Vue d’ensemble
Aaron Copland (1900-1990) est l’un des compositeurs américains les plus influents du XXe siècle, souvent appelé le « doyen de la musique américaine ». Il a joué un rôle crucial dans l’émergence d’un son typiquement américain dans la musique classique et était connu pour ses compositions à la fois accessibles et sophistiquées qui célébraient l’esprit des États-Unis.
Vie et éducation précoces
Né à Brooklyn, dans l’État de New York, de parents immigrés juifs lituaniens, Copland fait preuve très tôt de talents musicaux.
Il a étudié la composition à Paris avec le célèbre professeur Nadia Boulanger, dont les conseils ont considérablement façonné sa voix artistique.
Style et contributions
Sonorité américaine : Copland s’est inspiré du jazz, des chansons folkloriques et de la musique populaire, ainsi que des formes classiques traditionnelles. Sa musique évoque souvent l’immensité du paysage américain et l’optimisme de ses habitants.
Œuvres célèbres : Parmi ses œuvres les plus connues, on peut citer
Appalachian Spring (1944) : Un ballet récompensé par le prix Pulitzer qui reprend l’hymne shaker « Simple Gifts ».
Rodeo (1942) : Un ballet célébrant l’Ouest américain, avec notamment l’emblématique Hoe-Down.
Fanfare pour l’homme du commun (1942) : Une œuvre pour cuivres et percussions qui est devenue un hymne patriotique pendant la Seconde Guerre mondiale.
Billy the Kid (1938) : Un ballet qui explore les thèmes de la frontière américaine.
Musiques de film : Copland a également composé pour Hollywood et a reçu un Oscar pour The Heiress (1949).
Défense et héritage
Copland s’est profondément engagé à rendre la musique classique accessible. Il a donné des conférences, écrit des livres et dirigé des orchestres pour promouvoir la musique contemporaine.
Il a défendu d’autres compositeurs, notamment américains, et a contribué à définir le répertoire orchestral américain moderne.
Plus tard dans sa carrière, il a exploré des techniques plus avant-gardistes, notamment le sérialisme, bien que ses premières œuvres restent les plus célèbres.
Reconnaissance
Copland a reçu de nombreuses distinctions, notamment la médaille présidentielle de la liberté, le prix Pulitzer et un Academy Award. Sa musique reste une pierre angulaire de la musique classique américaine et est fréquemment jouée.
Histoire
La vie d’Aaron Copland est l’histoire fascinante d’un compositeur qui a cherché à définir le son de l’Amérique. Né le 14 novembre 1900 à Brooklyn, New York, Copland est le plus jeune des cinq enfants d’une famille d’immigrants juifs lituaniens. Ses parents sont propriétaires d’un petit magasin et, bien qu’ils ne soient pas particulièrement musicaux, ils soutiennent ses intérêts. C’est sa sœur aînée, qui lui a appris le piano, qui l’a initié à la musique et, à l’adolescence, il avait déjà décidé de devenir compositeur.
En 1921, Copland se rend à Paris pour étudier la musique, une décision qui s’avérera déterminante. Il s’inscrit au Conservatoire américain de Fontainebleau et étudie la composition avec Nadia Boulanger, un professeur renommé qui a eu une profonde influence sur lui. Sous sa tutelle, Copland perfectionne ses compétences et élargit sa compréhension de la musique, en particulier du modernisme européen. Cependant, c’est au cours de ces années à Paris que Copland a commencé à réfléchir à la façon dont il pourrait créer un style de musique qui se sentirait distinctement américain.
De retour aux États-Unis au milieu des années 1920, Copland a d’abord expérimenté des éléments de jazz dans des œuvres comme Music for the Theatre (1925) et Piano Concerto (1926). Ces œuvres reflètent l’énergie vibrante et urbaine de l’ère du jazz, tout en restant ancrées dans la tradition classique. Cependant, alors que la Grande Dépression s’empare du pays, Copland se sent de plus en plus responsable d’écrire de la musique qui puisse trouver un écho auprès d’un public plus large. Ce changement de philosophie l’a conduit à adopter un style plus accessible et populiste dans les années 1930 et 1940.
C’est au cours de cette période que Copland a composé la plupart de ses œuvres les plus emblématiques, notamment Appalachian Spring, Rodeo et Billy the Kid. Ces ballets, souvent inspirés par la musique et les thèmes folkloriques américains, peignent des images vivantes de la vie rurale et frontalière. En 1942, il écrit Fanfare for the Common Man, un vibrant hommage à l’Américain ordinaire pendant la Seconde Guerre mondiale. Ces œuvres ont consolidé sa réputation de compositeur capable de capturer l’essence de l’identité américaine en musique.
Au-delà de ses compositions, Copland était un défenseur infatigable de la musique contemporaine. Il a écrit des articles et des livres, donné des conférences et organisé des concerts pour promouvoir le travail d’autres compositeurs. Il s’est également lancé dans la composition de musiques de film, remportant un Oscar pour The Heiress (1949). Dans les années 1950, Copland commence à explorer des techniques plus avant-gardistes, notamment le sérialisme, bien que ses dernières œuvres n’aient jamais atteint la même popularité que ses premières pièces populistes.
En vieillissant, Copland compose moins, mais reste un chef d’orchestre et un mentor actif. Il a reçu de nombreuses récompenses, dont la médaille présidentielle de la liberté en 1964. Copland a passé ses dernières années à partager son temps entre sa maison de New York et sa retraite de Peekskill, composant sporadiquement mais profitant de l’héritage de ses contributions à la musique américaine.
