Mémoires sur Glenn Gould, ses interprétations et enregistrements

Présentation

Glenn Gould (1932-1982) était un pianiste canadien surtout connu pour ses interprétations très personnelles de la musique classique, en particulier des œuvres de J.S. Bach. Il a acquis une renommée internationale avec son enregistrement des Variations Goldberg de Bach en 1955, qui mettait en valeur sa clarté, sa précision exceptionnelles et son approche unique du phrasé et du tempo. Gould était connu pour ses excentricités, notamment le fait de chanter tout en jouant, d’éviter les concerts après 1964 et de privilégier l’enregistrement en studio comme moyen d’atteindre la perfection artistique.

Son répertoire s’étendait au-delà de Bach pour inclure Beethoven, Mozart, Brahms et des compositeurs du XXe siècle comme Schoenberg et Hindemith. Gould était également un critique virulent de la culture traditionnelle des concerts et avait des opinions bien arrêtées sur l’interprétation musicale, réinventant souvent les œuvres de manière non conventionnelle. Son enregistrement ultérieur des Variations Goldberg en 1981, très différent de sa version de 1955, reste l’un des enregistrements classiques les plus célèbres de tous les temps.

Au-delà du piano, Gould était écrivain, animateur et compositeur, produisant des documentaires radiophoniques perspicaces et des essais sur la musique et la philosophie. Son héritage perdure en tant que l’un des musiciens les plus distinctifs et les plus controversés du XXe siècle.

Histoire

L’histoire de Glenn Gould est celle d’un génie, d’un excentrique et d’un artiste à l’individualité inébranlable. Né à Toronto en 1932, il fut un prodige de la musique dès son plus jeune âge, faisant preuve d’une capacité extraordinaire à lire la musique avant même de savoir lire les mots. Sa mère, qui avait elle-même espéré devenir pianiste professionnelle, guida ses premières années de formation. À l’âge de dix ans, il avait été admis au Conservatoire royal de musique, où il étudia avec Alberto Guerrero, un professeur qui contribua à façonner la technique peu orthodoxe de Gould, qui est aujourd’hui célèbre.

Dès le début, Gould était différent. Il s’asseyait au piano de manière inhabituelle, ses doigts quittant à peine les touches alors qu’il jouait avec une précision et une clarté remarquables. Ses premières grandes performances au début des années 1950 le distinguent rapidement, mais c’est en 1955, à tout juste 22 ans, qu’il accède à la renommée internationale avec son enregistrement révolutionnaire des Variations Goldberg de Bach. L’album stupéfie les auditeurs par sa clarté et sa rapidité, remettant en question les idées reçues sur la façon dont Bach devrait être joué. C’est un début éblouissant, et Columbia Records lui signe immédiatement un contrat d’exclusivité.

Sa renommée grandit rapidement et sa carrière de concertiste prospéra. Pourtant, en 1964, Gould était devenu désabusé par les performances en direct. Il méprisait l’imprévisibilité des concerts, les attentes du public et ce qu’il considérait comme les limites de l’interprétation en temps réel. Au sommet de sa carrière, il prit une décision radicale : il ne se produirait plus jamais en direct. Au lieu de cela, il se retira dans le studio d’enregistrement, où il pouvait construire des performances avec un contrôle méticuleux.

À partir de ce moment, Gould devint non seulement un pianiste, mais aussi un penseur, un écrivain et un communicateur. Il produisit des documentaires radiophoniques profondément philosophiques, expérimentant souvent avec des voix superposées et des structures non conventionnelles. Il écrivit des essais sur la musique, soutenant que la technologie d’enregistrement remplacerait entièrement les performances en direct. Ses interprétations devinrent plus audacieuses : il ralentit, accéléra et remodela des morceaux pour les adapter à sa vision unique, faisant souvent abstraction des pratiques d’interprétation traditionnelles.

En 1981, Gould est revenu aux Variations Goldberg, les enregistrant une fois de plus, avec une approche plus lente et plus introspective. C’était son adieu au piano, même s’il ne le savait pas à l’époque. Un an plus tard, à tout juste 50 ans, il a été victime d’un accident vasculaire cérébral et est décédé, laissant derrière lui un héritage d’enregistrements, d’écrits et d’idées qui continuent de fasciner et de provoquer les musiciens et les auditeurs.

Gould n’était pas seulement un pianiste ; c’était un philosophe de la musique, quelqu’un qui a redéfini ce que signifiait interpréter une pièce. Son héritage perdure, non seulement dans ses enregistrements, mais aussi dans la façon dont il a remis en question la nature même de l’interprétation.

Chronologie

Jeunesse et éducation (1932-1952)

1932 (25 septembre) : Né à Toronto, au Canada, sous le nom de Glenn Herbert Gold (changé plus tard en Gould).
1935 : Commence à jouer du piano à l’âge de trois ans, faisant preuve d’un talent remarquable.
1940 : Entre au Conservatoire royal de musique de Toronto, où il étudie avec Alberto Guerrero.
1944 : Obtient le diplôme d’associé du conservatoire à l’âge de 12 ans, le plus jeune à le faire.
1945 : Il donne son premier concert public, jouant le Quatrième concerto pour piano de Beethoven avec l’Orchestre symphonique de Toronto.

Début de carrière et ascension vers la gloire (1952-1955)

1952 : Il fait ses débuts professionnels en tant que pianiste soliste à Toronto.
1955 : Il se rend à New York et enregistre les Variations Goldberg de Bach pour Columbia Records, un album qui lui apporte une renommée internationale.

Carrière de concertiste et excentricités grandissantes (1956-1964)

1956 : Il effectue des tournées en Europe et se produit avec de grands orchestres, notamment à Moscou et à Leningrad, devenant ainsi l’un des premiers musiciens nord-américains à se produire en Union soviétique pendant la guerre froide.
1957-1963 : Il se forge une réputation de pianiste parmi les plus brillants et les plus anticonformistes de son époque, en interprétant des œuvres de Bach, Beethoven, Schoenberg et d’autres compositeurs.
1964 (10 avril) : Il donne son dernier concert public à Los Angeles, où il interprète la Sonate pour piano n° 30 de Beethoven et d’autres œuvres. Il annonce qu’il se retire des concerts en direct, estimant que l’avenir de la musique réside dans le studio d’enregistrement.

Années studio d’enregistrement et carrière multimédia (1965-1981)

1965-1982 : Se concentre entièrement sur les enregistrements en studio, explorant les techniques et les interprétations expérimentales.
1967 : Produit The Idea of North, un documentaire radio innovant utilisant des voix qui se chevauchent, marquant son intérêt pour le collage sonore.
Années 1970 : Il écrit des essais, produit des émissions de radio et de télévision et enregistre beaucoup. Ses interprétations deviennent de plus en plus radicales, remettant souvent en question les pratiques traditionnelles d’interprétation.
1981 : Il enregistre pour la deuxième fois les Variations Goldberg, une interprétation plus lente et plus introspective que sa version de 1955.

Dernière année et décès (1982)

1982 (27 septembre) : Il est victime d’un accident vasculaire cérébral deux jours seulement après son 50e anniversaire.
1982 (4 octobre) : Il décède à Toronto, laissant derrière lui une œuvre vaste et influente.

Gould reste l’un des musiciens les plus marquants et les plus stimulants du XXe siècle, et ses enregistrements continuent d’inspirer les pianistes et les auditeurs du monde entier.

Caractéristiques des performances

Le jeu de Glenn Gould ne ressemblait à celui d’aucun autre pianiste. Son approche de l’interprétation, sa technique et sa philosophie de la performance le distinguaient des pianistes de concert traditionnels. Ses principales caractéristiques sont les suivantes :

1. Une technique pianistique unique

Jeu aux doigts plats : Gould utilisait une technique très personnelle, en gardant ses doigts près des touches et en utilisant un minimum de poids du bras. Cela contribuait à sa clarté et à sa précision extraordinaires.
Position assise basse : Il s’asseyait très bas au piano, ce qui lui permettait de mieux contrôler l’articulation et le son. Il était connu pour utiliser une petite chaise abîmée que son père avait modifiée, plutôt qu’un banc de piano standard.

2. Interprétations caractéristiques

Articulation rapide et précise : Nombre de ses interprétations, en particulier ses premiers enregistrements de Bach, étaient connues pour leur exécution rapide mais incroyablement claire.
Choix inhabituels de phrasés et de tempos : Gould ignorait souvent les indications expressives traditionnelles, choisissant des tempos et des phrasés qui reflétaient sa propre vision d’une pièce plutôt que les pratiques d’interprétation historiques.
Accent mis sur le contrepoint : Son jeu mettait en valeur des voix intérieures complexes, rendant les textures complexes plus transparentes, en particulier dans les œuvres de Bach.

3. Évitement du romantisme traditionnel

Toucher détaché, non legato : contrairement à de nombreux pianistes qui utilisaient la pédale de sustain pour obtenir un son riche, Gould préférait une articulation détachée qui évitait l’utilisation excessive de la pédale.
Approche objective : il rejetait le rubato expressif et l’émotivité exacerbée des interprétations romantiques, privilégiant la clarté intellectuelle à la sentimentalité.

4. Vocalisation et maniérismes physiques

Chant : Gould était connu pour fredonner de manière audible tout en jouant, ce qui est devenu une caractéristique de ses enregistrements.
Mouvements physiques excentriques : il se balançait souvent ou se penchait près du clavier, complètement absorbé par la musique.

Contributions à la pratique de l’interprétation et à l’interprétation musicale

1. Redéfinir Bach au piano

Gould est largement reconnu pour avoir révolutionné l’interprétation de la musique pour clavier de Jean-Sébastien Bach. Avant lui, Bach était souvent joué dans un style lourd et romantique avec un rubato expressif. L’approche de Gould – légère, nette et très articulée – a contribué à rétablir Bach comme figure centrale du répertoire pour piano et a influencé des générations de pianistes.

2. Pionnier du studio d’enregistrement en tant que moyen artistique

Gould considérait l’enregistrement non pas comme une simple documentation d’une performance, mais comme une opportunité de créer une déclaration artistique définitive.
Il utilisait le montage et les prises multiples pour construire des interprétations « idéales », qu’il considérait supérieures à l’imprévisibilité des performances en direct.
Son point de vue selon lequel la musique enregistrée dépasserait les concerts en direct en importance préfigurait la consommation moderne de musique numérique.

3. Innovations dans la radiodiffusion et les médias

Gould a créé des documentaires radiophoniques, tels que The Idea of North, qui expérimentaient le chevauchement des voix et le collage sonore.
Il a exploré les formats multimédias, écrivant et parlant de la musique d’une manière intellectuelle et philosophique.

4. Remettre en question le rôle de l’interprète

En se retirant des concerts publics à l’âge de 31 ans, Gould a remis en question la nécessité des représentations publiques, prônant une approche plus réfléchie et plus contrôlée de la création musicale.
Ses choix d’interprétation extrêmes, tels que ses changements de tempo radicaux dans Beethoven et sa déconstruction des œuvres de Mozart, ont suscité des débats sur la liberté artistique par rapport à l’intention du compositeur.

Héritage

L’influence de Gould s’étend au-delà de la musique classique, façonnant les approches modernes de l’interprétation, de l’enregistrement et de la philosophie musicale. Ses interprétations restent parmi les plus marquantes de l’histoire du piano, et sa croyance dans le rôle de la technologie dans la création musicale continue de résonner à l’ère numérique.

Piano et instruments

Glenn Gould jouait principalement sur un piano à queue de concert Steinway & Sons modèle D, mais il était particulièrement célèbre pour sa préférence pour un piano spécifique :

Steinway CD 318

C’était son piano préféré, un piano à queue de concert Steinway modèle D, qu’il utilisait beaucoup pour ses enregistrements et ses concerts.
Il le préférait pour son toucher et son son uniques, qui convenaient selon lui à son style de jeu.
Malheureusement, il a été endommagé lors d’un transport en 1971, ce qui l’a dévasté.
Avant le CD 318, il a également joué sur d’autres pianos, dont un Steinway CD 174 au début de sa carrière.

Autres instruments

Bien que mieux connu comme pianiste, Gould s’est également intéressé et a joué :

de l’orgue (il a enregistré L’Art de la fugue de Bach à l’orgue)
du clavecin (il a parfois expérimenté avec)
des synthétiseurs (il s’est intéressé à la musique électronique plus tard dans sa vie)

Relations

Glenn Gould a entretenu de nombreuses relations importantes, directes et indirectes, avec des compositeurs, des musiciens, des orchestres et des non-musiciens. Voici un aperçu de certaines de ses relations les plus notables :

1. Compositeurs (directs et indirects)

Johann Sebastian Bach – La relation la plus emblématique de Gould était avec Bach, dont il interprétait les œuvres de manière très individualiste, à commencer par son enregistrement révolutionnaire des Variations Goldberg en 1955.
Arnold Schoenberg – Il admirait la musique de Schoenberg et a enregistré certaines de ses œuvres, dont les Pièces pour piano, op. 11.
Paul Hindemith – Gould était un fervent défenseur de la musique pour piano de Hindemith et en a enregistré une partie.
Richard Strauss – Bien que surtout connu pour son répertoire baroque et du XXe siècle, Gould a défendu les dernières œuvres pour piano de Strauss.
Jean Sibelius – Il respectait profondément Sibelius et a réalisé un documentaire radio sur lui.

