Aperçu
Chuya Nakahara, né Chuya Kashimura le 29 avril 1907, était un poète japonais du début de l’ère Shōwa. Considéré comme un moderniste et un innovateur majeur de la poésie japonaise, il est connu pour son lyrisme mélancolique, iconoclaste et avant-gardiste. Souvent surnommé le « Rimbaud japonais » en raison de son affinité avec le poète français dont il traduisit les œuvres, le style de Nakahara fut initialement influencé par la poésie expérimentale européenne, notamment le dadaïsme et le symbolisme.
Bien qu’il soit décédé à l’âge de 30 ans, il a écrit plus de 350 poèmes. Son œuvre associe des formes poétiques japonaises traditionnelles comme le tanka et le haïku à des éléments modernes comme les images fragmentées, les onomatopées, les expressions familières et le dialecte. Ce mélange unique a créé un effet musical et rythmique qui a conduit nombre de ses poèmes à être utilisés comme paroles de chansons.
De son vivant, Nakahara n’était pas largement reconnu par les grands éditeurs. Il auto-publia son premier recueil de poésie, Chants de chèvre (1934), en édition limitée à 200 exemplaires. Un second recueil, Chants d’autrefois, fut édité juste avant sa mort et publié à titre posthume en 1938. Cependant, après sa mort, sa réputation grandit considérablement et il est aujourd’hui considéré comme l’un des poètes japonais les plus appréciés du XXe siècle, son œuvre ayant fait l’objet de plus de commentaires critiques que tout autre poète japonais.
La vie de Nakahara fut marquée par des épreuves, notamment la mort de son jeune frère, de son meilleur ami et de son premier fils, autant de moments qui ont influencé sa poésie. Son œuvre explore souvent les thèmes de la solitude, de la confusion et du désespoir, reflétant ses difficultés personnelles et son émerveillement enfantin quant au lien humain au monde.
Histoire
Nakahara Chuya est né dans la préfecture de Yamaguchi en 1907 (an 40 de l’ère Meiji). Il était né dans la maison d’un praticien libéral établi depuis des générations, et son père était issu d’une famille stricte de médecins militaires. On attendait de lui qu’il devienne médecin comme son fils aîné, mais il perdit son frère cadet en 1915 (an 4 de l’ère Taisho). Il s’intéressa alors à la littérature et commença à écrire de la poésie.
Départ en tant que poète
Enfant, il a démontré son talent en publiant des poèmes tanka et a coécrit un recueil avec des amis. Cependant, son intérêt pour la littérature l’a conduit à négliger ses études et à échouer au collège. C’est alors qu’il a eu l’opportunité d’intégrer le collège Ritsumeikan de Kyoto. C’est là qu’il a rencontré le poète dadaïste Takahashi Shinkichi et Tominaga Taro, qui possédaient une connaissance approfondie de la poésie française, et qu’il a commencé son parcours poétique. C’est à cette époque qu’il a découvert la poésie de figures emblématiques de la poésie française, telles que Rimbeau et Verlaine, qui a eu une influence majeure sur son style poétique ultérieur.
Activités et détresse à Tokyo
Il s’installe à Tokyo en 1925 (Taisho 14) et approfondit ses relations avec Kobayashi Hideo, Ooka Shohei et d’autres. Cependant, durant cette période, sa vie et sa création sont marquées par des souffrances. En 1934 (Showa 9), il publie son premier recueil de poèmes, « Le Chant de la Chèvre », grâce à un don de sa mère, mais il se vend très peu. Sa poésie n’est pas très appréciée dans le monde de la poésie de l’époque, et la situation financière est difficile.
Appréciation et évaluation post-mortem
La perte de son fils aîné en 1936 (Showa 11) affaiblit encore davantage Chuya, tant physiquement que mentalement, et le rendit instable. L’année suivante, en 1937 (Showa 12), il développa une encéphalite tuberculeuse et mourut à l’âge de 30 ans.
