Présentation
Sigismond Thalberg (1812-1871) était un compositeur et pianiste virtuose suisse-autrichien, largement considéré comme l’un des plus grands pianistes du XIXe siècle. Il fut une figure clé de l’époque romantique, connu pour son extraordinaire habileté technique et pour avoir été le pionnier de « l’effet à trois mains », une technique qui créait l’illusion de trois lignes musicales indépendantes : l’une jouée par les pouces dans le registre médian tandis que les autres doigts exécutaient des arpèges et des mélodies au-dessus et en dessous.
Aspects clés de la carrière de Thalberg :
Rivalité avec Liszt : Thalberg a souvent été comparé à Franz Liszt, en particulier dans les années 1830 et 1840. Leur rivalité a culminé en un célèbre « duel de piano » en 1837, organisé par la princesse Cristina Belgiojoso à Paris, où tous deux ont été célébrés pour leurs styles uniques.
Style de composition : Ses œuvres étaient virtuoses mais lyriques, souvent axées sur des paraphrases et des transcriptions d’opéras, un peu comme Liszt, mais avec une approche plus raffinée et élégante.
Œuvres célèbres : Parmi ses pièces les plus connues figurent Grande fantaisie sur « Moïse » (basée sur l’opéra Moïse et Pharaon de Rossini), L’art du chant appliqué au piano et de nombreuses paraphrases d’opéras.
Fin de vie : Après une carrière internationale de concertiste couronnée de succès, Thalberg se retire dans un vignoble à Naples, où il passe ses dernières années loin des projecteurs.
Bien que sa musique soit tombée en désuétude par rapport à Liszt et Chopin, Thalberg reste une figure importante de la musique pour piano du XIXe siècle, notamment pour ses innovations techniques et son influence sur le développement de la technique pianistique.
Histoire
Sigismond Thalberg est né le 8 janvier 1812 à Genève, en Suisse. Bien que ses actes de naissance officiels mentionnent Joseph Thalberg et Fortunée Stein comme ses parents, des rumeurs persistantes le désignaient comme le fils illégitime du prince Moritz Dietrichstein, un noble autrichien. Que cela soit vrai ou non, Thalberg a reçu une éducation aristocratique et a rapidement démontré un talent naturel pour la musique.
Enfant, Thalberg étudia le piano à Vienne, où il fut guidé par Simon Sechter, un théoricien strict qui mettait l’accent sur le contrepoint, et peut-être par Hummel, un pianiste renommé connu pour son élégance et la clarté de son toucher. Vienne était alors le centre du monde musical européen, et Thalberg grandit entouré des héritages de Beethoven et Schubert.
À la fin de son adolescence, Thalberg avait déjà commencé à attirer l’attention en tant que pianiste. Ses compositions du début des années 1830, en particulier ses pièces de piano virtuoses, révélaient un style unique qui mettait l’accent sur la clarté, le contrôle et le désormais célèbre « effet à trois mains » – une technique qui permettait à un seul pianiste de créer l’illusion de trois lignes musicales indépendantes. Cette innovation allait définir sa carrière et le distinguer de ses contemporains.
Sa percée eut lieu en 1835, lorsqu’il se produisit à Paris, une ville qui était devenue l’épicentre de l’excellence pianistique. C’est là qu’il rencontra son plus grand rival, Franz Liszt. Alors que les performances de Liszt étaient fougueuses, spontanées et profondément dramatiques, l’approche de Thalberg était marquée par la précision, l’équilibre et le raffinement aristocratique. Leur rivalité atteint son paroxysme en 1837 lorsque la princesse Cristina Belgiojoso, mécène réputée, organise à Paris un célèbre « duel » entre les deux pianistes. À la fin de la soirée, elle déclare diplomatiquement : « Thalberg est le meilleur pianiste au monde, Liszt est unique ». Cela consolide la réputation de Thalberg comme l’un des plus grands virtuoses de son temps.
