Mémoires sur À la manière de Chabrier, M. 63/2 (1914) de Maurice Ravel, information, analyse et tutoriel de performance

Aperçu général

« À la manière de Chabrier, M. 63/2 » est une pièce pour piano de Maurice Ravel, faisant partie d’un diptyque de pastiches avec « À la manière de Borodine, M. 63/1 ». Composée en 1912-1913 et publiée en 1914, cette œuvre est un hommage et une imitation du style musical d’Emmanuel Chabrier, un compositeur que Ravel admirait profondément.

Caractéristiques principales :

Pastiche et Paraphrase : La pièce est une « paraphrase sur un air de Gounod », imitant le style énergique, clair et rythmique de Chabrier. Il s’agit en fait d’une paraphrase de la romance de Siébel, « Faites-lui mes aveux », du deuxième acte de l’opéra Faust de Charles Gounod. Ravel s’amuse à imiter un Chabrier qui, lui-même, aurait pastiché Gounod.

Contraste : La pièce contraste fortement avec la première du diptyque, « À la manière de Borodine », qui est plus lyrique et poétique. Ce contraste met en lumière le talent de Ravel à s’approprier des styles musicaux très différents tout en y apposant sa propre signature.

Caractère : La pièce est marquée par son caractère vif, rythmique et élégant, typique du style de Chabrier.

Durée : L’œuvre est une pièce courte, d’une durée d’environ deux minutes.

Référence au catalogue : La pièce porte le numéro M. 63/2 dans le catalogue des œuvres de Ravel établi par le musicologue Marcel Marnat.

En somme, « À la manière de Chabrier » est une œuvre ingénieuse qui témoigne de l’admiration de Ravel pour ses prédécesseurs et de son habileté à imiter leur langage musical, tout en conservant la modernité et la finesse de son propre style.

Histoire

L’histoire de la composition de « À la manière de Chabrier » s’inscrit dans un contexte d’hommages musicaux et de jeux stylistiques qui étaient très en vogue à l’époque de Ravel.

Tout commence vers 1912-1913, lorsque Ravel s’attelle à l’écriture de deux pièces pour piano qui seront finalement publiées ensemble sous le titre de À la manière de…. L’idée lui est venue de composer des pastiches, c’est-à-dire des imitations respectueuses du style d’autres compositeurs qu’il admirait. Cette pratique, courante en littérature et en art, était une façon pour Ravel de rendre hommage à ses aînés et d’explorer leur langage musical.

Pour la première pièce, il choisit de pasticher le style d’Alexandre Borodine, l’un des compositeurs du « Groupe des Cinq » russes. Pour la seconde, son choix se porte sur Emmanuel Chabrier, une figure qu’il vénérait tout particulièrement. Ravel avait d’ailleurs une profonde admiration pour le Roi malgré lui de Chabrier, au point de déclarer qu’il aurait « préféré avoir fait le Roi malgré lui que la Tétralogie » de Wagner.

Mais Ravel ne se contente pas d’imiter la manière de Chabrier. Il va plus loin en créant un pastiche sur un pastiche. La pièce est sous-titrée « Paraphrase sur un air de Gounod », faisant référence à la romance de Siébel, « Faites-lui mes aveux », du deuxième acte de l’opéra Faust de Charles Gounod. Ravel s’amuse alors à imaginer comment Chabrier, avec son style exubérant, énergique et ses harmonies audacieuses, aurait pu s’approprier et transformer cette mélodie de Gounod. Le résultat est une pièce pleine de vie et d’esprit, où l’on retrouve les traits caractéristiques de Chabrier, comme ses textures pianistes pleines et ses lignes mélodiques claires, filtrées à travers le raffinement et l’élégance du propre langage de Ravel.

Le diptyque fut créé en public le 10 décembre 1913, à la salle Pleyel à Paris, par le pianiste Alfredo Casella. Ce double hommage, à la fois à Borodine et à Chabrier, démontrait la capacité de Ravel à s’approprier avec une aisance déconcertante des styles musicaux très différents, tout en y imprimant sa personnalité unique de compositeur.

Caractéristiques de la musique

« À la manière de Chabrier » est une véritable étude de style, où Ravel s’approprie et caricature avec affection les traits distinctifs du langage musical d’Emmanuel Chabrier. Les caractéristiques musicales principales de cette composition sont les suivantes :

Une rythmique incisive et énergique : La pièce, marquée « Allegretto », est animée par un rythme vif et percutant. On retrouve l’énergie et la clarté qui sont des marques de fabrique de Chabrier, notamment ses rythmes syncopés et ses accents tranchants. L’écriture pour le piano est très « percussive », avec des accords et des octaves qui donnent à la musique un élan constant.

Des harmonies chatoyantes et audacieuses : Ravel, fidèle à l’esprit de Chabrier, utilise des harmonies riches et colorées. On y trouve des enchaînements d’accords inattendus, des dissonances savoureuses et des chromatismes expressifs. Le pastiche ne se contente pas de reproduire les sonorités, il les pousse à l’extrême, comme si Ravel s’amusait à jouer avec la « patte » harmonique de son aîné.

Une écriture pianistique pleine et généreuse : Contrairement à certaines pièces de Ravel qui explorent une écriture plus éthérée et délicate, « À la manière de Chabrier » est caractérisée par une utilisation généreuse du clavier. Les accords sont souvent joués avec les deux mains, créant une texture sonore dense et puissante. Cette plénitude sonore est un autre trait distinctif du style de Chabrier.

La clarté mélodique : Bien que la texture soit riche, la mélodie reste toujours clairement audible. Ravel parvient à préserver la ligne mélodique de Gounod (« Faites-lui mes aveux » de Faust) tout en la noyant dans une écriture pianistique complexe et chromatique. C’est le cœur de l’exercice de pastiche : montrer comment un Chabrier aurait « transformé » une mélodie simple et romantique en une pièce pleine de vitalité et d’esprit.

Le contraste stylistique : La pièce, d’une durée d’environ deux minutes, est très contrastée avec sa consœur, « À la manière de Borodine ». Alors que la première est plus lyrique, poétique et mélancolique, celle dédiée à Chabrier est exubérante, vive et pleine d’humour. Cette opposition met en lumière la virtuosité de Ravel, capable d’incarner des esthétiques musicales diamétralement opposées avec la même aisance.

En somme, Ravel ne se contente pas de citer un air, il en reproduit l’esprit en s’imprégnant des caractéristiques musicales de Chabrier. Il crée une œuvre qui est à la fois une imitation fidèle et une réinterprétation personnelle, montrant ainsi sa maîtrise du langage musical et son admiration pour le compositeur.

Style(s), mouvement(s) et période de composition

L’œuvre « À la manière de Chabrier » de Maurice Ravel est une composition qui se situe à la croisée des chemins stylistiques, et l’analyser nécessite de considérer plusieurs facettes. Bien qu’elle soit souvent associée à l’impressionnisme en raison de la période de sa composition (début du XXe siècle) et de son auteur, elle est plus précisément un exemple de néoclassicisme teinté de modernisme. Elle est à la fois un hommage traditionnel et une œuvre novatrice.

Style et Période

Maurice Ravel, un des maîtres de la musique française du début du XXe siècle, est souvent catalogué comme impressionniste, aux côtés de Claude Debussy. Ce mouvement se caractérise par une attention particulière à la sonorité, au timbre et à l’harmonie, créant des ambiances plus que des formes claires. On retrouve cela dans l’écriture pianistique de Ravel, qui est très colorée et évocatrice. Cependant, Ravel lui-même préférait être considéré comme un classiciste ou un néoclassiciste, car il accordait une importance primordiale à la forme, à la structure et à la clarté.

Composée en 1912-1913, « À la manière de Chabrier » est un exemple parfait de ce néoclassicisme. Ravel ne se contente pas de faire une musique « impressionniste » ; il se réfère à un compositeur du XIXe siècle, Emmanuel Chabrier, et emprunte même un thème à un autre compositeur de la même époque, Charles Gounod, pour le réinterpréter avec sa propre signature moderne.

Ancienne ou Novatrice ?

La musique d’« À la manière de Chabrier » est paradoxalement à la fois ancienne et nouvelle.

Ancienne/Traditionnelle : La pièce est un pastiche, c’est-à-dire une imitation respectueuse d’un style passé. Ravel se replonge dans le langage musical de Chabrier, avec ses rythmes francs, ses harmonies audacieuses mais encore ancrées dans le post-romantisme et le nationalisme français. Il s’approprie une mélodie de Gounod, compositeur typiquement romantique. De ce fait, elle sonne comme un voyage dans le temps musical, un clin d’œil à une époque révolue.

Nouvelle/Novatrice : Malgré cet aspect traditionnel, l’œuvre est fondamentalement moderniste dans son approche. Ravel utilise des techniques harmoniques et pianistiques qui sont propres au début du XXe siècle. Le pastiche n’est pas une simple copie, mais une réinvention. Ravel prend le style de Chabrier pour le filtrer à travers sa propre écriture, avec sa clarté, sa précision et sa sophistication, créant ainsi une œuvre qui est résolument de son temps. C’est cette distance critique et cette maîtrise qui la rendent novatrice, même si elle se pare des atours de la tradition.

