Mémoires sur Alexander Borodin et ses ouvrages

Vue d’ensemble

Alexandre Borodine (1833-1887) était un compositeur, chimiste et médecin russe – une combinaison rare qui met en évidence son intelligence et son talent extraordinaires. Il est surtout connu pour ses contributions à la musique classique, notamment en tant que membre de la « Puissante poignée » (ou « Les Cinq »), un groupe de compositeurs nationalistes russes qui comprenait également Balakirev, Moussorgski, Rimski-Korsakov et Cui. Ils cherchaient à créer un style de musique classique typiquement russe, libre de toute influence ouest-européenne.

Aperçu rapide :

Nom complet : Alexandre Porfirievitch Borodine

Né le 12 novembre 1833 à Saint-Pétersbourg, Empire russe

Mort : le 27 février 1887 à Saint-Pétersbourg

Profession : Compositeur, chimiste et médecin

Style : romantique, nationaliste russe : Romantique, nationaliste russe

Réalisations musicales :

Les compositions de Borodine sont connues pour leurs riches harmonies, leurs mélodies lyriques et leur orchestration vivante. Il s’est inspiré de la musique folklorique russe et de l’orientalisme pour créer un son à la fois évocateur et novateur.

Œuvres notables :

Opéra : Prince Igor – Inachevé à sa mort, il a été complété plus tard par Rimski-Korsakov et Glazounov. Célèbre pour les « Danses polovtsiennes ».

Symphonies : Symphonie n° 1 en mi bémol majeur, Symphonie n° 2 en si mineur (appelée « Le Bogatyr »), et une Symphonie n° 3 inachevée.

Musique de chambre : Quatuor à cordes n° 2 en ré majeur – Particulièrement apprécié pour son luxuriant troisième mouvement « Notturno ».

Poèmes en tons : In the Steppes of Central Asia (Dans les steppes de l’Asie centrale) – Une magnifique œuvre orchestrale décrivant une caravane traversant les steppes asiatiques.

Carrière scientifique :

Borodine était un chimiste pionnier qui a fait des découvertes importantes en chimie organique, en particulier dans les réactions aldéhydiques et la synthèse des amines.

Il a également été un fervent défenseur de l’éducation des femmes dans les domaines de la science et de la médecine, contribuant à la mise en place de cours de médecine pour les femmes en Russie.

Bien que la musique soit essentiellement un passe-temps, il a maintenu un niveau incroyablement élevé dans ces deux domaines.

L’héritage :

La double carrière de Borodine est légendaire : rares sont ceux qui ont réussi à la fois en science et en musique. Ses compositions ont influencé des compositeurs ultérieurs tels que Debussy et Ravel. La comédie musicale Kismet (1953) a même adapté plusieurs de ses mélodies, faisant ainsi connaître sa musique à un public plus large.

Histoire

La vie d’Alexandre Borodine se lit presque comme un roman, plein de contrastes, de passion et d’éclat, dans deux mondes très différents : la science et la musique.

Il est né en 1833 à Saint-Pétersbourg dans des circonstances quelque peu inhabituelles. Il est le fils illégitime d’un noble géorgien et d’une jeune femme russe. Pour éviter le scandale, il a été légalement enregistré comme le fils d’un des serfs de la famille. Bien qu’il ait été élevé dans l’aisance, l’ombre de ce stigmate social est restée discrète à l’arrière-plan de sa vie, par ailleurs remarquable.

Dès son plus jeune âge, Borodin fait preuve d’un esprit vif et curieux. Non seulement il parle couramment plusieurs langues, mais il s’intéresse très tôt à la musique, apprend à jouer du piano et compose de courtes pièces dès l’adolescence. Mais si la musique était une passion, ses études formelles ont pris un chemin différent. Il s’est consacré à la chimie avec la même intensité que certains réservent à une vie artistique.

Il a obtenu un doctorat en médecine et en chimie, a étudié à l’étranger en Allemagne et est devenu professeur à l’Académie impériale médico-chirurgicale de Saint-Pétersbourg. C’est là qu’il a gagné le respect de la communauté scientifique internationale pour ses recherches novatrices, notamment en chimie organique. Son laboratoire était un concentré d’énergie et d’intelligence, et il était connu pour être un professeur méticuleux et patient. Il s’est également fait le champion de l’éducation des femmes dans le domaine scientifique, en fondant l’un des premiers cours de médecine pour femmes en Russie, un acte rare et progressiste pour l’époque.