2. Pianistes

Vladimir Horowitz – Ils se sont rencontrés et auraient eu une admiration mutuelle, bien que Gould ne se soit jamais intéressé au style romantique de bravoure qu’incarnait Horowitz.
Rosalyn Tureck – Gould a ouvertement reconnu qu’elle avait influencé son approche de Bach.
Artur Schnabel – Il appréciait l’approche intellectuelle de la musique de Schnabel, mais ne partageait pas son style d’interprétation.
Leonard Bernstein – Leur collaboration est célèbre, mais Bernstein a publiquement pris ses distances avec l’interprétation de Gould du Concerto pour piano n° 1 de Brahms en 1962, la qualifiant de non conventionnelle.

3. Chefs d’orchestre et orchestres

Leopold Stokowski – A dirigé Gould dans un enregistrement de 1966 du Concerto pour piano n° 5 de Beethoven.
Herbert von Karajan – Ils ont travaillé ensemble sur un enregistrement de concerto pour clavier de Bach.
Orchestre symphonique de Toronto – A joué avec eux, en particulier au début de sa carrière.
Orchestre symphonique de Columbia – A souvent enregistré avec eux, en particulier dans ses enregistrements de concertos de Bach.

4. Non-musiciens

Bruno Monsaingeon – Un cinéaste qui a beaucoup filmé Gould et réalisé des interviews et des documentaires sur lui.
Marshall McLuhan – Le théoricien des médias et Gould ont partagé des idées sur la communication et la technologie.

Enregistrement des Variations Goldberg en 1955

Enregistrement des Variations Goldberg de Glenn Gould en 1955

Date d’enregistrement : 10, 14 et 16 juin 1955
Studio : Columbia 30th Street Studio, New York
Label : Columbia Masterworks (aujourd’hui Sony Classical)
Piano utilisé : Steinway modèle CD 174

Pourquoi est-il légendaire ?

Une vitesse et une clarté sans précédent

Les tempos de Gould étaient radicalement rapides, certaines variations étant enregistrées à une vitesse vertigineuse.
Il maintenait une articulation incroyable, rendant chaque note distincte.

Interprétation unique

L’approche de Gould était très contrapuntique, mettant l’accent sur des voix indépendantes plutôt que sur un phrasé traditionnel.
Il jouait avec très peu de pédale, rendant son articulation nette et précise.
Il a pris certaines variations à des tempos inattendus, rompant avec les interprétations passées.

Succès critique instantané

L’enregistrement a connu un succès immédiat, propulsant Gould vers une renommée internationale.
Beaucoup la considéraient comme une interprétation révolutionnaire de Bach.

Son fredonnement vocal emblématique

Gould avait l’habitude de fredonner en jouant, ce qui peut être entendu tout au long de l’enregistrement.

Comparaison avec son enregistrement de 1981

1955 : Rapide, virtuose, énergique, jeune.
1981 : Plus lent, plus introspectif, philosophique, enregistré peu avant sa mort.

Enregistrement des Variations Goldberg en 1981

L’enregistrement des Variations Goldberg de J.S. Bach par Glenn Gould en 1981 est l’un des enregistrements de piano les plus profonds et les plus vénérés de l’histoire. Il contraste profondément avec son premier enregistrement de 1955, montrant comment l’interprétation de Gould a évolué au fil des ans.

Détails de l’enregistrement

Dates d’enregistrement : avril-mai 1981
Lieu : Eaton Auditorium, Toronto, Canada
Label : CBS Masterworks (aujourd’hui Sony Classical)
Piano utilisé : Steinway CD 318 (piano personnel de Gould)

Principales caractéristiques de l’enregistrement de 1981

Beaucoup plus lent et plus méditatif

Comparée à l’enregistrement de 1955, cette version est considérablement plus lente, en particulier dans l’Aria et certaines variations.
Gould prend presque deux fois plus de temps pour terminer la pièce, environ 51 minutes, contre 38 minutes pour la version de 1955.

Plus expressif, avec une plus grande attention à la structure

Le phrasé est plus délibéré, mettant l’accent sur la profondeur émotionnelle et la structure de chaque variation.
Son interprétation est moins spectaculaire et virtuose, et plus introspective et raffinée.

Enregistré de manière unique

Au lieu d’un son de piano à queue de concert standard, Gould et les ingénieurs ont travaillé pour obtenir un son plus intime, capté de près, donnant presque l’impression d’une performance privée.
Le son est plus chaud et plus rond, contrairement à l’enregistrement de 1955, plus brillant et plus percutant.

Son dernier enregistrement en studio

Ce fut le dernier album enregistré par Gould avant sa mort en octobre 1982 à l’âge de 50 ans.
Beaucoup le considèrent comme son adieu musical, marqué par une profonde réflexion et une grande maturité.

Comparaison avec la version de 1955

Héritage de l’enregistrement de 1981

Beaucoup le considèrent comme l’un des plus grands enregistrements de tous les temps, non seulement de Bach, mais de toute l’histoire de la musique classique.
Il met en valeur l’évolution de Gould tout au long de sa carrière d’artiste, d’un virtuose éblouissant en 1955 à un interprète contemplatif et philosophique en 1981.
Sa mort peu après sa sortie n’a fait qu’ajouter à son statut mythique.

Répertoire célèbre et grands enregistrements Répertoire de piano solo

Glenn Gould avait une approche unique et très personnelle du piano, et son répertoire de piano solo était centré sur Bach, les premiers compositeurs polyphoniques et les modernistes du XXe siècle, tout en évitant largement les compositeurs romantiques comme Chopin et Liszt. Voici quelques-uns de ses choix de répertoire solo les plus célèbres et ses grands enregistrements,

1. J.S. Bach

Gould était l’un des plus grands interprètes de Bach de tous les temps, apportant une approche claire et contrapuntique avec une articulation nette et une utilisation minimale de la pédale.

Le Clavier bien tempéré, Livres 1 et 2 (1962, 1966-1967)

Un enregistrement marquant qui met en valeur son approche intellectuelle de Bach.
Jouées avec une clarté incroyable, certaines fugues sont inhabituellement rapides.
Partitas n° 1 à 6 (1956-1963)

L’un de ses enregistrements les plus raffinés de Bach.
La Partita n° 2 en do mineur est particulièrement célèbre.
Suites françaises et anglaises (1971, 1973)

Très articulées, avec de grands contrastes dynamiques.
Bach : L’Art de la fugue (1980, mélange orgue et piano)

Chef-d’œuvre inachevé ; Gould l’a enregistré à la fois au piano et à l’orgue.
Bach : Toccatas (1963)

Interprétations brillantes et vivantes des sept toccatas pour clavier de Bach.

2. Ludwig van Beethoven

Bien qu’il n’aimait pas les dernières œuvres de Beethoven, Gould a réalisé des enregistrements fascinants :

Sonate pour piano n° 30 en mi majeur, op. 109 (1956, 1981)

Sa version de 1981 est plus lente, plus introspective, tandis que celle de 1956 est plus énergique.

Sonate pour piano n° 31 en la bémol majeur, op. 110 (1967, 1982)

La fugue finale de l’op. 110 est jouée avec une clarté de contrepoint remarquable.

Sonate pour piano n° 32 en do mineur, op. 111 (1967, 1982)

L’ariette de l’enregistrement de 1982 est transcendante, mettant l’accent sur la structure plutôt que sur l’émotion.

3. Wolfgang Amadeus Mozart

Gould n’aimait pas Mozart, comme chacun sait, le qualifiant de « mauvais compositeur mort trop tard plutôt que trop tôt » – mais ses enregistrements de Mozart restent fascinants.

Sonates pour piano K. 330, K. 331, K. 333 (1965-1966)

Son approche très idiosyncrasique comprend des tempos rapides et une articulation détachée.
Certains critiques l’adorent, d’autres la trouvent presque une parodie de Mozart.

4. Jean Sibelius

Gould avait un profond respect pour la musique pour piano de Sibelius, qui est moins souvent jouée.

Piano Pieces, Opp. 5, 40, 41 (1976)

Gould a défendu ces œuvres peu connues.
La Sonatine n° 1 de l’Op. 41 est l’un de ses plus beaux enregistrements.

5. Arnold Schoenberg

Gould était un défenseur de la musique dodécaphonique et du style moderniste de Schoenberg.

Piano Pieces, Opp. 11, 19, 23, 25 (1964)

Une clarté et une précision incroyables dans des œuvres atonales.
Son interprétation de l’Op. 11 reste l’une des meilleures.

6. Paul Hindemith

Sonates n° 1 à 3 (1967, 1973)

Le style contrapuntique de Hindemith convenait parfaitement à Gould.
La Sonate n° 3 était l’une des préférées de Gould.

7. Richard Strauss

Sonate pour piano en si mineur, op. 5 (1960)

Un enregistrement romantique rare dans la discographie de Gould.

Enregistrements non standard célèbres

Berg : Sonate pour piano, op. 1 (1959) – Un enregistrement rare de l’œuvre atonale de jeunesse de Berg.
Scriabine : Sonate n° 5 (1960) – Le seul enregistrement de Scriabine par Gould, joué à un tempo inhabituellement lent.
Gibbons & Byrd (Œuvres pour clavier de la Renaissance, 1971) – Gould admirait la musique polyphonique pour clavier de la Renaissance.

Répertoire célèbre et grands enregistrements Répertoire de concertos pour piano

Glenn Gould était très sélectif quant aux concertos pour piano qu’il interprétait et enregistrait. Il s’intéressait peu aux concertos virtuoses de l’époque romantique, se concentrant plutôt sur Bach, Beethoven et les compositeurs du XXe siècle. Voici ses enregistrements de concertos les plus célèbres :

1. J.S. Bach – Concertos pour clavier

Les enregistrements des concertos de Bach de Gould comptent parmi ses plus belles interprétations. Il les a joués avec une articulation précise, une utilisation minimale de la pédale et un contrepoint clair.

Concerto n° 1 en ré mineur, BWV 1052 (1957, 1969)

La version de 1957 (avec Vladimir Golschmann) est plus rapide et plus énergique.
La version de 1969 (avec Leonard Bernstein) est plus contrôlée et lyrique.

Concerto n° 5 en fa mineur, BWV 1056 (1958)

Le mouvement lent (Largo) est l’une des plus belles interprétations de Bach par Gould.

Concerto pour deux claviers en do majeur, BWV 1061 (1967, avec Leonard Bernstein)

Joué sans accompagnement orchestral dans certaines sections, ce qui met en valeur la qualité de musique de chambre.

2. Ludwig van Beethoven – Concertos pour piano

Gould avait une relation difficile avec la musique de Beethoven, détestant certaines de ses œuvres tardives. Cependant, il a réalisé des enregistrements fascinants des concertos de Beethoven.

Concerto pour piano n° 1 en do majeur, op. 15 (1958, avec Vladimir Golschmann)

Gould joue avec une articulation légère et un phrasé détaché.

Concerto pour piano n° 2 en si bémol majeur, op. 19 (1958, avec Vladimir Golschmann)

Comprend les propres cadences de Gould dans le premier mouvement.

Concerto pour piano n° 3 en do mineur, op. 37 (1959, avec Leopold Stokowski)

Une collaboration fascinante avec Stokowski, avec des tempos et des phrasés audacieux.

Concerto pour piano n° 4 en sol majeur, op. 58 (1966, avec Leonard Bernstein)

Bernstein adorait ce concerto, tandis que Gould lui donnait une interprétation très introspective.

Concerto pour piano n° 5 en mi bémol majeur, op. 73 « Empereur » (1966, avec Leopold Stokowski)

L’une des interprétations les moins romantiques de Gould de cette pièce, avec une approche pointue et analytique.

3. Wolfgang Amadeus Mozart – Concertos pour piano

Gould détestait Mozart, comme chacun sait, affirmant qu’il était un mauvais compositeur qui était mort trop tard plutôt que trop tôt. Pourtant, ses enregistrements des concertos de Mozart sont d’une rapidité, d’un détachement et parfois même d’une originalité uniques.

Concerto pour piano n° 24 en do mineur, K. 491 (1966, avec Vladimir Golschmann)

Joué de manière très rapide et détachée, presque mécanique par moments.
Contient la propre cadence de Gould, qui est très peu conventionnelle.

4. Arnold Schoenberg – Concerto pour piano, op. 42 (1961, avec Robert Craft)

Un concerto dodécaphonique marquant, que Gould a joué avec une clarté étonnante.
L’une de ses œuvres modernes préférées, car il admirait profondément la musique de Schoenberg.
Dirigé par Robert Craft, une figure clé de l’interprétation musicale du XXe siècle.

5. Paul Hindemith – Musique pour piano avec orchestre (1967, avec Hindemith à la direction)

Gould était un fervent défenseur de la musique de Hindemith.
Cet enregistrement est l’une des interprétations les plus marquantes des concertos pour piano de Hindemith.