En conclusion, la musique d’« À la manière de Chabrier » ne peut pas être enfermée dans une seule case. Elle témoigne de la complexité du style de Ravel, qui se nourrit de ses prédécesseurs tout en restant un compositeur profondément original et de son époque.

Analyse: Forme, Technique(s), texture, harmonie, rythme

« À la manière de Chabrier » de Maurice Ravel est une pièce pour piano qui, malgré sa brièveté, présente une analyse musicale riche, fidèle à l’esprit du compositeur qu’elle honore.

Analyse musicale

Méthode et Technique

La méthode principale de la composition est le pastiche, c’est-à-dire une imitation respectueuse du style d’un autre compositeur. Ravel utilise cette technique pour recréer l’esthétique de Chabrier, caractérisée par une écriture pianistique dense et une énergie rythmique. La technique d’écriture est également celle de la paraphrase, Ravel prenant un thème existant (la romance « Faites-lui mes aveux » de l’opéra Faust de Gounod) pour le transformer selon la “manière” de Chabrier.

Texture et Forme

La texture de la pièce est majoritairement polyphonique ou, plus précisément, homophonique avec une riche figuration harmonique. Bien que la mélodie de Gounod soit toujours présente, elle est soutenue par une écriture pianistique très chargée, avec des accords pleins, des octaves et des arpèges qui donnent à la musique une densité et une plénitude sonore caractéristiques. La texture n’est jamais monophonique; l’accompagnement est toujours présent.

La forme est celle d’une pièce de caractère, qui n’adhère pas à une structure stricte comme la sonate ou le rondo. Elle se développe de manière fluide, suivant le thème principal et ses variations. On peut la décomposer en une forme binaire ou ternaire simple (ABA’ ou ABC) :

Partie A : Introduction du thème de Gounod, exposé dans le style de Chabrier.

Partie B : Développement avec de nouvelles idées mélodiques et harmoniques, tout en conservant l’élan initial.

Partie A’ ou Coda : Retour du thème principal, souvent transformé ou enrichi, menant à une conclusion rapide.

Harmonie, Gamme et Tonalité

L’harmonie de la pièce est tonale, mais avec des enrichissements chromatiques qui lui donnent une couleur moderne. Ravel utilise des accords de septième et de neuvième, ainsi que des enchaînements audacieux qui évoquent l’audace de Chabrier.

La tonalité principale est en ré majeur, mais elle navigue constamment vers des régions éloignées, créant un sentiment de flottement tonal typique des œuvres du début du XXe siècle.

La gamme utilisée est la gamme diatonique de ré majeur, mais l’utilisation de notes chromatiques et d’altérations fréquentes enrichit considérablement le langage musical et brouille les pistes harmoniques.

Rythme

Le rythme est une des caractéristiques les plus importantes de la pièce. Il est vif, incisif et percutant, avec un tempo marqué « Allegretto ». Ravel utilise de nombreuses syncopes et des accents pour recréer le dynamisme rythmique de Chabrier. L’utilisation constante d’un mouvement d’accompagnement énergique dans la main gauche renforce cette sensation de vivacité rythmique.

Tutoriel, conseils d’interprétation et points importants de jeu

Pour interpréter au piano « À la manière de Chabrier » de Maurice Ravel, il est essentiel de comprendre l’esprit de l’œuvre et de maîtriser les défis techniques qu’elle présente. Voici un tutoriel, des conseils et des points importants pour jouer cette pièce avec succès.

1. Comprendre l’esprit de l’œuvre

Avant de toucher au piano, imprégnez-vous du caractère de la pièce. N’oubliez pas qu’il s’agit d’un pastiche, une imitation affectueuse du style d’Emmanuel Chabrier. Son style est vif, plein d’entrain, parfois un peu lourd, avec une énergie rythmique très présente. Ravel, avec sa propre sensibilité, apporte une touche de raffinement et de clarté.

Conseil d’interprétation : Ne cherchez pas un son délicat et éthéré à la Debussy. Il faut de la force, de l’énergie et une certaine générosité sonore. Imaginez Chabrier en train de s’amuser, de rire et de faire danser les notes. L’humour et l’esprit doivent être palpables dans votre jeu.

2. Points techniques importants

Cette pièce est un excellent exercice pour la clarté polyphonique et la précision rythmique.

Le rythme : Le tempo est indiqué « Allegretto », ce qui est modéré, mais il ne doit pas être lent. Le rythme doit être percutant et précis. Faites attention aux nombreuses syncopes qui donnent son caractère à la pièce. Elles doivent être claires et ne pas s’affaisser. Travaillez les rythmes complexes lentement, avec un métronome si nécessaire.

Les accords : L’écriture est très riche en accords, souvent joués avec les deux mains. Pour obtenir un son homogène, il est crucial de maîtriser la balance sonore. La main gauche, bien que jouant l’accompagnement, ne doit pas écraser la main droite. L’harmonie doit être claire et les accords doivent être joués ensemble, sans rouler.

La mélodie : Bien que l’œuvre soit dense, la mélodie de Gounod doit toujours rester audible. C’est l’âme de la pièce. Assurez-vous que les notes du haut de la main droite chantent, tout en contrôlant le volume des autres voix. La technique du contrôle du poids des doigts est essentielle ici.

3. Conseils pour le travail au piano

Travaillez par sections : Ne vous attaquez pas à la pièce entière d’un coup. Séparez-la en petites sections et maîtrisez-les une par une.

Lenteur et précision : Au début, travaillez très lentement. Concentrez-vous sur la clarté de chaque note, la justesse des rythmes et le placement de vos mains. La vitesse viendra naturellement avec la maîtrise.

Pédale : La pédale de sustain est cruciale, mais utilisez-la avec modération. Un excès de pédale pourrait rendre le son confus, surtout avec la richesse harmonique de la pièce. Changez la pédale à chaque changement d’harmonie pour garder une sonorité nette et précise.

4. Les écueils à éviter

La lourdeur : Il faut de la force, mais pas de la brutalité. Le son doit rester élégant et maîtrisé, même dans les passages forts (forte).

Le manque de clarté : L’écriture de Ravel est très précise. Un jeu imprécis et désordonné enlèverait tout son sens à la pièce.

Négliger le caractère : N’oubliez jamais le contexte historique et stylistique. Cette pièce est un hommage. Si votre interprétation est trop sérieuse ou trop romantique, vous passerez à côté de l’esprit ludique de Ravel.

En somme, pour réussir « À la manière de Chabrier », vous devez combiner une technique solide et précise avec un sens aigu de l’humour et de l’élégance. C’est une pièce de caractère qui exige un engagement à la fois intellectuel et musical.

Enregistrements célèbres

Enregistrements historiques et de la grande tradition

Ces enregistrements, souvent réalisés par des pianistes qui ont connu le compositeur ou qui sont issus de la même lignée stylistique, sont des références pour l’authenticité de l’approche.

Vlado Perlemuter : C’est une référence incontournable pour l’intégrale de l’œuvre pour piano de Ravel. Vlado Perlemuter a en effet travaillé avec le compositeur lui-même. Son enregistrement est un témoignage précieux de l’interprétation de l’époque, avec une grande clarté et une fidélité au texte musical. Ses interprétations sont connues pour leur poésie et leur sens du phrasé, combinant la tradition française avec une finesse de touche.

Walter Gieseking : Pianiste légendaire, Gieseking est célèbre pour ses interprétations de Debussy et Ravel. Son enregistrement d’« À la manière de Chabrier » est très apprécié pour sa sonorité cristalline et son élégance, qui mettent en lumière les nuances et les détails harmoniques de la pièce.

Robert Casadesus : Autre grand nom de l’école française, Casadesus a laissé une intégrale de Ravel qui fait toujours figure de référence. Son jeu est marqué par une grande précision technique et une clarté de structure, qui conviennent parfaitement au caractère néoclassique de cette œuvre.

Enregistrements de référence et standards

Ces enregistrements, bien que plus récents, sont considérés comme des références modernes pour leur qualité technique et leur profondeur d’interprétation.

Jean-Efflam Bavouzet : Son intégrale de l’œuvre pour piano de Ravel, enregistrée sur le label MDG, est très acclamée par la critique. Son interprétation d’« À la manière de Chabrier » est saluée pour sa virtuosité et la clarté de son exécution, tout en préservant l’énergie et l’humour de la pièce.

Alexandre Tharaud : Alexandre Tharaud a également enregistré une intégrale de Ravel qui a connu un grand succès. Son approche est plus lyrique et sensible, mettant l’accent sur la couleur et l’expressivité. Son interprétation offre une perspective plus intime et poétique de l’œuvre.

Angela Hewitt : Reconnue pour sa clarté, sa précision et sa musicalité, Angela Hewitt a enregistré l’intégrale de l’œuvre pour piano de Ravel chez Hyperion Records. Son « À la manière de Chabrier » est remarquable pour la finesse de sa touche et la limpidité de l’harmonie, même dans les passages les plus denses.