Malgré une vie universitaire exigeante, Borodine n’a jamais abandonné la musique. En fait, elle est devenue sa retraite privée, un monde dans lequel il entrait pendant ses rares moments de loisir. C’est grâce à sa relation avec Mily Balakirev, le chef de la « Puissante poignée » (ou « Les Cinq »), que la voix musicale de Borodine prend une tournure plus ciblée et nationaliste. Ce groupe cherche à développer un son russe unique, enraciné dans les traditions folkloriques et libéré des contraintes académiques occidentales.

La musique de Borodine est luxuriante, audacieuse et profondément atmosphérique. Il avait un sens naturel de la mélodie et de l’orchestration, et composait souvent lentement, en s’adaptant à ses obligations académiques. Il lui arrivait d’écrire de la musique en attendant qu’une solution chimique entre en ébullition. On dit qu’il s’excusait souvent de son succès musical, plaisantant à demi en disant qu’il était un « compositeur du dimanche ».

L’une de ses œuvres les plus ambitieuses est l’opéra Prince Igor, basé sur une épopée médiévale russe. Il y a travaillé pendant près de vingt ans, mais ne l’a jamais achevé. Après sa mort soudaine en 1887 d’une crise cardiaque lors d’une soirée mondaine, ses amis Nikolaï Rimski-Korsakov et Alexandre Glazounov ont achevé l’opéra à partir de ses notes et de ses ébauches.

Borodine a laissé un héritage d’autant plus poignant qu’il est inachevé. Sa Symphonie n° 2, son poème sonore évocateur Dans les steppes d’Asie centrale et son Quatuor à cordes n° 2 – en particulier le célèbre mouvement « Notturno » – montrent un compositeur d’une grande sensibilité et d’une grande originalité.

Bien que la musique n’ait jamais été sa carrière principale, les œuvres de Borodine sont devenues un élément central du romantisme russe. Il est aujourd’hui le symbole d’un génie qui ne se laisse pas enfermer dans une catégorie, preuve que l’esprit humain peut abriter à la fois la science rigoureuse et l’art lyrique dans une égale mesure.

Chronologie

1833

12 novembre : Alexandre Porfiryevitch Borodine naît à Saint-Pétersbourg, dans l’Empire russe.

Fils illégitime du prince Luka Gedevanishvili, noble géorgien, et d’une femme russe, Avdotya Antonova. Il est enregistré comme fils d’un serf de la famille pour dissimuler sa filiation.

Années 1840 – début des années 1850

Il reçoit une éducation familiale complète, ce qui est inhabituel pour quelqu’un de son milieu.

Il apprend plusieurs langues (français, allemand, anglais) et commence à étudier la musique (piano, violoncelle, flûte) et à composer.

Il se passionne également pour les sciences, en particulier la chimie.

1850
S’inscrit à l’Académie médico-chirurgicale de Saint-Pétersbourg pour étudier la médecine et la chimie.

1856
Obtient un doctorat en médecine et en chimie.

1859-1862

Voyage en Europe occidentale, en particulier à Heidelberg, en Allemagne, pour mener des recherches chimiques avancées.

Il étudie sous la direction d’éminents chimistes européens tels qu’Emil Erlenmeyer.

Il compose de petites pièces musicales pendant son séjour à l’étranger.

1862

Retourne à Saint-Pétersbourg et est nommé professeur de chimie à l’Académie médico-chirurgicale.

Commence à composer plus sérieusement.

Il rencontre Mily Balakirev, qui le présente à la « Mighty Handful », un groupe de compositeurs qui se consacre à la création d’une école de musique classique typiquement russe.

1863

Épouse Ekaterina Protopopova, une pianiste à la santé fragile, dont l’influence et le soutien musicaux ont été importants pour le développement de Borodine en tant que compositeur.

1869

Création de sa Symphonie n° 1 en mi bémol majeur, une œuvre audacieuse et énergique.