Aaron Copland est décédé le 2 décembre 1990, à l’âge de 90 ans. Sa vie et son œuvre ont laissé une marque indélébile sur le monde de la musique classique, définissant ce que signifie créer un son véritablement américain.
Chronologie
1900 : Aaron Copland naît le 14 novembre à Brooklyn, New York. Il est le plus jeune des cinq enfants d’une famille d’immigrants juifs lituaniens.
1913 : Il commence à prendre des leçons de piano avec sa sœur Laurine et se passionne rapidement pour la musique.
1917 : Il assiste à son premier cours de théorie musicale et décide de faire carrière dans la composition.
1921 : Il se rend à Paris pour étudier au Conservatoire américain de Fontainebleau, où il devient l’élève de Nadia Boulanger.
1924 : Il achève la Symphonie pour orgue et orchestre, sa première œuvre majeure, qui est créée à New York avec Boulanger comme soliste.
1925 : Il retourne aux États-Unis et commence à composer des œuvres intégrant des éléments de jazz, telles que Music for the Theatre (1925) et Piano Concerto (1926).
1929 : Première de sa Symphonie pour orchestre (Short Symphony), qui allie des techniques modernistes à un ton nettement américain.
1930s : Pendant la Grande Dépression, Copland adopte un style plus accessible pour toucher un public plus large. Il intègre la musique folklorique et explore les thèmes de la vie américaine.
1938 : Il compose Billy the Kid, un ballet décrivant la vie du légendaire hors-la-loi, qui marque le début de sa phase « populiste américaine ».
1942 : Il écrit Fanfare for the Common Man en hommage à l’Américain de tous les jours pendant la Seconde Guerre mondiale.
1944 : Première du Printemps des Appalaches, un ballet qui remporte le prix Pulitzer et devient l’une de ses œuvres les plus appréciées.
1939-1949 : Il travaille à Hollywood et compose des musiques de film telles que Des souris et des hommes (1939), Notre ville (1940) et L’héritière (1949), qui lui vaut un Oscar.
1940s : Il devient une figure de proue de la musique américaine, célébré pour sa capacité à mélanger les traditions classiques avec des éléments typiquement américains.
1950s : Il explore le sérialisme dodécaphonique, une technique moderniste, dans des œuvres comme Piano Quartet (1950) et Connotations (1962).
1953 : Témoigne devant le Congrès pendant la « peur rouge », faisant face à des questions sur ses affiliations communistes présumées, mais évite de graves conséquences.
Années 1960-1970 : Il réduit progressivement sa production de compositions et se concentre sur la direction d’orchestre, devenant l’un des principaux interprètes de ses propres œuvres.
1964 : Il reçoit la médaille présidentielle de la liberté pour sa contribution à la musique américaine.
Années 1970-1980 : Il dirige de nombreux orchestres, enregistre ses œuvres et profite de l’héritage de ses premières compositions.
1990 : Décès le 2 décembre à l’âge de 90 ans à North Tarrytown (aujourd’hui Sleepy Hollow), dans l’État de New York.
La carrière de Copland reflète l’évolution de la musique américaine au XXe siècle, depuis les premières expériences modernistes jusqu’au développement d’une identité musicale nationale.
Caractéristiques de la musique
La musique d’Aaron Copland est réputée pour sa capacité à capturer l’esprit de l’Amérique tout en alliant les techniques modernistes à l’accessibilité. Son style a évolué au fil des décennies, mais plusieurs caractéristiques clés définissent son œuvre :
1. Nationalisme américain
Copland est surtout connu pour avoir créé un son « distinctement américain ». Il y est parvenu en s’inspirant de :
Chansons folkloriques : En incorporant des airs folkloriques américains, des chants de cow-boy et des hymnes (par exemple, Appalachian Spring reprend l’hymne shaker « Simple Gifts »).
Le paysage américain : Evocation de l’immensité et de l’ouverture de la campagne américaine, en particulier dans des œuvres comme Rodeo et Billy the Kid.
Thèmes de la vie quotidienne : Célébration de l’homme ordinaire à travers des œuvres comme Fanfare for the Common Man.
2. Style clair et accessible
Sonorité ouverte et spacieuse : Copland utilise de larges intervalles et des harmonies ouvertes (comme les quartes et les quintes parfaites) pour imiter l’immensité des plaines américaines. C’est devenu l’une des caractéristiques de son style « populiste ».
Rythmes et mélodies simples : Bien que rythmiquement dynamiques, ses œuvres populistes emploient souvent des mélodies et des rythmes simples pour rendre la musique plus accessible.
Orchestration transparente : L’utilisation de l’orchestration par Copland est souvent comparée à celle d’un peintre travaillant avec des couleurs claires et vives. Chaque instrument ou section est clairement mis en valeur.
3. Vitalité rythmique
Copland utilise souvent la syncope, des mesures changeantes et des rythmes irréguliers, reflétant les influences du jazz et de la musique populaire américaine.
Ses œuvres intègrent souvent des rythmes de danse énergiques, comme dans Rodeo’s Hoe-Down.
4. Influences modernistes
Au début de sa carrière, Copland a été influencé par le modernisme européen et des compositeurs comme Igor Stravinsky. Cette influence est évidente dans l’utilisation qu’il fait de la :
polytonalité : La superposition simultanée de différentes tonalités, comme dans son Concerto pour piano.
Dissonance et textures complexes : En particulier dans des œuvres comme la Musique pour le théâtre et les Variations pour piano.
Dans les années 1950, il a expérimenté le sérialisme dodécaphonique, bien que ces œuvres soient restées moins populaires que sa musique antérieure.