Interprétations modernes et contemporaines

Ces enregistrements plus récents apportent des perspectives nouvelles, souvent avec une attention particulière à la sonorité, à l’élan rythmique ou à une lecture plus personnelle de la partition.

Bertrand Chamayou : Pianiste français de premier plan, Bertrand Chamayou est connu pour son approche très vivante et colorée du répertoire. Son enregistrement de Ravel est très dynamique et puissant, avec une grande attention aux contrastes et à l’énergie de la musique.

Kun-Woo Paik : Les enregistrements de Kun-Woo Paik sont souvent remarqués pour leur puissance, leur intensité dramatique et leur virtuosité. Son interprétation d’« À la manière de Chabrier » peut offrir une lecture très percutante et audacieuse de la pièce.

Il est à noter que de nombreux pianistes de talent ont enregistré cette œuvre, et chacun apporte sa propre vision. L’écoute de différentes versions permet de mieux apprécier la richesse de cette courte, mais fascinante, composition de Ravel.

Episodes et anecdotes

Malgré sa courte durée, “À la manière de Chabrier” est une pièce qui regorge d’anecdotes, car elle s’inscrit dans un contexte de relations complexes et d’humour entre musiciens.

1. Le pari musical et l’amitié entre Ravel et Godebski

L’idée du diptyque À la manière de… est née d’un pari ou d’une blague. En 1912, Ravel passe du temps chez ses amis Ida et Cipa Godebski, un couple qui tient un salon artistique très animé. C’est là que Ravel, poussé par ses amis ou peut-être en réponse à un défi, se lance dans la composition de deux pastiches musicaux. L’un, “À la manière de Borodine”, est une réponse à une demande de Cipa Godebski qui admirait le compositeur russe. L’autre, “À la manière de Chabrier”, est le fruit de sa propre admiration. C’est dans cette atmosphère de légèreté et d’amitié que ces deux œuvres sont nées.

2. L’humour et la référence cachée

Le sous-titre de la pièce, “Paraphrase sur un air de Gounod”, est en soi une anecdote humoristique. Ravel ne se contente pas de faire une simple imitation de Chabrier. Il imagine comment Chabrier aurait traité un thème qui lui est complètement étranger. Le thème en question, “Faites-lui mes aveux” du Faust de Gounod, est une mélodie simple et romantique. C’est en la confrontant à la fougue et l’audace de Chabrier que Ravel crée le décalage comique. C’est une sorte de “pastiche du pastiche”, une mise en abyme musicale qui montre l’esprit brillant et ironique de Ravel.

3. La relation Ravel-Chabrier

Ravel avait une admiration profonde pour Chabrier, qu’il considérait comme un précurseur. Il ne s’agissait pas seulement de sa musique, mais aussi de son caractère. Le tempérament exubérant de Chabrier, son humour et sa “grossièreté généreuse” plaisaient à Ravel, qui, en apparence, était beaucoup plus réservé. Cette admiration se reflète dans la pièce, qui capture l’énergie débordante et l’esprit du compositeur sans se moquer de lui, mais plutôt en lui rendant un hommage affectueux.

4. La petite note de Godebski

Cipa Godebski, l’ami de Ravel, a lui-même laissé une note manuscrite sur une version de la partition. Il y explique comment l’idée de la pièce lui est venue en parlant avec Ravel et en lui suggérant le thème de Gounod. Cette note est un témoignage de la genèse de l’œuvre et de la collaboration amicale qui a entouré sa création.

En fin de compte, ces anecdotes soulignent que “À la manière de Chabrier” n’est pas seulement une pièce de musique, mais aussi une capsule de l’esprit de l’époque, de l’humour entre amis, et de l’admiration entre compositeurs, capturant l’essence d’une relation à la fois intellectuelle et personnelle entre Ravel et Chabrier.

Compositions similaires

Les compositions similaires à “À la manière de Chabrier” de Ravel peuvent être regroupées en plusieurs catégories : celles qui partagent le même compositeur, le même genre de pastiche, ou qui évoquent le même compositeur (Chabrier).

1. Du même compositeur : Maurice Ravel

“À la manière de Borodine, M. 63/1″ : C’est la pièce jumelle et indissociable d'”À la manière de Chabrier”. Ces deux œuvres forment un diptyque où Ravel, dans le même esprit de pastiche, imite le style lyrique et parfois exubérant du compositeur russe Alexandre Borodine. Le contraste entre le lyrisme et la richesse harmonique de “Borodine” et l’énergie percutante de “Chabrier” est une des grandes réussites de Ravel.

“Le Tombeau de Couperin” (1914-1917) : Cette suite de six pièces pour piano est un hommage direct au style des compositeurs français du XVIIIe siècle, en particulier François Couperin. Comme dans les pastiches, Ravel utilise des formes et des rythmes anciens (la fugue, le menuet, la forlane) pour les réinventer avec son propre langage harmonique et pianistique moderne.

2. Pastiches et hommages d’autres compositeurs

Le pastiche musical est une tradition bien établie. Plusieurs compositeurs ont rendu hommage à leurs pairs ou ont imité leur style.

Alfredo Casella – “À la manière de…” (1911) : Ce recueil du compositeur italien Alfredo Casella, contemporain et ami de Ravel, contient des pièces dans le même esprit d’hommage. On y trouve des pastiches d’œuvres de Wagner, Debussy, Fauré et même Ravel lui-même.

Erik Satie – “Les Gnossiennes” et “Gymnopédies” : Bien que non directement des pastiches, ces pièces minimalistes de Satie ont influencé Ravel et partagent avec “À la manière de Chabrier” un certain esprit d’expérimentation et d’humour. La simplicité de Satie est un contraste intéressant avec la complexité de Ravel, mais les deux compositeurs ont partagé un goût pour l’originalité et le refus du grandiloquent romantique.

3. Œuvres d’Emmanuel Chabrier

Pour comprendre l’esprit de “À la manière de Chabrier”, rien de mieux que de se pencher sur les œuvres du maître lui-même.

“Dix Pièces pittoresques” : Ce recueil pour piano de Chabrier est une source d’inspiration directe pour Ravel. On y retrouve l’écriture pianistique dense, l’harmonie audacieuse et le caractère plein d’esprit que Ravel a si bien imités.

“Bourrée fantasque” : Cette pièce pour piano est un excellent exemple de l’énergie et de la vivacité rythmique de Chabrier. Son caractère percutant et sa construction mélodique audacieuse font écho au style de Ravel dans son pastiche.

“España” : Cette rapsodie orchestrale de Chabrier est célèbre pour son exubérance et sa vivacité. Le traitement brillant et coloré de l’orchestre de Chabrier, et sa capacité à évoquer des atmosphères sans se conformer à des formes strictes, ont profondément influencé Ravel.

(Cet article est généré par Gemini. Et ce n’est qu’un document de référence pour découvrir des musiques que vous ne connaissez pas encore.)

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Appunti su À la manière de Borodine, M.63/1 di Maurice Ravel, informazioni, analisi e tutorial di interpretazione

Panoramica

” Alla maniera di Borodin, M.63/1″ è un breve brano per pianoforte di Maurice Ravel, composto nel 1912-1913. Fa parte di un dittico di pezzi umoristici o pastiche, l’altro è “Alla maniera di Chabrier”.

Ecco una panoramica generale di questo lavoro:

Pastiche musicale: come suggerisce il titolo, il brano è scritto ” alla maniera di” Borodin, un compositore russo la cui musica Ravel ammirava, in particolare per i suoi colori orchestrali e il suo lirismo. Ravel non copia un’opera preesistente di Borodin, ma ne imita lo stile caratteristico.

Stile: Il brano è spesso descritto come un valzer. Evoca l’atmosfera e il linguaggio musicale di Borodin, con melodie liriche e un senso narrativo, sebbene il tutto sia gestito con la finezza e la raffinata armonia tipiche di Ravel .

Un omaggio a Borodin: contiene elementi che ricordano il compositore russo, come una certa malinconia slava, un caldo lirismo e un lato poetico . Ravel riesce a catturare lo spirito di Borodin pur mantenendo la propria cifra musicale .

Contesto: Questi due pezzi , “Alla maniera di Borodin” e “Alla maniera di Chabrier”, furono scritti su richiesta dell’editore di Ravel, per essere pubblicati in una raccolta di pastiche di compositori francesi dell’epoca , il che spiega il loro carattere di omaggio e di imitazione stilistica.

Breve e conciso: il brano è piuttosto breve, come la maggior parte dei brani della raccolta. È una miniatura, un’istantanea dello stile di Borodin visto attraverso il prisma di Ravel.

In sintesi , ” Alla maniera di Borodin” è un affascinante omaggio musicale in cui Ravel, con il suo talento di brillante falsario, riesce a incarnare lo stile lirico e poetico di Aleksandr Borodin, imprimendovi il proprio tocco personale, in un breve brano per pianoforte .

