Mémoires sur Nikolai Medtner et ses ouvrages

Aperçu

Nikolaï Medtner (1880-1951) était un compositeur et pianiste russe connu pour ses œuvres pour piano très complexes et lyriques, souvent comparées à celles de Rachmaninov et de Scriabine. Contrairement à ses contemporains, il est resté profondément ancré dans les traditions romantiques tardives, rejetant les tendances modernistes au profit d’un contrepoint complexe, d’harmonies riches et d’un accent sur les structures classiques.

Points clés sur Medtner :

Style musical : La musique de Medtner se caractérise par des textures complexes, des mélodies lyriques et une grande richesse harmonique. Il a été influencé par Beethoven et Brahms, privilégiant souvent le contrepoint et le développement des motifs.
Œuvres notables : Ses compositions les plus importantes comprennent des sonates (il en a écrit 14 pour piano), des contes de fées (Skazki, courtes pièces programmatiques pour piano) et des concertos pour piano (trois au total). Ses sonates pour violon, en particulier la Sonate pour violon n° 3 (« Epica »), sont également très appréciées.
Relation avec Rachmaninov : Medtner était un ami proche de Rachmaninov, qui admirait et soutenait sa musique. Rachmaninov lui a même dédié son quatrième concerto pour piano.
Fin de vie et héritage : En raison de la révolution russe, Medtner a quitté la Russie et s’est installé à Londres, où il a connu des difficultés financières mais a continué à composer. Ses œuvres sont restées sous-estimées de son vivant, mais ont gagné en reconnaissance ces dernières années.

Sa musique, bien que difficile à jouer et à interpréter, récompense les auditeurs par sa profondeur et son expressivité, faisant de lui l’un des compositeurs les plus sous-estimés de la fin de l’époque romantique.

Histoire

Nikolaï Medtner est né à Moscou en 1880 dans une famille germano-russe de musiciens. Dès son plus jeune âge, il fait preuve d’un talent musical exceptionnel, ce qui le conduit à étudier au Conservatoire de Moscou, où il suit une formation de pianiste auprès de Vasily Safonov. Malgré ses remarquables capacités d’interprète, la véritable passion de Medtner réside dans la composition. Alors qu’il est encore étudiant, il est profondément influencé par Beethoven et Brahms, qui forment la base de son langage musical – un langage qui restera résolument romantique alors même que le monde qui l’entoure embrasse le modernisme.

Au début du XXe siècle, Medtner s’était imposé à la fois comme compositeur et pianiste, recevant les éloges pour ses œuvres complexes pour piano. Cependant, sa musique n’a jamais connu une grande popularité, surtout par rapport à celle de son ami et admirateur Sergueï Rachmaninov. Artiste profondément secret et philosophe, Medtner a refusé de courir après la gloire ou de modifier son style pour l’adapter aux goûts contemporains. Il se consacra plutôt à l’écriture d’œuvres profondément personnelles, dont beaucoup, comme ses Sonates et ses Contes de fées (Skazki), exigent un haut niveau de compétence technique et interprétative.

La révolution russe de 1917 contraignit Medtner à l’exil, car son origine aristocratique et ses idéaux artistiques étaient incompatibles avec le nouveau régime soviétique. Il séjourna en Allemagne avant de s’installer finalement en Angleterre. Bien qu’il ait continué à composer et à se produire en public, sa situation financière était précaire. Contrairement à Rachmaninov, qui a connu le succès en Occident, Medtner a eu du mal à se constituer un public important. Il a été soutenu en partie par la générosité de ses admirateurs, notamment le maharaja de Mysore, qui a financé l’enregistrement de ses performances dans les années 1940.

Malgré ses difficultés, Medtner est resté fidèle à ses idéaux artistiques. Ses dernières années ont été marquées par une santé déclinante, mais il a continué à composer jusqu’à sa mort en 1951. Au fil des décennies, sa musique est tombée dans l’oubli, bien qu’un renouveau ces dernières années, mené par des pianistes tels que Marc-André Hamelin et Hamish Milne, ait permis de porter une attention renouvelée à son œuvre. Aujourd’hui, Medtner est considéré comme l’un des compositeurs les plus importants, bien que sous-estimés, de la tradition post-romantique.

Chronologie

Jeunesse et éducation (1880-1900)
1880 – Naissance le 5 janvier (24 décembre 1879, ancien style) à Moscou, en Russie, dans une famille germano-russe.
1892 – Entre au Conservatoire de Moscou, où il étudie le piano avec Vasily Safonov.
1900 – Il obtient son diplôme du conservatoire avec une médaille d’or, mais choisit de se concentrer sur la composition plutôt que sur une carrière de pianiste de concert.
Début de carrière et reconnaissance (1900-1917)
1903 – Il publie son premier recueil de contes de fées (Skazki), de courtes pièces pour piano qui deviendront la marque de son style.
1909 – Il est nommé professeur au Conservatoire de Moscou.
Années 1910 – Il est reconnu en Russie en tant que compositeur, bien que sa musique reste moins populaire que celle de Rachmaninov et de Scriabine.
1914 – Il épouse sa cousine, Anna Medtner, une chanteuse qui deviendra une ardente défenseuse de sa musique.
1917 – La révolution russe place Medtner dans une position de plus en plus précaire, ses idéaux musicaux conservateurs entrant en conflit avec les politiques artistiques soviétiques.
Exil et luttes à l’étranger (1918-1935)
1921 – Il quitte la Russie et s’installe d’abord à Berlin, où il lutte pour assurer sa stabilité financière.
1924 – Il s’installe à Paris, où il continue à composer et à se produire, mais reste dans une relative obscurité.
1927 – Il publie La Muse et la Mode, un traité philosophique critiquant la musique moderniste et défendant les traditions classiques.
1928 – Il s’installe à Londres, à la recherche de meilleures opportunités.
Les dernières années et le soutien du maharadja (1935-1951)
1935 – Il retourne brièvement en Union soviétique, mais décide finalement de rester en Occident.
1936-années 1940 – Il connaît des difficultés financières mais continue à composer, produisant certaines de ses dernières œuvres majeures, dont le Troisième concerto pour piano et la Sonate pour violon n° 3 (« Epica »).
1946 – Il reçoit le soutien financier du maharadjah de Mysore, qui finance l’enregistrement de ses œuvres pour piano.
1950 – Sa santé décline et il cesse de composer.
1951 – Il meurt le 13 novembre à Londres, largement oublié en dehors d’un petit cercle d’admirateurs.
Reconnaissance posthume
Années 1970 à aujourd’hui – Des pianistes tels que Marc-André Hamelin, Hamish Milne et Geoffrey Tozer défendent ses œuvres, ce qui suscite un regain d’intérêt pour sa musique.

Caractéristiques de la musique

La musique de Nikolai Medtner est profondément ancrée dans la tradition romantique, avec un accent sur le lyrisme, des harmonies riches et un contrepoint complexe. Contrairement à ses contemporains Rachmaninov et Scriabine, il a résisté aux influences modernistes et est resté attaché aux formes et structures classiques tout au long de sa carrière. Sa musique exige à la fois une brillante technique et une profonde perspicacité interprétative, ce qui fait de lui l’un des compositeurs les plus raffinés mais aussi les plus sous-estimés de son temps.

1. Langage harmonique et mélodique

Chromatisme postromantique : Les harmonies de Medtner sont riches et complexes, mais ne s’égarent jamais dans l’atonalité ou la dissonance extrême. Il préférait les lignes mélodiques fluides et les progressions harmoniques logiques.
Ambiguïté tonale : Bien qu’il soit fermement ancré dans la tonalité, Medtner brouille souvent les centres tonals par des modulations et des chromatismes inattendus. Sa musique peut passer sans heurt du mode majeur au mode mineur, créant ainsi une impression de fluidité.
Mélodies lyriques et chantantes : Beaucoup de ses œuvres pour piano, en particulier ses Contes de fées (Skazki), comportent de longues mélodies expressives qui rappellent les airs folkloriques russes. Sa musique vocale témoigne également d’une profonde sensibilité au texte et au phrasé.

2. Contrepoint complexe et subtil

Texture polyphonique : Medtner a été fortement influencé par Bach et Beethoven, utilisant souvent une écriture contrapuntique avec des voix entrelacées.
Passages imitatifs et fugaux : nombre de ses sonates et de ses œuvres plus importantes contiennent des sections fugato ou des transformations thématiques qui montrent son talent pour le contrepoint.

3. Formes classiques avec expansion romantique

Maîtrise de la forme sonate : Medtner a composé 14 sonates pour piano, chacune démontrant une profonde compréhension de la structure classique tout en l’élargissant avec des lignes longues et fluides et un développement complexe.
Thème et variations : Il a fréquemment utilisé des techniques de variation pour développer des idées musicales, ajoutant des couches de complexité et de profondeur.
Forme cyclique : Medtner a souvent relié des thèmes à travers plusieurs mouvements d’une œuvre, créant un sentiment d’unité et de cohésion.

4. Rythme et phrasé

Rythmes souples : sa musique comporte souvent de subtils changements de rythme et des syncopes, ce qui lui donne un aspect improvisé tout en étant très structuré.
Phrases longues et fluides : contrairement aux motifs plus courts et fragmentés de Scriabine ou Debussy, Medtner préférait les longues lignes mélodiques, qui exigent des interprètes un contrôle minutieux du souffle et du phrasé.

5. Profondeur émotionnelle et nature philosophique

Tonalités spirituelles et mystiques : Medtner considérait la musique comme un moyen d’exprimer des vérités éternelles, rejetant les tendances qu’il jugeait superficielles ou sensationnelles.
Équilibre entre drame et intimité : Ses œuvres vont de grandes sonates dramatiques à des miniatures intimes et introspectives, chacune imprégnée d’un sentiment de sincérité.

6. Style pianistique et défis techniques

Virtuose mais pas tape-à-l’œil : Contrairement à Liszt ou Rachmaninov, les exigences techniques de Medtner ne sont pas là pour le spectacle, mais pour servir l’expression musicale. Ses œuvres exigent précision, endurance et compréhension profonde de la structure.
Textures riches et accords denses : Son écriture pianistique comporte souvent des accords pleins et résonnants, qui exigent une grande indépendance des doigts et un pédalage précis.
Passages exigeants pour la main gauche : beaucoup de ses pièces contiennent des figurations complexes pour la main gauche, ce qui les rend difficiles à équilibrer avec les mélodies de la main droite.

Œuvres clés qui illustrent son style

Sonates pour piano (par exemple, Sonata Reminiscenza, op. 38 n° 1) – Un exemple parfait de son lyrisme nostalgique et de sa maîtrise structurelle.
Contes de fées (Skazki) – Courtes pièces pour piano qui mêlent narration et maîtrise musicale profonde.
Concerto pour piano n° 2 en do mineur, op. 50 – L’une de ses plus grandes œuvres orchestrales, alliant virtuosité et développement thématique complexe.
Sonate pour violon n° 3 (« Epica ») – Une œuvre de grande envergure qui met en valeur sa capacité à tisser des thèmes lyriques expansifs avec le contrepoint.

La musique de Medtner est souvent décrite comme nécessitant un « esprit de compositeur » pour être jouée – elle exige non seulement des prouesses techniques, mais aussi une profonde compréhension intellectuelle et émotionnelle. Si ses œuvres n’ont jamais atteint une grande popularité de son vivant, elles ont été reconnues par les pianistes et les spécialistes pour leur richesse, leur profondeur et leur fusion unique de la tradition romantique avec une voix personnelle et introspective.

Relations

Relations directes de Nikolai Medtner
Nikolaï Medtner a entretenu des relations étroites avec divers musiciens, mécènes et institutions tout au long de sa vie. Bien qu’il soit resté quelque peu isolé en raison de son style musical conservateur et de son manque d’intérêt pour l’autopromotion, il a entretenu des relations importantes avec plusieurs personnalités.

1. Compositeurs

Sergueï Rachmaninov (1873-1943) – ami proche et soutien

Medtner et Rachmaninov étaient des amis de longue date qui respectaient grandement le travail de l’autre.
Rachmaninov a dédié son Concerto pour piano n° 4 (1926) à Medtner.
En retour, Medtner a dédié sa Sonate pour piano en mi mineur, op. 38 n° 1 (« Sonate Reminiscenza ») à Rachmaninov.
Rachmaninov a souvent fait la promotion de la musique de Medtner, l’aidant même financièrement à certaines occasions.

Alexandre Glazounov (1865-1936) – Premier soutien

Figure de proue du Conservatoire de Saint-Pétersbourg, Glazounov admirait la musique de Medtner et encourageait sa carrière.
Il a facilité la publication et les premières représentations des œuvres de Medtner en Russie.

Piotr Ilitch Tchaïkovski (1840-1893) – Influence indirecte

Bien que Medtner n’ait jamais rencontré Tchaïkovski, sa musique a été influencée par le style lyrique et harmonique de Tchaïkovski, en particulier dans ses premières œuvres.
L’utilisation par Medtner d’éléments folkloriques russes dans certaines pièces peut également être attribuée à l’influence de Tchaïkovski.

Alexandre Scriabine (1872-1915) – Contemporain et rival

Medtner et Scriabine ont tous deux étudié au Conservatoire de Moscou, mais leurs philosophies musicales étaient diamétralement opposées.
Medtner désapprouvait le style de plus en plus mystique et atonal de Scriabine, qu’il considérait comme un « excès à la mode ».
Malgré leurs différences, Scriabine respectait les talents pianistiques de Medtner, bien qu’ils n’aient pas été proches personnellement.

2. Interprètes et chefs d’orchestre

Fritz Kreisler (1875-1962) – Violoniste et collaborateur
Medtner a composé la Sonate pour violon n° 3 (« Epica »), dédiée à Kreisler.
Kreisler a défendu les œuvres pour violon de Medtner et les a interprétées dans le monde entier.

Benno Moiseiwitsch (1890-1963) – Pianiste et défenseur

Pianiste réputé du début du XXe siècle, Moiseiwitsch a souvent interprété les œuvres de Medtner.
Il a contribué à faire connaître la musique pour piano de Medtner au public occidental.

Igor Stravinsky (1882-1971) – Adversaire de la philosophie musicale de Medtner

Bien que Medtner et Stravinsky se connaissaient, leurs points de vue artistiques étaient complètement opposés.
Medtner critiqua Le Sacre du printemps de Stravinsky et ses tendances modernistes, les qualifiant d’« antimusique ».
Stravinsky, quant à lui, considérait l’œuvre de Medtner comme dépassée et trop conservatrice.

Albert Coates (1882-1953) – Chef d’orchestre des Concertos pour piano de Medtner

Chef d’orchestre britannique qui dirigea plusieurs représentations des Concertos pour piano de Medtner en Angleterre.
Il a contribué à faire connaître la musique orchestrale de Medtner à un public plus large.

3. Mécènes et soutiens

Maharaja de Mysore (1884-1940) – Bienfaiteur financier

Le maharaja de Mysore a été l’un des plus généreux soutiens de Medtner dans ses dernières années.
Il a financé les enregistrements de la « Medtner Society » dans les années 1940, permettant ainsi à Medtner d’enregistrer ses propres œuvres.
Sans ce soutien financier, Medtner aurait pu sombrer dans l’obscurité la plus totale.

Henry Wood (1869-1944) – Chef d’orchestre et mécène britannique

Il a aidé Medtner à se faire connaître en Angleterre.
Il a dirigé certaines des œuvres orchestrales de Medtner.

Alexander Goedicke (1877-1957) – Cousin et premier mécène

Compositeur et organiste qui a soutenu Medtner au début de sa carrière.
Il a contribué à promouvoir sa musique dans les cercles musicaux russes.

4. Institutions et éditeurs

Conservatoire de Moscou – Formation et enseignement

Medtner a étudié au conservatoire sous la direction de Vasily Safonov.
Il y est ensuite devenu professeur, mais a quitté l’établissement après la révolution russe.

Universal Edition & Zimmermann Publishers – Premiers éditeurs

Ils ont publié de nombreuses œuvres de Medtner au début du XXe siècle.
Le succès commercial limité a entraîné des difficultés financières.

BBC (British Broadcasting Corporation) – Dernières représentations publiques

La BBC a permis à Medtner d’être reconnu tardivement en diffusant ses œuvres dans les années 1940.
Cependant, cette exposition n’a pas suffi à lui apporter une renommée généralisée.

5. Personnages non musiciens

Léon Tolstoï (1828-1910) – Influence philosophique

Medtner a été profondément influencé par les idées de Tolstoï sur l’art et la morale.
Tolstoï aurait entendu Medtner jouer et lui aurait dit : « Vous êtes un véritable artiste ».
Medtner partageait la croyance de Tolstoï en la responsabilité spirituelle et morale des artistes.

Maxime Gorki (1868-1936) – Relation indirecte

Gorki, écrivain soviétique, admirait les traditions artistiques russes mais n’a eu aucune interaction directe avec Medtner.
Medtner était critique envers les idéologies soviétiques, rendant improbable une relation officielle.

Conclusion

Les relations de Medtner reflètent à la fois son conservatisme musical et son statut d’outsider. Bien qu’il ait entretenu de solides amitiés avec des personnalités telles que Rachmaninov et Kreisler, son rejet des tendances modernistes et sa réticence à se promouvoir l’ont laissé relativement isolé. Le soutien de personnalités telles que le maharaja de Mysore et Henry Wood l’a aidé à tenir le coup en exil, mais sa musique est restée sous-estimée de son vivant.

Compositeurs similaires

Si vous recherchez des compositeurs similaires à Nikolai Medtner, en voici quelques-uns qui partagent des aspects de son style, notamment un langage harmonique riche, un contrepoint complexe et un attachement aux traditions romantiques tardives :

1. Sergueï Rachmaninov (1873-1943) – Romantisme russe et écriture pianistique virtuose

Medtner et Rachmaninov étaient des amis proches et leur musique partage une qualité lyrique et expressive.
Tous deux ont écrit une musique pour piano très exigeante et d’une grande profondeur émotionnelle.
Les Études-Tableaux et les Moments Musicaux de Rachmaninov ressemblent aux Contes de fées (Skazki) de Medtner par leur nature narrative.
Cependant, la musique de Rachmaninov est généralement plus dramatique, tandis que celle de Medtner est plus introspective.

Œuvres similaires :

Sonates pour piano n° 1 et 2 (à comparer avec les sonates de Medtner)
Études-Tableaux, op. 39 (similaires aux Contes de fées de Medtner)
Concertos pour piano (les trois concertos de Medtner ressemblent à ceux de Rachmaninov)

2. Johannes Brahms (1833-1897) – Structure classique et richesse harmonique

Medtner admirait Brahms et a été profondément influencé par son utilisation du contrepoint et du développement thématique.
Les deux compositeurs privilégiaient les structures de sonate traditionnelles aux formes expérimentales.
L’écriture de Medtner, à la texture épaisse et souvent contrapuntique, ressemble à l’approche de Brahms de la composition pour piano.

Œuvres similaires :

Sonate pour piano n° 3 en fa mineur, op. 5 de Brahms (similaire aux sonates à grande échelle de Medtner)
Variations de Haendel (partage l’amour de Medtner pour la forme de la variation)
Intermezzi, op. 117 (similaire aux miniatures plus lyriques de Medtner)

3. Alexandre Glazounov (1865-1936) – Lyrisme et romantisme russes

Glazounov et Medtner ont tous deux conservé un style romantique alors que le modernisme se développait en Russie.
Les harmonies et l’orchestration luxuriantes de Glazounov rappellent l’écriture de Medtner.
Cependant, la musique de Glazounov est souvent plus simple, tandis que celle de Medtner est plus complexe.

Œuvres similaires :

Sonate pour piano n° 1 en si bémol mineur, op. 74 (comparable aux sonates de Medtner)
Concert Waltzes (similaire aux œuvres pour piano plus légères de Medtner)

4. César Franck (1822-1890) – Forme cyclique et profondeur spirituelle

L’utilisation par Medtner de la forme cyclique et des harmonies riches présente des similitudes avec la musique de Franck.
Les deux compositeurs ont insufflé à leur musique une profonde spiritualité et une grande introspection.
La Sonate pour violon n° 3 (« Epica ») de Medtner présente des similitudes avec la célèbre Sonate pour violon en la majeur de Franck.

Œuvres similaires :

Quintette pour piano en fa mineur (partage la profondeur structurelle de Medtner)
Prélude, Choral et Fugue (similaire au style contrapuntique de Medtner)

5. Gabriel Fauré (1845-1924) – Lyrisme et chromatisme subtil

Comme Medtner, Fauré privilégiait les longues lignes mélodiques fluides et les voix intérieures complexes.
Les deux compositeurs utilisaient le chromatisme avec subtilité, sans jamais abandonner la tonalité.
Cependant, la musique de Fauré est plus délicate sur le plan harmonique que les textures plus denses de Medtner.

Œuvres similaires :

Nocturnes (similaires aux pièces lyriques pour piano de Medtner)
Barcarolles (comparables aux Fairy Tales intimes de Medtner)

6. Moritz Moszkowski (1854-1925) – Écriture pianistique et romantisme

Comme Medtner, Moszkowski a composé des œuvres très pianistiques qui exigent de la virtuosité.
Cependant, la musique de Moszkowski est souvent plus extravertie et brillante, tandis que celle de Medtner est plus introspective.

Œuvres similaires :

Études de Virtuosité, op. 72 (partage les défis pianistiques de Medtner)
Concerto pour piano en mi majeur, op. 59 (comparable aux concertos de Medtner)

7. Samuel Feinberg (1890-1962) – Romantisme tardif russe et textures complexes

La musique pour piano de Feinberg partage le contrepoint complexe et la densité harmonique de Medtner.
Cependant, le style de Feinberg a une qualité plus mystique et impressionniste.

Œuvres similaires :

Sonates pour piano n° 2 à 6 (ressemblent aux sonates de Medtner par leur complexité)
Études, op. 11 (similaires aux œuvres pour piano techniques mais expressives de Medtner)

8. Nikolai Myaskovsky (1881-1950) – Romantisme russe et mélancolie

Myaskovsky et Medtner étaient tous deux des compositeurs russes qui ont conservé les idéaux romantiques alors que le modernisme prenait le dessus.
La musique de Myaskovsky est souvent mélancolique et profondément expressive, comme celle de Medtner.

Œuvres similaires :

Sonate pour piano n° 2 en fa dièse mineur (partage la nature introspective de Medtner)
Symphonie n° 27 (atmosphère similaire à celle des œuvres plus importantes de Medtner)

9. Ludvig Norman (1831-1885) – Romantisme scandinave

Compositeur moins connu dont la musique pour piano a un caractère lyrique et chantant similaire à celle de Medtner.
Ses œuvres mêlent des éléments romantiques et classiques d’une manière qui rappelle l’équilibre entre forme et expressivité de Medtner.

Conclusion

La musique de Medtner se situe au carrefour du lyrisme russe, de la rigueur contrapuntique allemande et de l’expressivité romantique. Si vous aimez sa musique, explorer les œuvres de Rachmaninov, Brahms, Glazounov et Franck serait une étape naturelle.

