Mémoires sur Ralph Vaughan Williams et ses ouvrages

Vue d’ensemble

Ralph Vaughan Williams (1872-1958) est un compositeur anglais très influent dont la carrière s’est étendue sur une grande partie du XXe siècle. Il a joué un rôle majeur dans l’évolution de la musique anglaise, mêlant les mélodies folkloriques britanniques traditionnelles à des techniques modernes et créant un style national unique. Voici un aperçu de sa vie et de son œuvre :

Vie et éducation précoces

Né le 12 octobre 1872 à Down Ampney, dans le Gloucestershire, en Angleterre.
Il étudie au Royal College of Music de Londres et au Trinity College de Cambridge.
Il a eu pour professeurs des compositeurs de premier plan comme Hubert Parry, Charles Villiers Stanford et, plus tard, Maurice Ravel, dont l’influence a ajouté de la sophistication à l’orchestration de Vaughan Williams.

Style musical

Vaughan Williams s’est inspiré de la musique folklorique anglaise, de la musique élisabéthaine et Tudor, et des paysages naturels de l’Angleterre.
Ses œuvres équilibrent souvent le lyrisme et la beauté pastorale avec la rudesse et la profondeur émotionnelle.
Il a évité le style romantique allemand qui dominait la musique européenne à l’époque, cherchant plutôt à forger une voix anglaise distincte.

Principales œuvres

Musique orchestrale

The Lark Ascending (1914/1920) : Une pièce sereine et évocatrice pour violon inspirée d’un poème de George Meredith.
Neuf symphonies : Chacune a un caractère unique, de la pastorale Symphonie n° 3 à la tempétueuse Symphonie n° 4 et à la mystérieuse Symphonie n° 6.
Fantaisie sur un thème de Thomas Tallis (1910) : Une œuvre luxuriante pour orchestre à cordes, basée sur un hymne de la Renaissance.

Œuvres chorales

A Sea Symphony (1903-1909) : Une mise en musique de la poésie de Walt Whitman, célébrant le lien entre l’homme et la mer.
Dona Nobis Pacem (1936) : Un poignant plaidoyer pour la paix, reflétant les tensions de l’entre-deux-guerres.

Œuvres scéniques

Des opéras comme The Pilgrim’s Progress et Hugh the Drover combinent des influences folkloriques et religieuses.
Des ballets, dont Job : A Masque for Dancing, témoignent de sa sensibilité théâtrale.

Musiques de film

Vaughan Williams a contribué au cinéma britannique en composant la musique de films tels que Scott of the Antarctic (adapté plus tard dans sa Sinfonia Antarctica).

Influence et héritage

Vaughan Williams a été une figure clé du renouveau de la chanson folklorique anglaise, collectant et arrangeant des chansons folkloriques afin de les préserver pour les générations futures.
En tant que professeur et chef d’orchestre, il a été le mentor de nombreux jeunes compositeurs.
Sa musique est célébrée pour son attrait intemporel et sa capacité à évoquer à la fois la campagne anglaise et les expériences humaines universelles.

Vie privée

Il a épousé Adeline Fisher en 1897, mais après le déclin de la santé de celle-ci, il a noué une relation avec Ursula Wood, qu’il a épousée en 1953 après la mort d’Adeline.
Il est resté actif en tant que compositeur jusqu’à sa mort, le 26 août 1958, laissant derrière lui une œuvre vaste et variée.

La musique de Vaughan Williams reste une pierre angulaire de la musique classique britannique, appréciée pour son accessibilité, sa puissance émotionnelle et son lien profond avec l’esprit de l’Angleterre.

Histoire

Ralph Vaughan Williams est né le 12 octobre 1872 dans le village de Down Ampney, dans le Gloucestershire, en Angleterre, au sein d’une famille de premier plan sur le plan intellectuel et social. Son père, un ecclésiastique, meurt alors que Ralph n’a que deux ans, et sa mère déménage la famille dans sa propriété familiale, Leith Hill Place, dans le Surrey. Élevé dans un foyer imprégné de culture et d’éducation, Vaughan Williams fait preuve d’un talent musical dès son plus jeune âge.

Il poursuit ses études musicales au Royal College of Music de Londres, puis au Trinity College de Cambridge. Au RCM, il est encadré par des compositeurs comme Hubert Parry et Charles Villiers Stanford, qui lui inculquent un profond respect pour les traditions musicales anglaises. Malgré ses premiers succès, Vaughan Williams ressent le besoin d’affiner ses compétences, ce qui l’amène à étudier avec Maurice Ravel à Paris en 1908. La tutelle de Ravel affine ses techniques d’orchestration et l’aide à créer les textures lumineuses qui deviendront la marque de fabrique de sa musique.

Au début de sa carrière, Vaughan Williams s’est profondément impliqué dans le renouveau de la chanson populaire anglaise, collectant et transcrivant les mélodies traditionnelles des communautés rurales. Il pensait que ces chansons contenaient l’essence de l’âme musicale de l’Angleterre, et elles devinrent une source d’inspiration vitale pour ses compositions. Ses œuvres de cette période reflètent un sens aigu du lieu et de l’identité culturelle, mêlant la beauté pastorale des traditions folkloriques à une sensibilité moderne.

Sa voix créative a mûri avec des œuvres marquantes comme la Fantasia on a Theme by Thomas Tallis (1910), une pièce luxuriante et introspective qui démontre sa capacité à faire le lien entre le passé et le présent. Peu après, la Première Guerre mondiale a bouleversé sa vie et sa carrière. Vaughan Williams, déjà âgé d’une quarantaine d’années, se porte volontaire pour servir dans l’armée britannique en tant qu’infirmier, puis en tant qu’officier. Les horreurs de la guerre l’ont profondément affecté, influençant le ton plus sombre et plus introspectif de certaines de ses œuvres ultérieures, telles que la Symphonie pastorale (Symphonie n° 3).

Dans l’entre-deux-guerres, Vaughan Williams est devenu l’un des compositeurs les plus célèbres d’Angleterre, avec des œuvres comme The Lark Ascending qui ont captivé l’imagination de la nation. Sa musique reflète souvent un amour profond pour la campagne anglaise, mais elle aborde également des thèmes humains plus vastes. Alors que les tensions en Europe s’intensifient à nouveau dans les années 1930, il compose Dona Nobis Pacem, une œuvre chorale qui pleure les destructions de la guerre et plaide pour la paix.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, bien qu’il ne soit plus un jeune homme, Vaughan Williams reste actif, composant et contribuant à l’effort de guerre par le biais de la musique. Sa production d’après-guerre révèle une évolution continue de son style, avec des symphonies et des opéras plus modernes et plus introspectifs, reflétant l’expérience et la réflexion de toute une vie. Même en vieillissant, sa créativité n’a jamais faibli et il a composé de manière prolifique jusqu’à l’âge de 80 ans.

Vaughan Williams était profondément admiré, non seulement pour sa musique, mais aussi pour son humilité et sa générosité. Il a été le mentor de jeunes compositeurs, a défendu les œuvres de ses contemporains et a cherché à rendre la musique accessible à tous, estimant qu’elle était un élément essentiel de la vie humaine.

Dans sa vie privée, il a épousé Adeline Fisher en 1897. Leur mariage était fondé sur le respect mutuel, bien qu’il ait été mis à l’épreuve par la longue maladie d’Adeline. Après la mort d’Adeline en 1951, Vaughan Williams trouva compagnie et inspiration auprès de la poétesse Ursula Wood, qu’il épousa en 1953. Elle devint une influence importante dans les dernières années de sa vie, l’encourageant dans ses activités créatives.

Ralph Vaughan Williams est mort le 26 août 1958, à l’âge de 85 ans. Son héritage est profond : un compositeur qui a donné à l’Angleterre une voix musicale distincte et durable, célébré pour sa capacité à exprimer la beauté du monde naturel, la richesse des émotions humaines et l’intemporalité des traditions culturelles.

Chronologie

1872 : Né le 12 octobre à Down Ampney, dans le Gloucestershire.
1878 : Le père meurt ; la famille déménage à Leith Hill Place, dans le Surrey.
1887-1890 : Études à l’école Charterhouse.
1890 : S’inscrit au Royal College of Music (RCM), où il étudie avec Hubert Parry et Charles Villiers Stanford.
1892 : Fréquente le Trinity College de Cambridge, où il étudie la musique et l’histoire.
1895 : Retourne au RCM pour poursuivre ses études de composition.
1897 : Épouse Adeline Fisher.
1900 : Obtient un doctorat en musique à Cambridge.
1903-1906 : Recueille des chansons folkloriques anglaises, devenant une figure clé du renouveau de la chanson folklorique anglaise.
1906 : Édite The English Hymnal, en y incorporant de nombreuses mélodies folkloriques.
1910 : Il compose une fantaisie sur un thème de Thomas Tallis, ce qui établit sa réputation.
1914 : Il compose The Lark Ascending (achevé après la Première Guerre mondiale).
1914-1918 : Il sert comme infirmier, puis comme officier d’artillerie dans l’armée britannique pendant la Première Guerre mondiale. Cette expérience le marque profondément, influençant des œuvres comme la Symphonie pastorale.
1920 : Il crée The Lark Ascending, une pièce pour violon évoquant l’Angleterre pastorale.
1922 : Nommé professeur de composition au Royal College of Music.
1925 : Achève la Symphonie n° 3 (Symphonie pastorale), qui reflète ses expériences en temps de guerre.
1930 : Il compose Fantasia on Greensleeves et Job : A Masque for Dancing.
1935 : Première de la Symphonie no 4, une œuvre plus dissonante et dramatique.
1936 : Il compose Dona Nobis Pacem, un plaidoyer choral pour la paix dans un contexte de tensions croissantes en Europe.
1939-1945 : Bien qu’il ne soit pas en service actif, Vaughan Williams contribue à l’effort de guerre par la musique, en composant des œuvres comme Five Variants of Dives and Lazarus (1939).
1943 : Il compose la Symphonie n° 5, une œuvre sereine et optimiste souvent considérée comme un baume pendant les années de guerre.
1948 : Achève la Symphonie n° 6, une œuvre plus sombre et plus énigmatique qui reflète le monde de l’après-guerre.
1951 : Adeline, son épouse depuis plus de 50 ans, décède.
1953 : Il épouse Ursula Wood, poète et compagne de longue date.
1957 : Création de la Symphonie no 9, sa dernière symphonie, qui témoigne d’une innovation et d’une introspection continues.
1958 : Décès le 26 août à l’âge de 85 ans. Il est enterré dans l’abbaye de Westminster.

La vie de Ralph Vaughan Williams a été marquée par une croissance artistique constante, un lien profond avec ses racines culturelles et un engagement en faveur de l’innovation. Ses œuvres restent aujourd’hui au cœur du répertoire de la musique classique.

Caractéristiques de la musique

La musique de Ralph Vaughan Williams est distincte et profondément expressive, caractérisée par un mélange unique de tradition anglaise et de techniques novatrices. Voici les principales caractéristiques de son style musical :

1. Lien avec la musique folklorique anglaise

Vaughan Williams a largement intégré les mélodies folkloriques anglaises dans ses œuvres, donnant à sa musique un fort sentiment d’identité nationale. Il a recueilli et conservé des chansons folkloriques, dont il a souvent utilisé les échelles modales, les contours mélodiques et les rythmes dans ses compositions.
Des œuvres comme Fantasia on Greensleeves et English Folk Song Suite reflètent directement cette influence.

2. Qualités pastorales et lyriques

Sa musique évoque souvent la campagne anglaise, avec des mélodies amples et sereines et des harmonies luxuriantes qui créent une atmosphère pastorale.
Des pièces telles que The Lark Ascending et Fantasia on a Theme by Thomas Tallis illustrent parfaitement cette qualité lyrique et réflexive.

3. Harmonie modale et diatonique

Vaughan Williams utilise fréquemment des modes (tels que le dorien ou le mixolydien), tirés des traditions folkloriques anglaises et de la musique de la Renaissance. Cela confère à sa musique une qualité intemporelle et ancienne, distincte du langage tonal romantique.
Ses harmonies sont souvent diatoniques, mais avec des changements inattendus, ce qui ajoute de la fraîcheur à ses compositions.

4. Une orchestration innovante

Influencé par Maurice Ravel pendant ses études, Vaughan Williams a développé une maîtrise de l’orchestration, créant des textures lumineuses et de riches palettes tonales.
La Fantasia on a Theme by Thomas Tallis illustre sa capacité à mélanger les sections orchestrales (ou, dans ce cas, les ensembles de cordes) pour créer des paysages sonores uniques et résonnants.

5. Mélange de tradition et de modernité

Bien qu’enraciné dans la musique traditionnelle anglaise, Vaughan Williams a adopté des techniques modernes, notamment la dissonance et les rythmes complexes, en particulier dans ses dernières œuvres.
Sa Symphonie n° 4 et sa Symphonie n° 6 présentent un ton plus sombre et plus moderne que ses premières œuvres pastorales.

6. Thèmes programmatiques et humanistes

Nombre de ses œuvres sont programmatiques, inspirées par la littérature, la nature ou l’expérience humaine. Par exemple, Job : A Masque for Dancing est basée sur l’histoire biblique de Job, tandis que A Sea Symphony utilise des textes de Walt Whitman pour explorer le lien de l’humanité avec la mer.
Il a souvent abordé des thèmes universels, tels que la paix (Dona Nobis Pacem) et la tragédie de la guerre (Pastoral Symphony).

7. Accent sur les chœurs et les voix

Vaughan Williams a été un compositeur prolifique de musique chorale et vocale, allant d’œuvres de grande envergure (A Sea Symphony, Dona Nobis Pacem) à des hymnes et des chansons plus modestes.
Son écriture vocale est souvent claire et sensible au texte, reflétant sa conviction de l’importance de la communication du sens par la musique.

8. Profondeur émotionnelle et contraste

Sa musique trouve un équilibre entre la beauté et la sérénité, d’une part, et la profondeur émotionnelle et, parfois, la turbulence, d’autre part. Ce contraste est particulièrement évident dans ses symphonies, où les mouvements peuvent passer d’un calme pastoral à une tension dramatique.

9. Inspiration de la musique anglaise antérieure

Vaughan Williams a été fortement influencé par les compositeurs de l’époque Tudor et de l’époque élisabéthaine, tels que Thomas Tallis et William Byrd. Il a souvent fait référence à leurs thèmes ou les a réinterprétés, comme dans la Fantasia on a Theme by Thomas Tallis.

10. Lignes mélodiques étendues

Ses mélodies sont souvent larges, fluides et étendues, à l’image des paysages vallonnés de l’Angleterre. Cela donne à sa musique une impression d’ouverture et de grandeur.

11. Les sous-entendus spirituels et philosophiques

Vaughan Williams n’était pas ouvertement religieux, mais il était profondément spirituel. Sa musique transmet souvent un sentiment de transcendance ou de profonds mystères de la vie, comme dans Five Mystical Songs et The Pilgrim’s Progress.

Résumé

La musique de Ralph Vaughan Williams est profondément enracinée dans la culture anglaise, mêlant traditions folkloriques, beauté pastorale et innovation moderne. Ses œuvres sont admirées pour leur résonance émotionnelle, leur clarté structurelle et leur capacité d’évocation du monde naturel et de l’expérience humaine.

Relations

Ralph Vaughan Williams a entretenu un riche réseau de relations avec des compositeurs, des interprètes, des orchestres et d’autres personnes qui ont eu une influence considérable sur sa vie et sa carrière. En voici un aperçu :

Compositeurs

Hubert Parry

Professeur de Vaughan Williams au Royal College of Music (RCM), Parry a grandement influencé son intérêt pour les traditions musicales anglaises. Vaughan Williams admire la capacité de Parry à créer une voix typiquement anglaise dans sa musique.
L’encouragement de Parry à « être fidèle à soi-même » a façonné l’indépendance musicale de Vaughan Williams.

Charles Villiers Stanford

Un autre des professeurs de Vaughan Williams au RCM. Stanford lui fournit une base solide en matière de technique de composition, mais critique Vaughan Williams pour son utilisation des harmonies modales, que Stanford juge dépassées.

Maurice Ravel

Vaughan Williams a étudié l’orchestration avec Ravel à Paris en 1908. L’influence de Ravel est perceptible dans les techniques d’orchestration plus sophistiquées et les textures délicates de Vaughan Williams, comme en témoignent des œuvres telles que Fantasia on a Theme by Thomas Tallis (Fantaisie sur un thème de Thomas Tallis).

Gustav Holst

Holst était l’ami le plus proche de Vaughan Williams et son confident de toujours. Les deux hommes critiquaient souvent le travail de l’autre et partageaient leurs idées. Ils avaient un profond respect mutuel, malgré leurs styles musicaux différents.

Edward Elgar

Vaughan Williams admirait la musique d’Elgar, mais leur relation était quelque peu distante. Elgar aurait critiqué l’accent mis par Vaughan Williams sur la musique folklorique, qu’il considérait comme un esprit de clocher, bien que Vaughan Williams ait respecté la contribution d’Elgar à la musique anglaise.

Benjamin Britten

Britten et Vaughan Williams ont eu des relations quelque peu tendues. Vaughan Williams a d’abord admiré le talent de Britten, mais a critiqué ce qu’il considérait comme un manque de lien entre Britten et les traditions folkloriques anglaises.

Interprètes et chefs d’orchestre

Adrian Boult

Boult fut l’un des interprètes les plus dévoués de Vaughan Williams. Il a dirigé les premières de plusieurs symphonies de Vaughan Williams, dont la Symphonie n° 4 et la Symphonie n° 5, et a défendu sa musique tout au long de sa carrière.

Jean Sibelius

Bien que n’étant pas directement interprète, Vaughan Williams rendit visite à Sibelius en Finlande. Tous deux partagent un intérêt pour la structure symphonique et le nationalisme en musique, bien que leurs styles soient différents.

Sir Malcolm Sargent

Sargent a travaillé en étroite collaboration avec Vaughan Williams lors de diverses représentations et était un chef d’orchestre qui programmait régulièrement des œuvres de Vaughan Williams.