De son vivant, Chuya n’a été reconnu que par un nombre limité de personnes. Cependant, après sa mort, grâce aux efforts de son ami Kobayashi Hideo et d’autres, et grâce à la publication de son deuxième recueil de poèmes, « Chants des jours », sa sensibilité unique et son œuvre poétique ont progressivement été reconnues par un large public. Aujourd’hui, il est considéré comme l’un des poètes les plus représentatifs de la poésie japonaise moderne.
Chronologie
1907 : Naissance de Chuya Nakahara à Yamaguchi, au Japon.
1915 : Son jeune frère, Tsugurō, décède, un événement qui éveille son intérêt pour la littérature et l’inspire à commencer à écrire de la poésie.
1920 : Il soumet ses trois premiers poèmes à un magazine et à un journal local.
1923 : Il échoue à son examen de troisième année de lycée et déménage à Kyoto, où il est exposé au dadaïsme et à la poésie symboliste française.
1924 : Il commence à vivre avec une actrice nommée Yasuko Hasegawa.
1925 : Il s’installe à Tokyo.
1933 : Il épouse Takako Ueno.
1934 : Naissance de son premier fils, Fumiya, et auto-édition de son premier recueil de poésie, Goat Songs, qui se vend à environ 50 exemplaires.
1936 : Son fils Fumiya meurt, ce qui le plonge dans une dépression nerveuse.
1937 : Il décède le 22 octobre à l’âge de 30 ans d’une méningite tuberculeuse.
1938 : Son deuxième recueil de poésie, Songs of Bygone Days, est publié à titre posthume.
Caractéristiques de la poésie
La poésie de Chuya Nakahara se caractérise par une fusion unique de formes poétiques japonaises traditionnelles et d’éléments modernistes européens, créant un style distinctif, à la fois profondément personnel et musicalement riche. Son œuvre est reconnue pour son lyrisme, sa profondeur émotionnelle et son utilisation innovante du langage.
Fusion de styles traditionnels et modernes
Le style de Nakahara est un mélange de sa formation initiale à la poésie traditionnelle japonaise, comme le tanka, et de son exposition ultérieure aux mouvements occidentaux comme le dadaïsme et le symbolisme français. Il utilisait fréquemment un mélange de japonais classique, d’expressions familières, de dialecte et d’onomatopées. Ce mélange d’ancien et de nouveau confère à ses poèmes un dynamisme et souvent surprenant, avec une langue oscillant entre élégance et crudité. Il adaptait souvent les schémas syllabiques traditionnels de 5 et 7, mais les brisait intentionnellement pour créer un rythme presque chantant. Cette musicalité a rendu ses poèmes populaires en chansons.
Thèmes récurrents
Sa poésie, profondément personnelle, exprime souvent une certaine mélancolie et un bouleversement émotionnel. Parmi ses thèmes clés, on trouve :
Chagrin et solitude : La vie de Nakahara a été marquée par des tragédies personnelles, et sa poésie en témoigne. Il explore souvent les sentiments d’isolement, de tristesse et d’angoisse existentielle.
Émerveillement enfantin : Malgré le désespoir, son œuvre recèle un sentiment d’émerveillement enfantin et une quête de connexion spirituelle avec le monde. Il exprime souvent une curiosité brute et sincère pour la condition humaine.
Amour et relations : Ses poèmes abordent fréquemment les complexités de l’amour, du chagrin et des relations difficiles, qui ont constitué une part importante de sa vie.
La nature et les saisons : Nakahara utilisait souvent des images du monde naturel pour transmettre son état émotionnel, mélangeant sentiments intérieurs et paysages extérieurs.
Langage et imagerie innovants
Nakahara était un maître de l’imagerie vivante et souvent surréaliste. Ses poèmes regorgent d’images saisissantes, parfois énigmatiques, qui créent une atmosphère et une émotion plus fortes qu’un récit direct. Il utilisait la répétition et le refrain poétiques pour créer un effet hypnotique et conférer à ses poèmes une qualité puissante et envoûtante. Son langage, si distinctif et personnel, l’a établi comme une figure incontournable de la poésie japonaise moderne, consolidant ainsi sa place dans le canon littéraire.