6. Anton Webern – Variations pour piano, op. 27 (arrangées pour orchestre)

Une interprétation rare où Gould joue les variations pour piano atonales et très compactes de Webern dans un arrangement orchestral.
Absences notables dans le répertoire des concertos de Gould

Gould a évité de nombreux concertos célèbres, tels que :

❌ Chopin – Il n’aimait pas la musique de Chopin.
❌ Liszt – Il trouvait les concertos de Liszt trop tape-à-l’œil.
❌ Tchaïkovski, Rachmaninov, Brahms – Il ne s’intéressait pas à ces grands concertos romantiques.

Dernières réflexions

Les enregistrements de concertos de Gould se distinguent par leur clarté, leur phrasé unique et leurs interprétations parfois controversées. Si vous cherchez ses meilleurs enregistrements de concertos, je vous recommande :

🎵 Bach – Concerto en ré mineur, BWV 1052 (1969, Bernstein)
🎵 Beethoven – Concerto pour piano n° 4 (1966, Bernstein)
🎵 Schoenberg – Concerto pour piano, op. 42 (1961, Craft)

L’incident du Concerto pour piano n° 1 de Brahms avec Bernstein

L’incident du Concerto pour piano n° 1 de Brahms entre Glenn Gould et Leonard Bernstein est l’une des controverses les plus célèbres de l’histoire de la musique classique. Il s’est déroulé le 6 avril 1962 au Carnegie Hall, avec l’Orchestre philharmonique de New York.

Que s’est-il passé ?

Avant le concert, Leonard Bernstein s’est adressé au public dans un discours sans précédent dans lequel il a publiquement pris ses distances avec l’interprétation de Gould.

Discours de Bernstein (résumé paraphrasé)

Il a reconnu qu’un chef d’orchestre et un soliste ont souvent des désaccords artistiques, mais qu’en général, ils font des compromis.
Il a déclaré que l’interprétation de Gould était si inhabituelle qu’il ressentait le besoin de préciser qu’il n’était pas d’accord avec elle.
Cependant, il respectait toujours le talent artistique de Gould et était disposé à diriger l’interprétation.
Il a demandé avec humour au public : « Qui est le patron : le soliste ou le chef d’orchestre ?
Ses derniers mots : « Alors pourquoi est-ce que je le dirige ? Parce que Glenn Gould est si fascinant que je ne peux pas résister. »
Cette mise en garde publique était sans précédent dans la musique classique. Beaucoup l’ont interprétée comme une manière polie de dire qu’il était fortement en désaccord avec Gould.

Pourquoi l’interprétation de Gould était-elle si controversée ?

Tempos radicalement lents

Gould a joué le premier mouvement extrêmement lentement, l’étirant à une longueur sans précédent.
Son timing global était beaucoup plus long que d’habitude, ce qui donnait au concerto un son plus méditatif que dramatique.

Rubato extrême et phrasé peu orthodoxe

Gould jouait avec des phrasés imprévisibles et des changements soudains de dynamique.
Sa version manquait de l’ampleur et de la grandeur romantiques traditionnellement associées à Brahms.

Détachement et approche anti-romantique

Gould jouait avec une pédale de sustain minimale, ce qui donnait au piano un son sec et analytique.
Son interprétation était axée sur la clarté structurelle plutôt que sur la charge émotionnelle.

Dynamique inhabituelle

Il jouait souvent très doucement, faisant presque disparaître le piano dans l’orchestre.

Réaction du public et de la critique

La performance a divisé le public.
Certains admiraient l’originalité de Gould, tandis que d’autres la trouvaient trop lente et excentrique.
Les critiques étaient mitigées : certains trouvaient le discours de Bernstein peu professionnel, tandis que d’autres le jugeaient nécessaire.

Conséquences

Gould n’a plus jamais joué avec un orchestre après cela.
Bernstein et Gould sont restés amis, mais ce fut leur dernière grande collaboration.
L’enregistrement du spectacle est devenu légendaire, mettant en valeur la vision unique de Gould.

Réflexions finales

Cet événement est encore aujourd’hui cité en exemple pour :
✅ La tension entre la vision artistique d’un chef d’orchestre et celle d’un soliste
✅ Comment l’interprétation peut susciter la controverse dans la musique classique
✅ Le refus de Gould de se conformer aux traditions romantiques dominantes

Autres grands concerts et enregistrements

Glenn Gould était surtout connu comme pianiste, mais il a également exploré d’autres domaines de la musique, notamment la musique de chambre, l’accompagnement vocal et la direction d’orchestre. Voici quelques-uns de ses grands enregistrements et performances en dehors du piano solo et des concertos pour piano :

1. Enregistrements de musique de chambre

Bien que Gould n’aimait pas la musique de chambre (il la trouvait créativement restrictive), il a réalisé quelques enregistrements exceptionnels, principalement avec des instrumentistes à cordes.

J.S. Bach – Sonates pour violon et clavecin (piano), BWV 1014-1019

🎻 Violoniste : Jaime Laredo
📅 Enregistré en 1975-1976
Gould joue les parties de clavecin de Bach au piano, apportant clarté et précision au contrepoint.
Son articulation est nette, avec une utilisation minimale de la pédale.
L’un de ses plus beaux enregistrements de musique de chambre.

Ludwig van Beethoven – Sonates pour violoncelle n° 2 et 5, op. 5 et 102

🎻 Violoncelliste : Leonard Rose
📅 Enregistré en 1960
Une collaboration rare de Gould avec un violoncelliste de l’époque romantique.
Son phrasé détaché et son interprétation froide contrastent avec le ton chaleureux et expressif de Rose.

2. Enregistrements d’accompagnement vocal

Gould était fasciné par la musique vocale et a réalisé quelques enregistrements remarquables en accompagnant des chanteurs.

Richard Wagner – Wesendonck Lieder
🎤 Chanteuse : Elisabeth Schwarzkopf (soprano)
📅 Enregistré en 1966
Gould et Schwarzkopf avaient des tensions artistiques : elle préférait un style romantique traditionnel, tandis qu’il jouait avec une approche plus sobre.
L’enregistrement est historiquement significatif, mais Schwarzkopf l’a critiqué par la suite.

Arnold Schoenberg – Songs, Op. 15 & Op. 25

🎤 Chanteuse : Helen Vanni (mezzo-soprano)
📅 Enregistré en 1964
Gould a défendu la musique atonale de Schoenberg, et c’est un excellent enregistrement de ses lieder en 12 tons.

3. Concerts d’orgue

Gould jouait parfois de l’orgue, bien qu’il ait admis ne pas être un organiste de formation.

J.S. Bach – L’Art de la fugue, BWV 1080 (1980, mélange orgue et piano)

Gould a enregistré certaines sections à l’orgue pour mettre en valeur différentes textures contrapuntiques.
Son approche est intellectuelle, structurée et détachée, se concentrant sur l’architecture des fugues plutôt que sur la profondeur émotionnelle.

4. Direction d’orchestre et enregistrements expérimentaux

Plus tard dans sa carrière, Gould a expérimenté les technologies d’enregistrement et s’est même essayé à la direction d’orchestre.

Wagner – Siegfried Idyll (en tant que chef d’orchestre, 1973)

Gould a dirigé cette pièce orchestrale de Wagner, en l’adaptant pour un petit ensemble.
Son interprétation est claire et précise, avec un minimum d’excès romantiques.
Il n’a jamais dirigé un orchestre complet, ce qui fait de cet enregistrement l’un de ses rares enregistrements de direction d’orchestre.

The Idea of North (1967, documentaire radiophonique)

Un documentaire parlé avec de la musique entrelacée.
Fait partie de la « Solitude Trilogy » de Gould, reflétant son intérêt pour l’isolement et les paysages nordiques.

Dernières réflexions

Les enregistrements de Gould qui ne sont ni des solos ni des concertos révèlent sa grande curiosité musicale. Si vous recherchez ses collaborations les plus fascinantes, je vous recommande :
🎻 Sonates pour violon de Bach avec Jaime Laredo (1975-1976) – La musique de chambre à son meilleur.
🎤 Chansons de Schoenberg avec Helen Vanni (1964) – Une déclaration moderniste audacieuse.
🎶 Siegfried Idyll de Wagner (1973, direction) – Un rare aperçu de Gould en tant que chef d’orchestre.

Projets télévisés et radiophoniques

Glenn Gould n’était pas seulement un pianiste, mais aussi un innovateur dans le domaine des médias, en particulier à la radio et à la télévision. Il était convaincu que la technologie d’enregistrement pouvait transformer la musique et la communication, ouvrant ainsi de nouvelles possibilités artistiques. Voici un aperçu de ses projets télévisés et radiophoniques les plus importants :

🎙 Documentaires radiophoniques (« The Solitude Trilogy »)

Gould a créé une série révolutionnaire de documentaires radiophoniques pour la Canadian Broadcasting Corporation (CBC), explorant les thèmes de la solitude, de l’isolement et du Nord. Ces documentaires étaient de format expérimental, utilisant une technique qu’il appelait « radio contrapuntique » – superposant plusieurs voix comme une fugue.

1. The Idea of North (1967)

Le documentaire radiophonique le plus célèbre de Gould.
Explore les expériences des personnes vivant dans les régions éloignées du nord du Canada.
Il présente des voix qui se chevauchent, avec plusieurs locuteurs qui parlent en même temps, imitant le contrepoint musical.
Considéré comme un chef-d’œuvre de la narration radiophonique.

2. The Latecomers (1969)

Il examine la vie des pêcheurs de Terre-Neuve et leur isolement de la société moderne.
Il utilise une technique contrapuntique similaire à celle de The Idea of North.
Il montre la fascination de Gould pour la solitude et les communautés isolées.

3. The Quiet in the Land (1977)

Se concentre sur les mennonites du Manitoba, une communauté religieuse connue pour son rejet de la modernité.
Explore les thèmes de la foi, de la tradition et de l’isolement volontaire.
Le dernier volet de la trilogie de la solitude.

📺 Productions télévisées

Gould était un artiste naturel à la télévision, combinant la musique, la philosophie et l’humour de manière unique.

1. The Anatomy of Fugue (1963)

Une émission spéciale de la CBC dans laquelle Gould explique la fugue à travers Bach, Beethoven, Hindemith et Schoenberg.
Il utilise des performances en direct et des discussions pour décomposer la structure musicale.

2. Conversations with Glenn Gould (1966)

Une série d’entretiens télévisés où Gould discute de ses opinions sur la musique, l’enregistrement et la culture.
Il critique la vie des concerts, la qualifiant de « force du mal » dans la musique.

3. The Glenn Gould Variations (1974)

Un mélange de performances, d’interviews et de segments dramatiques.
Gould y joue Bach et Wagner tout en discutant de sa philosophie d’enregistrement.

4. Music in Our Time (1974)

Une émission spéciale où Gould présente et joue des compositeurs modernes, dont Schoenberg et Hindemith.
Il met en avant sa passion pour la musique du XXe siècle.

🎬 Gould en tant qu’acteur et satiriste

Gould avait un côté ludique et jouait parfois dans ses propres productions.

1. Les « auto-interviews » de Glenn Gould

Dans certaines apparitions télévisées, Gould joue plusieurs rôles, s’interviewant lui-même sous différentes personnalités.
Ses alter ego incluent un musicologue allemand, un homme politique canadien et un critique britannique.

2. Le film du bicentenaire de Beethoven (1970)

Un court-métrage humoristique dans lequel Gould se déguise en Beethoven et se moque de l’idée d’interprétations héroïques.

🔹 Réflexions finales

Le travail de Gould à la télévision et à la radio montre qu’il était bien plus qu’un pianiste : c’était un penseur, un expérimentateur et un innovateur.

Si vous souhaitez découvrir ses projets autres que le piano, je vous recommande :
🎙 The Idea of North (1967) – Sa plus grande œuvre radiophonique.
📺 The Anatomy of Fugue (1963) – Une émission spéciale télévisée brillante pour les mélomanes.
🎭 Ses auto-interviews – Un mélange de comédie et d’analyse musicale.

Activités en dehors de la musique

Glenn Gould était surtout connu comme pianiste, mais il était également profondément impliqué dans diverses activités intellectuelles et artistiques au-delà de l’interprétation musicale. Voici quelques-unes de ses activités notables :

1. Écriture et diffusion

Gould était essayiste et critique, écrivant abondamment sur la musique, la technologie, la philosophie et l’avenir de l’interprétation.
Il a contribué à des articles dans des publications telles que le New York Times et le magazine High Fidelity.
Il s’intéressait beaucoup aux médias et écrivait des scénarios pour des émissions de radio et de télévision.

2. Documentaires radiophoniques (La trilogie de la solitude)

Gould a créé des documentaires radiophoniques novateurs pour la CBC (Canadian Broadcasting Corporation).
Sa trilogie de la solitude (comprenant L’idée du Nord, Les retardataires et Le calme dans la terre) explorait les thèmes de l’isolement et de la condition humaine.
Il a développé une technique appelée « radio contrapuntique », où plusieurs voix qui se chevauchent sont montées ensemble comme un contrepoint musical.

