes classiques traditionnelles – clarté tonale, harmonie fonctionnelle et modulation vers des tonalités proches.
Montre une forte influence de Haydn, en particulier dans l’utilisation du développement motivique et du contraste thématique.
Élégance mélodique
La musique de Pleyel est connue pour ses mélodies gracieuses et agréables à chanter.
Il privilégie souvent les thèmes lyriques à l’expression dramatique, ce qui donne à sa musique une allure plus pastorale et plus détendue.
Texture légère et expression douce
Son orchestration et son écriture pianistique tendent à éviter les textures lourdes ou denses.
Généralement moins contrapuntique que Haydn ou Mozart, il s’appuie davantage sur des textures homophoniques et des lignes mélodiques claires.
L’expression est souvent douce, évitant les contrastes dynamiques intenses ou les turbulences émotionnelles.
Accessible et pratique
Une grande partie de sa musique a été écrite pour des étudiants, des amateurs ou des concerts publics, et est donc techniquement moins exigeante que la musique de ses contemporains plus complexes.
Il a composé de nombreuses œuvres pour clavier, quatuor à cordes et petit ensemble, adaptées aux salons et à la musique privée.
📚 Intention pédagogique
Nombre de ses œuvres pour piano et de ses pièces de musique de chambre ont une vocation pédagogique, équilibrant l’intérêt musical et l’accessibilité technique.
Sa musique est devenue partie intégrante du répertoire standard de l’éducation musicale à la fin du 18e et au début du 19e siècle.
🎻 L’accent mis sur la musique de chambre et l’orchestre
Particulièrement connu pour ses quatuors à cordes et ses symphonies, qui font souvent preuve d’une élégance classique sans excès émotionnel.
Ses quatuors sont admirés pour leur clarté, leurs échanges et l’équilibre entre les instruments.
Par essence, la musique de Pleyel est raffinée, agréable et mélodieuse, capturant l’esprit gracieux de l’ère classique sans la profondeur ou l’intensité émotionnelle de Mozart ou de Beethoven. C’est une musique qui vise à ravir plutôt qu’à submerger, ce qui, à son époque, l’a rendu incroyablement populaire.
Relations
Ignaz Pleyel disposait d’un réseau fascinant de relations directes dans le monde musical et culturel du XVIIIe siècle et du début du XIXe siècle. Ces relations incluent des professeurs, des collaborateurs, des concurrents, des éditeurs, des mécènes, et même des instrumentistes et des personnalités politiques. Voici un aperçu de ses relations directes :
🎼 Compositeurs et musiciens
Joseph Haydn – Professeur et mentor
Pleyel étudia avec Haydn dans les années 1770 et conserva toute sa vie une grande admiration pour lui.
Ils sont restés amis et se sont soutenus mutuellement.
Lorsqu’ils sont tous deux à Londres en 1791, ils mènent des séries de concerts rivales, mais le font avec affection et respect mutuel. Haydn fait l’éloge du succès et du talent de Pleyel.
Wolfgang Amadeus Mozart – un contemporain respecté
Bien qu’ils n’aient pas de liens personnels étroits, Mozart mentionne Pleyel dans ses lettres, soulignant sa popularité.
Mozart respecte le succès de Pleyel, mais se sent peut-être professionnellement éclipsé par l’attrait commercial qu’il exerce sur certains marchés.
Ludwig van Beethoven – Publié par Pleyel
La Maison Pleyel, la maison d’édition de Pleyel, a publié certaines des premières œuvres de Beethoven, y compris de la musique de chambre.
Leur interaction était probablement plus professionnelle que personnelle.
Luigi Boccherini – Publié par Pleyel
Pleyel a publié les œuvres de Boccherini, contribuant ainsi à diffuser sa musique à travers l’Europe.
Là encore, il s’agit probablement d’une relation éditoriale plutôt que d’une collaboration.
