Mémoires sur Richard Strauss et ses ouvrages

Vue d’ensemble

Richard Strauss (1864-1949) était un compositeur et chef d’orchestre allemand, réputé pour ses poèmes sonores, ses opéras et ses lieder richement orchestrés. Il est l’un des principaux compositeurs de la fin de la période romantique et du début de la période moderniste, connu pour son utilisation novatrice de l’orchestration, de l’harmonie et de l’intensité dramatique.

Biographie

Début de la vie :

Né le 11 juin 1864 à Munich, en Allemagne, Strauss est le fils de Franz Strauss, corniste principal de l’orchestre de la cour de Munich. Son père était un musicien conservateur, tandis que sa mère était issue d’une riche famille de brasseurs.
Exposé à la musique dès son plus jeune âge, Strauss compose ses premières œuvres alors qu’il est encore enfant, fortement influencé par des compositeurs classiques tels que Mozart, Beethoven et Schubert.

Éducation musicale :

Strauss étudie la musique de manière formelle et devient un pianiste et un chef d’orchestre compétent. Au début, son style adhère aux formes classiques, mais il adopte plus tard les idées révolutionnaires de Wagner, Liszt et Berlioz, en particulier dans le domaine de la musique à programme.

Faits saillants de sa carrière :

Strauss a commencé comme chef d’orchestre et a rapidement été reconnu pour ses poèmes sonores, puis pour ses opéras qui lui ont valu une renommée internationale. Il a occupé des postes de chef d’orchestre à Munich, Weimar, Berlin et Vienne.
Son rôle en tant que figure culturelle dans l’Allemagne nazie reste controversé, bien que son principal objectif à cette époque ait été de protéger sa belle-fille juive et ses petits-enfants.

Les dernières années et la mort :

Strauss est resté actif en tant que compositeur jusqu’à l’âge de 80 ans. Ses dernières œuvres, telles que Metamorphosen et Four Last Songs, sont réfléchies et poignantes.
Il meurt le 8 septembre 1949 à Garmisch-Partenkirchen, en Allemagne.

Œuvres principales

Poèmes sonores (poèmes symphoniques)

Les poèmes symphoniques de Strauss comptent parmi ses réalisations les plus célèbres, car ils témoignent de sa maîtrise de l’orchestration et de la musique narrative :

Don Juan (1888) : Une représentation virtuose des aventures de l’amant légendaire.
Also sprach Zarathustra (1896) : Inspirée du roman philosophique de Nietzsche, cette œuvre est célèbre pour sa fanfare d’ouverture (Sunrise), utilisée dans 2001 : l’Odyssée de l’espace.
Ein Heldenleben (La vie d’un héros, 1898) : Pièce semi-autobiographique décrivant les triomphes et les luttes d’un artiste-héros.
Till Eulenspiegels lustige Streiche (1895) : Une représentation humoristique et vivante du héros folklorique espiègle Till Eulenspiegel.
Mort et transfiguration (1889) : Une exploration poignante des derniers moments d’un homme et de son ascension spirituelle.

Opéras

Strauss a révolutionné l’opéra par son utilisation novatrice de l’harmonie et de l’orchestration, ainsi que par ses collaborations avec des librettistes comme Hugo von Hofmannsthal :

Salomé (1905) : Basé sur la pièce d’Oscar Wilde, cet opéra a choqué le public par sa sensualité et sa musique dissonante, en particulier la danse des sept voiles, qui constitue le point culminant de l’œuvre.
Elektra (1909) : Une relecture déchirante et expressionniste de la tragédie grecque, remarquable pour son drame intense et ses harmonies avancées.
Der Rosenkavalier (1911) : Opéra comique et nostalgique situé dans la Vienne du XVIIIe siècle, mêlant des mélodies luxuriantes à des thèmes de valse.
Ariadne auf Naxos (1912/1916) : Un mélange de comédie et de tragédie, combinant les styles de l’opera buffa et de l’opera seria.
Capriccio (1942) : Un « morceau de conversation » philosophique sur la nature de l’opéra, reflétant le style mature de Strauss.
Lieder (chansons)

Strauss a été un compositeur prolifique de lieder, souvent accompagnés d’un orchestre ou d’un piano. Ses chansons sont appréciées pour leur lyrisme et leur profondeur émotionnelle :

« Morgen ! (op. 27, no 4) : Une chanson sereine et optimiste sur l’amour et l’avenir.
« Allerseelen » (op. 10, n° 8) : Un tendre souvenir d’amour.
Four Last Songs (1948) : Un cycle de réflexion profonde écrit peu avant sa mort, méditant sur la vie, la mort et la transcendance.

Style et innovations

L’orchestration :

Les œuvres de Strauss sont marquées par des orchestrations luxuriantes et complexes. Il a repoussé les limites de la couleur orchestrale, créant des textures riches et des effets dramatiques.

Langage harmonique :

Ses premières œuvres sont fermement ancrées dans la tonalité romantique, mais il a ensuite expérimenté le chromatisme et la dissonance, en particulier dans des opéras comme Salomé et Elektra.

La narration en musique :

Strauss était un maître de la narration musicale, en particulier dans ses poèmes sonores, où il utilisait des leitmotivs et des effets orchestraux vifs pour dépeindre des personnages et des événements.

Mélange de tradition et de modernité :

Tout en adoptant des techniques modernes, Strauss a conservé un lien étroit avec la tradition romantique, en particulier dans ses dernières œuvres.

L’héritage

Richard Strauss est considéré comme l’un des plus grands compositeurs de la fin de l’ère romantique et du début de l’ère moderne. Ses œuvres continuent d’être jouées fréquemment et sont célébrées pour leur puissance émotionnelle, leur brio technique et leur intensité dramatique.

Histoire

Richard Strauss, né le 11 juin 1864 à Munich, en Allemagne, est un compositeur dont la vie se situe entre la fin de l’ère romantique et le début de l’ère moderne. Il a été profondément influencé par son éducation dans une famille de musiciens. Son père, Franz Strauss, cor solo de l’orchestre de la cour de Munich, était un traditionaliste convaincu qui admirait des compositeurs comme Mozart et Beethoven, mais désapprouvait les innovations de Wagner. Malgré cela, le jeune Richard absorbe à la fois les traditions classiques de son père et les idées révolutionnaires qui définiront ses œuvres ultérieures.

Strauss a commencé à composer dès son plus jeune âge, et son talent précoce s’est manifesté dans ses œuvres pour piano et ses œuvres de musique de chambre. Ses premières compositions s’inspirent de modèles conservateurs, car c’est son père qui a guidé son éducation initiale. Cependant, sa rencontre avec la musique de Wagner au cours de son adolescence marque un tournant. Malgré la désapprobation de son père, Strauss est captivé par les orchestrations luxuriantes et l’expressivité dramatique de Wagner, qui posent les jalons de son futur style.

Au début de la vingtaine, la carrière de Strauss commence à s’épanouir lorsqu’il obtient des postes de chef d’orchestre dans des orchestres prestigieux, d’abord à Munich, puis à Weimar, Berlin et Vienne. La direction d’orchestre lui apporte non seulement une stabilité financière, mais lui permet également de mettre en valeur ses compositions. C’est avec ses poèmes symphoniques, à commencer par « Don Juan » (1888), qu’il fait sa première percée, annonçant sa maîtrise de l’orchestration et son flair pour la narration musicale. Ces poèmes symphoniques, dont « Also sprach Zarathustra », « Till Eulenspiegel’s Merry Pranks » et « Ein Heldenleben », l’ont établi comme l’un des principaux compositeurs de son temps.

La carrière d’opéra de Strauss a commencé sérieusement au début des années 1900. Son opéra « Salomé » (1905), basé sur la pièce d’Oscar Wilde, a choqué et fasciné le public par son sujet provocateur et sa partition intensément dissonante. Ce succès a été suivi par « Elektra » (1909), une œuvre révolutionnaire qui a repoussé les limites de l’harmonie et de l’intensité émotionnelle, annonçant l’aube du modernisme dans l’opéra. Cependant, Strauss s’est rapidement tourné vers un style plus lyrique et nostalgique avec « Der Rosenkavalier » (1911), une comédie luxuriante et élégante se déroulant dans la Vienne du XVIIIe siècle, qui est devenue l’une de ses œuvres les plus populaires.

Strauss a collaboré étroitement avec le poète Hugo von Hofmannsthal, qui est devenu son librettiste le plus important. Ensemble, ils ont créé des chefs-d’œuvre d’opéra mêlant profondeur philosophique et musique richement texturée, tels que « Ariadne auf Naxos » et « Die Frau ohne Schatten ». Leur collaboration s’est toutefois achevée à la mort d’Hofmannsthal en 1929, laissant Strauss sans allié créatif d’envergure comparable.

Les dernières années du compositeur ont été marquées à la fois par le triomphe et la controverse. Pendant l’ère nazie, Strauss a occupé des fonctions culturelles officielles, notamment en tant que président de la Reichsmusikkammer. Son implication dans le régime a fait l’objet de nombreux débats ; alors que Strauss était apolitique et se concentrait sur la protection de sa belle-fille juive et de ses petits-enfants, son association avec les autorités nazies a terni son héritage. Malgré ces difficultés, Strauss a continué à composer, créant certaines de ses œuvres les plus profondes dans les dernières années de sa vie.

Au cours de la dernière décennie de sa vie, Strauss a réfléchi à la mortalité et à l’héritage de son art. Ses « Quatre dernières chansons » (1948), écrites vers la fin de sa vie, sont des méditations d’une beauté envoûtante sur la vie et la mort. Strauss s’est éteint le 8 septembre 1949 à Garmisch-Partenkirchen, en Allemagne, à l’âge de 85 ans.

La vie de Richard Strauss a été marquée par des réalisations artistiques remarquables et une adaptation à un paysage musical et politique en pleine mutation. Ses œuvres, qui vont des vifs poèmes sonores de sa jeunesse à la beauté introspective de ses derniers lieder, continuent de captiver les publics du monde entier, lui assurant une place parmi les plus grands compositeurs de l’histoire.