3. Philosophie et théorie des médias

Il était fasciné par la relation entre la technologie et l’art, prédisant l’essor de la musique enregistrée par rapport aux performances en direct.
Il croyait au pouvoir de l’enregistrement en tant que moyen artistique et a théorisé le rôle des médias dans la formation de l’expérience humaine.

4. Comédie et cinéma expérimental

Il a parfois joué la comédie, notamment dans un sketch satirique intitulé The Anatomy of Fugue (1963).
Il a réalisé des films expérimentaux, dont Glenn Gould’s Toronto, une visite auto-réflexive de sa ville natale.

5. Direction d’orchestre et production

Bien qu’il soit surtout connu comme pianiste, il a expérimenté la direction d’orchestre et supervisé des projets d’enregistrement.
Il a joué un rôle de producteur dans ses derniers enregistrements, en éditant méticuleusement les performances pour réaliser sa vision artistique.

6. Plaidoyer pour la technologie dans la musique

Gould était un fervent défenseur de l’utilisation de la technologie d’enregistrement pour façonner l’interprétation musicale.
Il a anticipé l’ère numérique de la musique bien avant son arrivée et a soutenu l’idée d’une expérience d’écoute personnalisée.

7. Correspondance et débats intellectuels

Il a entretenu une vaste correspondance avec d’autres intellectuels, musiciens et écrivains.
Il a participé à des débats sur l’art, la musique et la technologie, notamment sur le rôle de l’interprétation dans la musique.

Épisodes et anecdotes

Glenn Gould était un pianiste fascinant et excentrique, surtout connu pour ses interprétations de Bach. Voici quelques épisodes et anecdotes intéressants à son sujet :
Épisodes de sa vie

Enregistrement des Variations Goldberg en 1955

À tout juste 22 ans, Gould enregistre les Variations Goldberg de Bach, qui deviendront l’un des enregistrements de piano les plus célèbres de tous les temps. Il aborde le morceau avec une rapidité et une clarté extraordinaires, redéfinissant ainsi la manière dont il est joué. En 1981, il l’enregistre à nouveau, offrant une interprétation très différente, plus lente et plus introspective.

Fredonner en jouant

Gould avait l’habitude de fredonner de manière audible tout en jouant, ce qui frustrait les ingénieurs du son. Même la technologie d’enregistrement avancée ne pouvait pas complètement éliminer son chant des pistes.

Retraite des concerts à 31 ans

En 1964, au sommet de sa carrière, Gould a renoncé aux concerts, affirmant qu’il n’aimait pas l’influence du public sur son jeu. Il s’est entièrement concentré sur les enregistrements en studio, à la radio et à la télévision.

Processus d’enregistrement obsessionnel

Gould était méticuleux en studio, enregistrant parfois plusieurs prises de quelques mesures seulement, puis assemblant les meilleures versions pour créer le morceau final.

Posture de jeu inhabituelle

Il jouait toujours sur une chaise spécialement modifiée, beaucoup plus basse qu’un banc de piano ordinaire, ce qui permettait à ses mains d’être dans un angle inhabituel. Il refusait d’utiliser tout autre siège, même lorsqu’il était usé.

Habitudes quotidiennes étranges

Gould portait des vêtements d’hiver épais, y compris des gants, même par temps chaud, pour « protéger » ses mains. Il suivait également un emploi du temps quotidien peu conventionnel, travaillant souvent toute la nuit et dormant pendant la journée.

Conduire en écoutant des enregistrements

Il adorait parcourir seul de longues distances en voiture, souvent en écoutant des enregistrements de sa propre musique tout en analysant son jeu.

La controverse Beethoven

Il avait des opinions controversées sur Beethoven, jouant souvent ses œuvres avec des tempos extrêmes et des phrasés uniques. Son interprétation du Concerto pour piano n° 5 de Beethoven était si inhabituelle que Leonard Bernstein s’en était publiquement distancié avant de diriger l’interprétation.

Anecdotes

Gould était germophobe et évitait de serrer des mains, craignant que cela affecte sa technique pianistique.

Il adorait les documentaires radiophoniques et créa des programmes expérimentaux comme The Idea of North, qui utilisait des voix qui se chevauchaient pour raconter des histoires.

Il mourut subitement à l’âge de 50 ans, des suites d’un accident vasculaire cérébral en 1982.

Gould ne se maria jamais et n’eut pas d’enfants, bien que la rumeur disait qu’il avait eu plusieurs amitiés et relations profondes.

(Cet article est généré par ChatGPT. Et ce n’est qu’un document de référence pour découvrir des musiques que vous ne connaissez pas encore.)

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Mémoires sur Alfred Cortot (1877-1962) ses interprétations et enregistrements

Aperçu

Alfred Cortot (1877-1962) était un pianiste et chef d’orchestre franco-suisse, considéré comme l’un des plus grands interprètes de la musique romantique, en particulier de Chopin, Schumann et Liszt. Il était aussi un pédagogue influent, cofondateur de l’École Normale de Musique de Paris en 1919.

Cortot était célèbre pour son jeu expressif et poétique, privilégiant l’émotion et l’interprétation artistique à la pure perfection technique. Ses enregistrements, bien que parfois imparfaits techniquement, restent des références pour leur profondeur et leur sens du phrasé.

Outre sa carrière d’interprète, il a édité des éditions annotées de Chopin et d’autres compositeurs, influençant des générations de pianistes. Cependant, son engagement avec le régime de Vichy pendant la Seconde Guerre mondiale a terni son image.

Malgré cela, il demeure une figure essentielle de l’histoire du piano, admiré pour sa musicalité unique et son approche visionnaire du répertoire romantique.

Histoire

Alfred Cortot naît en 1877 à Nyon, en Suisse, d’un père français et d’une mère suisse. Très tôt, il montre des aptitudes exceptionnelles pour le piano et entre au Conservatoire de Paris, où il étudie avec Émile Decombes, un élève de Chopin, et Louis Diémer. En 1896, il obtient son premier prix et commence à se faire un nom, non seulement comme pianiste, mais aussi comme musicien complet.

Son amour pour la musique allemande, notamment Wagner, le pousse à travailler comme assistant chef de chœur à Bayreuth. Il découvre ainsi le monde de l’opéra et affine son sens de la dramaturgie musicale, un élément qui imprègnera son jeu pianistique toute sa vie. Mais c’est surtout en tant que pianiste soliste qu’il se forge une réputation, grâce à une approche profondément expressive et poétique de la musique romantique. Chopin, Schumann et Liszt deviennent ses compositeurs de prédilection.

Cortot ne se contente pas d’une carrière de virtuose. Il est un pédagogue passionné et fonde, en 1919, l’École Normale de Musique de Paris, un établissement destiné à former des musiciens selon des méthodes pédagogiques innovantes. Il édite aussi des partitions de Chopin et de Schumann, y ajoutant des annotations précieuses sur l’interprétation. Son influence sur les générations futures est immense.

Pourtant, son parcours est terni par les années de l’Occupation. Durant la Seconde Guerre mondiale, il collabore avec le régime de Vichy, participant à la vie musicale sous l’occupation allemande. Après la guerre, cette compromission lui vaut des critiques sévères et une mise à l’écart temporaire. Malgré cela, il reprend progressivement sa carrière et continue à jouer et enseigner jusqu’à la fin de sa vie.

Alfred Cortot s’éteint en 1962, laissant derrière lui un héritage musical considérable. Ses enregistrements, malgré des imperfections techniques, sont toujours admirés pour leur intensité émotionnelle et leur vision artistique unique. Il demeure l’un des plus grands interprètes du répertoire romantique, un pianiste-poète dont le jeu continue d’inspirer les amoureux de la musique.

Chronologie

Jeunesse et formation (1877-1896)

26 septembre 1877 : Naissance à Nyon, en Suisse, d’un père français et d’une mère suisse.
1886 : Entre au Conservatoire de Paris.
1896 : Remporte le Premier Prix de piano du Conservatoire dans la classe de Louis Diémer.

Débuts de carrière (1896-1914)

1898 : Se rend à Bayreuth et travaille comme assistant chef de chœur, développant un intérêt pour la musique de Wagner.
1902 : Donne la première audition française du “Crépuscule des dieux” de Wagner en version concert.
1905 : Fonde le Trio Cortot-Thibaud-Casals avec le violoniste Jacques Thibaud et le violoncelliste Pablo Casals, qui devient l’un des ensembles de musique de chambre les plus célèbres du XXe siècle.
1912 : Commence une carrière de professeur au Conservatoire de Paris.

Consécration et engagement pédagogique (1919-1939)

1919 : Fonde l’École Normale de Musique de Paris, qui forme de nombreux pianistes de renom.
Années 1920-1930 : Devient une référence dans l’interprétation de Chopin, Schumann et Liszt. Réalise des enregistrements marquants, notamment des Préludes et Ballades de Chopin.
1931 : Publie des éditions annotées des œuvres de Chopin et de Schumann, qui deviennent des références pour les pianistes.
1937 : Devient membre de l’Académie des Beaux-Arts.

Seconde Guerre mondiale et controverse (1939-1945)

1940-1944 : Continue à jouer sous l’Occupation et collabore avec le régime de Vichy, notamment en organisant des concerts pour le gouvernement.
1944 : Accusé de collaboration après la Libération, il est mis à l’écart de la scène musicale et subit des sanctions.

Retour et dernières années (1947-1962)

1947 : Revient progressivement à la scène, notamment par des concerts en Europe et au Japon.
Années 1950 : Continue à enseigner et à enregistrer malgré une santé déclinante.
1959 : Publie ses mémoires et des écrits sur l’interprétation musicale.
15 juin 1962 : Meurt à Lausanne, en Suisse, à l’âge de 84 ans.

Alfred Cortot laisse un immense héritage musical, notamment ses enregistrements et ses écrits pédagogiques, qui influencent encore aujourd’hui de nombreux pianistes.

Caractéristiques des interprétations

Alfred Cortot est considéré comme l’un des pianistes les plus poétiques du XXe siècle. Ses interprétations, marquées par une approche très personnelle, transcendent souvent la simple exécution technique pour offrir une vision profondément musicale et expressive.

1. Une expressivité intense et une liberté rythmique
Cortot privilégiait l’émotion et l’expressivité à la perfection technique. Son jeu se caractérise par un rubato très souple, qui donne une impression de liberté et de respiration, en particulier dans le répertoire romantique (notamment chez Chopin et Schumann). Cette approche, héritée de la tradition romantique, lui permettait de modeler les phrases avec une grande flexibilité et de mettre en valeur les tensions et les résolutions harmoniques.

2. Un toucher chantant et orchestral
Son toucher est souvent décrit comme “chantant”, avec une sonorité chaude et veloutée, qui rappelle parfois le jeu des cordes ou des vents d’un orchestre. Il savait faire ressortir les voix intermédiaires et donner un relief particulier aux lignes mélodiques, notamment dans les œuvres contrapuntiques.

3. Un sens dramatique et narratif
Formé à Bayreuth et passionné par Wagner, Cortot abordait le piano avec une vision orchestrale et théâtrale. Son jeu était très narratif : il ne se contentait pas d’interpréter une pièce, il racontait une histoire à travers les nuances, les contrastes dynamiques et les changements de couleur. Cela est particulièrement frappant dans ses interprétations des Ballades de Chopin et des Fantasiestücke de Schumann, où il crée un véritable climat poétique.

4. Une approche intuitive et inspirée
Contrairement à certains pianistes plus rigoureux dans leur approche, Cortot jouait souvent de manière instinctive, laissant place à des imperfections techniques. Ses enregistrements contiennent parfois des erreurs de notes, mais elles sont largement compensées par l’intensité émotionnelle et la profondeur de son interprétation. Pour lui, la musique devait avant tout transmettre un sentiment, quitte à sacrifier la précision mécanique.

5. Une articulation claire et un legato expressif
Dans son jeu, l’articulation est d’une grande clarté, notamment dans les œuvres contrapuntiques comme les Études de Chopin ou le Prélude et Fugue en ré mineur de Bach. Il parvient à équilibrer legato et détaché avec une souplesse qui donne une impression de fluidité naturelle.

6. Une conception personnelle du tempo et du phrasé
Cortot n’hésitait pas à prendre des libertés avec les indications métronomiques, ralentissant ou accélérant certaines phrases pour accentuer leur expressivité. Cette approche donne à ses interprétations une spontanéité qui peut surprendre, mais qui rend ses enregistrements particulièrement vivants et émouvants.

Un style unique et influent
Le style d’Alfred Cortot est souvent comparé à celui des grands pianistes du XIXe siècle, avec une approche qui privilégie l’émotion et la narration plutôt que la perfection technique. Bien que certains critiques lui aient reproché ses approximations, son influence demeure immense. De nombreux pianistes, comme Samson François, Nelson Freire ou Martha Argerich, ont été marqués par son approche poétique et passionnée du piano.

C’est cette capacité à faire “chanter” l’instrument et à donner une profondeur humaine à chaque note qui fait d’Alfred Cortot un pianiste inoubliable.