5. Direct émotionnel
La musique de Copland touche souvent une corde sensible chez le public. Ses œuvres équilibrent simplicité et sophistication, créant un sentiment de chaleur, d’optimisme et d’humanité.
Des pièces comme Appalachian Spring et Our Town dégagent une qualité de nostalgie et de réflexion qui résonne profondément.
6. Polyvalence des genres
Copland a composé dans de nombreux genres, notamment des ballets (Rodeo, Billy the Kid), des œuvres orchestrales (Symphonie n° 3), de la musique de chambre (Piano Quartet) et des musiques de film (The Heiress).
Sa capacité à adapter son style à différents contextes – salles de concert classiques ou films hollywoodiens – démontre sa polyvalence.
7. Utilisation du silence et de l’espace
Copland laisse souvent des moments de silence ou d’espace dans sa musique, permettant au son de « respirer ». Cette technique, associée à des textures éparses, contribue à l’impression d’ouverture qui se dégage de sa musique.
8. L’influence du jazz
Surtout dans ses premières œuvres, Copland a incorporé des éléments de jazz comme la syncope, les notes bleues et les rythmes vibrants, comme on le voit dans la Musique pour le théâtre et le Concerto pour piano.
Évolution dans le temps
Années 1920-1930 : Œuvres modernistes et influencées par le jazz (Variations pour piano, Concerto pour piano).
Années 1930-1940 : Style populiste axé sur des thèmes américains (Appalachian Spring, Rodeo).
Années 1950-1960 : Expérimentation du sérialisme (Connotations, Fantaisie pour piano).
Dernières années : Il réduit son activité de composition, se consacrant à la direction d’orchestre et à la préservation de son héritage.
La capacité de Copland à allier sophistication et simplicité, et modernisme et sens du lieu, a fait de lui l’un des compositeurs les plus aimés et les plus durables de l’histoire de la musique américaine.
Relations
La vie et la carrière d’Aaron Copland ont été marquées par de nombreuses relations directes avec des compositeurs, des interprètes, des chefs d’orchestre, des orchestres et des personnalités influentes du monde des arts. Voici un aperçu de ses principales relations :
Compositeurs
Nadia Boulanger
Copland a étudié avec Boulanger à Paris dans les années 1920, et elle est devenue son mentor et son soutien tout au long de sa vie. Ses enseignements ont contribué à façonner les bases musicales de Copland et l’ont initié aux techniques modernistes.
Leonard Bernstein
Bernstein était un ami proche et un admirateur de Copland. Copland a servi de mentor à Bernstein et les deux ont partagé une influence mutuelle. Bernstein a souvent dirigé les œuvres de Copland, les faisant connaître au public du monde entier.
Igor Stravinsky
Copland a été profondément influencé par l’utilisation du rythme, de l’orchestration et des techniques modernistes de Stravinsky. Bien qu’ils n’aient pas été des amis proches, Copland considérait Stravinsky comme une figure centrale de la musique du XXe siècle.
Carlos Chávez
Compositeur et chef d’orchestre mexicain, Chávez est devenu un ami proche de Copland. Les deux hommes échangent des idées sur l’intégration de l’identité nationale dans leur musique. Copland s’est souvent rendu au Mexique et a dédié des œuvres à Chávez, dont El Salón México.
Samuel Barber
Sans être particulièrement proches, Copland et Barber étaient des contemporains qui se respectaient mutuellement. Ils ont souvent été considérés comme les chefs de file de la musique classique américaine au milieu du XXe siècle.
Virgil Thomson
Copland et Thomson étaient des collègues qui cherchaient tous deux à définir un son typiquement américain. Ils ont partagé une amitié professionnelle et un respect mutuel, même si leurs approches stylistiques étaient différentes.
Interprètes et chefs d’orchestre
William Warfield
Warfield, célèbre baryton afro-américain, a interprété et enregistré les Old American Songs de Copland, contribuant ainsi à les populariser.
Martha Graham
La légendaire danseuse et chorégraphe moderne a collaboré avec Copland sur Appalachian Spring. Leur partenariat a donné naissance à l’un des ballets américains les plus emblématiques.
Serge Koussevitzky
En tant que directeur musical de l’Orchestre symphonique de Boston, Koussevitzky a été l’un des principaux défenseurs des œuvres de Copland. Il a commandé la Symphonie n° 3 et d’autres œuvres, ce qui a considérablement stimulé la carrière de Copland.
Ruth Page
Chorégraphe qui a collaboré avec Copland sur le ballet Hear Ye ! Hear Ye ! qui met en valeur sa polyvalence dans le domaine de la musique de danse.
Andre Kostelanetz
Chef d’orchestre, Kostelanetz a commandé à Copland Lincoln Portrait pendant la Seconde Guerre mondiale, une œuvre combinant musique orchestrale et narration parlée.
Orchestres et ensembles
Orchestre symphonique de Boston
A souvent interprété et créé des œuvres de Copland, notamment sous la direction de Serge Koussevitzky.
Orchestre philharmonique de New York
Dirigé par Leonard Bernstein et d’autres, l’orchestre a joué un rôle clé dans la popularisation des compositions de Copland.
Orchestre symphonique de Cincinnati
A commandé et créé Fanfare for the Common Man en 1942, sous la direction d’Eugene Goossens.
Studios d’Hollywood
Les musiques de film de Copland (par exemple, The Heiress, Our Town) l’ont mis en contact avec la scène musicale hollywoodienne et des réalisateurs de premier plan comme William Wyler.