En tant que pianiste

Nikolaï Medtner était non seulement un compositeur, mais aussi un pianiste très talentueux. Bien qu’il n’ait jamais atteint la renommée internationale de virtuoses tels que Rachmaninov ou Horowitz, son jeu était admiré pour sa profondeur, sa clarté et sa rigueur intellectuelle. C’était un pianiste qui privilégiait l’intégrité musicale à la mise en scène, se concentrant sur la cohésion structurelle et les nuances expressives plutôt que sur la bravoure pure.

1. Style et technique pianistiques

Accent mis sur la clarté et l’articulation : le jeu de Medtner était réputé pour sa transparence et sa précision, même dans les textures denses. Ses lignes contrapuntiques restaient distinctes, reflétant son admiration pour Bach et Beethoven.
Sonorité profonde et chantante : comme Rachmaninov, Medtner cultivait une sonorité chaude et résonnante, en particulier dans les passages lyriques.
Virtuosité contrôlée : bien qu’il possédât une formidable habileté technique, il rejetait les gestes tape-à-l’œil ou exagérés. Son jeu était souvent décrit comme « pur », chaque note servant la musique plutôt que l’exhibition personnelle.
Main gauche puissante : Les compositions de Medtner comportent souvent des écritures complexes pour la main gauche, et son propre jeu faisait preuve d’un contrôle et d’une indépendance remarquables entre les mains.
Souplesse rythmique : Bien que structurellement discipliné, il laissait une subtile liberté rythmique, en particulier dans ses passages lyriques. Son rubato était naturel et sans contrainte.

2. Carrière et défis de l’interprétation

Concerts limités : Contrairement à Rachmaninov, Medtner n’était pas un virtuose de la scène. Il préférait composer plutôt que de se produire en public et recherchait rarement l’attention du grand public.
Il souffrait du trac : Il aurait souffert de la nervosité avant les représentations, ce qui a peut-être contribué à sa réticence à poursuivre une longue carrière de concertiste.
Il est surtout connu pour avoir interprété ses propres œuvres : La plupart de ses représentations publiques mettaient en vedette ses propres compositions, en particulier ses Sonates pour piano et ses Contes de fées (Skazki).
Déclin de sa technique dans ses dernières années : En vieillissant, son jeu est devenu moins sûr techniquement, peut-être en raison de problèmes de santé et de difficultés financières.

3. Héritage en tant qu’interprète

Enregistre ses propres œuvres : Medtner a réalisé plusieurs enregistrements dans les années 1930 et 1940, en grande partie grâce au mécénat du maharaja de Mysore. Il s’agit notamment de ses trois concertos pour piano et de diverses œuvres pour soliste.
Admiré par ses pairs : Rachmaninov, Moiseiwitsch et d’autres ont fait l’éloge du jeu pianistique de Medtner, même s’il n’a pas atteint le même niveau de renommée.
Influence sur les pianistes ultérieurs : Des pianistes tels que Marc-André Hamelin et Geoffrey Tozer ont défendu la musique de Medtner, suivant ses traces en mettant l’accent sur les dimensions à la fois intellectuelle et émotionnelle de ses œuvres.

4. Comparaison avec d’autres pianistes

Pianiste Style Comparé à Medtner

Sergueï Rachmaninov – Plus ouvertement virtuose, gamme dynamique plus large, contrastes plus dramatiques.
Alexandre Scriabine – Plus mystique, impressionniste et improvisateur.
Benno Moiseiwitsch – Partageait une approche raffinée et discrète similaire à celle de Medtner.
Bach et Beethoven (comme influences) – L’articulation précise et la clarté structurelle de Medtner proviennent de ces compositeurs.

5. Enregistrements notables de Medtner

Parmi ses interprétations les plus importantes, on peut citer :

Concerto pour piano n° 2 en do mineur, op. 50 (enregistré sous la direction d’Albert Coates)
Sonate pour piano en sol mineur, op. 22
Contes de fées (Skazki), op. 20 et op. 26
Ces enregistrements, bien que peu nombreux, donnent un aperçu de son jeu de pianiste réfléchi et raffiné.

Conclusion

Medtner était un pianiste d’une grande intelligence et d’une grande subtilité expressive, qui privilégiait la profondeur musicale à la virtuosité. Bien qu’il n’ait jamais obtenu la reconnaissance publique de certains de ses pairs, ses enregistrements témoignent d’un artiste dévoué à l’intégrité de sa musique. Son jeu reste un exemple fascinant de compositeur-pianiste dévoué à sa propre vision artistique plutôt qu’au succès commercial.

Mélodies oubliées, op. 38 et op. 39

Forgotten Melodies (Vergessene Weisen, Забытая мелодия) est un recueil en deux volumes de pièces pour piano de Nikolai Medtner, composées entre 1918 et 1922. Cet ensemble constitue l’une des contributions les plus importantes de Medtner à la littérature pour piano, équilibrant introspection lyrique, exigences virtuoses et complexité structurelle.

Les morceaux sont très personnels, Medtner s’inspirant du folklore russe, de la poésie et des formes classiques. Malgré le titre, les « mélodies oubliées » ne sont pas des citations littérales mais plutôt des thèmes évocateurs qui suscitent la nostalgie, comme s’ils rappelaient quelque chose de lointain et d’intemporel.

Op. 38 (1919-1920) – 8 pièces
Cet ensemble contient huit pièces, se terminant par la célèbre Sonata Reminiscenza. Il mêle lyrisme, mélodies folkloriques et écriture virtuose.

1. Sonata Reminiscenza, op. 38 n° 1

L’une des œuvres les plus connues de Medtner et un chef-d’œuvre de la musique russe pour piano.
Une sonate en un seul mouvement empreinte de nostalgie, d’arpèges fluides et d’un thème mélancolique.
Elle présente un développement cyclique, ce qui signifie que le thème d’ouverture réapparaît dans différentes variations.
Elle évoque une atmosphère rêveuse et errante, presque comme une rêverie.

2. Danza graziosa (Danse gracieuse), op. 38 n° 2

Une danse délicate et élégante, avec des textures rapides et légères et des changements subtils d’harmonie.
Moins dramatique que la première pièce, mais pleine de charme.

3. Danza festiva (Danse festive), op. 38 n° 3

Une danse joyeuse et rythmée, beaucoup plus énergique et dynamique que la n° 2.
Remplie de rythmes pointés et d’accords audacieux, elle ressemble à une danse folklorique russe.

4. Canzona fluviala (Chanson fluviale), op. 38 n° 4

Des arpèges fluides et liquides et des phrasés doux et mélodieux évoquent l’image d’une rivière.
Medtner était connu pour créer une musique avec un fort sens du mouvement et des images naturelles.

5. Franticheskaya pesn’ (Frauenlied ou chanson française), op. 38 n° 5

Une pièce tendre et lyrique, évoquant une chanson française.
Marquée par une subtile mélancolie et un phrasé délicat.

6. Feya (La Fée), op. 38 n° 6

Rapide, légère et magique, c’est l’une des pièces les plus fantaisistes de Medtner.
Les figurations rapides de la main droite créent une sensation aérienne, presque impressionniste.

7. Ovod (Le Taon), op. 38 n° 7

Une pièce agitée et inquiète, avec des figures bourdonnantes à la main gauche.
Courte mais très rythmée et intense.

8. Mephisto-Walzer, op. 38 n° 8

Une valse sombre et espiègle, similaire dans l’esprit à la Mephisto Waltz de Liszt.
Elle présente des contrastes marqués, des changements harmoniques soudains et une énergie diabolique.

Op. 39 (1920-1922) – 4 pièces

Cet ensemble est plus court mais comprend l’une des sonates les plus puissantes de Medtner. Il poursuit les thèmes du premier volume mais avec un ton plus profond et plus philosophique.

1. Sonata tragica, op. 39 n° 5

Une sonate dramatique et orageuse en un seul mouvement, pleine de lutte héroïque et d’intensité.
Des textures beethovéniennes denses, mais au langage harmonique indéniablement médtnerien.
Contient des rythmes entraînants, des climax passionnés et une fin tragique et provocante.

2. Danza jubilosa (Danse joyeuse), op. 39 n° 6

Lumineuse et festive, elle contraste avec l’obscurité de la sonate précédente.
Pleine de figurations étincelantes et de rythmes enjoués.

3. Élégie, op. 39 n° 7

Une pièce empreinte de tristesse et de nostalgie, presque comme une complainte musicale.
De riches progressions harmoniques et une ligne mélodique chantante créent un sentiment de perte.

4. Canzona serenata, op. 39 n° 8

Un final doux et chantant pour la collection, qui se termine par une simplicité lyrique.
Combine la nostalgie romantique avec la clarté, servant d’adieu.

Caractéristiques musicales et stylistiques

Très lyrique : Chaque pièce est mélodiquement riche, ressemblant souvent à des chansons folkloriques russes ou à des lignes vocales.
Contrepoint et profondeur harmonique : L’amour de Medtner pour Bach et Brahms est évident dans la façon dont les voix interagissent.
Virtuose mais jamais tape-à-l’œil : La difficulté réside dans l’expression, le phrasé et la profondeur émotionnelle, plutôt que dans la vitesse pure.
Structures cycliques : de nombreux thèmes réapparaissent tout au long de l’ensemble sous différentes formes.
Esprit russe : les harmonies, les rythmes et les formes de Medtner restent profondément liés aux traditions musicales russes.

Importance et réception

Forgotten Melodies est l’une des plus grandes œuvres pour piano de Medtner et met en valeur sa maturité en matière de composition.
Bien qu’elle ne soit pas aussi célèbre que les œuvres pour piano de Rachmaninov, elle est très appréciée des pianistes pour sa profondeur et son originalité.
La Sonata Reminiscenza et la Sonata Tragica sont souvent jouées en tant que pièces indépendantes en raison de leur puissance émotionnelle et de leur structure brillante.

Enregistrements recommandés

Si vous souhaitez entendre cette œuvre interprétée par de grands pianistes, pensez à :

Marc-André Hamelin – L’un des meilleurs enregistrements, à la fois puissant et nuancé.
Nikolaï Demidenko – Une version puissante et très expressive.
Emil Gilels (enregistrement historique) – Il capture l’esprit russe de la musique de Medtner.
Geoffrey Tozer – Un spécialiste complet de Medtner, qui offre un regard profond sur ses œuvres.

Conclusion

Forgotten Melodies représente Medtner sous son aspect le plus personnel et le plus expressif. La Sonata Reminiscenza et la Sonata Tragica sont particulièrement importantes, car elles mettent en valeur sa capacité à allier une profonde expression émotionnelle à une maîtrise formelle. Si vous appréciez la musique lyrique mais complexe pour piano, cette collection est à écouter absolument.

Russian Fairy Tale, op. 42 n° 1

Présentation

« Conte de fées russe » (Русская сказка) est la première pièce des Deux contes de fées, op. 42, composés par Medtner en 1924. C’est l’un de ses contes de fées (Skazki) les plus évocateurs et les plus dramatiques, un genre que Medtner a développé de manière unique dans son œuvre pour piano.

Bien que la pièce ne raconte pas un conte populaire russe spécifique, elle capture l’esprit du folklore russe avec son atmosphère mystique, ses harmonies modales et son élan énergique. La musique transmet un sentiment d’héroïsme légendaire et de paysages enchantés, rappelant le monde des mythes russes.

Caractéristiques musicales

Ton : Do dièse mineur
Signature rythmique : 6/8 (avec des sections en 9/8)
Tempo : Allegro molto
Forme : ternaire lâche (ABA) avec contraste dramatique entre les sections

1. L’ouverture – mystérieuse et sombre

Commence par un accompagnement sombre et tourbillonnant de la main gauche qui suggère un décor enchanté et surnaturel.
La main droite introduit une mélodie obsédante, de style folklorique, avec des tournures ornementales et des inflexions modales qui évoquent les airs folkloriques russes.
L’harmonie est modale, changeant souvent de manière imprévisible, créant un sentiment de magie et d’incertitude.

2. La section centrale – héroïque et audacieuse

Un thème contrasté de type marche émerge, avec des accords puissants et une propulsion rythmique.
La ligne de basse évolue par grands bonds, renforçant un sentiment de grandeur épique, évoquant peut-être un bogatyr russe (chevalier ou guerrier) partant en quête.
L’interaction entre les mains devient de plus en plus complexe, la mélodie s’élevant au-dessus de changements harmoniques spectaculaires.

3. Le retour – fougueux et imprévisible

Le thème principal revient avec plus d’intensité, incorporant des triolets orageux et des syncopes.
Il se développe vers un point culminant tourbillonnant, puis s’estompe soudainement dans le mystère, laissant l’impression d’une histoire qui se poursuit au-delà de la musique.

Influences stylistiques et connexions

Musique folklorique russe : l’utilisation de mélodies modales, de structures de phrases irrégulières et d’ornementation rappelle les chansons folkloriques russes traditionnelles.
Tchaïkovski et Rimski-Korsakov : l’atmosphère de conte de fées rappelle Casse-Noisette de Tchaïkovski ou Shéhérazade de Rimski-Korsakov, bien que l’approche de Medtner soit plus abstraite et centrée sur le piano.
Scriabine et Rachmaninov : Les riches harmonies chromatiques et la tension dramatique présentent des similitudes avec ces compositeurs, bien que Medtner conserve un sens plus classique de la structure.

Défis d’interprétation et d’exécution

Équilibrer mystère et puissance : L’interprète doit contraster la qualité sombre et magique du début avec la section centrale audacieuse et héroïque.
Texture complexe : Les motifs tourbillonnants de la main gauche et les ornements complexes de la main droite exigent clarté et contrôle.
Flexibilité rythmique : les transitions entre le rubato lyrique et la pulsation rythmique stricte doivent être naturelles.

Enregistrements notables

Marc-André Hamelin – Maîtrise technique et narration remarquables.
Geoffrey Tozer – Met l’accent sur le lyrisme et le caractère russe de Medtner.
Nikolai Demidenko – Une interprétation profondément expressive et authentique.

Conclusion

« Conte de fées russe » est une pièce mystique et puissante qui incarne la capacité de Medtner à capturer des récits légendaires à travers la musique. Elle reste l’une de ses miniatures pour piano les plus captivantes et évocatrices, mêlant des éléments folkloriques russes, une écriture virtuose et une profondeur narrative dans une œuvre unique et inoubliable.

Deux contes de fées, op. 48

Deux contes de fées, op. 48 (Две сказки) est l’une des dernières œuvres pour piano de Medtner, composée en 1928-1929, pendant son exil en France. Ces pièces illustrent le langage harmonique mature de Medtner, ses textures complexes et son lyrisme profond, tout en conservant l’atmosphère des contes de fées russes qui définit ses Skazki (Contes de fées).

Contrairement à certains de ses premiers Skazki, qui sont légers ou dansants, les Contes de fées op. 48 sont plus philosophiques, dramatiques et harmoniquement complexes, reflétant les défis auxquels il a été confronté au cours de ses dernières années.

1. Conte de fées en fa mineur, op. 48 n° 1

Ambiance et caractère

Une pièce sombre et orageuse, dont l’intensité narrative évoque une lutte héroïque.
L’atmosphère sombre et agitée évoque une légende russe épique ou un conte tragique.

Caractéristiques musicales

Ouverture : Commence par des accords puissants et roulants qui créent immédiatement un sentiment d’urgence.
Rythme entraînant : Le mouvement incessant et galopant de la main gauche fait avancer la pièce.
Harmonie chromatique : Présente des changements harmoniques imprévisibles, ajoutant mystère et tension.
Contraste : la section centrale introduit une mélodie plus lyrique, semblable à une chanson, mais l’énergie dramatique revient rapidement.
Exigences virtuoses : nécessite une forte articulation, un contrôle précis des passages rapides et un contraste dynamique.

Interprétation

Le pianiste doit trouver un équilibre entre puissance et clarté, en veillant à ce que les sections agitées ne deviennent pas confuses.
L’interlude lyrique doit apporter un contraste sans perdre de son élan.

Comparaison avec d’autres œuvres

Semblable à la Sonate tragique de Medtner par son caractère dramatique et son intensité.
L’énergie propulsive et les harmonies sombres rappellent les Études-Tableaux de Rachmaninov, bien que la structure de Medtner soit plus classique.

2. Conte de fées en si bémol mineur, op. 48 n° 2

Ambiance et caractère

Une pièce plus lyrique, mélancolique, avec une qualité élégiaque.
Il dégage une atmosphère contemplative et nostalgique, reflétant peut-être les difficultés personnelles de Medtner en exil.

Caractéristiques musicales

Ouverture douce : Commence par un phrasé délicat et expressif, rappelant une chanson folklorique russe.
Arpèges fluides : La main gauche fournit souvent un accompagnement doux et ondulant, créant un effet onirique.
Harmonie riche et chromatique : Des modulations subtiles et des changements harmoniques ajoutent de la profondeur émotionnelle.
Montée vers le climax : La mélodie devient plus passionnée et intense, atteignant un point culminant avant de s’estomper.

Interprétation

Nécessite une expression lyrique profonde et un jeu délicat pour faire ressortir les nuances émotionnelles intérieures.
Le pianiste doit soigneusement façonner l’arc dynamique, en veillant à ce que le point culminant soit naturel.

Comparaison avec d’autres œuvres

Partage des similitudes avec l’Élégie (op. 39 n° 7) de Medtner dans son atmosphère introspective.
Ressemble aux Nocturnes de Chopin par sa mélodie chantante et sa subtilité harmonique.

Importance stylistique et thématique

La dernière période de Medtner : Montre sa complexité harmonique croissante et son raffinement structurel.
Esprit russe : Malgré son exil, Medtner conserve une forte influence du folklore russe dans ces œuvres.
Profondeur émotionnelle : Contrairement aux contes de fées antérieurs qui pouvaient évoquer des images fantastiques, ces pièces sont plus introspectives et tragiques, comme si elles racontaient une légende oubliée ou une réflexion personnelle.

Enregistrements notables

Marc-André Hamelin – Offre une interprétation très soignée et techniquement irréprochable.
Geoffrey Tozer – Capture le phrasé lyrique et la profondeur émotionnelle de Medtner.
Nikolai Demidenko – Il offre une interprétation puissante, dans le style russe, avec des contrastes dramatiques.

Conclusion

Deux contes de fées, op. 48 représente le style mature de Medtner, mêlant intensité virtuose et expressivité profonde. Le premier conte de fées est orageux et dramatique, tandis que le second est lyrique et nostalgique, ce qui en fait une paire complémentaire.

Esquisses romantiques pour la jeunesse, op. 54

Présentation

Les Esquisses romantiques pour la jeunesse, op. 54 (Романтические наброски для юношества), sont un recueil de courtes pièces pour piano composées en 1932-1933. Ces œuvres ont été écrites pendant les dernières années de Medtner, alors qu’il vivait en exil en France et en Angleterre. Contrairement à ses œuvres plus complexes et plus matures, ces miniatures sont plus simples, plus accessibles et lyriques, destinées aux jeunes pianistes mais toujours riches du style caractéristique de Medtner.

Les pièces conservent un caractère chaleureux et romantique, semblable à l’Album pour les jeunes de Schumann et à l’Album pour enfants de Tchaïkovski. Cependant, les esquisses de Medtner sont toujours profondément expressives et raffinées sur le plan structurel, contenant souvent des allusions à des mélodies folkloriques russes et des éléments de contes de fées.

Structure et caractéristiques musicales

L’op. 54 se compose de deux livres, chacun contenant six pièces. Ces pièces varient en termes d’ambiance, de tempo et de difficulté, offrant aux jeunes pianistes une introduction à l’univers musical de Medtner.

Livre 1 (op. 54 n° 1-6)

Prologue – Une pièce d’ouverture majestueuse et noble, presque comme une ouverture de l’ensemble.
Dialogue – Un échange doux et conversationnel entre deux voix musicales.
Danse Rustique – Une danse légère d’inspiration folklorique, avec des rythmes enjoués et des textures simples.
Canzona Matinata – Une pièce matinale semblable à une chanson, évoquant un lever de soleil paisible.
Capriccio – Une pièce fantaisiste et vivante, avec des changements soudains de dynamique et d’articulation.
Canzona Serenata – Une sérénade lyrique du soir, qui clôt le premier livre sur une note nostalgique.

Livre 2 (Op. 54 n° 7-12)

Danse Masquerade – Une danse mystérieuse et légèrement espiègle, avec un sentiment de drame théâtral.
Danse champêtre – Une autre danse rustique et folklorique, mais plus énergique sur le plan rythmique.
Élégie – Une complainte poignante et expressive, l’une des pièces les plus émouvantes de l’ensemble.
Fughetta – Une courte fugue, mettant en valeur l’amour de Medtner pour le contrepoint.
Valse lente – Une valse délicate et onirique, avec une touche de mélancolie et de nostalgie.
Épilogue – Une pièce de clôture réfléchie, qui boucle la série avec des échos du Prologue.

Caractéristiques stylistiques et thématiques

Romantique et lyrique : Bien qu’elles aient été écrites au XXe siècle, les pièces adoptent un langage postromantique plutôt que des tendances modernistes.
Influence du folklore russe : Certaines pièces contiennent de subtiles mélodies modales et des rythmes de danse rappelant les airs folkloriques russes.
Accessibles mais significatives : bien que techniquement plus simples que les œuvres majeures de Medtner, ces pièces conservent la profondeur d’expression et la richesse harmonique de ce dernier.
Chefs-d’œuvre miniatures : à l’instar des Kinderszenen de Schumann ou de l’Album pour enfants de Tchaïkovski, ces pièces ne sont pas réservées aux enfants, elles ont également une profondeur expressive pour les musiciens plus matures.

Comparaison avec les autres œuvres de Medtner

Contrairement à ses sonates et concertos pour piano complexes, ces œuvres sont plus directes et accessibles, tout en conservant son langage harmonique caractéristique et son inventivité mélodique.
L’intention est similaire à celle de ses autres pièces de petite forme, telles que les Contes de fées (Skazki), bien que moins intenses et plus lyriques.
Elle se situe au même niveau que les recueils pour piano de Schumann et Tchaïkovski destinés aux jeunes pianistes, mais avec un esprit plus russe et classique.

Enregistrements notables

Geoffrey Tozer – L’un des enregistrements les plus expressifs, qui capture le charme de ces pièces.
Hamonatuhara Shozo – Offre une approche délicate et poétique de l’écriture de Medtner.

Conclusion

« Esquisses romantiques pour les jeunes » est l’un des recueils de piano les plus accessibles et les plus charmants de Medtner, alliant beauté lyrique, douceur ludique et profondeur subtile. Il constitue une excellente introduction à sa musique, en particulier pour les jeunes pianistes, tout en conservant une profondeur expressive pour les musiciens chevronnés.

Huit tableaux d’humeur, op. 1

Présentation

Les Huit tableaux d’humeur (Восемь настроений) op. 1 sont la première œuvre publiée de Medtner, écrite entre 1895 et 1896 alors qu’il était encore étudiant au Conservatoire de Moscou. Ce recueil se compose de huit courtes pièces de caractère, chacune capturant une humeur ou une atmosphère distincte.

Bien qu’il s’agisse d’une œuvre de jeunesse, les Mood Pictures présentent déjà de nombreuses caractéristiques du style mature de Medtner, notamment un langage harmonique riche, des mélodies lyriques et des textures complexes. L’ensemble reflète la tradition romantique, influencée par Schumann, Chopin et Brahms, mais il fait également allusion à la voix plus tardive, profondément personnelle et introspective du compositeur.