Chronologie

1864 : Né le 11 juin à Munich, en Allemagne, dans une famille de musiciens ; son père, Franz Strauss, était un corniste réputé.
1870s : Enfant, il commence à composer de la musique et fait preuve d’un talent précoce pour le piano et la composition.
1882 : Il fréquente l’université de Munich, où il étudie la philosophie et l’histoire de l’art tout en poursuivant ses études musicales.
1885 : Nommé chef d’orchestre adjoint à Meiningen sous la direction de Hans von Bülow.
1888 : Il compose son premier grand poème symphonique, « Don Juan », qui lance sa carrière de compositeur.
1889 : Chef d’orchestre à Weimar et composition de « Mort et Transfiguration », un autre célèbre poème symphonique.
1896 : Création de « Also sprach Zarathustra », l’une de ses œuvres orchestrales les plus célèbres.
1898 : Il devient chef d’orchestre en chef de l’Opéra de Berlin.
1905 : Première de son opéra « Salomé », qui choque et fascine le public par ses thèmes provocateurs.
1909 : Première d’« Elektra », un opéra moderniste révolutionnaire.
1911 : Il compose « Der Rosenkavalier », un opéra nostalgique et élégant qui devient l’une de ses œuvres les plus populaires.
1912-1929 : Collabore avec le librettiste Hugo von Hofmannsthal, produisant des opéras comme « Ariadne auf Naxos » (1912/1916) et « Die Frau ohne Schatten » (1919).
1919 : Il devient codirecteur de l’Opéra de Vienne.
1930s : Il continue à composer des opéras mais doit faire face à une baisse de popularité.
1933-1945 : Sous le régime nazi, il est président de la Reichsmusikkammer, mais est critiqué pour son association avec cette institution. Il protège les membres juifs de sa famille pendant cette période.
1945 : Il assiste à la fin de la Seconde Guerre mondiale et compose le triste « Metamorphosen », qui évoque la destruction de la culture allemande.
1948 : Il achève son dernier chef-d’œuvre, les « Quatre derniers chants », méditations sur la vie et la mort.
1949 : Il meurt le 8 septembre à Garmisch-Partenkirchen, en Allemagne, à l’âge de 85 ans.

Caractéristiques de la musique

La musique de Richard Strauss se caractérise par sa vive expressivité, sa maîtrise technique et sa capacité à évoquer des émotions et des images profondes. Il a été l’un des compositeurs les plus novateurs de son époque, faisant le lien entre l’ère romantique et le début de l’ère moderniste. Voici les principales caractéristiques de sa musique :

1. Orchestration magistrale

Textures riches et luxuriantes : Strauss était un maître de l’orchestration, connu pour créer des paysages sonores complexes, colorés et détaillés. Son utilisation de l’orchestre a souvent été comparée à de la peinture sonore.
Orchestre élargi : il utilisait de grands orchestres, y compris des instruments novateurs, pour obtenir une large gamme de timbres et de contrastes dynamiques.

Exemples :

La fanfare d’ouverture de Also sprach Zarathustra (1896) démontre sa capacité à créer des effets dramatiques et puissants.
Le poème symphonique Ein Heldenleben (1898) présente une écriture virtuose pour chaque section de l’orchestre.

2. Programmation et narration

Strauss a souvent composé de la musique à programme, c’est-à-dire des œuvres qui racontent une histoire ou dépeignent des événements, des personnages ou des émotions spécifiques.
Ses poèmes sonores (p. ex. Don Juan, Till Eulenspiegel’s Merry Pranks, Death and Transfiguration) sont des récits musicaux qui décrivent de façon vivante des personnages, des paysages et des événements dramatiques.
Ses opéras sont également axés sur la narration, avec des accompagnements orchestraux détaillés qui renforcent le caractère dramatique et la profondeur émotionnelle des histoires.

3. Gamme émotionnelle et intensité dramatique

La musique de Strauss couvre une vaste gamme d’émotions, allant de l’héroïsme et du triomphe à l’introspection et à la tragédie.
Il pouvait dépeindre des états psychologiques extrêmes, en particulier dans ses opéras comme Salomé (1905) et Elektra (1909), qui transmettent une intensité émotionnelle brute, presque insoutenable.
En revanche, des œuvres comme Der Rosenkavalier (1911) présentent un aspect plus léger, plus nostalgique et plus comique.

4. Des harmonies complexes

Strauss a repoussé les limites de la tonalité traditionnelle, en particulier dans ses œuvres du début du XXe siècle.
Chromatisme et dissonance : Des opéras comme Salomé et Elektra contiennent un langage harmonique dense et des dissonances audacieuses, reflétant la tension psychologique des histoires.
Bien qu’il ait expérimenté des techniques modernistes, Strauss n’a jamais complètement abandonné la tonalité, résolvant souvent les dissonances pour offrir des moments de soulagement harmonique.

5. Leitmotivs et développement thématique

Strauss utilise fréquemment des leitmotivs, c’est-à-dire des thèmes musicaux associés à des personnages, des idées ou des émotions spécifiques. Ces thèmes évoluent tout au long d’une pièce, reflétant la progression narrative ou dramatique.
Dans Ein Heldenleben, par exemple, Strauss attribue des motifs au héros, à ses adversaires et à son amoureuse, et les développe de manière interactive.

6. Exigences virtuoses

Les œuvres de Strauss sont techniquement exigeantes pour les interprètes et requièrent un haut niveau de compétence.
Pour les orchestres : Sa musique comporte souvent des contrepoints complexes, des passages rapides et des gammes dynamiques étendues.
Pour les chanteurs : ses opéras exigent une endurance vocale et une expressivité dramatique incroyables, en particulier dans des rôles comme Salomé et Elektra.
Pour les solistes : Ses œuvres orchestrales et ses concertos mettent souvent en valeur des instruments individuels, comme le cor dans son Concerto pour cor n° 1.

7. Un mélange de tradition et d’innovation

Strauss était profondément ancré dans la tradition romantique, suivant l’héritage de compositeurs tels que Wagner, Liszt et Berlioz, mais il a modernisé leurs techniques.
Il a embrassé l’innovation dans l’harmonie, la forme et l’orchestration tout en conservant des éléments de lyrisme et de clarté structurelle, en particulier dans ses dernières œuvres comme les Quatre derniers chants (1948).

8. Exploration de l’expérience humaine

La musique de Strauss aborde souvent des thèmes universels tels que l’amour, l’héroïsme, la mortalité et la transformation. Par exemple :
Mort et transfiguration dépeint le voyage d’une âme de la souffrance terrestre à la paix éternelle.
Les Quatre derniers chants réfléchissent à la beauté et à l’inévitabilité de la fin de la vie.

9. Humour et espièglerie

Nombre de ses œuvres intègrent l’esprit et l’humour, souvent par le biais de gestes musicaux ou de thèmes ludiques.
Merry Pranks de Till Eulenspiegel en est un excellent exemple, avec ses mélodies espiègles et ses effets orchestraux humoristiques décrivant les aventures du filou en titre.

10. Le lyrisme du romantisme tardif

Tout au long de sa carrière, Strauss a conservé son amour de la mélodie. Même dans ses œuvres les plus modernistes, des moments de lyrisme transparaissent.
Ses lieder (Morgen !, Allerseelen, Zueignung) témoignent de sa capacité à composer de belles mélodies qui ressemblent à des chansons et qui sont profondément expressives.

Conclusion

La musique de Richard Strauss témoigne de son génie de compositeur et d’orchestrateur. Elle allie la profondeur émotionnelle, le brio technique et une vaste exploration de la condition humaine. Sa capacité à trouver un équilibre entre innovation et tradition lui vaut un attrait durable auprès du public et des interprètes.

Richard Strauss est apparenté à Johann Strauss II

Richard Strauss et Johann Strauss II n’ont pas de lien de parenté direct, bien qu’ils portent le même nom de famille et soient d’éminents compositeurs. Leur lien n’est qu’une coïncidence en ce qui concerne leur nom de famille et leur importance dans la musique classique.

Johann Strauss II (1825-1899) faisait partie de la célèbre famille Strauss de Vienne, connue sous le nom de « rois de la valse ». Johann II est célèbre pour sa musique légère, en particulier les valses et les opérettes comme Le Danube bleu et La Chauve-souris.

Richard Strauss (1864-1949) est un compositeur allemand associé à la fin de la période romantique et au début de la période moderniste. Il est connu pour ses poèmes sonores (Also sprach Zarathustra, Don Juan) et ses opéras (Salomé, Der Rosenkavalier).

Bien qu’ils aient vécu à des périodes qui se chevauchent et qu’ils aient fait carrière dans la musique, leurs styles et leurs genres sont très différents. Johann Strauss II s’est concentré sur la musique légère viennoise, tandis que Richard Strauss a été une figure majeure des œuvres orchestrales et lyriques de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle.

Relations avec d’autres compositeurs

Richard Strauss a entretenu d’importantes relations professionnelles avec d’autres compositeurs, mais pas nécessairement familiales. Voici quelques liens importants :

Relations directes avec des compositeurs :

Alexander Ritter (1833-1896)

Marié à la nièce de Richard Wagner, Alexander Ritter exerce une forte influence sur Strauss. Il lui fait découvrir la musique de Wagner et les idées de Liszt, l’éloignant des traditions classiques de Brahms et de Schumann pour l’orienter vers des styles de composition programmatiques et de poèmes sonores.

Gustav Mahler (1860-1911)

Strauss et Mahler ont entretenu une relation cordiale mais compétitive. Tous deux étaient d’éminents contemporains qui admiraient le travail de l’autre. Mahler a dirigé la musique de Strauss et Strauss, en retour, a reconnu l’influence et la grandeur de Mahler, bien qu’ils aient eu des styles de composition différents.

Hans von Bülow (1830-1894)

Von Bülow a été l’un des principaux mentors de Strauss. En tant que chef d’orchestre et pianiste, il a offert à Strauss d’importantes opportunités au début de sa carrière. Strauss fut l’assistant de von Bülow et lui succéda plus tard à la tête de l’orchestre de Meiningen.

Richard Wagner (1813-1883)

Bien que Strauss n’ait jamais rencontré Wagner (Wagner est mort lorsque Strauss avait 19 ans), sa musique a profondément influencé les œuvres lyriques et orchestrales de Strauss. Strauss admirait Wagner et a absorbé de nombreux aspects de ses techniques harmoniques et dramatiques.

Hugo von Hofmannsthal (1874-1929)

Bien que n’étant pas compositeur, Hofmannsthal fut le principal librettiste et collaborateur de Strauss pour des opéras tels que Der Rosenkavalier, Ariadne auf Naxos et Elektra. Leur collaboration a été aussi importante pour le succès de Strauss à l’opéra que n’importe quelle relation avec un autre compositeur.

Arnold Schoenberg (1874-1951)

Bien que Strauss n’ait pas adopté le style atonal de Schoenberg, les deux compositeurs connaissaient leurs œuvres respectives. Strauss a dirigé certaines des premières compositions tonales de Schoenberg et s’est intéressé aux développements modernistes, bien qu’il ait finalement suivi sa propre voie, plus tonale.

Igor Stravinsky (1882-1971)

Strauss et Stravinsky connaissaient l’œuvre de l’autre mais avaient des philosophies musicales différentes. L’admiration de Strauss pour les premières œuvres de Stravinsky, comme L’Oiseau de feu et Le Sacre du printemps, est documentée, bien que le style de Stravinsky ait évolué de façon spectaculaire dans des directions que Strauss n’a pas suivies.

Paul Hindemith (1895-1963)

Strauss et Hindemith se respectaient mutuellement, mais représentaient des générations et des approches de la composition différentes. Hindemith, plus jeune, considérait Strauss comme une figure monumentale de la musique allemande.

Contexte général :

Bien que Strauss ait été influencé par Wagner et Liszt au début de sa carrière, il est resté relativement indépendant, traçant sa propre voie. Il a davantage collaboré avec des librettistes et des dramaturges qu’avec d’autres compositeurs directement, mais sa musique s’est souvent engagée dans un dialogue avec les traditions et les innovations de ses pairs.

