Mémoires sur Kenji Miyazawa en tant que et ses œuvres

Aperçu

Kenji Miyazawa (1896-1933) était un poète et auteur de littérature pour enfants japonais originaire de la préfecture d’Iwate. Son œuvre est cependant restée largement méconnue durant sa courte vie. Aujourd’hui, il est considéré comme l’un des écrivains modernes les plus importants du Japon. Son œuvre se distingue par son style unique, mêlant sa profonde connaissance de l’agriculture et des sciences naturelles à ses profondes convictions religieuses.

Thèmes clés et style

La poésie de Miyazawa met souvent l’accent sur l’interdépendance de toute vie. S’appuyant sur son expérience d’agronome et sa foi dans le bouddhisme de Nichiren, il a créé une vision où l’humanité et la nature sont inextricablement liées. Il écrivait avec un sens aigu de l’observation, transformant souvent son environnement local d’Iwate – une région sujette aux catastrophes naturelles et aux mauvaises récoltes – en une utopie fantastique qu’il appelait « Ihatov ». Son style se caractérise par un « rythme de marche » et l’utilisation d’onomatopées, créant une expérience sonore vibrante pour le lecteur. Il intégrait également fréquemment des termes scientifiques et étrangers, comme l’espéranto, à ses œuvres.

Œuvres remarquables

Bien qu’il ait écrit abondamment, Miyazawa n’a auto-édité que deux livres de son vivant : le recueil de poésie Haru to Shura (Printemps et Asura) et le recueil de contes pour enfants Chumon no ooi ryoriten (Le Restaurant aux multiples ordres). Son poème le plus célèbre, « Ame ni mo Makezu » (Ne sois pas vaincu par la pluie), a été retrouvé à titre posthume dans son carnet. Ce poème, devenu un chef-d’œuvre reconnu, décrit les idéaux d’un individu compatissant et altruiste. Parmi ses autres œuvres célèbres publiées après sa mort, citons le roman fantastique Ginga tetsudo no yoru (Nuit sur le chemin de fer galactique) et le poème « Départ sur une autre route » (également connu sous le nom de « La Séparation »), écrit après la mort de sa sœur.

Histoire

Le parcours poétique de Kenji Miyazawa a débuté dès sa jeunesse, avec la forme classique japonaise du tanka, alors qu’il était encore écolier. Dès 1918, il commença également à écrire des contes pour enfants. Ses premières expériences, notamment ses études de chimie agricole et son profond attachement à la nature de sa ville natale d’Iwate, ont fortement influencé son œuvre. Sa poésie reflétait souvent ses observations scientifiques de la terre et sa profonde compassion pour les agriculteurs qui la cultivaient.

En 1924, Miyazawa auto-publia son premier et unique recueil de poésie de son vivant, Haru to Shura (Printemps et Asura). Ce livre passa largement inaperçu à l’époque. Un an plus tard, il rejoignit un cercle de revues poétiques, mais son œuvre resta largement méconnue du public. Il continua d’écrire abondamment tout au long de sa vie, explorant les thèmes de la nature, de la science et de ses croyances bouddhistes de Nichiren.

La véritable histoire de la reconnaissance de sa poésie commença après sa mort en 1933. Ses nombreux poèmes et nouvelles inédits furent découverts, dont ce qui allait devenir son œuvre la plus célèbre, le poème « Ame ni mo Makezu » (« Ne sois pas vaincu par la pluie »), retrouvé à titre posthume. Ses œuvres, imprégnées d’une sensibilité linguistique vibrante et d’une imagination débordante, commencèrent peu à peu à gagner un public fidèle. Aujourd’hui, il est considéré comme l’un des écrivains modernes les plus importants du Japon, ses œuvres étant largement lues et traduites, et sa poésie est perçue à la fois comme l’expression personnelle de ses idéaux et comme une exploration puissante de l’interdépendance de toute vie.

Chronologie

La vie et l’œuvre de Kenji Miyazawa peuvent être retracées à travers une série d’événements marquants. Né en 1896 à Hanamaki, dans la préfecture d’Iwate, il était le fils aîné d’un riche prêteur sur gages. Jeune homme, il étudia la chimie agricole à l’École supérieure d’agriculture et de foresterie de Morioka, dont il sortit diplômé en 1918. Il y resta deux ans comme étudiant-chercheur, se concentrant sur la pédologie.

Début de carrière et conversion religieuse

La carrière d’écrivain de Miyazawa débuta au début de la vingtaine et il commença à composer des poèmes et des contes pour enfants vers 1918. En 1921, il devint professeur dans un lycée agricole local à Hanamaki. À cette époque, sa sœur cadette, Toshi, tomba malade. Après un bref séjour à Tokyo pour s’occuper d’elle, il continua à écrire abondamment. La mort de sa sœur en 1922 fut un événement traumatisant pour lui et un thème majeur de ses œuvres ultérieures. En 1924, Miyazawa auto-publia son premier et unique recueil de poésie de son vivant, Haru to Shura (Printemps et Asura), ainsi qu’un recueil de contes pour enfants, Le Restaurant aux multiples ordres. Ces œuvres passèrent largement inaperçues à l’époque.

Dévouement aux agriculteurs et à la vie future

En 1926, Miyazawa démissionna de son poste d’enseignant pour se consacrer à l’aide aux agriculteurs démunis de sa ville natale. Il mena une vie simple, cultiva ses propres terres et fonda la Société Rasuchijin, où il donna des conférences sur les sciences et l’art agricoles aux agriculteurs locaux. Ses efforts pour améliorer leurs conditions de vie furent considérables, ce qui lui valut le surnom affectueux de « Kenji, le bodhisattva ». Cependant, son travail acharné et son dévouement eurent des conséquences néfastes sur sa santé. Il souffrit d’une pleurésie et d’une pneumonie, qui le laissèrent presque toujours alité. Il connut une brève convalescence en 1931, au cours de laquelle il accepta un emploi dans une entreprise de concassage de pierres pour améliorer la qualité des sols, mais sa maladie réapparut. Miyazawa mourut le 21 septembre 1933, à l’âge de 37 ans.

Reconnaissance posthume

La réputation littéraire de Miyazawa s’accrut après sa mort. Son frère cadet, Seiroku, organisa et préserva avec soin sa vaste collection de manuscrits. Cela conduisit à la publication en 1934 des Œuvres complètes de Kenji Miyazawa, en plusieurs volumes, qui comprenaient nombre de ses poèmes et nouvelles les plus célèbres, comme « Ame ni mo Makezu » (Ne sois pas vaincu par la pluie) et le roman fantastique « Une nuit sur le chemin de fer galactique ». Au fil du temps, son œuvre devint un élément précieux de la littérature japonaise, et il est aujourd’hui reconnu comme l’un des écrivains modernes les plus importants du pays.

Caractéristiques de la poésie

La poésie de Kenji Miyazawa se caractérise par une fusion unique de science, de spiritualité et d’un profond amour pour la nature. Contrairement à nombre de ses contemporains, il a allié son expérience d’agronome à ses profondes croyances bouddhistes de Nichiren pour créer une œuvre singulière. Ses poèmes dépeignent souvent le monde naturel, notamment les paysages de sa préfecture natale d’Iwate, avec une précision et un respect qui découlent de sa formation scientifique.

Caractéristiques principales

Interdépendance de toute vie : Un thème central est la croyance selon laquelle toutes choses – l’humanité, les animaux, les plantes, et même les roches et les étoiles – sont fondamentalement liées. Son œuvre explore souvent cette idée d’un réseau cosmique et interconnecté de l’existence.

Terminologie scientifique et étrangère : Miyazawa utilisait fréquemment des termes scientifiques comme « pléochroïsme », « asura » et « carbone » à côté de mots japonais. Il incorporait également des mots de langues étrangères, notamment l’espéranto, pour créer un vocabulaire unique et souvent complexe.

« Ihatov » : Il a créé une version fictive et utopique de sa préfecture natale, Iwate, qu’il a baptisée « Ihatov » (un mot dérivé du nom espéranto d’Iwate). Ce pays imaginaire a servi de décor à une grande partie de sa poésie et de sa prose, lui permettant d’explorer ses idéaux et sa vision d’un monde harmonieux.

Onomatopées et sons : La poésie de Miyazawa est réputée pour son sens aigu du rythme et des sons. Il a largement utilisé les onomatopées, créant une expérience sonore vivante qui rend son œuvre vivante et dynamique.

Mélange de prose et de vers : Nombre de ses poèmes brouillent les frontières entre vers libres et prose, adoptant souvent une tournure narrative. Cela confère à son œuvre une dimension conversationnelle et immédiate.

Œuvres posthumes : Bien qu’il n’ait publié qu’un seul recueil de poésie au cours de sa vie, la plupart de ses poèmes célèbres, dont « Ame ni mo Makezu » (« Ne soyez pas vaincu par la pluie »), ont été découverts et publiés après sa mort, consolidant ainsi son héritage.

Style(s), Genre(s), Thème(s) et Technique(s)

La poésie de Kenji Miyazawa est unique, tant sur le plan stylistique que thématique, et puise dans la diversité de ses centres d’intérêt et de ses expériences. Son œuvre échappe à toute classification, mais ses caractéristiques peuvent être réparties en plusieurs domaines clés.

Style et forme

La poésie de Miyazawa est écrite dans un style distinctif qui mêle divers éléments. Sa forme principale est le vers libre, qui s’éloigne des formes poétiques japonaises traditionnelles comme le tanka et le haïku. Ses vers ont souvent un rythme rythmé et utilisent de nombreuses onomatopées, ce qui les rend dynamiques et vivants. Il utilise également un vocabulaire varié, incluant des termes scientifiques (par exemple, « pléochroïsme », « asura »), des mots étrangers et même l’espéranto, qu’il considère comme une langue universelle. Cela crée une texture linguistique riche, parfois complexe. Ses poèmes prennent souvent la forme de poèmes en prose ou de poésie narrative, brouillant la frontière entre vers et récit.