Structure et caractéristiques musicales
Chaque pièce de cette collection représente un état émotionnel spécifique, ressemblant à des esquisses musicales ou à des vignettes poétiques. Les titres suggèrent des impressions de la nature, des rêves ou des émotions intérieures, à l’instar du Carnaval ou des Kinderszenen de Schumann.

1. Andante (mi mineur)

Une ouverture douce et introspective, donnant un ton contemplatif.
Elle présente un phrasé délicat et des harmonies chromatiques, rappelant les Nocturnes de Chopin.

2. Allegro (fa mineur)

Une pièce dramatique et orageuse au caractère agité et turbulent.
Des rythmes rapides et entraînants et des harmonies sombres créent un sentiment d’urgence.
Semblable aux premières Études de Scriabine par son intensité virtuose.

3. Allegretto (la bémol majeur)

Une miniature gracieuse, semblable à une valse, au charme lyrique.
L’accompagnement fluide et le rubato expressif créent une impression d’élégance.
Évoque les pièces lyriques pour piano de Schumann.

4. Andante (ré bémol majeur)

L’une des pièces les plus poétiques et nostalgiques de l’ensemble.
La mélodie chante avec une expressivité romantique, soutenue par des harmonies luxuriantes.
Ressemble aux œuvres lyriques pour piano de Tchaïkovski, telles que Les Saisons.

5. Allegro (sol mineur)

Une pièce rythmique et énergique.
Elle présente des contrastes marqués et des changements de dynamique audacieux, rappelant les Capriccios de Brahms.

6. Allegro non troppo (mi bémol mineur)

Une pièce sombre et mélancolique, évoquant un sentiment de nostalgie ou de mystère.
L’utilisation du chromatisme et des harmonies changeantes préfigure le langage harmonique mature de Medtner.

7. Allegro con vivacità (Do dièse mineur)

Vif et dramatique, avec des sauts audacieux et des syncopes rythmiques.
De nature virtuose, il nécessite une articulation claire et un contrôle dynamique précis.

8. Allegro molto (Mi majeur)

Une conclusion joyeuse et exaltante à l’ensemble.
Il présente des passages brillants et des harmonies lumineuses, se terminant sur une note radieuse et triomphante.

Caractéristiques stylistiques et thématiques

Influence romantique : L’œuvre est profondément ancrée dans les traditions pianistiques romantiques, en particulier Chopin, Schumann, Brahms et les débuts de Scriabine.
Profondeur narrative et émotionnelle : Chaque pièce fonctionne comme un poème musical, exprimant une émotion ou une scène distincte.
Éléments de virtuosité : Si certaines pièces sont lyriques et chantantes, d’autres exigent une brillante technique, faisant allusion à l’écriture virtuose ultérieure de Medtner.
Éléments du style mature de Medtner : Même dans cette œuvre de jeunesse, on retrouve les riches harmonies, les textures contrapuntiques et le lyrisme russe caractéristiques de Medtner.

Comparaison avec d’autres compositeurs et œuvres

Le Carnaval ou les Scènes d’enfants de Schumann – Similaire dans son approche miniature et axée sur le caractère.
Les Préludes de Chopin – Partage la nature courte et expressive et la variété des ambiances.
Les Premiers Études et Préludes de Scriabine – Certaines pièces ressemblent à l’énergie juvénile et à l’expérimentation harmonique de Scriabine.

Importance dans l’œuvre de Medtner

Première œuvre publiée, marquant le début de sa carrière de compositeur.
Déjà une voix personnelle unique, malgré des influences romantiques évidentes.
Bien que Medtner se soit ensuite orienté vers des structures plus complexes (par exemple, des sonates pour piano, des contes de fées), ce recueil reste une belle introduction accessible à son style.

Enregistrements notables

Geoffrey Tozer – Une interprétation définitive, capturant à la fois la beauté lyrique et la brillance technique.
Marc-André Hamelin – Très soigné, avec clarté et profondeur expressive.

Conclusion

« Eight Mood Pictures » est une œuvre de jeunesse fascinante qui met déjà en valeur l’expressivité lyrique, les riches harmonies et la profondeur émotionnelle de Medtner. Elle constitue une excellente porte d’entrée vers ses œuvres ultérieures, plus complexes, offrant un mélange d’intimité poétique et d’énergie virtuose.

Autres œuvres pour piano

Nikolaï Medtner a été un compositeur prolifique pour le piano, et ses œuvres couvrent un large éventail de formes, des sonates à grande échelle aux courtes pièces de caractère. Vous trouverez ci-dessous un aperçu de ses principales œuvres pour piano, classées par type.

1. Sonates pour piano (14 sonates)

Les sonates de Medtner comptent parmi ses œuvres les plus importantes, connues pour leur contrepoint dense, leur richesse harmonique et leur expressivité lyrique.

Sonate en fa mineur, op. 5 (1896-1903) – Précocement composée, mais déjà dramatique et bien structurée.

Sonate-Triade, op. 11 (1904-1907) – Trois sonates formant un cycle cohérent.

N° 1 en do mineur
N° 2 en fa mineur
N° 3 en mi mineur

Sonate en sol mineur, op. 22 (1909-1910) – La sonate la plus concise et lyrique de Medtner.

Sonate-Skazka en ut mineur, op. 25 n° 1 (1910-1911) – Une fusion de son style de conte de fées avec la forme sonate.

Sonata romantica en si bémol mineur, op. 53 n° 1 (1930) – Passionnée et expressive, elle rappelle Rachmaninov.

Sonata minacciosa en fa mineur, op. 53 n° 2 (1931) – Une œuvre sombre et dramatique au caractère inquiétant.

Sonate tragique en do mineur, op. 39 n° 5 (1918-1920) – Une sonate compacte mais intense en un seul mouvement.

Sonate-Ballade en fa dièse mineur, op. 27 (1912-1914) – Une fusion de narration épique et de tension dramatique.

Sonate en la mineur, op. 30 (1914-1917) – Très chromatique et chargée d’émotion.

Sonate-idylle en sol majeur, op. 56 (1937) – La sonate la plus pastorale et sereine de Medtner.

Sonate en mi mineur, op. posth. (inachevée) – La dernière œuvre de Medtner, laissée inachevée.

2. Contes de fées (Skazki) – Morceaux courts de caractère

Les Contes de fées (Сказки) de Medtner comptent parmi ses œuvres pour piano les plus célèbres et les plus appréciées, mêlant folklore russe, fantaisie et profonde expressivité.

Op. 8 (1904) – Première série, avec des éléments lyriques et dramatiques.
Op. 9 (1905) – Développe des thèmes d’inspiration folklorique.
Op. 14 (1906) – Contient certaines de ses miniatures les plus poétiques.
Op. 20 (1909) – Comprend la célèbre Marche du paladin.
Op. 26 (1912) – Plus aventureux sur le plan harmonique.
Op. 34 (1920) – Contient le célèbre Conte de fées russe.
Op. 42 (1924) – Contient des pièces brillantes et techniquement difficiles.
Op. 48 (1928-1929) – Les deux contes de fées sont très dramatiques.
Op. 51 (1931-1932) – Ensemble tardif, montrant son langage harmonique mature.

3. Autres œuvres majeures pour piano solo

Ces œuvres mettent en valeur l’écriture lyrique, poétique et virtuose de Medtner en dehors de ses sonates et de ses Contes de fées.

Tableaux d’humeur et esquisses

Huit tableaux d’humeur, op. 1 (1895-1896) – Première œuvre publiée de Medtner, reflétant des influences romantiques.
Romantic Sketches for the Young, op. 54 (1932-1933) – Miniatures plus légères et accessibles, similaires aux Kinderszenen de Schumann.

Grands cycles

Forgotten Melodies I, op. 38 (1918-1920) – Contient la célèbre « Sonata Reminiscenza » (n° 1).
Forgotten Melodies II, op. 39 (1919-1920) – Contient la « Sonata tragica » (n° 5).
Forgotten Melodies III, op. 40 (1920) – Conclut la trilogie avec des miniatures méditatives.

Études et variations

Three Novelles, op. 17 (1907) – Pièces courtes mais profondément expressives.
Trois Intermezzi, op. 46 (1928) – Méditatif, un peu brahmsien.
Deux Élégies, op. 59 (1940-1941) – L’une de ses dernières œuvres pour piano, empreinte de nostalgie.
Deux Improvisations, op. 47 (1927) – Ludique et expérimentale.
Trois hymnes à labeur, op. 49 (1929) – Une œuvre philosophique, exprimant la lutte et la dignité du travail.
Variations et fugue, op. 55 (1937) – Très complexe et contrapuntique.

Dernières réflexions

Les œuvres pour piano de Medtner représentent un mélange unique de romantisme, d’influence folklorique russe et de structure classique. Bien que souvent comparée à Rachmaninov et Scriabine, sa musique a une qualité plus complexe, contrapuntique et introspective.

Œuvres notables

1. Concertos pour piano (piano et orchestre)

Medtner a écrit trois concertos pour piano, chacun mettant en valeur son mélange unique de lyrisme romantique, de complexité contrapuntique et de virtuosité.

Concerto pour piano n° 1 en do mineur, op. 33 (1914-1918)

Une œuvre très dramatique et lyrique, riche en contrepoint et en développement thématique.
Elle comporte un seul mouvement continu divisé en trois sections.

Concerto pour piano n° 2 en do mineur, op. 50 (1927)

Plus expansif et virtuose, avec de longues lignes mélodiques et une grandeur orchestrale.
Dédié à Rachmaninov, qui admirait le travail de Medtner.

Concerto pour piano n° 3 en mi mineur, op. 60 (« Ballade ») (1940-1943)

Dernière œuvre de grande envergure de Medtner, empreinte d’une profonde nostalgie et d’introspection.
Plus aventureuse sur le plan harmonique, elle intègre des éléments folkloriques.

2. Œuvres pour violon et piano

Medtner a écrit trois sonates pour violon, chacune remarquable par sa profondeur expressive et ses textures contrapuntiques.

Sonate pour violon n° 1 en si mineur, op. 21 (1908-1910)

Une œuvre profondément lyrique et passionnée.
Des harmonies riches et un fort caractère russe.

Sonate pour violon n° 2 en sol majeur, op. 44 (« Sonate-Épique ») (1923-1925)

L’une des compositions les plus expansives et dramatiques de Medtner.
Une pièce grandiose et héroïque qui exige une grande habileté technique de la part du violoniste et du pianiste.

Sonate pour violon n° 3 en mi mineur, op. 57 (« Sonate-Ballade ») (1935-1938)

Œuvre tardive, marquée par un lyrisme élégant et une profondeur poétique.
Évoque un récit narratif, similaire à ses Contes de fées.

3. Chansons pour voix et piano

Medtner a été profondément influencé par la poésie russe et a composé un nombre important de mélodies (romances). Beaucoup d’entre elles sont basées sur des textes de Pouchkine, Tioutchev, Goethe, Heine et d’autres poètes.

Cycles et recueils de mélodies notables

Huit poèmes, op. 24 (1913-1915) – Mise en musique de la poésie russe avec un accompagnement expressif au piano.
Quatre poèmes, op. 28 (1914-1917) – Comprend des chansons aux thèmes mystiques et spirituels.
Deuxième cycle de chansons, op. 36 (1921) – Œuvres post-révolutionnaires de Medtner, au caractère plus mélancolique.
Chansons de Goethe, op. 39 (1920) – Adaptations de textes allemands, montrant le lien de Medtner avec les traditions littéraires européennes.
Chansons de Pouchkine, op. 46 (1927) – Dédiées à Alexandre Pouchkine, le plus célèbre poète russe.

Style et caractéristiques :

Contrairement à Rachmaninov, qui mettait l’accent sur la beauté mélodique, les chansons de Medtner sont souvent plus complexes, avec des accompagnements de piano détaillés.
Elles sont composées de manière continue plutôt que strophique, ce qui signifie que la musique évolue continuellement plutôt que de se répéter.

4. Œuvres de musique de chambre

Bien que Medtner n’ait pas écrit de quatuors à cordes ni de grandes œuvres de musique de chambre, ses pièces pour violon et piano comptent parmi les plus belles de la musique de chambre russe.

Trois Nocturnes pour violon et piano (1898-1900, non publiés) – Un ensemble d’œuvres lyriques de jeunesse.
« Duo-Sonate » pour deux pianos en mi mineur, op. posth. (inachevée) – Destinée à être une œuvre majeure de la fin de sa carrière, elle est restée inachevée.

5. Œuvres pour chœur et orchestre

Medtner a très peu écrit pour orchestre seul, car il préférait de loin le piano comme instrument principal. Il a cependant composé :

Cantate L’Hymne aux forces, op. 49 (1928-1929) – L’une de ses rares œuvres chorales, basée sur un texte philosophique et spirituel.
Trois Hymnes à la gloire du travail, op. 49 (pour piano et chœur) – Une rare tentative d’écriture chorale orchestrale, montrant son admiration pour la persévérance humaine.

Conclusion

Bien que les œuvres pour piano solo de Medtner dominent sa production, ses sonates pour violon, ses concertos pour piano et ses chansons vocales sont tout aussi importantes. Ses compositions exigent souvent de la virtuosité, une profonde perspicacité musicale et une appréciation du contrepoint.

(Cet article est généré par ChatGPT. Et ce n’est qu’un document de référence pour découvrir des musiques que vous ne connaissez pas encore.)

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Notizen über Nikolai Medtner und seinen Werken

Überblick

Nikolai Medtner (1880–1951) war ein russischer Komponist und Pianist, der für seine äußerst komplexen und lyrischen Klavierwerke bekannt war, die oft mit denen von Rachmaninoff und Scriabin verglichen wurden. Im Gegensatz zu seinen Zeitgenossen blieb er tief in spätromantischen Traditionen verwurzelt und lehnte modernistische Trends zugunsten komplexer Kontrapunkte, reicher Harmonien und einer Betonung klassischer Strukturen ab.

Wichtige Punkte zu Medtner:

Musikstil: Medtners Musik zeichnet sich durch komplexe Strukturen, lyrische Melodien und einen tiefen Sinn für harmonischen Reichtum aus. Er wurde von Beethoven und Brahms beeinflusst und bevorzugte oft Kontrapunkt und motivische Entwicklung.
Bedeutende Werke: Zu seinen wichtigsten Kompositionen gehören Sonaten (er schrieb 14 für Klavier), Märchen (Skazki, kurze programmatische Klavierstücke) und Klavierkonzerte (insgesamt drei). Auch seine Violinsonaten, insbesondere die Violinsonate Nr. 3 („Epica“), genießen hohes Ansehen.
Beziehung zu Rachmaninow: Medtner war ein enger Freund von Rachmaninow, der seine Musik bewunderte und unterstützte. Rachmaninow widmete ihm sogar sein Viertes Klavierkonzert.
Späteres Leben und Vermächtnis: Aufgrund der Russischen Revolution verließ Medtner Russland und ließ sich in London nieder, wo er finanzielle Schwierigkeiten hatte, aber weiterhin komponierte. Seine Werke wurden zu Lebzeiten unterschätzt, haben aber in den letzten Jahren mehr Anerkennung gefunden.

Seine Musik, die schwierig zu spielen und zu interpretieren ist, belohnt die Zuhörer mit ihrer Tiefe und Ausdruckskraft und macht ihn zu einem der am meisten unterschätzten Komponisten der Spätromantik.

Geschichte

Nikolai Medtner wurde 1880 in Moskau in eine deutsch-russische Musikerfamilie geboren. Schon in jungen Jahren zeigte er außergewöhnliches musikalisches Talent, was ihn dazu veranlasste, am Moskauer Konservatorium zu studieren, wo er bei Wassili Safonow eine Ausbildung zum Pianisten erhielt. Trotz seiner bemerkenswerten Fähigkeiten als Interpret lag Medtners wahre Leidenschaft in der Komposition. Noch während seines Studiums wurde er stark von Beethoven und Brahms beeinflusst, die den Grundstein für seine musikalische Sprache legten – eine, die auch dann noch streng romantisch bleiben sollte, als die Welt um ihn herum den Modernismus begrüßte.

Zu Beginn des 20. Jahrhunderts hatte sich Medtner sowohl als Komponist als auch als Pianist etabliert und wurde für seine komplexen Klavierwerke gelobt. Seine Musik erlangte jedoch nie eine große Popularität, insbesondere im Vergleich zu der seines Freundes und Bewunderers Sergei Rachmaninoff. Medtner, ein zutiefst privater und philosophischer Künstler, weigerte sich, dem Ruhm nachzujagen oder seinen Stil dem zeitgenössischen Geschmack anzupassen. Stattdessen widmete er sich dem Schreiben zutiefst persönlicher Werke, von denen viele – wie seine Sonaten und Märchen (Skazki) – ein hohes Maß an technischer und interpretatorischer Fertigkeit erfordern.

Die russische Revolution von 1917 zwang Medtner ins Exil, da sein aristokratischer Hintergrund und seine künstlerischen Ideale mit dem neuen Sowjetregime unvereinbar waren. Er verbrachte einige Zeit in Deutschland, bevor er sich schließlich in England niederließ. Obwohl er weiterhin komponierte und auftrat, war seine finanzielle Lage prekär. Anders als Rachmaninoff, der im Westen erfolgreich war, hatte Medtner Schwierigkeiten, ein größeres Publikum zu gewinnen. Er wurde zum Teil durch die Großzügigkeit von Bewunderern unterstützt, insbesondere durch den Maharadscha von Mysore, der die Aufnahme seiner Darbietungen in den 1940er Jahren finanzierte.

Trotz seiner Schwierigkeiten blieb Medtner seinen künstlerischen Idealen treu. Seine späteren Jahre waren von einer sich verschlechternden Gesundheit geprägt, aber er komponierte bis zu seinem Tod im Jahr 1951 weiter. Im Laufe der Jahrzehnte geriet seine Musik in Vergessenheit, doch eine Wiederbelebung in den letzten Jahren – angeführt von Pianisten wie Marc-André Hamelin und Hamish Milne – hat seinem Werk wieder Aufmerksamkeit verschafft. Heute gilt Medtner als einer der bedeutendsten, wenn auch unterschätzten Komponisten der spätromantischen Tradition.

Chronologie

Frühes Leben und Ausbildung (1880–1900)
1880 – Geboren am 5. Januar (24. Dezember 1879, alter Stil) in Moskau, Russland, in einer deutsch-russischen Familie.
1892 – Eintritt in das Moskauer Konservatorium, wo er bei Wassili Safonow Klavier studiert.
1900 – Abschluss am Konservatorium mit einer Goldmedaille, entscheidet sich jedoch dafür, sich auf das Komponieren zu konzentrieren, anstatt eine Karriere als Konzertpianist einzuschlagen.
Frühe Karriere und Anerkennung (1900–1917)
1903 – Veröffentlichung seines ersten Märchens (Skazki), kurze Klavierstücke, die zu einem Markenzeichen seines Stils werden sollten.
1909 – Ernennung zum Professor am Moskauer Konservatorium.
1910er Jahre – Erlangt in Russland Anerkennung als Komponist, obwohl seine Musik weniger populär ist als die von Rachmaninoff und Scriabin.
1914 – Heiratet seine Cousine Anna Medtner, eine Sängerin, die zeitlebens für seine Musik eintritt.
1917 – Die russische Revolution zwingt Medtner in eine zunehmend prekäre Lage, da seine konservativen musikalischen Ideale im Widerspruch zur sowjetischen Kunstpolitik stehen.
Exil und Kämpfe im Ausland (1918–1935)
1921 – Medtner verlässt Russland und lässt sich zunächst in Berlin nieder, wo er Schwierigkeiten hat, finanzielle Stabilität zu erlangen.
1924 – Medtner zieht nach Paris, komponiert und tritt weiterhin auf, bleibt aber relativ unbekannt.
1927 – Medtner veröffentlicht „The Muse and the Fashion“, eine philosophische Abhandlung, in der er die Musik der Moderne kritisiert und die klassischen Traditionen verteidigt.
1928 – Übersiedlung nach London, auf der Suche nach besseren Möglichkeiten.
Spätere Jahre und Maharajas Unterstützung (1935–1951)
1935 – Kurzzeitige Rückkehr in die Sowjetunion, aber letztendlich Entscheidung, im Westen zu bleiben.
1936–1940er Jahre – Finanzielle Schwierigkeiten, aber er komponiert weiter und produziert einige seiner letzten großen Werke, darunter das Dritte Klavierkonzert und die Violinsonate Nr. 3 („Epica“).
1946 – Er erhält finanzielle Unterstützung vom Maharadscha von Mysore, der Aufnahmen seiner Klavierwerke finanziert.
1950 – Sein Gesundheitszustand verschlechtert sich und er hört auf zu komponieren.
1951 – Er stirbt am 13. November in London und wird außerhalb eines kleinen Kreises von Bewunderern weitgehend vergessen.
Posthume Anerkennung
1970er–heute – Pianisten wie Marc-André Hamelin, Hamish Milne und Geoffrey Tozer setzen sich für seine Werke ein, was zu einem Wiederaufleben des Interesses an seiner Musik führt.

Merkmale der Musik

Nikolai Medtners Musik ist tief in der romantischen Tradition verwurzelt, mit einem Schwerpunkt auf Lyrik, reichen Harmonien und komplizierten Kontrapunkten. Im Gegensatz zu seinen Zeitgenossen Rachmaninoff und Scriabin widerstand er modernistischen Einflüssen und blieb während seiner gesamten Karriere den klassischen Formen und Strukturen verpflichtet. Seine Musik erfordert sowohl technische Brillanz als auch tiefes interpretatorisches Verständnis, was ihn zu einem der raffiniertesten, aber unterschätzten Komponisten seiner Zeit macht.

1. Harmonische und melodische Sprache

Spätromantische Chromatik: Medtners Harmonien sind reich und komplex, driften aber nie weit in die Atonalität oder extreme Dissonanz ab. Er bevorzugte eine sanfte Stimmführung und logische harmonische Abfolgen.
Tonale Mehrdeutigkeit: Obwohl Medtner fest in der Tonalität verwurzelt ist, verwischt er oft die Tonart durch unerwartete Modulationen und Chromatik. Seine Musik kann nahtlos zwischen Dur- und Moll-Tonarten wechseln und erzeugt so ein Gefühl der Fluidität.
Lyrische und liedhafte Melodien: Viele seiner Klavierwerke, insbesondere seine Märchen (Skazki), zeichnen sich durch lange, ausdrucksstarke Melodien aus, die an russische Volksweisen erinnern. Auch seine Vokalmusik zeugt von einer tiefen Sensibilität für Text und Phrasierung.

2. Komplexe und komplizierte kontrapunktische

polyphone Textur: Medtner wurde stark von Bach und Beethoven beeinflusst und verwendete oft kontrapunktische Kompositionen mit ineinander verwobenen Stimmen.
Imitative und fugale Passagen: Viele seiner Sonaten und größeren Werke enthalten Fugato-Abschnitte oder thematische Transformationen, die sein Können im Kontrapunkt zeigen.