Compositeurs similaires

La musique de Richard Strauss fait le lien entre la fin de la période romantique et le début de la période moderniste. Elle se caractérise par une orchestration luxuriante, une profondeur émotionnelle et une intensité dramatique. Voici des compositeurs qui présentent des similitudes avec Strauss à divers égards :

Influences romantiques et post-romantiques
Gustav Mahler (1860-1911)

Strauss et Mahler ont tous deux travaillé dans l’idiome romantique tardif, mettant l’accent sur l’orchestration et l’expression dramatique. Alors que Strauss s’est concentré sur les poèmes sonores et les opéras, les symphonies de Mahler partagent la même intensité émotionnelle et la même grandeur orchestrale.
Richard Wagner (1813-1883)

Strauss a été profondément influencé par les innovations de Wagner en matière d’opéra, notamment l’utilisation de leitmotivs, la richesse harmonique et le drame à grande échelle. Les opéras de Strauss tels que Salomé et Elektra témoignent de l’influence wagnérienne.
Anton Bruckner (1824-1896)

Comme Strauss, Bruckner a créé des œuvres orchestrales massives aux textures complexes et à l’intensité spirituelle. Si Bruckner s’est orienté vers les symphonies, la grandeur et l’audace harmonique de ses œuvres font écho aux poèmes sonores de Strauss.
Franz Liszt (1811-1886)

Liszt a été le premier à utiliser le format du poème symphonique que Strauss a maîtrisé. Les deux compositeurs ont utilisé la musique pour évoquer des récits vivants et des voyages émotionnels.
Les maîtres de l’orchestre et de l’opéra
Hector Berlioz (1803-1869)

Les premières œuvres à programme de Berlioz, comme la Symphonie fantastique, partagent l’intérêt de Strauss pour la narration par la musique. L’orchestration audacieuse de Berlioz fait également écho à l’approche colorée de Strauss.
Camille Saint-Saëns (1835-1921)

Les poèmes sonores de Saint-Saëns, tels que Danse macabre et Le Rouet d’Omphale, présentent des similitudes avec ceux de Strauss par leur imagerie vive et leur brillance orchestrale.
Claude Debussy (1862-1918)

Bien que plus impressionnistes, Debussy et Strauss se rejoignent dans leur capacité à créer une atmosphère. Des œuvres comme Don Juan et Der Rosenkavalier de Strauss peuvent être comparées au Prélude à l’après-midi d’un faune de Debussy pour leurs textures luxuriantes et leurs nuances expressives.
Jean Sibelius (1865-1957)

Les poèmes sonores de Sibelius (Finlandia, Tapiola) ont une structure narrative proche de celle de Strauss. Son orchestration, bien que souvent plus austère, partage avec Strauss l’importance accordée à l’atmosphère et au développement thématique.
Contemporains du XXe siècle
Erich Wolfgang Korngold (1897-1957)

L’idiome luxuriant et romantique tardif de Korngold, en particulier dans ses opéras et ses musiques de film, présente des parallèles étroits avec la musique richement texturée de Strauss.
Sergei Rachmaninoff (1873-1943)

Le lyrisme et la virtuosité romantiques de Rachmaninov entrent en résonance avec la capacité de Strauss à équilibrer beauté et complexité technique dans ses œuvres orchestrales.
Zoltán Kodály (1882-1967) et Béla Bartók (1881-1945)

Bien que plus influencées par les traditions folkloriques, les œuvres tonales de ces compositeurs du début du XXe siècle partagent l’intérêt de Strauss pour les couleurs orchestrales vives et l’innovation.
Igor Stravinsky (1882-1971) (œuvres de jeunesse)

Les premiers ballets de Stravinsky, comme L’Oiseau de feu, font écho à la maîtrise de Strauss en matière d’orchestration et de dramaturgie dynamique.
Traditions allemande et austro-allemande
Hans Pfitzner (1869-1949)
Contemporain de Strauss, les œuvres de Pfitzner, en particulier son opéra Palestrina, partagent un langage harmonique et une profondeur philosophique similaires à ceux de la fin du romantisme.
Max Reger (1873-1916)
Les œuvres de Reger, densément orchestrées et chromatiques, sont similaires à celles de Strauss par leur complexité et leur poids émotionnel.

Ouvrages notables

Richard Strauss est connu pour ses opéras, ses poèmes sonores et ses œuvres orchestrales qui illustrent la fin de l’ère romantique et le début de l’ère moderniste. Vous trouverez ci-dessous une liste de ses œuvres les plus remarquables dans différents genres :

Opéras
Les opéras de Strauss comptent parmi ses contributions les plus importantes à la musique, mêlant le drame wagnérien à son style unique.

Salomé (1905)

Opéra scandaleux en un acte basé sur la pièce d’Oscar Wilde, avec la tristement célèbre danse des sept voiles et une scène finale intense.

Elektra (1909)
Un opéra en un acte d’une extrême intensité émotionnelle, connu pour ses dissonances et sa grande orchestration.

Le Chevalier à la rose (1911)

Un opéra comique avec des valses luxuriantes d’inspiration viennoise et une exploration douce-amère de l’amour et du temps.

Ariadne auf Naxos (1912 ; révisé en 1916)

Un mélange unique de comédie et de tragédie, combinant l’opera buffa et l’opera seria.

Die Frau ohne Schatten (1919)

Un opéra dense et riche en symboles, souvent considéré comme l’une des œuvres les plus ambitieuses de Strauss.

Arabella (1933)

Un opéra romantique au style élégant et lyrique, souvent comparé à Der Rosenkavalier.

Capriccio (1942)

Le dernier opéra de Strauss, une exploration philosophique de la relation entre les mots et la musique.

Poèmes sonores

Les poèmes sonores de Strauss sont des chefs-d’œuvre de la musique orchestrale programmatique, qui dépeignent de manière vivante des histoires, des personnages et des idées.

Don Juan (1888)

Une représentation virtuose et énergique de l’amant légendaire.

Tod und Verklärung (Mort et transfiguration) (1889)

Une œuvre profondément émouvante qui explore le voyage d’un mourant vers l’au-delà.

Till Eulenspiegels lustige Streiche (Les joyeuses farces de Till Eulenspiegel) (1895)

Une représentation humoristique et malicieuse des aventures du héros folklorique Till Eulenspiegel.

Also sprach Zarathustra (1896)

Inspiré de l’œuvre philosophique de Friedrich Nietzsche, célèbre pour son ouverture emblématique (Sunrise).

Don Quichotte (1897)

Poème symphonique mettant en scène un violoncelle solo (Don Quichotte) et un alto (Sancho Panza), décrivant des épisodes du roman de Cervantès.

Ein Heldenleben (La vie d’un héros) (1898)

Un poème autobiographique célébrant la vie et les triomphes d’un héros (Strauss lui-même).

Symphonia Domestica (1903)

Une représentation musicale de la vie familiale de Strauss.

Eine Alpensinfonie (Une symphonie alpine) (1915)

Un grand poème sonore décrivant une journée d’escalade dans les Alpes.

Œuvres orchestrales et chorales

Metamorphosen (1945)

Une œuvre pour 23 cordes solistes, une réflexion sur la destruction de la culture allemande pendant la Seconde Guerre mondiale.

Four Last Songs (1948)

Un ensemble de chansons orchestrales pour soprano et orchestre, parmi les œuvres les plus poignantes et les plus belles de Strauss.

Concerto pour cor no 1 en mi bémol majeur (1882-1883)

Une œuvre jeune et lyrique qui met en évidence le lien de Strauss avec le cor (son père était corniste).

Concerto pour cor no 2 en mi bémol majeur (1942)

Œuvre de maturité reflétant le style tardif de Strauss.

Lieder (chansons)

Strauss a composé de nombreuses chansons, souvent accompagnées d’un riche orchestre.

Zueignung (Dédicace), opus 10 no 1 (1885)

Une chanson de jeunesse très appréciée qui met en valeur le talent mélodique de Strauss.

Morgen ! (Demain !), opus 27 no 4 (1894)

Une chanson radieuse et tendre, souvent interprétée avec un violon obligé.

Cäcilie (Cecilia), opus 27 no 2 (1894)

Une expression passionnée de l’amour.

Vier letzte Lieder (Quatre derniers chants) (1948)

Le dernier chef-d’œuvre de Strauss, une réflexion sur la vie et la mort d’une profonde beauté.

Ballets et autres œuvres

Josephs-Legende (La légende de Joseph) (1914)

Ballet inspiré de l’histoire biblique de Joseph.

Le Bourgeois gentilhomme Suite (1917)

Suite orchestrale légère inspirée de la pièce de Molière.

Aussi sprach Zarathustra, Op. 30

Structure et mouvements

L’œuvre est divisée en neuf sections, jouées sans pause. Ces sections sont introduites dans la partition par des titres correspondant à des thèmes du livre de Nietzsche. Malgré l’inspiration philosophique, Strauss a voulu que l’œuvre soit plus évocatrice que programmatique.

Introduction : « Lever de soleil »

La célèbre fanfare d’ouverture, avec un do soutenu joué à l’orgue, aux cuivres et aux timbales, représente le soleil levant. Elle symbolise l’éveil de la conscience et la grandeur de la nature.
Cette section est devenue emblématique après avoir été utilisée dans le film 2001 : l’Odyssée de l’espace (1968) de Stanley Kubrick.

« Of the Backworldsmen » (Von den Hinterweltlern) (Des hommes de l’arrière-monde)

Une section sombre et méditative, qui reflète peut-être la critique de Nietzsche à l’égard des croyances métaphysiques et des aspirations à l’autre monde.

« De la grande nostalgie » (Von der großen Sehnsucht)

Musique expressive et nostalgique, symbolisant les désirs humains et la quête de sens.

« Des joies et des passions » (Von den Freuden und Leidenschaften)

Musique passionnée et orageuse, décrivant le tumulte des émotions.

« Le chant de la tombe » (Das Grablied)

Une section plus calme et réfléchie, représentant les thèmes de la mortalité et du caractère éphémère de la vie.

« De la science et de l’apprentissage » (Von der Wissenschaft)

Une fugue commence dans cette section, utilisant l’interprétation de Strauss de la recherche scientifique de la vérité, employant un style rigide et intellectuel.

« Le convalescent » (Der Genesende)

Un retour triomphal aux thèmes précédents, suggérant la guérison et la transformation.

« Le chant de la danse (Das Tanzlied)

Avec un violon solo et un personnage enjoué et plein de vie, il symbolise la célébration de la vie et des joies terrestres.

« Le chant du vagabond nocturne (Nachtwandlerlied)

Une fin calme et mystérieuse, qui s’estompe dans l’ambiguïté. La relation harmonique C-G non résolue entre les tonalités de do majeur et de si majeur suggère la nature éternelle et cyclique de l’existence.