Commence à travailler sur son opéra Prince Igor.

1870s

Il compose la Symphonie n° 2 en si mineur (« Bogatyrskaya » ou « Symphonie héroïque »), achevée en 1876.

Commence à travailler par intermittence sur le Quatuor à cordes n° 1 et, par la suite, sur le n° 2.

In the Steppes of Central Asia, l’une de ses pièces orchestrales les plus célèbres, est composée en 1880.

1881

Première du Quatuor à cordes n° 1.

1882

Composition et création du Quatuor à cordes n° 2 en ré majeur, qui comprend le magnifique mouvement « Notturno », devenu l’une de ses mélodies les plus connues.

1885

Commence la Symphonie no 3 en la mineur, mais la laisse inachevée à sa mort.

1887

27 février : meurt subitement d’une crise cardiaque lors d’un bal à Saint-Pétersbourg, à l’âge de 53 ans.

Héritage posthume

Le Prince Igor est achevé par Rimski-Korsakov et Glazounov et créé en 1890. Il devient la pierre angulaire de l’opéra russe.

Ses thèmes sont toujours d’actualité – certains sont notamment adaptés dans la comédie musicale Kismet, jouée à Broadway en 1953, qui a valu à Borodine un Tony Award posthume pour la « Meilleure partition musicale ».

Caractéristiques de la musique

La musique d’Alexandre Borodine est richement expressive, profondément russe et pleine de beauté lyrique et de force structurelle. Même s’il se considérait comme un « compositeur du dimanche » et travaillait lentement en raison de sa carrière scientifique exigeante, sa musique porte la marque d’un génie naturel doté d’un grand talent mélodique et d’une voix audacieuse et originale.

Voici les principales caractéristiques du style musical de Borodine :

🎶 1. Mélodisme lyrique

Borodine avait un talent extraordinaire pour la mélodie – chaude, fluide, et souvent avec une qualité vocale, chantante. Ses thèmes sont immédiatement mémorables, que ce soit dans un quatuor à cordes ou dans un chœur d’opéra.

Le « Notturno » de son Quatuor à cordes no 2 en est un excellent exemple – élégant, romantique et plein d’âme.

Ses mélodies donnent souvent l’impression d’appartenir à une chanson, même lorsqu’elles sont purement instrumentales.

🏞️ 2. Nationalisme russe

En tant que membre du groupe The Mighty Handful, Borodine s’est engagé à créer une musique reflétant l’esprit de la Russie, libre de toute influence allemande ou italienne.

Il a incorporé des idiomes folkloriques russes, des harmonies modales et des motifs aux sonorités orientales.

Le Prince Igor témoigne particulièrement de cette influence, avec des chœurs et des danses basés sur les traditions russes et d’Asie centrale.

🌄 3. Orientalisme / Exotisme

Borodine était fasciné par l’Orient – l’Asie centrale, le Caucase, le monde islamique – et il a évoqué ces milieux musicalement.

Dans les steppes d’Asie centrale en est l’exemple le plus clair : il met en scène une caravane traversant la steppe, mêlant des thèmes musicaux russes et « orientaux ».

Dans Prince Igor, les danses polovtsiennes utilisent des échelles et des rythmes exotiques pour dépeindre la culture tribale nomade.

🎼 4. Harmonie audacieuse et orchestration riche

Bien qu’il n’ait pas reçu de formation formelle en composition, Borodine a développé une palette harmonique colorée.

Il utilise des modulations inattendues, des progressions d’accords luxuriantes et des textures contrastées.

Son orchestration est vivante et imaginative – cordes luxuriantes, cuivres éclatants et utilisation subtile des percussions.

⚔️ 5. Force et structure

Malgré son lyrisme, Borodine avait aussi une solide maîtrise de la forme et du développement, peut-être influencée par son esprit scientifique.

Sa Symphonie no 2 en si mineur est surnommée « Symphonie héroïque » en raison de son énergie musculaire et de sa structure serrée.

Il savait équilibrer la chaleur émotionnelle et la clarté architecturale, donnant à sa musique à la fois du cœur et de la colonne vertébrale.

⏱️ 6. Entraînement rythmique et rythmes de danse

Borodine utilise fréquemment des rythmes de danse et des pulsations fortes, en particulier dans les mouvements les plus rapides.