Piano(s) (et instruments)

Alfred Cortot a principalement joué sur des pianos Pleyel et Steinway, deux marques emblématiques du piano de concert du début du XXe siècle.

1. Pleyel : une sonorité raffinée et lumineuse

Cortot était particulièrement associé aux pianos Pleyel, une marque française réputée pour sa sonorité claire, chantante et délicate. Ces instruments étaient prisés des pianistes romantiques, notamment Frédéric Chopin, dont Cortot était l’un des plus grands interprètes.

Les pianos Pleyel offraient une sonorité élégante, avec des aigus cristallins et des basses relativement feutrées. Cette caractéristique convenait parfaitement à son jeu expressif et poétique, notamment dans Chopin et Schumann.

Il utilisait fréquemment un Pleyel de concert, qu’il privilégiait pour ses enregistrements et concerts en France.

2. Steinway : puissance et projection

Bien que fidèle aux Pleyel, Cortot jouait aussi sur des pianos Steinway, notamment lors de ses tournées internationales, où ces instruments étaient plus courants dans les grandes salles de concert.

Les Steinway Model D, utilisés par Cortot, sont réputés pour leur puissance, leur homogénéité sonore et leur mécanique précise. Ils convenaient parfaitement à des œuvres nécessitant une grande palette dynamique et une large projection sonore, comme les Études de Chopin ou les pièces orchestrales de Liszt transcrites pour piano.

3. Autres instruments et contextes

En tant que chambriste, notamment au sein du Trio Cortot-Thibaud-Casals, il jouait également sur d’autres modèles de piano, selon les lieux de concert et les disponibilités.
Il jouait parfois sur des Bechstein, bien qu’il leur préférait les Pleyel pour leur sonorité plus douce et chaleureuse.

Une approche adaptée à l’instrument

Cortot savait tirer parti des caractéristiques de chaque piano, exploitant les qualités chantantes des Pleyel pour ses interprétations lyriques et la puissance des Steinway pour les œuvres nécessitant plus de projection. Son toucher, à la fois délicat et puissant, s’adaptait à chaque instrument pour en révéler toute la richesse sonore.

Relations

Les relations d’Alfred Cortot avec d’autres compositeurs, interprètes et personnalités
Alfred Cortot, pianiste d’exception et pédagogue influent, a tissé de nombreuses relations avec des compositeurs, interprètes et figures politiques ou intellectuelles de son époque. Certaines de ces relations ont profondément marqué sa carrière et son héritage musical.

1. Relations avec d’autres compositeurs

Claude Debussy (1862-1918)

Cortot a côtoyé Debussy et a joué certaines de ses œuvres, bien qu’il ait eu une approche parfois éloignée de l’esthétique impressionniste pure. Il a notamment participé à la première française du cycle Iberia, extrait des Images pour orchestre, dans sa version orchestrale en 1910.

Gabriel Fauré (1845-1924)

Cortot a entretenu une relation étroite avec Fauré, qui l’a influencé à ses débuts. Il a interprété ses œuvres et a contribué à leur diffusion. Fauré, alors directeur du Conservatoire de Paris, a encouragé sa carrière et son approche musicale.

Maurice Ravel (1875-1937)

Bien qu’il ait joué la musique de Ravel, notamment le Jeux d’eau et le Concerto pour la main gauche, Cortot et Ravel n’étaient pas toujours en accord sur l’interprétation des œuvres du compositeur. Ravel, très attaché à la précision et à la rigueur, n’appréciait pas toujours la liberté d’interprétation de Cortot.

Richard Wagner (1813-1883) et sa famille

Cortot vouait une admiration profonde à Wagner et à sa musique. Il a travaillé comme assistant chef de chœur à Bayreuth à la fin du XIXe siècle, ce qui a influencé son approche dramatique du piano. Il a fréquenté Cosima Wagner (fille de Liszt et épouse de Richard Wagner), consolidant ainsi ses liens avec le cercle wagnérien.

2. Relations avec d’autres interprètes

Jacques Thibaud (1880-1953) et Pablo Casals (1876-1973)

Avec le violoniste Jacques Thibaud et le violoncelliste Pablo Casals, Cortot fonde en 1905 l’un des plus célèbres trios de musique de chambre du XXe siècle. Leur collaboration a duré plusieurs décennies et ils ont enregistré ensemble des œuvres majeures de Beethoven, Schubert, et Brahms.

Yehudi Menuhin (1916-1999)

Le jeune violoniste Yehudi Menuhin, prodige du violon, a travaillé avec Cortot à plusieurs reprises. Il admirait son sens de l’interprétation, et Cortot lui a apporté des conseils essentiels sur la musicalité et l’expression.

Arturo Toscanini (1867-1957)

Cortot a collaboré avec Toscanini, l’un des plus grands chefs d’orchestre de son époque. Ensemble, ils ont interprété des concertos majeurs, notamment de Beethoven et Schumann. Toscanini appréciait la richesse expressive du jeu de Cortot, bien que leurs tempéraments soient très différents.

3. Relations avec des orchestres et institutions

L’Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire

Cortot a souvent joué avec cet orchestre prestigieux, notamment sous la direction de chefs renommés. Ses interprétations des concertos de Chopin, Schumann et Beethoven avec eux sont restées célèbres.

L’École Normale de Musique de Paris

En 1919, Cortot fonde cette école avec Auguste Mangeot, un critique musical influent. Cette institution devient un centre majeur de formation des pianistes et accueille des élèves du monde entier.

Le Conservatoire de Paris

D’abord élève, puis professeur, Cortot a eu une longue relation avec le Conservatoire. Il y a formé plusieurs générations de pianistes et a marqué la pédagogie du piano par ses éditions annotées des œuvres de Chopin et Schumann.

4. Relations avec des figures politiques et intellectuelles

Philippe Pétain (1856-1951) et le régime de Vichy

Durant la Seconde Guerre mondiale, Cortot s’engage dans la vie musicale sous le régime de Vichy, participant à des concerts officiels et à des initiatives culturelles soutenues par le gouvernement collaborationniste. Cette implication lui vaudra des critiques et une mise à l’écart après la guerre.

Paul Valéry (1871-1945) et André Gide (1869-1951)

Cortot entretenait des relations avec des écrivains et penseurs comme Paul Valéry et André Gide, qui admiraient sa profondeur artistique. Valéry était particulièrement sensible à la musicalité de son jeu et aux liens entre la poésie et la musique.

5. Relations avec ses élèves et successeurs

Cortot a enseigné à plusieurs pianistes devenus célèbres, dont :

Dinu Lipatti (1917-1950), pianiste roumain au jeu raffiné et poétique.
Samson François (1924-1970), qui adoptera son style expressif et sa liberté rythmique.
Gérard Fremy et Jean Doyen, qui perpétueront son enseignement à l’École Normale de Musique de Paris.

Conclusion

Alfred Cortot était au centre du monde musical de son époque, entouré de compositeurs, d’interprètes et d’intellectuels influents. Sa carrière a été marquée par des collaborations prestigieuses, mais aussi par des controverses, notamment son engagement sous l’Occupation. Il reste néanmoins une figure majeure de l’histoire du piano, dont l’héritage continue d’influencer les générations de musiciens.

Repertoire de piano solo

Alfred Cortot est surtout connu pour ses interprétations du répertoire romantique et impressionniste, notamment de Chopin, Schumann, Liszt et Debussy. Ses enregistrements et éditions annotées de ces compositeurs sont considérés comme des références.

1. Frédéric Chopin (1810-1849) – Son compositeur de prédilection

Cortot est l’un des plus grands interprètes de Chopin, avec un jeu lyrique, expressif et un rubato caractéristique. Ses enregistrements de Chopin sont encore admirés aujourd’hui.

Préludes, Op. 28 (intégrale) – Son enregistrement des 24 Préludes est l’un de ses plus célèbres.
Études, Op. 10 et Op. 25 – Il a réalisé des éditions pédagogiques très influentes de ces œuvres.
Ballades Nos. 1 à 4 – Ses interprétations passionnées et narrativement riches restent des références.
Sonate No. 2 en si bémol mineur, Op. 35 (“Marche funèbre”)
Nocturnes (sélection) – Joués avec une grande expressivité.
Barcarolle, Op. 60 – Une de ses pièces les plus poétiques.
Scherzos Nos. 1 à 4 – Il en donne une lecture dramatique et intense.
Polonaise héroïque, Op. 53 – Son interprétation est légendaire.

2. Robert Schumann (1810-1856) – Un autre pilier de son répertoire

Cortot a profondément marqué l’interprétation de Schumann, mettant en avant la dualité entre lyrisme et passion tourmentée.

Carnaval, Op. 9 – Il en propose une lecture très colorée et imaginative.
Fantasiestücke, Op. 12 – Son jeu met en valeur la poésie et les contrastes des pièces.
Scènes d’enfants, Op. 15 – Son interprétation de Träumerei est emblématique.
Fantaisie en do majeur, Op. 17 – Jouée avec une intensité dramatique remarquable.
Etudes symphoniques, Op. 13 – Il en souligne la richesse harmonique et rythmique.

3. Franz Liszt (1811-1886) – Virtuosité et expressivité

Cortot aborde Liszt avec une approche poétique plus qu’athlétique, mettant l’accent sur la couleur et l’émotion.

Années de pèlerinage (sélections) :

Au bord d’une source
Vallée d’Obermann – Très expressive sous ses doigts.
Liebestraum No. 3 – Une interprétation rêveuse et intime.
Sonate en si mineur – Jouée avec une grande liberté.

4. Claude Debussy (1862-1918) – L’impressionnisme sous un regard romantique

Bien qu’il ne soit pas un spécialiste de Debussy, Cortot a marqué l’interprétation de certaines œuvres du compositeur.

Préludes (sélection) :
La Cathédrale engloutie
Minstrels
La fille aux cheveux de lin

Suite Bergamasque – Son interprétation du Clair de lune est célèbre.
L’Isle joyeuse – Une lecture plus lyrique que percussive.

5. Jean-Sébastien Bach (1685-1750) – Une approche romantique

Cortot jouait Bach avec un toucher chantant et une liberté rythmique qui s’éloignait des interprétations modernes plus rigoureuses.

Prélude et Fugue en ré mineur (arrangement de Liszt)
Concerto italien, BWV 971
Partitas et Suites françaises (sélections)

Conclusion

Alfred Cortot a laissé une empreinte indélébile sur l’interprétation du répertoire romantique et impressionniste, avec un style marqué par la liberté expressive et une approche narrative du piano. Son répertoire, centré sur Chopin, Schumann, Liszt et Debussy, reste une référence incontournable pour les pianistes et mélomanes.

Enregistrements célèbres de piano solo

Alfred Cortot a laissé un legs discographique exceptionnel, notamment dans le répertoire romantique et impressionniste. Ses enregistrements, réalisés principalement entre les années 1920 et 1950, sont encore aujourd’hui des références pour leur expressivité unique, malgré certaines imperfections techniques.

1. Frédéric Chopin – Son compositeur fétiche

Cortot est surtout connu pour ses interprétations passionnées et poétiques de Chopin. Ses enregistrements sont encore étudiés et admirés aujourd’hui.

Préludes, Op. 28 (intégrale) – Enregistrement de 1933, considéré comme l’un de ses plus grands chefs-d’œuvre.
Études, Op. 10 et Op. 25 (intégrale) – Enregistrements de 1926, 1929 et 1942, marqués par un toucher chantant et une liberté expressive.
Ballades Nos. 1 à 4 – Enregistrement de 1929, d’une narration intense.
Sonate No. 2 en si bémol mineur, Op. 35 (“Marche funèbre”) – Enregistrement de 1933, dramatique et poignant.
Nocturnes (sélection) – Enregistrements de 1934 et 1949, d’une grande poésie.
Scherzos Nos. 1 à 4 – Enregistrements de 1947-1949, d’une virtuosité libre et contrastée.
Barcarolle, Op. 60 – Enregistrement de 1933, au phrasé souple et expressif.
Polonaise héroïque, Op. 53 – Enregistrement de 1926, vif et énergique.

2. Robert Schumann – Un interprète clé du romantisme allemand

Cortot a donné à Schumann une interprétation très lyrique et vivante, mettant en valeur son côté rêveur et tourmenté.

Carnaval, Op. 9 – Enregistrement de 1929, d’une expressivité colorée.
Fantasiestücke, Op. 12 – Enregistrement de 1935, subtil et poétique.
Scènes d’enfants, Op. 15 – Enregistrement de 1935, marqué par une tendresse infinie (Träumerei est particulièrement célèbre).
Fantaisie en do majeur, Op. 17 – Enregistrement de 1942, d’une intensité dramatique unique.
Études symphoniques, Op. 13 – Enregistrement de 1935, d’une profondeur et d’une fluidité remarquables.

3. Franz Liszt – Une approche plus poétique que virtuose

Cortot jouait Liszt avec une expressivité romantique plus qu’avec une technique flamboyante.

Liebestraum No. 3 – Enregistrement de 1929, rêveur et intime.

Années de pèlerinage (extraits) :
Au bord d’une source – Enregistrement de 1933, léger et fluide.
Vallée d’Obermann – Enregistrement de 1949, introspectif et grandiose.