L’orchestration

L’orchestration de Strauss pour Also sprach Zarathustra est massive, conçue pour créer des textures vives et des contrastes dramatiques. L’orchestre complet comprend

des cordes : Une grande section de cordes, avec des parties divisées pour plus de richesse.
Bois : Piccolo, flûtes, hautbois, cor anglais, clarinettes, clarinette basse, bassons, contrebasson.
Cuivres : cors, trompettes, trombones et tuba.
Percussions : Timbales, grosse caisse, caisse claire, cymbales, triangle, glockenspiel et grand orgue.
Autres instruments : Harpes, orgue et tuba contrebasse en option.

Importance

Innovations musicales : L’œuvre démontre la maîtrise de Strauss en matière d’orchestration, sa capacité à évoquer des idées philosophiques profondes par le biais de la musique et son utilisation audacieuse de l’ambiguïté tonale (par exemple, la fin irrésolue).
Impact culturel : La fanfare d’ouverture (Sunrise) est devenue une icône de la culture populaire, surtout après son utilisation dans 2001 : l’Odyssée de l’espace.
Résonance philosophique : Bien qu’elle ne soit pas une représentation stricte des idées de Nietzsche, l’œuvre aborde les thèmes de l’effort humain, de la grandeur de la nature et de la contemplation existentielle.

Eine Alpensinfonie, Op. 64

« Eine Alpensinfonie (Symphonie alpine), opus 64, est l’une des œuvres orchestrales les plus vastes et les plus vivement programmatiques de Richard Strauss. Achevée en 1915, il s’agit d’un poème sonore à grande échelle décrivant un voyage d’une journée dans les Alpes, rempli de paysages dramatiques, de conditions météorologiques changeantes et de réflexions humaines.

Contexte

L’inspiration : Strauss s’est inspiré de ses propres expériences d’escalade des montagnes près de sa maison en Bavière, ainsi que de son admiration pour la nature. Il a également évoqué une expérience vécue dans sa petite enfance, lorsque lui et un groupe d’alpinistes ont été pris dans une tempête au cours d’une randonnée en montagne.
Sous-entendu philosophique : Strauss considérait Eine Alpensinfonie comme un rejet symbolique de la religion organisée en faveur de la célébration du pouvoir sublime de la nature, un thème influencé par les philosophies de Friedrich Nietzsche.

Création : L’œuvre a été créée le 28 octobre 1915 à Berlin, sous la direction de Strauss lui-même.

Structure du programme

La symphonie est continue et dure environ 50 minutes, mais Strauss l’a divisée en 22 sections distinctes. Ces sections forment un voyage musical saisissant, de la base de la montagne à son sommet, puis à sa descente.

Nuit (Nacht)

Commence par une atmosphère sombre et mystérieuse, plantant le décor avant l’aube.

Lever de soleil (Sonnenaufgang)

Une représentation triomphante et rayonnante du soleil levant, avec des cuivres grandioses et des cordes chatoyantes.

L’ascension (Der Anstieg)

Décrit le début de l’ascension avec des motifs énergiques et ascendants.

L’entrée dans la forêt (Eintritt in den Wald)

Évoque l’ambiance paisible et mystérieuse des bois.

Promenade au bord du ruisseau (Wandern neben dem Bach)

Des mélodies douces et fluides évoquent la tranquillité d’un ruisseau de montagne.

À la chute d’eau (Am Wasserfall)

Une orchestration pétillante crée l’image d’une cascade d’eau.

Apparition (Erscheinung)

Suggère un moment d’émerveillement ou de mystère dans la nature.

Sur les prés fleuris (Auf blumigen Wiesen)

Section pastorale et idyllique évoquant un champ de fleurs sauvages.

Sur l’alpage (Auf der Alm)

Ce morceau comporte des cloches de vaches, ce qui lui confère une saveur alpine authentique.

Perdu dans les fourrés (Im Dickicht verloren)

Une musique tendue et dissonante capture le sentiment d’être momentanément perdu.

Sur le glacier (Auf dem Gletscher)

Les textures froides et tranchantes de l’orchestre évoquent la grandeur glacée d’un glacier.

Moments dangereux (Gefahrvolle Augenblicke)

La musique dramatique et turbulente dépeint un défi climatique pendant l’ascension.

Au sommet (Auf dem Gipfel)

Majestueuse et triomphante, cette section célèbre l’atteinte du sommet de la montagne avec une grandeur panoramique.

Vision (Vision)

Réflexion et spiritualité, suggérant un moment de contemplation existentielle.

La descente (Der Abstieg)

L’ambiance change alors que le voyage commence son retour, avec des gestes musicaux descendants.

L’entrée dans la forêt (Eintritt in den Wald)

Reprise des thèmes forestiers précédents, teintés de nostalgie.

Au bord du ruisseau (Wandern neben dem Bach)

Reprend le thème du ruisseau qui coule, cette fois-ci de façon plus calme et plus feutrée.

À la cascade (Am Wasserfall)

Un bref souvenir de la chute d’eau étincelante.

Dans la prairie (Auf der Wiese)

L’atmosphère pastorale revient alors que le voyageur approche de la fin de son périple.

Coucher de soleil (Sonnenuntergang)

Une section réfléchie et douce-amère qui marque la fin de la journée.

Nuit (Nacht)

L’œuvre se termine comme elle a commencé, l’obscurité enveloppant la scène. Des tonalités dissonantes et mystérieuses se fondent dans le silence.

Calme (Ausklang)

Un épilogue tranquille, qui se dissout dans l’immobilité.

L’orchestration

Strauss fait appel à un énorme orchestre pour rendre la grandeur du paysage alpin :

Cordes : Grandes sections avec parties divisées.
Bois : Piccolo, flûtes, hautbois, cor anglais, clarinettes, clarinette basse, bassons, contrebasson.
Cuivres : Une section massive avec des cors, des tubas Wagner, des trompettes, des trombones, des tubas basses.
Percussions : Timbales, grosse caisse, caisse claire, cymbales, triangle, glockenspiel, machine à vent, machine à tonnerre.
Instruments spéciaux : Orgue, cloches de vache et célesta.
Instruments hors scène : Des cuivres et des percussions supplémentaires sont utilisés pour les effets spatiaux.

Thèmes et style

La nature comme héroïne : contrairement aux premiers poèmes sonores de Strauss, qui tournent souvent autour de personnages humains (Don Juan, Ein Heldenleben), Eine Alpensinfonie élève la nature elle-même au rang de protagoniste.
Évocation visuelle et émotionnelle : Strauss brosse un tableau saisissant du paysage alpin, mêlant sérénité pastorale, triomphe majestueux et intensité dramatique.
Éléments modernistes : Bien qu’enracinée dans le romantisme, l’œuvre préfigure le style tardif de Strauss par son utilisation de la dissonance, de textures orchestrales massives et d’innovations structurelles.

Importance

Paysage musical : Eine Alpensinfonie est considérée comme l’une des plus grandes réussites de Strauss dans le domaine de la musique à programme, illustrant sa capacité inégalée à raconter une histoire par le biais de l’orchestration.
Philosophie personnelle : L’œuvre reflète la vision humaniste du monde de Strauss et son profond attachement à la nature, ce qui en fait le pendant philosophique de ses premiers poèmes sonores.
Impact culturel : Bien qu’elle ne soit pas aussi largement reconnue que Also sprach Zarathustra, Eine Alpensinfonie reste l’une des œuvres préférées des orchestres et du public en raison de sa portée épique et de sa qualité cinématographique.

(Cet article est généré par ChatGPT. Et ce n’est qu’un document de référence pour découvrir des musiques que vous ne connaissez pas encore.)

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Mémoires sur Johann Strauss II (fils, le jeune) et ses ouvrages

Vue d’ensemble

Johann Strauss II (1825-1899), surnommé le « roi de la valse », était un compositeur, chef d’orchestre et violoniste autrichien qui est devenu l’une des figures les plus célèbres de la musique du XIXe siècle. Il est réputé pour sa maîtrise de la valse viennoise et de l’opérette, qu’il a hissées au rang de célébrité internationale. La musique de Strauss II incarne le charme, l’élégance et l’exubérance de la Vienne du XIXe siècle.

Les débuts de la vie

Né le 25 octobre 1825 à Vienne, Johann est le fils aîné de Johann Strauss I, célèbre compositeur de valses et de marches. Son père le décourage de poursuivre des études musicales, souhaitant qu’il poursuive une carrière stable dans la banque. Cependant, encouragé par sa mère, Johann étudie secrètement le violon et la composition. Après que son père eut abandonné la famille pour sa maîtresse, Johann poursuivit ouvertement ses ambitions musicales, formant son propre orchestre à l’âge de 19 ans.

L’ascension vers la célébrité

Johann Strauss II est rapidement reconnu comme un chef d’orchestre et un compositeur talentueux, rivalisant avec la réputation de son père. Après la mort de ce dernier en 1849, il fusionne son propre orchestre avec celui de son père, consolidant ainsi sa position de principal compositeur de musique de danse à Vienne. Ses valses sont devenues le symbole de la sophistication et du charme viennois.

Œuvres remarquables

Strauss II a composé plus de 500 œuvres, dont des valses, des polkas, des quadrilles, des marches et des opérettes. Sa musique se caractérise par des mélodies amples, de riches harmonies et une grande vitalité rythmique.

Valses

Le Danube bleu (An der schönen blauen Donau, 1867) : Sans doute son œuvre la plus célèbre, elle est devenue un hymne autrichien non officiel.
Contes des bois viennois (Geschichten aus dem Wienerwald, 1868) : Une valse imprégnée de cithare, qui évoque la beauté des forêts viennoises.
Voix du printemps (Frühlingsstimmen, 1883) : Une valse joyeuse souvent interprétée par une voix de soprano.

Polkas

Tritsch-Tratsch-Polka (1858) : Une pièce enjouée et énergique.
Unter Donner und Blitz (Polka du tonnerre et de la foudre, 1868) : Une œuvre vive et percutante.

Opérettes

Die Fledermaus (1874) : Son opérette la plus célèbre, un chef-d’œuvre comique rempli de mélodies pétillantes.
Le Baron tzigane (Der Zigeunerbaron, 1885) : Un mélange de styles musicaux hongrois et viennois, qui met en évidence la polyvalence de Strauss.

L’héritage

La musique de Strauss II reflète l’esprit de la Vienne du XIXe siècle, époque de prospérité culturelle de l’Empire austro-hongrois. Ses valses et opérettes ont été acclamées dans le monde entier, faisant de lui une personnalité appréciée bien au-delà de l’Autriche. Nombre de ses œuvres sont encore jouées régulièrement en concert, notamment lors des célébrations du Nouvel An à Vienne.

Il a également influencé des compositeurs ultérieurs, tels que Brahms et Mahler, qui admiraient son génie mélodique. Strauss II est décédé le 3 juin 1899, laissant derrière lui un héritage musical qui continue d’enchanter les publics du monde entier.

Histoire

Johann Strauss II, né le 25 octobre 1825 à Vienne, était destiné à devenir l’un des compositeurs les plus célèbres du XIXe siècle. Cependant, son chemin vers la célébrité musicale n’a pas été sans embûches. Son père, Johann Strauss I, était déjà un compositeur et chef d’orchestre de premier plan qui avait révolutionné la valse viennoise. Malgré cela, Strauss I s’oppose fermement aux aspirations musicales de Johann II, estimant qu’une carrière dans la musique est trop incertaine et encourageant son fils à poursuivre une profession stable dans la banque.