3. Klassische Formen mit romantischer Erweiterung

Beherrschung der Sonatenform: Medtner komponierte 14 Klaviersonaten, die jeweils ein tiefes Verständnis der klassischen Struktur zeigen, während sie diese durch lange, fließende Linien und eine komplexe Entwicklung erweitern.
Thema und Variationen: Er verwendete häufig Variationstechniken, um musikalische Ideen zu entwickeln und ihnen Komplexität und Tiefe zu verleihen.
Zyklische Form: Medtner verband Themen oft über mehrere Sätze eines Werkes hinweg und schuf so ein Gefühl von Einheit und Zusammenhalt.

4. Rhythmus und Phrasierung

Flexible Rhythmen: Seine Musik weist oft subtile rhythmische Verschiebungen und Synkopen auf, wodurch sie improvisiert und doch stark strukturiert wirkt.
Lange, fließende Phrasen: Im Gegensatz zu den kürzeren, fragmentierten Motiven von Skrjabin oder Debussy bevorzugte Medtner ausgedehnte melodische Linien, die von den Interpreten eine sorgfältige Atemkontrolle und Phrasierung verlangen.

5. Emotionale Tiefe und philosophische Natur

Spirituelle und mystische Untertöne: Medtner sah Musik als ein Mittel, ewige Wahrheiten auszudrücken, und lehnte Trends ab, die er für oberflächlich oder sensationslüstern hielt.
Balance zwischen Drama und Intimität: Seine Werke reichen von großartigen, dramatischen Sonaten bis hin zu intimen und introspektiven Miniaturen, die alle von einem Gefühl der Aufrichtigkeit durchdrungen sind.

6. Pianistischer Stil und technische Herausforderungen

Virtuos, aber nicht auffällig: Im Gegensatz zu Liszt oder Rachmaninoff sind Medtners technische Anforderungen nicht zur Schau gestellt, sondern dienen dem musikalischen Ausdruck. Seine Werke erfordern Präzision, Ausdauer und ein tiefes Verständnis der Struktur.
Reiche Texturen und dicke Akkorde: Seine Kompositionen für Klavier zeichnen sich oft durch volle, resonante Akkorde aus, die eine starke Unabhängigkeit der Finger und ein sorgfältiges Pedalspiel erfordern.
Anspruchsvolle Passagen für die linke Hand: Viele seiner Stücke enthalten komplizierte Figurationen für die linke Hand, was es schwierig macht, sie mit den Melodien der rechten Hand in Einklang zu bringen.

Schlüsselwerke, die seinen Stil veranschaulichen

Klaviersonaten (z. B. Sonata Reminiscenza, Op. 38 Nr. 1) – Ein perfektes Beispiel für seine nostalgische Lyrik und strukturelle Meisterschaft.
Märchen (Skazki) – Kurze Klavierstücke, die das Erzählen von Geschichten mit tiefgründiger musikalischer Kunstfertigkeit verbinden.
Klavierkonzert Nr. 2 in c-Moll, Op. 50 – Eines seiner großartigsten Orchesterwerke, das Virtuosität mit einer komplexen thematischen Entwicklung verbindet.
Violinsonate Nr. 3 („Epica“) – Ein groß angelegtes Werk, das seine Fähigkeit zeigt, weitläufige, lyrische Themen mit Kontrapunkten zu verweben.

Medtners Musik wird oft als „komponistenhaft“ beschrieben – sie erfordert nicht nur technisches Können, sondern auch ein tiefes intellektuelles und emotionales Verständnis. Obwohl seine Werke zu seinen Lebzeiten nie den Mainstream erreichten, haben sie bei Pianisten und Gelehrten Anerkennung für ihren Reichtum, ihre Tiefe und die einzigartige Verschmelzung romantischer Tradition mit einer persönlichen, introspektiven Stimme gefunden.

Beziehungen

Direkte Beziehungen von Nikolai Medtner
Nikolai Medtner war Zeit seines Lebens eng mit verschiedenen Musikern, Mäzenen und Institutionen verbunden. Obwohl er aufgrund seines konservativen Musikstils und seines mangelnden Interesses an Eigenwerbung eher zurückgezogen lebte, unterhielt er bedeutende Beziehungen zu mehreren wichtigen Persönlichkeiten.

1. Komponistenkollegen

Sergei Rachmaninoff (1873–1943) – enger Freund und Förderer

Medtner und Rachmaninoff waren lebenslange Freunde, die die Arbeit des jeweils anderen sehr respektierten.
Rachmaninoff widmete Medtner sein Klavierkonzert Nr. 4 (1926).
Im Gegenzug widmete Medtner Rachmaninoff seine Klaviersonate in e-Moll, Op. 38 Nr. 1 („Sonata Reminiscenza“).
Rachmaninoff setzte sich häufig für Medtners Musik ein und unterstützte ihn zeitweise sogar finanziell.

Alexander Glasunow (1865–1936) – früher Förderer

Als führende Persönlichkeit am St. Petersburger Konservatorium bewunderte Glasunow Medtners Musik und förderte seine Karriere.
Er ermöglichte die frühe Veröffentlichung und Aufführung von Medtners Werken in Russland.

Pjotr Iljitsch Tschaikowski (1840–1893) – Indirekter Einfluss

Obwohl Medtner Tschaikowski nie persönlich begegnete, wurde seine Musik, insbesondere in seinen frühen Werken, von Tschaikowskis lyrischem und harmonischem Stil geprägt.
Auch Medtners Verwendung russischer Folkelemente in einigen Stücken lässt sich auf Tschaikowskis Einfluss zurückführen.

Alexander Skrjabin (1872–1915) – Zeitgenosse und Rivale

Medtner und Skrjabin waren beide Studenten am Moskauer Konservatorium, hatten aber stark kontrastierende musikalische Philosophien.
Medtner missbilligte Skrjabins zunehmend mystischen und atonalen Stil und betrachtete ihn als „modischen Exzess“.
Trotz ihrer Differenzen respektierte Skrjabin Medtners pianistische Fähigkeiten, obwohl sie sich persönlich nicht nahe standen.

2. Interpreten und Dirigenten

Fritz Kreisler (1875–1962) – Violinist und Mitarbeiter
Medtner komponierte die Violinsonate Nr. 3 („Epica“), die Kreisler gewidmet ist.
Kreisler setzte sich für Medtners Violinwerke ein und führte sie international auf.

Benno Moiseiwitsch (1890–1963) – Pianist und Fürsprecher

Moiseiwitsch, ein bekannter Pianist des frühen 20. Jahrhunderts, führte häufig Medtners Werke auf.
Er half dabei, Medtners Klaviermusik dem westlichen Publikum vorzustellen.

Igor Strawinsky (1882–1971) – Gegner von Medtners musikalischer Philosophie

Obwohl Medtner und Strawinsky voneinander wussten, waren ihre künstlerischen Ansichten völlig gegensätzlich.
Medtner kritisierte Strawinskys „Le Sacre du Printemps“ und modernistische Tendenzen und bezeichnete sie als „Anti-Musik“.
Strawinsky wiederum betrachtete Medtners Werk als veraltet und übermäßig konservativ.

Albert Coates (1882–1953) – Dirigent von Medtners Klavierkonzerten

Ein britischer Dirigent, der mehrere Aufführungen von Medtners Klavierkonzerten in England leitete.
Er trug maßgeblich dazu bei, Medtners Orchestermusik einem breiteren Publikum zugänglich zu machen.

3. Mäzene und Förderer

Maharaja von Mysore (1884–1940) – Finanzieller Gönner

Der Maharaja von Mysore war einer der großzügigsten Förderer Medtners in dessen späteren Jahren.
Er finanzierte die Aufnahmen der „Medtner Society“ in den 1940er Jahren und ermöglichte es Medtner, seine eigenen Werke aufzunehmen.
Ohne diese finanzielle Unterstützung wäre Medtner möglicherweise völlig in Vergessenheit geraten.

Henry Wood (1869–1944) – britischer Dirigent und Förderer

half Medtner, in England Anerkennung zu erlangen.
Dirigierte einige von Medtners Orchesterwerken.

Alexander Goedicke (1877–1957) – Cousin und früher Förderer

Ein Komponist und Organist, der Medtner in seiner frühen Karriere unterstützte.
Er half dabei, seine Musik in russischen Musikkreisen bekannt zu machen.

4. Institutionen und Verlage

Moskauer Konservatorium – Ausbildung und Lehre

Medtner studierte am Konservatorium bei Wassili Safonow.
Später wurde er dort Professor, verließ die Einrichtung jedoch nach der Russischen Revolution.

Universal Edition & Zimmermann Publishers – frühe Verlage

Veröffentlichten viele von Medtners Werken im frühen 20. Jahrhundert.
Der begrenzte kommerzielle Erfolg führte zu finanziellen Schwierigkeiten.

BBC (British Broadcasting Corporation) – letzte öffentliche Aufführungen

Die BBC brachte Medtner in den 1940er Jahren durch die Ausstrahlung seiner Werke eine späte Anerkennung.
Diese Bekanntheit reichte jedoch nicht aus, um ihm weitreichenden Ruhm zu verschaffen.

5. Nicht-Musiker

Leo Tolstoi (1828–1910) – Philosophischer Einfluss

Medtner war stark von Tolstois Ansichten über Kunst und Moral beeinflusst.
Tolstoi hörte Medtner einmal spielen und soll ihm gesagt haben: „Sie sind ein wahrer Künstler.“
Medtner teilte Tolstois Glauben an die spirituelle und moralische Verantwortung von Künstlern.

Maxim Gorki (1868–1936) – Indirekte Beziehung

Gorki, ein sowjetischer Schriftsteller, bewunderte die russischen Kunsttraditionen, hatte aber keinen direkten Kontakt zu Medtner.
Medtner stand den sowjetischen Ideologien kritisch gegenüber, was eine offizielle Beziehung unwahrscheinlich machte.

Schlussfolgerung

Medtners Beziehungen spiegeln sowohl seinen musikalischen Konservatismus als auch seinen Außenseiterstatus wider. Obwohl er enge Freundschaften mit Persönlichkeiten wie Rachmaninoff und Kreisler pflegte, war er aufgrund seiner Ablehnung modernistischer Trends und seiner Zurückhaltung, sich selbst zu vermarkten, relativ isoliert. Seine Unterstützung durch Persönlichkeiten wie den Maharadscha von Mysore und Henry Wood half ihm, im Exil zu überleben, aber seine Musik wurde zu Lebzeiten unterschätzt.

Ähnliche Komponisten

Wenn Sie nach Komponisten suchen, die Nikolai Medtner ähneln, finden Sie hier einige, die Aspekte seines Stils teilen, darunter eine reiche harmonische Sprache, einen komplexen Kontrapunkt und ein Bekenntnis zu spätromantischen Traditionen:

1. Sergei Rachmaninoff (1873–1943) – Russische Romantik und virtuose Klavierkompositionen

Medtner und Rachmaninoff waren enge Freunde, und ihre Musik zeichnet sich durch eine lyrische, ausdrucksstarke Qualität aus.
Beide schrieben äußerst anspruchsvolle Klaviermusik mit einer tiefen emotionalen Tiefe.
Rachmaninoffs Études-Tableaux und Moments Musicaux ähneln in ihrem erzählerischen Charakter Medtners Märchen (Skazki).
Allerdings ist Rachmaninoffs Musik im Allgemeinen äußerlich dramatischer, während Medtners Musik eher introspektiv ist.

Ähnliche Werke:

Klaviersonaten Nr. 1 und 2 (vergleichbar mit Medtners Sonaten)
Études-Tableaux, Op. 39 (ähnlich wie Medtners Märchen)
Klavierkonzerte (Medtners drei Konzerte ähneln denen von Rachmaninoff)

2. Johannes Brahms (1833–1897) – Klassische Struktur und reiche Harmonie

Medtner bewunderte Brahms und war stark von dessen Verwendung von Kontrapunkt und thematischer Entwicklung beeinflusst.
Beide Komponisten bevorzugten traditionelle Sonatenstrukturen gegenüber experimentellen Formen.
Medtners dicht strukturierte, oft kontrapunktische Kompositionsweise ähnelt Brahms’ Herangehensweise an die Klavierkomposition.

Ähnliche Werke:

Brahms’ Klaviersonate Nr. 3 in f-Moll, Op. 5 (ähnlich wie Medtners groß angelegte Sonaten)
Händel-Variationen (teilen Medtners Liebe zur Variationsform)
Intermezzi, Op. 117 (ähnlich wie Medtners lyrischere Miniaturen)

3. Alexander Glazunov (1865–1936) – Russischer Lyrismus und Romantik

Glazunov und Medtner behielten beide einen romantischen Stil bei, während in Russland die Moderne aufkam.
Glazunovs üppige Harmonien und Orchestrierung ähneln Medtners Kompositionsstil.
Glazunovs Musik ist jedoch oft geradliniger, während Medtners Musik komplexer ist.

Ähnliche Werke:

Klaviersonate Nr. 1 in b-Moll, Op. 74 (vergleichbar mit Medtners Sonaten)
Konzertwalzer (ähnlich wie Medtners leichtere Klavierwerke)

4. César Franck (1822–1890) – Zyklische Form und spirituelle Tiefe

Medtners Verwendung zyklischer Formen und reicher Harmonien weist Parallelen zu Francks Musik auf.
Beide Komponisten durchdrangen ihre Musik mit tiefer Spiritualität und Introspektion.
Medtners Violinsonate Nr. 3 („Epica“) weist Ähnlichkeiten mit Francks berühmter Violinsonate in A-Dur auf.

Ähnliche Werke:

Klavierquintett in f-Moll (ähnelt Medtners struktureller Tiefe)
Präludium, Choral und Fuge (ähnlich wie Medtners kontrapunktischer Stil)

5. Gabriel Fauré (1845–1924) – Lyrismus und subtile Chromatik

Wie Medtner bevorzugte Fauré lange, fließende Melodielinien und komplexe innere Stimmen.
Beide Komponisten verwendeten die Chromatik auf subtile Weise, ohne dabei jemals die Tonalität aufzugeben.
Faurés Musik ist jedoch im Vergleich zu Medtners dichteren Texturen harmonisch feiner.

Ähnliche Werke:

Nocturnes (ähnlich wie Medtners lyrische Klavierstücke)
Barcarolles (vergleichbar mit Medtners intimen Märchen)

6. Moritz Moszkowski (1854–1925) – Pianistische Komposition und Romantik

Wie Medtner komponierte Moszkowski hochgradig pianistische Werke, die Virtuosität erfordern.
Moszkowskis Musik ist jedoch oft extrovertierter und brillanter, während Medtners Musik eher introspektiv ist.

Ähnliche Werke:

Études de Virtuosité, Op. 72 (teilen Medtners pianistische Herausforderungen)
Klavierkonzert in E-Dur, Op. 59 (vergleichbar mit Medtners Konzerten)

7. Samuel Feinberg (1890–1962) – Russische Spätromantik und komplexe Strukturen

Feinbergs Klaviermusik teilt Medtners komplizierten Kontrapunkt und harmonische Dichte.
Feinbergs Stil hat jedoch eine mystischere und impressionistischere Qualität.

Ähnliche Werke:

Klaviersonaten Nr. 2–6 (ähneln in ihrer Komplexität Medtners Sonaten)
Études, Op. 11 (ähnlich wie Medtners technische, aber ausdrucksstarke Klavierwerke)

8. Nikolai Mjaskowski (1881–1950) – Russische Romantik und Melancholie

Myaskovsky und Medtner waren beide russische Komponisten, die romantische Ideale beibehielten, während der Modernismus die Oberhand gewann.
Myaskovskys Musik ist oft melancholisch und tief ausdrucksstark, wie die von Medtner.

Ähnliche Werke:

Klaviersonate Nr. 2 in fis-Moll (teilt Medtners introspektive Natur)
Sinfonie Nr. 27 (ähnliche Atmosphäre wie Medtners größere Werke)

9. Ludvig Norman (1831–1885) – Skandinavische Romantik

Ein weniger bekannter Komponist, dessen Klaviermusik eine lyrische, liedhafte Qualität hat, die der von Medtner ähnelt.
Seine Werke verbinden romantische und klassische Elemente auf eine Weise, die Medtners Balance zwischen Form und Ausdruckskraft ähnelt.

Schlussfolgerung

Medtners Musik steht an der Schnittstelle zwischen russischer Lyrik, deutscher kontrapunktischer Strenge und romantischer Ausdruckskraft. Wenn Ihnen seine Musik gefällt, wäre die Erkundung der Werke von Rachmaninoff, Brahms, Glazunov und Franck ein natürlicher nächster Schritt.

Als Pianist

war Nikolai Medtner nicht nur Komponist, sondern auch ein hochbegabter Pianist. Obwohl er nie den internationalen Ruhm von Virtuosen wie Rachmaninoff oder Horowitz erlangte, wurde sein Spiel für seine Tiefe, Klarheit und intellektuelle Strenge bewundert. Er war ein Pianist, der musikalische Integrität über Effekthascherei stellte und sich auf strukturelle Kohäsion und ausdrucksstarke Nuancen konzentrierte, statt auf reine Bravour.

1. Pianistischer Stil und Technik

Betonung auf Klarheit und Artikulation: Medtners Spiel war für seine Transparenz und Präzision bekannt, selbst in dichten Texturen. Seine kontrapunktischen Linien blieben klar und spiegelten seine Bewunderung für Bach und Beethoven wider.
Tiefer, singender Ton: Wie Rachmaninoff kultivierte Medtner einen warmen und klangvollen Ton, besonders in lyrischen Passagen.
Kontrollierte Virtuosität: Obwohl er über beachtliche technische Fähigkeiten verfügte, lehnte er auffällige oder übertriebene Gesten ab. Sein Spiel wurde oft als „rein“ beschrieben, wobei jede Note der Musik und nicht der persönlichen Darstellung diente.
Starke linke Hand: Medtners Kompositionen zeichnen sich oft durch eine komplexe Schreibweise der linken Hand aus, und sein eigenes Spiel zeigte eine bemerkenswerte Kontrolle und Unabhängigkeit zwischen den Händen.
Rhythmische Flexibilität: Obwohl er strukturell diszipliniert war, ließ er eine subtile rhythmische Freiheit zu, insbesondere in seinen lyrischen Passagen. Sein Rubato war natürlich und ungezwungen.

2. Konzertkarriere und Herausforderungen

Begrenzte Konzerttätigkeit: Anders als Rachmaninoff war Medtner kein Virtuose, der auf Tournee ging. Er zog das Komponieren dem Aufführen vor und suchte selten die Aufmerksamkeit der breiten Öffentlichkeit.
Kämpfte mit Lampenfieber: Angeblich litt er vor Auftritten unter Nervosität, was möglicherweise zu seiner Abneigung gegen eine ausgedehnte Konzertkarriere beitrug.
Am bekanntesten für die Aufführung seiner eigenen Werke: Bei den meisten seiner öffentlichen Auftritte spielte er seine eigenen Kompositionen, insbesondere seine Klaviersonaten und Märchen (Skazki).
Nachlassende Technik in späteren Jahren: Mit zunehmendem Alter wurde sein Spiel technisch weniger sicher, was möglicherweise auf gesundheitliche Probleme und finanziellen Stress zurückzuführen ist.

3. Vermächtnis als Künstler

Aufnahme eigener Werke: Medtner machte in den 1930er und 1940er Jahren mehrere Aufnahmen, was vor allem der Schirmherrschaft des Maharadschas von Mysore zu verdanken war. Dazu gehören seine drei Klavierkonzerte und verschiedene Solowerke.
Von Musikerkollegen bewundert: Rachmaninoff, Moiseiwitsch und andere äußerten sich sehr positiv über Medtners Klavierspiel, auch wenn er nicht den gleichen Bekanntheitsgrad erreichte.
Beeinflusste spätere Pianisten: Pianisten wie Marc-André Hamelin und Geoffrey Tozer haben sich für Medtners Musik eingesetzt und treten in seine Fußstapfen, indem sie sowohl die intellektuellen als auch die emotionalen Dimensionen seiner Werke betonen.

4. Vergleich mit anderen Pianisten

Pianistenstil im Vergleich zu Medtner

Sergei Rachmaninoff – Offensichtlich virtuoser, breiteres dynamisches Spektrum, dramatischere Kontraste.
Alexander Skrjabin – Mystischer, impressionistischer und improvisatorischer.
Benno Moiseiwitsch – Ähnlich wie Medtner verfeinerter, unauffälliger Ansatz.
Bach & Beethoven (als Einflüsse) – Medtners präzise Artikulation und strukturelle Klarheit stammen von diesen Komponisten.

5. Bemerkenswerte Aufnahmen von Medtner

Zu seinen wichtigsten Darbietungen gehören:

Klavierkonzert Nr. 2 in c-Moll, Op. 50 (aufgenommen unter der Leitung von Albert Coates)
Klaviersonate in g-Moll, Op. 22
„Märchen“ (Skazki), Op. 20 und Op. 26
Diese Aufnahmen, auch wenn sie nur in begrenzter Anzahl vorliegen, geben einen Einblick in sein durchdachtes und raffiniertes Klavierspiel.

Schlussfolgerung

Medtner war ein Pianist mit tiefem Intellekt und ausdrucksstarker Subtilität, der musikalische Tiefe über Virtuosität stellte. Obwohl er nie die öffentliche Anerkennung einiger seiner Kollegen erlangte, zeigen seine Aufnahmen einen Künstler, der sich der Integrität seiner Musik verschrieben hat. Sein Spiel ist nach wie vor ein faszinierendes Beispiel für einen Komponisten und Pianisten, der sich seiner eigenen künstlerischen Vision und nicht dem kommerziellen Erfolg verschrieben hat.

Vergessene Melodien, Op. 38 & Op. 39

„Vergessene Weisen“ (Забытая мелодия) ist eine zweibändige Sammlung von Klavierstücken von Nikolai Medtner, die zwischen 1918 und 1922 komponiert wurden. Das Set ist einer der bedeutendsten Beiträge Medtners zur Klavierliteratur und vereint lyrische Introspektion, virtuose Anforderungen und strukturelle Komplexität.

Die Stücke sind sehr persönlich, wobei sich Medtner von russischer Folklore, Poesie und klassischen Formen inspirieren ließ. Trotz des Titels handelt es sich bei den „vergessenen Melodien“ nicht um wörtliche Zitate, sondern um stimmungsvolle Themen, die nostalgisch wirken, als würden sie an etwas Fernes und Zeitloses erinnern.

Op. 38 (1919–1920) – 8 Stücke
Diese Sammlung enthält acht Stücke, die mit der berühmten Sonata Reminiscenza enden. Sie vereint Lyrik, volkstümliche Melodien und virtuose Kompositionen.

1. Sonata Reminiscenza, Op. 38 Nr. 1

Eines der bekanntesten Werke Medtners und ein Meisterwerk der russischen Klaviermusik.
Eine einsätzige Sonate voller Nostalgie, sanft fließender Arpeggios und einem melancholischen Thema.
Mit zyklischer Entwicklung, d. h. das Anfangsthema erscheint in verschiedenen Variationen wieder.
Erzeugt eine träumerische, wandernde Atmosphäre, fast wie eine Träumerei.