Les Danses polovtsiennes et le finale de sa Deuxième Symphonie ont une énergie rythmique viscérale.

Il a parfois utilisé des mesures irrégulières et des syncopes, ce qui ajoute de la vitalité et de l’imprévisibilité.

🧪 Bonus : Précision scientifique dans l’artisanat

Bien que moins évidente, sa formation en chimie peut avoir contribué à son attention méticuleuse aux détails – il révisait soigneusement, équilibrait les thèmes de manière réfléchie et traitait la composition comme une expérience magnifiquement contrôlée.

Résumé :

La musique de Borodine est un mélange de lyrisme romantique, de fierté nationaliste et de couleurs exotiques, avec un sens de la structure organique et de la beauté intuitive. Sa position unique – en dehors du système professionnel des conservatoires mais au sein d’un cercle profondément créatif – lui a permis de créer une musique qui reste fraîche, sincère et indéniablement russe.

Période(s), style(s) musical(s)

Alexandre Borodine est à la fois un compositeur romantique et un compositeur nationaliste, et ces deux identités sont profondément imbriquées dans sa musique.

🎻 Borodine en tant que compositeur romantique :

Borodine a vécu et travaillé à l’époque du romantisme (1820-1900 environ), et nombre de ses traits musicaux sont des marques classiques de ce style :

mélodies expressives et lyriques (l’émotion prime sur la structure)

Harmonies riches et modulations audacieuses

atmosphère personnelle et émotionnelle dans les mouvements lents

Utilisation d’éléments programmatiques – racontant des histoires ou peignant des tableaux musicaux (comme dans In the Steppes of Central Asia).

En ce sens, il appartient à la même grande tradition que des compositeurs comme Schumann, Brahms ou Liszt, bien qu’il n’ait pas étudié dans un conservatoire et qu’il n’ait pas suivi les modèles allemands stricts.

🇷🇺 Borodine en tant que compositeur nationaliste :

Borodine est surtout connu pour avoir fait partie du mouvement nationaliste russe en musique. Faisant partie de « la poignée de puissants » (avec Balakirev, Moussorgski, Rimski-Korsakov et Cui), il a contribué à façonner une nouvelle identité musicale russe qui s’est détachée de la domination de l’Europe de l’Ouest.

Traits de son nationalisme :

Utilisation d’idiomes de chansons folkloriques russes et de gammes modales

Thèmes ancrés dans l’histoire, la culture et la géographie russes (Prince Igor, Dans les steppes d’Asie centrale)

Orientalisme : représentation stylisée et exotique des cultures d’Asie centrale ou d’Orient (fréquente dans l’art nationaliste russe).

l’évitement des techniques de développement de type allemand au profit de formes plus organiques.

En résumé :

👉 Borodine est un compositeur romantique avec une forte identité nationaliste.

Son expression émotionnelle, son harmonie riche en couleurs et sa narration sont romantiques,
mais ses thèmes, ses influences folkloriques et son orientation culturelle sont nationalistes.

Il jette un pont entre les deux mondes, combinant le sentiment et la grandeur du romantisme avec la voix distincte du nationalisme russe.

Relations

La vie de Borodine est jalonnée de relations fascinantes dans le monde de la musique et au-delà. Bien qu’il ait été compositeur à temps partiel, ses relations avec d’autres personnalités – compositeurs, interprètes, scientifiques et mécènes – ont été essentielles à la fois à sa production créative et à son héritage durable. Voici un aperçu des principales relations directes dans la vie de Borodine :

🎼 Compositeurs et musiciens

1. Mily Balakirev

Mentor et guide musical

Chef de la Puissante poignée, à laquelle Borodine s’est joint dans les années 1860.

Initie Borodine aux idées nationalistes en musique et le guide dans la composition, en particulier dans l’orchestration et la structure musicale.

2. Modeste Moussorgski

Membre de la « Mighty Handful ».

Amis et collègues partageant les mêmes idéaux en matière de musique russe.

Bien que différents sur le plan stylistique, tous deux étaient attachés à l’expression russe authentique.