Sans se laisser décourager, et avec les encouragements de sa mère, Maria Anna Streim, Johann étudie secrètement le violon et la composition. L’abandon de la famille par son père en 1842, alors que Johann avait 17 ans, l’a encouragé à poursuivre ouvertement sa passion. À l’âge de 19 ans, Johann forme son propre orchestre et commence à se produire à Vienne. Au début, il se heurte au scepticisme de ceux qui ne voient en lui que le fils de Johann Strauss I, mais il séduit rapidement le public par son talent exceptionnel de chef d’orchestre et de compositeur. Sa musique est pleine de charme, d’élégance et d’innovation, ce qui lui vaut rapidement une réputation d’étoile montante de la musique de danse viennoise.

En 1849, Johann Strauss I meurt inopinément de la scarlatine. Cet événement marque un tournant dans la carrière de Johann II. Il fusionne son propre orchestre avec celui de son père, consolidant ainsi sa position de premier compositeur de musique de danse à Vienne. Au cours des décennies suivantes, Johann devint la figure de proue du monde musical viennois, créant des valses, des polkas et des opérettes qui captivèrent non seulement l’Autriche, mais le monde entier.

Les valses de Johann étaient révolutionnaires. Alors que son père avait élevé la valse dans les salons aristocratiques, Johann II l’a raffinée et en a élargi la profondeur émotionnelle, la transformant en un symbole de la culture viennoise. Sa valse la plus célèbre, Le Danube bleu (An der schönen blauen Donau), composée en 1867, a connu un succès immédiat et reste l’un des morceaux de musique classique les plus emblématiques jamais écrits. Des œuvres comme Tales from the Vienna Woods et Voices of Spring ont encore renforcé sa réputation de « roi de la valse ».

À mesure que sa renommée grandit, Johann se tourne vers l’opérette, un genre d’opéra léger qui mêle la musique à l’humour et au commentaire social. Son chef-d’œuvre, Die Fledermaus (1874), est considéré comme l’une des plus grandes opérettes de tous les temps, alliant des mélodies pétillantes à un livret spirituel et satirique. Une autre opérette majeure, Le Baron tzigane (1885), témoigne de sa capacité à mélanger les styles musicaux hongrois et viennois.

Malgré son immense succès, la vie personnelle de Johann est marquée par des difficultés. Il se marie trois fois, mais ses mariages sont souvent compliqués. Sa première femme, Jetty Treffz, était une chanteuse qui soutenait sa carrière, mais après la mort de celle-ci, son deuxième mariage avec Angelika Dittrich fut troublé et se termina par une séparation. Son troisième mariage, avec Adele Deutsch, fut plus heureux et dura jusqu’à sa mort.

Johann continue de composer et de diriger tout au long de sa vie, même si des problèmes de santé commencent à se faire sentir à la fin de sa vie. Il meurt le 3 juin 1899, à l’âge de 73 ans. Au moment de sa mort, Johann Strauss II était considéré comme la figure la plus importante de la musique de danse et de l’opérette viennoises. Ses œuvres, pleines de beauté, de joie et de sophistication, continuent de définir l’esprit musical de Vienne et sont encore aujourd’hui célébrées dans le monde entier.

Chronologie

1825 : Né le 25 octobre à Vienne, en Autriche, fils aîné de Johann Strauss Ier.
1842 : Son père abandonne la famille et Johann commence à s’adonner ouvertement à la musique avec le soutien de sa mère.
1844 : Il fait ses débuts en tant que chef d’orchestre et forme son propre orchestre, en concurrence avec son père.
1849 : Après la mort de Johann Strauss I, Johann II fusionne son orchestre avec celui de son père et devient le principal compositeur de musique de danse de Vienne.
1867 : Il compose Le Danube bleu, qui devient l’un des plus célèbres morceaux de musique classique jamais écrits.
1874 : Création de Die Fledermaus, son opérette la plus réussie et une référence dans le genre.
1885 : Il compose Le Baron tzigane, une autre opérette majeure mêlant les styles musicaux hongrois et viennois.
1899 : Décès le 3 juin à Vienne, à l’âge de 73 ans.

Caractéristiques de la musique

La musique de Johann Strauss II se caractérise par son élégance, son charme mélodique et sa capacité à capturer la joie et l’esprit de la culture viennoise du XIXe siècle. Voici les principales caractéristiques de sa musique :

1. Maîtrise de la valse

Johann Strauss II est surtout connu pour ses valses, qu’il a raffinées et élevées au rang de compositions sophistiquées et riches en émotions.

Ses valses présentent souvent les caractéristiques suivantes

Des introductions gracieuses qui créent une atmosphère de rêve ou de fête.
Des mélodies fluides et lyriques qui se développent en sections de danse amples et rythmées.
Une mesure à 3/4, caractéristique de la valse viennoise, qui donne une impression de légèreté et d’élégance.
Parmi les exemples célèbres, citons Le Danube bleu et Les Contes de la forêt viennoise.

2. Un style joyeux et accessible

Sa musique incarne un sentiment de joie, de légèreté et de célébration, ce qui la rend attrayante pour tous les publics, quelle que soit leur classe sociale.
Elle a été conçue pour divertir et élever, reflétant l’esprit de la Vienne du XIXe siècle.

3. Le génie mélodique

Strauss II avait une capacité remarquable à créer des mélodies mémorables et faciles à chanter.
Ses thèmes ont souvent un caractère enjoué ou romantique, avec des phrases douces et fluides qui captent l’attention de l’auditeur.

4. Énergie dynamique et vitalité rythmique

Qu’il s’agisse de valses, de polkas ou d’opérettes, la musique de Strauss II est empreinte d’une énergie rythmique qui confère à ses œuvres un caractère dansant.
Ses polkas (Tritsch-Tratsch-Polka) et ses galops (Polka du tonnerre et de l’éclair) sont vifs, rapides et exaltants.

5. Une orchestration brillante

Strauss II a utilisé l’orchestre de manière vibrante et colorée, en équilibrant clarté et richesse.
Il utilisait habilement les contrastes instrumentaux pour mettre en valeur les lignes mélodiques et renforcer l’impact émotionnel de ses compositions.

6. Gamme émotionnelle et thématique

Si la plupart de ses œuvres sont gaies et légères, Strauss a également exploré des émotions plus profondes, telles que la nostalgie et la mélancolie, comme en témoignent des œuvres telles que Wine, Women, and Song (Le vin, les femmes et la chanson).
Sa musique dépeint souvent des scènes vivantes, telles que l’imagerie romantique de la vie viennoise ou la beauté de la nature (Voix du printemps).

7. Des opérettes pleines d’esprit et d’humour

Les opérettes de Strauss II, comme Die Fledermaus, témoignent de sa capacité à combiner récit comique et musique pétillante.
Ses opérettes comprennent souvent des ensembles animés, des duos romantiques et des arias mémorables, mêlant l’humour à des mélodies sophistiquées.

8. Symbole de la culture viennoise

Ses œuvres sont typiquement viennoises et reflètent l’élégance, le charme et le dynamisme de la vie culturelle de la ville.
Des pièces comme Le Danube bleu sont devenues des symboles de l’identité viennoise et continuent d’être célébrées comme des trésors culturels.

Relations

Johann Strauss II est l’un des compositeurs autrichiens les plus célèbres du XIXe siècle. Ses relations directes avec d’autres compositeurs, musiciens et groupes peuvent être regroupées dans les catégories suivantes :

Relations familiales

Johann Strauss I (père)

Le père de Johann Strauss II était un compositeur et chef d’orchestre renommé, surtout connu pour ses marches (par exemple, la Marche de Radetzky). Il s’est d’abord opposé à la carrière musicale de Johann II, souhaitant qu’il s’oriente vers la banque. Malgré cela, Johann II étudie secrètement le violon et la composition, et finit par surpasser la renommée de son père.

Josef Strauss (frère)

Frère cadet de Johann II, Josef Strauss est également un compositeur et un chef d’orchestre talentueux. Il a travaillé en étroite collaboration avec Johann II et a contribué à l’héritage de la famille Strauss par de nombreuses œuvres.

Eduard Strauss (frère)

Eduard est un autre frère qui a travaillé comme chef d’orchestre et compositeur. Il a souvent dirigé l’orchestre Strauss et a contribué à maintenir la domination musicale de la famille.

Contemporains et influences

Franz Liszt

Liszt admire la musique de Johann Strauss II et fait l’éloge de ses valses. Bien que leurs styles musicaux soient différents, Liszt reconnaît la maîtrise du charme mélodique de Strauss.

Richard Wagner

Wagner a critiqué les valses enjouées de Strauss, les considérant comme moins importantes que ses propres œuvres lyriques. Malgré cela, les deux compositeurs ont contribué à façonner la musique viennoise du XIXe siècle.

Johannes Brahms

Brahms admirait la musique de Strauss. Dans une anecdote célèbre, Brahms a écrit sur le programme d’un admirateur : « Malheureusement, ce n’est pas Johannes Brahms qui est à l’origine de la musique de Strauss : « Malheureusement pas de Johannes Brahms », en référence au Danube bleu de Strauss. Cette anecdote souligne le respect mutuel que Brahms éprouvait pour l’œuvre de Strauss.

Jacques Offenbach
Offenbach, le compositeur français d’opérettes, partageait un genre similaire avec Johann Strauss II. Les deux compositeurs ont façonné le développement de l’opéra léger au XIXe siècle, bien qu’ils n’aient pas collaboré directement.

Groupes et représentations

Orchestre Strauss

Johann II dirige l’orchestre Strauss, initialement fondé par son père. Sous la direction de Johann II, l’orchestre a acquis une renommée internationale, se produisant dans toute l’Europe et même en Amérique.

Orchestre philharmonique de Vienne

Johann Strauss II entretenait des relations de travail avec la Philharmonie de Vienne, l’un des principaux orchestres de l’époque. Ses valses et polkas sont devenues des incontournables de la culture musicale viennoise.

L’opérette viennoise

Strauss II a contribué de manière significative au genre de l’opérette. Son opérette Die Fledermaus reste l’une des œuvres les plus célèbres du répertoire, ce qui le rapproche des autres compositeurs d’opérettes de l’époque.

Héritage et collaborateurs

Anton Rubinstein

Rubinstein, pianiste et chef d’orchestre de renom, soutenait les compositions de Strauss et interprétait ses œuvres.

Le roi Édouard VII du Royaume-Uni

Le roi Édouard VII était un grand admirateur de Johann Strauss II et l’a même invité à se produire lors de réceptions royales.

Les interprètes

Les œuvres de Johann Strauss II étaient très appréciées des musiciens et chefs d’orchestre éminents de son époque, qui jouaient fréquemment ses valses et ses opérettes dans toute l’Europe.