2. Danza graziosa (Anmutiger Tanz), Op. 38 Nr. 2

Ein zarter und eleganter Tanz mit schnellen, leichten Texturen und subtilen Harmoniewechseln.
Weniger dramatisch als das erste Stück, aber voller Charme.

3. Danza festiva (Festlicher Tanz), Op. 38 Nr. 3

Ein fröhlicher und rhythmischer Tanz, viel kraftvoller und dynamischer als Nr. 2.
Er ist voller punktierter Rhythmen und kühner Akkorde und ähnelt einem russischen Volkstanz.

4. Canzona fluviala (Flusslied), Op. 38 Nr. 4

Fließende, flüssigkeitsähnliche Arpeggios und sanfte, gesangliche Phrasierung rufen das Bild eines Flusses hervor.
Medtner war dafür bekannt, Musik mit einem starken Sinn für Bewegung und natürliche Bilder zu schaffen.

5. Franticheskaya pesn’ (Frauenlied oder Französisches Lied), Op. 38 Nr. 5

Ein zartes und lyrisches Stück, das an ein französisches Chanson erinnert.
Von subtiler Melancholie und zarter Phrasierung geprägt.

6. Feya (Die Fee), Op. 38 Nr. 6

Schnell, leicht und magisch – eines der launischsten Stücke von Medtner.
Schnelle Figurationen in der rechten Hand erzeugen ein luftiges, fast impressionistisches Gefühl.

7. Ovod (Die Bremse), Op. 38 Nr. 7

Ein unruhiges, aufgeregtes Stück mit schwirrenden Figuren in der linken Hand.
Kurz, aber sehr rhythmisch und intensiv.

8. Mephisto-Walzer, Op. 38 Nr. 8

Ein dunkler und schelmischer Walzer, der in seinem Geist Liszts Mephisto-Walzer ähnelt.
Zeichnet sich durch scharfe Kontraste, plötzliche harmonische Wechsel und teuflische Energie aus.

Op. 39 (1920–1922) – 4 Stücke

Diese Sammlung ist kürzer, enthält aber eine der kraftvollsten Sonaten von Medtner. Sie setzt die Themen des ersten Bandes fort, jedoch mit einem tieferen, philosophischeren Ton.

1. Sonata tragica, Op. 39 Nr. 5

Eine dramatische, stürmische einsätzige Sonate, voller heroischer Kämpfe und Intensität.
Dichte, beethovensche Texturen, aber unverkennbar Medtner in der harmonischen Sprache.
Enthält treibende Rhythmen, leidenschaftliche Höhepunkte und ein tragisches, trotziges Ende.

2. Danza jubilosa (Joyful Dance), Op. 39 Nr. 6

Hell und feierlich, als Kontrast zur Dunkelheit der vorherigen Sonate.
Voller funkelnder Figurationen und verspielter Rhythmen.

3. Elégie, Op. 39 Nr. 7

Ein Stück von tiefer Trauer und Sehnsucht, fast wie eine musikalische Klage.
Reiche harmonische Abfolgen und eine singende Melodielinie erzeugen ein Gefühl des Verlustes.

4. Canzona serenata, Op. 39 Nr. 8

Ein sanftes, liedhaftes Finale der Sammlung, das mit lyrischer Einfachheit schließt.
Verbindet romantische Nostalgie mit Klarheit und dient als Abschied.

Musikalische und stilistische Merkmale

Sehr lyrisch: Jedes Stück ist melodisch reichhaltig und erinnert oft an russische Volkslieder oder Gesangslinien.
Kontrapunkt und harmonische Tiefe: Mednter’s Liebe zu Bach und Brahms zeigt sich in der Art und Weise, wie die Stimmen miteinander interagieren.
Virtuos, aber nie auffällig: Die Schwierigkeit liegt in der Stimmführung, der Phrasierung und der emotionalen Tiefe, nicht in der bloßen Geschwindigkeit.
Zyklische Strukturen: Viele Themen tauchen im gesamten Satz in unterschiedlichen Formen wieder auf.
Russischer Geist: Medtners Harmonien, Rhythmen und Formen sind nach wie vor eng mit den russischen Musiktraditionen verbunden.

Bedeutung und Rezeption

„Forgotten Melodies“ ist eines der größten Klavierwerke Medtners und zeigt seine reife kompositorische Stimme.
Obwohl es nicht so berühmt ist wie Rachmaninoffs Klavierwerke, wird es von Pianisten wegen seiner Tiefe und Originalität sehr geschätzt.
Sonata Reminiscenza und Sonata Tragica werden aufgrund ihrer emotionalen Kraft und strukturellen Brillanz oft als eigenständige Stücke aufgeführt.

Empfohlene Aufnahmen

Wenn Sie dieses Werk in der Interpretation großer Pianisten hören möchten, empfehlen wir:

Marc-André Hamelin – Eine der besten Aufnahmen, sowohl kraftvoll als auch nuanciert.
Nikolai Demidenko – Eine starke, ausdrucksstarke Version.
Emil Gilels (historische Aufnahme) – Fängt den russischen Geist von Medtners Musik ein.
Geoffrey Tozer – Ein ausgewiesener Medtner-Experte, der tiefe Einblicke in seine Werke bietet.

Fazit

„Forgotten Melodies„ zeigt Medtner von seiner persönlichsten und ausdrucksstärksten Seite. Die ‚Sonata Reminiscenza‘ und die ‚Sonata Tragica‘ sind besonders wichtige Höhepunkte, die seine Fähigkeit zeigen, tiefen emotionalen Ausdruck mit formaler Meisterschaft zu verbinden. Wenn Sie lyrische, aber komplexe Klaviermusik schätzen, ist diese Sammlung ein Muss.

“Russian Fairy Tale“, Op. 42 Nr. 1

Überblick

„Russian Fairy Tale“ (Русская сказка) ist das erste Stück in Medtners ‚Two Fairy Tales‘, Op. 42, komponiert im Jahr 1924. Es ist eines seiner bewegendsten und dramatischsten Märchen (Skazki), ein Genre, das Medtner als Teil seines Klavierwerks auf einzigartige Weise entwickelt hat.

Obwohl das Stück kein bestimmtes russisches Volksmärchen erzählt, fängt es mit seiner mystischen Atmosphäre, modalen Harmonien und energischen Dynamik den Geist der russischen Folklore ein. Die Musik vermittelt ein Gefühl von legendärem Heldentum und verzauberten Landschaften, das an die Welt der russischen Mythen erinnert.

Musikalische Merkmale

Tonart: cis-Moll
Taktart: 6/8 (mit Abschnitten im 9/8-Takt)
Tempo: Allegro molto
Form: Lose Dreiteiligkeit (ABA) mit dramatischem Kontrast zwischen den Abschnitten

1. Der Anfang – geheimnisvoll und grüblerisch

Beginnt mit einer dunklen, wirbelnden Begleitung der linken Hand, die eine verzauberte, jenseitige Umgebung suggeriert.
Die rechte Hand führt eine eindringliche, volkstümliche Melodie ein, mit ornamentalen Wendungen und modalen Intonationen, die an russische Volksweisen erinnern.
Die Harmonie ist modal und wechselt oft unvorhersehbar, wodurch ein Gefühl von Magie und Ungewissheit entsteht.

2. Der Mittelteil – heroisch und kühn

Ein kontrastierendes marschähnliches Thema mit kraftvollen Akkorden und rhythmischem Schwung entsteht.
Die Basslinie bewegt sich in großen Sprüngen und verstärkt das Gefühl epischer Größe, was möglicherweise an einen russischen Bogatyr (Ritter oder Krieger) erinnert, der sich auf eine Reise begibt.
Das Zusammenspiel der Hände wird immer komplexer, wobei die Melodie über dramatischen harmonischen Verschiebungen schwebt.

3. Die Rückkehr – Temperamentvoll und unvorhersehbar

Das Hauptthema kehrt mit größerer Intensität zurück und enthält stürmische Triolen und Synkopen.
Es baut sich zu einem stürmischen Höhepunkt auf, verschwindet dann plötzlich im Ungewissen und hinterlässt den Eindruck einer Geschichte, die über die Musik hinausgeht.

Stilistische Einflüsse und Verbindungen

Russische Volksmusik: Die Verwendung modaler Melodien, unregelmäßiger Phrasenstrukturen und Verzierungen ähnelt traditionellen russischen Volksliedern.
Tschaikowski & Rimski-Korsakow: Die märchenhafte Atmosphäre erinnert an Tschaikowskis „Der Nussknacker“ oder Rimski-Korsakows „Scheherazade“, obwohl Medtners Ansatz abstrakter und klavierzentrierter ist.
Skrjabin und Rachmaninow: Die reichen, chromatischen Harmonien und die dramatische Spannung weisen Ähnlichkeiten mit diesen Komponisten auf, obwohl Medtner einen eher klassischen Sinn für Struktur beibehält.

Herausforderungen bei Interpretation und Aufführung

Balance zwischen Geheimnis und Kraft: Der Interpret muss die grüblerische, magische Qualität des Anfangs mit dem kühnen, heroischen Mittelteil kontrastieren.
Komplexe Textur: Die wirbelnden Muster der linken Hand und die komplizierten Verzierungen der rechten Hand erfordern Klarheit und Kontrolle.
Rhythmische Flexibilität: Die Übergänge zwischen lyrischem Rubato und strengem rhythmischem Drive müssen sich natürlich anfühlen.

Bemerkenswerte Aufnahmen

Marc-André Hamelin – Brillante technische Beherrschung und Erzählkunst.
Geoffrey Tozer – Betont Medtners Lyrik und russischen Charakter.
Nikolai Demidenko – Eine ausdrucksstarke, authentische Interpretation.

Fazit

„Russian Fairy Tale“ ist ein mystisches, kraftvolles Stück, das Medtners Fähigkeit verkörpert, legendäre Erzählungen durch Musik einzufangen. Es ist nach wie vor eine seiner fesselndsten und eindrucksvollsten Klavierminiaturen, die russische Folkelemente, virtuose Komposition und erzählerische Tiefe zu einem einzigartigen und unvergesslichen Werk vereint.

Two Fairy Tales, Op. 48

„Two Fairy Tales“, Op. 48 (Две сказки), ist eines von Medtners späteren Klavierwerken, das er 1928–1929 während seines Exils in Frankreich komponierte. Diese Stücke veranschaulichen Medtners reife harmonische Sprache, die komplexen Texturen und die tiefe Lyrik, wobei die russische Märchenatmosphäre, die seine Skazki (Märchen) auszeichnet, erhalten bleibt.

Im Gegensatz zu einigen seiner früheren Skazki, die unbeschwert oder tänzerisch sind, sind die Märchen op. 48 eher philosophisch, dramatisch und harmonisch komplex und spiegeln die Herausforderungen wider, denen er sich in seinen späteren Jahren gegenübersah.

1. Märchen in f-Moll, op. 48 Nr. 1

Stimmung und Charakter

Ein düsteres, stürmisches Stück mit einer erzählerischen Intensität, die an einen heroischen Kampf erinnert.
Die grüblerische, unruhige Atmosphäre lässt an eine epische russische Legende oder eine tragische Geschichte denken.

Musikalische Merkmale

Beginn: Beginnt mit kraftvollen, rollenden Akkorden, die sofort ein Gefühl der Dringlichkeit erzeugen.
Treibender Rhythmus: Die unerbittliche, galoppierende Bewegung in der linken Hand treibt das Stück voran.
Chromatische Harmonie: Mit unvorhersehbaren harmonischen Verschiebungen, die für Geheimnis und Spannung sorgen.
Kontrast: Im Mittelteil wird eine lyrischere, liedhafte Melodie eingeführt, aber die dramatische Energie kehrt bald zurück.
Virtuose Anforderungen: Erfordert eine starke Artikulation, präzise Kontrolle schneller Passagen und dynamischen Kontrast.

Interpretation

Der Pianist muss Kraft und Klarheit in Einklang bringen und sicherstellen, dass die aufgewühlten Abschnitte nicht verschwimmen.
Das lyrische Zwischenspiel sollte einen Kontrast bieten, ohne an Schwung zu verlieren.

Vergleich mit anderen Werken

Ähnelt in ihrer Dramatik und Intensität Medtners Sonate tragica.
Die treibende Energie und die dunklen Harmonien erinnern an Rachmaninoffs Études-Tableaux, obwohl Medtners Struktur eher klassisch ist.

2. Märchen in b-Moll, Op. 48 Nr. 2

Stimmung und Charakter

Ein eher lyrisches, melancholisches Stück mit elegischem Charakter.
Es wirkt nachdenklich und nostalgisch und spiegelt möglicherweise Medtners persönliche Kämpfe im Exil wider.

Musikalische Merkmale

Sanfter Beginn: Beginnt mit einer zarten, ausdrucksstarken Phrasierung, die an ein russisches Volkslied erinnert.
Fließende Arpeggios: Die linke Hand sorgt oft für eine sanfte, plätschernde Begleitung, die einen traumhaften Effekt erzeugt.
Reiche, chromatische Harmonie: Subtile Modulationen und harmonische Verschiebungen verleihen emotionale Tiefe.
Klimax: Die Melodie wird leidenschaftlicher und intensiver und erreicht einen mitreißenden Höhepunkt, bevor sie verklingt.

Interpretation

Erfordert einen tiefen lyrischen Ausdruck und eine zarte Stimmführung, um die inneren emotionalen Nuancen hervorzuheben.
Der Pianist muss den dynamischen Bogen sorgfältig gestalten und dafür sorgen, dass sich der Höhepunkt organisch anfühlt.

Vergleich mit anderen Werken

Ähnelt in seiner introspektiven Stimmung Medtners Elégie (Op. 39 Nr. 7).
In der gesanglichen Melodie und der harmonischen Subtilität finden sich Anklänge an Chopins Nocturnes.

Stilistische und thematische Bedeutung

Medtner in seiner Spätphase: Zeigt seine zunehmende harmonische Komplexität und strukturelle Verfeinerung.
Russischer Geist: Obwohl Medtner im Exil lebt, behält er in diesen Werken einen starken russischen Folkloreeinfluss bei.
Emotionale Tiefe: Im Gegensatz zu früheren Märchen, die eine fantastische Bildsprache hervorrufen können, wirken diese Stücke eher introspektiv und tragisch, als würden sie eine vergessene Legende oder eine persönliche Reflexion erzählen.

Bemerkenswerte Aufnahmen

Marc-André Hamelin – Bietet eine hochglanzpolierte, technisch makellose Interpretation.
Geoffrey Tozer – Fängt Medtners lyrische Phrasierung und emotionale Tiefe ein.
Nikolai Demidenko – Bringt eine kraftvolle, russisch anmutende Interpretation mit dramatischen Kontrasten.

Fazit

Zwei Märchen, Op. 48, repräsentieren Medtners reifen Stil, der virtuose Intensität mit tiefgründiger Ausdruckskraft verbindet. Das erste Märchen ist stürmisch und dramatisch, während das zweite lyrisch und nostalgisch ist, was sie zu einem komplementären Paar macht.

Romantische Skizzen für die Jugend, Op. 54

Überblick

„Romantische Skizzen für die Jugend“, Op. 54 (Романтические наброски для юношества), ist eine Sammlung kurzer Klavierstücke, die 1932–1933 komponiert wurden. Diese Werke wurden in Medtners späteren Jahren geschrieben, als er im Exil in Frankreich und England lebte. Im Gegensatz zu seinen komplexeren, reiferen Werken sind diese Miniaturen einfacher, zugänglicher und lyrischer, für junge Pianisten gedacht, aber dennoch reich an Medtners charakteristischem Stil.

Die Stücke haben einen warmen, romantischen Charakter, ähnlich wie Schumanns Album für die Jugend und Tschaikowskys Kinderalbum. Medtners Skizzen sind jedoch nach wie vor tief ausdrucksstark und strukturell ausgefeilt und enthalten oft Anklänge an russische Volksmelodien und Märchenelemente.

Struktur und musikalische Merkmale

Op. 54 besteht aus zwei Büchern mit jeweils sechs Stücken. Diese Stücke variieren in Stimmung, Tempo und Schwierigkeitsgrad und bieten jungen Pianisten eine Einführung in Medtners musikalische Welt.

Buch 1 (Op. 54 Nr. 1–6)

Prolog – Ein majestätisches, edles Eröffnungsstück, fast wie eine Ouvertüre zur Sammlung.
Dialog – Ein sanfter, dialogischer Austausch zwischen zwei musikalischen Stimmen.
Danse Rustique – Ein leichter, volkstümlicher Tanz mit verspielten Rhythmen und einfachen Strukturen.
Canzona Matinata – Ein liedhaftes Morgenstück, das an einen friedlichen Sonnenaufgang erinnert.
Capriccio – Ein launisches, lebhaftes Stück mit plötzlichen Wechseln in Dynamik und Artikulation.
Canzona Serenata – Eine lyrische Abend-Serenade, die das erste Buch mit einem Gefühl von Nostalgie abschließt.

Buch 2 (Op. 54 Nr. 7–12)

Danse Masquerade – Ein geheimnisvoller und leicht schelmischer Tanz mit einem Hauch von theatralischem Drama.
Danse Champêtre – Ein weiterer rustikaler, volkstümlicher Tanz, aber rhythmisch energischer.
Elégie – Eine ergreifende, ausdrucksstarke Klage, eines der emotional tiefgründigsten Stücke des Sets.
Fughetta – Eine kurze Fuge, die Medtners Liebe zum Kontrapunkt zeigt.
Valse Lente – Ein zarter, traumhafter Walzer mit einem Hauch von Melancholie und Nostalgie.
Epilogue – Ein nachdenkliches Schlussstück, das den Kreis mit Anklängen an den Prolog schließt.

Stilistische und thematische Merkmale

Romantisch und lyrisch: Obwohl die Stücke im 20. Jahrhundert geschrieben wurden, sind sie eher in einem spätromantischen Idiom als in modernistischen Trends gehalten.
Einfluss russischer Volksmusik: Einige Stücke enthalten subtile modale Melodien und Tanzrhythmen, die an russische Volksweisen erinnern.
Zugänglich, aber bedeutungsvoll: Obwohl die Stücke technisch einfacher sind als Medtners Hauptwerke, bewahren sie seine Ausdruckskraft und seinen harmonischen Reichtum.
Miniatur-Meisterwerke: Wie Schumanns Kinderszenen oder Tschaikowskys Kinderalbum sind sie nicht nur für Kinder gedacht – sie haben auch für reifere Musiker eine ausdrucksstarke Tiefe.

Vergleich mit Medtners anderen Werken

Im Gegensatz zu seinen komplexen Klaviersonaten und -konzerten sind diese Stücke direkter und zugänglicher, tragen aber dennoch seine charakteristische harmonische Sprache und melodische Erfindungsgabe.
Ähnlich in der Absicht wie seine anderen kleinen Stücke, wie die Märchen (Skazki), wenn auch weniger intensiv und eher lyrisch.
Steht neben Schumanns und Tschaikowskys Klaviersammlungen für junge Pianisten, aber mit einem eher russischen und klassischen Geist.

Bemerkenswerte Aufnahmen

Geoffrey Tozer – Eine der ausdrucksstärksten Aufnahmen, die den Charme dieser Stücke einfängt.
Hamonatuhara Shozo – bietet eine zarte, poetische Herangehensweise an Medtners Kompositionen.

Fazit

„Romantic Sketches for the Young“ ist eine von Medtners zugänglichsten und charmantesten Klaviersammlungen, die lyrische Schönheit, sanfte Verspieltheit und subtile Tiefe miteinander verbindet. Sie bietet eine hervorragende Einführung in seine Musik, insbesondere für jüngere Pianisten, und bietet gleichzeitig erfahrenen Musikern eine ausdrucksstarke Tiefe.

Acht Stimmungsbilder, Op. 1

Überblick

„Acht Stimmungsbilder“ (Восемь настроений) Op. 1 ist Medtners erstes veröffentlichtes Werk, das zwischen 1895 und 1896 entstand, als er noch Student am Moskauer Konservatorium war. Diese Sammlung besteht aus acht kurzen Charakterstücken, die jeweils eine bestimmte Stimmung oder Atmosphäre einfangen.

Obwohl es sich um ein Frühwerk handelt, weisen die Stimmungsbilder bereits viele Merkmale von Medtners reifem Stil auf, darunter eine reiche harmonische Sprache, lyrische Melodien und komplexe Texturen. Die Sammlung spiegelt die romantische Tradition wider, beeinflusst von Schumann, Chopin und Brahms, deutet aber auch auf die spätere zutiefst persönliche und introspektive Stimme des Komponisten hin.

Struktur und musikalische Merkmale
Jedes Stück dieser Sammlung steht für einen bestimmten emotionalen Zustand und ähnelt musikalischen Skizzen oder poetischen Vignetten. Die Titel deuten auf Eindrücke von Natur, Träumen oder inneren Gefühlen hin, ähnlich wie in Schumanns Carnaval oder Kinderszenen.

1. Andante (e-Moll)

Ein sanfter, introspektiver Anfang, der einen kontemplativen Ton anschlägt.
Mit zarter Phrasierung und chromatischen Harmonien, die an Chopins Nocturnes erinnern.

2. Allegro (f-Moll)

Ein dramatisches, stürmisches Stück mit einem unruhigen, turbulenten Charakter.
Schnelle, treibende Rhythmen und dunkle Harmonien erzeugen ein Gefühl der Dringlichkeit.
Ähnlich wie Skrjabins frühe Etüden in ihrer virtuosen Intensität.

3. Allegretto (As-Dur)

Eine anmutige, walzerartige Miniatur mit lyrischem Charme.
Fließende Begleitung und ausdrucksstarkes Rubato erzeugen ein Gefühl von Eleganz.
Erinnert an Schumanns lyrische Klavierstücke.

4. Andante (Des-Dur)

Eines der poetischsten und nostalgischsten Stücke des Sets.
Die Melodie singt mit romantischer Ausdruckskraft, unterstützt von üppigen Harmonien.
Ähnelt Tschaikowskys lyrischen Klavierwerken wie „Die Jahreszeiten“.

5. Allegro (g-Moll)

Ein rhythmisch treibendes, energiegeladenes Stück.
Mit starken Kontrasten und kühnen dynamischen Wechseln, die an Brahms’ Capriccios erinnern.

6. Allegro non troppo (es-Moll)

Ein nachdenkliches, melancholisches Stück, das ein Gefühl von Sehnsucht oder Geheimnis hervorruft.
Die Verwendung von Chromatik und wechselnden Harmonien lässt Medtners reife harmonische Sprache erahnen.

7. Allegro con vivacità (cis-Moll)

Lebhaft und dramatisch, mit kühnen Sprüngen und rhythmischen Synkopen.
Von virtuoser Natur, erfordert klare Artikulation und präzise dynamische Kontrolle.

8. Allegro molto (E-Dur)

Ein fröhlicher, erhebender Abschluss des Satzes.
Mit brillanten Passagen und hellen Harmonien, die mit einer strahlenden, triumphalen Note enden.