Storia

La storia di “Alla maniera di Borodin” è strettamente legata a un’amicizia e a un gioco di arguzia tra musicisti parigini all’inizio del XX secolo . L’idea del brano non venne a Ravel stesso , ma a un amico e compositore, Alfredo Casella. Quest’ultimo aveva già scritto una serie di sei pastiche musicali nel 1911 e propose a Ravel di unire le forze per creare una nuova serie di “ritratti musicali” alla maniera di altri compositori.

Ravel accettò questa sfida, scegliendo due figure che ammirava profondamente: Emmanuel Chabrier, per la sua musica francese piena di vitalità e chiarezza, e Alexander Borodin, uno dei compositori del famoso ” Gruppo dei Cinque” russo . La scelta di Borodin fu tanto più significativa perché Ravel e i suoi amici, un circolo di artisti e intellettuali parigini che si facevano chiamare “Gli Apache”, avevano adottato un tema della Seconda Sinfonia di Borodin come loro segreto segno di unione.

Così, Ravel compose ” Alla maniera di Borodin” nel 1912-1913. Il brano è un valzer per pianoforte, ma è un valzer che non ha nulla di parigino. Al contrario, è intriso del lirismo e del cromatismo che egli associava a Borodin. Contiene una malinconia slava, un respiro poetico e armonie che evocano lo stile del compositore russo, pur rimanendo nel linguaggio musicale raffinato ed elegante di Ravel .

Il brano , insieme al suo complementare “À la manière de Chabrier”, fu finalmente pubblicato nel 1914. Furono eseguiti in prima assoluta il 10 dicembre 1913 alla Salle Pleyel, durante un concerto della Société musicale ind épendante . Questo concerto segnò la nascita di questo dittico, che non fu solo una dimostrazione di virtuosismo pianistico, ma anche un omaggio affettuoso e umoristico a due maestri amati da Ravel . Il brano è rimasto da allora un perfetto esempio del genio di Ravel nell’appropriarsi di uno stile straniero e sublimarlo con la propria firma.

Caratteristiche della musica

” Alla maniera di Borodin” di Maurice Ravel è un brano che illustra perfettamente l’arte del pastiche, in cui l’ artista non si limita a copiare, ma si impregna dello spirito del suo modello per creare un’opera originale e personale. In questo breve valzer per pianoforte, Ravel si appropria delle caratteristiche musicali di Borodin con notevole finezza e intelligenza.

La composizione si distingue per alcune caratteristiche musicali distintive che riecheggiano lo stile del compositore russo:

Un’atmosfera lirica e malinconica: il brano è permeato da una melodia espressiva e calda, tipica del lirismo di Borodin, spesso associato all’anima russa . Ravel riesce a catturare questa espressività con linee melodiche che sembrano respirare, trasportate da un tempo “Allegro giusto” che le rende vivaci ed eleganti al tempo stesso .

Armonie e colori orchestrali: sebbene il brano sia scritto per pianoforte solo, Ravel utilizza la tastiera per suggerire i suoni di un’orchestra. Presenta ricche armonie e dissonanze espressive tipiche del Romanticismo russo. Il compositore utilizza frequentemente accordi di settima e nona che creano un’atmosfera sonora lussureggiante e una profondità armonica, che ricorda la scrittura orchestrale di Borodin.

Pedale e ostinati: Ravel usa abilmente il pedale sustain per creare “pedali armonici” che danno l’impressione che la melodia fluttui su una base sonora persistente. Questa tecnica, combinata con pattern ritmici ripetuti ( ostinati), è un omaggio alla scrittura di Borodin, in particolare all’effetto bordone che conferisce un senso di ancoraggio e colore sonoro.

Una forma di valzer ben strutturata: nonostante il suo carattere impressionistico e pastiche, il brano segue una forma chiara e classica, un valzer in re bemolle maggiore con struttura binaria e coda. Questa chiarezza formale è un marchio di fabbrica di Ravel, che, anche nelle sue opere più “impressioniste”, mantenne sempre un acuto senso della struttura e della logica musicale, in contrasto con lo stile più libero di alcuni suoi contemporanei.

Insomma, “Alla maniera di Borodin” non è una semplice imitazione, ma un’interpretazione dello stile di Borodin da parte di un Ravel che ha assimilato gli elementi del suo modello per fonderli con la propria scrittura. Il risultato è un’opera che, nell’evocare la musica russa, è innegabilmente e profondamente raveliana, a testimonianza della sua padronanza tecnica e della sua capacità di creare atmosfere musicali uniche .

Stile(i), movimento(i) e periodo di composizione

Periodo e movimento

” Alla maniera di Borodin” fu composta da Maurice Ravel nel 1912-1913, il che la colloca nel cuore del periodo della musica moderna, più precisamente negli ultimi anni del Simbolismo e dell’Impressionismo musicale. Ravel è spesso considerato una delle figure di spicco di questi movimenti, sebbene abbia sempre cercato di prendere le distanze dalle etichette.

Un dialogo tra tradizione e innovazione
Il brano è un perfetto esempio dello stile di Ravel, che è al tempo stesso innovativo e profondamente radicato nella tradizione.

Innovativo: l’opera è innovativa nel suo approccio all’armonia. Ravel utilizza accordi complessi (none , undicesime ) , dissonanze espressive e sovrapposizioni di toni che sono caratteristici del suo stile all’epoca. Si allontana dalle rigide regole del classicismo per esplorare nuove sonorità, proprio come i suoi contemporanei impressionisti.

Tradizionale: Tuttavia, Ravel non abbandonò mai il suo attaccamento alle forme classiche e a una certa chiarezza strutturale. Il brano è un valzer, una forma tradizionale. Inoltre, è un pastiche, cioè un’opera che imita lo stile di un altro compositore. In questo caso, si tratta di Aleksandr Borodin, compositore del periodo romantico e nazionalista russo.

Un crocevia di stili

Il brano è un affascinante mix di diverse influenze e stili:

Impressionista e simbolista: il trattamento del pianoforte, con l’uso del pedale e degli ostinati per creare atmosfere sonore e colori, è tipicamente impressionista. L’atmosfera generale è più evocativa che narrativa.

Romantico e nazionalista: Ravel rende omaggio a Borodin incorporando elementi del suo stile: melodie liriche ed espressive, una certa malinconia slava e un lato narrativo . È lo stile romantico e nazionalista di Borodin ad essere imitato, mostrando l’ammirazione di Ravel per la musica russa.

Neoclassicismo : sebbene sia più chiaramente identificabile nelle sue opere successive, come Le Tombeau de Couperin, il neoclassicismo è già presente qui attraverso l’attaccamento a una forma classica e chiara (il valzer) che contrasta con la ricchezza e l’audacia dell’armonia.

In conclusione, “Alla maniera di Borodin” è un’opera che dimostra la complessità dello stile di Ravel. È sia un brano moderno , innovativo nel linguaggio armonico e nella sonorità, sia un omaggio tradizionale a un compositore romantico, il tutto all’interno di un quadro formale classico.

Analisi: Forma, Tecnica/e, Trama, Armonia, Ritmo

Analisi musicale di “Alla maniera di Borodin”
” Alla maniera di Borodin” di Maurice Ravel è un brano che, sotto la sua semplice apparenza da valzer, rivela una grande raffinatezza tecnica e strutturale. È un perfetto esempio della capacità di Ravel di imitare uno stile musicale aggiungendovi il proprio tocco personale.

Il metodo e le tecniche
Il metodo di Ravel per questo pastiche è quello dell’imitazione stilistica. Non copia letteralmente una melodia di Borodin, ma si appropria delle caratteristiche del suo stile per trasporle nel proprio linguaggio musicale. La tecnica principale è la trascrizione pianistica di un pensiero orchestrale. Ravel usa le sonorità e le dinamiche del pianoforte per evocare la ricchezza e il colore di un’orchestra sinfonica, alla maniera di Borodin, la cui musica era particolarmente famosa per la sua strumentazione.

Texture e forma
La tessitura musicale è prevalentemente omofonica, con una melodia chiara ed espressiva nella mano destra, accompagnata da un accompagnamento armonico nella mano sinistra. Tuttavia, si possono percepire momenti di sottile polifonia, in particolare quando la melodia principale è raddoppiata o arricchita da altre linee melodiche che si muovono indipendentemente .

La forma è quella di un valzer ABA, con una coda. La struttura è semplice e chiara, ma Ravel aggiunge variazioni e sviluppi.

Parte A: Viene presentato il valzer principale , con la sua melodia lirica e malinconica.

Parte B: Un passaggio più contrastante, spesso più lirico e con un cambio di modo (passando da maggiore a minore) o tonalità .

Parte A’: Il ritorno del valzer principale, spesso con sottili variazioni nell’accompagnamento o nell’armonia.

Coda: Il brano si conclude con una sezione conclusiva che utilizza motivi di valzer.

Armonia, scala e ritmo
Tonalità : La tonalità principale è Re bemolle maggiore (

Re♭
maggiore), una tonalità spesso associata al lirismo e a una certa morbidezza. Il brano utilizza modulazioni e prestiti armonici che arricchiscono la tavolozza sonora.