Personnalités non musiciennes
Emily Dickinson
Copland a mis en musique douze des poèmes d’Emily Dickinson dans ses Twelve Poems of Emily Dickinson, soulignant ainsi l’influence de cette dernière sur son œuvre.
Abraham Lincoln
Copland célèbre l’héritage de Lincoln dans Lincoln Portrait, qui associe des extraits de discours de Lincoln à de la musique orchestrale.
Alfred Stieglitz et Georgia O’Keeffe
Le peintre et le photographe faisaient partie du cercle d’amis de Copland. Leur volonté de capturer des thèmes américains correspondait aux objectifs musicaux de Copland.
Paul Rosenfeld
Critique musical et écrivain qui soutenait l’œuvre de Copland et plaidait pour le développement d’une identité musicale américaine.
Institutions artistiques
Centre musical de Tanglewood
Copland a longtemps été membre de la faculté de Tanglewood, encadrant de jeunes compositeurs et travaillant en étroite collaboration avec Leonard Bernstein et Koussevitzky.
Alliance des compositeurs américains
Copland a participé à la création de cette organisation visant à promouvoir les compositeurs américains contemporains.
Ligue des compositeurs
Copland en a été un membre actif, travaillant à la défense de la musique nouvelle et à la création d’une communauté de soutien pour les compositeurs.
Personnalités politiques et culturelles
Eleanor Roosevelt
Eleanor Roosevelt admirait la Fanfare for the Common Man de Copland et d’autres œuvres célébrant les valeurs américaines.
Franklin D. Roosevelt
Bien qu’elle n’y soit pas directement liée, la musique de Copland résonne souvent avec les idéaux de l’époque du New Deal, et on lui commande des œuvres qui reflètent l’esprit de l’époque.
HUAC (House Un-American Activities Committee)
Copland a été interrogé pendant la « peur rouge » des années 1950 en raison de ses affiliations politiques de gauche, bien qu’il n’ait jamais été officiellement inscrit sur la liste noire.
Ces relations témoignent de l’influence considérable de Copland et de sa capacité à jeter un pont entre les mondes classique et populaire, musical et politique, pour créer un héritage durable.
Compositeurs similaires
Si vous vous intéressez à des compositeurs similaires à Aaron Copland, en voici quelques-uns dont les styles, les thèmes ou les approches s’apparentent à son œuvre. Ces compositeurs ont en commun avec Copland leur intérêt pour le nationalisme, les traditions folkloriques, le modernisme ou leur contribution à la musique classique américaine.
Compositeurs américains
Leonard Bernstein
Ami proche et mentor de Copland, la musique de Bernstein mêle des éléments classiques, jazz et populaires avec une identité américaine. Des œuvres comme West Side Story et Chichester Psalms témoignent de son éclectisme et de sa capacité à toucher un large public.
Charles Ives
Compositeur américain de la première heure, Ives a intégré des airs folkloriques américains, des hymnes et des techniques expérimentales. Ses œuvres, telles que Three Places in New England, partagent la même fascination pour l’identité américaine.
Samuel Barber
Le style luxuriant et lyrique de Barber diffère du son ouvert de Copland, mais ses œuvres, telles que Knoxville : Summer of 1915 et Adagio for Strings, évoquent une profondeur émotionnelle et l’Americana qui complètent la musique de Copland.
Virgil Thomson
Comme Copland, Thomson a embrassé les traditions folkloriques américaines et a composé des œuvres au caractère nettement nationaliste, comme ses musiques de film pour The Plow That Broke the Plains et The River.
Roy Harris
Les symphonies de Harris, en particulier la Symphonie n° 3, sont souvent décrites comme évoquant le paysage et l’esprit américains d’une manière similaire aux œuvres de Copland.
Howard Hanson
La musique de Hanson a un caractère luxuriant et romantique, mais son utilisation de mélodies expansives et ses évocations du paysage américain résonnent avec le style de Copland.
Compositeurs mexicains
Carlos Chávez
Ami proche de Copland, Chávez a également cherché à créer une voix musicale nationaliste pour le Mexique. Ses œuvres, comme Sinfonía India, utilisent des mélodies et des rythmes indigènes, parallèlement à l’utilisation par Copland de thèmes folkloriques américains.
Silvestre Revueltas
Contemporain de Copland et de Chávez, les œuvres de Revueltas, telles que Sensemayá et Noche de los Mayas, mêlent modernisme et éléments folkloriques mexicains.
Compositeurs européens aux thèmes folkloriques/nationalistes
Ralph Vaughan Williams (Angleterre)
L’utilisation par Vaughan Williams d’airs folkloriques anglais et de thèmes pastoraux, comme dans The Lark Ascending et Fantasia on a Theme by Thomas Tallis, partage une parenté avec l’évocation de l’Americana par Copland.
Béla Bartók (Hongrie)
L’intégration par Bartók de la musique folklorique d’Europe de l’Est dans ses œuvres modernistes, telles que la Musique pour cordes, percussion et célesta, fait écho à l’intégration par Copland des traditions folkloriques américaines.
Jean Sibelius (Finlande)
Les œuvres symphoniques de Sibelius, en particulier celles qui évoquent le paysage finlandais (Finlandia, Symphonie n° 2), sont comparables à la capacité de Copland à capturer un sens du lieu en musique.
Darius Milhaud (France)
Les rythmes vibrants de Milhaud et l’utilisation d’éléments folkloriques, en particulier dans les œuvres influencées par l’Amérique latine (Saudades do Brasil), s’alignent sur l’énergie rythmique et les tendances modernistes de Copland.