Frédéric Chopin – Champion des pianos Pleyel
Bien que Pleyel se soit retiré des affaires au moment où Chopin accède à la célébrité, les pianos Pleyel (Pleyel et Cie) sont les préférés de Chopin.
Chopin donna de nombreux récitals à la Salle Pleyel à Paris et considérait les pianos Pleyel comme idéaux pour son toucher et sa sonorité.
Bien qu’ils ne se soient jamais rencontrés (Pleyel est mort en 1831, Chopin s’est installé à Paris en 1831), la connexion à travers les instruments était profonde.
🎻 Interprètes et ensembles
Orchestres professionnels à Londres et à Paris
À Londres (1791), Pleyel dirige ses propres œuvres aux Professional Concerts, en concurrence avec les concerts Salomon de Haydn.
Ses prestations constituent une part importante de la vie musicale londonienne pendant son séjour.
Les musiciens du Conservatoire français
Par le biais de sa maison d’édition et de son commerce de pianos, Pleyel entretient des liens avec de nombreux musiciens du Paris post-révolutionnaire, en particulier ceux qui sont associés au Conservatoire de Paris.
🧑💼 Mécènes et personnalités culturelles
François de Sales, prince-évêque de Strasbourg
La nomination de Pleyel à Strasbourg en tant que maître de chapelle a probablement été influencée par des mécènes aristocratiques ou ecclésiastiques.
Sa musique sacrée de cette époque reflète les goûts de la cour et de la cathédrale.
Napoléon Bonaparte – Influence culturelle indirecte
Pleyel compose « La Révolution du 10 août », un hymne révolutionnaire.
Son adaptation au climat politique changeant de la France révolutionnaire et napoléonienne l’a aidé à survivre et même à prospérer en tant qu’homme d’affaires.
Il a été naturalisé français pendant la période révolutionnaire.
🏛️ Collaborateurs et influenceurs non musiciens
Jean-Baptiste Bréval – Collègue à Paris
En tant que collègue compositeur et musicien, les œuvres de Bréval ont été publiées par Pleyel, et ils ont probablement eu des contacts sur la scène musicale parisienne.
Artisans et techniciens spécialisés dans les instruments
En tant que fabricant de pianos, Pleyel travaillait en étroite collaboration avec des facteurs d’instruments, des artisans et des mécaniciens. Les innovations qu’il a apportées à sa manufacture joueront plus tard un rôle crucial dans la conception des pianos du début du XIXe siècle.
🏢 Maison Pleyel et Pleyel et Cie
Ces deux entreprises – sa maison d’édition et sa manufacture de pianos – mirent Pleyel en contact avec un très grand nombre de compositeurs, de professeurs, d’imprimeurs, d’accordeurs et d’interprètes.
Sa Salle Pleyel devint l’une des salles de concert les plus prestigieuses de Paris au milieu du XIXe siècle.
Ouvrages notables pour piano solo
La musique pour piano d’Ignaz Pleyel, bien que moins connue aujourd’hui, était largement admirée à son époque pour son style élégant et lyrique et son accessibilité technique, particulièrement attrayante pour les musiciens amateurs et les étudiants. Bien qu’il soit plus connu pour ses œuvres de musique de chambre et d’orchestre, sa musique pour piano solo a joué un rôle important dans le développement du répertoire classique pour piano, notamment en tant que matériel pédagogique.
Voici quelques-unes de ses œuvres notables pour piano solo :
🎹 1. Trois sonates, opus 48
Parmi ses œuvres pour piano les plus populaires, en particulier pour les étudiants de niveau intermédiaire.
Légères et élégantes, ces sonatines sont clairement structurées selon la forme classique et mettent l’accent sur les mélodies lyriques plutôt que sur la virtuosité.
Elles sont fréquemment incluses dans la formation classique précoce aux côtés de Clementi et Kuhlau.
🎹 2. Six Little Pieces, op. 52 (également connues sous le nom de « Six Petites Pièces »)
De courtes et charmantes miniatures aux ambiances variées.