Thèmes et sujets

La poésie de Miyazawa est profondément influencée par sa vie de scientifique agricole et sa dévotion au bouddhisme de Nichiren.

Nature et cosmos : Il a beaucoup écrit sur le monde naturel, des paysages de sa préfecture natale d’Iwate aux étoiles et aux planètes. Ses poèmes dépeignent souvent la nature avec une précision scientifique, mais aussi avec un sens de l’émerveillement et de la spiritualité.

Interdépendance de toute vie : Un thème central est la croyance selon laquelle tous les êtres vivants, et même la matière inorganique, sont fondamentalement connectés. Son œuvre illustre fréquemment cette idée d’un réseau cosmique et interdépendant d’existences.

Humanité et compassion : La poésie de Miyazawa exprime souvent une profonde empathie pour la souffrance d’autrui, en particulier celle des paysans pauvres avec lesquels il travaillait. Son poème le plus célèbre, « Ame ni mo Makezu » (« Ne sois pas vaincu par la pluie »), en témoigne, exposant les idéaux d’un individu compatissant et altruiste.

Spiritualité et lutte personnelle : Nombre de ses poèmes reflètent ses luttes spirituelles personnelles et son cheminement vers l’illumination. Son œuvre intègre souvent des images bouddhistes, et il considérait la poésie comme un moyen d’explorer la relation entre soi et l’univers.

Mouvements et périodes

L’œuvre de Miyazawa ne s’inscrit pas clairement dans un mouvement littéraire unique. Bien qu’il fût contemporain des modernistes japonais, son mélange unique de science, de spiritualité et d’engagement social le distingue. Sa poésie est le plus souvent associée à la fin de l’ère Taishō et au début de l’ère Shōwa (1912-1945), une période de grands changements sociaux et d’effervescence intellectuelle.

Techniques

Les techniques de Miyazawa sont d’une grande originalité. Il utilisait la synesthésie pour évoquer une expérience sensorielle intense, mêlant vue et son, et donnait souvent à ses descriptions une dimension temporelle géologique, comme si le paysage lui-même était une entité vivante et évolutive. Son recours à la personnification est également remarquable, donnant une voix aux animaux, aux plantes, et même au vent et aux rochers.

Impacts et influences

L’influence de Kenji Miyazawa sur la littérature et la culture japonaises est profonde, d’autant plus qu’il était largement méconnu de son vivant. Son influence tient à son mélange unique de science, de nature et de spiritualité, qui a trouvé un écho auprès des lecteurs bien après sa mort.

Impact littéraire et culturel

L’œuvre de Miyazawa, découverte et publiée à titre posthume, a contribué à son essor et a consolidé sa réputation comme l’un des plus grands écrivains modernes du Japon. Son influence s’est manifestée dans plusieurs domaines :

Un écologiste pionnier : Miyazawa était en avance sur son temps en insistant sur l’interdépendance de toute vie et sur l’importance de vivre en harmonie avec la nature. Ses écrits sur les effets catastrophiques de la destruction de l’environnement et sa croyance en une vision cosmique du monde ont fait de lui une figure emblématique de l’écologisme moderne.

Influence sur la fantasy et la littérature jeunesse : Ses univers imaginaires et fantastiques, comme celui de son roman Une nuit sur le chemin de fer galactique, ont eu une influence considérable sur les auteurs et créateurs japonais de fantasy. Nombre de ses histoires pour enfants, comme Gauche le violoncelliste, sont désormais des incontournables des programmes scolaires primaires japonais.

Adaptations en anime et au cinéma : Les œuvres de Miyazawa ont été largement adaptées en anime et au cinéma, faisant découvrir ses histoires aux nouvelles générations et consolidant sa place dans la culture populaire. Parmi ses adaptations notables, citons les films Une Nuit sur le Chemin de Fer Galactique et Gauche le Violoncelliste.

Symbole de compassion : La philosophie de service désintéressé de Miyazawa et son engagement à aider autrui, exprimés dans son célèbre poème « Ame ni mo Makezu » (« Ne sois pas vaincu par la pluie »), ont fait de lui un symbole de compassion et de résilience. Ce poème est devenu une source de force pour beaucoup, notamment après des tragédies nationales comme le grand tremblement de terre de l’est du Japon en 2011, qui a touché sa région natale.

Influence philosophique et intellectuelle

L’héritage intellectuel de Miyazawa est aussi important que son héritage littéraire. Ses écrits incarnent une vision sociale avant-gardiste.

Vision cosmopolite : Malgré une vie retirée, Miyazawa était un penseur cosmopolite. Il intégrait à son œuvre des concepts scientifiques, étrangers et spirituels, croyant en un ordre universel et bienveillant. Ses idéaux de bonheur collectif, exprimés dans la célèbre devise « Tant que tous ne sont pas heureux, il n’y a pas de bonheur individuel », constituent un thème majeur de son œuvre et un principe directeur pour nombre de ses lecteurs.

Croissance spirituelle et personnelle : Ses œuvres reflètent souvent son cheminement personnel et ses luttes spirituelles. Ce portrait sincère et intime du développement personnel a eu un impact durable, permettant aux lecteurs de se connecter à sa quête d’une vie pleine de sens et de service.

Relations avec les poètes

Les relations directes de Kenji Miyazawa avec d’autres poètes étaient limitées et largement unilatérales au cours de sa vie, mais son travail a plus tard gagné l’admiration de deux personnalités importantes.

Shinpei Kusano : Après que Miyazawa eut auto-publié son recueil de poésie, Haru to Shura (Printemps et Asura), en 1924, Shinpei Kusano fut très impressionné. Kusano invita plus tard Miyazawa à rejoindre le cercle de la revue de poésie Dora (« Gong »), et son intérêt contribua à faire connaître l’œuvre de Miyazawa à un cercle littéraire plus large.

Kōtarō Takamura : Takamura, éminent poète et sculpteur, était un autre admirateur de l’œuvre de Miyazawa. Avec Shinpei Kusano, il a contribué à faire connaître la poésie de Miyazawa au public après sa mort, contribuant ainsi à assurer sa réputation posthume. Takamura est reconnu comme une figure clé dans le choix des œuvres de Miyazawa destinées à être publiées à titre posthume.

Relations

Famille

Miyazawa entretenait une relation complexe mais significative avec son père, Masajirō Miyazawa, un riche prêteur sur gages. Fils aîné, Kenji était censé hériter de l’entreprise familiale. Cependant, il rejeta cette voie en raison de ses convictions religieuses et de sa profonde empathie pour les agriculteurs pauvres qui étaient les clients de la famille. Cela créa un profond conflit avec son père, mais Masajirō finit par soutenir la voie choisie par Kenji. Il lui donna les moyens financiers nécessaires pour poursuivre ses études, travailler comme agronome et vivre une vie consacrée aux agriculteurs.

Agriculteurs et étudiants

Les relations les plus importantes de Miyazawa, en dehors de sa famille, étaient celles qu’il entretenait avec les agriculteurs et les étudiants de sa ville natale. Il enseignait dans un lycée agricole local, où il enseignait des matières comme l’agronomie et la fertilité des sols. Il créa également sa propre école privée, la Société Rasuchijin, où il donnait des conférences sur les sciences et les arts agricoles aux agriculteurs locaux. Son objectif était d’améliorer leurs conditions de vie en partageant des techniques agricoles modernes et une éducation culturelle plus large, notamment la musique classique. Bien que certains agriculteurs aient été sceptiques quant à ses méthodes, son dévouement lui valut le surnom de « Kenji, le bodhisattva » pour son dévouement désintéressé.

Autres professionnels

Miyazawa entretenait également des liens avec un ingénieur d’une entreprise de concassage de roches. En 1931, pendant une brève convalescence, il travailla pour cette entreprise, dont les produits étaient destinés à améliorer la qualité des sols. Ce travail était directement lié à ses efforts constants pour aider les agriculteurs locaux.

Poètes similaires

Aucun poète n’est véritablement identique à Kenji Miyazawa, mais plusieurs partagent des caractéristiques qui les rendent comparables. Son mélange unique d’observation scientifique, de thèmes spirituels et de vers libres le distingue, mais son œuvre trouve un écho auprès d’autres poètes qui explorent également la relation entre l’humanité, la nature et le cosmos.

Poètes japonais similaires

Shinpei Kusano (1903-1988) : Contemporain de Miyazawa, Kusano était lui-même un poète important et un admirateur de son œuvre. À l’instar de Miyazawa, il développa un style poétique unique et intégra souvent des images rurales et naturelles, notamment des grenouilles. Son œuvre possède également un côté enfantin et imaginatif qui fait écho au style de Miyazawa.

Kōtarō Takamura (1883-1956) : Bien que son œuvre soit plus variée, Takamura, sculpteur et poète, partage le profond respect de Miyazawa pour la nature et l’importance qu’il accorde à son cheminement spirituel personnel. Son recueil le plus célèbre, Le Ciel de Chieko, est une exploration poignante de sa relation avec sa femme et de leur lien avec la nature. Il a également joué un rôle déterminant dans la promotion de l’œuvre de Miyazawa après sa mort.

Shuntarō Tanikawa (1931- ) : Poète moderne très prolifique, l’œuvre de Tanikawa partage l’accessibilité et les profondes convictions philosophiques de Miyazawa. Il utilise souvent un langage simple pour explorer les thèmes complexes de l’existence, de la solitude et de l’échelle cosmique de la vie humaine. Son œuvre, comme celle de Miyazawa, est largement lue et appréciée par un public de tous âges.