Au cours des deux décennies suivantes, Thalberg connut un immense succès. Il fit de nombreuses tournées à travers l’Europe, éblouissant le public par sa maîtrise technique et ses compositions raffinées. Il était particulièrement connu pour ses fantaisies opératiques, dans lesquelles il adaptait des airs célèbres de Bellini, Rossini et Verdi en pièces virtuoses pour piano. Sa Grande fantaisie sur « Moïse », basée sur Moïse et Pharaon de Rossini, devint son œuvre emblématique.
Malgré son succès, dans les années 1850, l’étoile de Thalberg commença à s’éteindre avec l’émergence de la génération suivante de pianistes, comme Anton Rubinstein. Il se tourna vers la pédagogie, publiant L’art du chant appliqué au piano, un recueil d’exercices visant à faire « chanter » le piano comme la voix humaine. À la fin des années 1850, il entreprit une tournée aux États-Unis, où il connut un regain de popularité.
Au début des années 1860, Thalberg se retire de la scène et s’installe à Naples, où il mène une vie tranquille et gère un vignoble. Il compose peu dans ses dernières années et vit loin des regards. Il décède le 27 avril 1871, laissant derrière lui un héritage d’innovation technique et de pianisme élégant. Bien que sa renommée ait décliné après sa mort, il reste une figure importante de la musique pour piano du XIXe siècle, notamment pour son influence sur la technique pianistique et sa capacité à allier virtuosité et raffinement.
Chronologie
1812 – Naissance le 8 janvier à Genève, en Suisse. Sa véritable filiation reste incertaine, des rumeurs suggérant qu’il était le fils illégitime du prince autrichien Moritz Dietrichstein.
Années 1820 – Il s’installe à Vienne et reçoit une formation musicale. Il étudie le piano avec des professeurs tels que Johann Nepomuk Hummel et la composition avec Simon Sechter.
1830 – Il fait ses débuts en tant que pianiste à Vienne, où il commence à se forger une réputation de virtuose.
1835 – Il donne son premier grand concert à Paris, où il acquiert une renommée internationale en tant que pianiste de premier plan.
1836 – Il publie Grande fantaisie sur « Moïse », l’une de ses paraphrases d’opéra les plus célèbres.
1837 – Il se livre à un « duel de piano » légendaire avec Franz Liszt au salon de la princesse Cristina Belgiojoso à Paris. La rivalité entre Liszt et Thalberg domine le monde du piano.
1838-1848 – Il effectue de nombreuses tournées à travers l’Europe, se produisant dans les grandes villes telles que Londres, Paris, Vienne et Berlin. Il devient l’un des pianistes virtuoses les plus célèbres de l’époque.
1843 – Il épouse Francesca Lablache, fille du célèbre basse d’opéra italien Luigi Lablache.
Années 1850 – Avec l’émergence de nouveaux pianistes tels qu’Anton Rubinstein, l’influence de Thalberg commence à décliner. Il se concentre alors sur l’enseignement et la composition.
1855 – Il publie L’art du chant appliqué au piano, un recueil d’exercices mettant l’accent sur le jeu lyrique au piano.
1856-1858 – Il effectue une tournée aux États-Unis, donnant plus de 80 concerts et remportant un succès financier considérable.
1860 – Il se retire des concerts publics et s’installe à Naples, en Italie, où il gère un vignoble.
1871 – Il meurt le 27 avril à Naples à l’âge de 59 ans.
Son héritage en tant que pianiste et compositeur, en particulier ses innovations dans la technique pianistique et ses paraphrases d’opéras, continue d’être étudié et apprécié aujourd’hui.