Stilistische und thematische Merkmale

Romantischer Einfluss: Das Werk ist tief in der romantischen Klaviertradition verwurzelt, insbesondere bei Chopin, Schumann, Brahms und dem frühen Skrjabin.
Erzählerische und emotionale Tiefe: Jedes Stück wirkt wie ein musikalisches Gedicht, das eine bestimmte Emotion oder Szene ausdrückt.
Virtuose Elemente: Während einige Stücke lyrisch und liedhaft sind, erfordern andere technische Brillanz, was auf Medtners spätere virtuose Kompositionen hindeutet.
Anklänge an Medtners reifen Stil: Selbst in diesem Frühwerk sehen wir Medtners charakteristische reiche Harmonien, kontrapunktische Texturen und russische Lyrik.

Vergleich mit anderen Komponisten und Werken

Schumanns Carnaval oder Kinderszenen – Ähnlich in seinem miniaturhaften, charakterbasierten Ansatz.
Chopins Préludes – Teilen die kurze, ausdrucksstarke Natur und die Vielfalt der Stimmungen.
Skrjabins frühe Etüden und Préludes – Einige Stücke ähneln Skrjabins jugendlicher Energie und seinen harmonischen Experimenten.

Bedeutung in Medtners Werk

Erstveröffentlichung, die den Beginn seiner Karriere als Komponist markiert.
Zeigt bereits eine einzigartige persönliche Handschrift, trotz deutlicher romantischer Einflüsse.
Während Medtner sich später komplexeren Strukturen zuwandte (z. B. Klaviersonaten, Märchen), bleibt diese Sammlung eine schöne, zugängliche Einführung in seinen Stil.

Bemerkenswerte Aufnahmen

Geoffrey Tozer – Eine definitive Interpretation, die sowohl lyrische Schönheit als auch technische Brillanz einfängt.
Marc-André Hamelin – Hochglanzpoliert, mit Klarheit und ausdrucksstarker Tiefe.

Fazit

„Acht Stimmungsbilder“ ist ein faszinierendes Frühwerk, das bereits Medtners lyrische Ausdruckskraft, reiche Harmonien und emotionale Tiefe zeigt. Es dient als hervorragender Einstieg in seine späteren, komplexeren Werke und bietet eine Mischung aus poetischer Intimität und virtuoser Energie.

Weitere Klavierwerke

Nikolai Medtner war ein überaus produktiver Komponist für das Klavier, und seine Werke umfassen eine Vielzahl von Formen, von groß angelegten Sonaten bis hin zu kurzen Charakterstücken. Nachfolgend finden Sie eine Übersicht über seine wichtigsten Klavierwerke, die nach Typ kategorisiert sind.

1. Klaviersonaten (14 Sonaten)

Medtners Sonaten gehören zu seinen bedeutendsten Werken und sind für ihren dichten Kontrapunkt, ihren harmonischen Reichtum und ihre lyrische Ausdruckskraft bekannt.

Sonate in f-Moll, Op. 5 (1896–1903) – Früh, aber bereits dramatisch und gut strukturiert.

Sonata-Triad, Op. 11 (1904–1907) – Drei Sonaten, die einen zusammenhängenden Zyklus bilden.

Nr. 1 in c-Moll
Nr. 2 in f-Moll
Nr. 3 in e-Moll

Sonate in g-Moll, Op. 22 (1909–1910) – Medtners prägnanteste und lyrischste Sonate.

Sonata-Skazka in c-Moll, Op. 25 Nr. 1 (1910–1911) – Eine Verschmelzung seines Märchenstils mit der Sonatenform.

Sonata romantica in b-Moll, Op. 53 Nr. 1 (1930) – Leidenschaftlich und ausdrucksstark, erinnert an Rachmaninoff.

Sonata minacciosa in f-Moll, Op. 53 Nr. 2 (1931) – Ein düsteres, dramatisches Werk mit unheilvollem Charakter.

Sonata tragica in c-Moll, Op. 39 Nr. 5 (1918–1920) – Eine kompakte, aber intensive einsätzige Sonate.

Sonata-Ballade in fis-Moll, Op. 27 (1912–1914) – Eine Verschmelzung von epischer Erzählung und dramatischer Spannung.

Sonate in a-Moll, Op. 30 (1914–1917) – Sehr chromatisch und emotional aufgeladen.

Sonaten-Idylle in G-Dur, Op. 56 (1937) – Medtners ländlichste und heiterste Sonate.

Sonate in e-Moll, Op. posth. (unvollendet) – Medtners letztes Werk, unvollendet hinterlassen.

2. Märchen (Skazki) – Kurze Charakterstücke

Medtners Märchen (Сказки) gehören zu seinen berühmtesten und beliebtesten Klavierwerken, in denen sich russische Folklore, Fantasie und tiefe Ausdruckskraft vereinen.

Op. 8 (1904) – Frühe Sammlung mit lyrischen und dramatischen Elementen.
Op. 9 (1905) – Vertiefung volkstümlich inspirierter Themen.
Op. 14 (1906) – Enthält einige seiner poetischsten Miniaturen.
Op. 20 (1909) – Enthält den berühmten „Marsch des Paladins“.
Op. 26 (1912) – Harmonisch gewagter.
Op. 34 (1920) – Enthält das bekannte „Russische Märchen“.
Op. 42 (1924) – Enthält die brillanten und technisch anspruchsvollen Stücke.
Op. 48 (1928–1929) – Die beiden Märchen sind hochdramatisch.
Op. 51 (1931–1932) – Späte Sammlung, die seine reife harmonische Sprache zeigt.

3. Andere bedeutende Soloklavierwerke

Diese Werke zeigen Medtners lyrischen, poetischen und virtuosen Schreibstil außerhalb seiner Sonaten und Märchen.

Stimmungsbilder und Skizzen

Acht Stimmungsbilder, Op. 1 (1895–1896) – Medtners erstes veröffentlichtes Werk, das romantische Einflüsse widerspiegelt.
Romantische Skizzen für die Jugend, Op. 54 (1932–1933) – Leichtere, zugängliche Miniaturen, die Schumanns Kinderszenen ähneln.

Größere Zyklen

Vergessene Melodien I, Op. 38 (1918–1920) – Enthält die berühmte „Sonata Reminiscenza“ (Nr. 1).
Vergessene Melodien II, Op. 39 (1919–1920) – Enthält „Sonata tragica“ (Nr. 5).
Vergessene Melodien III, Op. 40 (1920) – Schließt die Trilogie mit nachdenklichen Miniaturen ab.

Etüden und Variationen

Drei Novellen, Op. 17 (1907) – Kurze, aber ausdrucksstarke Stücke.
Drei Intermezzi, Op. 46 (1928) – Meditativ, etwas Brahms-artig.
Zwei Elegien, Op. 59 (1940–1941) – Eines seiner letzten Klavierwerke, voller Nostalgie.
Zwei Improvisationen, Op. 47 (1927) – Verspielt und experimentell.
Drei Hymnen zum Lobe der Arbeit, Op. 49 (1929) – Ein philosophisches Werk, das den Kampf und die Würde der Arbeit zum Ausdruck bringt.
Variationen und Fuge, Op. 55 (1937) – Sehr komplex und kontrapunktisch.

Abschließende Gedanken

Medtners Klavierwerke stellen eine einzigartige Mischung aus Romantik, russischem Folkloreeinfluss und klassischer Struktur dar. Obwohl seine Musik oft mit der von Rachmaninoff und Scriabin verglichen wird, hat sie eine komplexere, kontrapunktischere und introspektivere Qualität.

Bedeutende Werke

1. Klavierkonzerte (Klavier und Orchester)

Medtner schrieb drei Klavierkonzerte, die jeweils seine einzigartige Mischung aus romantischer Lyrik, kontrapunktischer Komplexität und Virtuosität zeigen.

Klavierkonzert Nr. 1 in c-Moll, Op. 33 (1914–1918)

Ein hochdramatisches und lyrisches Werk, reich an Kontrapunkt und thematischer Entwicklung.
Es besteht aus einem einzigen durchgehenden Satz, der in drei Abschnitte unterteilt ist.

Klavierkonzert Nr. 2 in c-Moll, Op. 50 (1927)

Ausladender und virtuoser, mit langen melodischen Linien und orchestraler Pracht.
Rachmaninow gewidmet, der Medtners Werk bewunderte.

Klavierkonzert Nr. 3 in e-Moll, Op. 60 („Ballade“) (1940–1943)

Medtners letztes großes Werk, erfüllt von tiefer Nostalgie und Introspektion.
Harmonisch gewagter, mit volkstümlichen Elementen.

2. Werke für Violine und Klavier

Medtner schrieb drei Violinsonaten, die sich jeweils durch ihre ausdrucksstarke Tiefe und kontrapunktische Textur auszeichnen.

Violinsonate Nr. 1 in h-Moll, Op. 21 (1908–1910)

Ein zutiefst lyrisches und leidenschaftliches Werk.
Reiche Harmonien und ein starker russischer Charakter.

Violinsonate Nr. 2 in G-Dur, Op. 44 („Sonata-Epica“) (1923–1925)

Eine von Medtners ausladendsten und dramatischsten Kompositionen.
Ein großartiges, heroisches Stück, das sowohl vom Geiger als auch vom Pianisten großes technisches Können erfordert.

Violinsonate Nr. 3 in e-Moll, Op. 57 („Sonata-Ballade“) (1935–1938)

Ein Spätwerk, das sich durch elegante Lyrik und poetische Tiefe auszeichnet.
Erweckt ein Gefühl des erzählenden Geschichtenerzählens, ähnlich wie in seinen Märchen.

3. Lieder für Gesang und Klavier

Medtner wurde stark von der russischen Poesie beeinflusst und komponierte eine beträchtliche Anzahl von Kunstliedern (Romanzen). Viele davon basieren auf Texten von Puschkin, Tjutschew, Goethe, Heine und anderen Dichtern.

Bemerkenswerte Liederzyklen und Sammlungen

Acht Gedichte, Op. 24 (1913–1915) – Vertonung russischer Poesie mit ausdrucksstarker Klavierbegleitung.
Vier Gedichte, Op. 28 (1914–1917) – Enthält Lieder mit mystischen und spirituellen Themen.
Zweiter Liederzyklus, Op. 36 (1921) – Medtners Werke nach der Revolution mit melancholischem Charakter.
Goethe-Lieder, Op. 39 (1920) – Vertonungen deutscher Texte, die Medtners Verbindung zu europäischen Literaturtraditionen zeigen.
Puschkin-Lieder, Op. 46 (1927) – Alexander Puschkin gewidmet, dem berühmtesten russischen Dichter.

Stil und Merkmale:

Im Gegensatz zu Rachmaninow, der die Schönheit der Melodie betonte, sind Medtners Lieder oft komplexer und mit detaillierten Klavierbegleitungen versehen.
Sie sind durchkomponiert und nicht strophisch, d. h. die Musik entwickelt sich kontinuierlich und wiederholt sich nicht.

4. Kammermusikwerke

Medtner schrieb zwar keine Streichquartette oder große Kammermusikwerke, aber seine Stücke für Violine und Klavier gehören zu den besten der russischen Kammermusik.

Drei Nocturnes für Violine und Klavier (1898–1900, unveröffentlicht) – Eine Reihe früher lyrischer Werke.
„Duo-Sonate“ für zwei Klaviere in e-Moll, Op. posth. (unvollendet) – Als bedeutendes Spätwerk gedacht, aber unvollendet.

5. Chor- und Orchesterwerke

Medtner schrieb nur sehr wenig für Orchester allein, da er das Klavier als zentrales Instrument bevorzugte. Er komponierte jedoch:

Kantate „The Hymn to the Forces“, Op. 49 (1928–1929) – Eines seiner wenigen Chorwerke, basierend auf einem philosophischen und spirituellen Text.
Drei Hymnen zum Lob der Arbeit, Op. 49 (für Klavier und Chor) – Ein seltener Versuch, Orchester- und Chormusik zu schreiben, der seine Bewunderung für die menschliche Ausdauer zeigt.

Schlussfolgerung

Obwohl Medtners Klaviersolowerke sein Schaffen dominieren, sind seine Violinsonaten, Klavierkonzerte und Vokallieder ebenso wichtig. Seine Kompositionen erfordern oft Virtuosität, tiefes musikalisches Verständnis und eine Wertschätzung des Kontrapunkts.

(Dieser Artikel wurde von ChatGPT generiert. Und er ist nur ein Referenzdokument, um Musik zu entdecken, die Sie noch nicht kennen.)

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Apuntes sobre Nikolai Medtner y sus obras

Resumen

Nikolai Medtner (1880-1951) fue un compositor y pianista ruso conocido por sus obras para piano, altamente intrincadas y líricas, a menudo comparadas con las de Rachmaninoff y Scriabin. A diferencia de sus contemporáneos, permaneció profundamente arraigado en las tradiciones románticas tardías, rechazando las tendencias modernistas en favor del contrapunto complejo, las armonías ricas y el énfasis en las estructuras clásicas.

Puntos clave sobre Medtner:

Estilo musical: La música de Medtner se caracteriza por texturas intrincadas, melodías líricas y un profundo sentido de riqueza armónica. Fue influenciado por Beethoven y Brahms, favoreciendo a menudo el contrapunto y el desarrollo temático.
Obras destacadas: Entre sus composiciones más importantes se encuentran las Sonatas (escribió 14 para piano), los Cuentos de hadas (Skazki, breves piezas programáticas para piano) y los Conciertos para piano (tres en total). Sus Sonatas para violín, en particular la Sonata para violín n.º 3 («Epica»), también son muy apreciadas.
Relación con Rachmaninoff: Medtner era amigo íntimo de Rachmaninoff, quien admiraba y apoyaba su música. Rachmaninoff incluso le dedicó su Cuarto Concierto para piano.
Últimos años y legado: Debido a la Revolución rusa, Medtner abandonó Rusia y se estableció en Londres, donde tuvo dificultades económicas, pero continuó componiendo. Sus obras siguieron siendo poco apreciadas durante su vida, pero han ganado más reconocimiento en los últimos años.

Su música, aunque difícil de tocar e interpretar, recompensa a los oyentes con su profundidad y expresividad, lo que lo convierte en uno de los compositores más subestimados de la era romántica tardía.

Historia

Nikolai Medtner nació en Moscú en 1880 en el seno de una familia de músicos germano-rusa. Desde muy joven, mostró un talento musical excepcional, lo que le llevó a estudiar en el Conservatorio de Moscú, donde se formó como pianista con Vasily Safonov. A pesar de sus notables habilidades como intérprete, la verdadera pasión de Medtner residía en la composición. Cuando aún era estudiante, quedó profundamente influenciado por Beethoven y Brahms, que sentaron las bases de su lenguaje musical, que seguiría siendo firmemente romántico incluso cuando el mundo que le rodeaba abrazaba el modernismo.

A principios del siglo XX, Medtner se había establecido como compositor y pianista, y sus intrincadas obras para piano le valieron elogios. Sin embargo, su música nunca alcanzó una gran popularidad, especialmente en comparación con la de su amigo y admirador Sergei Rachmaninoff. Medtner, un artista profundamente reservado y filosófico, se negó a perseguir la fama o a alterar su estilo para adaptarse a los gustos contemporáneos. En su lugar, se dedicó a escribir obras profundamente personales, muchas de las cuales, como sus Sonatas y cuentos de hadas (Skazki), requieren un alto nivel de habilidad técnica e interpretativa.

La Revolución Rusa de 1917 obligó a Medtner a exiliarse, ya que su origen aristocrático y sus ideales artísticos eran incompatibles con el nuevo régimen soviético. Pasó un tiempo en Alemania antes de establecerse finalmente en Inglaterra. Aunque siguió componiendo e interpretando, su situación financiera era precaria. A diferencia de Rachmaninoff, que tuvo éxito en Occidente, Medtner luchó por ganarse un público sustancial. Se mantuvo en parte gracias a la generosidad de sus admiradores, sobre todo del maharajá de Mysore, que financió la grabación de sus interpretaciones en la década de 1940.

A pesar de sus dificultades, Medtner siguió comprometido con sus ideales artísticos. Sus últimos años estuvieron marcados por el deterioro de su salud, pero siguió componiendo hasta su muerte en 1951. A lo largo de las décadas, su música cayó en el olvido, aunque en los últimos años ha resurgido gracias a pianistas como Marc-André Hamelin y Hamish Milne, que han devuelto la atención a su obra. Hoy en día, Medtner está considerado como uno de los compositores más importantes, aunque poco apreciados, de la tradición romántica tardía.

Cronología

Primeros años y educación (1880-1900)
1880: Nace el 5 de enero (24 de diciembre de 1879, antiguo estilo) en Moscú, Rusia, en el seno de una familia germano-rusa.
1892: Ingresa en el Conservatorio de Moscú, donde estudia piano con Vasily Safonov.
1900: se gradúa en el conservatorio con una medalla de oro, pero opta por centrarse en la composición en lugar de en una carrera como pianista de conciertos.
Principios de su carrera y reconocimiento (1900-1917)
1903: publica su primer conjunto de cuentos de hadas (Skazki), breves piezas para piano que se convertirían en un sello distintivo de su estilo.
1909: es nombrado profesor en el Conservatorio de Moscú.
Década de 1910: obtiene reconocimiento en Rusia como compositor, aunque su música sigue siendo menos popular que la de Rachmaninoff y Scriabin.
1914: se casa con su prima, Anna Medtner, una cantante que se convertiría en defensora de su música durante toda su vida.
1917: la Revolución Rusa obliga a Medtner a una posición cada vez más precaria, ya que sus ideales musicales conservadores entran en conflicto con las políticas artísticas soviéticas.
Exilio y luchas en el extranjero (1918-1935)
1921: abandona Rusia y se instala primero en Berlín, donde lucha por conseguir estabilidad financiera.
1924: se traslada a París, donde continúa componiendo e interpretando, pero permanece en una relativa oscuridad.
1927: publica La musa y la moda, un tratado filosófico que critica la música modernista y defiende las tradiciones clásicas.
1928: Se traslada a Londres en busca de mejores oportunidades.
Últimos años y apoyo del maharajá (1935-1951)
1935: Regresa brevemente a la Unión Soviética, pero finalmente decide quedarse en Occidente.
1936-1940: atraviesa dificultades económicas, pero continúa componiendo y produce algunas de sus últimas obras importantes, como el Tercer concierto para piano y la Sonata para violín n.º 3 (Epica).
1946: recibe apoyo económico del maharajá de Mysore, que financia las grabaciones de sus obras para piano.
1950: su salud se deteriora y deja de componer.
1951: Muere el 13 de noviembre en Londres, en gran parte olvidado fuera de un pequeño círculo de admiradores.
Reconocimiento póstumo
Década de 1970-presente: Pianistas como Marc-André Hamelin, Hamish Milne y Geoffrey Tozer defienden sus obras, lo que lleva a un resurgimiento del interés por su música.

Características de la música

La música de Nikolái Medtner está profundamente arraigada en la tradición romántica, con énfasis en el lirismo, las armonías ricas y el contrapunto intrincado. A diferencia de sus contemporáneos Rachmaninoff y Scriabin, se resistió a las influencias modernistas y mantuvo su compromiso con las formas y estructuras clásicas a lo largo de su carrera. Su música requiere tanto brillantez técnica como una profunda visión interpretativa, lo que lo convierte en uno de los compositores más refinados, aunque poco apreciados, de su tiempo.

1. Lenguaje armónico y melódico

Cromatismo romántico tardío: Las armonías de Medtner son ricas y complejas, pero nunca se alejan de la atonalidad o la disonancia extrema. Prefería una conducción suave de la voz y progresiones armónicas lógicas.
Ambigüedad tonal: Aunque firmemente arraigado en la tonalidad, Medtner a menudo difumina los centros tonales a través de modulaciones y cromatismos inesperados. Su música puede cambiar sin problemas entre los modos mayor y menor, creando una sensación de fluidez.
Melodías líricas y cantables: Muchas de sus obras para piano, especialmente sus Cuentos de hadas (Skazki), presentan melodías largas y expresivas que recuerdan a las melodías populares rusas. Su música vocal también demuestra una profunda sensibilidad hacia el texto y el fraseo.

2. Contrapunto complejo y elaborado

Textura polifónica: Medtner recibió una gran influencia de Bach y Beethoven, y a menudo empleaba escritura contrapuntística con voces entrelazadas.
Pasajes imitativos y fúgales: Muchas de sus sonatas y obras más extensas contienen secciones de fuga o transformaciones temáticas que muestran su habilidad en el contrapunto.

3. Formas clásicas con expansión romántica

Dominio de la forma sonata: Medtner compuso 14 sonatas para piano, cada una de las cuales demuestra un profundo conocimiento de la estructura clásica, al tiempo que la amplía con líneas largas y fluidas y un desarrollo intrincado.
Tema y variaciones: Utilizó con frecuencia técnicas de variación para desarrollar ideas musicales, añadiendo capas de complejidad y profundidad.
Forma cíclica: Medtner a menudo conectaba temas a través de múltiples movimientos de una obra, creando una sensación de unidad y cohesión.

4. Ritmo y fraseo

Ritmos flexibles: Su música a menudo presenta sutiles cambios rítmicos y síncopas, lo que la hace parecer improvisada pero muy estructurada.
Frases largas y fluidas: A diferencia de los motivos más cortos y fragmentados de Scriabin o Debussy, Medtner prefería las líneas melódicas extendidas, que exigen a los intérpretes un cuidadoso control de la respiración y el fraseo.

5. Profundidad emocional y naturaleza filosófica

Tonos espirituales y místicos: Medtner veía la música como un medio para expresar verdades eternas, rechazando las tendencias que consideraba superficiales o sensacionalistas.
Equilibrio entre drama e intimidad: Sus obras van desde grandiosas y dramáticas sonatas hasta íntimas e introspectivas miniaturas, todas ellas imbuidas de sinceridad.

6. Estilo pianístico y desafíos técnicos

Virtuoso pero no ostentoso: A diferencia de Liszt o Rachmaninoff, las exigencias técnicas de Medtner no son para lucirse, sino para la expresión musical. Sus obras requieren precisión, resistencia y un profundo conocimiento de la estructura.
Ricas texturas y acordes gruesos: Su escritura pianística a menudo presenta acordes llenos y resonantes, que requieren una fuerte independencia de los dedos y un cuidadoso uso del pedal.
Exigentes pasajes de la mano izquierda: Muchas de sus piezas contienen intrincadas figuraciones de la mano izquierda, lo que dificulta el equilibrio con las melodías de la mano derecha.

Obras clave que ejemplifican su estilo

Sonatas para piano (por ejemplo, Sonata Reminiscenza, Op. 38 n.º 1): Un ejemplo perfecto de su lirismo nostálgico y su dominio estructural.
Cuentos de hadas (Skazki): breves piezas para piano que combinan la narración con una profunda maestría musical.
Concierto para piano n.º 2 en do menor, op. 50: una de sus obras orquestales más grandiosas, que combina el virtuosismo con un intrincado desarrollo temático.
Sonata para violín n.º 3 («Epica»): una obra a gran escala que muestra su habilidad para entretejer temas expansivos y líricos con contrapunto.

La música de Medtner se describe a menudo como una música que requiere una «mente de compositor» para interpretarla, ya que exige no solo destreza técnica, sino también una profunda comprensión intelectual y emocional. Aunque sus obras nunca alcanzaron la popularidad general durante su vida, han ganado reconocimiento entre pianistas y estudiosos por su riqueza, profundidad y fusión única de la tradición romántica con una voz personal e introspectiva.