Poètes internationaux similaires

Walt Whitman (1819-1892) : Les Feuilles d’herbe de Whitman partagent une vision vaste et globale avec l’œuvre de Miyazawa. Tous deux écrivaient en vers libres, célébraient l’interdépendance de toute vie et percevaient une présence divine dans la nature. Leurs poèmes regorgent de listes et de catalogages, créant ainsi le sentiment d’un monde vaste et inclusif.

Rabindranath Tagore (1861-1941) : Ce polymathe bengali, contemporain de Miyazawa, a exploré les thèmes de la spiritualité, de la nature et de l’humanisme. L’œuvre de Tagore, comme celle de Miyazawa, est imprégnée d’un profond sentiment de la présence divine dans la nature et d’une profonde empathie pour les luttes de l’humanité.

Œuvres poétiques

L’œuvre poétique de Kenji Miyazawa se caractérise notamment par le contraste entre ce qui a été publié de son vivant et ce qui a été découvert et célébré après sa mort. Il n’a auto-édité qu’un seul recueil de poésie.

Publié de son vivant

Haru to Shura (春と修羅, Printemps et Asura) : Publié en 1924, ce recueil est le seul que Miyazawa ait publié de son vivant. Il est passé largement inaperçu à l’époque. Les poèmes de ce recueil se caractérisent par un style unique et moderne, mêlant thèmes scientifiques et religieux à une structure en vers libres.

Œuvres posthumes

La grande majorité des célèbres poèmes de Miyazawa ont été retrouvés dans des carnets et des manuscrits après sa mort en 1933. Ces œuvres sont à l’origine de sa réputation comme l’un des poètes modernes les plus importants du Japon.

« Ame ni mo Makezu » (雨ニモマケズ, « Ne sois pas vaincu par la pluie ») : c’est son poème le plus connu. Retrouvé dans un carnet après sa mort, il exprime avec force ses idéaux de service désintéressé et de résilience.

« Départ sur une route différente » : un poème poignant et célèbre écrit après la mort de sa sœur cadette, Toshi.

Poèmes divers : Une grande partie de son œuvre a été rassemblée à titre posthume dans ses Œuvres complètes de Kenji Miyazawa. Celles-ci comprennent un large éventail de poèmes explorant son cheminement spirituel, ses observations scientifiques et son lien profond avec la nature d’Iwate.

Printemps et Asura (1924)

Haru to Shura (春と修羅, Printemps et Asura) est le premier et unique recueil de poésie de Kenji Miyazawa publié de son vivant. Publié en 1924, il fut largement ignoré du public et des critiques littéraires de l’époque, mais il est depuis devenu une œuvre majeure de la littérature japonaise moderne.

Ce recueil se caractérise par le style novateur et unique de Miyazawa, qu’il décrit comme des « esquisses mentales modifiées ». Les poèmes sont une exploration directe et brute de son monde intérieur, brouillant les frontières entre réalité objective et perceptions subjectives, et reflètent souvent ses luttes avec la vie, sa foi et sa relation au monde qui l’entoure.

Caractéristiques clés de « Printemps et Asura »

Le personnage « Asura » : Le titre lui-même est essentiel pour comprendre les thèmes du recueil. Dans la cosmologie bouddhiste, un asura est un demi-dieu ou un démon querelleur et combatif. Miyazawa s’identifie à cette figure, l’utilisant pour incarner son propre trouble intérieur, sa colère et son sentiment d’impuissance face à un monde chaotique. Les poèmes sont empreints d’un sentiment de conflit intérieur, alors qu’il lutte avec sa foi religieuse et les difficultés dont il est témoin, notamment celles des agriculteurs locaux.

Fusion scientifique et spirituelle : Ce recueil est célèbre pour son mélange unique de terminologie scientifique et d’imagerie spirituelle. Miyazawa, agronome et bouddhiste fervent, mêle les concepts de géologie, d’astronomie et de biologie à la philosophie bouddhiste. Il perçoit le monde comme un système dynamique en constante évolution, et ses poèmes reflètent cette vision en utilisant un langage scientifique pour décrire le monde naturel.

Langage et forme uniques : Les poèmes de Printemps et d’Asura sont écrits dans un style de vers libres, très peu conventionnel pour l’époque. Souvent denses, ils mêlent des mots japonais, étrangers et scientifiques, créant une lecture complexe et parfois déroutante. Miyazawa utilise également de nombreuses onomatopées et des sauts de vers irréguliers pour saisir le rythme et la sonorité de ses pensées.

Un Paysage du Cœur : À travers ce recueil, Miyazawa crée un monde personnel et imaginaire qu’il appelle « Ihatov », une version fantastique de sa préfecture natale d’Iwate. Ce décor devient un « paysage du cœur », où la nature extérieure et ses luttes spirituelles intérieures ne font plus qu’un. Les poèmes sont profondément ancrés dans les paysages ruraux du nord du Japon, mais sont aussi une fenêtre ouverte sur une réalité vaste, universelle et cosmique.

Bien que son accueil initial ait été mitigé, Printemps et Asura est aujourd’hui considéré comme un chef-d’œuvre du modernisme japonais et une œuvre essentielle pour comprendre la vision artistique complexe de Miyazawa.

Œuvres sauf poésie

Au-delà de la poésie, les œuvres les plus marquantes de Kenji Miyazawa sont ses contes pour enfants, ou « contes de fées » (dōwa). Souvent lus par les enfants japonais, ces récits abordent les mêmes thèmes philosophiques et spirituels profonds que ceux de sa poésie. Nombre de ses œuvres, publiées ou posthumes, sont devenues des classiques.

Publié de son vivant

Chumon no ooi ryoriten (注文の多い料理店, Le restaurant aux nombreuses commandes) : Il s’agissait de son premier et unique recueil d’histoires pour enfants publié de son vivant. L’histoire principale, qui raconte l’histoire de deux chasseurs arrogants qui deviennent la proie d’un mystérieux restaurant, est un conte allégorique bien connu.

Œuvres posthumes

La plupart des œuvres en prose de Miyazawa, comme sa poésie, ont été découvertes et publiées après sa mort, consolidant ainsi son héritage.

Ginga tetsudo no yoru (銀河鉄道の夜, Une nuit sur le chemin de fer galactique) : Considéré comme son chef-d’œuvre, ce roman fantastique inachevé suit deux garçons dans un voyage magique en train à travers la Voie lactée. C’est une œuvre profondément allégorique qui explore les thèmes de la vie, de la mort et de la quête du bonheur.

Kaze no Matasaburo (風の又三郎, Matasaburo le lutin du vent) : Cette histoire, qui se déroule dans une école rurale, se concentre sur un mystérieux élève transféré et sur la relation entre les enfants et les forces naturelles qui les entourent.

Sero Hiki no Goshu (セロ弾きのゴーシュ, Gauche le violoncelliste) : L’histoire d’un violoncelliste en difficulté qui s’inspire des animaux de la forêt.

Yodaka no Hoshi (よだかの星, L’Étoile du faucon de nuit) : Ce conte sur la lutte d’un faucon de nuit avec son identité et sa transformation éventuelle en étoile est une histoire puissante sur la recherche de son but.

Épisodes et anecdotes

Épisodes

Un « Bodhisattva » pour les agriculteurs : Après avoir quitté son poste d’enseignant, Miyazawa s’est consacré à aider les agriculteurs pauvres de sa région natale d’Iwate. Il a fondé l’Association des agriculteurs de Rasu pour leur enseigner les sciences agricoles et leur a également transmis son amour pour l’art et la musique, leur faisant découvrir des compositeurs classiques comme Beethoven et Wagner en écoutant des disques sur son gramophone. Son dévouement lui a valu le surnom de « Kenji, le bodhisattva ».

La dernière conversation : La veille de sa mort, la santé de Miyazawa semblait s’améliorer. Un groupe d’agriculteurs locaux s’est approché de sa maison et, malgré sa fragilité, Miyazawa a engagé une discussion d’une heure avec eux au sujet des engrais. Il est décédé le lendemain, épuisé par son dernier acte de service envers les personnes dont il prenait soin.

Une vision d’« Ihatov » : Miyazawa a créé une version personnelle et utopique de sa préfecture natale d’Iwate, qu’il a baptisée « Ihatov » (un mot dérivé du nom espéranto d’Iwate). Ce pays imaginaire, mélange de réalité et de fantaisie, a servi de cadre à une grande partie de sa poésie et de sa prose, où il a pu explorer ses idéaux d’harmonie entre l’humanité et la nature.

Chef-d’œuvre posthume : Son poème le plus célèbre, « Ame ni mo Makezu » (« Ne sois pas vaincu par la pluie »), a été découvert dans son carnet après sa mort. Il s’agissait d’une note personnelle, décrivant ses idéaux pour une vie altruiste et bienveillante. Cette œuvre, jamais destinée au public, est devenue depuis l’un des poèmes les plus appréciés et les plus célébrés du Japon.

Anecdotes

Un poète scientifique : Miyazawa était un agronome passionné de géologie et de pédologie (l’étude des sols). Il emmenait souvent ses étudiants en excursion et baptisa un lieu sur la rivière Kitakami « Côte anglaise » d’après les falaises blanches de Douvres, qu’il n’avait vues qu’en photo. Ses poèmes contiennent fréquemment des termes et des observations scientifiques.

Passionné d’espéranto : Miyazawa croyait en l’idée d’une langue universelle et apprit l’espéranto en autodidacte. Il intégra des mots espérantophones à sa poésie et traduisit même certains de ses poèmes dans cette langue.