Conçues pour les amateurs, ces pièces montrent le don de Pleyel pour la simplicité et l’accord.
🎹 3. Sonate pour piano en do majeur, B.582
Sonate plus ambitieuse, cette pièce comprend trois mouvements : un allegro, un andante et un final vif.
Une structure claire et un phrasé élégant en font un bon exemple de son style mature.
🎹 4. Douze pièces progressives pour piano (divers numéros d’opus)
Ces courtes pièces ont une fonction à la fois pédagogique et musicale.
Elles progressent d’une simple écriture à deux voix vers des textures plus amples, enseignant aux élèves le style classique.
🎹 5. Variations pour piano (par exemple, Variations sur un Air Russe, Op. 17)
Pleyel a écrit plusieurs séries de variations pour piano, souvent basées sur des mélodies folkloriques ou populaires.
Celles-ci mettent en évidence son inventivité au sein de la forme classique, utilisant souvent des figurations légères et des contrastes harmoniques simples.
🎹 6. Allegro en do majeur et autres œuvres brèves
Pièces autonomes souvent publiées dans des recueils, convenant au récital ou au salon.
Beaucoup de ces œuvres ont disparu du répertoire moderne, mais elles ont beaucoup circulé de son vivant.
📚 L’héritage de la pédagogie du piano
Bien qu’aucune de ses œuvres pour piano n’ait atteint les sommets virtuoses de Mozart ou de Beethoven, les œuvres solistes de Pleyel ont fait partie intégrante de la pédagogie du piano aux XVIIIe et XIXe siècles, louées pour leur clarté, leur goût et leur facilité de jeu. Sa musique s’inscrit confortablement aux côtés de celle de Muzio Clementi, Daniel Steibelt et Johann Baptist Cramer dans la formation de l’école de piano classique.
Trio(s) avec piano notable(s)
Ignaz Pleyel a composé un certain nombre de trios pour piano qui étaient très appréciés à son époque et largement publiés dans toute l’Europe. Ces œuvres – généralement pour piano, violon et violoncelle – témoignent de son talent pour la mélodie, d’une structure classique claire et d’une écriture d’ensemble charmante. Bien qu’ils ne soient pas aussi dramatiques ou profonds que les trios de Mozart ou de Beethoven, les trios de Pleyel sont raffinés, équilibrés et accessibles, ce qui en a fait les favoris des salons et des cercles de musique de chambre à la fin du XVIIIe siècle.
Voici quelques-uns des trios pour piano les plus remarquables de Pleyel :
🎻 1. Trois trios pour piano, opus 41
Il s’agit sans doute de sa série de trios avec piano la plus durablement appréciée.
Ces trios démontrent la maîtrise de Pleyel de la forme classique du trio, avec des parties de piano élégantes, des lignes de violon lyriques et une écriture de soutien pour le violoncelle.
Fréquemment joués de son vivant, ils sont admirés pour leur grâce et leur équilibre.
🎻 2. Six Trios avec piano, op. 29
Une collection plus importante montrant une variété de tonalités et d’ambiances.
Ce sont d’excellents exemples de l’idéal de la musique de chambre classique : intimité, conversation et charme mélodique.
Le piano dirige généralement la texture, le violon et le violoncelle offrant une interaction et un soutien harmonique.
🎻 3. Three Trios, Op. 17 (à l’origine pour deux violons et violoncelle, plus tard arrangé avec piano)
Bien qu’il s’agisse à l’origine de trios à cordes, plusieurs des œuvres de Pleyel ont été arrangées (par lui-même ou par d’autres) pour inclure des parties de piano, ce qui témoigne de leur popularité et de leur adaptabilité.
Ces versions ont conservé l’interaction lyrique tout en introduisant une voix de clavier pour l’exécution domestique.
🎻 4. Trio en mi bémol majeur (B.496)
Un trio pour piano autonome attribué dans certains catalogues à Pleyel, reflétant son style mature.