Armonia: L’armonia è al tempo stesso romantica e moderna. Ravel utilizza accordi di settima e nona che creano colori sonori complessi ed espressivi. Sono presenti anche dissonanze e cromatismi irrisolti che rafforzano l’ atmosfera malinconica del brano .

Scala: la scala utilizzata è quella diatonica (maggiore) in Re bemolle , ma Ravel inserisce note e motivi cromatici che evocano scale esotiche o orientali, un’altra caratteristica della musica di Borodin.

Ritmo: Il ritmo è quello di un valzer, con un tempo di tre quarti ben marcato . Il tempo è “Allegro giusto”, ovvero “veloce, ma intonato “, che conferisce alla musica un carattere vivace ma elegante . L’uso di ostinati nell’accompagnamento (una ripetizione di schemi ritmici) è una tecnica presa in prestito da Borodin che aggiunge un carattere ipnotico e persistente al brano .

Tutorial, suggerimenti sulle prestazioni e punti importanti per giocare

Introduzione

Suonare “Alla maniera di Borodin” di Ravel è come intrattenere una conversazione con due maestri . Da un lato , la passione lirica di Aleksandr Borodin, dall’altro, la raffinatezza e l’eleganza di Ravel. Per avere successo in questo brano , è necessario trovare l’equilibrio tra la malinconia russa e la chiarezza francese . Ecco un tutorial, suggerimenti per l’esecuzione e punti chiave per guidarvi.

1. Il Valzer Lirico e Flessibile

Il brano è un valzer, ma è ben lungi dall’essere un semplice pezzo di danza. Concentratevi su un tempo di “Allegro giusto”, che significa “abbastanza veloce, ma con un senso di giustizia e precisione”. Non abbiate fretta; il lirismo della melodia ha bisogno di respirare.

Rubato: Ravel non specifica il rubato, ma per catturare lo spirito romantico di Borodin, si può accelerare e rallentare leggermente in certi punti. L’idea è di far cantare la melodia, non di suonarla meccanicamente.

Mano destra: la melodia dovrebbe essere cantabile, cioè “cantante”. Usa un tocco profondo e morbido in modo che ogni nota abbia peso. Pensa alla melodia come alla voce di un violoncello o di un corno in un’orchestra, con un suono pieno e caldo.

2. Il ritmo dell’accompagnamento

La mano sinistra, oltre a fornire armonia, mantiene il ritmo del valzer. L’equilibrio è fondamentale.

Il primo battito: Il primo battito della misura a

3/4

è pesante e accentuato. Dategli una spinta, ma evitate di renderlo troppo pesante. Dovrebbe dare inizio al movimento della battuta.

Il secondo e il terzo tempo : i due tempi successivi sono più leggeri e accompagnano delicatamente il primo. Pensate a un pizzicato di corde o a un leggero colpo di piatti. L’obiettivo è creare un ritmo fluido e ballabile.

L’ostinato: Ravel usa un ostinato ritmico nel primo tema . Assicuratevi che questo ostinato rimanga costante e stabile. È il fondamento su cui si sviluppa la melodia .

3. Armonie e pedale

Il brano è ricco di armonie che creano un’atmosfera speciale . Il pedale è essenziale per rivelarne tutto lo splendore .

Il “suono Raveliano”: questo è il risultato di un uso giudizioso del pedale . Cambiate pedale a ogni cambio di accordo per evitare confusione, ma mantenete la diteggiatura legata. A volte, una nota della melodia viene tenuta più a lungo delle altre, creando una sottile risonanza che aggiunge ricchezza all’armonia .

Dissonanze: Ravel usa accordi di nona e dissonanze per aggiungere tensione e colore. Non abbiate paura di queste dissonanze. Lasciatele esprimere e risuonare; sono parte integrante della bellezza della musica.

4. Punti importanti su cui lavorare

Chiarezza : anche quando si usa il pedale, mantenere sempre un senso di chiarezza. Ogni voce dovrebbe essere udibile. Lavorare sulla melodia e sull’accompagnamento separatamente prima di combinarli.

Carattere : oltre alla tecnica, l’interpretazione è fondamentale. Pensate a ciò che Ravel sta cercando di dire. È un dialogo tra due epoche, due stili. Il passaggio dal tema lirico alla parte più intima e malinconica deve avvenire in modo naturale.

Dinamica: le indicazioni dinamiche di Ravel sono precise e devono essere rispettate . Da “p” a “ff”, ogni dinamica ha un significato. Non sovraccaricare l’interpretazione. Le sfumature sottili sono importanti quanto i grandi voli pindarici.

In breve , per avere successo con questo brano , è necessario trovare il giusto equilibrio tra espressione romantica e chiarezza formale . Sentitevi liberi di ascoltare registrazioni di grandi pianisti per trovare ispirazione, ma non dimenticate di trovare la vostra voce in questo splendido valzer.

Registrazioni famose

Nonostante sia un brano breve e spesso considerato una miniatura, “Alla maniera di Borodin” è stato registrato da molti grandi pianisti, spesso come parte di opere complete per pianoforte di Ravel.

registrazioni famose , classificate per tipo di esecuzione :

Registrazioni storiche e di grande tradizione

Queste registrazioni testimoniano un’epoca in cui l’esecuzione era spesso più libera ed espressiva, con particolare attenzione alla poesia e al colore .

Vlado Perlemuter: È un punto di riferimento essenziale per l’opera completa di Ravel. Perlemuter ha lavorato con il compositore stesso e le sue interpretazioni sono quindi di rara autenticità. Il suo ” Alla maniera di Borodin” è al tempo stesso lirico e cristallino, con una comprensione intima delle sfumature di Ravel.

Robert Casadesus: Un’altra figura della grande tradizione francese . Casadesus porta con sé un’eleganza e una raffinatezza caratteristiche della scuola francese , con una perfetta padronanza del ritmo e un suono chiaro ed elegante .

Samson François : l’interpretazione di Samson François è più romantica e personale. Privilegia la poesia e la libertà di fraseggio, il che conferisce alla sua versione una malinconia più pronunciata, in pieno spirito del pastiche di Borodin.

Registrazioni standard e contemporanee

Queste registrazioni sono spesso il risultato di una ricerca più approfondita delle intenzioni del compositore, con grande fedeltà alla partitura e impressionante virtuosismo tecnico.

Jean-Yves Thibaudet: L’opera completa di Ravel di Thibaudet è molto apprezzata . La sua esecuzione è al tempo stesso virtuosa e poetica, e la sua versione di “Alla maniera di Borodin” è estremamente fluida. Mette in risalto i colori e le armonie del brano con notevole trasparenza.

: Sebbene non abbia registrato l’opera completa di Ravel , le sue registrazioni delle sue opere sono leggendarie. Il suo stile ardente e passionale , unito a una tecnica impeccabile, conferisce una particolare intensità al brano .

Angela Hewitt: nota per la sua chiarezza e intelligenza musicale, l’interpretazione di Angela Hewitt è un punto di riferimento moderno . Mette in risalto la struttura del brano rispettandone il carattere poetico .

Steven Osborne: La sua registrazione è rinomata per il suono impeccabile e l’interpretazione analiticamente ponderata , pur mantenendo emozione e poesia. È spesso citata come punto di riferimento per l’opera completa per pianoforte di Ravel.

Seong-Jin Cho: Più di recente, questa registrazione è stata elogiata per la sua padronanza tecnica e la maturità della sua interpretazione, che mette in risalto l’aspetto orchestrale del brano .

Queste registrazioni offrono un’ampia gamma di interpretazioni, dall’elegante romanticismo della tradizione antica alla chiarezza analitica delle interpretazioni moderne, illustrando la ricchezza di questa piccola opera e il genio di Ravel.

Episodi e aneddoti

La storia di “Alla maniera di Borodin” è costellata di piccoli aneddoti che gettano luce non solo sul brano in sé , ma anche sulla mente del suo compositore, Maurice Ravel, e del suo entourage.

Il grido di guerra degli Apache

Uno degli aneddoti più celebri riguarda il gruppo di artisti e intellettuali parigini che Ravel frequentò all’inizio del XX secolo , che si autodefinivano “Gli Apache”. Questo soprannome, dato loro da un giornalista, si riferiva al loro carattere di individui emarginati e ribelli. Ciò che è meno noto è il loro segreto “grido di guerra”: un tema musicale tratto dall’inizio della Seconda Sinfonia di Aleksandr Borodin. Questo tema , suonato e cantato in segno di gratitudine, divenne il simbolo della loro amicizia e ammirazione per il compositore russo. Fu quindi del tutto naturale che Ravel, accettando la sfida di comporre un pastiche, scegliesse Borodin come soggetto, in omaggio a questa complicità musicale che li univa.

L’amico italiano e la sfida musicale

idea stessa del brano non venne a Ravel, ma a uno dei suoi amici, il compositore italiano Alfredo Casella. Casella aveva già pubblicato una sua serie di pastiche musicali e aveva invitato diversi compositori, tra cui Ravel, a parteciparvi. Ravel, con il suo senso dell’umorismo e la sua passione per il pastiche (che aveva già praticato in altre occasioni), accettò la sfida con entusiasmo. Nacque così questo dittico, “Alla maniera di Borodin” e “Alla maniera di Chabrier”, due brani che dimostrano la sua capacità di imitare lo stile di compositori molto diversi , uno russo e lirico, l’altro francese e limpido.