Caractéristiques de la musique
Caractéristiques de la musique de Sigismond Thalberg
La musique de Sigismond Thalberg est profondément ancrée dans les traditions virtuoses du début de l’ère romantique, alliant brillance technique et élégance lyrique. Si ses compositions ont souvent été comparées à celles de Liszt et de Chopin, son style se distingue par son raffinement et sa clarté. Voici les principales caractéristiques de sa musique :
1. Virtuosité et raffinement
Les œuvres de Thalberg exigent une immense habileté technique, mais elles conservent un sentiment de contrôle et d’élégance plutôt qu’un drame écrasant.
Contrairement à l’approche fougueuse et flamboyante de Liszt, la virtuosité de Thalberg était plus sobre et aristocratique.
2. L’« effet à trois mains »
Son innovation la plus célèbre fut « l’effet à trois mains », où le pianiste crée l’illusion de trois voix indépendantes :
Les pouces jouent une mélodie soutenue dans le registre médian.
Les autres doigts exécutent des arpèges rapides et des accompagnements au-dessus et en dessous.
Cet effet donnait à ses œuvres une texture riche et orchestrale tout en préservant une ligne mélodique lyrique.
3. Accent mis sur les paraphrases et les transcriptions d’opéra
Comme Liszt, Thalberg a composé de nombreuses paraphrases d’opéras célèbres de Rossini, Bellini et Verdi.
Ces paraphrases transformaient les thèmes d’opéra en morceaux de bravoure virtuoses pour piano, tout en préservant le drame et la beauté lyrique des lignes vocales originales.
Parmi les exemples notables, citons Grande fantaisie sur « Moïse » (Rossini) et Fantaisie sur « Don Pasquale » (Donizetti).
4. Chant, mélodies inspirées du bel canto
Inspiré par l’opéra italien, Thalberg cherchait à faire « chanter » le piano comme la voix humaine.
Son recueil L’art du chant appliqué au piano mettait l’accent sur le phrasé legato, le toucher délicat et le jeu mélodique expressif.
5. Textures claires et équilibrées
Sa musique évite l’excès de densité ou de complexité, privilégiant la clarté et la structure bien définie.
Il a souvent utilisé des accompagnements de basse Alberti ou d’accords brisés, soutenant des mélodies fluides et chantantes.
6. Influence classique dans la forme
Bien qu’il soit un compositeur romantique, Thalberg a conservé des structures formelles classiques dans nombre de ses œuvres.
Sa musique a souvent suivi des formes de sonate ou de thème et variations, assurant cohérence et équilibre.
7. Une profondeur émotionnelle limitée par rapport à Liszt et Chopin
Bien que sa musique soit lyrique et impressionnante sur le plan technique, elle n’a pas la même intensité émotionnelle ni la même audace harmonique que Chopin ou Liszt.
Ses compositions privilégient l’élégance et la virtuosité à la profondeur expressive ou à l’expérimentation.
Conclusion
La musique de Thalberg représente une fusion unique de virtuosité et de raffinement, caractérisée par des mélodies élégantes, des influences lyriques et une maîtrise technique. Bien que ses œuvres ne soient plus aussi fréquemment jouées aujourd’hui, ses innovations, en particulier « l’effet à trois mains », ont eu un impact durable sur la technique pianistique.
Relations
1. Compositeurs et pianistes
Franz Liszt (1811-1886) – Le rival le plus célèbre de Thalberg. Leur rivalité pour la domination dans les années 1830 et 1840 a culminé avec le légendaire « duel de piano » en 1837 au salon de la princesse Cristina Belgiojoso à Paris. Malgré leur rivalité, ils respectaient le talent de l’autre.
Friedrich Kalkbrenner (1785-1849) – Pianiste et compositeur de renom qui a influencé le style pianistique précoce de Thalberg, notamment en termes de clarté et de technique. Kalkbrenner était un défenseur du jeu de piano discipliné, qui s’alignait sur la virtuosité contrôlée de Thalberg.
Johann Nepomuk Hummel (1778-1837) (peut-être son professeur) – Bien que cela ne soit pas confirmé, certaines sources suggèrent que Thalberg a étudié avec Hummel, dont l’influence se retrouve dans la technique élégante et raffinée de Thalberg.