Difficultés financières : Malgré son origine aisée, Miyazawa a connu des difficultés financières. Il a auto-édité son premier recueil de poésie, Haru to Shura, et son recueil de contes pour enfants, Le Restaurant aux multiples commandes, qui n’ont pas rencontré de succès commercial. On dit qu’il n’a gagné que cinq yens grâce à ses écrits de son vivant.

(Cet article a été généré par Gemini. Et c’est juste un document de référence pour découvrir des poètes et des poésies que vous ne connaissez pas encore.)

Liste de notes sur les poètes et les mouvements de poésie
(Français, Deutsch, English, Español, Italiano)

Liste des traductions de la poésie
(Français, English, Español, Italiano, Deutsch, Nederlands, Svenska)

Mémoires sur Chuya Nakahara et ses œuvres

Aperçu

Chuya Nakahara, né Chuya Kashimura le 29 avril 1907, était un poète japonais du début de l’ère Shōwa. Considéré comme un moderniste et un innovateur majeur de la poésie japonaise, il est connu pour son lyrisme mélancolique, iconoclaste et avant-gardiste. Souvent surnommé le « Rimbaud japonais » en raison de son affinité avec le poète français dont il traduisit les œuvres, le style de Nakahara fut initialement influencé par la poésie expérimentale européenne, notamment le dadaïsme et le symbolisme.

Bien qu’il soit décédé à l’âge de 30 ans, il a écrit plus de 350 poèmes. Son œuvre associe des formes poétiques japonaises traditionnelles comme le tanka et le haïku à des éléments modernes comme les images fragmentées, les onomatopées, les expressions familières et le dialecte. Ce mélange unique a créé un effet musical et rythmique qui a conduit nombre de ses poèmes à être utilisés comme paroles de chansons.

De son vivant, Nakahara n’était pas largement reconnu par les grands éditeurs. Il auto-publia son premier recueil de poésie, Chants de chèvre (1934), en édition limitée à 200 exemplaires. Un second recueil, Chants d’autrefois, fut édité juste avant sa mort et publié à titre posthume en 1938. Cependant, après sa mort, sa réputation grandit considérablement et il est aujourd’hui considéré comme l’un des poètes japonais les plus appréciés du XXe siècle, son œuvre ayant fait l’objet de plus de commentaires critiques que tout autre poète japonais.

La vie de Nakahara fut marquée par des épreuves, notamment la mort de son jeune frère, de son meilleur ami et de son premier fils, autant de moments qui ont influencé sa poésie. Son œuvre explore souvent les thèmes de la solitude, de la confusion et du désespoir, reflétant ses difficultés personnelles et son émerveillement enfantin quant au lien humain au monde.

Histoire

Nakahara Chuya est né dans la préfecture de Yamaguchi en 1907 (an 40 de l’ère Meiji). Il était né dans la maison d’un praticien libéral établi depuis des générations, et son père était issu d’une famille stricte de médecins militaires. On attendait de lui qu’il devienne médecin comme son fils aîné, mais il perdit son frère cadet en 1915 (an 4 de l’ère Taisho). Il s’intéressa alors à la littérature et commença à écrire de la poésie.

Départ en tant que poète

Enfant, il a démontré son talent en publiant des poèmes tanka et a coécrit un recueil avec des amis. Cependant, son intérêt pour la littérature l’a conduit à négliger ses études et à échouer au collège. C’est alors qu’il a eu l’opportunité d’intégrer le collège Ritsumeikan de Kyoto. C’est là qu’il a rencontré le poète dadaïste Takahashi Shinkichi et Tominaga Taro, qui possédaient une connaissance approfondie de la poésie française, et qu’il a commencé son parcours poétique. C’est à cette époque qu’il a découvert la poésie de figures emblématiques de la poésie française, telles que Rimbeau et Verlaine, qui a eu une influence majeure sur son style poétique ultérieur.

Activités et détresse à Tokyo

Il s’installe à Tokyo en 1925 (Taisho 14) et approfondit ses relations avec Kobayashi Hideo, Ooka Shohei et d’autres. Cependant, durant cette période, sa vie et sa création sont marquées par des souffrances. En 1934 (Showa 9), il publie son premier recueil de poèmes, « Le Chant de la Chèvre », grâce à un don de sa mère, mais il se vend très peu. Sa poésie n’est pas très appréciée dans le monde de la poésie de l’époque, et la situation financière est difficile.

Appréciation et évaluation post-mortem

La perte de son fils aîné en 1936 (Showa 11) affaiblit encore davantage Chuya, tant physiquement que mentalement, et le rendit instable. L’année suivante, en 1937 (Showa 12), il développa une encéphalite tuberculeuse et mourut à l’âge de 30 ans.

De son vivant, Chuya n’a été reconnu que par un nombre limité de personnes. Cependant, après sa mort, grâce aux efforts de son ami Kobayashi Hideo et d’autres, et grâce à la publication de son deuxième recueil de poèmes, « Chants des jours », sa sensibilité unique et son œuvre poétique ont progressivement été reconnues par un large public. Aujourd’hui, il est considéré comme l’un des poètes les plus représentatifs de la poésie japonaise moderne.

Chronologie

1907 : Naissance de Chuya Nakahara à Yamaguchi, au Japon.

1915 : Son jeune frère, Tsugurō, décède, un événement qui éveille son intérêt pour la littérature et l’inspire à commencer à écrire de la poésie.

1920 : Il soumet ses trois premiers poèmes à un magazine et à un journal local.

1923 : Il échoue à son examen de troisième année de lycée et déménage à Kyoto, où il est exposé au dadaïsme et à la poésie symboliste française.

1924 : Il commence à vivre avec une actrice nommée Yasuko Hasegawa.

1925 : Il s’installe à Tokyo.

1933 : Il épouse Takako Ueno.

1934 : Naissance de son premier fils, Fumiya, et auto-édition de son premier recueil de poésie, Goat Songs, qui se vend à environ 50 exemplaires.

1936 : Son fils Fumiya meurt, ce qui le plonge dans une dépression nerveuse.

1937 : Il décède le 22 octobre à l’âge de 30 ans d’une méningite tuberculeuse.

1938 : Son deuxième recueil de poésie, Songs of Bygone Days, est publié à titre posthume.

Caractéristiques de la poésie

La poésie de Chuya Nakahara se caractérise par une fusion unique de formes poétiques japonaises traditionnelles et d’éléments modernistes européens, créant un style distinctif, à la fois profondément personnel et musicalement riche. Son œuvre est reconnue pour son lyrisme, sa profondeur émotionnelle et son utilisation innovante du langage.

Fusion de styles traditionnels et modernes

Le style de Nakahara est un mélange de sa formation initiale à la poésie traditionnelle japonaise, comme le tanka, et de son exposition ultérieure aux mouvements occidentaux comme le dadaïsme et le symbolisme français. Il utilisait fréquemment un mélange de japonais classique, d’expressions familières, de dialecte et d’onomatopées. Ce mélange d’ancien et de nouveau confère à ses poèmes un dynamisme et souvent surprenant, avec une langue oscillant entre élégance et crudité. Il adaptait souvent les schémas syllabiques traditionnels de 5 et 7, mais les brisait intentionnellement pour créer un rythme presque chantant. Cette musicalité a rendu ses poèmes populaires en chansons.

Thèmes récurrents

Sa poésie, profondément personnelle, exprime souvent une certaine mélancolie et un bouleversement émotionnel. Parmi ses thèmes clés, on trouve :

Chagrin et solitude : La vie de Nakahara a été marquée par des tragédies personnelles, et sa poésie en témoigne. Il explore souvent les sentiments d’isolement, de tristesse et d’angoisse existentielle.

Émerveillement enfantin : Malgré le désespoir, son œuvre recèle un sentiment d’émerveillement enfantin et une quête de connexion spirituelle avec le monde. Il exprime souvent une curiosité brute et sincère pour la condition humaine.

Amour et relations : Ses poèmes abordent fréquemment les complexités de l’amour, du chagrin et des relations difficiles, qui ont constitué une part importante de sa vie.

La nature et les saisons : Nakahara utilisait souvent des images du monde naturel pour transmettre son état émotionnel, mélangeant sentiments intérieurs et paysages extérieurs.

Langage et imagerie innovants

Nakahara était un maître de l’imagerie vivante et souvent surréaliste. Ses poèmes regorgent d’images saisissantes, parfois énigmatiques, qui créent une atmosphère et une émotion plus fortes qu’un récit direct. Il utilisait la répétition et le refrain poétiques pour créer un effet hypnotique et conférer à ses poèmes une qualité puissante et envoûtante. Son langage, si distinctif et personnel, l’a établi comme une figure incontournable de la poésie japonaise moderne, consolidant ainsi sa place dans le canon littéraire.

Style(s), Genre(s), Thème(s) et Technique(s)

La poésie de Chuya Nakahara se caractérise par un mélange unique d’éléments traditionnels et modernes. Son œuvre échappe à toute classification, puisant dans diverses influences pour créer un style distinct et durable.

Mouvements et périodes littéraires

Nakahara est une figure clé des mouvements modernistes et avant-gardistes du Japon du début du XXe siècle. Bien que son œuvre s’inscrive dans la période Shōwa, sa sensibilité poétique s’est forgée grâce à une exposition précoce à la poésie expérimentale européenne, notamment au dadaïsme et au symbolisme. On le surnomme souvent le « Rimbaud japonais » en raison de son admiration et de sa traduction du poète français Arthur Rimbaud, dont l’influence se manifeste dans son lyrisme brut et souvent surréaliste.