Pastiche e autenticità

L’aneddoto più sottile e rivelatore del genio di Ravel si trova nella musica stessa . Ravel, un bravo “falsificatore di geni”, come è stato spesso definito, non si limita a copiare Borodin. Se ne appropria dello stile e aggiunge il proprio tocco. Il brano è un valzer, una forma non particolarmente associata a Borodin. Ravel usa questa forma popolare per infondervi l’anima slava, la malinconia e il lirismo caratteristici del compositore russo. È un’opera che, in superficie, è di Borodin, ma nei suoi dettagli armonici e nel suo raffinato fraseggio, è inconfondibilmente di Ravel . Questa dualità è una barzelletta musicale per chi ha familiarità con la musica di entrambi i compositori.

Creazione in tempo di pace… prima della guerra

Il brano fu eseguito per la prima volta in pubblico nel dicembre del 1913, durante un concerto della Società Musicale Indipendente . Si trattava di un evento che celebrava l’amicizia, l’umorismo e la creatività dei musicisti . Nessuno avrebbe potuto immaginare che un anno dopo sarebbe scoppiata la Prima Guerra Mondiale e che la serenità e la frivolezza di questi scambi artistici sarebbero state spazzate via dal conflitto. “Alla maniera di Borodin” rimane quindi una testimonianza di un’epoca di pace e spensierata creatività artistica che precedette i grandi sconvolgimenti del XX secolo .

Composizioni simili

Pastiches e omaggi

Alla maniera di Chabrier, M.63/2 di Maurice Ravel: questo è il dittico del brano . Ravel imita lo stile energico, chiaro e ritmico di Emmanuel Chabrier, un altro compositore che ammirava. Il contrasto tra i due brani è perfetto.

Omaggi a un maestro di Alfredo Casella: amico di Ravel che ispirò la creazione del dittico. Casella scrisse diversi omaggi a compositori come Fauré e Debussy, e i suoi pezzi condividono lo stesso approccio intellettuale al pastiche.

Immagini dimenticate di Claude Debussy: Debussy, contemporaneo e rivale di Ravel, scrisse anche brani che attingono ad altri stili o evocano atmosfere straniere . “Omaggio a Rameau”, in Images, Libro I, è un esempio del suo approccio al passato .

influenza russa

Sheherazade, Op. 35 di Nikolaj Rimskij -Korsakov: Ravel ammirava la musica russa e, come il suo amico Borodin, Rimskij-Korsakov era un maestro dell’orchestrazione e del lirismo orientale. I colori orchestrali e l’atmosfera narrativa di quest’opera hanno ispirato molti compositori francesi .

Il Poema dell’Estasi, Op. 54 di Alexander Skrjabin: anche Ravel apprezzava la musica di Skrjabin. Sebbene molto diversa , quest’opera condivide con Ravel una grande raffinatezza armonica e un’esplorazione dei colori sonori.

La Sagra della Primavera di Igor Stravinsky: nonostante gli stili diversi, l’opera di Stravinsky ebbe un enorme impatto su Ravel e i suoi contemporanei. L’uso audace del ritmo e l’evocazione di un passato mitico sono in sintonia con l’interesse di Ravel per la musica nazionale.

Pezzi per pianoforte e miniature

Preludi , Libro I e Libro II di Claude Debussy: i preludi di Debussy sono miniature per pianoforte che, come “Alla maniera di Borodin”, esplorano una particolare idea o atmosfera musicale . Includono titoli evocativi come “La ragazza dai capelli biondi” o “Le colline di Anacapri”, che richiamano l’ idea di uno sketch musicale.

Fogli d’album di Claude Debussy: Questi piccoli pezzi per pianoforte sono anche esempi perfetti di miniature incantevoli, che condividono con Ravel una grande finezza di scrittura .

Pezzi fantastici, Op. 3 di Sergej Rachmaninov: questi brani per pianoforte condividono con ” Alla maniera di Borodin” la malinconia e il lirismo tipici della musica russa.

(Questo articolo è stato generato da Gemini. È solo un documento di riferimento per scoprire la musica che non conoscete ancora.)

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Apuntes sobre À la manière de Borodine, M.63/1 de Maurice Ravel, información, análisis y tutorial de interpretación

Descripción general​

” A la manera de Borodin, M.63/1″ es una pieza corta para piano de Maurice Ravel, compuesta entre 1912 y 1913. Forma parte de un díptico de piezas humorísticas o pastiches, siendo la otra “A la manera de Chabrier”.

se presenta una descripción general de este trabajo:

Pastiche musical: Como su título indica, la pieza está escrita ” a la manera ” de Borodin, un compositor ruso cuya música Ravel admiraba, especialmente por su colorido orquestal y lirismo. Ravel no copia una obra ya existente de Borodin, sino que imita su estilo característico.

Estilo: La pieza suele describirse como un vals. Evoca la atmósfera y el lenguaje musical de Borodin, con melodías líricas y un aire narrativo, aunque interpretado con la fineza y la armonía refinada propias de Ravel .

Un guiño a Borodin: Contiene elementos que recuerdan al compositor ruso, como cierta melancolía eslava, un lirismo cálido y un toque poético . Ravel logra capturar el espíritu de Borodin conservando su propia firma musical .

Contexto: Estas dos piezas , “A la manera de Borodin” y “A la manera de Chabrier”, fueron escritas a petición del editor de Ravel, para ser publicadas en una colección de pastiches de compositores franceses de la época, lo que explica su carácter de homenaje e imitación estilística.

Breve y concisa: La pieza es bastante breve, como la mayoría de las de la colección. Es una miniatura, una instantánea del estilo de Borodin visto a través del prisma de Ravel.

En resumen , “ A la manera de Borodin” es un encantador homenaje musical en el que Ravel, con su talento de brillante falsificador, consigue encarnar el estilo lírico y poético de Alexander Borodin a la vez que le pone su propio sello, en una corta pieza para piano .

Historia

La historia de “A la manera de Borodin” está estrechamente ligada a una amistad y un juego de ingenio entre músicos parisinos de principios del siglo XX . La idea de la pieza no surgió del propio Ravel , sino de un amigo y compositor, Alfredo Casella. Este último ya había escrito una serie de seis pastiches musicales en 1911 y le propuso a Ravel unir fuerzas para crear una nueva serie de “retratos musicales” al estilo de otros compositores.

Ravel aceptó el reto y eligió a dos figuras que admiraba profundamente: Emmanuel Chabrier, por su música francesa, llena de vitalidad y claridad, y Alexander Borodin, uno de los compositores del famoso ” Grupo de los Cinco” ruso . La elección de Borodin fue aún más significativa porque Ravel y sus amigos, un círculo de artistas e intelectuales parisinos que se autodenominaban “Los Apaches”, habían adoptado un tema de la Segunda Sinfonía de Borodin como su lema secreto.

Así, Ravel compuso ” A la manera de Borodin” entre 1912 y 1913. La pieza es un vals para piano, pero no tiene nada de parisino. Al contrario, está imbuido del lirismo y el cromatismo que él asociaba con Borodin. Contiene una melancolía eslava, un aliento poético y armonías que evocan el estilo del compositor ruso, sin perder el refinado y elegante lenguaje musical de Ravel .

La pieza , junto con su compañera “À la maniere de Chabrier”, se publicó finalmente en 1914. Se estrenaron en público el 10 de diciembre de 1913 en la Salle Pleyel, durante un concierto de la Société musicale ind épendante . Este concierto marcó el nacimiento de este díptico, que no solo fue una demostración de virtuosismo pianístico, sino también un homenaje cariñoso y humorístico a dos maestros a quienes Ravel apreciaba. Desde entonces, la pieza ha sido un ejemplo perfecto del genio de Ravel al apropiarse de un estilo extranjero y sublimarlo con su propia firma.

Características de la música

” A la manera de Borodin” de Maurice Ravel es una pieza que ilustra a la perfección el arte del pastiche, donde el artista no se limita a copiar, sino que se impregna del espíritu de su modelo para crear una obra original y personal. En este breve vals para piano, Ravel se apropia de las características musicales de Borodin con notable delicadeza e inteligencia.

La composición se distingue por varias características musicales distintivas que reflejan el estilo del compositor ruso:

Una atmósfera lírica y melancólica: La pieza está imbuida de una melodía expresiva y cálida, típica del lirismo de Borodin, a menudo asociada con el alma rusa . Ravel logra capturar esta expresividad con líneas melódicas que parecen respirar, impulsadas por un tempo de “Allegro giusto” que las hace vivaces y elegantes .

Armonías y colores orquestales: Aunque la pieza está escrita para piano solo, Ravel utiliza el teclado para sugerir los sonidos de una orquesta. Presenta armonías ricas y disonancias expresivas características del Romanticismo ruso. El compositor utiliza con frecuencia acordes de séptima y novena que crean una atmósfera sonora exuberante y una armonía profunda, que recuerda a la composición orquestal de Borodin.