Simon Sechter (1788-1867) – Professeur de composition de Thalberg à Vienne, connu pour son strict accent sur le contrepoint. L’influence de Sechter se reflète dans les compositions bien structurées de Thalberg.
Gioachino Rossini (1792-1868) – L’un des compositeurs dont les opéras ont souvent servi de base aux paraphrases pour piano de Thalberg. Les œuvres de Rossini, en particulier Moïse et Pharaon, ont été adaptées par Thalberg en pièces de piano virtuoses.
Giuseppe Verdi (1813-1901) – Un autre grand compositeur d’opéra dont les œuvres ont inspiré les paraphrases de Thalberg. Bien qu’ils n’aient pas été proches, les opéras de Verdi ont constitué une riche source d’inspiration pour les compositions de Thalberg.
Felix Mendelssohn (1809-1847) – Mendelssohn et Thalberg se sont rencontrés dans les années 1830, et Mendelssohn admirait son jeu. Cependant, il ne considérait pas Thalberg comme un musicien profond, le considérant principalement comme un virtuose.
Anton Rubinstein (1829-1894) – Un jeune pianiste-compositeur qui s’est fait connaître dans les années 1850, éclipsant finalement l’influence de Thalberg. Rubinstein représentait la nouvelle génération de pianistes romantiques.
2. Mécènes non musiciens et personnalités influentes
Le prince Moritz Dietrichstein (1775-1864) (père possible) – Un noble autrichien dont on disait qu’il était le père biologique de Thalberg. Bien qu’il n’ait jamais été officiellement reconnu, Dietrichstein était un mécène et a peut-être influencé l’éducation aristocratique de Thalberg.
La princesse Cristina Trivulzio Belgiojoso (1808-1871) – Une aristocrate italienne riche et influente qui organisa le célèbre « duel de piano » entre Liszt et Thalberg à Paris en 1837. Son mécénat contribua à rehausser la réputation de Thalberg dans les cercles musicaux d’élite.
3. Orchestres et institutions
Les cercles musicaux parisiens et viennois – Thalberg était actif sur les scènes musicales de Paris et de Vienne, se produisant avec les plus grands orchestres et gagnant en reconnaissance dans les deux villes.
Tournées de concerts en Europe et en Amérique – Dans les années 1850, Thalberg fit de nombreuses tournées, notamment aux États-Unis, où il fut bien accueilli. Il joua avec des orchestres locaux et fit découvrir son style de piano virtuose au public américain.
4. Vie familiale et personnelle
Luigi Lablache (1794-1858) (beau-père) – Célèbre basse d’opéra italien. Thalberg épousa sa fille, Francesca Lablache, en 1843. Grâce à ce mariage, Thalberg devint étroitement lié au monde de l’opéra.
Francesca Lablache (Épouse) – Fille de Luigi Lablache et compagne de Thalberg toute sa vie. Leur mariage lia encore plus profondément Thalberg au monde de l’opéra.
Conclusion
Thalberg était profondément ancré dans la vie musicale du XIXe siècle, entretenant des relations directes avec les grands compositeurs, les pianistes virtuoses, les mécènes aristocratiques et les figures de l’opéra. Ses interactions avec Liszt, Mendelssohn et Rossini, ainsi que son mariage avec la famille Lablache, ont contribué à façonner sa carrière et son identité artistique.
Compositeurs similaires
Ci-dessous figurent des compositeurs qui partagent des similitudes avec lui en termes de style pianistique, de paraphrases d’opéras, de brillance technique et d’élégance :
1. Franz Liszt (1811-1886)
Plus grand rival de Thalberg, Liszt était une figure dominante de la musique romantique pour piano.
Comme Thalberg, il a composé de nombreuses paraphrases d’opéras, notamment celles basées sur Verdi et Bellini.