Genre et formes

Sa poésie est une forme de poésie lyrique. D’abord auteur de tanka traditionnels, il s’oriente rapidement vers le vers libre, qui devient sa forme principale. Il n’abandonne cependant pas totalement les formes traditionnelles. Il intègre ingénieusement des éléments de la poésie japonaise classique à ses vers libres, créant ainsi un rythme presque chantant qui a rendu ses poèmes populaires pour l’adaptation musicale.

Techniques et style

Le style de Nakahara est marqué par plusieurs techniques innovantes :

Fusion de la langue : il a mélangé le japonais classique avec des expressions familières, des dialectes locaux et même des onomatopées pour créer une voix dynamique et authentique.

Musicalité : Le rythme et la sonorité de ses paroles sont primordiaux. Il utilise la répétition et le refrain pour créer un effet hypnotique et envoûtant.

Imagerie surréaliste et fragmentée : Ses poèmes présentent souvent des images saisissantes, parfois énigmatiques, qui privilégient l’atmosphère émotionnelle au récit direct. L’imagerie est souvent décousue et onirique, une caractéristique de la poésie moderniste.

Impacts et influences

L’influence de Chuya Nakahara sur la littérature japonaise est considérable, malgré sa courte vie et sa faible notoriété à son époque. Il est aujourd’hui considéré comme un géant de la poésie moderniste au Japon.

Rénovation de la poésie japonaise

Nakahara fut un pionnier majeur de la poésie japonaise. Il mêla des formes traditionnelles japonaises comme le tanka et le haïku aux mouvements poétiques occidentaux, notamment le dadaïsme et le symbolisme. Cette fusion de styles donna naissance à un nouveau lyrisme, à la fois profondément personnel et riche musicalement. Il intégra avec brio expressions familières, dialectes et onomatopées dans ses vers, repoussant les limites de ce qui était considéré comme acceptable dans le langage poétique. Les qualités mélodiques et rythmiques de ses poèmes ont conduit nombre d’entre eux à être mis en musique, témoignant de leur beauté sonore.

Popularité et héritage durables

Bien qu’il n’ait publié qu’un seul recueil de poésie de son vivant, la réputation de Nakahara a connu un essor exponentiel après sa mort. Son deuxième recueil, Chants d’autrefois, a été publié à titre posthume et a consolidé son héritage. Son œuvre a suscité plus de critiques que celle de tout autre poète japonais. Ses vers émouvants et lyriques continuent de trouver un large écho, notamment auprès des jeunes. En son honneur, le prix Nakahara Chuya a été créé en 1996 pour récompenser des recueils exceptionnels de poésie contemporaine. Sa ville natale, Yamaguchi, abrite également le musée commémoratif Chuya Nakahara, qui abrite ses manuscrits originaux et ses effets personnels.

Relations avec les poètes

Les relations directes de Chuya Nakahara avec d’autres poètes et personnalités littéraires ont joué un rôle important dans sa vie et son développement artistique, souvent marqués par un mélange de collaboration, d’amitié et de troubles personnels.

Hideo Kobayashi

La relation avec le critique littéraire Hideo Kobayashi fut sans doute l’une des plus importantes et des plus complexes de la vie de Nakahara. Ils étaient amis proches et collaborateurs littéraires, et cofondèrent la revue de poésie Hakuchigun (« Groupe d’idiots »). Cependant, leur lien fut notoirement tendu par un triangle amoureux impliquant la maîtresse de Nakahara, l’actrice Yasuko Hasegawa, qui quitta Nakahara pour vivre avec Kobayashi. Malgré cette amère trahison, Nakahara et Kobayashi restèrent amis. Après la mort de Nakahara, Kobayashi joua un rôle essentiel dans la préservation et la promotion de son œuvre, contribuant à la publication de son deuxième recueil de poésie, Chants d’autrefois.

Shinkichi Takahashi

Nakahara fut profondément influencé par le poète dadaïste Shinkichi Takahashi. Il découvrit l’œuvre de Takahashi lors de son séjour à Kyoto et fut tellement captivé qu’il se remit à écrire dans un style nouveau et expérimental. L’influence de Takahashi est manifeste dans ses premiers poèmes, qui adoptaient une approche plus fragmentée et avant-gardiste, ce qui lui valut le surnom de « Dada-san ».

Autres relations

Tatsuji Miyoshi : Nakahara et Miyoshi étaient amis et poètes. Après la mort de Nakahara, Miyoshi, avec Hideo Kobayashi, s’efforça de faire publier ses poèmes et de faire reconnaître son héritage.

Taro Tominaga : Nakahara se lie d’amitié avec Tominaga, un poète qui a également étudié la poésie symboliste française, lors de son séjour à Kyoto. C’est également Tominaga qui lui présente Hideo Kobayashi. La mort de Tominaga en 1925 l’affecte profondément.

Shohei Ooka : Ooka, écrivain et critique littéraire, était un ami de Nakahara et a écrit plus tard sa biographie, contribuant ainsi à faire la lumière sur sa vie et son œuvre.

Relations

Les relations directes de Chuya Nakahara avec des personnes d’autres professions étaient limitées mais importantes, en particulier avec celles de la communauté artistique au sens large.

Yasuko Hasegawa (actrice) : Nakahara a entretenu une relation amoureuse avec Yasuko Hasegawa, une actrice, qui a ensuite emménagé avec son ami Hideo Kobayashi. Ce triangle amoureux a été une source majeure de troubles personnels pour Nakahara.

Shohei Ooka (écrivain et critique littéraire) : Ooka était un ami de Nakahara qui a écrit plus tard sa biographie et a aidé à éditer et à publier sa poésie après sa mort, en particulier Le Chant de la chèvre.

Hideo Kobayashi (critique littéraire) : Kobayashi était un ami proche et un collaborateur littéraire qui, malgré sa relation personnelle avec Nakahara, a joué un rôle déterminant dans la promotion de son œuvre après sa mort.

Poètes similaires

La poésie de Chuya Nakahara est souvent perçue comme un mélange unique de sensibilités occidentale et japonaise. On trouve donc des poètes qui lui ressemblent tant au Japon qu’en Occident, notamment ceux connus pour leur style lyrique, mélancolique et novateur.

poètes japonais

Sakutaro Hagiwara : Considéré comme le « père de la poésie japonaise moderne », Hagiwara est souvent comparé à Nakahara. Tous deux écrivaient en vers libres et exploraient les thèmes de l’angoisse, de la mélancolie et des angoisses de l’existence humaine. Cependant, si l’œuvre de Nakahara est souvent teintée de nostalgie et de musique, celle de Hagiwara peut avoir une dimension plus macabre, voire « film d’horreur ».

Kenji Miyazawa : Comme Nakahara, Miyazawa était un poète moderniste du début du XXe siècle. Tous deux associaient l’expression lyrique à une vision du monde unique, parfois surréaliste, et à un lien profond avec la nature. L’œuvre de Miyazawa, cependant, a souvent une dimension plus spirituelle et cosmique, influencée par ses croyances bouddhistes.

poètes occidentaux

Arthur Rimbaud : Nakahara est souvent surnommé le « Rimbaud japonais » pour une bonne raison. Il était un grand admirateur et traducteur du poète symboliste français. Comme Rimbaud, la poésie de Nakahara est connue pour son intensité émotionnelle brute, son utilisation d’images fragmentées et surréalistes, ainsi que pour son sens de la rébellion juvénile et sa quête d’authenticité.

Paul Verlaine : Autre poète symboliste français que Nakahara traduisait et admirait. L’œuvre de Verlaine est connue pour sa musicalité, sa profondeur émotionnelle et son sens de la mélancolie, autant de caractéristiques fortes de la poésie de Nakahara.

En résumé, les poètes similaires à Nakahara sont ceux qui, quel que soit leur contexte culturel, combinent magistralement une qualité lyrique et musicale avec une exploration profonde et souvent mélancolique de la condition humaine, tout en repoussant les limites de la forme poétique traditionnelle.

Œuvres poétiques

Les œuvres poétiques de Chuya Nakahara, écrites au cours de sa courte vie, sont principalement connues à travers deux recueils.

Chants de chèvre (Yagi no Uta) : Publié en 1934, ce recueil de poésie fut le seul publié du vivant de Nakahara. Il s’agissait d’une œuvre auto-éditée, tirée à seulement 200 exemplaires. Les poèmes de ce recueil sont marqués par leurs influences symbolistes et comprennent certaines de ses œuvres les plus célèbres.

Chants des jours passés (Arishi Hi no Uta) : Ce recueil a été édité par Nakahara juste avant sa mort et publié à titre posthume en 1938. Il contient plusieurs de ses œuvres ultérieures et a consolidé sa réputation de poète majeur après sa mort.

Les poèmes de Nakahara sont reconnus pour leur musicalité et leur profondeur émotionnelle. Parmi ses poèmes les plus célèbres, on peut citer :

“Cirque”

« Sur ce morceau de tristesse souillée »

“Un os”

« Poème : Triste matin »

« Chanson de l’éducation »

Chants de chèvre (1934)

« Chants de chèvre » (Yagi no Uta) est le seul recueil de poésie publié par Chuya Nakahara de son vivant. Publié en 1934, il s’agissait d’une œuvre autoéditée, tirée à seulement 200 exemplaires. Le titre et le contenu de l’ouvrage reflètent une exploration approfondie de thèmes mélancoliques et émotionnels.

Caractéristiques principales de la collection :

Influences symbolistes et dadaïstes : Les poèmes de Goat Songs sont fortement influencés par les mouvements européens admirés par Nakahara. L’imagerie est souvent surréaliste, fragmentée et symbolique, privilégiant l’atmosphère émotionnelle à une narration claire et linéaire.