4. Claude Debussy – Un impressionnisme revisité

Bien que son approche soit plus romantique qu’impressionniste, Cortot a marqué l’interprétation de Debussy.

Préludes (sélection) :
La Cathédrale engloutie – Enregistrement de 1933, majestueux et évocateur.
Minstrels – Enregistrement de 1933, espiègle et dynamique.
La fille aux cheveux de lin – Enregistrement de 1933, délicat et lyrique.

Suite Bergamasque – Enregistrement de 1933 (Clair de lune est célèbre pour son rubato prononcé).
L’Isle joyeuse – Enregistrement de 1933, d’une grande liberté rythmique.

5. Jean-Sébastien Bach – Une interprétation très personnelle

Cortot jouait Bach avec un style romantique, utilisant souvent du rubato et une articulation chantante.

Prélude et Fugue en ré mineur (arr. Liszt) – Enregistrement de 1929, spectaculaire et dramatique.
Concerto italien, BWV 971 – Enregistrement de 1933, très expressif.

6. Autres enregistrements notables

Beethoven – Sonate “Appassionata”, Op. 57 – Enregistrement de 1942, puissant et passionné.
Franck – Prélude, choral et fugue – Enregistrement de 1929, d’une densité harmonique saisissante.
Saint-Saëns – Étude en forme de valse, Op. 52 No. 6 – Enregistrement de 1926, brillant et élégant.

Conclusion

Les enregistrements d’Alfred Cortot restent des trésors du patrimoine pianistique, notamment ceux de Chopin et Schumann, où il exprime toute sa sensibilité et son rubato unique. Bien que parfois techniquement imparfaits, ses enregistrements sont prisés pour leur profondeur émotionnelle et leur vision artistique incomparable.

Répertoire et enregistrements célèbres de concertos pour piano

Alfred Cortot a marqué l’histoire de l’interprétation des concertos romantiques et classiques, en mettant l’accent sur l’émotion, la narration musicale et une grande liberté expressive. Bien que sa technique ne soit pas toujours parfaite, ses enregistrements restent des références pour leur phrasé lyrique, sonorité chaleureuse et rubato caractéristique.

1. Frédéric Chopin (1810-1849) – Un de ses compositeurs majeurs

Cortot a enregistré les deux concertos de Chopin à plusieurs reprises, privilégiant une lecture poétique et libre.

Concerto pour piano No. 1 en mi mineur, Op. 11

📀 Enregistrement célèbre : 1933 avec John Barbirolli et le London Philharmonic Orchestra
Interprétation très chantante, mettant en valeur la ligne mélodique et la poésie du premier mouvement.

Concerto pour piano No. 2 en fa mineur, Op. 21

📀 Enregistrement célèbre : 1929 avec Landon Ronald et le London Symphony Orchestra
Son jeu dans le Larghetto est d’une grande délicatesse, avec un toucher extrêmement sensible.

2. Robert Schumann (1810-1856) – Une affinité particulière avec le compositeur

Concerto pour piano en la mineur, Op. 54

📀 Enregistrement célèbre : 1934 avec Charles Munch et l’Orchestre Symphonique de Paris
Son Schumann est narratif et vivant, avec des accents très expressifs.

3. Ludwig van Beethoven (1770-1827) – Une approche romantique

Concerto pour piano No. 3 en do mineur, Op. 37

📀 Enregistrement célèbre : 1937 avec Charles Munch et l’Orchestre Symphonique de Paris
Cortot y adopte un jeu très libre, presque improvisé, à l’opposé des interprétations modernes plus rigoureuses.

Concerto pour piano No. 5 en mi bémol majeur, Op. 73 (“L’Empereur”)

📀 Enregistrement célèbre : 1942 avec Roger Désormière et l’Orchestre National de la Radiodiffusion Française
Une version intense et grandiose, malgré quelques imperfections techniques.

4. Edvard Grieg (1843-1907) – Un romantisme nordique sublimé

Concerto pour piano en la mineur, Op. 16

📀 Enregistrement célèbre : 1929 avec Piero Coppola et l’Orchestre Symphonique de Paris
Interprétation très lyrique, avec des phrasés magnifiquement sculptés.

5. Camille Saint-Saëns (1835-1921) – Virtuosité et élégance

Concerto pour piano No. 4 en do mineur, Op. 44
📀 Enregistrement célèbre : 1930 avec Charles Munch et l’Orchestre Symphonique de Paris

Un jeu lumineux et orchestral, mettant en valeur la richesse harmonique de l’œuvre.

Conclusion

Les enregistrements de Cortot sont légendaires pour leur poésie, leur expressivité et leur liberté rythmique. Ses interprétations des concertos de Chopin, Schumann et Beethoven restent parmi les plus influentes du XXe siècle, malgré quelques imperfections techniques. Son style reste unique et profondément inspirant, marqué par une sensibilité hors du commun.

Autres interprétations et enregistrements notables

Alfred Cortot est principalement connu pour ses enregistrements en solo et ses interprétations des concertos romantiques, mais il a également laissé des traces notables dans la musique de chambre et l’accompagnement vocal. Voici quelques-unes de ses collaborations les plus marquantes :

Musique de chambre

Trio Cortot-Thibaud-Casals

Cortot forma avec Jacques Thibaud (violon) et Pablo Casals (violoncelle) l’un des trios les plus célèbres du XXe siècle. Parmi leurs enregistrements emblématiques :

Beethoven – Triple Concerto en ut majeur, Op. 56 (avec l’Orchestre Symphonique de Londres sous la direction de Landon Ronald, 1929)
Schubert – Trio n°1 en si bémol majeur, D. 898
Schubert – Trio n°2 en mi bémol majeur, D. 929
Mendelssohn – Trio n°1 en ré mineur, Op. 49
Schumann – Trio n°1 en ré mineur, Op. 63
Franck – Trio en fa dièse mineur
Haydn – Trio n°39 en sol majeur, Hob. XV:25 (“Gipsy Rondo”)

Ces enregistrements, réalisés dans les années 1920 et 1930, sont considérés comme des références malgré les limites techniques de l’époque.

Accompagnement vocal

Cortot a également accompagné plusieurs chanteurs, bien que moins fréquemment que certains de ses contemporains. Quelques enregistrements notables :

Mélodies de Fauré et de Hahn avec la soprano Maggie Teyte
Mélodies de Fauré avec le baryton Charles Panzéra, notamment L’horizon chimérique

Ces interprétations témoignent de son raffinement et de sa sensibilité à la ligne vocale.

Cortot, en dehors de sa réputation de pianiste soliste et de pédagogue, a donc aussi marqué l’histoire de la musique de chambre et de l’accompagnement vocal par son style expressif et sa liberté rythmique caractéristiques.

En tant que professeur et pédagogue de musique

Alfred Cortot (1877-1962) fut l’un des pédagogues les plus influents du XXe siècle. Son enseignement, imprégné de son expressivité musicale et de son goût pour l’interprétation libre et poétique, a profondément marqué plusieurs générations de pianistes.

1. Son rôle au Conservatoire de Paris et à l’École Normale de Musique

Conservatoire de Paris : Après ses études au Conservatoire sous la direction d’Émile Decombes (lui-même élève de Chopin), Cortot y devient professeur en 1907.
École Normale de Musique de Paris : En 1919, il fonde cette institution avec Auguste Mangeot. L’objectif était de proposer un enseignement plus flexible et axé sur l’interprétation musicale, en opposition à la rigidité du Conservatoire. Il y forme de nombreux pianistes renommés.

2. Son approche pédagogique et son style d’enseignement

L’importance de l’interprétation et du style : Contrairement à une approche purement technique, Cortot insistait sur la compréhension du style et de l’intention musicale des compositeurs. Il prônait une liberté expressive, notamment à travers l’usage du rubato.
Le développement de la technique pianistique : Il mettait en avant la souplesse du jeu, le contrôle du toucher et l’indépendance des doigts, tout en insistant sur une sonorité chantante et une articulation claire.
Le travail sur la mémoire et la lecture à vue : Il exigeait de ses élèves une capacité à lire rapidement et à mémoriser efficacement les œuvres.

3. Ses ouvrages pédagogiques

Cortot a écrit plusieurs livres et recueils d’exercices qui sont encore utilisés aujourd’hui :

“Principes rationnels de la technique pianistique” (1928) : Un recueil d’exercices techniques visant à résoudre les principales difficultés pianistiques.
“Aspects de Chopin” (1949) : Un ouvrage sur l’interprétation de Chopin, offrant des conseils sur le phrasé et l’expression.
Éditions annotées : Cortot a édité de nombreuses partitions (Chopin, Schumann, Liszt, Beethoven) en y ajoutant des doigtés, des indications de phrasé et des commentaires interprétatifs.

4. Ses élèves les plus célèbres

Parmi les nombreux pianistes qu’il a formés, on compte :

Dinu Lipatti
Samson François
Clara Haskil
Géza Anda
Yvonne Lefébure
Monique Haas

5. Son héritage en tant que pédagogue

L’approche de Cortot a eu une influence durable sur l’interprétation pianistique, en mettant en valeur la poésie du jeu et la fidélité au style des compositeurs. Bien que son approche du rubato et de la liberté rythmique ait parfois été critiquée, elle a aussi inspiré de nombreux pianistes à rechercher une plus grande expressivité.

Son travail d’édition et ses méthodes pédagogiques restent une référence, et son enseignement continue d’influencer les nouvelles générations de pianistes.

Activités en dehors de la musique

En dehors de sa carrière musicale, Alfred Cortot a eu plusieurs activités notables qui ont marqué sa vie et son époque. Il s’est investi dans la pédagogie, l’édition musicale, l’écriture, mais aussi dans des engagements politiques controversés.

1. Écrivain et conférencier

Cortot était un intellectuel passionné de littérature et d’histoire de la musique. Il a écrit plusieurs ouvrages sur la musique et les compositeurs qu’il admirait :

“La musique française de piano” (1930) : Une étude sur l’évolution du répertoire pianistique français.
“Aspects de Chopin” (1949) : Analyse du style de Chopin et conseils sur son interprétation.
“Les Grands Interprètes” : Recueil de réflexions sur les pianistes et chefs d’orchestre majeurs de son temps.

Il donnait également des conférences, où il partageait sa vision sur l’interprétation et la musique.

2. Éditeur et musicologue

Cortot a joué un rôle majeur dans l’édition musicale en publiant des éditions annotées des œuvres de Chopin, Beethoven, Schumann et Liszt. Ces éditions sont toujours utilisées par les pianistes aujourd’hui pour leurs conseils d’interprétation et leurs annotations techniques.

Il a également participé à la redécouverte d’œuvres oubliées et à la diffusion de la musique française du XIXe et début XXe siècle.

3. Engagements politiques et controverses

L’un des aspects les plus controversés de sa vie concerne son rôle pendant l’Occupation en France (1940-1944).

Rôle sous le régime de Vichy : Cortot a collaboré avec le gouvernement de Vichy et a occupé des postes dans la politique culturelle sous l’Occupation. Il était notamment ministre délégué aux Beaux-Arts du gouvernement de Vichy en 1942.
Relations avec l’Allemagne nazie : Il a participé à des événements culturels en Allemagne pendant la guerre et a entretenu des liens avec des musiciens et responsables culturels du régime nazi.
Conséquences après la guerre : Après la Libération, il a été brièvement interdit de jouer en France, mais sa carrière a repris progressivement, en particulier à l’étranger.

4. Passion pour les arts et la culture

En dehors de la musique, Cortot s’intéressait également à la peinture et à la poésie. Il avait une admiration particulière pour les poètes romantiques et symbolistes français, et ses interprétations pianistiques reflétaient souvent cette sensibilité artistique.

5. Collecteur d’instruments et de partitions

Cortot possédait une importante collection de partitions, manuscrits et instruments historiques. Il était fasciné par l’évolution du piano et possédait plusieurs modèles d’époques différentes.

En résumé, Alfred Cortot ne se limitait pas à son rôle de pianiste et pédagogue. Son influence s’étendait à l’écriture, à l’édition musicale et à la politique culturelle, bien que son engagement pendant la Seconde Guerre mondiale ait terni son image. Son héritage reste cependant immense dans le monde de la musique classique.

(Cet article est généré par ChatGPT. Et ce n’est qu’un document de référence pour découvrir des musiques que vous ne connaissez pas encore.)

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Mémoires sur Samson François (1924-1970) ses interprétations et enregistrements

Aperçu

Samson François (1924-1970) était un pianiste français de renom, célèbre pour son interprétation passionnée et poétique du répertoire romantique et impressionniste. Il est particulièrement associé aux œuvres de Chopin, Debussy et Ravel, qu’il jouait avec une expressivité saisissante et une liberté rythmique audacieuse.

Né en Allemagne, il grandit en France et montre très tôt un talent exceptionnel pour le piano. Il étudie notamment avec Marguerite Long et Yves Nat, avant de remporter en 1943 le prestigieux Concours Long-Thibaud. Son jeu était marqué par une spontanéité presque improvisée, un toucher velouté et un sens unique de la couleur sonore, ce qui en faisait un interprète idéal de la musique impressionniste.