Style(s), Genre(s), Thème(s) et Technique(s)
La poésie de Chuya Nakahara se caractérise par un mélange unique d’éléments traditionnels et modernes. Son œuvre échappe à toute classification, puisant dans diverses influences pour créer un style distinct et durable.
Mouvements et périodes littéraires
Nakahara est une figure clé des mouvements modernistes et avant-gardistes du Japon du début du XXe siècle. Bien que son œuvre s’inscrive dans la période Shōwa, sa sensibilité poétique s’est forgée grâce à une exposition précoce à la poésie expérimentale européenne, notamment au dadaïsme et au symbolisme. On le surnomme souvent le « Rimbaud japonais » en raison de son admiration et de sa traduction du poète français Arthur Rimbaud, dont l’influence se manifeste dans son lyrisme brut et souvent surréaliste.
Genre et formes
Sa poésie est une forme de poésie lyrique. D’abord auteur de tanka traditionnels, il s’oriente rapidement vers le vers libre, qui devient sa forme principale. Il n’abandonne cependant pas totalement les formes traditionnelles. Il intègre ingénieusement des éléments de la poésie japonaise classique à ses vers libres, créant ainsi un rythme presque chantant qui a rendu ses poèmes populaires pour l’adaptation musicale.
Techniques et style
Le style de Nakahara est marqué par plusieurs techniques innovantes :
Fusion de la langue : il a mélangé le japonais classique avec des expressions familières, des dialectes locaux et même des onomatopées pour créer une voix dynamique et authentique.
Musicalité : Le rythme et la sonorité de ses paroles sont primordiaux. Il utilise la répétition et le refrain pour créer un effet hypnotique et envoûtant.
Imagerie surréaliste et fragmentée : Ses poèmes présentent souvent des images saisissantes, parfois énigmatiques, qui privilégient l’atmosphère émotionnelle au récit direct. L’imagerie est souvent décousue et onirique, une caractéristique de la poésie moderniste.
Impacts et influences
L’influence de Chuya Nakahara sur la littérature japonaise est considérable, malgré sa courte vie et sa faible notoriété à son époque. Il est aujourd’hui considéré comme un géant de la poésie moderniste au Japon.
Rénovation de la poésie japonaise
Nakahara fut un pionnier majeur de la poésie japonaise. Il mêla des formes traditionnelles japonaises comme le tanka et le haïku aux mouvements poétiques occidentaux, notamment le dadaïsme et le symbolisme. Cette fusion de styles donna naissance à un nouveau lyrisme, à la fois profondément personnel et riche musicalement. Il intégra avec brio expressions familières, dialectes et onomatopées dans ses vers, repoussant les limites de ce qui était considéré comme acceptable dans le langage poétique. Les qualités mélodiques et rythmiques de ses poèmes ont conduit nombre d’entre eux à être mis en musique, témoignant de leur beauté sonore.
Popularité et héritage durables
Bien qu’il n’ait publié qu’un seul recueil de poésie de son vivant, la réputation de Nakahara a connu un essor exponentiel après sa mort. Son deuxième recueil, Chants d’autrefois, a été publié à titre posthume et a consolidé son héritage. Son œuvre a suscité plus de critiques que celle de tout autre poète japonais. Ses vers émouvants et lyriques continuent de trouver un large écho, notamment auprès des jeunes. En son honneur, le prix Nakahara Chuya a été créé en 1996 pour récompenser des recueils exceptionnels de poésie contemporaine. Sa ville natale, Yamaguchi, abrite également le musée commémoratif Chuya Nakahara, qui abrite ses manuscrits originaux et ses effets personnels.
Relations avec les poètes
Les relations directes de Chuya Nakahara avec d’autres poètes et personnalités littéraires ont joué un rôle important dans sa vie et son développement artistique, souvent marqués par un mélange de collaboration, d’amitié et de troubles personnels.