Compositeurs modernistes/accessibles
Igor Stravinsky
La vitalité rythmique et le style néoclassique de Stravinsky, en particulier dans des œuvres comme Pulcinella et Le Sacre du printemps, ont influencé la première phase moderniste de Copland.
Benjamin Britten
La capacité de Britten à écrire une musique à la fois moderne et accessible (par exemple, Simple Symphony, Peter Grimes) correspond à l’approche populiste de Copland.
Michael Tippett
Les œuvres de Tippett, telles que A Child of Our Time, reflètent un équilibre similaire entre modernisme et accessibilité, en mettant l’accent sur l’humanité et les thèmes sociaux.
Compositeurs contemporains et postérieurs
John Adams
Connu pour ses œuvres minimalistes à l’identité américaine, Adams, dans des pièces comme Harmonielehre et Short Ride in a Fast Machine, fait écho à l’énergie rythmique et à la transparence de Copland.
Joan Tower
La musique de Joan Tower célèbre souvent l’Americana et utilise une orchestration vibrante, comme dans Fanfare for the Uncommon Woman, qui fait directement référence à Fanfare for the Common Man de Copland.
Jennifer Higdon
Les œuvres orchestrales de Jennifer Higdon, telles que Blue Cathedral, sont célèbres pour leur accessibilité et leurs textures luxuriantes, perpétuant ainsi la tradition de Copland qui consiste à établir un lien avec le public.
Ces compositeurs proposent des approches diverses, mais partagent l’intérêt de Copland pour la création d’une musique qui reflète un sens du lieu, de la culture et de l’humanité. Souhaitez-vous explorer plus en détail les œuvres de l’un ou l’autre de ces compositeurs ?
Ouvrages remarquables pour piano solo
Les œuvres pour piano d’Aaron Copland, bien que moins nombreuses que ses compositions pour orchestre et ballet, sont significatives pour leurs éléments modernistes, leur vitalité rythmique et l’utilisation occasionnelle de thèmes d’inspiration folklorique. Vous trouverez ci-dessous quelques-unes de ses œuvres pour piano solo les plus remarquables :
Œuvres anciennes et modernistes
Variations pour piano (1930)
Pierre angulaire du répertoire pianistique de Copland, cette œuvre est un chef-d’œuvre du modernisme. Elle se caractérise par des dissonances tranchantes, des mélodies anguleuses et une structure thème et variations très serrée.
Connue pour son intensité dramatique et son style austère, c’est l’une des pièces les plus difficiles et intellectuellement exigeantes de Copland.
Passacaille (1922)
L’une des premières œuvres de maturité de Copland, écrite pendant ses études avec Nadia Boulanger à Paris.
Cette pièce démontre l’habileté de Copland à écrire des variations sur une ligne de basse répétée et son intérêt croissant pour le contrepoint et la structure.
Sonate pour piano (1941)
Cette œuvre de grande envergure a été écrite pendant une période de transition dans la carrière de Copland. La sonate mêle des tendances modernistes à des moments de lyrisme et d’introspection.
Composée de trois mouvements, elle se distingue par sa profondeur expressive et sa clarté structurelle.
Œuvres américaines et d’inspiration folklorique
Quatre blues pour piano (1926-1948)
Une série de quatre courtes pièces qui reflètent l’intérêt de Copland pour le jazz et le blues. Chaque pièce est dédiée à un ami différent et offre un mélange unique de mélancolie et de légèreté.
Ces œuvres sont plus introspectives et intimes que ses grandes compositions.
Le chat et la souris (1920)
Un scherzo humoristique et enjoué inspiré d’une fable de Jean de La Fontaine. Cette œuvre de jeunesse met en évidence l’esprit de Copland et sa voix naissante en tant que compositeur.
C’est une pièce très appréciée des pianistes en raison de son charme et des défis techniques qu’elle présente.
Trois humeurs (1921)
Une série de trois courtes pièces de caractère qui reflètent différents états émotionnels :
Aigri : Sombre et tendu.
Plein d’espoir : Doux et lyrique.
Jazzy : Léger et influencé par le jazz.
Ces miniatures témoignent des premières expériences de Copland avec les rythmes et les harmonies du jazz.
Œuvres ultérieures et expérimentales
Night Thoughts (1972)
Sous-titrée Hommage à Ives, cette pièce introspective a été écrite pour le concours international de piano Van Cliburn.
Elle met en évidence le style ultérieur de Copland, en incorporant une texture plus dépouillée et moderniste, ainsi qu’une atmosphère réfléchie et méditative.
Fantaisie pour piano (1957)
L’une des œuvres pour piano les plus ambitieuses de Copland, qui associe les techniques dodécaphoniques à son propre style lyrique.
Cette composition de grande envergure en un seul mouvement est à la fois virtuose et introspective, et représente l’exploration du sérialisme par Copland dans les années 1950.
Arrangements et transcriptions
El Salón México (arrangement pour piano, 1937)
Un arrangement pour piano de sa pièce orchestrale, qui conserve l’énergie rythmique et le charme folklorique de l’original.
Billy the Kid Suite (extraits pour piano, années 1940)
Copland a transcrit des sections de son ballet pour piano solo, capturant l’essence de la musique sur le thème du western.
Ces œuvres mettent en évidence la polyvalence de Copland en tant que compositeur, depuis ses premières pièces influencées par le jazz jusqu’à ses expérimentations modernistes et ses créations d’inspiration folklorique.
Printemps appalachien
Appalachian Spring est l’une des œuvres les plus emblématiques et les plus appréciées d’Aaron Copland, célèbre pour sa sonorité typiquement américaine et sa capacité à évoquer l’esprit de la frontière américaine. Composée à l’origine comme un ballet, elle a ensuite été largement connue comme une suite orchestrale.