Isobel Baillie

Soprano qui a souvent interprété les œuvres vocales de Vaughan Williams, dont Serenade to Music.

Marie Hall

Violoniste qui a travaillé avec Vaughan Williams pour peaufiner The Lark Ascending, notamment en façonnant la partie soliste lyrique du violon.

Orchestres et institutions

Collège royal de musique

Vaughan Williams y a étudié puis enseigné la composition, influençant des générations de compositeurs britanniques.

Orchestre symphonique de Londres (LSO)

Le LSO a créé plusieurs des œuvres majeures de Vaughan Williams, dont A Sea Symphony.

Orchestre symphonique de la BBC

Le BBC Symphony Orchestra a créé plusieurs de ses œuvres, et Vaughan Williams a travaillé en étroite collaboration avec ses chefs d’orchestre, notamment Adrian Boult.

Festival musical de Leith Hill

Vaughan Williams a été le directeur musical du festival pendant des décennies, dirigeant des chœurs amateurs et encourageant la création musicale au niveau de la communauté.

Non-musiciens

Adeline Fisher

Première femme de Vaughan Williams, qu’il épousa en 1897. Cousine de Virginia Woolf, elle a soutenu la carrière de Vaughan Williams, mais a lutté contre une maladie de longue durée plus tard dans sa vie.

Ursula Wood

Poète et seconde épouse de Vaughan Williams (épousée en 1953), Ursula a été une compagne importante dans les dernières années de sa vie et a inspiré certaines de ses œuvres ultérieures. Elle a écrit des livrets et des poèmes pour ses compositions.

George Meredith

Poète victorien dont l’œuvre a inspiré The Lark Ascending. L’interprétation du poème de Meredith par Vaughan Williams a donné naissance à l’une de ses œuvres les plus célèbres.

Walt Whitman

Les œuvres du poète américain ont été une source d’inspiration majeure pour Vaughan Williams, notamment dans A Sea Symphony, où Vaughan Williams a mis en musique plusieurs textes de Whitman.

Thomas Tallis

Compositeur de la Renaissance dont Vaughan Williams a réimaginé la mélodie dans la Fantasia on a Theme by Thomas Tallis. Bien que des siècles les séparent, Vaughan Williams s’est senti proche de la musique modale et spirituelle de Tallis.

Collaborations et mentorat

Étudiants

Vaughan Williams a été le mentor de nombreux jeunes compositeurs, dont Elizabeth Maconchy, Ina Boyle et Gordon Jacob, leur transmettant son engagement à créer une musique à fort caractère national.

Collectionneurs de chansons folkloriques

Il a collaboré avec Cecil Sharp, figure de proue du renouveau de la chanson folklorique anglaise, et Lucy Broadwood, qui lui ont fait découvrir de nombreuses chansons traditionnelles.

Sociétés chorales

Vaughan Williams a beaucoup travaillé avec des chorales d’amateurs, croyant en l’importance de la musique communautaire. Son implication dans le Leith Hill Musical Festival était au cœur de cet effort.

Résumé

Les relations de Vaughan Williams couvrent le monde musical et intellectuel, influençant et étant influencé par un large éventail de personnes. De ses professeurs (comme Parry et Ravel) à ses amis (comme Holst), en passant par ses collaborateurs (comme Boult) et ses inspirateurs (comme Whitman et Tallis), ces liens ont façonné sa vie et sa musique, l’aidant à créer une œuvre qui reste profondément ancrée dans la tradition tout en embrassant l’innovation.

Compositeurs similaires

La musique de Ralph Vaughan Williams est unique, mais plusieurs compositeurs partagent des similitudes en termes de style, d’influences ou de contexte historique. Ces compositeurs combinent souvent l’identité nationale, les traditions folkloriques et une sensibilité pastorale, bien que chacun ait sa propre voix. Voici une liste de compositeurs qui peuvent être considérés comme similaires à Vaughan Williams :

Compositeurs anglais
Gustav Holst (1874-1934)

Ami proche et contemporain de Vaughan Williams, Holst partageait un intérêt pour la musique folklorique et le patrimoine culturel anglais. Ses œuvres, telles que The Planets et Egdon Heath, reflètent son style distinct, mais son utilisation de la modalité et son intérêt pour les airs folkloriques le rapprochent de Vaughan Williams.
Edward Elgar (1857-1934)

La musique d’Elgar, bien que souvent plus romantique et moins inspirée par le folklore, partage un lien profond avec les paysages et les traditions anglaises. Des œuvres comme Enigma Variations et Sea Pictures résonnent avec les qualités pastorales et émotives de la production de Vaughan Williams.
Frederick Delius (1862-1934)

Les œuvres impressionnistes et pastorales de Delius, telles que On Hearing the First Cuckoo in Spring et A Song of the High Hills, évoquent un amour similaire de la nature et de l’atmosphère, bien que sa musique soit souvent plus fluide sur le plan harmonique et moins liée aux traditions folkloriques.
George Butterworth (1885-1916)

Ami proche de Vaughan Williams, Butterworth partageait sa passion pour la musique folklorique anglaise. Ses œuvres, telles que The Banks of Green Willow et A Shropshire Lad, sont profondément enracinées dans la tradition pastorale anglaise et sont étroitement liées à l’esthétique de Vaughan Williams.
Gerald Finzi (1901-1956)

La musique de Finzi, comme celle de Vaughan Williams, est imprégnée des traditions littéraires et pastorales anglaises. Son Eclogue et son Dies Natalis reflètent une qualité lyrique similaire et une sensibilité au monde naturel.
Herbert Howells (1892-1983)

La musique chorale et orchestrale de Howells, en particulier des œuvres comme Hymnus Paradisi et The Lark Ascending-like Pastoral Rhapsody, partage les qualités spirituelles et modales de Vaughan Williams.
Autres compositeurs européens
Jean Sibelius (1865-1957) – Finlande

Vaughan Williams et Sibelius étaient des contemporains qui s’admiraient mutuellement. Les deux compositeurs se sont souvent inspirés de leurs paysages natals, ont utilisé des harmonies modales et ont écrit des symphonies qui équilibrent la grandeur et l’introspection.
Carl Nielsen (1865-1931) – Danemark

Nielsen, comme Vaughan Williams, a écrit des symphonies qui mêlent des éléments folkloriques à une voix symphonique moderne. Ses œuvres, telles que la Symphonie n° 4 (« The Inextinguishable »), témoignent d’un lien avec ses racines danoises.
Leoš Janáček (1854-1928) – République tchèque

La musique de Janáček reflète son lien profond avec les traditions folkloriques tchèques, tout comme le lien de Vaughan Williams avec la musique folklorique anglaise. Ses opéras et ses œuvres orchestrales ont un style modal et rythmique distinctif basé sur le folklore.
Béla Bartók (1881-1945) – Hongrie

Bien que plus moderniste dans son approche, Bartók s’est attaché à collecter et à incorporer la musique folklorique, parallèlement à l’œuvre de Vaughan Williams. Sa musique évoque souvent l’essence de la vie rurale, à l’instar des thèmes pastoraux de Vaughan Williams.
Compositeurs impressionnistes et pastoraux
Claude Debussy (1862-1918) – France

Les textures atmosphériques et les harmonies modales de Debussy ont eu une influence indirecte sur Vaughan Williams, notamment en raison de leur intérêt commun pour la nature et l’atmosphère. Des œuvres comme Clair de lune et Prélude à l’après-midi d’un faune partagent une qualité évocatrice similaire.
Maurice Ravel (1875-1937) – France

Professeur de Vaughan Williams, Ravel a exercé une influence évidente sur l’orchestration et le langage harmonique de ce dernier. Le Daphnis et Chloé de Ravel et la Fantaisie sur un thème de Thomas Tallis de Vaughan Williams ont en commun une texture orchestrale lumineuse.
Erik Satie (1866-1925) – France

Bien que beaucoup plus minimalistes et excentriques, les textures modales et simples de Satie dans des œuvres comme Gymnopédies ont un lien de parenté avec les moments plus calmes et contemplatifs de Vaughan Williams.
Compositeurs américains
Aaron Copland (1900-1990)

Les œuvres de Copland, telles que Appalachian Spring et Rodeo, reflètent une approche pastorale et folklorique qui s’aligne sur l’éthique de Vaughan Williams, bien qu’avec une langue vernaculaire américaine.
Samuel Barber (1910-1981)

La musique lyrique et émotionnelle de Barber, telle que Adagio for Strings et Knoxville : Summer of 1915, partage le don de Vaughan Williams pour la mélodie et la richesse de l’orchestration.
Compositeurs spirituels et liturgiques
Arvo Pärt (né en 1935)

Bien qu’il appartienne à une génération ultérieure, l’accent mis par Pärt sur la simplicité, la spiritualité et l’harmonie modale dans des œuvres telles que Spiegel im Spiegel et Fratres rappelle les aspects méditatifs de la musique chorale et instrumentale de Vaughan Williams.
John Tavener (1944-2013)

Les œuvres mystiques et spirituelles de Tavener, profondément liées aux traditions chorales anglaises, partagent l’intérêt de Vaughan Williams pour la transcendance et le sacré.
Résumé
Des compositeurs comme Gustav Holst, George Butterworth et Gerald Finzi se rapprochent le plus de Vaughan Williams par leur utilisation des traditions folkloriques anglaises et des thèmes pastoraux. Au niveau international, des figures comme Sibelius, Nielsen et Ravel partagent des parallèles dans l’importance qu’ils accordent au nationalisme, à la texture orchestrale et au mélange de la tradition et de l’innovation. Ensemble, ces compositeurs reflètent une riche tapisserie d’influences qui entrent en résonance avec le style profondément enraciné et novateur de Vaughan Williams.

Ouvrages remarquables pour piano solo

Ralph Vaughan Williams est principalement connu pour sa musique orchestrale, chorale et vocale, et il a composé relativement peu d’œuvres pour piano solo. Cependant, ses œuvres pour piano, bien qu’elles ne soient pas aussi nombreuses que ses autres productions, sont tout de même significatives et reflètent son style. Voici les œuvres pour piano solo les plus remarquables de Vaughan Williams :

1. Hymn-Tune Prelude on Song 13 d’Orlando Gibbons (1930)

Cette pièce est un prélude réfléchi et méditatif basé sur un hymne du compositeur de la Renaissance Orlando Gibbons. L’arrangement pour piano de Vaughan Williams met en évidence son intérêt pour le patrimoine musical anglais et l’harmonie modale.

2. Suite of Six Short Pieces (1920)

Composée à l’origine pour le piano, cette suite se compose de six pièces charmantes et accessibles. Plus tard, Vaughan Williams les a orchestrées pour en faire la Charterhouse Suite. La version pour piano conserve un caractère pastoral et intime, ce qui en fait un excellent exemple de son style lyrique et influencé par le folklore.

Mouvements :

Prélude
Danse lente
Danse rapide
Air lent
Rondo
Pezzo Ostinato

3. Le lac dans les montagnes (1941)

Écrite pour le film The 49th Parallel, cette pièce a ensuite été adaptée pour le piano solo. C’est l’une des œuvres pour piano les plus évocatrices de Vaughan Williams, qui capture les qualités sereines et mystiques de la nature.

4. Trois préludes sur des hymnes gallois (1920)

Ces préludes sont des mises en musique par Vaughan Williams d’hymnes gallois traditionnels, reflétant son intérêt profond pour la musique folklorique et liturgique. Bien qu’écrits à l’origine pour l’orgue, ils sont parfois joués au piano et présentent les harmonies modales et les textures sereines qui lui sont propres.

Autres œuvres (arrangements pour piano et esquisses)

Si Vaughan Williams a composé peu d’œuvres originales pour piano, certaines de ses œuvres orchestrales et chorales ont été transcrites pour le piano. Par exemple, des pièces comme The Lark Ascending et la Fantasia on a Theme by Thomas Tallis sont parfois adaptées pour piano solo ou duo.

Résumé

Les œuvres pour piano de Vaughan Williams, bien que limitées, témoignent de son intérêt pour les harmonies modales, les traditions folkloriques et un caractère lyrique et pastoral. Des pièces comme The Lake in the Mountains et la Suite of Six Short Pieces sont particulièrement remarquables pour leur charme et leur accessibilité, et s’adressent aux pianistes intéressés par son style distinctif.

L’Alouette qui monte

Aperçu de The Lark Ascending

The Lark Ascending de Ralph Vaughan Williams est l’une des œuvres les plus appréciées de la musique classique. Conçue à l’origine comme une œuvre pour violon et piano en 1914, Vaughan Williams l’a orchestrée en 1920, créant la célèbre version pour violon et orchestre. L’œuvre est une représentation musicale d’une alouette montant dans le ciel, inspirée d’un poème du même nom de George Meredith.

Contexte historique

Composition :

Vaughan Williams a commencé The Lark Ascending en 1914, juste avant le début de la Première Guerre mondiale. L’œuvre reflète un sentiment de tranquillité d’avant-guerre, évoquant le calme de la campagne anglaise.
Pendant la Première Guerre mondiale, Vaughan Williams a servi dans l’armée, ce qui a retardé l’achèvement de la version orchestrale jusqu’en 1920. Ce contexte d’après-guerre ajoute une couche de nostalgie et de désir à l’œuvre.

L’inspiration :

L’œuvre est directement inspirée du poème de George Meredith de 1881, qui décrit le vol d’une alouette et son lien avec les royaumes naturel et spirituel. Vaughan Williams a inclus un extrait du poème dans la partition, soulignant les qualités éthérées et transcendantes du chant de l’alouette.

Structure et caractéristiques musicales

Instrumentation :

L’œuvre est écrite pour violon solo et orchestre (ou violon et piano dans sa version originale). L’orchestre fournit une texture délicate et transparente qui complète les lignes lyriques du violon.

Forme :

The Lark Ascending est souvent décrite comme une rhapsodie. Sa structure est libre, sans respect strict des formes traditionnelles, ce qui permet à la musique de se déployer organiquement, comme le vol de l’alouette.

Mélodie et harmonie :

Le violon solo représente l’alouette, avec des mélodies longues, fluides et très lyriques. Ces mélodies montent souvent en hauteur, reflétant le vol ascendant de l’oiseau.
Vaughan Williams utilise des harmonies modales (en particulier les modes dorien et mixolydien), ce qui confère à l’œuvre une qualité intemporelle, inspirée du folklore.

Atmosphère :

L’accompagnement orchestral est délicat et chatoyant, évoquant souvent des images de ciel ouvert et de doux paysages. L’œuvre crée une atmosphère sereine et pastorale, typique du style de Vaughan Williams.

Cadence :

Le violon joue une cadence sans accompagnement vers le début, symbolisant le vol libre et illimité de l’alouette. Ce moment est un point culminant de la pièce, mettant en valeur la capacité du violoniste à transmettre à la fois la finesse technique et l’expression émotionnelle.

Interprétation et signification

Évocation de la nature :

L’œuvre capture la beauté de la campagne anglaise, le violon incarnant le vol joyeux et effréné de l’oiseau. Elle est souvent considérée comme un hommage à l’amour de Vaughan Williams pour la nature et à son attachement aux paysages anglais.

Spiritualité :

Au-delà de sa beauté pastorale, The Lark Ascending est souvent interprétée comme une œuvre spirituelle, symbolisant la liberté, la transcendance et la capacité de l’esprit humain à s’élever au-dessus des préoccupations du monde.

Nostalgie :

Écrite au seuil de la Première Guerre mondiale et achevée au lendemain de celle-ci, l’œuvre évoque la nostalgie d’une époque plus simple et plus paisible.

Héritage et réception

Popularité :

The Lark Ascending est devenue l’une des œuvres les plus célèbres de Vaughan Williams et est fréquemment jouée dans les salles de concert du monde entier.
Elle figure régulièrement en tête des sondages sur la musique classique, notamment dans le Classic FM Hall of Fame, où elle est souvent classée comme l’un des morceaux de musique classique les plus populaires.

Symbole de l’anglais :

L’œuvre est considérée comme la quintessence de la musique anglaise, incarnant les traditions pastorales et folkloriques défendues par Vaughan Williams.

Exécution :

De nombreux violonistes de renom, dont Nigel Kennedy, Hilary Hahn et Tasmin Little, ont enregistré des interprétations acclamées de l’œuvre. Sa partie solo, lyrique et techniquement exigeante, est très appréciée des violonistes.

Lien avec le poème de George Meredith

L’œuvre de Vaughan Williams capture l’esprit du poème de Meredith, qui s’ouvre sur ces vers :

Il se lève et commence à tourner,
Il laisse tomber la chaîne d’argent du son,
De nombreux maillons sans rupture,
En chirrup, whistle, slur et shake.

Le poème décrit l’alouette comme un symbole de liberté et de beauté surnaturelle, des thèmes que Vaughan Williams a traduits en musique avec une clarté remarquable.

Résumé

The Lark Ascending est une fusion magistrale de poésie et de musique, célébrée pour sa description évocatrice de la nature, sa beauté lyrique et sa profondeur spirituelle. Avec ses lignes de violon planantes et ses textures orchestrales chatoyantes, Vaughan Williams a créé une œuvre intemporelle qui continue de captiver le public en tant que symbole de la paix, de la liberté et de la beauté éternelle du monde naturel.

Fantasia sur un thème de Thomas Tallis

Aperçu de Fantasia on a Theme by Thomas Tallis

Fantasia on a Theme by Thomas Tallis est l’une des œuvres les plus emblématiques de Ralph Vaughan Williams, célèbre pour ses textures luxuriantes et sa profondeur spirituelle. Composée en 1910 et révisée en 1919, la pièce est basée sur une mélodie du compositeur de la Renaissance Thomas Tallis, que Vaughan Williams admirait beaucoup. Ce chef-d’œuvre orchestral est souvent considéré comme l’un des meilleurs exemples de la capacité de Vaughan Williams à fusionner l’héritage musical anglais avec un style moderne et profondément expressif.