Il comporte un premier mouvement gracieux, un mouvement lent lyrique et un finale plein d’entrain.
🎻 5. Divers arrangements et trios populaires (publiés à Paris et à Londres)
Les trios de Pleyel étaient si populaires que nombre d’entre eux ont fait l’objet de plusieurs éditions, souvent avec une instrumentation différente ou de légères révisions pour différents publics.
Ses trios apparaissent fréquemment dans les anthologies d’enseignement de la musique ancienne et dans les collections de musique domestique.
Style et importance
Les trios de Pleyel se distinguent par :
Le charme mélodique
la transparence des textures
L’équilibre entre les instruments (bien que le piano soit souvent dominant)
Technique accessible, idéale pour les ensembles d’amateurs.
Ils représentent le style élégant des salons de la fin du XVIIIe siècle en France et en Autriche, et plaisent à la fois aux aristocrates et aux bourgeois.
Ouvrages remarquables
Ignaz Pleyel était un compositeur extraordinairement prolifique, et si sa musique pour piano est charmante et ses trios très appréciés, sa véritable réputation, de son vivant, a été bâtie sur ses quatuors à cordes, ses symphonies et ses œuvres de musique de chambre. Voici ses œuvres les plus remarquables en dehors du répertoire pour piano solo et trio, dans différents genres :
🎻 Quatuors à cordes et musique de chambre
Six quatuors à cordes, opus 2 (1784)
Ces premiers quatuors ont contribué à établir le nom de Pleyel dans toute l’Europe.
Ils sont souvent comparés aux quatuors de Haydn de la même époque.
Légers et élégants, avec un dialogue équilibré entre les instruments.
Six quatuors à cordes, opus 8
Extrêmement populaires de son vivant, ils ont été largement publiés et joués en France et en Angleterre.
Le style est mélodique et accessible, avec un phrasé et une forme classiques clairs.
Quintettes à cordes, Opp. 20, 32 et 38
Ces œuvres sont généralement écrites pour deux violons, deux altos et un violoncelle.
Ces œuvres présentent une plus grande variété harmonique et texturale que ses quatuors.
Quatuors avec flûte (p. ex., opus 81)
Composés pour flûte, violon, alto et violoncelle, un genre très populaire à la fin du XVIIIe siècle.
Ils mettent en valeur l’écriture lyrique de Pleyel et son amour des textures claires.
🎼 Symphonies et musique orchestrale
Six symphonies, opus 66
Publiées en 1798, elles témoignent de la maturité du style orchestral de Pleyel.
Plus intime et moins grandiose que Beethoven ou Haydn, mais riche en charme et en énergie rythmique.
Symphonies concertantes (par exemple, pour deux violons et orchestre)
Il s’agit d’œuvres hybrides entre la symphonie et le concerto, mettant souvent en scène plusieurs solistes.
Très populaires à Paris, elles sont conçues pour être jouées en public.
« La révolution du 10 août (1793)
Un hymne révolutionnaire composé pour la Révolution française.
Démontre la capacité d’adaptation de Pleyel à des climats politiques et musicaux changeants.
🎶 Musique sacrée
Missa en do majeur (1783)
Composée pendant qu’il était maître de chapelle à la cathédrale de Strasbourg.
Écriture chorale riche et solennelle avec accompagnement orchestral dans le style sacré classique.
Te Deum et autres œuvres chorales
Reflète les traditions ecclésiastiques de la France et de l’Autriche de la fin du XVIIIe siècle.
Moins connues aujourd’hui, mais respectées à son époque pour leur dignité et leur équilibre.
Duos instrumentaux et pièces pédagogiques
Duos pour deux violons (par exemple, Opp. 23, 38, 53)
Très populaires, écrits dans un style convivial et idiomatique.
Souvent utilisés à des fins pédagogiques, ils sont parfaits pour les duos élèves-professeurs ou frères et sœurs.
Sonates pour violon et harpe ou guitare
Parfois arrangées ou adaptées pour la musique domestique.