Hideo Kobayashi
La relation avec le critique littéraire Hideo Kobayashi fut sans doute l’une des plus importantes et des plus complexes de la vie de Nakahara. Ils étaient amis proches et collaborateurs littéraires, et cofondèrent la revue de poésie Hakuchigun (« Groupe d’idiots »). Cependant, leur lien fut notoirement tendu par un triangle amoureux impliquant la maîtresse de Nakahara, l’actrice Yasuko Hasegawa, qui quitta Nakahara pour vivre avec Kobayashi. Malgré cette amère trahison, Nakahara et Kobayashi restèrent amis. Après la mort de Nakahara, Kobayashi joua un rôle essentiel dans la préservation et la promotion de son œuvre, contribuant à la publication de son deuxième recueil de poésie, Chants d’autrefois.
Shinkichi Takahashi
Nakahara fut profondément influencé par le poète dadaïste Shinkichi Takahashi. Il découvrit l’œuvre de Takahashi lors de son séjour à Kyoto et fut tellement captivé qu’il se remit à écrire dans un style nouveau et expérimental. L’influence de Takahashi est manifeste dans ses premiers poèmes, qui adoptaient une approche plus fragmentée et avant-gardiste, ce qui lui valut le surnom de « Dada-san ».
Autres relations
Tatsuji Miyoshi : Nakahara et Miyoshi étaient amis et poètes. Après la mort de Nakahara, Miyoshi, avec Hideo Kobayashi, s’efforça de faire publier ses poèmes et de faire reconnaître son héritage.
Taro Tominaga : Nakahara se lie d’amitié avec Tominaga, un poète qui a également étudié la poésie symboliste française, lors de son séjour à Kyoto. C’est également Tominaga qui lui présente Hideo Kobayashi. La mort de Tominaga en 1925 l’affecte profondément.
Shohei Ooka : Ooka, écrivain et critique littéraire, était un ami de Nakahara et a écrit plus tard sa biographie, contribuant ainsi à faire la lumière sur sa vie et son œuvre.
Relations
Les relations directes de Chuya Nakahara avec des personnes d’autres professions étaient limitées mais importantes, en particulier avec celles de la communauté artistique au sens large.
Yasuko Hasegawa (actrice) : Nakahara a entretenu une relation amoureuse avec Yasuko Hasegawa, une actrice, qui a ensuite emménagé avec son ami Hideo Kobayashi. Ce triangle amoureux a été une source majeure de troubles personnels pour Nakahara.
Shohei Ooka (écrivain et critique littéraire) : Ooka était un ami de Nakahara qui a écrit plus tard sa biographie et a aidé à éditer et à publier sa poésie après sa mort, en particulier Le Chant de la chèvre.
Hideo Kobayashi (critique littéraire) : Kobayashi était un ami proche et un collaborateur littéraire qui, malgré sa relation personnelle avec Nakahara, a joué un rôle déterminant dans la promotion de son œuvre après sa mort.
Poètes similaires
La poésie de Chuya Nakahara est souvent perçue comme un mélange unique de sensibilités occidentale et japonaise. On trouve donc des poètes qui lui ressemblent tant au Japon qu’en Occident, notamment ceux connus pour leur style lyrique, mélancolique et novateur.
poètes japonais
Sakutaro Hagiwara : Considéré comme le « père de la poésie japonaise moderne », Hagiwara est souvent comparé à Nakahara. Tous deux écrivaient en vers libres et exploraient les thèmes de l’angoisse, de la mélancolie et des angoisses de l’existence humaine. Cependant, si l’œuvre de Nakahara est souvent teintée de nostalgie et de musique, celle de Hagiwara peut avoir une dimension plus macabre, voire « film d’horreur ».