3. Nikolaï Rimski-Korsakov

Collègue et ami proche

Après la mort de Borodine, il a participé à l’achèvement et à l’orchestration du Prince Igor, préservant et promouvant ainsi l’héritage musical de Borodine.

Rimski-Korsakov a également fait connaître les œuvres de Borodine en les interprétant et en les enseignant.

4. Alexandre Glazounov

Jeune protégé et admirateur

Achève plusieurs œuvres inachevées de Borodine, dont la Troisième Symphonie et des parties du Prince Igor.

Aide à préparer la musique de Borodine pour la publication et l’exécution.

5. César Cui

Membre de The Mighty Handful

N’est pas aussi proche de Borodine que d’autres membres du groupe, mais partage les mêmes objectifs nationalistes.

6. Franz Liszt

Bien qu’ils n’aient jamais travaillé directement ensemble, Liszt admire la musique de Borodine.

Il s’est fait le champion de la Symphonie n° 1 de Borodine dans les cercles européens et a aidé à organiser une représentation de cette œuvre en Allemagne.

Son soutien a été crucial pour donner à Borodine une certaine reconnaissance internationale.

🎹 Interprètes et ensembles

7. Eduard Nápravník

Chef d’orchestre au théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg.

A dirigé les premières représentations des œuvres de Borodine, notamment des parties du Prince Igor.

Il a contribué à faire connaître la musique de Borodine au public.

8. Quatuors et orchestres de Saint-Pétersbourg

Bien que la musique de Borodine n’ait pas été fréquemment jouée de son vivant, certains ensembles locaux ont joué ses quatuors à cordes et ses symphonies dans des salons et des salles de concert, notamment sous l’impulsion de Balakirev et de Rimski-Korsakov.

🧪 Personnages non musiciens

9. Avdotya Antonova

La mère de Borodine – une femme libre et indépendante qui a veillé à ce qu’il reçoive une bonne éducation, même s’il était un enfant illégitime.

Elle a encouragé son apprentissage précoce, notamment de la musique et des langues.

10. Prince Luka Gedevanishvili

Père biologique de Borodine, noble géorgien.

N’a pas eu de relation formelle avec Borodine après sa naissance, mais lui a donné son éducation et une stabilité financière très tôt en l’enregistrant comme enfant de serf.

11. Ekaterina Protopopova (Borodina)

Son épouse, pianiste de talent et mélomane, a joué un rôle majeur dans l’encouragement de Borodine.

Elle a joué un rôle majeur en encourageant la vie musicale de Borodine.

Leur maison est devenue un salon culturel où se réunissaient musiciens et intellectuels.

12. Dmitri Mendeleïev et autres chimistes

En tant que scientifique, Borodine s’est lié d’amitié avec d’éminents chimistes russes et européens comme Mendeleïev (créateur du tableau périodique).

Ces collègues le respectaient pour ses recherches sérieuses en chimie organique.

Certains d’entre eux étaient surpris qu’il puisse écrire de la musique à un niveau aussi élevé « à côté ».

🎭 Connexions culturelles posthumes

13. Robert Wright et George Forrest (compositeurs de Broadway du XXe siècle)

Créateurs de la comédie musicale Kismet de 1953, qui a adapté plusieurs mélodies de Borodine (par exemple, du Prince Igor et de ses quatuors à cordes).

Kismet a fait connaître la musique de Borodine au grand public américain et, ironiquement, lui a valu un Tony Award des décennies après sa mort.

Compositeurs similaires

🇷🇺 Compositeurs russes – Liens stylistiques ou personnels étroits

1. Nikolaï Rimski-Korsakov

Membre du groupe The Mighty Handful

Partage avec Borodine l’amour des thèmes folkloriques, de l’orchestration exotique et de la musique à programme.

Célèbre pour Schéhérazade et l’Ouverture de la Pâque russe, aux couleurs luxuriantes et aux accents orientaux.

2. Modeste Moussorgski

Profondément russe, dramatique et direct.

Plus brut sur le plan harmonique et plus intense sur le plan émotionnel que Borodine, mais tout aussi axé sur l’identité nationale (Tableaux d’une exposition, Boris Godounov).

3. Mily Balakirev

Chef de file de l’école nationaliste russe et mentor de Borodine.