Samson François menait une vie bohème, fascinée par la nuit, le jazz et la poésie. Cette intensité de vie se reflétait dans son jeu, parfois imprévisible, mais toujours inspiré. Son enregistrement des concertos de Chopin sous la direction d’André Cluytens reste l’un des plus admirés, de même que ses interprétations de Debussy et Ravel, notamment Gaspard de la nuit.

Malheureusement, sa santé fragile et son mode de vie excessif ont contribué à sa disparition prématurée à 46 ans. Néanmoins, il laisse une discographie qui demeure une référence pour les amoureux du piano et de la musique française.

Histoire

Samson François était un pianiste comme on en fait peu, un de ceux dont le jeu semble jaillir d’un autre monde, entre fulgurance et mystère. Il est né en 1924 à Francfort, en Allemagne, mais c’est en France qu’il a grandi, baigné dès l’enfance dans une sensibilité musicale hors du commun. Très tôt, on repère en lui un talent exceptionnel : à six ans, il découvre le piano, et ce sera une révélation. Son don est tel que sa famille n’a d’autre choix que de le confier aux plus grands maîtres.

À dix ans, il donne son premier concert. Puis, adolescent, il est envoyé à Paris, où il devient l’élève de Marguerite Long et Yves Nat. Son jeu ne ressemble à aucun autre : il n’a pas cette rigueur académique que l’on attend d’un jeune prodige, mais une liberté instinctive, un sens inné de la couleur sonore, une manière de faire chanter le piano comme s’il improvisait. En 1943, en pleine guerre, il remporte le Concours Long-Thibaud. Il a 19 ans et un avenir fulgurant s’ouvre devant lui.

Mais Samson François n’est pas qu’un pianiste virtuose ; il est un artiste dans toute son excentricité, un bohème, un noctambule fasciné par la poésie et le jazz. Il joue le piano comme il vit : avec intensité, sans concession. Il se passionne pour Chopin, Debussy et Ravel, dont il deviendra l’un des plus grands interprètes. Sa manière de jouer Gaspard de la nuit ou les Préludes de Debussy est unique : chaque note semble surgir d’un rêve, modelée par un toucher inimitable.

Il enregistre beaucoup, mais pour lui, la musique ne se résume pas au studio. Il préfère la scène, où il peut laisser libre cours à son génie instinctif. Parfois imprévisible, il peut être génial un soir et totalement ailleurs le lendemain. Il joue comme il ressent, dans une fièvre permanente.

Sa vie, trop brève, est marquée par les excès. Il brûle la chandelle par les deux bouts, emporté par son amour du jazz, de la nuit, et peut-être par une forme de mélancolie qu’il exorcise à travers son piano. En 1970, à seulement 46 ans, son cœur lâche. Le monde perd un pianiste d’exception, mais son art, lui, demeure. Ses enregistrements sont encore aujourd’hui des références, capturant cette magie insaisissable qui faisait de Samson François un artiste à part, un rêveur de sons, un poète du clavier.

Chronologie

1924 – Naissance
Samson Pascal François voit le jour le 18 mai à Francfort-sur-le-Main, en Allemagne. Son père, ingénieur français, voyage beaucoup, et la famille s’installe rapidement en France.

1929-1934 – Premiers contacts avec le piano
Dès l’âge de 6 ans, il découvre le piano et montre des aptitudes exceptionnelles. Il reçoit ses premières leçons en Italie, où son père est en poste.

1935 – Début de sa formation musicale
De retour en France, il intègre le Conservatoire de Nice où il est repéré pour son talent précoce.

1936 – Rencontre avec Alfred Cortot
Lors d’un concert, il est remarqué par le grand pianiste Alfred Cortot, qui le conseille et l’encourage à poursuivre ses études à Paris.

1938 – Admission au Conservatoire de Paris
À seulement 14 ans, il entre dans la classe de Marguerite Long. Il étudie également avec Yves Nat et obtient un premier prix de piano.

1943 – Victoire au Concours Long-Thibaud
En pleine Seconde Guerre mondiale, il remporte le Concours Marguerite Long-Jacques Thibaud, ce qui le propulse sur la scène musicale française.

1947 – Début de sa carrière internationale
Il entame une série de tournées en Europe et aux États-Unis. Son jeu, à la fois libre et poétique, séduit rapidement un large public.

Années 1950 – Premiers enregistrements majeurs
Il enregistre ses premières œuvres pour EMI, notamment des pièces de Chopin, Ravel et Debussy, qui deviendront ses compositeurs fétiches.

1959 – Collaboration avec André Cluytens
Sous la direction d’André Cluytens, il enregistre les concertos de Chopin avec l’Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire, une référence encore aujourd’hui.

Années 1960 – Apogée et vie tumultueuse
Il mène une carrière intense, partagée entre concerts, enregistrements et une vie nocturne marquée par les excès. Il est fasciné par le jazz, la poésie et mène une existence bohème.

1968 – Problèmes de santé
Son mode de vie commence à affecter sa santé. Il est victime d’un premier malaise cardiaque, mais continue de jouer.

1970 – Mort prématurée
Le 22 octobre, il succombe à une crise cardiaque à l’âge de 46 ans. Son décès brutal laisse le monde musical en deuil.

Postérité
Aujourd’hui encore, Samson François est reconnu comme l’un des plus grands pianistes français du XXe siècle. Ses interprétations de Chopin, Debussy et Ravel restent des références incontournables.

Caractéristiques des interprétations

Les interprétations de Samson François sont immédiatement reconnaissables par leur liberté, leur intensité et leur poésie. Il ne cherchait pas à jouer de manière académique ou parfaite, mais à exprimer une vision profondément personnelle de la musique, avec un sens unique du mystère et de la couleur sonore.

1. Une liberté rythmique audacieuse
Samson François jouait avec une souplesse rythmique qui donnait à ses interprétations un caractère quasi improvisé. Il utilisait un rubato très expressif, parfois imprévisible, mais toujours organique. Son approche du tempo était fluide, adaptant chaque phrase à son ressenti du moment, notamment dans Chopin et Debussy.

2. Un toucher inimitable
Son toucher était à la fois velouté et percussif, capable de nuances infinies. Il possédait une capacité rare à modeler le son, créant des atmosphères oniriques ou dramatiques en fonction de l’œuvre. Il excellait dans les jeux de textures et de timbres, notamment dans Debussy et Ravel.

3. Une approche poétique et intuitive
Plutôt que de rechercher une perfection technique froide, Samson François jouait avec une sensibilité instinctive. Chaque note semblait raconter une histoire, chaque phrase respirait avec naturel. Il privilégiait l’émotion brute, parfois au détriment d’une rigueur absolue, ce qui rendait ses interprétations profondément vivantes.

4. Un sens du mystère et du rêve
Son affinité avec la musique impressionniste se ressent dans sa manière de jouer Debussy et Ravel. Il savait faire vibrer les harmonies, donner aux sons une profondeur quasi liquide, capturant l’essence du flou et du miroitement sonore si cher aux compositeurs français. Gaspard de la nuit de Ravel, sous ses doigts, devient une peinture sonore hypnotique.

5. Une intensité dramatique saisissante
Dans Chopin, il alliait lyrisme et fougue. Ses interprétations des Ballades ou des Préludes sont à la fois passionnées et imprégnées d’une mélancolie profonde. Il savait aussi faire éclater la virtuosité, mais toujours au service de l’émotion et non du simple effet.

6. Un jeu instinctif, parfois imprévisible
Sur scène, il pouvait être d’un génie absolu un soir et plus hésitant un autre jour. Il jouait selon son état d’âme, sans jamais figer une œuvre dans une interprétation unique. Cet aspect rend ses enregistrements fascinants : ils captent une énergie spontanée, presque magique, où chaque note semble surgir du moment présent.

Conclusion

Samson François n’était pas un pianiste académique, mais un véritable poète du clavier. Son jeu, profondément personnel, échappait aux conventions et laissait place à une expressivité libre, parfois risquée, mais toujours envoûtante. C’est cette audace, cette spontanéité et cette capacité à faire chanter le piano qui font encore aujourd’hui de lui l’un des plus grands interprètes du XXe siècle.

Piano

Samson François jouait principalement sur des pianos Steinway & Sons, une marque qu’il affectionnait pour sa richesse harmonique et sa souplesse de jeu. Il appréciait particulièrement les modèles de concert Steinway D-274, réputés pour leur puissance et leur profondeur sonore. Ce choix correspondait bien à son style expressif et à sa recherche de couleurs sonores variées.

Cependant, il ne se limitait pas à un seul instrument. Il lui arrivait aussi de jouer sur des Bechstein, notamment pour certaines œuvres de Debussy et Ravel, car ces pianos allemands offrent une sonorité plus claire et percussive, qui se marie bien avec la transparence et la finesse de la musique impressionniste.

Par ailleurs, sa passion pour le jazz et la musique nocturne laisse supposer qu’il a aussi joué sur des pianos droits ou des modèles plus modestes dans des contextes plus intimes, comme lors de ses nuits bohèmes dans les clubs parisiens. Son rapport au piano était avant tout instinctif : il cherchait un instrument qui résonnait avec son état d’âme du moment, et non une perfection mécanique.

Relations

Samson François a tissé de nombreuses relations, aussi bien dans le monde musical qu’au-delà, grâce à sa personnalité flamboyante et son esprit bohème. Ses liens avec compositeurs, interprètes, chefs d’orchestre et autres figures marquantes ont joué un rôle clé dans son parcours et son style unique.

1. Ses maîtres et influences musicales

Marguerite Long : Grande pédagogue française, elle a été l’une de ses professeurs au Conservatoire de Paris. Elle lui a transmis une solide technique pianistique et une connaissance approfondie de Ravel et Debussy.
Yves Nat : Autre professeur marquant, qui lui a apporté un sens du phrasé et de la profondeur musicale.
Alfred Cortot : Même s’il ne fut pas officiellement son professeur, Cortot a fortement influencé Samson François par son approche libre et expressive du piano.

2. Collaborations avec des chefs d’orchestre et orchestres

André Cluytens : Sans doute son collaborateur le plus célèbre, il a dirigé ses enregistrements des concertos de Chopin avec l’Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire. Cluytens et François partageaient une sensibilité musicale proche, et ces enregistrements sont aujourd’hui considérés comme des références.
Louis Frémaux et Constantin Silvestri : D’autres chefs d’orchestre avec lesquels il a joué, notamment pour des concerts et enregistrements de concertos romantiques et impressionnistes.
Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire : Il a souvent joué avec cet orchestre prestigieux, notamment dans ses enregistrements de concertos.

3. Relations avec des compositeurs

Bien qu’il n’ait pas eu de liens directs avec les grands compositeurs qu’il interprétait (Chopin, Ravel, Debussy), il a été influencé par plusieurs figures contemporaines :

Olivier Messiaen : François admirait Messiaen et son langage harmonique novateur, bien qu’il ne soit pas connu pour avoir interprété son œuvre.
Henri Dutilleux : Il a côtoyé Dutilleux, qui a marqué la musique française de son époque, bien que leur collaboration musicale ne soit pas documentée.
Pierre Boulez : Même s’ils évoluaient dans des esthétiques très différentes, Samson François et Boulez appartenaient à la même génération de musiciens français innovants.

4. Amitiés et relations hors du monde musical

Les écrivains et poètes : Fasciné par la littérature, Samson François fréquentait le milieu des écrivains et poètes. Il partageait une admiration pour Baudelaire, Rimbaud et les surréalistes, qui inspiraient son jeu profondément poétique.
Le monde du jazz : Il avait une passion pour le jazz et fréquentait les clubs parisiens, où il échangeait avec des musiciens de jazz de son époque. Son jeu pianistique était parfois influencé par cette liberté rythmique et ce goût pour l’improvisation.
Les cercles bohèmes et nocturnes : Amoureux de la nuit, il menait une vie intense, entre concerts et soirées parisiennes, où il côtoyait artistes, intellectuels et figures de la vie culturelle.

5. Relations personnelles et héritage

Sa vie personnelle était marquée par des amitiés profondes, des relations parfois tumultueuses et une solitude intérieure qui transparaissait dans sa musique. Bien qu’il n’ait pas laissé d’élèves au sens académique, il a influencé toute une génération de pianistes et demeure une figure mythique du piano français.

Repertoire de piano solo

Samson François est surtout connu pour ses interprétations passionnées et poétiques de Chopin, Debussy et Ravel. Voici quelques-unes des œuvres pour piano solo qu’il a immortalisées à travers ses enregistrements :

Frédéric Chopin

24 Préludes, op. 28 – Une de ses références absolues, jouée avec une grande liberté et expressivité.
Ballades nos 1-4 – Il insuffle une intensité dramatique unique à ces pièces.
Sonate n°2 en si bémol mineur, op. 35 (Marche funèbre) – Interprétation marquée par son sens du tragique et du mystère.
Scherzos nos 1-4 – Où il exprime à la fois fougue et lyrisme.
Nocturnes sélectionnés – Son toucher velouté et sa sensibilité les rendent inoubliables.