Kenji Miyazawa : Comme Nakahara, Miyazawa était un poète moderniste du début du XXe siècle. Tous deux associaient l’expression lyrique à une vision du monde unique, parfois surréaliste, et à un lien profond avec la nature. L’œuvre de Miyazawa, cependant, a souvent une dimension plus spirituelle et cosmique, influencée par ses croyances bouddhistes.
poètes occidentaux
Arthur Rimbaud : Nakahara est souvent surnommé le « Rimbaud japonais » pour une bonne raison. Il était un grand admirateur et traducteur du poète symboliste français. Comme Rimbaud, la poésie de Nakahara est connue pour son intensité émotionnelle brute, son utilisation d’images fragmentées et surréalistes, ainsi que pour son sens de la rébellion juvénile et sa quête d’authenticité.
Paul Verlaine : Autre poète symboliste français que Nakahara traduisait et admirait. L’œuvre de Verlaine est connue pour sa musicalité, sa profondeur émotionnelle et son sens de la mélancolie, autant de caractéristiques fortes de la poésie de Nakahara.
En résumé, les poètes similaires à Nakahara sont ceux qui, quel que soit leur contexte culturel, combinent magistralement une qualité lyrique et musicale avec une exploration profonde et souvent mélancolique de la condition humaine, tout en repoussant les limites de la forme poétique traditionnelle.
Œuvres poétiques
Les œuvres poétiques de Chuya Nakahara, écrites au cours de sa courte vie, sont principalement connues à travers deux recueils.
Chants de chèvre (Yagi no Uta) : Publié en 1934, ce recueil de poésie fut le seul publié du vivant de Nakahara. Il s’agissait d’une œuvre auto-éditée, tirée à seulement 200 exemplaires. Les poèmes de ce recueil sont marqués par leurs influences symbolistes et comprennent certaines de ses œuvres les plus célèbres.
Chants des jours passés (Arishi Hi no Uta) : Ce recueil a été édité par Nakahara juste avant sa mort et publié à titre posthume en 1938. Il contient plusieurs de ses œuvres ultérieures et a consolidé sa réputation de poète majeur après sa mort.
Les poèmes de Nakahara sont reconnus pour leur musicalité et leur profondeur émotionnelle. Parmi ses poèmes les plus célèbres, on peut citer :
“Cirque”
« Sur ce morceau de tristesse souillée »
“Un os”
« Poème : Triste matin »
« Chanson de l’éducation »
Chants de chèvre (1934)
« Chants de chèvre » (Yagi no Uta) est le seul recueil de poésie publié par Chuya Nakahara de son vivant. Publié en 1934, il s’agissait d’une œuvre autoéditée, tirée à seulement 200 exemplaires. Le titre et le contenu de l’ouvrage reflètent une exploration approfondie de thèmes mélancoliques et émotionnels.
Caractéristiques principales de la collection :
Influences symbolistes et dadaïstes : Les poèmes de Goat Songs sont fortement influencés par les mouvements européens admirés par Nakahara. L’imagerie est souvent surréaliste, fragmentée et symbolique, privilégiant l’atmosphère émotionnelle à une narration claire et linéaire.
Mélancolie et désespoir : ce recueil exprime avec sincérité et sincérité le trouble intérieur de Nakahara. Les thèmes de la solitude, de l’angoisse existentielle et de la quête de sens y sont centraux. L’un de ses poèmes les plus célèbres, « Sur ce morceau de tristesse souillée », y figure, exprimant un profond sentiment de tristesse et d’impuissance.
Utilisation innovante du langage : Le style unique de Nakahara est pleinement mis en valeur. Il a mêlé le japonais classique à des expressions familières et des onomatopées, créant une qualité musicale et rythmique qui confère à ses poèmes une dimension particulière, presque chantante. Cette musicalité est une caractéristique essentielle de son œuvre et explique pourquoi nombre de ses poèmes ont été adaptés en chansons.
Manque de reconnaissance à l’époque : Malgré sa valeur artistique, Chants de chèvre fut largement ignoré par la critique et le public lors de sa première publication. Ce n’est qu’après la mort de Nakahara que son œuvre acquit une reconnaissance significative, faisant de ce recueil un témoignage de son génie méconnu de son vivant.