Cependant, le style de Liszt était plus dramatique, harmoniquement audacieux et émotionnellement intense, tandis que celui de Thalberg était plus raffiné et équilibré.
2. Friedrich Kalkbrenner (1785-1849)
Pianiste et compositeur français connu pour sa musique élégante et techniquement raffinée.
Comme Thalberg, ses compositions mettent l’accent sur la clarté, la virtuosité contrôlée et l’influence classique.
La technique et l’approche raffinée de Thalberg présentent des similitudes avec le style de Kalkbrenner.
3. Henri Herz (1803-1888)
Pianiste virtuose de la même époque, Herz a écrit une musique pour piano brillante, divertissante et techniquement exigeante.
Comme Thalberg, il a composé de nombreuses variations et paraphrases sur des thèmes d’opéra, bien que sa musique ait souvent été considérée comme moins sophistiquée.
4. Carl Czerny (1791-1857)
Bien que plus connu pour ses études et ses ouvrages pédagogiques, Czerny a également écrit des pièces pour piano virtuoses similaires à celles de Thalberg.
Ses brillants passages et son approche structurée de l’écriture pour piano ont influencé Thalberg.
5. Adolf von Henselt (1814-1889)
Pianiste et compositeur allemand dont la musique, comme celle de Thalberg, allie virtuosité et expressivité lyrique.
Sa technique de main gauche et ses mélodies cantabile reflètent le pianisme inspiré du bel canto de Thalberg.
6. Anton Rubinstein (1829-1894)
Pianiste et compositeur d’une génération plus tardive qui a perpétué la tradition des paraphrases d’opéra et de la grande écriture lyrique pour piano.
Son style avait davantage d’influences russes, mais conservait des éléments de l’approche de Thalberg.
7. Sigfried Karg-Elert (1877-1933) (influence ultérieure)
Bien que plus modernes, les œuvres de Karg-Elert contiennent des éléments virtuoses, lyriques et d’inspiration opératique, similaires à l’esthétique de Thalberg.
Conclusion
La virtuosité raffinée et aristocratique de Thalberg et ses mélodies inspirées du bel canto le placent entre le drame de Liszt, la clarté de Kalkbrenner et l’éclat de Herz. Si vous souhaitez explorer des compositeurs au style similaire, Liszt, Kalkbrenner, Herz et Henselt seraient d’excellents choix.
En tant que pianiste
Sigismond Thalberg était l’un des pianistes les plus célèbres de l’époque romantique, connu pour son élégante virtuosité, sa technique impeccable et sa musicalité raffinée. Son jeu était souvent décrit comme aristocratique et contrôlé, par opposition au style fougueux et dramatique de son grand rival, Franz Liszt.
1. Virtuosité et technique
Thalberg était un maître de la technique, mais sa virtuosité n’était jamais excessive ou ostentatoire.
Son jeu était connu pour sa clarté, sa fluidité et sa précision, privilégiant une exécution sans effort à des démonstrations théâtrales.
Il excellait dans les arpèges rapides et fluides, les trilles et les passages d’octaves, tous exécutés avec une facilité remarquable.
2. « L’effet à trois mains »
Son innovation technique la plus célèbre était l’illusion de trois voix musicales indépendantes, obtenue en :
Jouant la mélodie dans le registre médian avec les pouces.
Accompagnement avec des arpèges rapides des deux mains au-dessus et en dessous.
Cela donnait l’impression qu’une main supplémentaire jouait, permettant à la mélodie de rester proéminente tandis que l’accompagnement s’écoulait autour d’elle.
C’est devenu une marque de fabrique de ses compositions et de ses interprétations, influençant les générations suivantes de pianistes.
3. Style élégant et raffiné
Le jeu de Thalberg se caractérisait par son raffinement et sa retenue, évitant les excès d’émotion.
Son phrasé était très lyrique, inspiré de l’opéra italien, en particulier du style bel canto de Bellini et Rossini.