Contexte historique

Inspiration :

Vaughan Williams a découvert le thème en éditant l’English Hymnal (1906), pour lequel il était éditeur de musique. La mélodie, composée à l’origine par Thomas Tallis en 1567, a été écrite dans le cadre du Psautier de l’archevêque Parker, un recueil de mises en musique des Psaumes.
Le thème spécifique utilisé par Vaughan Williams est la mélodie du troisième mode (mode phrygien) sur le Psaume 2 : « Why fumeth in fight the Gentiles spite ? » (Pourquoi les païens se battent-ils avec dépit ?).

Première :

La pièce a été créée le 6 septembre 1910 à la cathédrale de Gloucester, lors du Three Choirs Festival. L’acoustique vaste et réverbérante de la cathédrale a inspiré à Vaughan Williams des expériences d’orchestration spatiale, contribuant à la sonorité unique de l’œuvre.

Lien avec le patrimoine anglais :

La fascination de Vaughan Williams pour la musique de la Renaissance anglaise et les traditions folkloriques est au cœur de la Fantasia. En utilisant le thème de Tallis, il a créé une œuvre qui jette un pont entre l’ancien et le moderne, honorant le passé musical de l’Angleterre tout en créant quelque chose d’entièrement personnel.

Structure et caractéristiques musicales

L’instrumentation :

L’œuvre est écrite pour un orchestre à cordes divisé en trois groupes :
Un orchestre à cordes complet.
Un petit orchestre à cordes.
Un quatuor à cordes (deux violons, un alto et un violoncelle).
Cette division crée une texture riche et stratifiée et permet des effets spatiaux, les différents groupes jouant de manière antiphonique.

Forme :

L’œuvre est vaguement structurée comme une fantasia, une forme caractérisée par la liberté et l’improvisation. Elle alterne entre des énoncés du thème, des variations et des passages libres.

Utilisation du thème de Tallis :

Le thème apparaît dans sa forme modale originale, conservant son caractère de Renaissance. Vaughan Williams le développe au moyen d’harmonies luxuriantes, d’un contrepoint complexe et d’une orchestration imaginative.

Harmonie modale :

L’utilisation du mode phrygien (une gamme au son médiéval ou Renaissance caractéristique) confère à l’œuvre son caractère ancien et intemporel.

Atmosphère :

La Fantasia est profondément évocatrice, créant un sentiment d’immensité et de spiritualité. L’interaction entre les groupes de cordes produit une résonance semblable à celle d’une cathédrale, ce qui renforce la qualité méditative et éthérée de l’œuvre.

Interprétation et signification

Qualité spirituelle et méditative :

L’œuvre évoque souvent un sentiment de réflexion et de transcendance. Ses lignes ascendantes et ses riches harmonies créent une atmosphère presque extraterrestre, comme si elle jetait un pont entre le terrestre et le divin.

Fusion de l’ancien et du nouveau :

En réimaginant une mélodie du XVIe siècle à l’aide d’une orchestration et de techniques harmoniques du XXe siècle, Vaughan Williams rend hommage au patrimoine musical de l’Angleterre tout en créant quelque chose d’unique et de moderne.

Lien avec la nature :

De nombreux auditeurs associent la Fantasia à la beauté pastorale de la campagne anglaise, un thème récurrent dans l’œuvre de Vaughan Williams. L’œuvre semble capturer la sérénité et l’intemporalité des paysages naturels.

Héritage et réception

Acclamation de la critique :

La Fantasia a été immédiatement saluée lors de sa création et est devenue depuis l’une des œuvres les plus appréciées de Vaughan Williams. Les critiques soulignent souvent son originalité, sa beauté et sa profondeur émotionnelle.

Impact culturel :

L’œuvre est un exemple typique de la capacité de Vaughan Williams à créer une musique à la fois ancienne et moderne. Elle est devenue un élément essentiel du répertoire des orchestres à cordes et est fréquemment jouée et enregistrée.

Influence :

La Fantasia a influencé de nombreux compositeurs qui ont cherché à incorporer des éléments historiques et folkloriques dans leurs œuvres. Elle reste une référence en matière de réimagination de la musique ancienne dans un langage contemporain.

Moments clés de la musique

Énoncé initial du thème :

L’œuvre commence par une présentation sereine et sans accompagnement du thème de Tallis, ce qui donne un ton contemplatif.

Effets antiphoniques :

Tout au long de l’œuvre, Vaughan Williams utilise la séparation spatiale des groupes de cordes pour créer des effets d’écho, renforçant ainsi l’impression de profondeur et de mystère.

Climax et résolutions :

La Fantasia se développe jusqu’à des moments d’intense puissance émotionnelle, avant de se résoudre en des passages d’une beauté sereine, reflétant le flux et le reflux de la réflexion spirituelle.

Section finale :

La pièce se termine par une reprise tranquille et transcendante du thème, comme si elle s’évanouissait dans l’éternité.

Lien avec Thomas Tallis

Thomas Tallis est l’un des plus grands compositeurs anglais de la Renaissance, connu pour sa musique chorale sacrée. En basant la Fantasia sur le thème de Tallis, Vaughan Williams a non seulement honoré l’héritage de Tallis, mais a également réintroduit sa musique auprès d’un public moderne.

Résumé

Fantasia on a Theme by Thomas Tallis est un mélange magistral de révérence historique, de beauté pastorale et de profondeur spirituelle. Elle capture l’essence du style de Vaughan Williams, combinant des harmonies modales, des textures luxuriantes et un lien évocateur avec les traditions musicales anglaises. L’impact émotionnel profond de l’œuvre et sa qualité intemporelle en font une pierre angulaire de la musique classique du XXe siècle.

Suite de chansons folkloriques anglaises

Aperçu de English Folk Song Suite

L’English Folk Song Suite de Ralph Vaughan Williams est l’une de ses œuvres les plus populaires. Composée à l’origine pour une fanfare militaire en 1923, elle a ensuite été arrangée pour orchestre. Il s’agit d’une célébration vivante et sincère de la musique folklorique anglaise, qui incorpore des airs traditionnels authentiques dans une suite en trois mouvements attrayante et accessible. L’œuvre reflète l’intérêt que Vaughan Williams a toujours porté aux traditions folkloriques et sa capacité à les intégrer dans un contexte de musique classique avec sophistication et charme.

Contexte historique

Objectif et création :

Composée pour orchestre militaire, la suite a été créée en 1923 au Kneller Hall, interprétée par l’orchestre de la Royal Military School of Music.
À l’époque, Vaughan Williams était très impliqué dans le renouveau de la musique folklorique anglaise, collectant et préservant des airs traditionnels.

Préservation de la musique folklorique :

Vaughan Williams, tout comme des contemporains tels que Cecil Sharp, se consacrait à la préservation des chansons folkloriques anglaises, dont beaucoup risquaient de tomber dans l’oubli.
L’English Folk Song Suite incorpore ces mélodies, mêlant leur charme rustique à sa maîtrise de la composition.

Structure et mouvements

La suite se compose de trois mouvements principaux, chacun mettant en scène des airs folkloriques différents :

March : « Seventeen Come Sunday »

Le premier mouvement commence par une marche enjouée et fougueuse basée sur la chanson folklorique Seventeen Come Sunday, qui raconte l’histoire d’un jeune homme rencontrant une jeune fille un dimanche matin.
La section centrale introduit deux autres mélodies folkloriques : Pretty Caroline et Dives and Lazarus. Ces thèmes contrastés ajoutent de la profondeur avant que la marche ne reprenne avec vigueur.

Intermezzo : « My Bonny Boy » (Mon garçon Bonny)

Ce mouvement, plus lyrique et introspectif, est basé sur la mélodie plaintive My Bonny Boy. La mélodie exprime la nostalgie et la mélancolie, typiques des ballades folkloriques anglaises.
Une section centrale plus lumineuse introduit une mélodie contrastée, Green Bushes, avant de revenir au thème principal dans une conclusion en demi-teinte.

Le mois de mars : « Folk Songs from Somerset » (Chants populaires du Somerset)

Le dernier mouvement est une marche vive et entraînante qui réunit plusieurs airs, dont Blow Away the Morning Dew, High Germany et The Tree So High.
Il se développe jusqu’à une conclusion triomphale, clôturant la suite de façon fougueuse et satisfaisante.

Caractéristiques musicales

Authenticité des airs folkloriques :

Vaughan Williams utilise les mélodies folkloriques avec peu de modifications, préservant ainsi leur caractère original.
Ses orchestrations soulignent la simplicité et le caractère direct des airs tout en ajoutant de riches harmonies et textures.

Humeurs contrastées :

La suite équilibre l’exubérance et l’introspection, mettant en valeur la gamme émotionnelle de la musique folklorique.
Les marches entraînantes encadrent l’intermezzo plus contemplatif, créant ainsi une œuvre dynamique et bien équilibrée.

Orchestration :

La version originale pour orchestre militaire se caractérise par une écriture éolienne colorée, tandis que l’arrangement orchestral ajoute des cordes et une palette plus large.
Les deux versions sont célébrées pour leur clarté, leur chaleur et leur accessibilité.

Héritage et réception

Popularité :

L’English Folk Song Suite demeure un élément essentiel du répertoire des orchestres d’harmonie et des orchestres. Son charme, son caractère mélodieux et son importance historique en font un morceau favori du public et des interprètes.

Lien avec l’identité anglaise :

L’œuvre est considérée comme la quintessence de l’identité anglaise, capturant l’esprit de la vie rurale et l’héritage folklorique de la nation.
Elle reflète la conviction de Vaughan Williams quant à l’importance culturelle de la musique folklorique en tant que fondement de l’identité musicale nationale.

Valeur éducative :

La suite est souvent interprétée par des ensembles scolaires et communautaires, initiant les jeunes musiciens à la musique de Vaughan Williams et à la riche tradition des chansons folkloriques anglaises.

L’influence folklorique de Vaughan Williams

L’English Folk Song Suite est un excellent exemple de la capacité de Vaughan Williams à intégrer la musique folklorique dans la tradition classique. Tout comme ses autres œuvres, telles que Fantasia on Greensleeves et Norfolk Rhapsody, elle met en évidence son profond respect pour le patrimoine musical de l’Angleterre et son habileté à le réimaginer pour le public moderne.

Résumé

L’English Folk Song Suite est une œuvre délicieuse et durable qui célèbre la beauté et la vitalité de la musique folklorique anglaise. Grâce à son orchestration habile et à ses mélodies sincères, Vaughan Williams a créé une pièce qui est à la fois profondément enracinée dans la tradition et universellement attrayante. Elle témoigne de son héritage de compositeur qui a su chérir et préserver l’âme musicale de l’Angleterre.

(Cet article est généré par ChatGPT. Et ce n’est qu’un document de référence pour découvrir des musiques que vous ne connaissez pas encore.)

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Mémoires sur Gustav Holst et ses ouvrages

Vue d’ensemble

Gustav Holst (1874-1934) était un compositeur, arrangeur et professeur anglais, surtout connu pour sa suite orchestrale Les Planètes. Sa musique mêle des éléments du folklore anglais, du mysticisme et des premiers styles modernistes.

Les débuts de sa vie

Holst est né à Cheltenham, en Angleterre, dans une famille de musiciens. Son père était organiste et sa mère pianiste.
Il étudie la composition au Royal College of Music de Londres, où il se lie d’amitié avec le compositeur Ralph Vaughan Williams, qui l’influencera et l’accompagnera toute sa vie.

Carrière

Holst a d’abord eu du mal à se faire reconnaître en tant que compositeur et a travaillé comme professeur et tromboniste pour subvenir à ses besoins.
Sa fascination pour la mythologie, la littérature et l’astrologie a fortement influencé ses compositions. Il s’est également inspiré de la musique classique indienne et des textes sanskrits.

Style et œuvres marquantes

Les Planètes (1914-1916) :

Cette suite en sept mouvements est son œuvre la plus célèbre. Chaque mouvement représente une planète et le caractère astrologique qui lui est associé (par exemple, « Mars, le porteur de guerre » et « Jupiter, le porteur de gaieté »).
Son orchestration innovante et son utilisation de l’harmonie ont valu à Holst une reconnaissance internationale.

Œuvres chorales et vocales :

Holst a composé de nombreuses œuvres chorales, souvent inspirées de chansons et d’hymnes populaires anglais, comme Hymns from the Rig Veda et The Hymn of Jesus.

Autres œuvres orchestrales :

Paul’s Suite (pour orchestre à cordes) et Brook Green Suite reflètent son intérêt pour la musique folklorique anglaise et son rôle d’enseignant.

Œuvres d’opéra et de théâtre :

Il a écrit des opéras et de la musique de scène, dont Savitri, basé sur un texte sanskrit.

Enseignement et héritage

Holst a été un enseignant influent dans des écoles comme la St. Paul’s Girls’ School et le Morley College.
Bien qu’il n’ait pas apprécié la célébrité que lui ont apportée les Planètes, on se souvient de Holst pour avoir repoussé les limites de la musique anglaise et influencé des compositeurs tels que Benjamin Britten.

Vie personnelle

Tout au long de sa vie, Holst a souffert de problèmes de santé, notamment d’asthme et de névrite.
Profondément introverti, il préférait se consacrer à la composition et à l’enseignement plutôt qu’aux apparitions publiques.
Gustav Holst reste une figure clé de la musique britannique du XXe siècle, célébré pour son approche novatrice de l’orchestration et son lien profond avec les traditions culturelles anglaises et mondiales.

Histoire

Gustav Holst est né le 21 septembre 1874 à Cheltenham, en Angleterre, dans une famille de musiciens. Son père, Adolph Holst, était un pianiste et organiste accompli qui encourageait les talents musicaux de Gustav. Sa mère, Clara, meurt alors qu’il est encore jeune, laissant Gustav et son frère grandir dans un foyer quelque peu strict et formel. Bien que souffrant d’une névrite aux mains, qui rendait la pratique du piano douloureuse, Gustav Holst s’est intéressé à la musique dès son plus jeune âge.

Il fait ses premières études à la Cheltenham Grammar School, mais il souhaite ardemment devenir compositeur. En 1893, il entre au Royal College of Music de Londres, où il étudie la composition avec Charles Villiers Stanford. C’est là qu’il se lie d’amitié avec Ralph Vaughan Williams, un autre compositeur anglais emblématique. Tous deux partagent une passion pour l’exploration des traditions folkloriques anglaises, même si leurs styles finissent par diverger.

Après avoir terminé ses études, Holst a du mal à s’établir en tant que compositeur. Les pressions financières l’amènent à travailler comme tromboniste dans des orchestres de théâtre, un choix pratique qui l’expose à un large éventail de styles musicaux. Cette période, bien que difficile, lui a permis d’approfondir sa compréhension de l’orchestration et de l’harmonie. Plus tard, il s’est tourné vers l’enseignement, une carrière plus stable qui est devenue un élément central de sa vie.

Les compositions de Holst au début du XXe siècle ont été façonnées par ses divers intérêts, notamment les chansons folkloriques anglaises, la littérature sanskrite et le mysticisme. Il se passionne pour la culture et la philosophie indiennes et apprend le sanskrit pour traduire et mettre en musique des textes tels que les hymnes du Rig Veda. Si ces œuvres lui ont valu une certaine reconnaissance, sa renommée s’est véritablement épanouie avec la création des Planètes entre 1914 et 1916. Cette suite orchestrale, inspirée du symbolisme astrologique, a séduit le public par son orchestration audacieuse et sa palette d’émotions. Des mouvements tels que « Mars, the Bringer of War » et « Jupiter, the Bringer of Jollity » témoignent de la capacité de Holst à mêler drame et lyrisme. Ironiquement, Holst lui-même s’est lassé de l’attention portée à cette œuvre, préférant ses compositions moins connues.

L’enseignement a toujours été une passion pour Holst, qui a occupé des postes à la St. Paul’s Girls’ School à Hammersmith et au Morley College à Londres. Paul’s, il a composé plusieurs œuvres pour l’orchestre de l’école, dont la St. Paul’s Suite. Il accordait une grande importance à l’éducation et croyait au pouvoir transformateur de la musique, encourageant ses élèves à s’y intéresser de manière personnelle.

Malgré ses succès, Holst est resté un personnage privé et introverti. Il s’est souvent retiré de la vie publique, n’aimant pas la célébrité et les attentes qui lui ont été imposées après The Planets. Des problèmes de santé, notamment des névrites récurrentes et des problèmes d’estomac, l’ont tourmenté tout au long de sa vie, limitant sa capacité à diriger et à composer dans les dernières années de sa vie. Néanmoins, il a continué à écrire de la musique qui reflétait sa curiosité intellectuelle, comme des œuvres chorales et des opéras inspirés par la mythologie et la littérature.

Holst est décédé le 25 mai 1934, à l’âge de 59 ans, laissant derrière lui l’un des compositeurs les plus originaux et les plus visionnaires d’Angleterre. Sa musique a comblé le fossé entre tradition et innovation, puisant dans des sources locales et mondiales pour créer un style unique et personnel. Aujourd’hui, Gustav Holst est célébré comme un pionnier de la musique anglaise et un compositeur dont l’œuvre résonne bien au-delà de son époque.