Mélancolie et désespoir : ce recueil exprime avec sincérité et sincérité le trouble intérieur de Nakahara. Les thèmes de la solitude, de l’angoisse existentielle et de la quête de sens y sont centraux. L’un de ses poèmes les plus célèbres, « Sur ce morceau de tristesse souillée », y figure, exprimant un profond sentiment de tristesse et d’impuissance.

Utilisation innovante du langage : Le style unique de Nakahara est pleinement mis en valeur. Il a mêlé le japonais classique à des expressions familières et des onomatopées, créant une qualité musicale et rythmique qui confère à ses poèmes une dimension particulière, presque chantante. Cette musicalité est une caractéristique essentielle de son œuvre et explique pourquoi nombre de ses poèmes ont été adaptés en chansons.

Manque de reconnaissance à l’époque : Malgré sa valeur artistique, Chants de chèvre fut largement ignoré par la critique et le public lors de sa première publication. Ce n’est qu’après la mort de Nakahara que son œuvre acquit une reconnaissance significative, faisant de ce recueil un témoignage de son génie méconnu de son vivant.

Œuvres sauf poésie

Chuya Nakahara est principalement connu comme poète, et son travail en dehors de la poésie semble consister en de la prose et des traductions littéraires.

Grand admirateur des poètes symbolistes français, il traduisit leurs œuvres. Il est notamment connu pour avoir traduit la poésie d’Arthur Rimbaud, notamment un recueil intitulé « Anthologie poétique de Rimbaud ».

Il a également écrit divers textes en prose, notamment des essais, des notes sur la théorie de l’art et de courts croquis. Parmi ces ouvrages figurent des titres tels que « Notes sur la théorie de l’art », « À propos de Koji » et « Petit essai sur Hideo Kobayashi ».

Il a également écrit des poèmes en prose, un genre qui mêle poésie et prose. Par exemple, il a écrit un poème en prose intitulé « Ne jamais revenir ».

Épisodes et anecdotes

Malgré sa courte vie, Chuya Nakahara a laissé derrière lui un certain nombre d’épisodes intéressants et de détails qui donnent un aperçu de sa personnalité et de son monde littéraire.

Une personnalité turbulente

Nakahara était connu pour être une personne difficile. Il avait la réputation d’être un grand buveur et d’être enclin à la violence en état d’ébriété. Il cherchait souvent la bagarre, et lors d’un incident, lui et ses amis furent arrêtés pour avoir brisé un lampadaire avec un parapluie. Nakahara, sans profession fixe, fut placé en détention pendant 15 jours, tandis que ses amis, enseignants, furent libérés beaucoup plus tôt. Il exagérait également ses relations avec des célébrités auprès de ses parents pour s’assurer qu’ils continueraient à lui envoyer de l’argent.

Le « Rimbaud japonais »

La profonde admiration de Nakahara pour le poète symboliste français Arthur Rimbaud a marqué sa vie littéraire. Nakahara a non seulement traduit la poésie de Rimbaud, mais s’est également inspiré de son esprit rebelle et contestataire. L’émotion brute et l’imagerie surréaliste et fragmentée de sa poésie reflètent directement l’influence de Rimbaud, ce qui lui a valu son surnom durable.

Sa relation avec Dazai Osamu

L’une des anecdotes les plus célèbres concernant Nakahara concerne sa première rencontre houleuse avec son collègue écrivain Dazai Osamu. Nakahara, ivre, aurait affronté Dazai et l’aurait insulté, le traitant de « bébête ». Lorsqu’on lui a demandé quelle était sa fleur préférée, il a balbutié « fleurs de pêcher », ce à quoi Nakahara a répondu avec dédain : « C’est pour ça que tu es un désastre. » Malgré ces paroles cruelles, Dazai a secrètement traité Nakahara de « créature visqueuse » dans son dos, témoignant ainsi de la tension mutuelle entre les deux.

stature physique

Nakahara était un homme de petite taille. Selon son ami Shohei Ooka, il mesurait environ 1,50 m. Lors de son mariage, lors d’une photo commémorative, on remarqua que sa femme, Takako, le dépassait de deux centimètres. Pour que cela ne se remarque pas sur la photo, Nakahara était assis sur une chaise.

Un poème et son nom

L’un des poèmes les plus célèbres de Nakahara, « Sur ce morceau de tristesse souillée », est la pièce maîtresse de son premier recueil, Chants de chèvre. Le titre et le contenu du poème expriment avec crudité le trouble intérieur du poète, mais son sens est complexe. Il est souvent interprété comme une ode à une profonde tristesse, mais le sujet de cette tristesse – qu’il s’agisse de la sienne ou de celle de son ancienne amante, Yasuko Hasegawa – fait l’objet d’un débat critique.

(Cet article a été généré par Gemini. Et c’est juste un document de référence pour découvrir des poètes et des poésies que vous ne connaissez pas encore.)

Liste de notes sur les poètes et les mouvements de poésie
(Français, Deutsch, English, Español, Italiano)

Liste des traductions de la poésie
(Français, English, Español, Italiano, Deutsch, Nederlands, Svenska)

Mémoires sur Michizo Tachihara et ses œuvres

Aperçu

Michizo Tachihara (1914-1939) était un poète et architecte japonais. Né à Tokyo, il est décédé à l’âge de 24 ans des suites de la tuberculose.

Diplômé du département d’architecture de l’Université impériale de Tokyo, il a reçu le prix annuel du meilleur projet ou design pendant trois années consécutives. Après l’obtention de son diplôme, il a travaillé comme architecte pendant deux ans. Ses créations architecturales reflétaient souvent sa sensibilité poétique, alliant fonctionnalité et esthétique.

Poète, Tachihara est connu pour son œuvre lyrique et poignante. Associé au « Shinkankakuha » (nouvelle école sensationnelle), il explore souvent dans sa poésie les thèmes de la nature, de l’éphémère, de la nostalgie et de l’amour. Ses poèmes sont décrits comme détachés du quotidien et exprimant ce qu’il a de plus profond. Bien que natif de Tokyo, son œuvre évoque rarement des scènes urbaines et privilégie les paysages naturels. On lui attribue la création du « pseudo-sonnet », une tentative réussie d’adaptation du sonnet européen à la poésie japonaise.

Malgré sa courte vie, l’œuvre de Tachihara a eu un impact durable sur la littérature japonaise moderne. Son recueil de poèmes, « De l’aube au crépuscule », a été publié à titre posthume et est célébré au Japon.

Histoire

Michizo Tachihara, né le 30 juillet 1914 à Tokyo, était un poète et architecte japonais. Dès son enfance, il manifestait un grand talent pour le dessin et la poésie, et à 13 ans, il publiait déjà ses œuvres sous des pseudonymes. Il a ensuite intégré le département d’architecture de l’Université impériale de Tokyo, où il a été reconnu comme un enfant prodige par ses professeurs. Durant cette période, il a reçu le prestigieux prix Tatsuno du meilleur projet architectural trois années de suite.

Après avoir obtenu son diplôme, Tachihara a travaillé comme architecte, mais son travail l’a contraint à une certaine créativité. Il se sentait « enfermé » et confiné. Il a continué à écrire de la poésie, ce qui lui procurait souvent un sentiment d’évasion. Bien que Tokyoïte, sa poésie évoquait rarement la vie urbaine et se concentrait plutôt sur les paysages naturels, comme ceux des hauts plateaux de Shinano. Son œuvre est réputée pour son côté sentimental, lyrique et authentique, et explore souvent les thèmes de la nature, de l’éphémère et de la nostalgie.

La poésie de Tachihara s’inspire de sources variées, notamment de l’esthétique japonaise traditionnelle et des mouvements littéraires modernes. Il est associé au « Shinkankakuha » (nouvelle école sensationnelle) et s’inspire de poètes européens comme Rilke, Valéry et Baudelaire.

En mars 1938, Tachihara commença à souffrir d’épuisement et d’une légère fièvre. Malgré les recommandations médicales de repos, il entreprit un long voyage. En décembre de la même année, il fut hospitalisé à Nagasaki après avoir craché beaucoup de sang. De retour à Tokyo, il fut admis dans un sanatorium, mais la tuberculose s’était déjà propagée. Il mourut le 29 mars 1939, à l’âge de 24 ans. Un recueil posthume de ses poèmes, « De l’aube, du crépuscule », fut publié, et son œuvre a eu un impact durable sur la littérature japonaise moderne. Un musée commémoratif fut créé en son honneur en 1997, et une maison inspirée de ses plans architecturaux, la « Maison Hyacinthe », fut construite à Saitama en 2004.

Chronologie

1914 : Michizo Tachihara est né le 30 juillet à Nihonbashi, Tokyo.

1927 : À l’âge de 13 ans, il commence à publier ses œuvres.

1931 : Il entre au lycée, aspirant à étudier l’astronomie. Il rejoint le club littéraire et commence à écrire des vers libres.

1932 : Il publie son premier recueil de poésie, Kōkage (Ombre de l’arbre).

1934 : Il s’inscrit au département d’architecture de l’Université impériale de Tokyo.

1934-1937 : Il remporte le prix Tatsuno du meilleur projet architectural pendant trois années consécutives. Cinq revues littéraires lui demandent également de soumettre ses œuvres.

1936 : On lui diagnostique une tuberculose.

1938 : En mars, il commence à ressentir de l’épuisement et une légère fièvre. Malgré les recommandations du médecin, il se rend dans le nord de Honshū et à Nagasaki. En décembre, il arrive à Nagasaki épuisé et est hospitalisé après avoir craché du sang. Il est ensuite admis dans un sanatorium à Tokyo.