Pedaleo y ostinatos: Ravel utiliza con destreza el pedal de sustain para crear “pedales armónicos” que dan la impresión de que la melodía flota sobre una base sonora persistente. Esta técnica, combinada con patrones rítmicos repetidos ( ostinatos), es un guiño a la escritura de Borodin, en particular al efecto de bordón que proporciona una sensación de anclaje y color sonoro.

Una forma de vals bien estructurada: A pesar de su carácter impresionista y pastiche, la pieza sigue una forma clásica y clara: un vals en re bemol mayor con estructura binaria y coda. Esta claridad formal es un sello distintivo de Ravel, quien, incluso en sus obras más impresionistas, siempre conservó un agudo sentido de la estructura y la lógica musical, en contraste con el estilo más libre de algunos de sus contemporáneos.

En resumen, “A la Manera de Borodin” no es una simple imitación, sino una interpretación del estilo de Borodin por parte de un Ravel que ha asimilado los elementos de su modelo para fusionarlos con su propia escritura. El resultado es una obra que, al evocar la música rusa, es innegable y profundamente raveliana, testimonio de su maestría técnica y su capacidad para crear atmósferas musicales únicas .

Estilo(s), movimiento(es) y período de composición

Periodo y Movimiento

” A la manera de Borodin” fue compuesta por Maurice Ravel entre 1912 y 1913, lo que la sitúa en el corazón del período de la música moderna, más precisamente en los últimos años del Simbolismo y el Impresionismo musical. Ravel es considerado a menudo una de las figuras más destacadas de estos movimientos, aunque siempre buscó distanciarse de las etiquetas.

Un diálogo entre tradición e innovación
La pieza es un ejemplo perfecto del estilo de Ravel, que es a la vez innovador y profundamente arraigado en la tradición.

Innovador: La obra es innovadora en su enfoque armónico. Ravel utiliza acordes complejos (novenas , undécimas ) , disonancias expresivas y superposiciones de tonos característicos de su estilo en aquella época. Se aleja de las estrictas reglas del clasicismo para explorar nuevos sonidos, al igual que sus contemporáneos impresionistas.

Tradicional: Sin embargo, Ravel nunca abandonó su apego a las formas clásicas y cierta claridad estructural. La pieza es un vals, una forma tradicional. Además, es un pastiche, es decir , una obra que imita el estilo de otro compositor. En este caso, se trata de Alexander Borodin, compositor del período romántico y nacionalista ruso.

Una encrucijada de estilos

La pieza es una mezcla fascinante de varias influencias y estilos:

Impresionista y simbolista: El tratamiento del piano, con el uso del pedal y ostinatos para crear atmósferas sonoras y cromáticas, es típicamente impresionista. La atmósfera general es más evocadora que narrativa.

Romántico y nacionalista: Ravel rinde homenaje a Borodin incorporando elementos de su estilo: melodías líricas y expresivas, cierta melancolía eslava y un toque narrativo . Es el estilo romántico y nacionalista de Borodin el que se imita, lo que demuestra la admiración de Ravel por la música rusa.

Neoclasicismo : Aunque es más claramente identificable en sus obras posteriores como Le Tombeau de Couperin, el neoclasicismo ya está presente aquí a través del apego a una forma clara y clásica (el vals) que contrasta con la riqueza y audacia de la armonía.

En conclusión, “A la manera de Borodin” es una obra que demuestra la complejidad del estilo de Ravel. Es a la vez una pieza moderna , innovadora en su lenguaje armónico y sonoridad, y un homenaje tradicional a un compositor romántico, todo ello dentro de un marco formal clásico.

Análisis: Forma, Técnica(s), Textura, Armonía, Ritmo

Análisis musical de “A la manera de Borodin”
” A la manera de Borodin” de Maurice Ravel es una pieza que, bajo su sencilla apariencia de vals, revela una gran sofisticación técnica y estructural. Es un ejemplo perfecto de la capacidad de Ravel para imitar un estilo musical, a la vez que le imprime su sello personal.

El método y las técnicas
El método de Ravel para este pastiche es la imitación estilística. No copia literalmente una melodía de Borodin, sino que se apropia de las características de su estilo para transponerlas a su propio lenguaje musical. La técnica principal es la transcripción pianística de un pensamiento orquestal. Ravel utiliza las sonoridades y la dinámica del piano para evocar la riqueza y el colorido de una orquesta sinfónica, a la manera de Borodin, cuya música era particularmente famosa por su instrumentación.

Textura y forma
La textura de la música es predominantemente homofónica, con una melodía clara y expresiva en la mano derecha, acompañada de un acompañamiento armónico en la izquierda. Sin embargo, se pueden apreciar momentos de polifonía sutil, sobre todo cuando la melodía principal se duplica o se enriquece con otras líneas melódicas que se mueven de forma independiente .

La forma es la de un vals ABA, con coda. Es una estructura simple y clara, pero Ravel añade variaciones y desarrollos.

Parte A: Se presenta el vals principal , con su melodía lírica y melancólica.

Parte B: Un pasaje más contrastante, a menudo más lírico y con un cambio de modo (pasando de mayor a menor) o de tonalidad .

Parte A’: El regreso del vals principal, a menudo con variaciones sutiles en el acompañamiento o la armonía.

Coda: La pieza termina con una sección final que utiliza motivos de vals.

Armonía, escala y ritmo
Tonalidad : La tonalidad principal es re bemol mayor (

Re♭
Mayor), una tonalidad a menudo asociada con el lirismo y cierta suavidad. La pieza utiliza modulaciones y préstamos armónicos que enriquecen la paleta sonora.

Armonía: La armonía es a la vez romántica y moderna. Ravel utiliza acordes de séptima y novena que crean matices sonoros complejos y expresivos. También hay disonancias no resueltas y cromatismo que refuerzan la atmósfera melancólica de la pieza .

Escala: La escala utilizada es la escala diatónica (mayor) de re bemol , pero Ravel inserta notas cromáticas y motivos que evocan escalas exóticas u orientales, lo cual es otra característica de la música de Borodin.

Ritmo: El ritmo es el de un vals, con un compás de tres por cuatro bien marcado . El tempo es “Allegro giusto”, que significa “rápido, pero afinado “, lo que le da a la música un carácter vivaz y elegante . El uso de ostinatos en el acompañamiento (una repetición de patrones rítmicos) es una técnica tomada de Borodin que añade un carácter hipnótico y persistente a la pieza .

Tutorial, consejos de interpretación y puntos importantes para tocar

Introducción

la manera de Borodin” de Ravel es como conversar con dos maestros . Por un lado , la pasión lírica de Alexander Borodin, y por el otro, el refinamiento y la elegancia de Ravel. Para triunfar en esta pieza , debes encontrar el equilibrio entre la melancolía rusa y la claridad francesa . Aquí tienes un tutorial, consejos de interpretación y puntos clave para guiarte.

1. El vals lírico y flexible

La pieza es un vals, pero dista mucho de ser una simple pieza de baile. Concéntrese en un tempo de “Allegro giusto”, que significa “bastante rápido, pero con sentido de justicia y precisión”. No se apresure; el lirismo de la melodía necesita respirar.

Rubato: Ravel no especifica el rubato, pero para capturar el espíritu romántico de Borodin, se puede acelerar y ralentizar ligeramente en ciertos momentos . La idea es que la melodía suene, no que se toque mecánicamente.

Mano derecha: La melodía debe ser cantable, es decir , “cantante”. Use un toque profundo y suave para que cada nota tenga peso. Piense en la melodía como una voz de violonchelo o trompa en una orquesta, con un sonido pleno y cálido.

2. El ritmo del acompañamiento

La mano izquierda, además de aportar armonía, mantiene el ritmo del vals. El equilibrio es crucial.

El primer tiempo: El primer tiempo del compás a

3/4

Es pesado y acentuado. Dale un impulso, pero evita que sea demasiado pesado. Debería iniciar el movimiento del compás.

Segundo y tercer tiempo : Los dos siguientes tiempos son más ligeros y acompañan suavemente al primero. Piense en una cuerda pizzicato o en un ligero golpe de platillo. El objetivo es crear un ritmo fluido y bailable.

El ostinato: Ravel utiliza un ostinato rítmico en el primer tema . Asegúrese de que este ostinato se mantenga firme y estable. Es la base sobre la que se desarrolla la melodía .

3. Armonías y el pedal

La pieza es rica en armonías que crean una atmósfera especial . El pedal es esencial para revelar todo su esplendor.

El “sonido raveliano”: Este es el resultado de un uso sensato del pedal . Cambie de pedal con cada cambio de acorde para evitar la distorsión, pero mantenga la digitación legato. A veces, una nota de la melodía se mantiene más tiempo que las demás, creando una resonancia sutil que enriquece la armonía.

Disonancias: Ravel utiliza acordes de novena y disonancias para añadir tensión y color. No les temas a estas disonancias. Deja que se expresen y resuenen; son parte integral de la belleza de la música.