Chronologie

1874 : Gustav Holst naît le 21 septembre à Cheltenham, en Angleterre, dans une famille de musiciens.
1885 : Enfant, il commence à étudier le piano et le violon, montrant ainsi un intérêt précoce pour la musique.
1887 : Souffre d’une névrite aux mains, ce qui rend l’interprétation au piano de plus en plus difficile.
1891 : Il compose sa première œuvre publiée, A Festival March.
1893 : Il s’inscrit au Royal College of Music de Londres, où il étudie la composition avec Charles Villiers Stanford et se lie d’amitié avec Ralph Vaughan Williams.
1895 : Travaille comme tromboniste professionnel, jouant dans des orchestres de théâtre pour subvenir à ses besoins.
1897 : Il s’intéresse à la philosophie indienne et à la littérature sanskrite, qui lui inspirent plusieurs de ses premières compositions.
1900 : Il compose Sita, un opéra basé sur le Ramayana. L’œuvre n’est pas reconnue.
1901 : Il épouse Isobel Harrison, une soprano qu’il a rencontrée lorsqu’il était tromboniste.
1903 : Paul’s Girls’ School à Hammersmith, poste qu’il occupera jusqu’à la fin de sa vie.
1905 : Il commence à enseigner au Morley College de Londres, en se concentrant sur l’éducation des adultes et l’appréciation de la musique.
1906 : Il écrit Two Eastern Pictures, qui reflète son intérêt pour les thèmes indiens.
1910 : Il compose Hymns from the Rig Veda, sa première grande œuvre inspirée de textes sanskrits.
1913 : Voyage en Algérie, qui élargit ses horizons musicaux et culturels.
1914 : Il commence à composer The Planets, une suite orchestrale inspirée par le symbolisme astrologique.
1916 : Il achève Les Planètes, qui est créée en privé en 1918 et en public en 1920, et qui reçoit un accueil très favorable.
1917 : Il compose l’Ode à la mort, une œuvre chorale inspirée par la Première Guerre mondiale.
1920 : Les Planètes lui valent une renommée internationale, mais il doit faire face à la pression de la reconnaissance.
1922 : Voyage aux États-Unis, où il dirige des orchestres et donne des conférences sur sa musique.
1925 : Il compose sa première symphonie chorale, qui témoigne de son intérêt pour l’écriture chorale-orchestrale.
1927 : Écrit Egdon Heath, un poème sonore basé sur les œuvres de Thomas Hardy, considéré comme l’une de ses pièces orchestrales les plus profondes.
1930 : Souffre de problèmes de santé, notamment de graves problèmes d’estomac et de névrites récurrentes, qui limitent sa capacité à travailler.
1932 : Il écrit Hammersmith, une œuvre qui reflète son amour pour la ville où il a passé une grande partie de sa vie.
1933 : Il subit une intervention chirurgicale pour des problèmes d’estomac, mais ne se rétablit jamais complètement.
1934 : Décès le 25 mai à l’âge de 59 ans à Londres.

La carrière de Holst est marquée par son dévouement inébranlable à la musique, tant en tant que compositeur qu’en tant qu’enseignant. Ses œuvres novatrices, en particulier The Planets, continuent d’inspirer le public du monde entier.

Caractéristiques de la musique

La musique de Gustav Holst se caractérise par un mélange unique d’innovation, de mysticisme et de liens profonds avec diverses traditions culturelles. Si ses œuvres reflètent sa propre voix, elles s’inspirent également d’influences telles que la musique folklorique anglaise, l’astrologie et la littérature classique. Voici quelques-unes des caractéristiques qui définissent la musique de Holst :

1. Des influences éclectiques

Astrologie et mysticisme : The Planets s’inspire d’idées astrologiques, chaque mouvement exprimant le caractère symbolique d’une planète.
Textes sanskrits : La fascination de Holst pour la philosophie et la littérature indiennes l’a conduit à composer des œuvres telles que Hymns from the Rig Veda et l’opéra Savitri. Ces compositions comportent souvent des mélodies modales et des motifs rythmiques uniques.
Musique folklorique anglaise : Holst a été profondément influencé par les traditions folkloriques anglaises, que l’on retrouve dans des œuvres comme St. Paul’s Suite et A Somerset Rhapsody. Ces pièces présentent souvent des qualités pastorales et lyriques.

2. Une orchestration innovante

Holst avait une connaissance approfondie de la couleur orchestrale, expérimentant souvent des combinaisons d’instruments pour obtenir des sons nouveaux et évocateurs.
Dans The Planets, il a utilisé l’orchestre de manière innovante, en ajoutant des instruments comme le célesta, le hautbois basse et un chœur de femmes sans paroles (dans « Neptune ») pour créer une atmosphère mystique.

3. Vitalité rythmique

La musique de Holst présente souvent des rythmes complexes et irréguliers, reflétant son intérêt pour la musique classique indienne et son expérience de tromboniste.
Des mouvements comme « Mars » dans The Planets présentent des rythmes agressifs et entraînants, tandis que d’autres œuvres démontrent sa capacité à passer sans heurt d’une signature temporelle complexe à une autre.

4. Écriture modale et mélodique

Holst utilise fréquemment des gammes modales (par exemple, dorienne, mixolydienne), qui donnent à sa musique un caractère ancien ou folklorique.
Ses mélodies sont souvent simples mais frappantes, avec une tendance aux formes angulaires et aux intervalles inattendus.

5. Gamme émotionnelle

La musique de Holst est d’une grande diversité émotionnelle, allant du grandiloquent et martial (« Mars, the Bringer of War ») au lyrique et joyeux (« Jupiter, the Bringer of Jollity ») en passant par le mystérieux et l’éthéré (« Neptune, the Mystic »).
Sa capacité à évoquer des ambiances et des atmosphères contrastées est l’une de ses principales forces.

6. L’écriture chorale

L’expérience de Holst en tant que chef de chœur est évidente dans ses œuvres vocales, qui présentent souvent une polyphonie complexe et de riches harmonies.
Des pièces comme The Hymn of Jesus et Ode to Death témoignent de sa maîtrise des textures chorales, mêlant les voix à l’orchestre de manière innovante.

7. Simplicité et économie de moyens

Holst appréciait la clarté et cherchait souvent à dépouiller sa musique de toute ornementation superflue, se concentrant plutôt sur l’essence du matériau musical.
Cette approche se retrouve dans des œuvres de moindre envergure comme Savitri, qui utilise des forces minimales pour créer un effet dramatique profond.

8. Influence du pastoralisme anglais

Comme son contemporain Ralph Vaughan Williams, la musique de Holst évoque souvent la campagne anglaise, bien que ses œuvres aient tendance à être plus expérimentales et moins ouvertement romantiques.

9. Symbolisme et narration

Les compositions de Holst comportent souvent un élément symbolique ou narratif, s’inspirant de la mythologie, de la littérature et des thèmes cosmiques. Par exemple, The Planets traite autant du caractère et de l’humeur que de l’astrologie.

Résumé

La musique de Gustav Holst allie curiosité intellectuelle, profondeur émotionnelle et innovation technique. Son œuvre jette un pont entre la tradition et le modernisme, offrant une voix distinctive qui reste intemporelle. Qu’il s’agisse de la grandeur des Planètes ou de l’intimité de ses œuvres chorales, la musique de Holst continue de captiver les auditeurs par son originalité et sa vision.

Relations

La vie et la carrière de Gustav Holst ont été enrichies par ses relations avec d’autres compositeurs, interprètes, ensembles et personnes qui l’ont influencé ou soutenu. Voici un résumé de ses principales relations :

Compositeurs

Ralph Vaughan Williams :

L’ami le plus proche de Holst et son collègue compositeur. Tous deux partagent leurs idées, critiquent leurs œuvres respectives et encouragent leur exploration de la musique folklorique anglaise et des harmonies modales. L’influence de Vaughan Williams sur les œuvres chorales de Holst est significative, et leur amitié a été mutuellement inspirante.

Charles Villiers Stanford :

Professeur de composition de Holst au Royal College of Music. Bien que leur relation soit respectueuse, Holst s’est souvent opposé aux opinions musicales plus conservatrices de Stanford et a cherché sa propre voie.

Richard Wagner :

Bien qu’il ne s’agisse pas d’une relation personnelle directe, la musique de Wagner a considérablement influencé Holst au cours de ses premières années, en particulier en termes d’orchestration et d’harmonie. Plus tard, Holst s’est éloigné du style romantique de Wagner en développant sa propre voix.

Arnold Bax :

Un compositeur contemporain et une connaissance. Bax admirait l’originalité de Holst et lui a même rendu un hommage poétique après sa mort.

Joueurs et interprètes

Adrian Boult :

Chef d’orchestre et ardent défenseur des œuvres de Holst. Boult a dirigé la première représentation publique des Planètes en 1920 et est resté un défenseur de la musique de Holst tout au long de sa carrière.

Clifford Bax :

Holst a collaboré avec l’écrivain et dramaturge Clifford Bax (frère d’Arnold Bax) sur des œuvres pour la scène. Leur amitié reflète l’intérêt de Holst pour l’intégration de la musique dans le théâtre.

Isobel Holst :

Sa femme, une chanteuse soprano, que Holst a rencontrée alors qu’il était tromboniste. Bien qu’elle n’ait pas eu une grande carrière publique, Isobel a été une source discrète de soutien pour Holst tout au long de sa vie.

Orchestres et ensembles

Orchestre du Queen’s Hall :

Cet orchestre, sous la direction de chefs d’orchestre comme Adrian Boult, a fréquemment interprété les œuvres majeures de Holst, notamment The Planets.

Orchestre de l’école de filles de St. Paul :

Paul’s Girls’ School, Holst a écrit plusieurs œuvres pour l’orchestre de l’école, dont la St. Paul’s Suite. Paul’s Suite. L’ensemble a été un débouché important pour ses compositions et ses expérimentations.

Chœur et orchestre du Morley College :

Holst a revitalisé la vie musicale au Morley College pendant son mandat, en dirigeant à la fois la chorale et les concerts instrumentaux. Il s’est particulièrement attaché à faire découvrir aux musiciens amateurs une musique de grande qualité.

Non-musiciens

Jane Joseph :

L’une des élèves de composition les plus douées de Holst à la St. Paul’s Girls’ School. Joseph est devenue une assistante de confiance de Holst, l’aidant à préparer et à organiser ses partitions.

Clifford Bax (encore) :

Au-delà de ses collaborations scéniques, Bax a initié Holst aux idées de mysticisme et de spiritualité qui résonnaient avec les propres intérêts de Holst.

Thomas Hardy :

Bien qu’ils n’aient jamais collaboré directement, Holst admirait les œuvres littéraires de Hardy, et Egdon Heath (1927) a été explicitement inspiré par les paysages anglais décrits par Hardy.

Étudiants et élèves

Michael Tippett :

Le compositeur britannique Tippett a été indirectement influencé par Holst par l’intermédiaire du Morley College, où Holst avait revitalisé l’enseignement de la musique. Bien que Tippett n’ait pas étudié directement sous la direction de Holst, l’éthique et l’approche de Holst en matière d’éducation musicale ont influencé l’institution que Tippett allait plus tard diriger.

Imogen Holst :

Fille de Holst, compositrice et chef d’orchestre à part entière, qui a joué un rôle important dans la préservation et la promotion de l’héritage de son père après sa mort.
Influences culturelles et philosophiques

Figures et textes philosophiques indiens :

Holst a étudié le sanskrit pour comprendre le Rig Veda et d’autres textes indiens anciens, qui ont inspiré des compositions comme Savitri et Hymns from the Rig Veda. Bien qu’il n’ait pas eu de contacts directs avec des musiciens ou des érudits indiens, ce lien culturel a profondément influencé sa musique.

William Morris :

Holst admirait le mouvement Arts and Crafts et a été influencé par les idéaux de simplicité et d’authenticité promus par des personnalités comme William Morris.

Résumé

Les relations de Gustav Holst couvrent à la fois le monde musical et le monde culturel. Ses amitiés avec Vaughan Williams et Adrian Boult ont été déterminantes pour sa carrière, tandis que son rôle d’enseignant l’a mis en contact avec des étudiants et des musiciens amateurs qui ont donné vie à ses œuvres. Les influences philosophiques, les figures littéraires et les collaborations avec des écrivains et des interprètes ont enrichi sa musique, faisant de sa vie une tapisserie de liens créatifs.

Compositeurs similaires

La musique de Gustav Holst mêle diverses influences, telles que le pastoralisme anglais, le mysticisme et les premières innovations modernistes, ce qui le place en compagnie de plusieurs compositeurs qui ont exploré des styles ou des thèmes similaires. Voici quelques compositeurs dont la musique ou l’approche présentent des similitudes avec Holst :

Contemporains et amis

Ralph Vaughan Williams (1872-1958)

Plus proche ami et allié créatif de Holst, Vaughan Williams partageait l’intérêt de Holst pour la musique folklorique anglaise et les thèmes pastoraux. Les deux compositeurs ont contribué au renouveau de la musique anglaise, bien que le style de Vaughan Williams soit généralement plus lyrique et romantique.

Frederick Delius (1862-1934)

Comme Holst, Delius était inspiré par le monde naturel et évoquait souvent des qualités mystiques ou spirituelles dans sa musique. Ses œuvres, telles que On Hearing the First Cuckoo in Spring, partagent avec celles de Holst une qualité contemplative et atmosphérique.

Arnold Bax (1883-1953)

La musique de Bax, comme celle de Holst, est riche en mysticisme et en inspiration littéraire. Ses poèmes sonores, tels que The Garden of Fand, évoquent des paysages atmosphériques et mythiques semblables à Egdon Heath de Holst.

Compositeurs de pastorales anglaises

George Butterworth (1885-1916)

La musique de Butterworth, profondément enracinée dans les traditions folkloriques anglaises, ressemble aux œuvres de Holst par sa simplicité et sa profondeur émotionnelle. Son œuvre The Banks of Green Willow possède une qualité pastorale comparable aux pièces d’inspiration folklorique de Holst.

E.J. Moeran (1894-1950)

L’œuvre de Moeran s’inspire souvent de la musique folklorique anglaise et irlandaise, créant des compositions atmosphériques et lyriques au caractère rural similaire aux œuvres plus légères de Holst.

Influences européennes

Jean Sibelius (1865-1957)

Holst admirait Sibelius, en particulier pour son approche novatrice de la structure symphonique et son utilisation de thèmes mythologiques. Des œuvres comme Tapiola et Le Cygne de Tuonela partagent avec les compositions plus introspectives de Holst une qualité mystique, venue d’un autre monde.

Claude Debussy (1862-1918)

Si le style de Holst est plus ancré et moins impressionniste, les deux compositeurs ont exploré des textures atmosphériques et une orchestration innovante. Le Neptune des Planètes de Holst a une qualité chatoyante et éthérée qui rappelle les Nocturnes de Debussy.

Orchestrateurs novateurs

Igor Stravinsky (1882-1971)

La complexité rythmique de Stravinsky et son utilisation novatrice de l’orchestration dans des œuvres comme Le Sacre du printemps ont influencé Holst, en particulier dans Mars from The Planets.

Béla Bartók (1881-1945)

Bien que leurs langages musicaux soient différents, l’intérêt de Bartók pour les traditions folkloriques et l’innovation rythmique est parallèle aux explorations de Holst sur la modalité et le rythme.

Compositeurs de mythes et de mysticisme

Benjamin Britten (1913-1976)

Bien que plus jeune que Holst, Britten a hérité d’une tradition de musique anglaise que Holst a contribué à établir. Les œuvres de Britten associent souvent le mysticisme à une écriture chorale et orchestrale novatrice, à l’instar de The Hymn of Jesus de Holst.

Alexandre Scriabine (1872-1915)

La musique mystique et symbolique de Scriabine, telle que Prométhée : Le poème du feu, est parallèle aux explorations spirituelles et astrologiques de Holst, bien que leurs styles soient distincts.

Compositeurs explorant les traditions folkloriques et nationales

Zoltán Kodály (1882-1967)

La musique de Kodály, comme celle de Holst, incorpore des éléments folkloriques d’une manière à la fois accessible et sophistiquée, mêlant tradition et innovation.

Leoš Janáček (1854-1928)

L’utilisation par Janáček d’harmonies modales d’inspiration folklorique et de rythmes irréguliers correspond à l’intérêt de Holst pour la complexité rythmique et les traditions folkloriques.

L’héritage de Holst et ses influences ultérieures

Michael Tippett (1905-1998)

Tippett a suivi les traces de Holst, combinant les traditions anglaises avec l’innovation rythmique et harmonique. Des œuvres comme Fantasia on a Theme of Handel témoignent de l’influence de la clarté et de l’économie de moyens de Holst.

William Walton (1902-1983)

Les œuvres orchestrales de Walton, telles que Belshazzar’s Feast, partagent l’énergie rythmique et le sens de l’orchestration dramatique de Holst.

Résumé

Les compositeurs proches de Gustav Holst partagent souvent un lien avec la musique anglaise, les traditions folkloriques, le mysticisme ou une orchestration novatrice. Des figures comme Ralph Vaughan Williams, Sibelius et Debussy sont les plus proches de l’éthique créative de Holst, tandis que d’autres comme Bartók, Stravinsky et Britten reflètent son influence plus large sur la musique du XXe siècle.

En tant que professeur de musique

Gustav Holst n’était pas seulement un compositeur remarquable, mais aussi un professeur de musique influent. Sa carrière d’enseignant a constitué une part essentielle de sa vie, et ses contributions à l’éducation musicale ont laissé un héritage durable. Holst a abordé l’enseignement avec dévouement et innovation, ce qui a eu un impact profond sur ses élèves et les établissements où il a travaillé. Voici un aperçu de son rôle d’enseignant et de ses contributions :

Carrière d’enseignant

École de filles de St. Paul (1905-1934)

En 1905, Holst est nommé directeur de la musique à la St. Paul’s Girls’ School de Hammersmith, à Londres, poste qu’il occupera jusqu’à sa mort.
Il a créé un environnement musical dynamique à l’école, en composant des pièces adaptées aux capacités des élèves, comme la St. Paul’s Suite (1912-13) pour l’orchestre de l’école.
Holst a insisté sur des normes élevées, encourageant les élèves à réfléchir de manière critique à la musique et à l’aborder avec discipline et créativité.

Morley College (1907-1924)

Holst revitalise le programme de musique du Morley College de Londres, un établissement dédié à l’éducation des adultes.
Il a introduit un large éventail de répertoires choraux et orchestraux, y compris des œuvres de J.S. Bach et de Purcell, rendant ainsi la musique de haute qualité accessible aux musiciens amateurs.
Holst était passionné par la création d’opportunités pour les personnes qui, autrement, n’auraient pas pu bénéficier d’une éducation musicale sérieuse.

Autres fonctions d’enseignement

Holst a également enseigné à la James Allen’s Girls’ School et au Royal College of Music, où il a brièvement travaillé comme professeur de composition.
Son enseignement s’étendait à la direction de chorales et d’orchestres amateurs, mettant l’accent sur la participation de la communauté à la création musicale.