La musique de Strauss II est appréciée pour son attrait universel, sa beauté intemporelle et sa capacité à transporter les auditeurs dans la grandeur et la fête de l’âge d’or viennois. Vous souhaitez approfondir des œuvres ou des styles particuliers ?

Ouvrages remarquables

Johann Strauss II est célèbre pour ses valses, polkas et opérettes, qui ont su capter l’esprit de la Vienne du XIXe siècle et restent très appréciées dans la musique classique et la culture populaire. Voici quelques-unes de ses œuvres les plus remarquables :

Valses

Le Danube bleu (An der schönen blauen Donau), op. 314
Composée en 1866, cette valse est la plus célèbre de Strauss et l’une des pièces les plus emblématiques de la musique classique occidentale. Elle est souvent associée à la culture viennoise et fait partie des incontournables des concerts du Nouvel An.

Contes de la forêt viennoise (Geschichten aus dem Wienerwald), op. 325
Une valse avec un solo de cithare caractéristique, qui reflète le charme pastoral des faubourgs de Vienne.

Vin, femmes et chansons (Wein, Weib und Gesang), Op. 333
Une valse entraînante et romantique qui célèbre les plaisirs de la vie.

Roses du Sud (Rosen aus dem Süden), Op. 388
Cette valse est basée sur des thèmes de l’opérette de Strauss Das Spitzentuch der Königin et est célèbre pour ses mélodies luxuriantes.

Valse de l’empereur (Kaiser-Walzer), op. 437
Composée en 1888, cette pièce majestueuse a été écrite en l’honneur de l’alliance austro-allemande et est l’une des valses les plus grandioses de Strauss.

Voix du printemps (Frühlingsstimmen), op. 410
Écrite à l’origine comme une pièce vocale, cette valse est souvent interprétée comme une œuvre orchestrale et évoque la joie du printemps.

Vie d’artiste (Künstlerleben), op. 316
Une valse qui reflète les luttes et les triomphes de la vie d’un artiste.

Polkas

Tritsch-Tratsch Polka, op. 214
Une polka vive et humoristique, inspirée par la fascination de Vienne pour les ragots et les bavardages.

Polka Pizzicato
Co-composée avec son frère Josef Strauss, cette pièce enjouée met en valeur les cordes pizzicato (pincées).

Polka du tonnerre et de la foudre (Unter Donner und Blitz), op. 324
Une polka palpitante imitant les sons d’un orage.

Opérettes

Die Fledermaus (La Chauve-souris)
Créée en 1874, cette opérette est la plus célèbre de Strauss. Elle regorge de mélodies pétillantes, d’intrigues humoristiques et d’airs délicieux comme « Mein Herr Marquis » (La chanson qui rit).

Une nuit à Venise (Eine Nacht in Venedig)
Connue pour son charme romantique, cette opérette comprend des mélodies populaires comme « Komm in die Gondel ».

Le baron tzigane (Der Zigeunerbaron)
Mélange d’opérette et d’éléments folkloriques hongrois, cette œuvre est considérée comme l’une des meilleures œuvres scéniques de Strauss.

Autres œuvres notables

Mouvement perpétuel (Perpetuum mobile), opus 257
Pièce orchestrale humoristique dont le thème est « sans fin ».

Marche de Radetzky (souvent confondue)
Bien que cette marche soit l’une des plus célèbres du répertoire de la famille Strauss, elle a été composée par Johann Strauss I, son père.

Festival de Bayreuth (Festmarsch nach Motiven von Richard Wagner)
Une marche unique qui mêle le style enjoué de Strauss à des thèmes inspirés des opéras de Richard Wagner.

Le Danube bleu. Op. 314

« An der schönen blauen Donau » (Le Danube bleu), opus 314, est la valse la plus célèbre de Johann Strauss II. Composée en 1866 et créée en 1867, elle est devenue un symbole durable de la culture viennoise et l’un des morceaux les plus reconnaissables du répertoire de musique classique.

Histoire et inspiration

Origine : Strauss a composé Le Danube bleu pour la Wiener Männergesang-Verein (Association des chorales masculines de Vienne). L’œuvre a été écrite à l’origine comme une œuvre chorale avec des paroles humoristiques de Joseph Weyl, un membre de l’association. La première version n’a cependant pas connu un grand succès.

Transformation : Après l’accueil mitigé réservé à l’œuvre chorale, Strauss la retravaille pour en faire un arrangement orchestral. La version purement instrumentale a été présentée pour la première fois à l’Exposition universelle de Paris en 1867, où elle a été accueillie avec un immense enthousiasme, ce qui lui a conféré un statut d’icône.

Inspiration du titre : Le titre fait référence au Danube, qui traverse Vienne. L’imagerie du fleuve symbolise le romantisme, la beauté et l’esprit de l’Autriche.

Structure musicale

Le Danube bleu suit la structure typique d’une valse de Strauss :

Introduction : Le morceau commence par une introduction lente et onirique qui donne un ton majestueux et serein.
Cinq sections de valse : La valse se compose de cinq thèmes interconnectés, chacun doté d’une mélodie unique. Ces thèmes sont pleins de grâce, d’élégance et de variété rythmique.
Coda : Le morceau se termine par une reprise brillante et triomphante des thèmes précédents, jusqu’à un point culminant dramatique.
Les mélodies fluides et les riches harmonies de la valse évoquent les eaux ondoyantes du Danube, ce qui en fait une représentation musicale vivante du fleuve.

Importance culturelle

L’hymne de Vienne : Le Danube bleu est souvent considéré comme l’hymne officieux de Vienne et de l’Autriche. Ses mélodies sont synonymes de charme et de sophistication viennois.

Tradition du Nouvel An : L’Orchestre philharmonique de Vienne l’interprète dans le cadre de son concert annuel du Nouvel An, traditionnellement associé à la Marche de Radetzky de Johann Strauss I en guise de rappel.

Cinéma et médias : La valse a acquis une notoriété supplémentaire lorsqu’elle a été utilisée dans le film 2001 : l’Odyssée de l’espace (1968) de Stanley Kubrick pour accompagner une séquence d’amarrage de la station spatiale. Cette association a encore renforcé son statut d’icône.

Réception et héritage

Dès sa création orchestrale, Le Danube bleu est devenu une sensation internationale, apportant à Johann Strauss II une grande notoriété.
L’œuvre est aujourd’hui l’une des plus jouées du répertoire classique et reste un symbole de l’héritage musical viennois du XIXe siècle.

Valse de l’empereur, op. 437

La « Valse de l’Empereur » (Kaiser-Walzer), opus 437, est l’une des valses les plus grandioses et les plus célèbres de Johann Strauss II. Composée en 1888, cette œuvre reflète la grandeur et l’élégance de l’Empire austro-hongrois, mettant en évidence la capacité de Strauss à créer une musique à la fois majestueuse et mélodiquement captivante.

Contexte et histoire

But : La Valse de l’Empereur a été écrite pour honorer l’amitié entre l’empereur autrichien François-Joseph Ier et l’empereur allemand Guillaume II, symbolisant l’alliance entre l’Autriche-Hongrie et l’Allemagne.

Première : La valse a été créée à Berlin le 21 octobre 1889, lors de la visite de Strauss en Allemagne. Elle a connu un succès immédiat et a renforcé la réputation de Strauss en tant que « roi de la valse ».

Titre original : L’œuvre était initialement intitulée « Hand in Hand » (« Main dans la main ») pour signifier l’unité politique et diplomatique entre les deux empires. Cependant, Strauss changea plus tard le nom en « Kaiser-Walzer » pour souligner sa dédicace à l’empereur François-Joseph Ier.

Structure musicale

La Valse de l’Empereur suit la structure standard des valses que Strauss utilisait souvent, alliant grandeur et charme avec des transitions harmonieuses entre les sections :

Introduction :
La valse s’ouvre sur une introduction royale et lente, avec des fanfares de cuivres majestueuses et des cordes luxuriantes. Cette introduction donne un ton majestueux qui convient au thème « impérial ».

Thèmes principaux de la valse :
Le morceau contient cinq mélodies de valse distinctes, chacune ayant un caractère unique :

Le premier thème est gracieux et noble, avec des phrases larges et étendues.
Le deuxième thème introduit une atmosphère plus enjouée et plus légère.
Les thèmes suivants alternent entre élégance et vitalité, en maintenant un flux dynamique et engageant.

Coda :

L’œuvre se termine par une reprise triomphante et exaltante des thèmes précédents, menant à un grand final. Strauss utilise des techniques orchestrales, telles que des dynamiques gonflées et une instrumentation colorée, pour laisser une impression durable.

L’orchestration

Pour la Valse de l’Empereur, Strauss fait appel à un orchestre romantique complet, utilisant des instruments tels que :

Cordes (violons, altos, violoncelles, contrebasses)
Bois (flûtes, hautbois, clarinettes, bassons)
Cuivres (cors, trompettes, trombones, tubas)
Percussions (timbales, triangle, cymbales)
Harpe
La richesse de l’orchestration ajoute de la profondeur et de la couleur, renforçant le ton impérial et festif de la pièce.

Signification culturelle et historique

Symbole de diplomatie : La Valse de l’Empereur a été créée pendant une période de tension politique en Europe. Sa dédicace aux empereurs d’Autriche et d’Allemagne visait à symboliser l’unité et le respect mutuel entre les deux puissances.

Tradition de la valse viennoise : Tout comme le Danube bleu, la Valse de l’Empereur est une pierre angulaire de la tradition de la valse viennoise. Elle illustre le génie de Strauss pour combiner l’élégance et la grandeur avec des mélodies inoubliables.

Exécutions : Cette pièce fait partie intégrante du répertoire des concerts classiques et est régulièrement jouée lors du concert du Nouvel An de l’Orchestre philharmonique de Vienne.

Héritage

La Valse de l’Empereur reste l’une des œuvres les plus populaires de Johann Strauss II, célèbre pour son charme royal et son orchestration complexe. Elle illustre la capacité de Strauss à créer une musique à la fois sophistiquée sur le plan artistique et universellement attrayante.

Concert du Nouvel An par l’Orchestre philharmonique de Vienne

Le concert du Nouvel An (Neujahrskonzert der Wiener Philharmoniker) de l’Orchestre philharmonique de Vienne est l’un des événements annuels de musique classique les plus célèbres et les plus prestigieux au monde. Organisé tous les 1er janvier à Vienne, en Autriche, ce concert est une célébration de la musique de la famille Strauss – Johann Strauss I, Johann Strauss II, Josef Strauss et Eduard Strauss – ainsi que d’autres compositeurs associés à la tradition viennoise.

L’histoire

Création :
Le premier concert du Nouvel An a eu lieu le 31 décembre 1939, pendant la Seconde Guerre mondiale. Il s’agissait d’un événement destiné à remonter le moral des troupes. Le chef d’orchestre était Clemens Krauss, qui a contribué à établir la tradition d’interpréter principalement la musique de la famille Strauss.

Événement annuel :
À partir de 1941, le concert a été déplacé au jour de l’an et est devenu une tradition annuelle. Au fil du temps, il s’est transformé en un événement culturel célébré dans le monde entier.