1939 : Il reçoit le premier prix Chūya Nakahara. Le 29 mars, il meurt de la tuberculose à l’âge de 24 ans. Un recueil posthume de ses poèmes, De l’aube au crépuscule, est publié.

1997 : Le musée commémoratif Michizo Tachihara est créé à Bunkyo-ku, Tokyo.

2004 : La « Maison Hyacinthe », basée sur ses plans architecturaux, est achevée dans la ville de Saitama.

Caractéristiques de la poésie

La poésie de Michizo Tachihara se caractérise par sa qualité lyrique et musicale, ainsi que par un profond sentiment de nostalgie, de nature et de fugacité. Souvent associé au « Shinkankakuha » (nouvelle école sensationnelle), il a développé un style unique mêlant esthétique japonaise traditionnelle et techniques modernistes.

Caractéristiques principales

Style lyrique et mélodieux : Les poèmes de Tachihara possèdent une musicalité particulière. Musicien talentueux, son amour pour la musique transparaît dans le rythme et la sonorité de ses vers. On lui attribue également la création du « pseudo-sonnet », une tentative réussie d’adaptation de la forme européenne du sonnet à la langue japonaise.

Nature et paysage : Bien qu’il vive à Tokyo, sa poésie évoque rarement les paysages urbains. Elle regorge plutôt d’images saisissantes de paysages naturels, notamment ceux des hauts plateaux de Shinano, où il voyageait souvent. Ses poèmes mettent en scène des éléments tels que les arbres, les oiseaux, les fleurs, le vent et les montagnes, qui servent de toile à ses émotions.

Thèmes de la fugacité et de la nostalgie : Un thème central de son œuvre est le mono no aware, un concept japonais qui exprime une douce tristesse face à la fugacité des choses. Ses poèmes évoquent souvent un sentiment de nostalgie et une mélancolie silencieuse face aux instants perdus, aux souvenirs et à l’inévitable passage du temps.

Expression sincère et pure : La poésie de Tachihara est réputée pour sa pureté et sa sincérité. Il écrivait directement avec son cœur, exprimant ses sentiments et ses rêves profonds sans se laisser influencer par les événements sociaux et politiques de son époque. Ce détachement de la réalité quotidienne confère à son œuvre un caractère intemporel et contemplatif.

Mélange d’influences : Son style est une synthèse de diverses influences. Il a étudié des poètes occidentaux comme Rainer Maria Rilke et Charles Baudelaire, mais s’est aussi largement inspiré de formes poétiques japonaises traditionnelles comme le waka et d’œuvres classiques comme l’anthologie Shinkokinshū. Cette fusion de l’ancien et du nouveau, de l’oriental et de l’occidental, est une caractéristique de sa poésie.

Style(s), Genre(s), Thème(s) et Technique(s)

La poésie de Michizo Tachihara est un mélange unique d’influences modernes et traditionnelles, reflétant sa carrière courte mais prolifique. Son œuvre est principalement connue pour sa qualité lyrique et musicale, ainsi que pour son atmosphère profondément contemplative.

Styles, mouvements et périodes

L’œuvre de Tachihara s’inscrit dans la période Shōwa de la littérature japonaise (1926-1989). Bien qu’il appartienne au mouvement moderniste japonais, il entretient un lien privilégié avec le Shinkankakuha (nouvelle école sensationnelle), qui privilégie l’imagerie innovante et l’expérience sensorielle. Cependant, son style s’éloigne du courant dominant de cette école, mêlant modernisme et profond respect de l’esthétique japonaise traditionnelle. Il est souvent qualifié de poète lyrique en raison de l’importance qu’il accorde à l’émotion personnelle et à la musicalité.

Formes et techniques

On attribue à Tachihara la création du « pseudo-sonnet », une forme particulière qui a su adapter le sonnet européen à la langue japonaise. Ses formes poétiques se caractérisent souvent par leur fluidité rythmique, reflet de son amour pour la musique.

Techniquement, il utilisait un langage imagé pour peindre des images saisissantes de la nature. C’est un aspect essentiel de son œuvre, car il utilisait des éléments naturels comme le vent, les fleurs et les arbres pour symboliser ses émotions profondes. Il employait également des métaphores pour souligner la nature éphémère de la vie, un thème central de sa poésie. L’économie d’expression propre aux formes traditionnelles japonaises comme le waka et le haïku a également influencé son style concis et chargé d’émotions.

Thèmes et sujets

La nature et les saisons : c’est sans doute le sujet le plus dominant de la poésie de Tachihara. Il a rarement abordé la vie urbaine, trouvant plutôt son inspiration dans les paysages naturels, notamment les hautes terres de Shinano. Il a utilisé des éléments de la nature pour explorer et exprimer ses sentiments.

Nostalgie et fugacité : Un thème central est le « mono no aware », la conscience profonde et la douce tristesse face à l’impermanence des choses. Ses poèmes évoquent souvent une nostalgie du passé et une mélancolie face à la fugacité des souvenirs, de la vie et de l’amour.

Amour et solitude : Les poèmes de Tachihara abordent fréquemment le thème de l’amour, souvent teinté d’une tristesse silencieuse ou d’un désir inassouvi. Le sentiment de solitude et d’introspection est également un thème récurrent, reflétant ses luttes personnelles contre la maladie et sa nature contemplative.

Impacts et influences

Malgré sa courte vie, Michizo Tachihara a eu une influence considérable sur la littérature et l’architecture japonaises. Son influence se ressent dans son style poétique unique, son mélange de sensibilités traditionnelles et modernes, et son approche atypique de la carrière d’architecte.

Influence poétique

Tachihara a principalement marqué la poésie japonaise moderne. Il est reconnu pour son style lyrique et sentimental, qui se démarquait des thèmes de plus en plus militaristes et nationalistes prévalant pendant la Seconde Guerre sino-japonaise. Il n’a pas laissé les changements sociétaux de l’époque affecter son œuvre et s’est concentré sur des thèmes intemporels. Les poèmes de Tachihara sont loués pour leur pureté et leur authenticité, fruit de son dévouement à exprimer ses sentiments et ses rêves profonds.

On lui attribue la création du « pseudo-sonnet », forme qui fut la tentative la plus réussie d’adaptation du sonnet européen à la langue japonaise. Sa poésie illustre parfaitement la fusion réussie d’influences occidentales, telles que celles de poètes comme Rainer Maria Rilke, avec l’esthétique japonaise traditionnelle comme le mono no aware (la beauté de l’impermanence) et des formes classiques comme le waka et le haïku. Son utilisation de l’imagerie naturelle pour transmettre des émotions complexes a eu une influence durable sur les poètes qui lui ont succédé.

Héritage architectural

En tant qu’architecte, l’influence de Tachihara est plus conceptuelle que pratique en raison de sa mort prématurée. Il considérait l’architecture comme le prolongement de sa vision poétique, convaincu que design fonctionnel et beauté pouvaient s’harmoniser. Ses projets architecturaux et ses essais reflétaient souvent sa sensibilité poétique, témoignant d’un lien profond entre les deux disciplines.

La « Hyacinth House », une maison construite en 2004 à Saitama City d’après ses plans architecturaux, témoigne de son héritage. Cette réalisation concrète de ses créations, des années après sa mort, souligne la pérennité de sa vision et son approche unique de la relation entre structure et art. Son combat pour concilier tradition et modernité dans son œuvre est un thème qui résonne chez de nombreux artistes et architectes qui l’ont suivi.

Relations avec les poètes

Les relations de Michizo Tachihara avec d’autres poètes étaient un mélange d’amitiés directes et d’influences indirectes.

Relations directes

Tachihara était membre du groupe littéraire Shiki (Quatre Saisons), qui comptait plusieurs poètes de renom. C’est grâce à ce groupe qu’il fit une rencontre directe, quoique brève, avec le poète Chūya Nakahara, qui l’appela un jour « Yo, Gabory » lors d’un rassemblement à Ginza.

Il entretenait également une amitié étroite avec Yasushi Nagata, un autre poète du groupe Shiki. Ils partageaient un lien littéraire fort, échangeant souvent des idées sur la poésie et l’esthétique. Nagata a contribué à encourager le développement poétique de Tachihara, et leurs œuvres reflètent toutes deux une sensibilité à la nature.

Influences indirectes

Tachihara était lié au Shinkankakuha (Nouvelle École Sensationnelle), un mouvement littéraire qui comptait des écrivains comme Yasunari Kawabata et Riichi Yokomitsu. Si ces deux-là étaient plus importants en prose, l’importance qu’ils accordaient à l’expérience sensorielle et à leurs techniques innovantes a influencé son approche poétique.

Il fut également influencé par des poètes reconnus comme Rofu Miki, dont le lyrisme et l’utilisation de la nature dans sa poésie inspirèrent le style de Tachihara. Le mélange de thèmes traditionnels japonais et de sensibilités modernes par Miki trouva un profond écho chez Tachihara.

De plus, Tachihara a été influencé par des poètes occidentaux, notamment le poète allemand Rainer Maria Rilke et les poètes français Paul Valéry et Charles Baudelaire.

Relations

Les relations de Michizo Tachihara avec d’autres professions se sont principalement développées grâce à son travail d’architecte. Diplômé du département d’architecture de l’Université impériale de Tokyo, sa vie universitaire et professionnelle l’a mis en contact direct avec d’autres architectes.

Relations architecturales

Les principales relations professionnelles directes de Tachihara se déroulaient avec ses collègues et condisciples en architecture. Parmi ses collègues notables figurait Rōkō Sasaki, architecte avec qui il avait étudié à l’Université de Tokyo. Leurs échanges sur la conception et la théorie architecturales ont profondément marqué la vision artistique de Tachihara, qui intégrait ses sensibilités poétique et architecturale.