4. Puntos importantes a trabajar

Claridad : Incluso al usar el pedal, mantenga siempre la claridad. Cada voz debe ser audible. Trabaje la melodía y el acompañamiento por separado antes de combinarlos.

Carácter : Más allá de la técnica, la interpretación es clave. Piensen en lo que Ravel intenta transmitir. Es una conversación entre dos épocas, dos estilos. La transición del tema lírico a la parte más íntima y melancólica debe darse con naturalidad.

Dinámica: Las indicaciones dinámicas de Ravel son precisas y deben respetarse . De la “p” a la “ff”, cada dinámica tiene un significado. No sobrecargue la interpretación. Los matices sutiles son tan importantes como las grandes fantasías .

En resumen , para triunfar con esta pieza , debes encontrar el equilibrio perfecto entre la expresión romántica y la claridad formal . Siéntete libre de escuchar grabaciones de grandes pianistas para inspirarte, pero no olvides encontrar tu propia voz en este hermoso vals.

Grabaciones famosas​​

A pesar de ser una pieza corta y a menudo considerada una miniatura, “A la manera de Borodin” ha sido grabada por muchos grandes pianistas, a menudo como parte de obras completas para piano de Ravel.

grabaciones famosas , clasificadas por tipo de interpretación :

Grabaciones históricas y de gran tradición

Estas grabaciones dan testimonio de una época en la que la interpretación era a menudo más libre y expresiva, con especial atención a la poesía y al color .

Vlado Perlemuter: Es una referencia esencial para la obra completa de Ravel. Perlemuter trabajó con el propio compositor , por lo que sus interpretaciones son de una autenticidad excepcional. Su ” A la manera de Borodin” es a la vez lírica y cristalina, con una profunda comprensión de los matices de Ravel.

Robert Casadesus: Otra figura de la gran tradición francesa . Casadesus aporta la elegancia y el refinamiento característicos de la escuela francesa , con un dominio perfecto del ritmo y un sonido claro y elegante .

Samson François : La interpretación de Samson François es más romántica y personal. Prefiere la poesía y la libertad de fraseo, lo que le da a su versión una melancolía más pronunciada, en plena sintonía con el pastiche de Borodin.

Grabaciones estándar y contemporáneas

Estas grabaciones son a menudo el resultado de una búsqueda más profunda de las intenciones del compositor, con una gran fidelidad a la partitura y un virtuosismo técnico impresionante.

Jean-Yves Thibaudet: La obra completa de Thibaudet sobre Ravel es muy aclamada . Su interpretación es virtuosa y poética, y su versión de “A la manera de Borodin” es extremadamente fluida. Resalta los colores y las armonías de la pieza con una transparencia notable.

Martha Argerich: Aunque no grabó la obra completa de Ravel , sus grabaciones de sus obras son legendarias. Su estilo ardiente y apasionado , combinado con una técnica impecable, le otorga una intensidad particular a la pieza .

Angela Hewitt: Conocida por su claridad e inteligencia musical, su interpretación es un referente moderno . Resalta la estructura de la pieza respetando su carácter poético .

Steven Osborne: Su grabación es reconocida por su impecable sonido y su interpretación analíticamente elaborada , que conserva la emoción y la poesía. A menudo se cita como un referente para la obra completa para piano de Ravel.

Seong-Jin Cho: Más recientemente, esta grabación ha sido elogiada por su maestría técnica y la madurez de su interpretación, destacando el aspecto orquestal de la pieza .

Estas grabaciones ofrecen una amplia gama de interpretaciones, desde el elegante romanticismo de la tradición antigua hasta la claridad analítica de las interpretaciones modernas, ilustrando la riqueza de esta pequeña obra y el genio de Ravel.

Episodios y anécdotas

La historia de “A la manera de Borodin” está salpicada de pequeñas anécdotas que arrojan luz no sólo sobre la pieza en sí , sino también sobre la mente de su compositor, Maurice Ravel, y su séquito.

El grito de guerra apache

Una de las anécdotas más famosas se refiere al grupo de artistas e intelectuales parisinos que Ravel frecuentaba a principios del siglo XX , quienes se apodaban a sí mismos “Los Apaches”. Este nombre, dado por un periodista, hacía referencia a su carácter de individuos marginales y rebeldes. Lo que es menos conocido es su “grito de guerra” secreto: un tema musical tomado del comienzo de la Segunda Sinfonía de Alexander Borodin. Este tema , interpretado y cantado en agradecimiento, se convirtió en símbolo de su amistad y admiración por el compositor ruso. Por lo tanto, fue natural que Ravel, al aceptar el reto de componer un pastiche, eligiera a Borodin como tema, en homenaje a esta complicidad musical que los unía.

El amigo italiano y el desafío musical

La idea de la pieza no surgió de Ravel, sino de uno de sus amigos, el compositor italiano Alfredo Casella. Casella ya había publicado su propia serie de pastiches musicales e invitó a varios compositores, incluido Ravel, a unirse. Ravel, con su sentido del humor y su pasión por el pastiche (que ya había practicado en otras ocasiones), aceptó el reto con entusiasmo. Esto dio lugar a este díptico, “A la manera de Borodin” y “A la manera de Chabrier”, dos piezas que demuestran su capacidad para imitar el estilo de compositores muy diferentes : uno ruso y lírico, el otro francés y claro.

Pastiche y autenticidad

La anécdota más sutil y reveladora del genio de Ravel se encuentra en la propia música . Ravel, un buen “falsificador de genios”, como a menudo se le ha llamado, no se limita a copiar a Borodin. Se apropia del estilo y le añade su propio toque. La pieza es un vals, un estilo no particularmente asociado con Borodin. Ravel utiliza este estilo popular para infundirle el alma eslava, la melancolía y el lirismo característicos del compositor ruso. Es una obra que, en apariencia, es de Borodin, pero en sus detalles armónicos y su fino fraseo, es inconfundiblemente de Ravel . Esta dualidad es una broma musical para quienes conocen la música de ambos compositores.

Creación en tiempos de paz… antes de la guerra

La pieza se estrenó en público en diciembre de 1913 en un concierto de la Sociedad Musical Independiente . Fue un evento que celebraba la amistad, el humor y la creatividad de los músicos . Nadie podría haber sospechado que un año después estallaría la Primera Guerra Mundial y que la serenidad y la frivolidad de estos intercambios artísticos serían arrasadas por el conflicto. “A la manera de Borodin” sigue siendo, por lo tanto, un testimonio de una era de paz y creatividad artística despreocupada que precedió a la gran convulsión del siglo XX .

Composiciones similares

Pastiches y homenajes

A la manera de Chabrier, C. 63/2 de Maurice Ravel: Este es el díptico de la pieza . Ravel imita el estilo enérgico, claro y rítmico de Emmanuel Chabrier, otro compositor al que admiraba. El contraste entre ambas piezas es perfecto.

Homenajes a un Maestro de Alfredo Casella: Amigo de Ravel que inspiró la creación del díptico. Casella escribió varios homenajes a compositores como Fauré y Debussy, y sus piezas comparten el mismo enfoque intelectual del pastiche.

Imágenes olvidadas de Claude Debussy: Debussy, contemporáneo y rival de Ravel, también escribió piezas que toman prestado de otros estilos o evocan atmósferas extranjeras . «Homenaje a Rameau», en Imágenes, Libro I, es un ejemplo de su aproximación al pasado .

influencia rusa

Sherazade, Op. 35 de Nikolai Rimski -Kórsakov: Ravel admiraba la música rusa y, al igual que su amigo Borodin, Rimski-Kórsakov era un maestro de la orquestación y el lirismo oriental. El colorido orquestal y la atmósfera narrativa de esta obra han inspirado a muchos compositores franceses .

El Poema del Éxtasis, Op. 54 de Alexander Scriabin: Ravel también apreciaba la música de Scriabin. Aunque muy diferente , esta obra comparte con Ravel una gran sofisticación armónica y una exploración de los matices sonoros.

La consagración de la primavera de Igor Stravinsky: Aunque los estilos son diferentes, la obra de Stravinsky tuvo un gran impacto en Ravel y sus contemporáneos. El uso audaz del ritmo y la evocación de un pasado mítico concuerdan con el interés de Ravel por la música nacional.

Piezas para piano y miniaturas

Preludios , Libro I y Libro II de Claude Debussy: Los preludios de Debussy son miniaturas para piano que, como “A la manera de Borodin”, exploran una idea o atmósfera musical específica . Incluyen títulos evocadores como “La joven de los cabellos de lino” o “Las colinas de Anacapri”, que se asemejan a la idea de un sketch musical.

Hojas de álbum de Claude Debussy: Estas pequeñas piezas para piano son también ejemplos perfectos de encantadoras miniaturas, que comparten con Ravel una gran finura de escritura .

Piezas de fantasía, Op. 3 de Sergei Rachmaninov: Estas piezas para piano comparten con “A la manera de Borodin” una melancolía y un lirismo que son característicos de la música rusa.

(Este artículo ha sido generado por Gemini. Es sólo un documento de referencia para descubrir música que aún no conoce.)

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