Contexte et commande
La commande : En 1942, Martha Graham, pionnière de la danse moderne et chorégraphe, a demandé à Copland de composer une musique de ballet pour sa compagnie. L’œuvre a été financée par la Fondation Elizabeth Sprague Coolidge.
Première : La première du ballet a eu lieu le 30 octobre 1944 à la Bibliothèque du Congrès à Washington, D.C., avec Graham elle-même dans le rôle principal.
Titre : Il est intéressant de noter que le titre Appalachian Spring a été suggéré par Graham, d’après un poème de Hart Crane. Copland avait terminé la partition avant que le titre ne soit décidé, de sorte que la musique ne fait pas directement référence à l’Appalachie ou au printemps, mais évoque plutôt un sentiment général d’Americana pastorale.
Récit et thèmes
Le ballet raconte l’histoire d’un jeune couple qui construit sa vie ensemble dans la Pennsylvanie rurale du début du XIXe siècle. Il dépeint les défis, les espoirs et les joies de la vie de pionnier et explore les thèmes de la communauté, de l’amour, de la foi et de la résilience.
Les personnages clés du ballet sont les suivants
Un couple de jeunes mariés.
Un prédicateur pionnier.
Un petit groupe de disciples.
L’histoire est centrée sur leur préparation à une nouvelle vie ensemble, avec des moments d’introspection, de célébration et de solennité.
Style musical et structure
La musique de Copland pour Appalachian Spring se caractérise par sa clarté, sa simplicité et sa sonorité ouverte et « spacieuse », évoquant l’immensité du paysage américain. L’orchestration se caractérise par des textures transparentes et de larges intervalles, créant un sentiment d’ouverture et de possibilité.
La forme : La partition originale du ballet dure environ 25 minutes, tandis que la suite (1945) la condense à environ 20 minutes.
Sections : La suite se compose de huit sections continues, chacune représentant une scène ou une ambiance différente du ballet. On y trouve des moments de réflexion calme, de célébration énergique et de solennité semblable à un hymne.
Points forts musicaux
Mélodie shaker – « Simple Gifts » (Cadeaux simples)
La partie la plus célèbre d’Appalachian Spring est l’utilisation par Copland de l’hymne shaker Simple Gifts. Il apparaît dans la septième section de la suite, représentant les thèmes de la simplicité et de la spiritualité.
Copland transforme l’air par des variations, commençant par une déclaration calme et délicate, puis atteignant un point culminant triomphant avant de revenir à une conclusion paisible.
Ouverture pastorale
L’œuvre commence par une mélodie sereine, qui se déploie lentement, évoquant le lever du soleil et la tranquillité de la campagne.
Rythmes de danse
Des sections énergiques et vivantes capturent la joie de la célébration, reflétant des rythmes d’inspiration folklorique et l’exubérance de la vie des pionniers.
Sections ressemblant à des hymnes
L’utilisation par Copland d’harmonies semblables à celles des hymnes crée un sentiment de spiritualité et de force communautaire.
Versions
Partition pour ballet (1944)
La version originale a été écrite pour un orchestre de chambre de 13 instruments afin de s’adapter à l’espace restreint de la Bibliothèque du Congrès.
Suite orchestrale (1945)
Copland a retravaillé le ballet pour en faire une suite pour orchestre complet, qui est la version la plus jouée aujourd’hui.
Partition orchestrale complète du ballet (1954)
Copland a créé une version pour orchestre complet, en conservant l’intégralité de la partition originale.
Héritage
Impact culturel : Appalachian Spring est devenu un symbole de l’Americana, incarnant des idéaux d’optimisme, de simplicité et de communauté. Il est souvent associé à des thèmes d’espoir et de renouveau.
Récompenses : La partition originale du ballet a valu à Copland le prix Pulitzer de la musique en 1945.
Réception populaire : La beauté lyrique et l’accessibilité émotionnelle de l’œuvre en ont fait un incontournable de la musique classique américaine.
Fanfare pour l’homme du commun
Fanfare for the Common Man d’Aaron Copland est l’une des œuvres les plus emblématiques et les plus largement reconnues de la musique classique américaine. Sa grandeur et sa simplicité en ont fait un puissant symbole de démocratie, d’héroïsme et d’unité.
Contexte et commande
La Commission : En 1942, pendant la Seconde Guerre mondiale, le chef d’orchestre Eugene Goossens de l’Orchestre symphonique de Cincinnati a commandé 18 fanfares à divers compositeurs américains. Ces fanfares étaient destinées à honorer l’esprit et le moral des États-Unis en temps de guerre. La Fanfare for the Common Man de Copland fut l’une des commandes les plus remarquables.
L’inspiration : Le titre est inspiré d’un discours prononcé par le vice-président Henry A. Wallace, qui a parlé du « siècle de l’homme ordinaire » dans une allocution prononcée en 1942. Copland a adhéré à ce concept, dédiant sa fanfare aux gens ordinaires plutôt qu’aux chefs militaires ou à la noblesse.
Première et réception
Création : La pièce a été créée le 12 mars 1943 par l’Orchestre symphonique de Cincinnati, sous la direction d’Eugene Goossens.
Réception : L’œuvre a été immédiatement saluée comme une œuvre émouvante et patriotique, qui a trouvé un écho profond auprès du public pendant la guerre. Avec le temps, elle est devenue un symbole de résilience et de démocratie, transcendant son contexte d’origine.