Partage un intérêt pour les racines folkloriques russes, l’harmonie modale et l’indépendance musicale par rapport aux normes occidentales.

4. Alexandre Glazounov

Jeune génération, mais a terminé certaines des œuvres de Borodine.

Son style mêle le nationalisme russe à la structure symphonique et à l’harmonie luxuriante de la fin du romantisme (Les Saisons, Symphonie n° 5).

🌍 Autres compositeurs romantiques nationalistes

5. Bedřich Smetana (tchèque)

Compositeur nationaliste tchèque qui, comme Borodine, utilise la musique pour exprimer son identité culturelle.

Des œuvres comme Má vlast (en particulier La Moldau) sont comparables à Dans les steppes de l’Asie centrale de Borodine pour ce qui est de la tonalité et du patriotisme.

6. Antonín Dvořák (tchèque)

Lyrisme mélodique et chaleur folklorique similaires.

Ses Danses slaves et sa Symphonie n° 9 (« Du nouveau monde ») partagent la chaleur émotionnelle et l’orchestration colorée de Borodine.

7. Edvard Grieg (norvégien)

Également un nationaliste romantique doté d’un don mélodique.

Son utilisation des modes folkloriques et des textures intimes dans des œuvres comme la suite Peer Gynt présente des parallèles avec le côté lyrique de Borodine.

🎶 Orchestres et paroliers romantiques

8. Franz Liszt

Bien que stylistiquement différent, Liszt soutenait Borodine et aimait également les couleurs exotiques, la musique à programme et les thèmes audacieux.

Ses poèmes symphoniques (comme Les Préludes) s’apparentent à Dans les steppes d’Asie centrale de Borodine en termes d’ambition et de narration orchestrale.

9. Piotr Ilitch Tchaïkovski

Plus conservateur et plus influencé par l’Occident que Borodine, mais également riche en mélodies et en orchestrations.

Bien qu’il n’ait pas été proche des Cinq, des œuvres comme le Capriccio italien ou l’Ouverture de 1812 témoignent d’un intérêt commun pour les couleurs et les drames nationaux.

Ouvrages remarquables pour piano solo

Alexandre Borodine n’est pas principalement connu pour sa musique pour piano, ses principales contributions se situant dans les genres orchestral, de chambre et d’opéra. Cependant, il a écrit une poignée d’œuvres pour piano solo, la plupart au début de sa carrière, et elles reflètent son don lyrique, sa sensibilité romantique et, à l’occasion, sa couleur nationale.

Voici les principales œuvres pour piano solo de Borodine :

🎹 1. Petite Suite (vers 1885)

L’œuvre pour piano la plus importante et la plus connue de Borodine.
Écrite à l’origine pour piano solo ; orchestrée plus tard par Alexandre Glazounov.

Mouvements :
Au couvent – ambiance sombre, réfléchie, religieuse

Intermezzo – vif et enjoué

Mazurka I – danse stylisée d’origine polonaise

Mazurka II – plus lyrique

Rêverie – rêveuse et poétique

Scherzo – plein de charme et d’esprit

Nocturne – doux, romantique et atmosphérique

Style : Romantique, lyrique, souvent nostalgique, et empreint d’une subtile couleur russe.
📜 Note : Le Nocturne en particulier préfigure le célèbre Notturno de son Quatuor à cordes n° 2.

🎹 2. Scherzo en la bémol majeur (vers 1874)

Éclatant, énergique et plein de vitalité rythmique.

Populaire comme pièce de rappel – comparable dans l’esprit aux scherzos de Mendelssohn ou de Chopin (bien que plus court et plus léger).

Parfois arrangé pour orchestre en raison de sa brillance.

🎹 3. Polka Hélène

Une danse humoristique et charmante écrite pour une jeune fille nommée Hélène, la fille d’un ami.

Pièce de salon légère, écrite dans un contexte décontracté et personnel.

Reflète l’esprit de Borodine et sa douce touche musicale.

🎹 4. Esquisses et fragments pour piano

Borodine a également laissé derrière lui un certain nombre d’esquisses incomplètes ou non publiées, qui comprennent :

Préludes

Romances

De courtes pièces dans le style du salon

Certaines n’ont été découvertes ou éditées qu’à titre posthume, parfois orchestrées ou retravaillées par Glazounov ou d’autres.