Œuvres sauf poésie
Chuya Nakahara est principalement connu comme poète, et son travail en dehors de la poésie semble consister en de la prose et des traductions littéraires.
Grand admirateur des poètes symbolistes français, il traduisit leurs œuvres. Il est notamment connu pour avoir traduit la poésie d’Arthur Rimbaud, notamment un recueil intitulé « Anthologie poétique de Rimbaud ».
Il a également écrit divers textes en prose, notamment des essais, des notes sur la théorie de l’art et de courts croquis. Parmi ces ouvrages figurent des titres tels que « Notes sur la théorie de l’art », « À propos de Koji » et « Petit essai sur Hideo Kobayashi ».
Il a également écrit des poèmes en prose, un genre qui mêle poésie et prose. Par exemple, il a écrit un poème en prose intitulé « Ne jamais revenir ».
Épisodes et anecdotes
Malgré sa courte vie, Chuya Nakahara a laissé derrière lui un certain nombre d’épisodes intéressants et de détails qui donnent un aperçu de sa personnalité et de son monde littéraire.
Une personnalité turbulente
Nakahara était connu pour être une personne difficile. Il avait la réputation d’être un grand buveur et d’être enclin à la violence en état d’ébriété. Il cherchait souvent la bagarre, et lors d’un incident, lui et ses amis furent arrêtés pour avoir brisé un lampadaire avec un parapluie. Nakahara, sans profession fixe, fut placé en détention pendant 15 jours, tandis que ses amis, enseignants, furent libérés beaucoup plus tôt. Il exagérait également ses relations avec des célébrités auprès de ses parents pour s’assurer qu’ils continueraient à lui envoyer de l’argent.
Le « Rimbaud japonais »
La profonde admiration de Nakahara pour le poète symboliste français Arthur Rimbaud a marqué sa vie littéraire. Nakahara a non seulement traduit la poésie de Rimbaud, mais s’est également inspiré de son esprit rebelle et contestataire. L’émotion brute et l’imagerie surréaliste et fragmentée de sa poésie reflètent directement l’influence de Rimbaud, ce qui lui a valu son surnom durable.
Sa relation avec Dazai Osamu
L’une des anecdotes les plus célèbres concernant Nakahara concerne sa première rencontre houleuse avec son collègue écrivain Dazai Osamu. Nakahara, ivre, aurait affronté Dazai et l’aurait insulté, le traitant de « bébête ». Lorsqu’on lui a demandé quelle était sa fleur préférée, il a balbutié « fleurs de pêcher », ce à quoi Nakahara a répondu avec dédain : « C’est pour ça que tu es un désastre. » Malgré ces paroles cruelles, Dazai a secrètement traité Nakahara de « créature visqueuse » dans son dos, témoignant ainsi de la tension mutuelle entre les deux.
stature physique
Nakahara était un homme de petite taille. Selon son ami Shohei Ooka, il mesurait environ 1,50 m. Lors de son mariage, lors d’une photo commémorative, on remarqua que sa femme, Takako, le dépassait de deux centimètres. Pour que cela ne se remarque pas sur la photo, Nakahara était assis sur une chaise.
Un poème et son nom
L’un des poèmes les plus célèbres de Nakahara, « Sur ce morceau de tristesse souillée », est la pièce maîtresse de son premier recueil, Chants de chèvre. Le titre et le contenu du poème expriment avec crudité le trouble intérieur du poète, mais son sens est complexe. Il est souvent interprété comme une ode à une profonde tristesse, mais le sujet de cette tristesse – qu’il s’agisse de la sienne ou de celle de son ancienne amante, Yasuko Hasegawa – fait l’objet d’un débat critique.
(Cet article a été généré par Gemini. Et c’est juste un document de référence pour découvrir des poètes et des poésies que vous ne connaissez pas encore.)