Portée mondiale :
Le concert est diffusé internationalement depuis 1959 et est aujourd’hui télédiffusé dans plus de 90 pays, touchant des millions de téléspectateurs. Sa grande popularité en a fait un symbole de nouveaux départs et de joie.

Lieu du concert

Le concert a lieu dans la Großer Saal (grande salle) du Musikverein de Vienne. Cette salle de concert emblématique est réputée pour son excellente acoustique et son architecture étonnante, en particulier son décor doré et son plafond élaboré.

Programme

Axé sur la famille Strauss :
Le programme comprend principalement des valses, des polkas, des marches et d’autres œuvres légères de la famille Strauss. Le Danube bleu de Johann Strauss II et la Marche de Radetzky de Johann Strauss I sont généralement inclus dans le programme.

Autres compositeurs :
Des œuvres d’autres compositeurs autrichiens ou d’Europe centrale, tels que Franz von Suppé, Josef Lanner et Carl Michael Ziehrer, sont parfois interprétées.

Traditions :

Le concert se termine généralement par trois rappels :
Un morceau entraînant, souvent une polka.
Le Danube bleu de Johann Strauss II – le chef d’orchestre s’arrête généralement pour souhaiter au public une bonne année avant le début du morceau.
La Marche de Radetzky de Johann Strauss I – les spectateurs applaudissent traditionnellement la marche, ce qui ajoute à l’atmosphère de fête.

Chefs d’orchestre

Chaque année, un chef d’orchestre de renommée mondiale dirige le concert, apportant son interprétation unique de la musique. Parmi les chefs d’orchestre les plus connus, citons

Herbert von Karajan (1987)
Riccardo Muti (plusieurs fois, la dernière fois en 2021)
Zubin Mehta (cinq fois, la dernière fois en 2015)
Mariss Jansons (trois fois, la dernière fois en 2016)
Daniel Barenboim (2014 et 2022)

Importance culturelle et symbolique

Célébration de la musique autrichienne :
Le concert rend hommage au riche patrimoine musical de Vienne, en particulier à son âge d’or du XIXe siècle.

Message d’espoir et de paix :
Le concert est considéré comme un moyen d’accueillir la nouvelle année avec optimisme, joie et un sentiment d’unité. Sa musique joyeuse et son atmosphère festive rappellent la résilience culturelle et la célébration.

Volet caritatif :
Les recettes du concert et de ses retransmissions soutiennent souvent des initiatives culturelles et humanitaires.

L’héritage

Le concert du Nouvel An de l’Orchestre philharmonique de Vienne est devenu synonyme d’élégance, de tradition et de joie. Sa diffusion mondiale permet à des millions de personnes de découvrir le patrimoine musical de Vienne, ce qui en fait un phénomène culturel unique et durable.

(Cet article est généré par ChatGPT. Et ce n’est qu’un document de référence pour découvrir des musiques que vous ne connaissez pas encore.)

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Mémoires sur Johann Strauss I (père) et ses ouvrages

Vue d’ensemble

Johann Strauss I (1804-1849) était un compositeur et chef d’orchestre autrichien, surtout connu pour sa contribution au développement de la musique de danse viennoise, en particulier les valses, les marches et les polkas. Né à Vienne, Strauss a joué un rôle essentiel dans la popularisation de la valse, la faisant passer d’une simple danse folklorique à une forme de divertissement adoptée par l’aristocratie et la classe moyenne viennoises. On l’appelle parfois le « père de la valse viennoise » en raison de l’influence qu’il a exercée sur la popularité de cette danse.

Début de la vie et de la carrière

Johann Strauss Ier grandit dans des conditions modestes. Il est d’abord apprenti relieur, mais il montre très tôt des talents musicaux. Il étudie le violon et finit par rejoindre un orchestre de danse populaire dirigé par Michael Pamer. Plus tard, il rejoint l’orchestre de Josef Lanner, où il acquiert une grande expérience avant de former son propre orchestre en 1825. Cette décision marque le début de sa carrière en tant que l’un des principaux compositeurs de danse et chefs d’orchestre de Vienne.

Réalisations

Strauss I a composé plus de 250 œuvres, notamment

des valses : Comme les célèbres « Loreley-Rhein-Klänge » et « Täuberln-Walzer ». Ses valses se caractérisent par leur légèreté, leur charme mélodique et leur énergie rythmique.
Marches : Dont l’inusable « Marche de Radetzky » (1848), qui reste l’une de ses compositions les plus célèbres et qui est toujours un élément essentiel des concerts viennois du Nouvel An.
Polkas et galops : Strauss excellait également dans ces formes de danse entraînantes, qui étaient immensément populaires à son époque.
Il a effectué de nombreuses tournées à travers l’Europe, ce qui lui a valu une reconnaissance internationale et a contribué à répandre la popularité de la musique viennoise. Son orchestre est devenu un symbole du dynamisme culturel de Vienne.

Vie privée

Johann Strauss Ier a eu une vie personnelle compliquée. Il a épousé Maria Anna Streim, avec qui il a eu six enfants, dont son fils aîné, Johann Strauss II, qui allait surpasser la renommée de son père en tant que « roi de la valse ». Malgré son succès, Johann Strauss I a découragé ses fils de poursuivre la musique, ce qui a conduit à une relation tendue avec Johann II. Strauss I a également eu une relation extraconjugale de longue durée, ce qui a encore compliqué sa vie de famille.

L’héritage

Bien que son fils Johann Strauss II ait fini par l’éclipser en termes de célébrité, Johann Strauss I a jeté les bases de l’héritage musical de la famille Strauss. Ses compositions capturent l’esprit de la Vienne du XIXe siècle et contribuent à façonner la réputation de la ville en tant que centre de la musique de danse européenne. La Marche de Radetzky, en particulier, reste une icône culturelle, souvent jouée lors de célébrations et d’événements majeurs.

Histoire

Johann Strauss I est né le 14 mars 1804 à Leopoldstadt, un quartier de Vienne, dans une famille modeste. Son père, aubergiste, meurt alors que Johann n’a que sept ans, laissant la famille dans une situation financière difficile. Malgré ces difficultés, Johann fait preuve d’un talent musical dès son plus jeune âge. Sa mère le met en apprentissage chez un relieur, mais il poursuit secrètement sa passion pour la musique, étudie le violon et apprend à composer.

À la fin de son adolescence, Johann rejoint l’orchestre de Michael Pamer, un éminent musicien de danse viennois. C’est là qu’il s’immerge dans le monde de la musique de danse qui devient rapidement l’élément vital de la scène sociale viennoise. Plus tard, il rejoint l’ensemble de Josef Lanner, qui est à l’avant-garde de l’évolution de la valse. Lanner et Strauss ont contribué à élever la valse de ses racines folkloriques à un divertissement raffiné et aristocratique. Cependant, des tensions sont apparues entre les deux hommes et Johann s’est lancé dans l’aventure en 1825, en créant son propre orchestre.

Strauss acquiert rapidement la réputation d’être l’un des meilleurs chefs d’orchestre de Vienne. Ses interprétations animées et ses compositions vibrantes captivent le public. La valse viennoise, avec ses vastes mélodies et son rythme enjoué, est devenue synonyme de son nom. Sa musique était plus qu’un simple divertissement : elle capturait l’esprit de la scène culturelle florissante de Vienne à l’époque du Biedermeier, une ère de paix et de prospérité en Autriche.

En effectuant de nombreuses tournées à travers l’Europe, Strauss est devenu un ambassadeur culturel de la musique viennoise. Son orchestre se produit dans de grandes villes telles que Paris, Londres et Berlin, où ses œuvres sont acclamées tant par le public que par la royauté. Ses compositions, en particulier ses valses, polkas et marches, ont trouvé un écho bien au-delà de Vienne, contribuant à la popularité mondiale de la musique de danse autrichienne.

La Marche de Radetzky, composée en 1848 en l’honneur du maréchal Joseph Radetzky von Radetz, est devenue l’une des œuvres les plus célèbres de Strauss. L’esprit triomphant et les rythmes entraînants de cette marche reflètent la fierté nationale de l’époque, et elle reste un élément essentiel du patrimoine musical autrichien.

Malgré sa réussite professionnelle, Strauss a connu une vie personnelle mouvementée. Il a épousé Maria Anna Streim en 1825, et le couple a eu six enfants. Cependant, son mariage est marqué par des conflits, en partie à cause de la longue liaison extraconjugale de Johann avec Emilie Trambusch, avec qui il a eu d’autres enfants. Père sévère, il décourageait ses fils de faire de la musique, mais son fils aîné, Johann Strauss II, l’a défié en secret et est devenu encore plus célèbre.

La santé de Johann Strauss I commence à décliner à la fin des années 1840. En 1849, au milieu de la tourmente révolutionnaire qui balaie l’Europe, il contracte la scarlatine et meurt le 25 septembre à l’âge de 45 ans. Bien que sa vie ait été écourtée, il a laissé derrière lui un héritage qui sera repris par ses fils, en particulier Johann Strauss II, qui sera connu sous le nom de « roi de la valse ».

La musique de Strauss Ier reste une pierre angulaire de la culture viennoise. Ses compositions, pleines de charme et de vitalité, incarnent la joie et l’élégance de la Vienne du XIXe siècle, ce qui fait de lui une figure clé de l’histoire de la musique de danse européenne.

Chronologie

1804 : Né le 14 mars à Leopoldstadt, Vienne, Autriche, dans une famille modeste. Son père, aubergiste, meurt lorsque Johann a sept ans.
1810s : Apprentissage de la reliure tout en poursuivant secrètement sa passion pour la musique, en apprenant le violon et la composition.
1820s : Il rejoint l’orchestre de Michael Paler, puis l’ensemble de Josef Lanner, contribuant ainsi à populariser la valse viennoise.
1825 : Il forme son propre orchestre, en rupture avec Josef Lanner, et commence à s’imposer sur la scène musicale viennoise.
1825 : Il épouse Maria Anna Streim, avec qui il aura six enfants, dont Johann Strauss II (né en 1825).
1830s : Il acquiert une grande notoriété à Vienne et dans toute l’Europe grâce à ses concerts et à ses tournées. Il compose de nombreuses valses, polkas et marches.
1848 : Il compose la Marche de Radetzky, l’une de ses œuvres les plus célèbres, en l’honneur du maréchal Radetzky.
1849 : Décédé le 25 septembre à Vienne de la scarlatine à l’âge de 45 ans.

Caractéristiques de la musique

La musique de Johann Strauss I se caractérise par son énergie vive, son charme mélodique et son accessibilité, ce qui lui a valu une immense popularité auprès du public de son époque. Voici les principales caractéristiques de sa musique :

1. Les formes de danse au cœur de la musique

La musique de Strauss I était centrée sur les formes de danse viennoise, en particulier les valses, les polkas et les galops.
Il a raffiné ces styles, élevant la valse en particulier d’une simple danse folklorique à une forme sophistiquée appréciée par les aristocrates et la classe moyenne.
Sa musique reflète l’élégance et le dynamisme de la vie sociale viennoise du XIXe siècle.