Sa sonorité était pure et magnifiquement contrôlée, faisant en sorte que le piano « chantait » plutôt que de jouer de la percussion.
4. Rivalité avec Liszt
Dans les années 1830, Thalberg et Franz Liszt étaient considérés comme les deux plus grands pianistes d’Europe.
Leur rivalité culmina en 1837 avec un « duel de piano » légendaire à Paris, organisé par la princesse Cristina Belgiojoso.
À la fin de la soirée, la princesse déclara diplomatiquement :
« Thalberg est le meilleur pianiste au monde, Liszt est unique. »
Alors que le jeu de Liszt était dramatique, extraverti et passionné, celui de Thalberg était élégant, contrôlé et aristocratique.
5. Carrière de concertiste et impact
Tout au long des années 1830 et 1840, Thalberg fut l’un des pianistes les plus recherchés en Europe, se produisant à Paris, Vienne, Londres et Berlin.
Sa tournée américaine (1856-1858) fut un énorme succès, consolidant encore sa réputation.
Alors que de nouveaux pianistes comme Anton Rubinstein émergeaient, Thalberg se retira progressivement de la scène, se concentrant sur l’enseignement et la composition.
6. Influence et héritage
Si sa renommée déclina après sa mort, son influence sur la technique pianistique resta forte.
De nombreux pianistes et compositeurs ultérieurs, dont Saint-Saëns et Rachmaninov, admirèrent sa capacité à combiner la maîtrise technique et l’expressivité lyrique.
Sa technique de l’« effet à trois mains » influença l’écriture pianistique virtuose pendant des décennies.
Conclusion
Sigismond Thalberg était un maître du raffinement et de la virtuosité lyrique, établissant une norme pour le jeu de piano sans effort et aristocratique. Sa technique raffinée, son phrasé lyrique et son légendaire « effet à trois mains » ont fait de lui l’un des pianistes les plus influents du XIXe siècle.
Œuvres notables pour piano solo
Sigismond Thalberg était réputé pour ses paraphrases d’opéra, ses études virtuoses et ses pièces lyriques pour piano. Voici quelques-unes de ses œuvres solo les plus importantes :
1. Paraphrases et fantaisies d’opéra
Thalberg était célèbre pour ses brillantes paraphrases sur des thèmes d’opéras populaires, mettant souvent en valeur sa technique de l’« effet à trois mains ».
Grande fantaisie sur « Moïse » de Rossini, op. 33 (1835)
L’une de ses œuvres les plus célèbres, basée sur Moïse et Pharaon de Rossini.
Elle comporte des octaves tonitruantes, des arpèges complexes et son « effet à trois mains » caractéristique.
Fantaisie sur « Don Pasquale » de Donizetti, op. 67
Une paraphrase virtuose basée sur l’opéra Don Pasquale de Donizetti.
Combine des mélodies lyriques de bel canto avec un passage éblouissant.
Grand Caprice sur « La Sonnambula » de Bellini, op. 46
Une paraphrase délicate mais techniquement exigeante de La Sonnambula de Bellini.
Met en valeur des mélodies lyriques et un accompagnement fluide en arpèges.
Fantaisie sur « Norma » de Bellini, op. 12
Basée sur l’opéra tragique Norma de Bellini.
Comporte des passages expressifs cantabile et de grands climax.
Grande Fantaisie sur « Les Huguenots » de Meyerbeer, op. 20
Une fantaisie dramatique et techniquement exigeante sur des thèmes des Huguenots de Meyerbeer.
Fantaisie sur « Lucrezia Borgia » de Donizetti, op. 63
Une brillante réinterprétation de l’opéra de Donizetti, remplie d’ornements et de traits virtuoses.
2. Études de concert et pièces de virtuosité
Ces œuvres mettent l’accent sur la technique pianistique, alliant élégance et virtuosité.