Claude Debussy

Préludes (Livres 1 & 2) – Il enregistre une sélection des préludes les plus célèbres (La Cathédrale engloutie, Feux d’artifice, Ce qu’a vu le vent d’ouest), avec une sonorité éthérée et onirique.
Estampes – Il magnifie l’exotisme et la finesse de cette œuvre (Pagodes, La soirée dans Grenade).
Images (Livres 1 & 2) – Notamment Reflets dans l’eau et Poissons d’or, joués avec une couleur sonore extraordinaire.
Suite Bergamasque (Clair de Lune) – Une interprétation pleine de poésie et de délicatesse.
L’Isle Joyeuse – Il en fait une fresque éclatante et libre, pleine de nuances.

Maurice Ravel

Gaspard de la nuit – Son interprétation est légendaire, notamment un Scarbo d’une intensité quasi démoniaque.
Miroirs – Il enregistre notamment Oiseaux tristes et Une barque sur l’océan avec une finesse inégalée.
Sonatine – Son jeu fluide et lumineux met en valeur l’élégance de cette œuvre.
Le Tombeau de Couperin – Notamment une Toccata explosive et une Pavane pleine de nostalgie.

Autres compositeurs

Bien que son répertoire fétiche reste le trio Chopin-Debussy-Ravel, il a également interprété :

Robert Schumann – Carnaval, op. 9
Franz Liszt – Rhapsodie hongroise n°12
Serge Prokofiev – Sonate pour piano n°7, op. 83

Ces enregistrements témoignent du génie unique de Samson François, qui abordait chaque œuvre avec une vision personnelle, à la fois instinctive et profondément musicale.

Enregistrements célèbres de piano solo

Samson François a laissé une discographie mémorable, notamment dans les œuvres de Chopin, Debussy et Ravel, où son jeu poétique et libre a marqué les esprits. Voici ses enregistrements les plus célèbres en piano solo :

Frédéric Chopin

24 Préludes, op. 28 (EMI, 1968) – Un enregistrement mythique, où il explore toutes les nuances et contrastes de cette œuvre.
Ballades nos 1-4 – Interprétations d’une grande intensité, avec une narration fluide et dramatique.
Scherzos nos 1-4 – L’un de ses enregistrements les plus énergiques, où il allie fougue et élégance.
Nocturnes sélectionnés – Un toucher rêveur et subtil qui sublime ces pièces.
Sonate n°2 en si bémol mineur, op. 35 (“Marche funèbre”) – Un enregistrement puissant et tragique.

Claude Debussy

Préludes (sélection, Livres 1 & 2) (EMI, 1967-1968) – Des interprétations légendaires de La Cathédrale engloutie, Feux d’artifice, Ce qu’a vu le vent d’ouest…
Images (Livres 1 & 2) – Notamment Reflets dans l’eau et Poissons d’or, joués avec une incroyable palette sonore.
Estampes – Son Pagodes et La soirée dans Grenade restent des références.
L’Isle Joyeuse – Un enregistrement vibrant et libre, où il capture toute la lumière de cette pièce.
Suite Bergamasque (Clair de Lune) – Une version poétique et intemporelle.

Maurice Ravel

Gaspard de la nuit (EMI, 1962) – Un des enregistrements les plus célèbres, notamment pour un Scarbo diabolique.
Miroirs (sélection) – Avec Oiseaux tristes et Une barque sur l’océan, joués avec une finesse exceptionnelle.
Le Tombeau de Couperin – Notamment une Toccata explosive.
Sonatine – Une version lumineuse et élégante.

Autres enregistrements notables

Robert Schumann – Carnaval, op. 9
Franz Liszt – Rhapsodie hongroise n°12
Serge Prokofiev – Sonate pour piano n°7 – Une œuvre inhabituelle dans son répertoire, mais jouée avec une énergie brute.

Ces enregistrements, pour la plupart réalisés sous le label EMI, restent des références absolues et témoignent du génie unique de Samson François, capable de faire vibrer chaque note avec une expressivité inimitable.

Répertoire et enregistrements célèbres de concertos pour piano

Samson François a enregistré plusieurs concertos majeurs du répertoire romantique et impressionniste. Ses interprétations des concertos de Chopin, Ravel et Prokofiev sont particulièrement célèbres.

Frédéric Chopin

Concerto pour piano n°1 en mi mineur, op. 11
Concerto pour piano n°2 en fa mineur, op. 21

Ces deux concertos, enregistrés sous la direction d’André Cluytens, sont parmi ses plus célèbres. Son interprétation allie lyrisme, liberté et une sonorité poétique, avec un rubato très expressif.

Maurice Ravel

Concerto pour la main gauche – Une interprétation sombre et intense, mettant en valeur la puissance et le mystère de l’œuvre.
Concerto en sol majeur – Son enregistrement est une référence, capturant parfaitement l’énergie jazzistique et la finesse de l’œuvre. Il joue avec une élégance et une vivacité uniques.

Claude Debussy

Fantaisie pour piano et orchestre – Bien que moins jouée que d’autres concertos, cette œuvre de Debussy trouve en Samson François un interprète idéal, avec son jeu fluide et sa palette de couleurs impressionnistes.

Serge Prokofiev

Concerto pour piano n°5 en sol majeur, op. 55 – Un enregistrement moins connu mais d’une grande force rythmique et expressive.

Enregistrements célèbres de concertos pour piano par Samson François

Avec André Cluytens et l’Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire (EMI)
Chopin – Concertos pour piano n°1 et n°2 (1954) – Référence absolue, avec une sonorité chaleureuse et un rubato expressif.
Ravel – Concerto en sol majeur & Concerto pour la main gauche (1960) – Un enregistrement légendaire, considéré comme l’une des meilleures versions de ces œuvres.

Autres enregistrements notables

Prokofiev – Concerto pour piano n°5 – Version énergique et percussive.
Debussy – Fantaisie pour piano et orchestre – Rarement enregistrée, mais sublimée par sa sensibilité.

Ces enregistrements, principalement sous le label EMI, font partie des grandes références de l’histoire du disque, illustrant l’art unique de Samson François dans le répertoire concertant.

Autres interprétations et enregistrements notables

À part ses enregistrements célèbres en piano solo et en concertos, Samson François a également laissé quelques interprétations notables dans d’autres formations, bien que son répertoire de musique de chambre et ses collaborations orchestrales soient plus rares.

1. Musique de chambre

Bien qu’il fût avant tout un pianiste soliste, Samson François a joué occasionnellement en musique de chambre. Cependant, il existe peu d’enregistrements officiels de ses collaborations avec d’autres musiciens.

Gabriel Fauré – Quatuor pour piano et cordes n°1 en do mineur, op. 15

Enregistrement avec des musiciens de l’Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire.
Une interprétation élégante et sensible de cette œuvre intimiste.

Francis Poulenc – Sonate pour violon et piano

Il aurait joué certaines œuvres de Poulenc, mais aucun enregistrement officiel n’est recensé.

Collaborations avec des chanteurs et musiciens de chambre

Il a accompagné certains chanteurs dans des mélodies françaises, mais peu d’enregistrements ont été préservés.

2. Musique avec orchestre hors concertos

Bien qu’il soit surtout connu pour ses interprétations de concertos, Samson François a également exploré d’autres œuvres pour piano et orchestre.

Igor Stravinsky – Capriccio pour piano et orchestre

Une œuvre brillante et rythmique que François aurait pu jouer, mais aucun enregistrement officiel n’est connu.

André Jolivet – Concerto pour piano et orchestre

Il aurait manifesté de l’intérêt pour la musique de Jolivet, compositeur français du XXe siècle.

3. Œuvres orchestrales ou non pianistiques dirigées ou influencées par lui

Bien qu’il ne fût pas chef d’orchestre, il a pu influencer certaines interprétations orchestrales de son époque par son style libre et expressif.

Conclusion

Le répertoire de Samson François en dehors du piano solo et des concertos reste relativement restreint, car il était avant tout un pianiste soliste. Il n’a pas autant exploré la musique de chambre que certains de ses contemporains comme Cortot ou Richter. Toutefois, ses incursions dans la musique de chambre et ses rares collaborations orchestrales démontrent son ouverture musicale et son intérêt pour un répertoire plus large.

Activités sauf la musique

Samson François était une personnalité complexe, dont les activités allaient bien au-delà de la musique. Son esprit bohème et son mode de vie débridé ont façonné sa carrière et son image, notamment à travers ses relations sociales et ses engagements intellectuels et artistiques. Voici un aperçu de ses activités en dehors de la musique :

1. Une vie bohème et nocturne

Samson François menait une vie marquée par une grande liberté personnelle, presque rebelle, qui contrastait avec l’image plus conventionnelle du pianiste classique. Il aimait les nuits parisiennes, les bars, les cafés, et fréquentait assidûment les lieux de rencontre intellectuels et artistiques de la capitale. Il a vécu un véritable mode de vie bohème, se nourrissant de discussions avec des artistes, écrivains et poètes. Son amour de la nuit et son caractère de “romantique intemporel” en faisaient une figure fascinante, souvent perçue comme une sorte de “romantique tragique”. Il se retrouvait souvent dans des cercle d’artistes et de penseurs, cherchant à transcender la musique en y mêlant philosophie et littérature.

2. Passion pour la littérature et la poésie

Il nourrissait une véritable passion pour la littérature, notamment la poésie. Il avait une admiration particulière pour Charles Baudelaire, Arthur Rimbaud et les surréalistes, des auteurs qui nourrissaient son imaginaire. Son approche de la musique, notamment son jeu souvent imprévisible et poétique, était fortement influencée par sa lecture des poètes symbolistes et modernes. Il s’intéressait aussi aux romanciers de son époque, notamment ceux de l’avant-garde littéraire, ce qui le rapprochait des cercles intellectuels parisiens.

3. L’intérêt pour le jazz

Un autre aspect marquant de sa personnalité était son intérêt pour le jazz. Bien qu’il fût un pianiste classique de renommée internationale, Samson François avait une réelle passion pour le jazz, qu’il découvrit au début des années 1940. Il fréquentait les clubs de jazz parisiens et s’y intéressait avec un œil neuf, impressionné par la liberté d’expression et l’improvisation des musiciens. Il se plaisait à discuter avec des musiciens de jazz, et son approche de la musique pianistique, notamment son rubato et son sens de l’improvisation, portait des influences de cette musique.

4. Le goût pour la gastronomie et l’art de vivre

Samson François était aussi un homme passionné par la gastronomie et le plaisir de vivre. Son amour pour la bonne table et les plaisirs simples de la vie faisait partie intégrante de son caractère. Il passait beaucoup de temps à découvrir des restaurants parisiens, à échanger avec des amis autour de repas où la conversation s’étendait souvent à la culture, la politique, ou la musique. Ces moments de convivialité étaient un prolongement de son mode de vie bohème, nourrissant ses inspirations artistiques.

5. Son engagement politique et ses vues sur la société

Bien que son engagement politique ne fût pas aussi marqué que celui de certains de ses contemporains, Samson François avait néanmoins des opinions sur la société et la politique. Il vivait une époque de grandes tensions sociales et politiques en France, avec l’ombre de la Seconde Guerre mondiale et des bouleversements mondiaux. Il était influencé par des idées de liberté individuelle et par un certain anarchisme philosophique, avec une grande méfiance envers les institutions et les formes de contrôle social. Sa personnalité rebelle et son caractère en marge des conventions sociales se retrouvaient dans ses opinions, qu’il n’hésitait pas à partager avec ses amis.

6. Son amour pour la nature et les voyages

Samson François était également un homme qui aimait la nature et s’adonnait à des voyages contemplatifs. Il avait une âme aventureuse, voyageant parfois en dehors des sentiers battus, se nourrissant de ses découvertes et cherchant des moments de calme loin du tumulte parisien. Ces voyages, parfois solitaires, nourrissaient son inspiration musicale, lui offrant un refuge à ses moments de turbulences intérieures.

7. Relations avec des figures culturelles et sociales

En dehors de son cercle artistique, Samson François entretenait des relations avec des figures culturelles influentes, des intellectuels, des poètes, des romanciers et des philosophes de son époque. Parmi ses amis et proches, on trouve des figures marquantes du monde littéraire et intellectuel parisien. Ses amitiés avec des écrivains, comme Louis Aragon, sont bien documentées et lui permettaient d’échanger sur des idées allant au-delà de la musique. Il a également été lié à des artistes peintres et à des cinéastes de la Nouvelle Vague.

Conclusion

Samson François ne se limitait pas à son rôle de pianiste classique ; il incarnait un artiste total, dont les activités extra-musicales nourrissaient constamment sa vision de la musique. Sa vie bohème, son goût pour les discussions littéraires, son amour du jazz, ainsi que son engagement dans une réflexion intellectuelle plus large, font de lui une figure incontournable, non seulement dans le monde de la musique, mais aussi dans l’esprit du Paris artistique et culturel de son époque.

(Cet article est généré par ChatGPT. Et ce n’est qu’un document de référence pour découvrir des musiques que vous ne connaissez pas encore.)

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