Philosophie de l’enseignement

Simplicité et praticité : Holst considérait l’éducation musicale comme un moyen d’enrichissement personnel et de développement culturel. Il privilégiait la clarté et l’apprentissage pratique par rapport à un enseignement théorique élaboré.
Inclusion : Holst s’engageait à rendre la musique accessible à tous, quels que soient les antécédents ou le niveau de compétence. Cette approche égalitaire était l’une des caractéristiques de son enseignement.
Créativité : Il encourageait les élèves à composer et à improviser, en leur donnant le sentiment de s’approprier leur parcours musical et d’y apporter leur créativité.
Qualité : Holst croyait en la nécessité d’exposer les élèves à une musique de grande qualité, que ce soit en interprétant de grandes œuvres du passé ou en explorant des compositions contemporaines.

Compositions pour l’éducation

Holst a souvent écrit de la musique spécialement pour ses élèves, dans le but de les inspirer et de les stimuler :

St. Paul’s Suite : Écrite pour l’orchestre à cordes de la St. Paul’s Girls’ School, elle illustre la maîtrise de Holst en matière d’orchestration et sa capacité à créer une musique attrayante pour de jeunes interprètes.
Brook Green Suite : Paul’s, cette suite illustre la capacité de Holst à écrire de la musique sophistiquée mais accessible pour des ensembles d’étudiants.
Hymnes du Rig Veda : Ces œuvres chorales ont été utilisées dans des spectacles scolaires, exposant les étudiants à diverses influences culturelles et musicales.
Chants et canons : Holst a composé de nombreuses œuvres vocales destinées à l’enseignement, souvent inspirées de chansons populaires anglaises ou de textes anciens.

Impact sur les élèves

Holst était connu pour son humilité, sa patience et son dévouement envers ses élèves. Il les encourageait à penser de manière indépendante et à apprécier la musique comme une forme d’art.
L’une de ses élèves les plus remarquables était Jane Joseph, une compositrice talentueuse qui devint l’assistante de Holst et la défenseuse de sa musique.
La fille de Holst, Imogen Holst, a suivi ses traces en tant que compositrice, chef d’orchestre et éducatrice, perpétuant ainsi son héritage dans le domaine de l’éducation musicale.

Contributions plus larges

Engagement communautaire :

Holst croyait au pouvoir de la musique communautaire et organisait souvent des représentations avec des musiciens et des chœurs amateurs. Son travail au Morley College témoigne de sa volonté d’encourager l’amour de la musique dans la vie de tous les jours.

Promotion de la musique ancienne :

Holst a initié ses étudiants et ses ensembles à la musique ancienne, en particulier aux œuvres de Purcell et de Bach, contribuant ainsi à susciter un regain d’intérêt pour ces compositeurs.

Encouragement de la musique nouvelle :

Holst a défendu la musique de ses contemporains, en faisant découvrir à ses élèves des compositions modernes et en encourageant l’ouverture d’esprit à l’égard des nouvelles idées musicales.

Des œuvres éducatives pionnières :

En écrivant des compositions accessibles mais sophistiquées pour les élèves, Holst a contribué de manière significative au répertoire des jeunes musiciens, influençant des générations d’éducateurs et d’interprètes.

L’héritage

L’influence de Gustav Holst en tant qu’enseignant s’étend au-delà de sa vie. Ses méthodes innovantes et son engagement en faveur de l’inclusion dans l’éducation musicale continuent de trouver un écho dans les pratiques d’enseignement modernes. En associant son talent de compositeur à sa passion pour l’éducation, Holst a incité d’innombrables élèves à s’engager profondément dans la musique, laissant une empreinte durable dans le domaine de l’éducation musicale.

Ouvrages remarquables pour piano solo

Gustav Holst est principalement connu pour sa musique orchestrale, chorale et vocale, mais sa production pour piano solo est relativement réduite et moins reconnue. Cependant, le piano a servi de support à certaines de ses premières œuvres, ainsi qu’à des arrangements et à des miniatures. Voici quelques œuvres notables de Holst pour piano solo :

Œuvres notables pour piano

Toccata, H.69 (1924)

L’une des compositions originales les plus substantielles de Holst pour piano solo.
Elle présente des rythmes complexes, des passages virtuoses et un caractère énergique et entraînant qui reflète l’intérêt de Holst pour les textures complexes et la vitalité rythmique.
Bien que peu jouée, elle met en valeur le style distinctif de Holst, mêlant une structure néoclassique à ses mélodies anguleuses caractéristiques.

Nocturne, H.87 (1905)

Cette pièce lyrique et atmosphérique démontre la capacité de Holst à créer des ambiances intimes et réfléchies.
Le Nocturne a un style romantique avec des harmonies luxuriantes, montrant l’influence de compositeurs comme Chopin et Grieg pendant la première période de Holst.

The Jig (extrait de St. Paul’s Suite, arr. Holst)

Holst a arrangé pour piano solo le mouvement entraînant de la gigue de sa St. Paul’s Suite.
Cet arrangement restitue l’énergie dansante et le charme folklorique de la pièce orchestrale originale.

Les planètes (arrangements pour piano)

Holst a créé des arrangements pour duo de piano (deux joueurs à un piano) et pour deux pianos de The Planets, mais certains mouvements (par exemple, Jupiter) ont été adaptés pour piano solo par d’autres musiciens.
Ces arrangements mettent en valeur le riche langage harmonique et les complexités rythmiques de Holst, ce qui les rend populaires auprès des pianistes intéressés par les réductions orchestrales.

Brèves œuvres de jeunesse

Album Leaf (1896) : Une charmante pièce courte de la première période de Holst, écrite dans un style romantique.
Variations sur une chanson populaire allemande (1899) : Une série de variations illustrant l’intérêt de Holst pour la musique folklorique et le développement de sa voix de compositeur.

Fugue à 3 voix (1891) :

Un exercice contrapuntique datant des années d’études de Holst, qui démontre ses compétences précoces en matière de formes traditionnelles et de contrepoint.

Le piano dans l’œuvre plus vaste de Holst

Bien que les œuvres de Holst consacrées au piano soient limitées, l’instrument était au cœur de son processus créatif, puisqu’il s’en servait souvent pour esquisser des idées pour des compositions plus vastes.
Holst a également arrangé plusieurs de ses œuvres orchestrales et vocales pour le piano (solo ou duo), les rendant ainsi accessibles à des fins domestiques et éducatives.

Pourquoi ses œuvres pour piano sont-elles moins connues ?

Holst a concentré sa créativité sur la musique orchestrale, chorale et d’ensemble, où il pouvait expérimenter les couleurs, les textures et les structures à grande échelle.
Ses compositions pour piano, bien que bien conçues, n’ont pas le même niveau d’innovation ou de renommée que ses œuvres majeures telles que Les Planètes ou L’Hymne de Jésus. Elles tendent à refléter ses influences stylistiques antérieures ou à servir des objectifs pratiques, tels que des arrangements pédagogiques.

Conclusion

Bien que le répertoire pour piano solo de Gustav Holst ne soit ni étendu ni aussi célèbre que sa musique orchestrale et chorale, il donne un aperçu précieux de son développement précoce et de sa polyvalence en matière de composition. Des œuvres comme la Toccata et le Nocturne méritent d’être explorées par les pianistes désireux de découvrir des joyaux moins connus d’un compositeur majeur du XXe siècle.

Les Planètes

Aperçu des Planètes de Gustav Holst

Les Planètes, opus 32, est la composition la plus célèbre de Gustav Holst. Écrite entre 1914 et 1916, il s’agit d’une suite orchestrale en sept mouvements, chaque mouvement s’inspirant des caractéristiques astrologiques et mythologiques d’une planète du système solaire (à l’exception de la Terre et de Pluton, qui n’avaient pas encore été découvertes). Chef-d’œuvre de l’orchestration du XXe siècle, la suite est réputée pour son ampleur émotionnelle, ses textures novatrices et son attrait durable.

Contexte et inspiration

Astrologie : Holst s’intéressait profondément à l’astrologie, et The Planets reflète les qualités astrologiques associées à chaque planète, plutôt que leur signification astronomique ou mythologique. Holst a décrit l’œuvre comme « une série de tableaux d’ambiance ».
La Première Guerre mondiale : La période turbulente durant laquelle The Planets a été composée peut avoir influencé son contenu dramatique et émotionnel, en particulier le caractère martial de Mars.
Aucun lien avec la science-fiction : Malgré son association ultérieure avec l’espace et la science-fiction, The Planets ne traite pas de l’exploration interstellaire, mais se concentre sur les significations symboliques et psychologiques des planètes.

La structure : Les sept mouvements

Chaque mouvement représente une planète et son influence astrologique :

Mars, le porteur de guerre

Tonalité : Do mineur
Une pièce agressive et rythmée, caractérisée par une signature temporelle à 5/4 et des ostinatos entraînants.
Souvent considérée comme une représentation musicale de la guerre mécanisée, avec des harmonies dissonantes et dures et une énergie implacable.

Vénus, porteuse de paix

Tonalité : Mi majeur
Un contraste serein et lyrique avec Mars. Elle se caractérise par des harmonies luxuriantes, une orchestration délicate et une ambiance tranquille, évoquant le calme et la beauté.

Mercure, le messager ailé

Tonalité : Si bémol majeur
Un scherzo léger et vif avec des changements de tempo rapides et une orchestration étincelante. Il représente l’agilité et la communication.

Jupiter, le porteur de joie

Tonalité : Do majeur
Un mouvement majestueux et joyeux qui allie grandeur et exubérance.
Son thème central, adapté plus tard sous la forme de l’hymne I Vow to Thee, My Country, est l’une des mélodies les plus célèbres de Holst.

Saturne, l’annonciateur de la vieillesse

Tonalité : Sol mineur
Un mouvement obsédant et méditatif qui passe de l’inquiétude à un sentiment d’acceptation et de paix.
Souvent considéré comme le morceau préféré de Holst.

Uranus, le magicien

Tonalité : Do majeur
Un mouvement fantaisiste et mystérieux avec des fanfares de cuivres saisissantes et une énergie enjouée, presque espiègle.
Parfois comparé à L’Apprenti sorcier de Dukas.

Neptune, le mystique

Tonalité : Fa mineur
Un mouvement éthéré, d’un autre monde, qui s’évanouit dans le silence avec un chœur féminin sans paroles.
Il crée un sentiment d’espace infini et de mystère, marquant l’un des premiers exemples de fin en fondu dans la musique orchestrale.

Caractéristiques notables

Orchestration innovante :

Dans The Planets, Holst utilise l’orchestre de façon magistrale, employant des instruments tels que le célesta, le hautbois basse et le chœur de femmes sans paroles pour créer des textures uniques.
Son orchestration imaginative a influencé des compositeurs tels que John Williams et d’autres dans l’industrie de la musique de film.

Concept programmatique :

Chaque mouvement transmet une ambiance ou une idée vivante, souvent sans s’appuyer sur une narration explicite. La description par Holst des personnalités astrologiques crée une expérience hautement évocatrice.

Unité astrologique :

Malgré les humeurs variées des mouvements, The Planets conserve un sentiment d’unité grâce à la cohérence thématique et à la voix orchestrale de Holst.

Premières et réception

Première privée (1918) : La première représentation, sous la direction d’Adrian Boult, était un événement privé destiné à un public choisi.
Première publique (1920) : La première représentation publique, également dirigée par Boult, a été immédiatement acclamée.
Les Planètes est rapidement devenue l’œuvre la plus célèbre de Holst, éclipsant la plupart de ses autres productions. Bien que Holst apprécie ce succès, il se sent frustré par la façon dont il éclipse ses compositions plus expérimentales et plus personnelles.

Impact culturel

Film et médias :

Les qualités dramatiques et cinématographiques des Planètes ont influencé de nombreux compositeurs de films, en particulier John Williams (Star Wars) et Hans Zimmer (Gladiator).
Mars et Jupiter sont particulièrement populaires dans la culture pop, souvent utilisés dans les films, les émissions de télévision et les publicités.

Adaptation d’hymnes :

Le thème central de Jupiter a été adapté dans l’hymne patriotique I Vow to Thee, My Country, qui est devenu un symbole durable de l’identité britannique.

Renouveau astrologique :

La suite a contribué à susciter un intérêt populaire plus large pour l’astrologie au cours du XXe siècle, bien que Holst lui-même n’ait pas été ouvertement mystique.

L’héritage de Holst avec The Planets

The Planets reste l’une des œuvres orchestrales les plus jouées et les plus enregistrées du XXe siècle.
Elle a fait de Holst un compositeur pionnier en matière de couleurs orchestrales et de création d’ambiances.
Bien qu’il n’ait pas apprécié son immense popularité, The Planets continue de captiver les publics du monde entier, consolidant la place de Holst dans l’histoire de la musique.

« Mars, l’annonciateur de la guerre » extrait de The Planets

« Mars, l’annonciateur de la guerre » est le premier mouvement de The Planets, op. 32, de Gustav Holst et l’une des pièces les plus emblématiques et les plus puissantes de la suite. Composé pendant les premières années de la Première Guerre mondiale (1914), ce mouvement illustre la force dévastatrice et implacable de la guerre. Il est souvent considéré comme une représentation musicale prémonitoire des conflits mécanisés, bien qu’il ait été écrit avant que les horreurs de la Première Guerre mondiale ne prennent toute leur ampleur.

Caractéristiques musicales

Tonalité et signature temporelle :

Tonalité : Do mineur, bien que Holst évite la résolution tonale traditionnelle, ce qui crée un sentiment de malaise.
Signature temporelle : 5/4, un mètre inhabituel qui contribue à l’impression de mécanique implacable et à l’effet de désorientation du mouvement.

Thèmes :

Le mouvement s’ouvre sur un ostinato rythmique inquiétant joué par les cordes et les percussions. Cette figure anime le mouvement, évoquant un sentiment d’inévitabilité et de tension.
Les cuivres introduisent un thème âpre et anguleux qui se développe tout au long du mouvement, souvent accompagné de percussions explosives.

Orchestration :

Holst utilise l’orchestre à son maximum, employant des timbales martelantes, des cuivres hargneux et des textures de cordes agressives pour créer un assaut sonore écrasant.
La section des percussions, y compris la caisse claire et les cymbales, joue un rôle prépondérant en soulignant le caractère militariste de l’œuvre.

Dynamique et rythme :

La gamme dynamique est extrême, avec des changements soudains d’une tension tranquille à des climax écrasants.
Le rythme implacable en 5/4 confère à la musique une qualité de marche implacable, comme une force qui ne peut être arrêtée.

Fin :

Le mouvement se termine par un accord dissonant qui s’interrompt brusquement, laissant un sentiment de tension non résolue et de destruction.

Signification astrologique

En astrologie, Mars est associé à la guerre, à l’agression et au conflit. Holst traduit ces qualités en musique, créant un mouvement à la fois violent et implacable.
Holst lui-même a décrit Mars comme une pièce d’ambiance, reflétant le bilan psychologique et émotionnel de la guerre plutôt que de dépeindre des batailles spécifiques.

Contexte culturel et historique

La Première Guerre mondiale :

Bien que Mars ait été composé avant le début de la guerre, son caractère brutal et mécanique anticipe sinistrement les réalités de la guerre moderne, notamment la guerre des tranchées et la destruction industrialisée.
Le moment choisi pour composer ce mouvement a conduit à l’interpréter comme un puissant commentaire sur la guerre, même si Holst n’avait pas l’intention d’en faire une déclaration politique spécifique.

Influence sur la musique ultérieure :

Mars a eu une profonde influence sur le cinéma et la musique populaire, inspirant d’innombrables thèmes de bataille dans les films de science-fiction, les films fantastiques et les films de guerre.
Ses rythmes agressifs et ses harmonies dissonantes sont présents dans les œuvres de compositeurs tels que John Williams (Star Wars) et Hans Zimmer (Gladiator).

Impact culturel

Culture populaire :

Mars est souvent utilisé dans les médias pour évoquer des sentiments de tension, de conflit ou de malheur imminent.
Elle a été adaptée et parodiée dans divers genres, du rock au métal en passant par la musique électronique.

Concerts :

Le mouvement est souvent joué seul dans les concerts d’orchestre, mettant en valeur son impact dramatique et viscéral.

Symbole de la guerre :

Au fil du temps, Mars est devenu l’emblème du pouvoir destructeur de la guerre, ce qui en fait un choix populaire pour les programmes traitant des thèmes du conflit et du souvenir.

Pourquoi Mars perdure

Mars, le porteur de guerre perdure en raison de sa puissance brute et de sa représentation intemporelle du chaos et de l’inévitabilité des conflits. Ses rythmes implacables, son orchestration audacieuse et son ton apocalyptique en font l’une des œuvres musicales les plus marquantes et les plus mémorables du XXe siècle. Aujourd’hui encore, elle continue de trouver un écho auprès du public, à la fois comme chef-d’œuvre à part entière et comme réflexion sur les thèmes universels de la guerre et de l’agression.

« Jupiter, the Bringer of Jollity » from The Planets

(en anglais)

« Jupiter, le porteur de joie » est le quatrième mouvement des Planètes de Gustav Holst. C’est l’une des sections les plus aimées et les plus reconnues de la suite, célébrée pour son énergie vibrante, ses thèmes majestueux et sa profondeur émotionnelle. Le mouvement incarne la joie, l’exubérance et la grandeur, reflétant l’interprétation par Holst des qualités astrologiques de Jupiter.

Caractéristiques musicales

Tonalité et structure :

Tonalité : Do majeur.
Le mouvement suit une forme libre de rondo, alternant entre des sections rythmiques vives et un thème central plus lent, semblable à un hymne.

Thèmes :

Premier thème : L’ouverture présente un thème rythmique audacieux joué par les cordes et les bois, accompagné d’un rythme bondissant à trois mesures qui respire l’énergie et l’optimisme.
Deuxième thème : Un thème plus dansant suit, introduit par les bois puis développé par l’ensemble de l’orchestre, ajoutant un caractère enjoué.
Thème central de l’hymne : La section la plus célèbre du mouvement est le thème grandiose et lyrique qui émerge au milieu. Jouée d’abord par les cordes, puis par l’ensemble de l’orchestre, cette mélodie est empreinte de noblesse, de chaleur et de solennité.