Relaciones

Relaciones directas de Nikolai Medtner
Nikolai Medtner mantuvo una estrecha relación con varios músicos, mecenas e instituciones a lo largo de su vida. Aunque permaneció algo aislado debido a su estilo musical conservador y a su falta de interés en la autopromoción, mantuvo importantes relaciones con varias figuras destacadas.

1. Compañeros compositores

Serguéi Rajmáninov (1873-1943): amigo cercano y partidario

Medtner y Rachmaninoff fueron amigos de toda la vida y respetaban enormemente el trabajo del otro.
Rachmaninoff dedicó su Concierto para piano n.º 4 (1926) a Medtner.
A cambio, Medtner dedicó su Sonata para piano en mi menor, op. 38 n.º 1 («Sonata Reminiscenza») a Rachmaninoff.
Rachmaninoff promocionó con frecuencia la música de Medtner, incluso ayudándole económicamente en ocasiones.

Alexander Glazunov (1865-1936) – Primer partidario

Como figura destacada del Conservatorio de San Petersburgo, Glazunov admiraba la música de Medtner y alentó su carrera.
Facilitó la publicación y las primeras interpretaciones de las obras de Medtner en Rusia.

Piotr Ilich Chaikovski (1840-1893) – Influencia indirecta

Aunque Medtner nunca conoció a Chaikovski, su música se vio influida por el estilo lírico y armónico de Chaikovski, especialmente en sus primeras obras.
El uso de elementos folclóricos rusos en algunas piezas de Medtner también puede atribuirse a la influencia de Chaikovski.

Alexander Scriabin (1872-1915) – Contemporáneo y rival

Medtner y Scriabin fueron estudiantes en el Conservatorio de Moscú, pero tenían filosofías musicales muy contrastantes.
Medtner desaprobaba el estilo cada vez más místico y atonal de Scriabin, considerándolo un «exceso de moda».
A pesar de sus diferencias, Scriabin respetaba la habilidad pianística de Medtner, aunque no eran cercanos personalmente.

2. Intérpretes y directores de orquesta

Fritz Kreisler (1875-1962) – Violinista y colaborador
Medtner compuso la Sonata para violín n.º 3 («Epica»), dedicada a Kreisler.
Kreisler defendió las obras para violín de Medtner y las interpretó internacionalmente.

Benno Moiseiwitsch (1890-1963) – Pianista y defensor

Destacado pianista de principios del siglo XX, Moiseiwitsch interpretó con frecuencia las obras de Medtner.
Ayudó a introducir la música para piano de Medtner al público occidental.

Igor Stravinsky (1882-1971) – Oponente de la filosofía musical de Medtner

Aunque Medtner y Stravinsky se conocían, sus puntos de vista artísticos eran completamente opuestos.
Medtner criticó La consagración de la primavera y las tendencias modernistas de Stravinsky, calificándolas de «antimusicales».
Stravinsky, a su vez, consideraba la obra de Medtner anticuada y demasiado conservadora.

Albert Coates (1882-1953): director de los conciertos para piano de Medtner

Director de orquesta británico que dirigió varias interpretaciones de los conciertos para piano de Medtner en Inglaterra.
Su contribución fue decisiva para que la música orquestal de Medtner llegara a un público más amplio.

3. Mecenas y patrocinadores

Maharajá de Mysore (1884-1940) – Benefactor financiero

El maharajá de Mysore fue uno de los más generosos mecenas de Medtner en sus últimos años.
Financió las grabaciones de la «Medtner Society» en la década de 1940, lo que permitió a Medtner grabar sus propias obras.
Sin este apoyo financiero, Medtner podría haber caído en la más completa oscuridad.

Henry Wood (1869-1944) – Director de orquesta y mecenas británico

Ayudó a Medtner a obtener reconocimiento en Inglaterra.
Dirigió algunas de las obras orquestales de Medtner.

Alexander Goedicke (1877-1957) – Primo y uno de los primeros mecenas

Compositor y organista que apoyó a Medtner en los inicios de su carrera.
Ayudó a promover su música en los círculos musicales rusos.

4. Instituciones y editoriales

Conservatorio de Moscú – Educación y enseñanza

Medtner estudió en el conservatorio con Vasily Safonov.
Más tarde se convirtió en profesor allí, pero lo dejó después de la Revolución Rusa.

Universal Edition y Zimmermann Publishers: primeras editoriales

Publicaron muchas de las obras de Medtner a principios del siglo XX.
El limitado éxito comercial provocó dificultades económicas.

BBC (British Broadcasting Corporation): últimas actuaciones públicas

La BBC proporcionó a Medtner un reconocimiento tardío al emitir sus obras en la década de 1940.
Sin embargo, esta exposición no fue suficiente para darle una fama generalizada.

5. Figuras ajenas a la música

Leo Tolstói (1828-1910): influencia filosófica

Medtner se vio profundamente influenciado por las ideas de Tolstói sobre el arte y la moralidad.
Tolstói escuchó tocar a Medtner en una ocasión y, según se dice, le dijo: «Eres un verdadero artista».
Medtner compartía la creencia de Tolstói en la responsabilidad espiritual y moral de los artistas.

Máximo Gorki (1868-1936) – Relación indirecta

Gorki, un escritor soviético, admiraba las tradiciones artísticas rusas, pero no tuvo una interacción directa con Medtner.
Medtner era crítico con las ideologías soviéticas, lo que hacía improbable una relación oficial.

Conclusión

Las relaciones de Medtner reflejan tanto su conservadurismo musical como su condición de forastero. Aunque tenía fuertes amistades con figuras como Rachmaninoff y Kreisler, su rechazo a las tendencias modernistas y su reticencia a promocionarse lo dejaron relativamente aislado. El apoyo de figuras como el maharajá de Mysore y Henry Wood le ayudó a mantenerse en el exilio, pero su música siguió siendo poco apreciada durante su vida.

Compositores similares

Si busca compositores similares a Nikolai Medtner, aquí tiene algunos que comparten aspectos de su estilo, como un rico lenguaje armónico, un contrapunto intrincado y un compromiso con las tradiciones del romanticismo tardío:

1. Sergei Rachmaninoff (1873-1943) – Romanticismo ruso y escritura virtuosa para piano

Medtner y Rachmaninoff eran amigos íntimos, y su música comparte una cualidad lírica y expresiva.
Ambos escribieron música para piano muy exigente con una profunda profundidad emocional.
Los Études-Tableaux y los Moments Musicaux de Rachmaninoff se asemejan a los Fairy Tales (Skazki) de Medtner en su naturaleza narrativa.
Sin embargo, la música de Rachmaninoff es generalmente más dramática en apariencia, mientras que la de Medtner es más introspectiva.

Obras similares:

Sonatas para piano n.º 1 y 2 (comparar con las sonatas de Medtner)
Études-Tableaux, op. 39 (similar a Fairy Tales de Medtner)
Conciertos para piano (los tres conciertos de Medtner se asemejan a los de Rachmaninoff)

2. Johannes Brahms (1833-1897) – Estructura clásica y rica armonía

Medtner admiraba a Brahms y se sintió profundamente influenciado por su uso del contrapunto y el desarrollo temático.
Ambos compositores preferían las estructuras de sonata tradicionales a las formas experimentales.
La escritura de Medtner, de textura densa y a menudo contrapuntística, se asemeja al enfoque de Brahms en la composición para piano.

Obras similares:

Sonata para piano n.º 3 en fa menor, op. 5 de Brahms (similar a las sonatas a gran escala de Medtner)
Variaciones de Handel (comparte el amor de Medtner por la forma de variación)
Intermezzi, Op. 117 (similar a las miniaturas más líricas de Medtner)

3. Alexander Glazunov (1865-1936) – Lirismo y romanticismo ruso

Glazunov y Medtner mantuvieron un estilo romántico mientras el modernismo estaba en auge en Rusia.
Las exuberantes armonías y orquestaciones de Glazunov se asemejan a la escritura de Medtner.
Sin embargo, la música de Glazunov suele ser más sencilla, mientras que la de Medtner es más intrincada.

Obras similares:

Sonata para piano n.º 1 en si bemol menor, op. 74 (comparable a las sonatas de Medtner)
Valses de concierto (similares a las obras para piano más ligeras de Medtner)

4. César Franck (1822-1890): forma cíclica y profundidad espiritual

El uso de Medtner de la forma cíclica y las armonías ricas tiene paralelismos con la música de Franck.
Ambos compositores infundieron su música con profunda espiritualidad e introspección.
La Sonata para violín n.º 3 («Epica») de Medtner tiene similitudes con la famosa Sonata para violín en la mayor de Franck.

Obras similares:

Quinteto para piano en fa menor (comparte la profundidad estructural de Medtner)
Preludio, coral y fuga (similar al estilo contrapuntístico de Medtner)

5. Gabriel Fauré (1845-1924) – Lirismo y cromatismo sutil

Al igual que Medtner, Fauré prefería las líneas melódicas largas y fluidas y las voces internas intrincadas.
Ambos compositores utilizaron el cromatismo de forma sutil, sin abandonar nunca la tonalidad.
Sin embargo, la música de Fauré es más delicada armónicamente en comparación con las texturas más densas de Medtner.

Obras similares:

Nocturnos (similares a las piezas líricas para piano de Medtner)
Barcarolles (comparables a los íntimos Cuentos de hadas de Medtner)

6. Moritz Moszkowski (1854-1925) – Escritura pianística y romanticismo

Al igual que Medtner, Moszkowski compuso obras muy pianísticas que exigen virtuosismo.
Sin embargo, la música de Moszkowski es a menudo más extrovertida y brillante, mientras que la de Medtner es más introspectiva.

Obras similares:

Études de Virtuosité, op. 72 (comparte los desafíos pianísticos de Medtner)
Concierto para piano en mi mayor, op. 59 (comparable a los conciertos de Medtner)

7. Samuel Feinberg (1890-1962) – Romanticismo tardío ruso y texturas complejas

La música para piano de Feinberg comparte el intrincado contrapunto y la densidad armónica de Medtner.
Sin embargo, el estilo de Feinberg tiene una calidad más mística e impresionista.

Obras similares:

Sonatas para piano n.º 2-6 (se asemejan a las sonatas de Medtner en complejidad)
Études, op. 11 (similar a las obras para piano técnicas pero expresivas de Medtner)

8. Nikolai Myaskovsky (1881-1950) – Romanticismo ruso y melancolía

Myaskovsky y Medtner fueron compositores rusos que conservaron los ideales románticos mientras el modernismo se imponía.
La música de Myaskovsky es a menudo melancólica y profundamente expresiva, como la de Medtner.

Obras similares:

Sonata para piano n.º 2 en fa sostenido menor (comparte la naturaleza introspectiva de Medtner)
Sinfonía n.º 27 (similar en atmósfera a las obras más grandes de Medtner)

9. Ludvig Norman (1831-1885) – Romanticismo escandinavo

Un compositor menos conocido cuya música para piano tiene una calidad lírica, similar a la de Medtner.
Sus obras combinan elementos románticos y clásicos de una manera que se asemeja al equilibrio de Medtner entre forma y expresividad.

Conclusión

La música de Medtner se encuentra en la encrucijada del lirismo ruso, el rigor contrapuntístico alemán y la expresividad romántica. Si disfrutas de su música, explorar las obras de Rachmaninoff, Brahms, Glazunov y Franck sería un paso natural.

Como pianista

Nikolai Medtner no solo fue compositor, sino también un pianista muy habilidoso. Aunque nunca alcanzó la fama internacional de virtuosos como Rachmaninoff u Horowitz, su interpretación fue admirada por su profundidad, claridad y rigor intelectual. Era un pianista que priorizaba la integridad musical sobre el espectáculo, centrándose en la cohesión estructural y el matiz expresivo en lugar de la mera bravura.

1. Estilo y técnica pianística

Énfasis en la claridad y la articulación: la interpretación de Medtner se caracterizaba por su transparencia y precisión, incluso en texturas densas. Sus líneas contrapuntísticas seguían siendo claras, lo que reflejaba su admiración por Bach y Beethoven.
Tono profundo y cantarín: al igual que Rachmaninoff, Medtner cultivaba un tono cálido y resonante, especialmente en los pasajes líricos.
Virtuosismo controlado: aunque poseía una habilidad técnica formidable, rechazaba los gestos llamativos o exagerados. Su forma de tocar se describía a menudo como «pura», con cada nota al servicio de la música en lugar de la exhibición personal.
Mano izquierda fuerte: Las composiciones de Medtner suelen presentar una escritura intrincada para la mano izquierda, y su propia forma de tocar demostraba un control y una independencia notables entre las manos.
Flexibilidad rítmica: Aunque era disciplinado en cuanto a la estructura, permitía una sutil libertad rítmica, sobre todo en sus pasajes líricos. Su rubato era natural y no forzado.

2. Carrera y retos interpretativos

Conciertos limitados: A diferencia de Rachmaninoff, Medtner no era un virtuoso de las giras. Prefería componer a tocar y rara vez buscaba la atención del público en general.
Luchó contra el miedo escénico: Según se informa, sufría de nervios antes de las actuaciones, lo que puede haber contribuido a su renuencia a seguir una extensa carrera de conciertos.
Mejor conocido por interpretar sus propias obras: La mayoría de sus actuaciones públicas presentaban sus propias composiciones, en particular sus Sonatas para piano y Cuentos de hadas (Skazki).
Técnica en declive en los últimos años: A medida que envejecía, su forma de tocar se volvió menos segura técnicamente, posiblemente debido a problemas de salud y estrés financiero.

3. Legado como intérprete

Grabó sus propias obras: Medtner realizó varias grabaciones en los años treinta y cuarenta, en gran parte gracias al patrocinio del maharajá de Mysore. Entre ellas se encuentran sus tres Conciertos para piano y varias obras para solista.
Admirado por sus compañeros músicos: Rachmaninoff, Moiseiwitsch y otros hablaron muy bien del pianismo de Medtner, aunque no alcanzó el mismo nivel de fama.
Influyó en pianistas posteriores: Pianistas como Marc-André Hamelin y Geoffrey Tozer han defendido la música de Medtner, siguiendo sus pasos al enfatizar las dimensiones tanto intelectuales como emocionales de sus obras.

4. Comparación con otros pianistas

Pianista Estilo Comparado con Medtner

Sergei Rachmaninoff – Más abiertamente virtuoso, rango dinámico más amplio, contrastes más dramáticos.
Alexander Scriabin – Más místico, impresionista e improvisado.
Benno Moiseiwitsch – Compartía un enfoque refinado y no llamativo similar al de Medtner.
Bach y Beethoven (como influencias): la articulación precisa y la claridad estructural de Medtner provenían de estos compositores.

5. Grabaciones destacadas de Medtner

Algunas de sus interpretaciones más importantes incluyen:

Concierto para piano n.º 2 en do menor, op. 50 (grabado con Albert Coates dirigiendo)
Sonata para piano en sol menor, op. 22
Fairy Tales (Skazki), Op. 20 y Op. 26
Estas grabaciones, aunque limitadas en número, dan una idea de su pianismo reflexivo y refinado.

Conclusión

Medtner fue un pianista de profundo intelecto y sutil expresividad, que valoraba la profundidad musical por encima del virtuosismo. Aunque nunca obtuvo el reconocimiento público de algunos de sus compañeros, sus grabaciones muestran a un artista dedicado a la integridad de su música. Su interpretación sigue siendo un ejemplo fascinante de un compositor-pianista dedicado a su propia visión artística en lugar del éxito comercial.

Melodías olvidadas, Op. 38 y Op. 39

Melodías olvidadas (Vergessene Weisen, Забытая мелодия) es una colección en dos volúmenes de piezas para piano de Nikolai Medtner, compuestas entre 1918 y 1922. El conjunto es una de las contribuciones más significativas de Medtner a la literatura pianística, que equilibra la introspección lírica, las exigencias virtuosas y la complejidad estructural.

Las piezas son muy personales, y Medtner se inspira en el folclore ruso, la poesía y las formas clásicas. A pesar del título, las «melodías olvidadas» no son citas literales, sino temas evocadores que transmiten nostalgia, como si recordaran algo lejano y atemporal.

Op. 38 (1919-1920) – 8 piezas
Este conjunto contiene ocho piezas, que terminan con la famosa Sonata Reminiscenza. Mezcla lirismo, melodías folclóricas y escritura virtuosa.

1. Sonata Reminiscenza, Op. 38 n.º 1

Una de las obras más conocidas de Medtner y una obra maestra de la música rusa para piano.
Una sonata de un solo movimiento llena de nostalgia, suaves arpegios fluidos y un tema melancólico.
Presenta un desarrollo cíclico, lo que significa que el tema inicial reaparece en diferentes variaciones.
Evoque una atmósfera de ensueño y vagabundeo, casi como una ensoñación.

2. Danza graziosa (Danza elegante), Op. 38 n.º 2

Una danza delicada y elegante, con texturas rápidas y ligeras y sutiles cambios de armonía.
Menos dramática que la primera pieza, pero llena de encanto.

3. Danza festiva, Op. 38 n.º 3

Una danza alegre y rítmica, mucho más enérgica y dinámica que la n.º 2.
Llena de ritmos punteados y acordes atrevidos, se asemeja a una danza folclórica rusa.

4. Canzona fluviala, Op. 38 n.º 4

Los arpegios fluidos, como de líquido, y el fraseo suave y melodioso evocan la imagen de un río.
Medtner era conocido por crear música con un fuerte sentido del movimiento y de las imágenes naturales.

5. Franticheskaya pesn’ (Frauenlied o Canción francesa), Op. 38 n.º 5

Una pieza tierna y lírica, que evoca una chanson francesa.
Marcada por una sutil melancolía y un delicado fraseo.

6. Feya (El hada), op. 38 n.º 6

De ritmo rápido, ligera y mágica: una de las piezas más caprichosas de Medtner.
Las rápidas figuraciones en la mano derecha crean una sensación etérea, casi impresionista.

7. Ovod (El tábano), op. 38 n.º 7

Una pieza inquieta y agitada, con zumbidos en la mano izquierda.
Corta pero muy rítmica e intensa.

8. Mephisto-Walzer, Op. 38 n.º 8

Un vals oscuro y travieso, similar en espíritu al Mephisto Waltz de Liszt.
Presenta fuertes contrastes, cambios armónicos repentinos y una energía diabólica.

Op. 39 (1920-1922) – 4 piezas

Este conjunto es más corto, pero incluye una de las sonatas más poderosas de Medtner. Continúa los temas del primer volumen, pero con un tono más profundo y filosófico.

1. Sonata trágica, Op. 39 n.º 5

Una sonata dramática y tormentosa de un solo movimiento, llena de lucha heroica e intensidad.
Texturas densas, beethovenianas, pero inconfundiblemente medtnerianas en el lenguaje armónico.
Contiene ritmos impulsivos, clímax apasionados y un final trágico y desafiante.

2. Danza jubilosa, Op. 39 n.º 6

Brillante y festiva, actúa como contraste con la oscuridad de la sonata anterior.
Llena de figuraciones brillantes y ritmos juguetones.

3. Elégie, Op. 39 n.º 7

Una pieza de profunda tristeza y anhelo, casi como un lamento musical.
Las ricas progresiones armónicas y una línea melódica cantarina crean una sensación de pérdida.

4. Canzona serenata, Op. 39 n.º 8

Un final suave y cantarín para la colección, que se cierra con lírica sencillez.
Combina la nostalgia romántica con la claridad, sirviendo como despedida.

Características musicales y estilísticas

Altamente lírico: Cada pieza es melódicamente rica, a menudo asemejándose a canciones populares rusas o líneas vocales.
Contrapunto y profundidad armónica: El amor de Medtner por Bach y Brahms es evidente en la forma en que las voces interactúan.
Virtuoso pero nunca llamativo: La dificultad radica en la expresión, el fraseo y la profundidad emocional, más que en la velocidad pura.
Estructuras cíclicas: Muchos temas reaparecen a lo largo del conjunto en diferentes formas.
Espíritu ruso: Las armonías, ritmos y formas de Medtner siguen profundamente ligados a las tradiciones musicales rusas.

Importancia y recepción

Forgotten Melodies es una de las mejores obras para piano de Medtner y muestra su madura voz compositiva.
Aunque no es tan famosa como las obras para piano de Rachmaninoff, ha sido muy respetada entre los pianistas por su profundidad y originalidad.
La Sonata Reminiscenza y la Sonata Trágica se interpretan a menudo como piezas independientes debido a su poder emocional y brillantez estructural.

Grabaciones recomendadas

Si quieres escuchar esta obra interpretada por grandes pianistas, considera:

Marc-André Hamelin: una de las mejores grabaciones, con fuerza y matices.
Nikolai Demidenko: una versión potente y muy expresiva.
Emil Gilels (grabación histórica): captura el espíritu ruso de la música de Medtner.
Geoffrey Tozer: un completo especialista en Medtner, que ofrece una profunda visión de sus obras.

Conclusión

Forgotten Melodies representa a Medtner en su faceta más personal y expresiva. La Sonata Reminiscenza y la Sonata Trágica son piezas especialmente destacadas, que muestran su habilidad para combinar una profunda expresión emocional con un dominio formal. Si aprecias la música de piano lírica pero compleja, esta colección es imprescindible.

Russian Fairy Tale, Op. 42 No. 1

Resumen

«Russian Fairy Tale» (Русская сказка) es la primera pieza de Two Fairy Tales, Op. 42, compuesta en 1924. Es uno de sus cuentos de hadas (Skazki) más evocadores y dramáticos, un género que Medtner desarrolló de manera única como parte de su producción pianística.

Aunque la pieza no narra un cuento popular ruso específico, captura el espíritu del folclore ruso con su atmósfera mística, armonías modales y energía. La música transmite una sensación de heroísmo legendario y paisajes encantados, que recuerdan al mundo de los mitos rusos.

Características musicales

Clave: Do sostenido menor
Compás: 6/8 (con secciones en 9/8)
Tempo: Allegro molto
Forma: ternaria suelta (ABA) con contraste dramático entre secciones

1. La apertura: misteriosa y melancólica

Comienza con un acompañamiento oscuro y arremolinado de la mano izquierda que sugiere un escenario encantado y de otro mundo.
La mano derecha introduce una melodía inquietante, de estilo folclórico, con giros ornamentales e inflexiones modales que evocan melodías folclóricas rusas.
La armonía es modal, a menudo cambiando de forma impredecible, creando una sensación de magia e incertidumbre.

2. La sección central: heroica y audaz

Surge un tema contrastante similar a una marcha, con acordes potentes y propulsión rítmica.
La línea de bajo se mueve a grandes saltos, reforzando una sensación de grandeza épica, posiblemente evocando a un bogatyr (caballero o guerrero) ruso que emprende una búsqueda.
La interacción entre las manos se vuelve cada vez más compleja, con la melodía elevándose por encima de dramáticos cambios armónicos.

3. El regreso: enérgico e impredecible

El tema principal regresa con mayor intensidad, incorporando trillizos tormentosos y síncopas.
Se desarrolla hacia un clímax vertiginoso, y luego se desvanece repentinamente en el misterio, dejando la impresión de una historia que continúa más allá de la música.