Style musical et structure
Instrumentation : La pièce est écrite pour cuivres (4 cors, 3 trompettes, 3 trombones, tuba) et percussions (timbales, grosse caisse et tam-tam), ce qui lui confère un caractère audacieux et majestueux.
Forme et structure :
La fanfare s’ouvre sur une introduction solennelle et rythmée aux timbales et à la grosse caisse.
Elle est suivie par le thème noble et planant des cuivres, qui est répété et développé, avec une intensité croissante.
La structure générale est simple mais très efficace, les pauses dramatiques ajoutant à la gravité de l’œuvre.
Tonalité et harmonie : L’œuvre est centrée sur le si bémol majeur, avec des intervalles ouverts (quartes et quintes) qui donnent une impression d’espace et de grandeur.
Symbolisme et héritage
Idéaux démocratiques :
En dédiant l’œuvre à « l’homme du commun », Copland a mis l’accent sur l’inclusion et la dignité des gens ordinaires, ce qui correspond aux idéaux démocratiques.
Impact culturel :
La fanfare a été utilisée dans de nombreux contextes au-delà de la salle de concert, notamment lors d’événements politiques, de cérémonies sportives et de bandes originales de films. Ses premières notes sont immédiatement reconnaissables.
Influence :
Copland a par la suite intégré la Fanfare for the Common Man dans le dernier mouvement de sa Symphonie n° 3 (1946), consolidant ainsi sa place dans le répertoire classique américain.
Interprétations et adaptations célèbres
Concerts :
Fréquemment jouée lors d’événements patriotiques et cérémoniels, elle est devenue un élément essentiel du répertoire des cuivres et des percussions.
Adaptations dans le domaine du rock :
Le groupe de rock progressif Emerson, Lake & Palmer a créé un arrangement célèbre de la fanfare en 1977, la faisant découvrir à un nouveau public.
Événements politiques et culturels :
La fanfare a été jouée lors d’inaugurations présidentielles, de commémorations du 11 septembre et d’autres moments importants de l’histoire des États-Unis.
Pourquoi elle perdure
La combinaison de la simplicité, de la profondeur émotionnelle et des thèmes universels rend la Fanfare for the Common Man intemporelle. Elle évoque la résilience, l’unité et la force tranquille des individus de tous les jours, ce qui lui confère une pertinence constante.
Rodeo
Rodeo est l’une des œuvres les plus populaires d’Aaron Copland et une quintessence de la musique classique américaine. Composée comme un ballet, elle capture l’esprit de l’Ouest américain avec ses rythmes entraînants, ses mélodies d’inspiration folklorique et son orchestration vivante. La musique est énergique, enjouée et nostalgique, évoquant des images de cow-boys, de vie dans les ranchs et de paysages ouverts.
Contexte et création
Commande : Rodeo a été commandé par le Ballet Russe de Monte Carlo et créé le 16 octobre 1942 à New York.
Chorégraphe : Le ballet a été chorégraphié par Agnes de Mille, qui a également dansé le rôle principal de la cow-girl lors de la première.
Inspiration : Le ballet raconte une histoire légère et romantique qui se déroule dans un ranch et explore les thèmes de l’amour, de la compétition et de l’esprit rude de l’Ouest américain.
Aperçu de l’intrigue
Le ballet raconte l’histoire d’une cow-girl garçon manqué qui cherche à attirer l’attention du chef wrangler, mais qui a du mal à gagner son affection. À travers une série de danses et d’interactions, elle finit par attirer l’attention du champion Roper, réalisant que l’amour peut prendre des formes inattendues.
Le ballet comprend cinq sections principales :
Buckaroo Holiday : Une introduction vivante qui capture l’excitation de la vie au ranch. La cow-girl tente de s’intégrer aux cow-boys, mais elle est maladroite et peu sûre d’elle.
Corral Nocturne : Une section plus introspective et lyrique qui reflète les sentiments de solitude et de nostalgie de la cow-girl.
Ranch House Party : Une séquence de danse enjouée qui met en valeur la dynamique sociale du ranch.
Saturday Night Waltz (Valse du samedi soir) : Une valse charmante et tendre où les couples se mettent à danser, mais où la cow-girl reste à l’écart.
Hoe-Down : Le final exubérant du ballet, rempli de danses énergiques et d’esprit de fête. La Cowgirl se joint à la fête et finit par gagner l’admiration du champion Roper.
Style et caractéristiques musicales
Inspiration folklorique : Copland a incorporé et adapté des airs folkloriques américains traditionnels, conférant ainsi authenticité et charme à la musique. Voici quelques exemples notables :
« Bonaparte’s Retreat » dans Hoe-Down.
« McLeod’s Reel » dans Buckaroo Holiday.
Orchestration : La musique se caractérise par une orchestration brillante et audacieuse, avec une utilisation importante des cuivres et des percussions pour évoquer l’énergie rude de l’Ouest.
Vitalité rythmique : L’œuvre se caractérise par des rythmes syncopés, un dynamisme énergique et des contrastes entre les sections animées et lyriques.
Style accessible : Comme une grande partie de la musique « populiste » de Copland, Rodeo est mélodieux et accessible, conçu pour plaire à un large public.
Suite orchestrale
Après le succès du ballet, Copland a créé une suite orchestrale sur la base de sa musique, en omettant certaines sections et en retravaillant d’autres pour le concert. La suite est devenue immensément populaire et est souvent interprétée par des orchestres du monde entier.
La suite comprend
Buckaroo Holiday
Corral Nocturne
Valse du samedi soir
Hoe-Down
La section Hoe-Down, en particulier, a acquis un statut emblématique et figure souvent dans des publicités, des films et d’autres médias.