L’orchestration :

L’orchestration de Holst dans Jupiter est riche et colorée, avec une utilisation brillante des cuivres, des cordes et des bois pour créer une atmosphère de fête.
Les percussions, telles que les timbales et les cymbales, ajoutent du poids et de la grandeur aux moments culminants.

L’humeur :

L’ambiance générale de Jupiter est joyeuse et exaltante, avec des moments de grandeur et de dignité dans la section centrale de l’hymne.

Le célèbre thème de l’hymne

Le thème du milieu de Jupiter, qui ressemble à un hymne, est l’une des mélodies les plus emblématiques de Holst.
Holst l’a ensuite adapté en une chanson indépendante, I Vow to Thee, My Country, avec des paroles de Cecil Spring Rice. Cette adaptation est devenue un hymne patriotique britannique et est souvent associée aux thèmes de l’amour et de la loyauté.
La beauté du thème réside dans sa simplicité et sa résonance émotionnelle, ce qui en fait un favori pour les cérémonies.

Signification astrologique

En astrologie, Jupiter est associé à la jovialité, à l’abondance et à l’expansivité, qualités qui s’expriment de manière éclatante dans le mouvement.
Le Jupiter de Holst capture l’association de la planète avec l’optimisme et la bienveillance, mêlant des rythmes entraînants à une majesté majestueuse.

Impact culturel

Adaptations et interprétations :

Le thème de l’hymne a été largement arrangé pour des chœurs, des groupes et des orchestres et reste un élément essentiel des célébrations publiques et des cérémonies solennelles.
Le mouvement a été interprété dans divers contextes, des salles de concert aux cérémonies olympiques.

Influence de la culture populaire :

L’énergie entraînante et les thèmes mémorables de Jupiter en ont fait un choix populaire dans les films, à la télévision et dans les publicités.

Pourquoi Jupiter perdure

« Jupiter, le porteur de joie » se distingue dans The Planets par son attrait universel. Elle équilibre magistralement l’énergie jubilatoire et la profondeur émotionnelle, mettant en évidence le talent de Holst pour créer une musique à la fois immédiatement accessible et richement expressive. Le thème de l’hymne du mouvement, en particulier, est devenu un symbole intemporel d’espoir, d’unité et de célébration, ce qui lui assure une place dans le cœur des publics du monde entier.

« Saturn, the Bringer of Old Age » from The Planets

(Saturne, l’annonciateur de la vieillesse)

« Saturn, the Bringer of Old Age » est le cinquième mouvement de The Planets, op. 32 de Gustav Holst, et il occupe une place unique dans la suite. Contrairement aux mouvements plus dynamiques et dramatiques, Saturne est introspectif et profondément réfléchi. Il dépeint le passage du temps, le vieillissement et l’acceptation de la mortalité. Souvent considéré comme le préféré de Holst, ce mouvement se distingue par sa profondeur émotionnelle et sa sombre beauté.

Caractéristiques musicales

Tonalité et structure :

Tonalité : Sol mineur, bien que la tonalité change tout au long du mouvement pour en refléter l’arc émotionnel.
Structure : Le mouvement suit une structure lente, presque processionnelle, qui monte progressivement en intensité avant de se résorber dans une acceptation calme.

Thèmes :

Le mouvement commence par un motif répétitif, semblable à une cloche, joué par les flûtes et les harpes, évoquant le son du temps.
Un thème lent et solennel émerge dans les cordes graves, incarnant l’inévitabilité du vieillissement et le poids du temps.
Au fur et à mesure que la musique progresse, les dissonances et la tension augmentent, créant un sentiment de lutte et d’effroi, avant d’aboutir à une conclusion sereine et transcendante.

Orchestration :

Holst utilise une orchestration sobre mais riche, avec des rôles importants pour la harpe, le célesta et les cordes afin de créer une texture obsédante et éthérée.
Les cuivres, en particulier les trombones, ajoutent de la gravité aux passages les plus intenses, tandis que les bois offrent des moments d’introspection poignante.

Dynamique et humeur :

Le mouvement évolue d’une inquiétude tranquille à un puissant point culminant, puis à une fin tranquille.
Le rythme est délibéré, avec de longues phrases soutenues qui reflètent le lent passage du temps et l’inévitabilité du vieillissement.

Signification astrologique

En astrologie, Saturne est associé au temps, à la discipline et aux épreuves du vieillissement. Il représente les défis et la sagesse qui accompagnent la vieillesse, ainsi que l’inévitabilité de la mort.
La musique de Holst reflète ces thèmes, décrivant un voyage de la peur du vieillissement à l’acceptation de ses réalités.

Arc émotionnel

Le mouvement peut être interprété comme une métaphore de l’expérience humaine du vieillissement :
Le début : Le motif de la sonnerie suggère l’approche de la vieillesse et le passage du temps.
Milieu : Une section culminante remplie de dissonances et d’intensité évoque les luttes et les peurs associées au vieillissement.
Fin : La section finale se résout en harmonies paisibles, symbolisant l’acceptation, la sagesse et peut-être la transcendance.

Contexte culturel et historique

Le lien personnel de Holst :

Holst a identifié Saturne comme son mouvement préféré dans The Planets. Ce mouvement peut refléter ses propres contemplations sur le vieillissement, la mortalité et les questions les plus profondes de l’existence.
La nature introspective du mouvement contraste avec les mouvements plus spectaculaires comme Mars ou Jupiter.

Interprétations :

Saturne est souvent interprété comme une méditation sur la condition humaine, transcendant ses racines astrologiques pour explorer les thèmes universels du temps et du vieillissement.

Impact culturel

Concerts :

Saturne est très appréciée pour son poids émotionnel et est souvent jouée seule en concert, appréciée pour sa subtilité et sa profondeur.

Dans les médias :

Bien que moins immédiatement dramatique que Mars ou Jupiter, Saturne a trouvé sa place dans des films, des émissions de télévision et des documentaires qui explorent les thèmes du temps, du vieillissement ou de la réflexion existentielle.

Pourquoi Saturne se distingue-t-elle ?

Profondeur émotionnelle :

La description par Holst du vieillissement et de la mortalité est à la fois universelle et profondément personnelle, et trouve un écho profond auprès du public.

Un univers sonore unique :

L’orchestration à la fois sobre et puissante, combinée au son des cloches et aux textures éthérées, crée une atmosphère d’une beauté envoûtante.

Thèmes intemporels :

Saturn évoque l’inévitabilité du temps et l’expérience humaine qui consiste à affronter et finalement accepter le passage de la vie.

Héritage

La chanson « Saturn, the Bringer of Old Age » reste l’une des parties les plus introspectives et les plus émouvantes de The Planets. Son lent voyage transformateur de l’effroi à la paix offre une réflexion poignante sur le vieillissement et la mortalité, ce qui en fait l’une des déclarations musicales les plus profondes et les plus durables de Holst.

Ouvrages notables

Œuvres vocales et chorales

L’hymne de Jésus, opus 37 (1917)

Une œuvre chorale mystique et novatrice pour orchestre, chœur mixte et semi-chœur de femmes, basée sur des textes tirés des Actes apocryphes de saint Jean.
Elle illustre la fascination de Holst pour la spiritualité et sa capacité à mélanger des modes archaïques avec des harmonies modernes.

Choral Hymns from the Rig Veda (1908-1912)

Une série d’arrangements choraux basés sur les traductions par Holst de textes sanskrits du Rig Veda.
Ces œuvres soulignent l’intérêt de Holst pour la culture et la philosophie indiennes.

Savitri, op. 25 (1908-1909)

Opéra de chambre pour trois solistes, un chœur de femmes et un petit ensemble instrumental.
Basé sur un épisode du Mahabharata, il reflète l’engagement profond de Holst pour la littérature indienne.

The Mystic Trumpeter, op. 18 (1904)

Cantate dramatique pour soprano et orchestre, inspirée par la poésie de Walt Whitman.
Elle révèle l’intérêt précoce de Holst pour les thèmes littéraires et philosophiques.

Fantaisie chorale, op. 51 (1930)

Œuvre tardive pour soprano, chœur et orchestre, inspirée par des mots du poète anglais Robert Bridges.
Connue pour ses qualités contemplatives et sereines.

Œuvres orchestrales

Paul’s Suite, op. 29, no 2 (1913)

Écrite pour l’orchestre à cordes de la St. Paul’s Girls’ School, dont Holst était le directeur musical.
Il s’agit d’une suite entraînante et mélodieuse qui met en valeur les influences folkloriques anglaises.

Brook Green Suite (1933)

Une autre œuvre pour orchestre à cordes, écrite pour les élèves de la St. Paul’s Girls’ School.
Légère, mélodique et enjouée, elle témoigne du charme de Holst dans les œuvres de petite envergure.

Egdon Heath, op. 47 (1927)

Ce poème sonore s’inspire de l’univers fictif d’Egdon Heath de Thomas Hardy.
Holst l’a décrite comme son œuvre la plus personnelle, remarquable par son atmosphère introspective et austère.

Hammersmith, opus 52 (1930)

Prélude et scherzo pour orchestre militaire ou symphonique.
Il dépeint la vie trépidante et la rivière intemporelle et réfléchie du quartier de Hammersmith à Londres.

Œuvres pour orchestre d’harmonie

Première suite en mi bémol pour orchestre d’harmonie (1909)

Une pierre angulaire du répertoire pour orchestre d’harmonie, célèbre pour sa simplicité mélodique et sa brillance structurelle.

Deuxième suite en fa pour orchestre d’harmonie (1911)

Basée sur des airs folkloriques anglais, cette suite reste l’une des favorites du répertoire pour orchestre d’harmonie.

Musique de chambre

Ouverture fuguée, opus 40, no 1 (1922)

Une pièce vibrante et contrapuntique pour ensemble de chambre, qui met en évidence la maîtrise de Holst en matière d’effectifs réduits.

Terzetto pour flûte, hautbois et alto (1925)

Un trio charmant et inhabituel qui reflète l’intérêt de Holst pour les diverses combinaisons timbrales.

Mouvement lyrique pour alto et petit orchestre (1933)

Une œuvre tardive d’une qualité contemplative et lyrique, reflétant le style introspectif de Holst.

Œuvres pour piano et instruments solistes

Toccata pour piano (1924)

Une œuvre virtuose et rythmiquement complexe qui révèle le talent de Holst en tant que pianiste et compositeur pour cet instrument.

Capriccio pour piano et orchestre (1923)

Une pièce vivante et attrayante avec des thèmes enjoués, qui montre le côté plus léger de Holst.

Chansons

Six Songs, Op. 16 (1903-1904)

Une collection de chansons d’art pour voix et piano, reflétant le style de composition précoce de Holst.

Quatre chansons pour voix et violon, op. 35 (1917-1918)

Rare combinaison de voix et de violon, ces chansons sont intimes et atmosphériques.

L’héritage

Bien que les Planètes dominent la réputation de Holst, ses autres œuvres révèlent un compositeur d’une diversité et d’une profondeur remarquables. Des grands chefs-d’œuvre choraux aux œuvres de chambre intimistes, Holst a exploré un large éventail de styles et d’influences, notamment la musique folklorique anglaise, la philosophie indienne et le modernisme contemporain. Nombre de ces œuvres sont encore jouées et admirées aujourd’hui, soulignant l’étendue de sa vision artistique.

(Cet article est généré par ChatGPT. Et ce n’est qu’un document de référence pour découvrir des musiques que vous ne connaissez pas encore.)

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Mémoires sur Edward Elgar et ses ouvrages

Vue d’ensemble

Sir Edward Elgar (1857-1934) était un compositeur anglais réputé pour sa musique profondément expressive et richement orchestrée. Il a joué un rôle important dans l’essor de la musique anglaise à la fin du romantisme et au début du XXe siècle. Voici un aperçu de sa vie et de son œuvre :

Début de sa vie

Né le 2 juin 1857 à Broadheath, près de Worcester, en Angleterre.
Elgar grandit dans une famille de musiciens ; son père est accordeur de piano, organiste et propriétaire d’un magasin de musique.
En grande partie autodidacte, il complète son éducation musicale en étudiant des partitions et en pratiquant le violon.
Au début de sa carrière, il travaille comme violoniste, professeur de musique et chef d’orchestre dans des établissements locaux.

Principales œuvres

La musique d’Elgar est célèbre pour sa profondeur émotionnelle, sa richesse mélodique et son orchestration novatrice. Voici quelques-unes de ses compositions les plus célèbres :

1. Variations Enigma (1899) :

Une série de 14 variations sur un thème original, chaque variation représentant un ami ou une connaissance.
La variation « Nimrod », en particulier, est très appréciée pour son émotion poignante.

2. Pomp and Circumstance Marches (1901-1930) :

Une série de cinq marches, dont la première contient la célèbre mélodie « Land of Hope and Glory » (Terre d’espoir et de gloire).
Elle est devenue un hymne à la fierté britannique et est souvent jouée lors de remises de diplômes et de cérémonies.

3. Le rêve de Gérontius (1900) :

Un chef-d’œuvre choral-orchestral basé sur un poème du cardinal Newman.
Il reflète les thèmes catholiques de la mort, du jugement et de la rédemption.

4. Concerto pour violoncelle en mi mineur (1919) :

Une œuvre profondément introspective et élégiaque, écrite après la Première Guerre mondiale.
Elle est devenue une pierre angulaire du répertoire pour violoncelle et a été défendue par Jacqueline du Pré.

5. Concerto pour violon en si mineur (1910) :

Un concerto à la fois virtuose et profondément émouvant, considéré comme l’une des plus belles œuvres du répertoire pour violon.
Style et influence

La musique d’Elgar est imprégnée des traditions du romantisme tardif, avec des harmonies luxuriantes et de vastes mélodies.
Il a été influencé par des compositeurs tels que Wagner, Brahms et Dvořák, mais a imprégné son œuvre d’un caractère typiquement anglais.
Ses compositions évoquent souvent la beauté pastorale de la campagne anglaise et reflètent à la fois l’introspection personnelle et la fierté nationale.

Reconnaissance et vie ultérieure

Elgar a été anobli en 1904 et est devenu Master of the King’s Music (1924).
Il est le premier compositeur anglais depuis plus de 200 ans à obtenir une reconnaissance internationale.
Bien que ses dernières années aient été moins productives, il est resté une figure appréciée de la musique anglaise.
Mort le 23 février 1934 à Worcester, en Angleterre.

Héritage

Elgar est considéré comme l’un des plus grands compositeurs anglais. Sa musique dégage un sentiment à la fois de grandeur et d’intimité, et ses œuvres restent au cœur du répertoire de concert. Son rôle dans la revitalisation de la musique anglaise a eu un impact durable, faisant le lien entre l’ère romantique et l’ère moderne.

Histoire

L’histoire d’Edward Elgar est celle d’une résilience, d’une autodétermination et d’un amour de la musique qui lui ont permis de transcender ses débuts modestes pour devenir l’un des plus grands compositeurs anglais. Né le 2 juin 1857 dans le petit village de Broadheath, près de Worcester, en Angleterre, Elgar a grandi dans une famille de la classe moyenne très attachée à la musique. Son père tient un magasin de musique, accorde des pianos et est organiste à l’église catholique St. Cet environnement permet au jeune Edward d’avoir accès aux instruments, aux partitions et aux œuvres des grands compositeurs, ce qui déclenche chez lui une passion qui durera toute sa vie.

Bien qu’Elgar ait reçu une formation formelle, il s’est en grande partie formé par lui-même. Il dévore les livres de théorie musicale, étudie les partitions de Beethoven, Brahms et Wagner, et perfectionne son art en jouant du violon et de l’orgue. Cette formation autodidacte a fait de lui une sorte d’outsider dans l’establishment musical anglais, dominé par des musiciens ayant suivi une formation formelle au conservatoire.

Le début de la carrière d’Elgar est marqué par des difficultés. Il travaille comme violoniste, joue dans des orchestres locaux et accepte des postes d’enseignant pour subvenir à ses besoins. Ses compositions de l’époque, bien que prometteuses, n’attirent guère l’attention. Cependant, son mariage en 1889 avec Alice Roberts, poète et fille d’un officier de l’armée britannique, marque un tournant. Alice croit fermement au génie d’Edward et l’encourage à persévérer. Son soutien indéfectible lui a donné la confiance nécessaire pour continuer à composer malgré la lenteur des progrès.

Elgar a percé en 1899 avec les Variations Enigma, une œuvre qui a capté l’attention du public et des critiques. Chaque variation de l’œuvre est un portrait musical d’un proche, mettant en évidence sa capacité à insuffler de la chaleur et de l’humanité à la musique. L’« énigme » mystérieuse qui se cache derrière l’œuvre – un thème inexprimé qui sous-tend l’œuvre – ajoute à son attrait.

À partir de là, la carrière d’Elgar s’épanouit. Son The Dream of Gerontius (1900), une œuvre chorale de grande envergure basée sur un poème catholique, a consolidé sa réputation malgré des réactions initiales peu enthousiastes. Ses marches Pomp and Circumstance ont suivi, une mélodie devenant synonyme de fierté nationale britannique. Au début du XXe siècle, Elgar est considéré comme un trésor national. Il a été anobli en 1904 et célébré à la fois dans son pays et à l’étranger.

Pourtant, le succès d’Elgar n’a pas effacé ses insécurités. Il se sentait souvent comme un étranger – sa foi catholique dans l’Angleterre protestante et son manque d’éducation d’élite lui pesaient. Sa musique, bien qu’imprégnée de traditions romantiques, était empreinte d’une intensité personnelle qui reflétait ces luttes.

Le début de la Première Guerre mondiale marque une période d’introspection pour Elgar. Les ravages de la guerre l’ont profondément affecté et ses œuvres ont pris un ton plus sombre et plus réfléchi. Son concerto pour violoncelle en mi mineur (1919), écrit au lendemain de la guerre, en est un exemple poignant, empreint de mélancolie et de nostalgie.