Nocturne, op. 16
Nocturne délicat et mélodieux, influencé par le style lyrique de Chopin.
Grande étude en forme de valse, op. 28
Étude de valse éblouissante, exigeant légèreté et agilité.
Les Soupirs, op. 70
Pièce lyrique et expressive, aux arpèges délicats et à l’atmosphère mélancolique.
Tarentelle, op. 65
Une œuvre fougueuse et énergique dans le rythme de la tarentelle napolitaine.
3. Œuvres pédagogiques et lyriques
L’art du chant appliqué au piano, op. 70
Un recueil de 24 études lyriques qui enseignent le ton de chant et le phrasé legato au piano.
Inspiré de l’opéra bel canto et destiné à développer l’expressivité plutôt que la virtuosité brute.
Conclusion
Les œuvres pour piano de Thalberg allient virtuosité, lyrisme et grandeur lyrique, ses paraphrases d’opéra restant ses compositions les plus célèbres. Son jeu élégant et raffiné, ainsi que son « effet à trois mains », ont fait de lui l’un des grands compositeurs virtuoses de l’époque romantique.
Œuvres notables
Bien que Sigismond Thalberg soit surtout connu pour ses œuvres virtuoses pour piano, il a également composé de la musique de chambre, des œuvres pour orchestre et des compositions vocales. Bien que ces œuvres soient moins célèbres que ses pièces pour piano solo, elles mettent en valeur son talent pour la mélodie et la structure.
1. Musique de chambre
Thalberg a composé quelques œuvres de musique de chambre qui intègrent son sens raffiné de la mélodie et des textures pianistiques :
Grand Trio pour piano, violon et violoncelle, op. 69
Œuvre de musique de chambre lyrique et expressive, avec une partie de piano chantante et proéminente, accompagnée du violon et du violoncelle.
Reflète les influences classiques de Thalberg avec un style équilibré et élégant.
2. Œuvres pour orchestre (avec piano)
Bien qu’il ait été principalement soliste, Thalberg a écrit quelques pièces où le piano interagit avec l’orchestre :
Concerto pour piano en fa mineur, op. 5
L’une de ses premières grandes compositions, influencée par Hummel et Weber.
Elle comporte des passages brillants pour le piano, mais avec une retenue classique plutôt que dramatique à la Liszt.
Fantaisie sur des motifs de Beethoven pour piano et orchestre, op. 61
Une fantaisie basée sur des thèmes de Beethoven, écrite pour piano et orchestre.
Elle met en évidence la capacité de Thalberg à mélanger des thèmes classiques avec des fioritures virtuoses.
3. Œuvres vocales et opéras
Bien qu’il ne soit pas principalement connu comme compositeur de musique vocale, Thalberg a écrit quelques chansons et des pièces liées à l’opéra :
Florinda (années 1860, opéra perdu)
Un opéra complet composé plus tard dans sa vie, bien qu’il n’ait jamais été largement joué et qu’il soit aujourd’hui perdu.
La profonde admiration de Thalberg pour les compositeurs d’opéra italiens comme Bellini et Verdi a probablement influencé cette œuvre.
Diverses chansons et lieder
Thalberg a composé quelques chansons, bien qu’elles ne soient pas très jouées aujourd’hui.
Elles reflètent sa sensibilité à la mélodie et au phrasé vocal, similaire à son approche de l’écriture pour piano.
Conclusion
Si Thalberg est principalement connu pour ses paraphrases pour piano et ses études virtuoses, ses œuvres de musique de chambre, ses pièces pour orchestre et ses compositions vocales démontrent sa polyvalence en tant que compositeur. Cependant, ces œuvres autres que pour piano solo restent moins connues que ses fantaisies pour piano et ses transcriptions d’opéras.
(Cet article est généré par ChatGPT. Et ce n’est qu’un document de référence pour découvrir des musiques que vous ne connaissez pas encore.)
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