2. Une forte impulsion rythmique

Les compositions de Strauss présentent des rythmes clairs et réguliers, idéaux pour la danse.
La signature temporelle à 3/4 caractéristique de la valse est proéminente, souvent associée à un flux gracieux et mélodieux.

3. Des mélodies accrocheuses

Ses œuvres sont riches en mélodies mémorables et faciles à chanter. Ces mélodies évoquent souvent la joie, la gaieté ou le romantisme, reflétant la nature festive de la société viennoise.
Les lignes mélodiques sont simples, ce qui les rend attrayantes pour un large public.

4. Une orchestration brillante

Strauss I a eu recours à une instrumentation brillante et dynamique pour créer une atmosphère festive.
Ses orchestres étaient généralement plus petits que ceux des compositeurs ultérieurs, mais il a tout de même réussi à créer des textures riches grâce à une utilisation intelligente des instruments.

5. Contraste dynamique et structure

Ses compositions commencent souvent par une introduction lente et élégante, suivie de sections de danse animées et fougueuses.
Il utilise les contrastes dynamiques (passages doux et forts) pour rendre la musique attrayante et passionnante pour les danseurs et les auditeurs.

6. Tonalité patriotique et festive

Certaines de ses œuvres, comme la Marche de Radetzky (1848), dégagent un esprit patriotique et triomphant. Ces pièces étaient souvent écrites à l’occasion d’événements spéciaux ou pour honorer des personnalités importantes.

7. Un style axé sur le public

Sa musique était écrite pour le divertissement et conçue pour trouver un écho à la fois dans l’aristocratie et dans la classe moyenne émergente.
Contrairement à la musique classique plus abstraite ou expérimentale de son époque, les œuvres de Strauss I sont immédiatement agréables et accessibles.

8. Influence des traditions populaires

Nombre de ses danses ont conservé des éléments de la musique folklorique autrichienne et d’Europe centrale, conférant à ses compositions une saveur locale tout en séduisant un public international.
Bien que sa musique n’ait pas la profondeur ou la complexité émotionnelle de certains de ses contemporains, elle excelle dans sa capacité à élever et à divertir, incarnant la joie et le raffinement de la vie viennoise au début du XIXe siècle. Son style a jeté les bases des valses encore plus grandioses de son fils, Johann Strauss II.

Famille musicale

Johann Strauss I était le patriarche de la célèbre famille musicale Strauss, souvent appelée la « dynastie Strauss », qui a eu un impact profond sur le développement de la musique de danse viennoise. Voici un aperçu de sa famille musicale et de ses proches :

Enfants (avec Maria Anna Streim)

Johann Strauss II (1825-1899)

Surnommé le « roi de la valse », Johann II est devenu le membre le plus célèbre de la famille Strauss, élevant la valse viennoise au rang de musique internationale.
Il a composé des œuvres emblématiques telles que Le Danube bleu, Les Contes de la forêt viennoise et des opérettes comme La Chauve-souris.
Il a eu des relations difficiles avec Johann Strauss I, son père l’ayant dissuadé de se consacrer à la musique.

Josef Strauss (1827-1870)

Compositeur et chef d’orchestre talentueux, Josef a d’abord reçu une formation d’ingénieur, mais a fini par rejoindre l’entreprise musicale familiale.
Connu pour ses œuvres plus introspectives et poétiques, telles que Sphärenklänge (Musique des sphères) et Die Libelle (La libellule).

Eduard Strauss (1835-1916)

Fils cadet, Eduard se consacre principalement à la direction d’orchestre plutôt qu’à la composition, bien qu’il écrive de la musique de danse.
Il dirigea l’orchestre Strauss et effectua de nombreuses tournées, mais il démantela l’orchestre en 1901, ce qui entraîna un déclin de son héritage.

Autres enfants

Johann Strauss I a eu trois autres enfants (Anna, Therese et Ferdinand) avec Maria Anna Streim, dont aucun n’a poursuivi une carrière musicale.

Famille extraconjugale (avec Emilie Trambusch)

Johann Strauss I a eu sept enfants avec sa maîtresse, Emilie Trambusch. Ces enfants n’ont toutefois pas joué un rôle important dans la dynastie musicale des Strauss.

Parents et famille élargie

Si l’influence musicale principale est venue de Johann Strauss Ier et de ses descendants directs, la famille Strauss est devenue un symbole de la culture viennoise. Les générations suivantes n’ont pas conservé le même héritage musical, et l’importance de la famille a décliné après la dissolution de l’orchestre Strauss par Eduard.

L’héritage de la famille Strauss est unique, car il s’étend sur plusieurs générations et représente l’apogée de la musique de danse du XIXe siècle.

Ouvrages notables

Johann Strauss I a composé un large éventail d’œuvres, notamment des valses, des marches, des polkas et des galops, qui étaient très populaires de son vivant. Voici ses compositions les plus remarquables :

1. Les valses

C’est à Johann Strauss I que l’on doit l’élévation de la valse vers une forme plus raffinée et plus célèbre. Ses valses sont vivantes, mélodiques et élégantes.

« Loreley-Rhein-Klänge, op. 154 (Sons de la Lorelei et du Rhin)
Une valse largement acclamée, inspirée par la légende romantique de la Lorelei.

« Täuberln-Walzer, op. 1 (Valse de la colombe)
L’une de ses premières œuvres, qui témoigne de son talent naissant dans le genre.

« Hommage à la Reine de France, op. 110
Écrite en l’honneur de la reine de France, cette valse démontre la capacité de Strauss à composer pour des auditoires royaux.

2. Marches

Les marches de Strauss sont pleines d’entrain et patriotiques ; elles sont souvent écrites pour des événements spéciaux.

« Marche de Radetzky, op. 228 (1848)
Son œuvre la plus célèbre, composée en l’honneur du maréchal autrichien Joseph Radetzky von Radetz. Elle reste un élément essentiel du concert du Nouvel An de l’Orchestre philharmonique de Vienne et symbolise la fierté nationale autrichienne.

« Marien-Walzer, op. 212
Une marche entraînante qui met en évidence l’habileté de Strauss à marier le rythme et la mélodie.

3. Polkas et galops

Strauss excellait dans ces formes de musique de danse plus rapides et plus enjouées.

« Wiener Launen-Walzer, op. 6 (Valse viennoise)
Un charmant exemple de sa capacité à capturer l’essence de l’atmosphère animée de Vienne.

« Eisele und Beisele Sprünge, op. 202
Une polka humoristique écrite pour un duo populaire d’artistes comiques.

4. Les quadrilles

Strauss a contribué au quadrille, une danse formelle populaire en Europe.

« Paris-Quadrille, op. 73
Écrite en l’honneur du public parisien lors de l’une de ses tournées européennes.

5. Autres œuvres

« Furiant, op. 255
Pièce de danse entraînante qui met en évidence l’innovation de Strauss en matière de motifs rythmiques.

« Seufzer-Galopp, op. 9 (Sigh Galop)
L’un de ses galops les plus populaires, connu pour son tempo vif et son énergie enjouée.

Ces œuvres illustrent la capacité de Johann Strauss I à créer une musique à la fois accessible et influente sur le plan artistique. Ses compositions ont jeté les bases de l’âge d’or de la valse viennoise, ouvrant la voie à une renommée encore plus grande pour son fils Johann Strauss II.

Marche de Radetzky, op. 228

La « Marche de Radetzky » (Radetzky-Marsch), opus 228, est l’une des œuvres les plus célèbres et les plus durables de Johann Strauss I, le père de Johann Strauss II. Composée en 1848, il s’agit d’une marche militaire pleine d’entrain qui est devenue un symbole de la fierté autrichienne et un élément essentiel de la culture musicale viennoise.

Contexte et histoire

Dédicace :
La marche a été composée en l’honneur du maréchal Joseph Radetzky von Radetz, un chef militaire autrichien très célèbre. Radetzky était connu pour ses victoires lors des campagnes italiennes des années 1840, en particulier lors de la bataille de Custoza (1848), où il a mené les forces autrichiennes à une victoire significative.

Popularité :
La Marche de Radetzky a connu un succès immédiat, admirée pour son caractère vif et triomphant. Elle était jouée lors des défilés militaires, des célébrations publiques et même parmi les soldats en temps de guerre.

Lien avec l’identité autrichienne :
Cette pièce est devenue le symbole de la fierté impériale autrichienne et de la monarchie des Habsbourg. Malgré les changements politiques survenus au fil du temps, elle reste une pièce bien-aimée du patrimoine musical autrichien.

Structure musicale

La Marche de Radetzky est structurée comme une marche militaire traditionnelle, avec une tonalité lumineuse et festive :

Introduction :
Le morceau commence par une fanfare audacieuse et rythmée, menée par les cuivres et les percussions. Cette fanfare donne un ton triomphant et imposant.

Thème principal :
La mélodie principale de la marche est simple, entraînante et immédiatement reconnaissable. Le rythme entraînant et la pulsation forte permettent de marcher ou d’applaudir facilement.

Section Trio :
La section centrale (ou trio) présente une mélodie plus légère et plus lyrique, qui contraste avec l’audace du thème principal. Elle comprend souvent une orchestration plus douce, mettant l’accent sur les bois et les cordes.

Reprise et finale :
Le thème principal revient avec plus d’énergie, menant à une conclusion entraînante qui renforce l’esprit de fête.

Traditions de représentation

Concert du Nouvel An :
La Marche de Radetzky est traditionnellement jouée en dernier rappel lors du concert du Nouvel An de l’Orchestre philharmonique de Vienne. Elle est très appréciée du public, qui applaudit avec enthousiasme au rythme de la marche sous la direction du chef d’orchestre.

Participation du public :
La coutume d’applaudir le public remonte au début du XXe siècle et ajoute au caractère festif et interactif de l’œuvre.

Événements militaires et civiques :
La marche est régulièrement jouée lors de défilés militaires, de célébrations civiques et d’événements officiels en Autriche et ailleurs.

Héritage

Importance culturelle :
La Marche de Radetzky a dépassé ses origines militaires pour devenir un symbole de la culture et de la tradition musicale autrichiennes. Son caractère joyeux et énergique la rend universellement attrayante.

Adaptations et arrangements :
La pièce a été arrangée pour divers ensembles, y compris des orchestres complets, des fanfares militaires et même de petites formations de chambre, ce qui a permis de la faire jouer à grande échelle.

Lien historique :
Bien qu’elle soit toujours très appréciée, l’association de la marche avec la monarchie des Habsbourg et l’impérialisme autrichien a donné lieu à des critiques occasionnelles dans les contextes modernes. Toutefois, son charme musical et son esprit festif continuent de trouver un écho auprès des publics du monde entier.

Fait amusant

Lors du rappel du concert du Nouvel An de l’Orchestre philharmonique de Vienne, le chef d’orchestre fait souvent des gestes vers le public pour le guider dans ses applaudissements, ce qui en fait une expérience interactive unique.

(Cet article est généré par ChatGPT. Et ce n’est qu’un document de référence pour découvrir des musiques que vous ne connaissez pas encore.)

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