À la fin de sa vie, Elgar compose moins, en partie à cause de la perte d’Alice en 1920. Il se retira dans la campagne du Worcestershire, trouvant du réconfort dans les paysages qui avaient inspiré une grande partie de sa musique. Malgré le déclin de sa production, il est resté vénéré, a été maître de la musique du roi et a influencé une nouvelle génération de compositeurs anglais.

Edward Elgar s’est éteint le 23 février 1934, laissant derrière lui un héritage musical qui capture l’esprit de l’Angleterre et les profondeurs de l’émotion humaine. Son parcours – d’un garçon de village autodidacte à un compositeur de renommée internationale – reste un témoignage inspirant du talent, de la persévérance et du pouvoir de la foi.

Chronologie

1857 : Né le 2 juin à Broadheath, dans le Worcestershire, en Angleterre. Il est le quatrième des sept enfants d’une famille de musiciens.
1860s : Il est exposé à la musique grâce au magasin de musique de son père et à son poste d’organiste.
1863 : Il commence à prendre des leçons de violon et à apprendre la composition en étudiant des partitions.
1866 : Quitte l’école à 15 ans pour travailler dans le magasin de musique de son père, tout en continuant à étudier la musique de manière indépendante.
1877 : Il devient chef d’orchestre de l’orchestre de l’asile de fous de Worcester et du comté, ce qui lui permet d’acquérir une expérience pratique.
1882 : Déménage à Londres pour tenter de s’établir en tant que musicien professionnel, mais se heurte à des difficultés financières. Il retourne dans le Worcestershire.
1889 : Épouse Alice Roberts, une poétesse qui devient sa plus fervente supportrice et avocate. C’est à partir de ce moment qu’il se consacre à la composition.
1890 : Il compose Froissart, une ouverture orchestrale, sa première œuvre importante.
1897 : Il écrit la Marche impériale pour le jubilé de diamant de la reine Victoria, ce qui lui vaut l’attention de la royauté.
1899 : Création des Variations Enigma, qui font d’Elgar un compositeur majeur.
1900 : The Dream of Gerontius (Le Rêve de Gérontius) est créé ; bien que mal accueilli au départ, il deviendra plus tard l’un de ses chefs-d’œuvre.
1901 : La Pomp and Circumstance March No. 1 est créée, et son trio (« Land of Hope and Glory ») devient emblématique.
1904 : Il est fait chevalier par le roi Édouard VII et acquiert une renommée internationale.
1908 : Création de la Symphonie n° 1, qui est jouée plus de 100 fois au cours de la première année.
1910 : Il compose le Concerto pour violon en si mineur, un chef-d’œuvre de virtuosité et d’émotion.
1911 : Il écrit la Symphonie n° 2, qui marque l’apogée de ses réalisations orchestrales.
1914 : Il compose de petites œuvres pendant les premières années de la Première Guerre mondiale.
1919 : Création du Concerto pour violoncelle en mi mineur, une réflexion mélancolique sur la guerre et ses conséquences.
1920 : Alice, sa femme et sa muse, meurt, entraînant une période de déclin créatif.
1924 : Il est nommé maître de la musique du roi.
1931 : Il dirige des enregistrements de plusieurs de ses œuvres majeures, contribuant ainsi à préserver son héritage.
1934 : Décès le 23 février à Worcester, en Angleterre, après avoir lutté contre un cancer colorectal.

L’héritage

La musique d’Elgar continue d’être célébrée pour sa profondeur émotionnelle, sa beauté lyrique et son caractère anglais distinctif. Des œuvres comme les Variations Enigma, The Dream of Gerontius et le Concerto pour violoncelle restent des incontournables du répertoire classique.

Caractéristiques de la musique

La musique d’Edward Elgar se distingue par sa profondeur émotionnelle, sa riche orchestration et son caractère typiquement anglais, qui allie les traditions romantiques à une sensibilité moderne. Voici les principales caractéristiques de sa musique :

1. Orchestration luxuriante

Elgar était un maître de l’orchestration, capable de créer des paysages sonores riches et texturés qui font ressortir les nuances émotionnelles de ses compositions.
Sa musique présente une large gamme dynamique, avec des apogées fulgurantes et des moments intimes et délicats.
L’utilisation des cordes est particulièrement importante, car elles portent souvent des thèmes lyriques et expressifs.

2. L’élégance mélodique

La musique d’Elgar est connue pour ses mélodies mémorables et faciles à chanter, souvent empreintes de noblesse ou de nostalgie.
Nombre de ses thèmes, comme ceux de Nimrod des Variations Enigma ou du mouvement lent du Concerto pour violoncelle, ont un caractère émotionnel immédiat qui trouve un écho profond chez les auditeurs.

3. Profondeur et complexité émotionnelles

Sa musique explore fréquemment des paysages émotionnels profonds, allant de la fierté et de la grandeur à l’introspection et à la mélancolie.
Des œuvres comme The Dream of Gerontius et le Concerto pour violoncelle reflètent les thèmes de la spiritualité, de la mortalité et de la lutte humaine.

4. Noblesse et patriotisme

La musique d’Elgar dégage souvent un sentiment de grandeur et de fierté nationale, reflétant son association avec l’Angleterre de la fin de l’époque victorienne et de l’époque édouardienne.
Des pièces telles que Pomp and Circumstance Marches et Land of Hope and Glory sont emblématiques de la musique cérémonielle britannique et restent des icônes des célébrations nationales.

5. L’influence du romantisme

Profondément ancrée dans la tradition romantique, la musique d’Elgar s’inspire de compositeurs tels que Brahms, Wagner et Dvořák.
Il utilise des harmonies luxuriantes, des contrastes dramatiques et des formes à grande échelle typiques de l’ère romantique.

6. Utilisation de l’« énigme » et du symbolisme

Elgar inclut souvent des significations cachées et des références cryptiques dans sa musique, notamment dans les Variations Enigma, où le thème de l’« énigme » reste un mystère.
Ces éléments confèrent à sa musique une dimension intellectuelle et ludique, invitant à une analyse plus approfondie.

7. Rythme et cadence

L’écriture rythmique d’Elgar a souvent une qualité distinctive et fluide, donnant à sa musique un sens de grandeur et d’inévitabilité.
Il trouve un équilibre entre les phrases longues et larges et les moments de vitalité rythmique, comme on peut l’entendre dans ses concertos et ses symphonies.

8. Qualités pastorales et anglaises

Sa musique évoque la beauté de la campagne anglaise, en particulier dans des œuvres comme Introduction et Allegro pour cordes et Sérénade pour cordes.
Ces éléments pastoraux sont exprimés par un lyrisme doux, des harmonies modales et un sentiment de calme et de réflexion.

9. Chromatisme et innovation harmonique

Elgar utilise le chromatisme pour renforcer l’expression émotionnelle, créant des moments de tension et de résolution qui enrichissent sa musique.
Son langage harmonique mêle la tonalité traditionnelle à des progressions aventureuses, anticipant les tendances modernistes sans les adopter complètement.

10. Des accents spirituels

De nombreuses œuvres d’Elgar reflètent sa foi catholique, notamment The Dream of Gerontius et The Apostles. Ces œuvres explorent les thèmes de la rédemption, du salut et du voyage de l’âme humaine.

Résumé

La musique d’Elgar allie la puissance émotionnelle, la brillance technique et un lien profond avec son identité culturelle et personnelle. Sa capacité à intégrer la noblesse, l’introspection et une sensibilité typiquement anglaise dans ses compositions a fait de lui l’un des plus grands compositeurs de la fin de l’ère romantique.

Relations

La carrière et la musique d’Edward Elgar ont été façonnées par une variété de relations avec des compositeurs, des interprètes, des orchestres et des personnalités influentes, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du monde de la musique. Voici un aperçu de ses principales relations :

Relations avec les compositeurs

Johannes Brahms, Richard Wagner et Antonín Dvořák (influence) :

Elgar ne connaissait pas personnellement ces compositeurs, mais il a été fortement influencé par leurs œuvres. Le chromatisme et la profondeur émotionnelle de Wagner, la maîtrise structurelle de Brahms et la couleur orchestrale de Dvořák sont évidents dans les compositions d’Elgar.

Hubert Parry et Charles Villiers Stanford :

Figures de proue de la musique anglaise au début de la carrière d’Elgar, Parry et Stanford représentaient l’establishment dont Elgar s’est d’abord senti exclu. Cependant, ils ont fini par admirer et soutenir son travail, et Parry aurait été ému par The Dream of Gerontius.

Arthur Sullivan :

Elgar admire le savoir-faire et le style de composition de Sullivan, en particulier la façon dont il a élevé la musique anglaise, même dans des formes populaires comme l’opérette.

Gustav Holst et Ralph Vaughan Williams :

Bien que leur musique diffère sur le plan stylistique, Holst et Vaughan Williams respectent les réalisations d’Elgar et reconnaissent son rôle dans le renouveau de la musique anglaise sur la scène internationale.

Relations avec les interprètes

Jacqueline du Pré (influence posthume) :

Des décennies après la mort d’Elgar, la violoncelliste Jacqueline du Pré a donné une nouvelle vie à son Concerto pour violoncelle en mi mineur, en faisant l’une des œuvres les plus appréciées du répertoire.

Fritz Kreisler :

Le légendaire violoniste a créé le Concerto pour violon en si mineur d’Elgar en 1910. Cette collaboration a été un événement marquant, la virtuosité de Kreisler s’accordant parfaitement avec la composition profondément émotionnelle d’Elgar.

Landon Ronald :

Chef d’orchestre et pianiste, Ronald a défendu les œuvres d’Elgar et a dirigé certaines de ses pièces majeures, contribuant ainsi à asseoir sa réputation.

Clara Butt :

La célèbre contralto a souvent interprété les chansons et les oratorios d’Elgar. Elle fut la première à chanter Sea Pictures lors de sa création en 1899.

Relations avec les orchestres et les chefs d’orchestre

Hans Richter :

Richter a dirigé la première des Variations Enigma d’Elgar en 1899, contribuant ainsi à établir la carrière d’Elgar. Il a été l’un des premiers champions d’Elgar.

Orchestre symphonique de Londres :

Elgar a entretenu une relation étroite avec le LSO, avec lequel il a dirigé un grand nombre de ses œuvres.

Orchestre du festival de Birmingham :

The Dream of Gerontius d’Elgar a été créé ici en 1900, bien que l’exécution ait été insuffisamment répétée au départ.

Adrian Boult :

Boult, chef d’orchestre anglais de premier plan, a été l’un des principaux défenseurs des œuvres d’Elgar, en particulier au milieu du XXe siècle.

Relations avec des non-musiciens

Alice Roberts (Lady Elgar) :

Alice était l’épouse, la muse et la plus fervente supportrice d’Elgar. Poète et écrivain, elle lui apporta un soutien émotionnel et pratique, l’encourageant à poursuivre ses compositions même dans les moments difficiles.

August Jaeger :

Jaeger, éditeur de musique à la maison d’édition Novello, était l’un des amis les plus proches d’Elgar. Immortalisé sous le nom de « Nimrod » dans les Variations Enigma, Jaeger lui a apporté des critiques constructives et un soutien moral.

George Bernard Shaw :

Le dramaturge et critique était un admirateur de la musique d’Elgar, louant ses œuvres comme des contributions au renouveau culturel de l’art anglais.

Le roi Édouard VII et le roi George V :

Elgar a bénéficié du patronage de la royauté britannique, ce qui a contribué à consolider son statut de compositeur national. Il est fait chevalier par le roi Édouard VII en 1904.

Le chanoine Charles Gorton :

Un ecclésiastique local et un ami qui a aidé Elgar à obtenir ses premières commandes, comme l’écriture de la musique pour l’église Saint-George de Worcester.

Relations avec les étudiants et les jeunes compositeurs

Herbert Howells et Ivor Gurney :

L’héritage d’Elgar a influencé une génération de compositeurs anglais, dont Howells et Gurney, qui admiraient ses œuvres orchestrales et chorales.

William Walton :

Walton a été profondément influencé par la musique d’Elgar et a reconnu son rôle de pionnier dans l’écriture orchestrale anglaise.

Connexions culturelles et institutionnelles

Festival des trois chœurs :

Elgar a souvent participé à ce prestigieux festival, qui a joué un rôle important dans la promotion de ses premières œuvres.

Cathédrale de Worcester :

Elgar a grandi autour de cette cathédrale, qui a inspiré son amour de la musique sacrée et de la tradition chorale.

Novello & Co :

Cette maison d’édition musicale a joué un rôle crucial dans la diffusion des compositions d’Elgar. August Jaeger, un éditeur de Novello, a joué un rôle particulièrement important dans la promotion de son travail.

Les relations d’Elgar reflètent l’enchevêtrement des dynamiques personnelles, professionnelles et culturelles qui ont façonné sa musique et son héritage en tant que l’un des plus grands compositeurs anglais.

Compositeurs similaires

La musique d’Edward Elgar occupe une place unique dans le répertoire de la fin du romantisme et du début du XXe siècle, alliant une riche orchestration, une profondeur émotionnelle et un sens distinct de l’identité anglaise. Bien qu’aucun compositeur ne lui soit identique, plusieurs partagent des similitudes stylistiques, temporelles ou culturelles :

1. Ralph Vaughan Williams (1872-1958)

Vaughan Williams, comme Elgar, est une pierre angulaire de la musique anglaise et partage un lien profond avec la campagne anglaise et l’identité culturelle.
Sa musique, comme The Lark Ascending et Fantasia on a Theme by Thomas Tallis, reflète les qualités pastorales d’Elgar, mais penche souvent vers des harmonies modales et une esthétique plus simple, d’inspiration folklorique.

2. Gustav Holst (1874-1934)

Holst, contemporain d’Elgar, a créé des œuvres profondément enracinées dans les traditions anglaises, mais avec une influence plus cosmopolite.
Sa suite The Planets met en évidence l’orchestration dramatique et la variété émotionnelle qui caractérisent les symphonies et les oratorios d’Elgar.

3. Hubert Parry (1848-1918)

Parry était l’une des figures de proue de la musique anglaise avant l’ascension d’Elgar.
Ses œuvres chorales, telles que Jerusalem et I Was Glad, partagent le sens de la grandeur et de la noblesse d’Elgar, bien que le style de Parry soit plus conservateur.

4. Charles Villiers Stanford (1852-1924)

Stanford, comme Parry, a été le mentor de la nouvelle génération de compositeurs anglais.
Ses œuvres orchestrales et chorales, bien que plus sobres, partagent une sensibilité romantique et un caractère britannique similaires à ceux de la musique d’Elgar.

5. Jean Sibelius (1865-1957)

Les symphonies et les poèmes sonores du compositeur finlandais, comme Finlandia et la Symphonie n° 2, partagent avec Elgar une maîtrise de la couleur orchestrale et de la profondeur émotionnelle.
Les deux compositeurs se sont inspirés de leurs paysages et de leurs traditions nationales.

6. Richard Strauss (1864-1949)

L’orchestration luxuriante de Strauss et sa capacité à transmettre des émotions profondes dans des œuvres comme Don Juan et Ein Heldenleben s’alignent sur les symphonies et les concertos d’Elgar.
Les deux compositeurs ont excellé dans la création d’œuvres grandioses et d’un romantisme radical.

7. Antonín Dvořák (1841-1904)

L’influence de Dvořák est évidente dans la musique d’Elgar, en particulier son utilisation de thèmes folkloriques et d’une orchestration chaleureuse.
Des œuvres comme la Symphonie n° 9 ( » Du nouveau monde ») et le Concerto pour violoncelle en si mineur de Dvořák ont une résonance émotionnelle et un esprit romantique similaires à ceux des symphonies et du Concerto pour violoncelle d’Elgar.

8. Johannes Brahms (1833-1897)

Les symphonies et concertos de Brahms ont influencé le sens de la structure d’Elgar et sa capacité à transmettre complexité et profondeur.
Les deux compositeurs partagent l’amour des harmonies riches et des thèmes longs et lyriques.

9. Benjamin Britten (1913-1976)

Bien que Britten ait appartenu à une génération ultérieure, il a hérité et développé la tradition musicale anglaise qu’Elgar a contribué à faire revivre.
Des œuvres comme War Requiem font écho aux oratorios d’Elgar par leur profond impact émotionnel et leur importance nationale.

10. Richard Wagner (1813-1883)

Wagner a exercé une influence considérable sur le langage harmonique et l’orchestration dramatique d’Elgar.
Bien que les œuvres d’Elgar soient moins opératiques, sa musique reflète le sens de la grandeur et le poids émotionnel de Wagner.

Autres mentions notables

William Walton (1902-1983) : Les œuvres orchestrales de Walton, telles que Belshazzar’s Feast et la Symphonie n° 1, perpétuent le style orchestral dramatique d’Elgar.
Frederick Delius (1862-1934) : La musique de Delius, comme celle d’Elgar, évoque la beauté naturelle et l’introspection, bien que Delius penche vers l’impressionnisme.
Gustav Mahler (1860-1911) : Bien que plus cosmopolite, l’intensité émotionnelle et les innovations orchestrales de Mahler trouvent un écho dans les symphonies et les concertos d’Elgar.

Résumé

Des compositeurs comme Ralph Vaughan Williams et Gustav Holst partagent la sensibilité anglaise d’Elgar, tandis que des personnalités comme Sibelius, Dvořák et Strauss partagent son brio orchestral et son registre émotionnel. La musique d’Elgar jette un pont entre le romantisme et la modernité, créant un héritage qui a influencé de nombreux compositeurs en Angleterre et au-delà.

Ouvrages notables pour piano solo

Edward Elgar n’est pas principalement connu pour ses compositions pour piano, sa réputation reposant essentiellement sur sa musique orchestrale, chorale et de chambre. Il a cependant composé un nombre modeste d’œuvres pour piano solo, qui témoignent de son talent lyrique et de sa sensibilité romantique. Voici quelques œuvres remarquables d’Elgar pour piano solo :

1. Vesper Voluntaries, op. 14 (1889)

Écrit à l’origine pour l’orgue, cet ensemble de huit courtes pièces a ensuite été adapté pour le piano.
Ces œuvres de réflexion et de méditation se caractérisent par leur simplicité et leur charme.
Les Volontaires offrent un aperçu du style précoce d’Elgar, avec des qualités pastorales et hymniques.