Influencias estilísticas y conexiones

Música folclórica rusa: El uso de melodías modales, estructuras de frases irregulares y ornamentación se asemeja a las canciones folclóricas tradicionales rusas.
Tchaikovsky y Rimsky-Korsakov: La atmósfera de cuento de hadas recuerda El cascanueces de Tchaikovsky o Scheherazade de Rimsky-Korsakov, aunque el enfoque de Medtner es más abstracto y se centra en el piano.
Scriabin y Rachmaninoff: Las ricas armonías cromáticas y la tensión dramática muestran similitudes con estos compositores, aunque Medtner mantiene un sentido más clásico de la estructura.

Desafíos de interpretación y ejecución

Equilibrar el misterio y el poder: El intérprete debe contrastar la melancólica y mágica calidad del comienzo con la audaz y heroica sección central.
Textura compleja: Los patrones arremolinados de la mano izquierda y la intrincada ornamentación de la mano derecha requieren claridad y control.
Flexibilidad rítmica: las transiciones entre el rubato lírico y el estricto impulso rítmico deben resultar naturales.

Grabaciones destacadas

Marc-André Hamelin: brillante control técnico y narrativa.
Geoffrey Tozer: enfatiza el lirismo y el carácter ruso de Medtner.
Nikolai Demidenko: una interpretación profundamente expresiva y auténtica.

Conclusión

«Russian Fairy Tale» es una pieza mística y poderosa que encarna la capacidad de Medtner para capturar la narración legendaria a través de la música. Sigue siendo una de sus miniaturas para piano más cautivadoras y evocadoras, que combina elementos folclóricos rusos, escritura virtuosa y profundidad narrativa en una obra única e inolvidable.

Two Fairy Tales, Op. 48

Dos cuentos de hadas, Op. 48 (Две сказки) es una de las últimas obras para piano de Medtner, compuesta entre 1928 y 1929, durante su exilio en Francia. Estas piezas ejemplifican el lenguaje armónico maduro de Medtner, sus texturas intrincadas y su profundo lirismo, al tiempo que conservan la atmósfera de cuento de hadas ruso que define sus Skazki (Cuentos de hadas).

A diferencia de algunos de sus Skazki anteriores, que son alegres o bailables, los Cuentos de hadas Op. 48 son más filosóficos, dramáticos y armónicamente complejos, lo que refleja los desafíos a los que se enfrentó durante sus últimos años.

1. Cuento de hadas en fa menor, Op. 48 n.º 1

Estado de ánimo y carácter

Una pieza oscura y tormentosa con una intensidad narrativa que recuerda a una lucha heroica.
La atmósfera melancólica e inquieta sugiere una leyenda épica rusa o un cuento trágico.

Características musicales

Apertura: Comienza con acordes potentes y ondulantes que crean inmediatamente una sensación de urgencia.
Ritmo impulsivo: El movimiento implacable y galopante de la mano izquierda impulsa la pieza hacia adelante.
Armonía cromática: Presenta cambios armónicos impredecibles, que añaden misterio y tensión.
Contraste: La sección central introduce una melodía más lírica, similar a una canción, pero la energía dramática regresa pronto.
Exigencias virtuosas: Requiere una fuerte articulación, un control preciso de los pasajes rápidos y un contraste dinámico.

Interpretación

El pianista debe equilibrar la potencia y la claridad, asegurándose de que las secciones agitadas no se vuelvan confusas.
El interludio lírico debe proporcionar contraste sin perder impulso.

Comparación con otras obras

Similar a la Sonata trágica de Medtner en su dramatismo e intensidad.
La energía propulsora y las armonías oscuras recuerdan a los Études-Tableaux de Rachmaninoff, aunque la estructura de Medtner es más clásica.

2. Cuento de hadas en si bemol menor, op. 48 n.º 2

Estado de ánimo y carácter

Una pieza más lírica, melancólica, con un carácter elegíaco.
Se percibe como una pieza contemplativa y nostálgica, posiblemente reflejando las luchas personales de Medtner en el exilio.

Características musicales

Apertura suave: comienza con un fraseo delicado y expresivo, que recuerda a una canción popular rusa.
Arpegios fluidos: la mano izquierda a menudo proporciona un acompañamiento suave y ondulante, creando un efecto onírico.
Armonía cromática rica: las modulaciones sutiles y los cambios armónicos añaden profundidad emocional.
Construcción del clímax: La melodía se vuelve más apasionada e intensa, alcanzando un clímax arrollador antes de desvanecerse.

Interpretación

Requiere una profunda expresión lírica y una delicada voz para resaltar los matices emocionales internos.
El pianista debe dar forma al arco dinámico con cuidado, asegurándose de que el clímax se sienta orgánico.

Comparación con otras obras

Comparte similitudes con la Elégie (Op. 39 n.º 7) de Medtner en su estado de ánimo introspectivo.
Tiene ecos de los Nocturnos de Chopin en su melodía cantarina y sutileza armónica.

Importancia estilística y temática

Medtner en su última etapa: Muestra su creciente complejidad armónica y refinamiento estructural.
Espíritu ruso: A pesar de estar en el exilio, Medtner conserva una fuerte influencia del folclore ruso en estas obras.
Profundidad emocional: A diferencia de los cuentos de hadas anteriores que podrían evocar imágenes fantásticas, estas piezas se sienten más introspectivas y trágicas, como si contaran una leyenda olvidada o una reflexión personal.

Grabaciones destacadas

Marc-André Hamelin: Ofrece una interpretación muy pulida y técnicamente impecable.
Geoffrey Tozer: Captura el fraseo lírico y la profundidad de emoción de Medtner.
Nikolai Demidenko: ofrece una interpretación potente, al estilo ruso, con contrastes dramáticos.

Conclusión

Dos cuentos de hadas, op. 48 representa el estilo maduro de Medtner, que combina la intensidad virtuosa con una profunda expresividad. El primer cuento de hadas es tormentoso y dramático, mientras que el segundo es lírico y nostálgico, lo que los convierte en un par complementario.

Bocetos románticos para la juventud, op. 54

Resumen

«Bocetos románticos para la juventud», op. 54 (Романтические наброски для юношества), es una colección de piezas cortas para piano compuestas entre 1932 y 1933. Estas obras fueron escritas durante los últimos años de Medtner, mientras vivía exiliado en Francia e Inglaterra. A diferencia de sus obras más complejas y maduras, estas miniaturas son más sencillas, accesibles y líricas, destinadas a jóvenes pianistas, pero aún así ricas en el estilo característico de Medtner.

Las piezas mantienen un carácter cálido y romántico, similar al Álbum para jóvenes de Schumann y al Álbum infantil de Tchaikovsky. Sin embargo, los bocetos de Medtner siguen siendo profundamente expresivos y estructuralmente refinados, a menudo con toques de melodías populares rusas y elementos de cuentos de hadas.

Estructura y características musicales

La Op. 54 consta de dos libros, cada uno con seis piezas. Estas piezas varían en cuanto a estado de ánimo, tempo y dificultad, y ofrecen a los jóvenes pianistas una introducción al mundo musical de Medtner.

Libro 1 (Op. 54 n.º 1-6)

Prologue (Prologo): una pieza de apertura majestuosa y noble, casi como una obertura del conjunto.
Dialogue (Diálogo): un intercambio suave y conversacional entre dos voces musicales.
Danse Rustique (Danza rústica): una danza ligera de inspiración folclórica, con ritmos juguetones y texturas sencillas.
Canzona Matinata (Canzona matutina): una pieza matutina similar a una canción, evocadora de un amanecer tranquilo.
Capriccio: una pieza caprichosa y animada con cambios repentinos en la dinámica y la articulación.
Canzona Serenata: una serenata lírica nocturna que cierra el primer libro con un sentimiento de nostalgia.

Libro 2 (Op. 54 n.º 7-12)

Danse Masquerade: una danza misteriosa y ligeramente traviesa, con un sentido de drama teatral.
Danse Champêtre: otro baile rústico y folclórico, pero con más energía rítmica.
Elégie: un lamento conmovedor y expresivo, una de las piezas más profundas emocionalmente del conjunto.
Fughetta: una fuga corta que muestra el amor de Medtner por el contrapunto.
Valse Lente: un vals delicado y onírico, con un toque de melancolía y nostalgia.
Epilogo: Una pieza final reflexiva, que cierra el círculo con ecos del Prólogo.

Características estilísticas y temáticas

Romántico y lírico: A pesar de haber sido escritas en el siglo XX, las piezas adoptan un lenguaje romántico tardío, en lugar de tendencias modernistas.
Influencia del folclore ruso: Algunas piezas contienen sutiles melodías modales y ritmos de baile que recuerdan a las melodías folclóricas rusas.
Accesibles pero significativas: aunque técnicamente más sencillas que las obras principales de Medtner, las piezas conservan su profundidad de expresión y riqueza armónica.
Obras maestras en miniatura: al igual que las Kinderszenen de Schumann o el Álbum infantil de Tchaikovsky, no son solo para niños, sino que también tienen una profundidad expresiva para músicos más maduros.

Comparación con otras obras de Medtner

A diferencia de sus complejas sonatas y conciertos para piano, estas son más directas y accesibles, pero conservan su característico lenguaje armónico y su inventiva melódica.
Similares en intención a sus otras piezas de formato pequeño, como los Cuentos de hadas (Skazki), aunque menos intensas y más líricas.
Se sitúa junto a las colecciones para piano de Schumann y Tchaikovsky para pianistas jóvenes, pero con un espíritu más ruso y clásico.

Grabaciones destacadas

Geoffrey Tozer: una de las grabaciones más expresivas, que captura el encanto de estas piezas.
Hamonatuhara Shozo: ofrece un enfoque delicado y poético de la escritura de Medtner.

Conclusión

«Romantic Sketches for the Young» es una de las colecciones para piano más accesibles y encantadoras de Medtner, que combina belleza lírica, delicada alegría y sutil profundidad. Proporciona una excelente introducción a su música, especialmente para pianistas jóvenes, al tiempo que conserva una profundidad expresiva para músicos experimentados.

Ocho cuadros de humor, op. 1

Resumen

«Ocho cuadros de humor» (Восемь настроений) op. 1 es la primera obra publicada de Medtner, escrita entre 1895 y 1896, cuando aún era estudiante en el Conservatorio de Moscú. Esta colección consta de ocho piezas cortas de carácter, cada una de las cuales captura un estado de ánimo o una atmósfera distinta.

A pesar de ser una obra temprana, Mood Pictures ya muestra muchos rasgos distintivos del estilo maduro de Medtner, como un rico lenguaje armónico, melodías líricas y texturas intrincadas. El conjunto refleja la tradición romántica, influenciada por Schumann, Chopin y Brahms, pero también insinúa la voz profundamente personal e introspectiva del compositor.

Estructura y características musicales
Cada pieza de esta colección representa un estado emocional específico, asemejándose a bocetos musicales o viñetas poéticas. Los títulos sugieren impresiones de la naturaleza, sueños o emociones internas, similares a Carnaval o Kinderszenen de Schumann.

1. Andante (mi menor)

Una apertura suave e introspectiva, que establece un tono contemplativo.
Presenta un fraseo delicado y armonías cromáticas, que recuerdan a los Nocturnos de Chopin.

2. Allegro (fa menor)

Una pieza dramática y tormentosa con un carácter inquieto y turbulento.
Los ritmos rápidos y enérgicos y las armonías oscuras crean una sensación de urgencia.
Similar a los primeros Estudios de Scriabin en su intensidad virtuosa.

3. Allegretto (la bemol mayor)

Una miniatura elegante, similar a un vals, con encanto lírico.
El acompañamiento fluido y el rubato expresivo crean una sensación de elegancia.
Tiene ecos de las piezas líricas para piano de Schumann.

4. Andante (re bemol mayor)

Una de las piezas más poéticas y nostálgicas del conjunto.
La melodía canta con expresividad romántica, apoyada por exuberantes armonías.
Se asemeja a las obras líricas para piano de Tchaikovsky, como Las estaciones.

5. Allegro (sol menor)

Una pieza enérgica y rítmicamente impulsiva.
Presenta contrastes agudos y cambios dinámicos audaces, que se asemejan a los Capriccios de Brahms.

6. Allegro non troppo (mi bemol menor)

Una pieza melancólica y meditativa, que evoca una sensación de anhelo o misterio.
El uso del cromatismo y las armonías cambiantes presagia el lenguaje armónico maduro de Medtner.

7. Allegro con vivacità (Do sostenido menor)

Vívido y dramático, con saltos atrevidos y síncopas rítmicas.
De naturaleza virtuosa, requiere una articulación clara y un control dinámico preciso.

8. Allegro molto (Mi mayor)

Una conclusión alegre y edificante del conjunto.
Presenta un brillante pasaje y armonías luminosas, que cierran con una nota radiante y triunfante.

Características estilísticas y temáticas

Influencia romántica: la obra está profundamente arraigada en las tradiciones pianísticas románticas, en particular Chopin, Schumann, Brahms y los primeros Scriabin.
Profundidad narrativa y emocional: cada pieza funciona como un poema musical, expresando una emoción o escena distinta.
Elementos virtuosos: Mientras que algunas piezas son líricas y parecidas a canciones, otras exigen brillantez técnica, insinuando la escritura virtuosa posterior de Medtner.
Insinuaciones del estilo maduro de Medtner: Incluso en esta obra temprana, vemos las ricas armonías características de Medtner, las texturas contrapuntísticas y el lirismo ruso.

Comparación con otros compositores y obras

Carnaval o Kinderszenen de Schumann: similar en su enfoque en miniatura y centrado en los personajes.
Preludios de Chopin: comparte la naturaleza corta y expresiva y la variedad de estados de ánimo.
Primeros estudios y preludios de Scriabin: algunas piezas se asemejan a la energía juvenil y la experimentación armónica de Scriabin.

Importancia en la obra de Medtner

Primera obra publicada, que marca el comienzo de su carrera como compositor.
Ya demuestra una voz personal única, a pesar de las claras influencias románticas.
Aunque Medtner se decantó más tarde por estructuras más intrincadas (por ejemplo, sonatas para piano, cuentos de hadas), esta colección sigue siendo una hermosa y accesible introducción a su estilo.

Grabaciones destacadas

Geoffrey Tozer: una interpretación definitiva, que captura tanto la belleza lírica como la brillantez técnica.
Marc-André Hamelin: muy pulido, con claridad y profundidad expresiva.

Conclusión

«Ocho cuadros de humor» es una obra temprana fascinante que ya muestra la expresividad lírica, las ricas armonías y la profundidad emocional de Medtner. Sirve como una excelente puerta de entrada a sus obras posteriores, más complejas, que ofrecen una mezcla de intimidad poética y energía virtuosa.

Otras obras para piano

Nikolai Medtner fue un prolífico compositor para piano, y sus obras abarcan una amplia gama de formas, desde sonatas a gran escala hasta breves piezas de carácter. A continuación se ofrece una visión general de sus principales obras para piano, clasificadas por tipo.

1. Sonatas para piano (14 sonatas)

Las sonatas de Medtner son algunas de sus obras más significativas, conocidas por su denso contrapunto, riqueza armónica y expresividad lírica.

Sonata en fa menor, op. 5 (1896-1903): temprana, pero ya dramática y bien estructurada.

Sonata-Tríada, op. 11 (1904-1907): tres sonatas que forman un ciclo conectado.

N.º 1 en do menor
N.º 2 en fa menor
N.º 3 en mi menor

Sonata en sol menor, Op. 22 (1909-1910): la sonata más concisa y lírica de Medtner.

Sonata-Skazka en do menor, Op. 25 n.º 1 (1910-1911): una fusión de su estilo de cuento de hadas con la forma de sonata.

Sonata romantica en si bemol menor, Op. 53 n.º 1 (1930): apasionada y expresiva, recuerda a Rachmaninoff.

Sonata minacciosa en fa menor, Op. 53 n.º 2 (1931): una obra oscura y dramática con un carácter ominoso.

Sonata trágica en do menor, op. 39 n.º 5 (1918-1920): una sonata compacta pero intensa de un solo movimiento.

Sonata-Balada en fa sostenido menor, op. 27 (1912-1914): una fusión de narrativa épica y tensión dramática.

Sonata en La menor, Op. 30 (1914-1917): altamente cromática y cargada de emoción.

Sonata-Idylle en Sol mayor, Op. 56 (1937): la sonata más pastoral y serena de Medtner.

Sonata en Mi menor, Op. posth. (inacabada): la última obra de Medtner, que quedó incompleta.

2. Cuentos de hadas (Skazki) – Piezas cortas de carácter

Los Cuentos de hadas (Сказки) de Medtner se encuentran entre sus obras para piano más famosas y queridas, y combinan el folclore ruso, la fantasía y una profunda expresividad.

Op. 8 (1904) – Conjunto temprano, con elementos líricos y dramáticos.
Op. 9 (1905) – Amplía los temas de inspiración folclórica.
Op. 14 (1906): contiene algunas de sus miniaturas más poéticas.
Op. 20 (1909): incluye la famosa «Marcha del paladín».
Op. 26 (1912): más aventurera en cuanto a armonía.
Op. 34 (1920): contiene el conocido «Cuento de hadas ruso».
Op. 42 (1924): contiene las piezas brillantes y técnicamente desafiantes.
Op. 48 (1928-1929): Los dos cuentos de hadas son muy dramáticos.
Op. 51 (1931-1932): Conjunto tardío, que muestra su lenguaje armónico maduro.

3. Otras obras importantes para piano solo

Estas obras muestran la escritura lírica, poética y virtuosa de Medtner fuera de sus sonatas y cuentos de hadas.

Cuadros de humor y bocetos

Ocho cuadros de humor, op. 1 (1895-1896): la primera obra publicada de Medtner, que refleja influencias románticas.
Romantic Sketches for the Young, Op. 54 (1932-1933): miniaturas más ligeras y accesibles similares a Kinderszenen de Schumann.

Ciclos más extensos

Forgotten Melodies I, Op. 38 (1918-1920): contiene la famosa Sonata Reminiscenza (n.º 1).
Forgotten Melodies II, Op. 39 (1919-1920) – Incluye la «Sonata tragica» (n.º 5).
Forgotten Melodies III, Op. 40 (1920) – Concluye la trilogía con miniaturas reflexivas.

Estudios y variaciones

Three Novelles, Op. 17 (1907) – Piezas cortas pero profundamente expresivas.
Tres intermezzi, op. 46 (1928): meditativo, algo brahmsiano.
Dos elegías, op. 59 (1940-1941): una de sus últimas obras para piano, llena de nostalgia.
Dos improvisaciones, op. 47 (1927): juguetona y experimental.
Tres himnos en alabanza al trabajo, op. 49 (1929): una obra filosófica que expresa la lucha y la dignidad del trabajo.
Variaciones y fuga, op. 55 (1937): muy intrincada y contrapuntística.

Consideraciones finales

Las obras para piano de Medtner representan una mezcla única de romanticismo, influencia folclórica rusa y estructura clásica. Aunque a menudo se compara con Rachmaninoff y Scriabin, su música tiene una calidad más intrincada, contrapuntística e introspectiva.

Obras destacadas

1. Conciertos para piano (piano y orquesta)

Medtner escribió tres conciertos para piano, cada uno de los cuales muestra su mezcla única de lirismo romántico, complejidad contrapuntística y virtuosismo.

Concierto para piano n.º 1 en do menor, op. 33 (1914-1918)

Una obra muy dramática y lírica, rica en contrapunto y desarrollo temático.
Presenta un único movimiento continuo dividido en tres secciones.

Concierto para piano n.º 2 en do menor, op. 50 (1927)

Más expansivo y virtuoso, con largas líneas melódicas y grandeza orquestal.
Dedicado a Rachmaninoff, que admiraba la obra de Medtner.

Concierto para piano n.º 3 en mi menor, op. 60 («Balada») (1940-1943)

La última obra a gran escala de Medtner, llena de profunda nostalgia e introspección.
Más aventurera armónicamente, incorpora elementos folclóricos.

2. Obras para violín y piano

Medtner escribió tres sonatas para violín, cada una de ellas notable por su profundidad expresiva y texturas contrapuntísticas.

Sonata para violín n.º 1 en si menor, op. 21 (1908-1910)

Una obra profundamente lírica y apasionada.
Ricas armonías y un fuerte carácter ruso.

Sonata para violín n.º 2 en sol mayor, op. 44 («Sonata-Epica») (1923-1925)

Una de las composiciones más expansivas y dramáticas de Medtner.
Una pieza grandiosa y heroica que requiere una gran habilidad técnica tanto del violinista como del pianista.

Sonata para violín n.º 3 en mi menor, op. 57 («Sonata-Balada») (1935-1938)

Una obra tardía, marcada por un lirismo elegante y una profundidad poética.
Evocadora de una narración, similar a sus Cuentos de hadas.

3. Canciones para voz y piano

Medtner estuvo profundamente influenciado por la poesía rusa y compuso un número significativo de canciones artísticas (romances). Muchas de ellas están basadas en textos de Pushkin, Tyutchev, Goethe, Heine y otros poetas.

Ciclos y colecciones de canciones destacadas

Ocho poemas, op. 24 (1913-1915): adaptación de poesía rusa con expresivo acompañamiento de piano.
Cuatro poemas, op. 28 (1914-1917): incluye canciones llenas de temas místicos y espirituales.
Segundo ciclo de canciones, op. 36 (1921): obras posrevolucionarias de Medtner, con un carácter más melancólico.
Canciones de Goethe, op. 39 (1920): arreglos de textos alemanes, que muestran la conexión de Medtner con las tradiciones literarias europeas.
Pushkin Songs, Op. 46 (1927) – Dedicada a Alexander Pushkin, el poeta más célebre de Rusia.

Estilo y características:

A diferencia de Rachmaninoff, que enfatizaba la belleza melódica, las canciones de Medtner son a menudo más intrincadas, con acompañamientos de piano detallados.
Están compuestas de principio a fin en lugar de ser estróficas, lo que significa que la música evoluciona continuamente en lugar de repetirse.

4. Obras de cámara

Aunque Medtner no escribió cuartetos de cuerda ni grandes obras de cámara, sus piezas para violín y piano se encuentran entre las mejores de la música de cámara rusa.

Tres Nocturnos para violín y piano (1898-1900, inéditos): un conjunto de obras líricas tempranas.
«Duo-Sonate» para dos pianos en mi menor, op. posth. (inacabada): concebida como una obra tardía importante, pero quedó incompleta.

5. Obras corales y orquestales

Medtner escribió muy poco para orquesta sola, ya que prefería el piano como instrumento principal. Sin embargo, compuso:

Cantata El himno a las fuerzas, op. 49 (1928-1929): una de sus pocas obras corales, basada en un texto filosófico y espiritual.
Tres himnos en alabanza al trabajo, op. 49 (para piano y coro): un raro intento de composición coral orquestal, que muestra su admiración por la perseverancia humana.

Conclusión
Aunque las obras para piano solo de Medtner dominan su producción, sus sonatas para violín, conciertos para piano y canciones vocales son igualmente importantes. Sus composiciones a menudo exigen virtuosismo, una profunda perspicacia musical y una apreciación del contrapunto.

(Este artículo ha sido generado por ChatGPT. Es sólo un documento de referencia para descubrir música que aún no conoce.)

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