Ses projets architecturaux, comme la « Maison Hyacinthe », construite à titre posthume, témoignent du lien entre ses deux carrières. Le fait que son œuvre continue d’inspirer expositions et collaborations entre écrivains et architectes témoigne de son influence indirecte sur les artistes au-delà de sa vie.

Compositeurs similaires

La poésie de Michizo Tachihara est souvent perçue comme un pont entre l’esthétique japonaise traditionnelle et le modernisme d’influence occidentale. Par conséquent, les poètes considérés comme similaires partagent souvent cette double nature.

poètes japonais

Chūya Nakahara (1907-1937) : Contemporain de Tachihara, lui aussi décédé jeune, les deux poètes étaient connus pour leur style lyrique et sentimental, et leurs œuvres sont souvent empreintes d’une beauté mélancolique. Si la poésie de Nakahara est plus terre à terre et aborde souvent les thèmes de l’angoisse urbaine et de la pauvreté, son intensité émotionnelle et son attachement aux sentiments personnels résonnent avec l’œuvre de Tachihara.

Kenji Miyazawa (1896-1933) : Bien que les thèmes de Miyazawa soient plus vastes, englobant souvent des idées scientifiques et cosmiques, son lien profond avec la nature et son utilisation d’images vives et imaginatives sont très proches du style de Tachihara. Les deux poètes puisèrent leur inspiration dans les paysages japonais et utilisèrent la nature pour explorer des questions philosophiques et émotionnelles.

Yasushi Nagata (1915-1971) : Ami proche de Tachihara, Nagata partageait une sensibilité littéraire similaire. Leurs œuvres reflètent toutes deux une sensibilité à la nature et une volonté de capturer des émotions fugaces. Leur lien intellectuel et artistique commun transparaît dans les parallèles thématiques et stylistiques de leur poésie.

Poètes occidentaux (influence indirecte)

Tachihara a été fortement influencé par plusieurs poètes occidentaux, et les lecteurs de son œuvre trouvent souvent des similitudes stylistiques avec :

Rainer Maria Rilke (1875-1926) : poète allemand connu pour son œuvre lyrique et profondément introspective. L’exploration par Rilke des thèmes de la fugacité, de la beauté et de la vie intérieure des objets a fortement influencé Tachihara.

Charles Baudelaire (1821-1867) : Poète français connu pour ses œuvres symbolistes. Si les sujets de Baudelaire étaient plus urbains et souvent plus sombres que ceux de Tachihara, son utilisation de l’imagerie et son exploration de la psyché humaine ont eu une influence significative.

Œuvres poétiques

La poésie de Michizo Tachihara est principalement rassemblée dans ses œuvres publiées à titre posthume. Il n’a publié qu’un seul recueil de son vivant : Kōkage (Ombre d’arbre).

Son recueil de poésie le plus remarquable et le plus célèbre est « De l’aube au crépuscule ». Publié à titre posthume, ce recueil contient nombre de ses poèmes les plus célèbres. Il a écrit des centaines de poèmes au cours de sa courte carrière, dont beaucoup sont réunis dans ce livre.

Un autre ouvrage est « Poèmes doux » (Yasashiki Uta). Ce recueil a également été publié après sa mort. Certains de ses poèmes, comme « Berceuse » et « Pensées après la séparation », sont également célèbres.

De l’aube, du crépuscule

« De l’aube au crépuscule » est le recueil de poésie le plus connu et le plus complet de Michizo Tachihara. Publié à titre posthume après sa mort en 1939, à l’âge de 24 ans, il rassemble les œuvres qu’il a écrites au cours de sa brève mais intense carrière de poète. Ce recueil est très apprécié dans la littérature japonaise moderne et est considéré comme une représentation exemplaire de son style unique.

Les poèmes de « Of Dawn, Of Dusk » sont connus pour leur :

Ton lyrique et mélancolique : Le recueil est imprégné d’une douce tristesse et d’une profonde introspection. La poésie de Tachihara explore souvent les thèmes de la fugacité, du désir et de la beauté tranquille des instants fugaces. Le titre lui-même suggère l’espace liminal entre deux états, reflétant la courte vie du poète et son exploration d’un monde tiraillé entre tradition et modernité.

Lien avec la nature : Tout au long du recueil, Tachihara utilise des images naturelles – oiseaux, nuages, arbres, fleurs et paysages des hautes terres de Shinano – pour exprimer ses émotions. Il évoque rarement les scènes urbaines et utilise plutôt la nature comme métaphore de ses sentiments profonds et comme moyen d’échapper au sentiment d’enfermement qui règne dans sa vie d’architecte à Tokyo.

Fusion de l’Orient et de l’Occident : « De l’aube au crépuscule » illustre parfaitement la capacité de Tachihara à mêler formes et influences poétiques occidentales à l’esthétique japonaise traditionnelle. Influencé par des poètes européens comme Rainer Maria Rilke, son œuvre reste profondément ancrée dans des concepts comme le mono no aware (un doux pathos pour l’impermanence des choses).

Ce recueil témoigne de la voix poétique authentique et « non contaminée » de Tachihara. C’est une œuvre d’une grande profondeur émotionnelle et d’une grande sincérité artistique, qui confirme son héritage comme l’un des poètes lyriques les plus appréciés de l’ère Shōwa.

Poèmes doux

« Gentle Poems » est l’un des recueils de poésie posthume de Michizo Tachihara. Il met en valeur son style lyrique caractéristique et son intérêt pour les thèmes introspectifs et naturels.

Caractéristiques et thèmes

Les poèmes de ce recueil se distinguent par leur ton doux et suave, qui transparaît dans le titre même. Ils explorent souvent la beauté de la nature et le paysage émotionnel du poète. À l’instar de ses autres œuvres, ce recueil regorge d’images de scènes naturelles, du bruissement des feuilles au parfum des fleurs.

Un thème récurrent est la réconciliation des rêves avec la réalité. Les poèmes mettent souvent en scène un locuteur qui ressent un décalage entre ses rêves bucoliques idéalisés et sa vie réelle. Cette tension est un élément central, illustrant le combat de Tachihara en tant qu’architecte dans un Tokyo en pleine modernisation, tout en aspirant à la simplicité et à la nature de la campagne. Le recueil se distingue également par son exploration de la solitude, de la mémoire et du passage du temps, le tout véhiculé par une nostalgie poignante.

Œuvres sauf poésie

Michizo Tachihara, outre sa poésie, était un architecte de formation. Ses œuvres non poétiques relèvent principalement de ce domaine et comprennent des conceptions et des dessins architecturaux.

Projets architecturaux : Bien qu’il soit décédé avant la réalisation de nombre de ses projets, ses créations ont fait partie intégrante de sa production créative. Un exemple notable est la « Maison Hyacinthe », une œuvre construite à titre posthume en 2004, qui témoigne de sa vision architecturale durable.

Écrits sur l’architecture : Tachihara a également écrit des essais explorant la relation entre architecture et littérature. Par exemple, il a écrit un essai intitulé « Des habitations » en 1936, dans lequel il établissait une comparaison entre une maison et une sphère creuse, où « l’esprit de l’habitation enveloppe la surface de la sphère, et l’esprit de l’essai tente d’envelopper la surface concave de la sphère creuse ». Cela illustre son approche philosophique unique de ses deux professions.

Épisodes et anecdotes

Michizo Tachihara, le poète et architecte, a plusieurs épisodes et anecdotes intéressantes qui éclairent sa personnalité et sa vie.

Anecdotes et vie personnelle

Une « carotte » et un poète ivre : Durant ses études universitaires, Tachihara était surnommé « carotte » par ses pairs en raison de sa grande taille et de sa minceur. Il fit une rencontre marquante avec son collègue poète Chūya Nakahara lors d’une réunion de leur groupe littéraire, Shiki. Nakahara, ivre, l’appelait à plusieurs reprises « Yo, Gabory », un surnom qui surprit le calme et la réserve de Tachihara.

Un rêve d’évasion : Après l’obtention de son diplôme, Tachihara se sentait « enfermé » et « englué » dans sa créativité par son travail d’architecte. Il voyait les trains comme des « véhicules d’évasion » qui le sauveraient de sa vie de bureau. Ce désir de liberté et de nature est un thème central de sa poésie, qui évoque rarement les scènes urbaines malgré son origine tokyoïte.

Un enfant prodige : Tachihara a montré un talent pour le dessin dès son plus jeune âge, ses professeurs le considérant comme un enfant prodige. Au lycée, il a rejoint le Club de peinture et le Club de revue, où ses œuvres ont commencé à être publiées. Il a remporté le prestigieux prix Tatsuno de la meilleure conception architecturale trois années de suite à l’Université impériale de Tokyo.

Un dernier poème : Le dernier poème connu de Tachihara est « Berceuse », qu’il a écrit peu avant sa mort. Les thèmes du repos et du sommeil y sont poignants, car il souffrait alors de tuberculose.

Héritage et anecdotes

La Maison Hyacinthe : La vision architecturale de Tachihara était si forte qu’un de ses projets, non réalisé, fut réalisé des décennies après sa mort. En 2004, la « Maison Hyacinthe », une petite villa qu’il avait conçue, fut construite à Saitama. Située dans le parc Bessho-numa, cette bâtisse témoigne de son rêve architectural et poétique, et témoigne de l’espoir que ses rêves inachevés puissent un jour être transmis et concrétisés.

(Cet article a été généré par Gemini. Et c’est juste un document de référence pour découvrir des poètes et des poésies que vous ne connaissez pas encore.)

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