2. Dream Children, op. 43 (1902)

Bien que composé à l’origine pour orchestre, Dream Children a été transcrit pour piano solo.
Les deux mouvements (Andante et Allegretto) sont délicats et introspectifs, inspirés par l’essai du même nom de Charles Lamb.

3. Salut d’Amour, op. 12 (1888)

Bien qu’elle soit surtout connue dans ses versions pour violon et orchestre, cette œuvre existe également en version piano solo.
Il s’agit d’une pièce lyrique et romantique, dédiée à sa femme Alice en gage d’amour, qui incarne son charme mélodique.

4. Skizze (1884)

Une courte pièce inédite pour piano, remarquable par sa date précoce dans la carrière d’Elgar.
Cette pièce est légère et exploratoire, reflétant le développement de son style.

5. In Smyrna (1905)

Une pièce pour piano indépendante inspirée par les voyages d’Elgar au Moyen-Orient.
La musique a un caractère exotique et contemplatif, mettant en évidence la capacité d’Elgar à évoquer l’atmosphère.

6. Sonate en sol majeur (inachevée)

Elgar a commencé à composer une sonate pour piano mais ne l’a jamais achevée.
Les esquisses existantes montrent qu’il avait l’intention d’écrire une œuvre substantielle pour piano solo, bien qu’il ait finalement orienté son énergie créatrice ailleurs.

Transcriptions et arrangements pour piano

Elgar a participé à la transcription et à l’arrangement pour piano de certaines de ses œuvres orchestrales, qui sont souvent jouées :

Pomp and Circumstance March No. 1 (transcrite pour piano solo).
Nimrod des Variations Enigma, souvent arrangé pour le piano.
Chanson de Matin et Chanson de Nuit, à l’origine pour violon et piano, sont souvent interprétées comme solos de piano.

Importance

Bien que les œuvres pour piano solo d’Elgar ne soient pas aussi célèbres que sa musique orchestrale ou chorale, elles offrent un aperçu intime de sa voix compositionnelle. Elles sont souvent lyriques, pleines de caractère et adaptées à des cadres plus restreints et réfléchis, reflétant sa sensibilité romantique et son don mélodique.

Variations Enigma

Les Variations Enigma, officiellement intitulées Variations sur un thème original, opus 36, sont l’une des œuvres les plus célèbres et les plus appréciées d’Edward Elgar. Composée en 1898-1899, elle a marqué un tournant dans la carrière d’Elgar, l’élevant au rang de star internationale. L’œuvre est célébrée pour sa profondeur émotionnelle, sa brillance orchestrale et le mystère intrigant qui entoure son « énigme ».

Vue d’ensemble

Le compositeur : Edward Elgar
Année de composition : 1898-1899
Première : 19 juin 1899, à Londres, sous la direction de Hans Richter
Forme : Série de 14 variations sur un thème original
Instrumentation : Orchestre complet
Dédicace : « Mes amis représentés à l’intérieur

Concept et structure

Les Variations Enigma sont un thème à 14 variations, chacune représentant une personne différente du cercle d’amis ou de connaissances d’Elgar. Elgar a donné à chaque variation un titre ou des initiales identifiant le sujet qu’elle dépeint, souvent en capturant sa personnalité ou une anecdote à son sujet.

L’énigme

L’« énigme » fait référence à un thème sous-jacent qui, selon Elgar, n’est jamais joué ou énoncé explicitement dans l’œuvre. Il a laissé entendre qu’il s’agissait d’une « mélodie bien connue », mais il n’a jamais révélé de quoi il s’agissait, laissant les spécialistes et les auditeurs spéculer pendant plus d’un siècle. Les candidats possibles sont Auld Lang Syne, Rule, Britannia et God Save the Queen, mais aucune solution définitive n’a été trouvée.

Les Variations

Thème (Andante) : Un thème d’ouverture noble et contemplatif donne le ton aux variations.
Variation I. C.A.E. (Caroline Alice Elgar) : Un portrait doux et affectueux de l’épouse d’Elgar.
Variation II. H.D.S.-P. (Hew David Steuart-Powell) : Une représentation vivante d’un ami pianiste.
Variation III. R.B.T. (Richard Baxter Townshend) : Saisit le caractère excentrique d’un ami connu pour ses performances comiques.
Variation IV. W.M.B. (William Meath Baker) : Une esquisse vigoureuse d’un ami connu pour sa personnalité imposante.
Variation V. R.P.A. (Richard Penrose Arnold) : Une variation réfléchie et lyrique qui dresse le portrait d’un ami philosophe.
Variation VI. Ysobel (Isabel Fitton) : Une élève d’Elgar à l’alto, représentée par une mélodie enjouée à l’alto.
Variation VII. Troyte (Arthur Troyte Griffith) : Une pièce endiablée, presque chaotique, qui imite une personnalité orageuse.
Variation VIII. W.N. (Winifred Norbury) : Léger et gracieux, évoquant une dame charmante et raffinée.
Variation IX. Nimrod (August Jaeger) : La variation la plus célèbre, une élégie émouvante à l’ami proche et au partisan d’Elgar, symbolisant une amitié profonde et le réconfort.
Variation X. Dorabella (Dora Penny) : Un portrait enjoué et élégant d’une jeune amie.
Variation XI. G.R.S. (George Robertson Sinclair) : Une représentation humoristique d’un bouledogue tombant dans la rivière Wye et s’en sortant à l’aide de ses griffes.
Variante XII. B.G.N. (Basil G. Nevinson) : Une variation tendre et sincère pour un ami violoncelliste.
Variation XIII. *** (Romanza) : Cette variation, qui représenterait Lady Mary Lygon, est nostalgique et mystérieuse, faisant peut-être allusion à une relation à distance.
Variation XIV. E.D.U. (Elgar lui-même) : Finale triomphante combinant des éléments du thème original et des variations précédentes, symbolisant la personnalité d’Elgar et son triomphe créatif.

Caractéristiques principales

Orchestration : L’œuvre met en valeur la maîtrise d’Elgar en matière de couleurs orchestrales, avec une écriture luxuriante pour les cordes, des moments audacieux pour les cuivres et des passages délicats pour les bois.
Émotion et personnalité : Chaque variation est profondément personnelle, capturant l’esprit de l’individu qu’elle représente tout en restant universellement relatable.
L’immortalité de Nimrod : La neuvième variation (Nimrod) est devenue l’une des pièces les plus emblématiques de la musique classique, fréquemment jouée lors d’occasions solennelles telles que les cérémonies commémoratives et les funérailles nationales.

Importance historique

Les Variations Enigma ont été la première œuvre à faire d’Elgar un compositeur de stature internationale. Créée en grande pompe, elle a été défendue par le légendaire chef d’orchestre Hans Richter et est devenue une pierre angulaire du répertoire orchestral anglais. Elle a également symbolisé une renaissance de la musique anglaise, conduisant à une reconnaissance plus large des contributions de l’Angleterre à la tradition classique.

Le mystère de l’énigme

Malgré de nombreuses théories, l’identité du « thème caché » n’a toujours pas été élucidée. Elgar a déclaré un jour : « Je n’expliquerai pas l’énigme – son “mot sombre” doit rester inconnu, et je vous préviens que le lien entre les Variations et le thème est souvent d’une texture très légère ». Cette ambiguïté délibérée n’a fait qu’ajouter à l’attrait de l’œuvre.

L’héritage

Les Variations Enigma restent l’une des œuvres les plus durables d’Elgar, célèbre pour sa gamme d’émotions, son ingéniosité musicale et sa profonde humanité. C’est un élément essentiel du répertoire orchestral et un témoignage du génie d’Elgar en tant que compositeur.

Marches de pompe et de circonstance

Les marches Pomp and Circumstance, opus 39, d’Edward Elgar, sont une série de cinq marches orchestrales qui comptent parmi ses œuvres les plus célèbres et les plus durables. Elles témoignent de la maîtrise de l’orchestration d’Elgar, de sa capacité à créer des mélodies mémorables et de son sens de la grandeur et de la cérémonie. Le titre est tiré de la pièce Othello de Shakespeare (acte III, scène 3) : « Pride, pomp, and circumstance of glorious war » (Fierté, pompe et circonstances d’une guerre glorieuse).

Vue d’ensemble

Compositeur : Edward Elgar
Opus : 39
Nombre de marches : Cinq (bien qu’il existe des esquisses pour une sixième marche)
Années de composition : 1901-1930
Première exécution : Première de la Marche n° 1 en octobre 1901 à Liverpool, sous la direction du compositeur.
Forme : Marches orchestrales avec alternance de grands thèmes nobles et de sections contrastées.

Marches individuelles

1. Marche no 1 en ré majeur (1901)

Cette marche est la plus célèbre de la série, grâce à sa section en trio, qui est devenue la mélodie de l’hymne patriotique Land of Hope and Glory (Terre d’espoir et de gloire).
La mélodie planante du trio est depuis lors devenue synonyme de cérémonies de remise de diplômes aux États-Unis et est un symbole de fierté nationale en Grande-Bretagne.
Elle a été jouée pour la première fois à Liverpool en 1901 et a reçu un accueil formidable, poussant le public à exiger un rappel immédiat.

2. Marche n° 2 en la mineur (1901)

Plus introspective et dramatique que la première marche, elle oppose des sections solennelles et sombres à des explosions d’énergie.
Son ton plus sombre et ses mélodies entraînantes témoignent de la capacité d’Elgar à transmettre une vaste gamme d’émotions.

3. Marche no 3 en do mineur (1904)

Moins souvent jouée que les deux premières marches, cette marche présente un caractère noble et réfléchi.
La section du trio est lyrique et chaleureuse, offrant un sentiment de dignité et de retenue.

4. Marche no 4 en sol majeur (1907)

Cette marche est lumineuse et festive, avec une énergie jubilatoire et une mélodie en trio mémorable.
Elle est parfois considérée comme le pendant de la première marche par son optimisme et sa grandeur.

5. Marche no 5 en do majeur (1930)

Dernière des marches achevées, elle est plus calme et pastorale que les autres.
Elle reflète un Elgar plus mûr, avec un mélange de grandeur majestueuse et de lyrisme mélancolique.

Le lien avec le « Land of Hope and Glory

La section en trio de la Marche n° 1 a ensuite été adaptée en chanson patriotique Land of Hope and Glory, avec des paroles d’A.C. Benson. Cette adaptation est devenue étroitement associée à l’identité britannique et est régulièrement interprétée lors d’événements tels que la Last Night of the Proms et d’autres célébrations nationales.

Caractéristiques

Majesté et grandeur :

Les cinq marches se caractérisent par leur caractère cérémoniel, alliant une grandeur majestueuse à des rythmes entraînants et à une riche orchestration.

Mélodies mémorables :

Elgar avait le don d’écrire des thèmes immédiatement reconnaissables et profondément émouvants, en particulier dans les sections en trio.

Contraste :

Chaque marche alterne entre une section d’ouverture audacieuse et martiale et un trio lyrique, souvent noble, créant un jeu d’humeur dramatique.

Orchestration :

Les riches textures orchestrales d’Elgar, en particulier dans les cuivres et les cordes, contribuent à l’impression de grandeur et d’éclat.

Héritage

Cérémonies de remise des diplômes :

Aux États-Unis, le trio de la Marche no 1 est devenu synonyme de cérémonie de remise des diplômes. Cette tradition a débuté en 1905, lors de la visite d’Elgar à l’université de Yale, où la marche a été jouée lors de la cérémonie de remise de son doctorat honorifique.

Identité nationale :

En Grande-Bretagne, les marches sont des pièces emblématiques de la musique patriotique, régulièrement jouées lors d’événements royaux et nationaux.

Impact culturel :

Les marches font partie intégrante du répertoire orchestral et sont appréciées dans le monde entier pour leur attrait cérémoniel et émotionnel.

Sixième marche inachevée

Elgar a commencé à esquisser une sixième marche Pomp and Circumstance, mais celle-ci est restée inachevée au moment de sa mort en 1934. Plus tard, le compositeur Anthony Payne a reconstitué les esquisses et la marche qui en résulte a été créée en 2006.

Conclusion

Les marches Pomp and Circumstance témoignent de la capacité d’Elgar à combiner une musique majestueuse et festive avec une grande profondeur émotionnelle. Elles restent parmi les œuvres les plus connues de la musique classique, célébrées pour leur grandeur cérémonielle et leur attrait durable.

Le songe de Gérontius

Le Rêve de Gérontius, opus 38, est l’une des œuvres les plus importantes et les plus vénérées d’Edward Elgar. Composée en 1900, cette œuvre chorale et orchestrale de grande envergure est basée sur le poème du même nom du cardinal John Henry Newman. Il s’agit d’une composition profonde et profondément spirituelle, qui reflète la foi catholique d’Elgar et sa capacité à transmettre des expériences émotionnelles et spirituelles intenses par le biais de la musique.

Vue d’ensemble

Le compositeur : Edward Elgar
Opus : 38
Année de composition : 1900
Source du texte : Poème du Cardinal John Henry Newman (1865)
Première : 3 octobre 1900, au Birmingham Triennial Music Festival
Forme : Oratorio sacré en deux parties
Instrumentation : orchestre complet, chœur (SATB) : Orchestre complet, chœur (SATB) et trois solistes (ténor, mezzo-soprano, basse).
Durée de l’œuvre : Environ 90-95 minutes

Texte et thème

L’œuvre est basée sur le poème de Newman, qui explore le voyage de l’âme après la mort. Elle est profondément théologique et philosophique, réfléchissant aux thèmes de la mort, du jugement et de la rencontre de l’âme avec Dieu.

Résumé de l’intrigue

Première partie :

Gérontius, un chrétien dévot, est en train de mourir et de faire face à la fin de sa vie terrestre.
Le ténor soliste (Gerontius) exprime la peur, l’espoir et la résignation, soutenu par le chœur et l’orchestre, qui dépeignent le drame de ses derniers instants.
Ses amis prient pour son âme, et l’âme de Gérontius est confiée à Dieu.

Deuxième partie :

L’âme de Gérontius entreprend son voyage vers l’au-delà, guidée par un ange gardien (mezzo-soprano).
L’âme rencontre des démons, entend des chœurs angéliques et s’approche de la présence de Dieu.
Dans un moment culminant, l’âme fait brièvement l’expérience de la présence écrasante de Dieu avant d’être emmenée au purgatoire pour y attendre le salut final.
La pièce se termine par une prière pour le repos éternel.

Principales caractéristiques musicales

Solos lyriques et expressifs :

Le rôle du ténor (Gerontius) est très exigeant, nécessitant une profondeur émotionnelle et une maîtrise technique.
La mezzo-soprano (Ange) interprète certaines des musiques les plus tendres et les plus consolantes de l’œuvre.
La basse (prêtre/ange de l’agonie) ajoute de la gravité, en particulier dans les moments de prière solennelle et de jugement.

Écriture chorale :

Le chœur joue de multiples rôles, des amis de Gérontius priant pour son âme aux démons le narguant en passant par les anges chantant des hymnes éthérés.
La variété des textures chorales met en évidence l’habileté d’Elgar à mélanger les éléments dramatiques et spirituels.

L’orchestration :

L’orchestration d’Elgar est luxuriante, colorée et dramatique, évoquant le voyage émotionnel et mystique de l’âme.
Les moments de drame intense, comme la confrontation avec les démons, contrastent avec des passages d’une beauté sereine, comme les chœurs angéliques.

Leitmotivs :

Elgar utilise des thèmes musicaux récurrents (leitmotivs) pour représenter des idées clés, telles que le voyage de l’âme, la présence de Dieu et les prières des fidèles.

Contexte historique et réception

Première : La première représentation à Birmingham (1900) a été marquée par un temps de répétition insuffisant et un chœur inexpérimenté, ce qui s’est traduit par des débuts décevants.
Succès ultérieur : En dépit de cette première imparfaite, l’œuvre a rapidement été acclamée en Grande-Bretagne et dans le monde entier. Les représentations suivantes, dont une dirigée par Elgar à Düsseldorf (1902), ont été accueillies avec beaucoup d’enthousiasme.
Controverse religieuse : En tant qu’œuvre à thème catholique dans une Angleterre majoritairement protestante, The Dream of Gerontius a d’abord rencontré une certaine résistance, mais ses thèmes spirituels universels ont fini par transcender les frontières confessionnelles.

L’héritage

Le chef-d’œuvre d’Elgar : Le Songe de Gerontius est souvent considéré comme la plus grande œuvre chorale d’Elgar et un sommet de la musique chorale anglaise.
Exécutions modernes : L’œuvre reste un élément essentiel du répertoire choral-orchestral et est fréquemment jouée dans les salles de concert et les lieux de culte du monde entier.
Un impact spirituel profond : La combinaison de la profondeur théologique, de l’intensité émotionnelle et de l’éclat musical de l’œuvre continue de trouver un écho auprès des publics religieux et profanes.

Extraits remarquables

« Sanctus fortis » : La prière de Gerontius pour la foi et la force face à la mort.
« Praise to the Holiest in the Height » (Louange au plus saint dans les hauteurs) : Un puissant hymne choral de louange à Dieu.
L’adieu de l’ange : Une conclusion sereine et sincère alors que l’Ange guide Gérontius vers le purgatoire.

Conclusion

The Dream of Gerontius témoigne du génie d’Elgar, qui a su allier sa foi catholique romaine, son langage musical romantique et sa profonde sensibilité pour créer une œuvre d’une importance spirituelle et artistique durable. C’est un voyage à travers les thèmes universels de la vie, de la mort et de l’espoir d’une paix éternelle.

(Cet article est généré par ChatGPT. Et ce n’est qu’un document de référence pour découvrir des musiques que vous ne connaissez pas encore.)

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