Ces types d’œuvres ont alimenté le marché du XVIIIe siècle pour la musique légère et intime destinée aux musiciens amateurs.
Activités autres que la composition
Ignaz Pleyel n’était pas seulement un compositeur prolifique, mais aussi un personnage remarquable dans le monde musical plus large de son époque. Ses activités au-delà de la composition étaient substantielles et influentes – il était éditeur, entrepreneur, chef d’orchestre, pianiste, éducateur, fabricant de pianos et organisateur de concerts. Ces rôles ont fait de lui l’un des musiciens les plus polyvalents et les plus avant-gardistes de l’ère classique.
Voici un aperçu détaillé des principales activités non compositionnelles de Pleyel :
🏛️ 1. Éditeur de musique : Maison Pleyel (fondée en 1797)
Pleyel a fondé la Maison Pleyel à Paris, l’une des maisons d’édition musicale les plus prospères et les plus respectées du début du XIXe siècle.
Il a publié plus de 4 000 œuvres, dont des musiques de :
Haydn, Mozart, Beethoven
Clementi, Boccherini, Dussek, Mehul et d’autres encore
L’entreprise a joué un rôle crucial dans la diffusion de la musique classique et du début du romantisme dans toute l’Europe.
Connue pour ses gravures de haute qualité, ses prix abordables et ses éditions bien éditées.
A contribué à faire connaître les premières œuvres de Beethoven à un public plus large en France.
🎹 2. Fabricant de pianos : Pleyel et Cie (fondée en 1807)
Après s’être retiré de la composition, Pleyel s’est tourné vers la fabrication de pianos.
Il fonde la société Pleyel et Cie, qui deviendra l’une des plus importantes manufactures de pianos en France.
Les pianos Pleyel étaient réputés pour leur légèreté, leur sonorité raffinée et leur aptitude à être joués dans les salons.
Frédéric Chopin, qui préférait les pianos Pleyel, a donné de nombreux concerts sur ces instruments.
La manufacture a continué à fonctionner pendant plus d’un siècle et a influencé le développement de la construction des pianos modernes.
🎼 3. Chef d’orchestre et interprète
Pleyel était actif en tant que chef d’orchestre et claviériste, en particulier pendant son séjour à Londres (1791).
Il dirigeait sa propre musique aux Professional Concerts, série rivale des concerts Salomon de Haydn.
Connu pour ses interprétations claires et expressives, il fut célébré par le public anglais tant pour sa musique que pour sa direction.
📖 4. Professeur et éducateur musical
Bien qu’il n’ait pas été principalement connu comme pédagogue, sa musique et ses arrangements ont été largement utilisés dans l’éducation musicale.
Ses sonates pour piano, ses duos et sa musique de chambre sont devenus des éléments essentiels du répertoire des élèves dans toute l’Europe.
Il a indirectement influencé des milliers de jeunes musiciens grâce à une musique accessible et bien conçue qui enseignait le style classique.
🎭 5. Organisateur de concerts et imprésario
À Londres comme à Paris, Pleyel a joué un rôle actif dans l’organisation de concerts publics, programmant à la fois sa propre musique et celle des autres.
Il a contribué à façonner la culture des concerts publics de son époque, en déplaçant la musique des cours et des églises vers la sphère urbaine de la classe moyenne.
Sa Salle Pleyel (créée plus tard par son fils) est devenue l’une des salles les plus prestigieuses de Paris.
🏘️ 6. Contributeur civique et culturel
Pendant la Révolution française, Pleyel s’adapte rapidement : il devient citoyen français, compose des œuvres patriotiques et évite la chute politique qui frappe de nombreux musiciens étrangers.
Il s’aligne sur les idéaux républicains et compose notamment « La révolution du 10 août » en hommage aux événements révolutionnaires.
Il a traversé des périodes turbulentes grâce à la diplomatie, à la flexibilité et à un positionnement culturel intelligent.