Héritage
Impact culturel : le Hoe-Down est devenu particulièrement célèbre dans la culture pop, utilisé dans des publicités telles que « Beef. C’est ce qu’il y a pour dîner », ainsi que dans divers films et émissions de télévision.
Un jalon dans le monde du ballet : La chorégraphie innovante d’Agnes de Mille, associée à la musique vibrante de Copland, a établi une nouvelle norme pour le ballet américain, mêlant des formes classiques à des thèmes vernaculaires.
Symbole de l’Americana : Comme Appalachian Spring et Fanfare for the Common Man, Rodeo capture l’essence de l’identité américaine et est devenu un symbole de l’héritage culturel de la nation.
Ouvrages notables
La carrière d’Aaron Copland se caractérise par un large éventail d’œuvres qui résument l’essence de la musique classique américaine, depuis les ballets et les symphonies jusqu’aux musiques de film et à la musique de chambre. Voici un aperçu de ses œuvres les plus remarquables dans différents genres :
Ballets
Printemps des Appalaches (1944)
L’une de ses œuvres les plus emblématiques, célèbre pour son utilisation de la chanson Simple Gifts des Shakers.
Elle capture l’esprit de l’Amérique rurale et les thèmes de l’espoir et du renouveau.
A remporté le prix Pulitzer de la musique en 1945.
Rodéo (1942)
Une représentation vivante de l’Ouest américain, avec le célèbre Hoe-Down.
Incorpore des airs folkloriques traditionnels et est connu pour son énergie rythmique.
Billy the Kid (1938)
Un ballet qui raconte l’histoire du tristement célèbre hors-la-loi Billy the Kid.
Il évoque la frontière américaine à travers des mélodies folkloriques et des harmonies ouvertes.
Symphonie de danse (1929)
Une œuvre de ballet précoce, adaptée de la symphonie qu’il avait rejetée pour les Ballets russes.
Œuvres orchestrales
Fanfare pour l’homme du commun (1942)
Puissante fanfare de cuivres et de percussions écrite pendant la Seconde Guerre mondiale, symbolisant la résilience et la démocratie.
Elle a ensuite été intégrée à la Symphonie n° 3.
Symphonie n° 3 (1946)
Souvent considérée comme la plus grande symphonie de Copland, elle allie le modernisme à une sonorité typiquement américaine.
Elle comporte une reprise de la Fanfare for the Common Man dans son dernier mouvement.
El Salón México (1936)
Un poème sonore inspiré par la musique folklorique mexicaine et l’atmosphère vibrante d’une salle de danse.
Marque le début de l’intérêt de Copland pour l’incorporation d’éléments folkloriques dans sa musique.
Lincoln Portrait (1942)
Œuvre orchestrale patriotique composée d’extraits de discours d’Abraham Lincoln.
Fréquemment jouée lors de concerts en l’honneur de l’héritage américain.
Œuvres de chambre et pour soliste
Variations pour piano (1930)
Une œuvre moderniste et anguleuse, qui met en évidence les compétences de Copland en matière de développement thématique.
L’une de ses contributions les plus importantes à la littérature pour piano solo.
Sonate pour violon et piano (1943)
Œuvre lyrique et introspective dédiée à un ami mort pendant la Seconde Guerre mondiale.
Duo pour flûte et piano (1971)
Une œuvre tardive dans la carrière de Copland, qui allie clarté et simplicité lyrique.
Œuvres chorales
Old American Songs (1950, 1952)
Deux séries d’arrangements de chansons populaires américaines traditionnelles, telles que Simple Gifts et I Bought Me a Cat.
Appréciées pour leur charme et leur accessibilité.
In the Beginning (1947)
Courte cantate chorale basée sur le texte biblique du livre de la Genèse.
Connue pour son écriture vocale complexe et évocatrice.
Partitions de films
Des souris et des hommes (1939)
Une partition pour l’adaptation cinématographique du roman de John Steinbeck, qui vaut à Copland sa première nomination aux Oscars.
Our Town (1940)
Une partition lyrique et poignante pour l’adaptation de la pièce de Thornton Wilder.
Sa simplicité reflète le cadre de la petite ville américaine.
Le Poney rouge (1949)
Une partition charmante et évocatrice pour un film basé sur la nouvelle de Steinbeck.
Souvent jouée en tant que suite dans les salles de concert.
L’héritière (1949)
La partition de Copland pour ce film lui a valu un Oscar.
Opéras
The Tender Land (1954)
Opéra sur le passage à l’âge adulte, situé dans l’Amérique rurale, qui aborde les thèmes de l’amour, de la communauté et de l’indépendance.
Inclut l’aria populaire « The Promise of Living ».
Concertos
Concerto pour clarinette (1948)
Écrit pour Benny Goodman, il mêle des éléments de jazz à des passages lyriques.
L’un des concertos pour clarinette les plus célèbres du répertoire.
Concerto pour piano (1926)
Une œuvre influencée par le jazz qui illustre les premières expériences de Copland en matière de vitalité rythmique et d’harmonie moderniste.
Héritage
L’ensemble de ces œuvres démontre la capacité de Copland à synthétiser les techniques modernistes et les traditions folkloriques, créant ainsi une musique qui trouve un écho auprès d’un large public. Son « son américain » distinct, caractérisé par des harmonies ouvertes, des rythmes syncopés et des mélodies d’inspiration folklorique, a fait de lui l’un des compositeurs les plus célèbres de l’histoire de la musique américaine.
(Cet article est généré par ChatGPT. Et ce n’est qu’un document de référence pour découvrir des musiques que vous ne connaissez pas encore.)