Episodes et anecdotes
Ignaz Pleyel a mené une vie riche et colorée, pleine de succès musicaux, d’adaptabilité sociale et de navigation intelligente dans les paysages culturels changeants de l’Europe. Voici quelques épisodes et anecdotes intéressants à son sujet, qui vont au-delà de ses compositions :
🎩 1. Rivalité amicale avec Haydn à Londres
Lorsque Pleyel et son ancien professeur Joseph Haydn se sont tous deux rendus à Londres en 1791, ils ont fini par diriger des séries de concerts rivaux – Haydn avec les concerts de Salomon, et Pleyel avec les Professional Concerts.
Malgré ce que les journaux ont présenté comme une rivalité musicale, Pleyel a accueilli Haydn avec beaucoup de respect, déclarant notamment : « Je suis votre érudit et votre maître :
« Je suis votre savant et votre enfant, et j’en suis fier ».
Le public a adoré ce drame, mais les deux hommes sont restés proches et ont souvent dîné ensemble.
🎶 2. Le compliment légèrement narquois de Mozart
Dans une lettre adressée à sa femme en 1786, Mozart qualifie la musique de Pleyel de « jolie et agréable », mais laisse entendre qu’elle est un peu trop sûre ou simpliste :
« Pleyel est aujourd’hui à la mode. C’est un élève de Haydn, et il écrit presque dans le même style… il n’est pas un aussi grand maître que Haydn ».
Mozart reconnaît néanmoins la popularité et le talent croissants de Pleyel.
🇫🇷 3. Survivre à la Révolution française grâce à la musique
En tant qu’étranger et ancien employé de l’aristocratie, Pleyel était en réel danger pendant la Révolution française.
Il s’est rapidement adapté en composant des œuvres patriotiques comme « La révolution du 10 août » et en se faisant naturaliser français.
Cela lui a permis de survivre au chaos politique, et même de prospérer, alors que de nombreux musiciens étrangers ont fui ou ont été exilés.
🖨️ 4. Un éditeur innovant
La maison d’édition de Pleyel a été la première en France à utiliser l’impression lithographique pour la musique, rendant les partitions plus abordables et plus largement disponibles.
Ses éditions étaient si propres et lisibles que les professeurs de musique et les conservatoires de toute l’Europe les privilégiaient pour leurs élèves.
🎹 5. Le facteur de piano préféré de Chopin
Bien que Pleyel ait pris sa retraite lorsque Frédéric Chopin est devenu célèbre, sa firme de pianos (Pleyel et Cie) est devenue la marque de prédilection du compositeur polonais.
Chopin a dit un jour :
« Quand je ne me sens pas fort, j’ai besoin d’un piano Pleyel ».
Chopin a donné son dernier concert public à la salle Pleyel en 1848, longtemps après la mort de Pleyel – ce qui a renforcé la réputation posthume de Pleyel.
🏰 6. De l’enfant de la rue à la figure internationale
Pleyel est le 24e enfant d’un modeste instituteur autrichien.
Après des débuts modestes, il est devenu maître de chapelle à la cour, une star londonienne cosmopolite et enfin un riche entrepreneur parisien – une ascension sociale incroyable à une époque rigide.
🪑 7. La retraite à 51 ans
Après avoir bâti un empire de l’édition et lancé une entreprise de fabrication de pianos, Pleyel se retire complètement de la musique en 1824.
Il passe ses dernières années à la campagne près de Paris, profitant des fruits de son succès commercial.
🏛️ 8. Son nom perdure à Paris
La Salle Pleyel, créée à l’origine par son fils Camille, est devenue l’une des salles de concert les plus légendaires de Paris.
Elle a accueilli des concerts de Chopin, Debussy, Ravel et Stravinsky, ainsi que l’orchestre du Conservatoire de Paris.
(Cet article est généré par ChatGPT. Et ce n’est qu’un document de référence pour découvrir des musiques que vous ne connaissez pas encore.)
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