🎼 Arrangements pour piano (pas d’œuvres originales en solo)

La musique de Borodine a inspiré de nombreuses transcriptions pour piano à des musiciens ultérieurs, telles que :

Les Danses polovtsiennes du Prince Igor, transcrites pour piano solo et quatre mains.

Réductions pour piano de Dans les steppes d’Asie centrale.

Des extraits de ses quatuors à cordes, en particulier le célèbre Notturno.

Les œuvres pour piano de Borodine ne sont pas des incontournables des concerts comme celles de Chopin ou de Liszt, mais elles offrent une vision personnelle et intime de sa voix musicale, souvent chaleureuse, mélodique et riche de caractère.

Symphonie(s) et œuvre(s) symphonique(s) notables

La production orchestrale d’Alexandre Borodine, bien que modeste, comprend certaines des œuvres symphoniques les plus célèbres de la musique russe du XIXe siècle. Ses symphonies et ses poèmes symphoniques sont vivants, mélodiquement riches et souvent programmatiques, mêlant la grandeur romantique au caractère national russe.

Voici ses symphonies et œuvres symphoniques les plus remarquables :

🎼 1. Symphonie n° 1 en mi bémol majeur (1867, révisée en 1875)

Vue d’ensemble :

Première œuvre orchestrale de grande envergure de Borodine.

Écrite sous la direction de Mily Balakirev.

Montre l’influence de Beethoven et de Mendelssohn, tout en laissant entrevoir la voix russe de Borodine.

Caractéristiques :

Structure classique avec une chaleur romantique.

Développement fugué dans le finale – clin d’œil à la technique occidentale.

Moins nationaliste que ses œuvres ultérieures, mais plein de charme et d’habileté.

📍 Remarquable pour : Des débuts réussis ; des thèmes bien conçus et une palette orchestrale confiante.

🎼 2. Symphonie no 2 en si mineur (1869-76, révisée en 1879)

Surnom : « Symphonie héroïque ».

🧭 Aperçu :

La symphonie la plus connue de Borodine.

Audacieuse, dramatique et profondément russe dans son caractère.

Révisée avec l’aide de Rimski-Korsakov.

🎶 Caractéristiques :

Premier mouvement : Énergique et sombre – « héroïque » avec des rythmes galopants et des thèmes nobles.

Deuxième mouvement (Scherzo) : Enjoué, rapide, rythmiquement complexe, mais gracieux.

Troisième mouvement (Andante) : Lyrique et chaleureux, mettant en valeur le don de Borodine pour la mélodie.

Finale : Triomphant et dansant, s’inspirant des styles folkloriques russes.

Remarquable pour : Son équilibre entre la structure romantique et le nationalisme russe. Elle est souvent comparée aux œuvres symphoniques de Tchaïkovski et de Rimski-Korsakov.

🎼 Symphonie n° 3 en la mineur (inachevée, 1886)

Achevée à titre posthume par Glazounov (2 mouvements).

🧭 Vue d’ensemble :

Borodine n’a laissé que des esquisses au moment de sa mort.

Glazounov a achevé le premier mouvement et un scherzo à partir de ces esquisses.

🎶 Caractéristiques :

Le premier mouvement est lyrique et romantique, avec un phrasé expressif.

Le scherzo est rythmé et inventif, rappelant quelque peu les scherzi plus légers de Mendelssohn.

Remarquable pour : Montre un style romantique tardif plus raffiné ; un aperçu de ce vers quoi Borodine aurait pu évoluer s’il avait vécu plus longtemps.

Dans les steppes de l’Asie centrale (1880)

Poème symphonique / peinture sonore

Vue d’ensemble :

Commandée pour commémorer le jubilé d’argent du tsar Alexandre II.

L’une des pièces orchestrales les plus célèbres de Borodine.

🎶 Caractéristiques :
Évocation d’une caravane orientale traversant la vaste steppe d’Asie centrale.

Thèmes musicaux :

Thème russe (représentant les soldats)

Thème oriental (représentant la caravane)

Une belle fusion des deux au point culminant.

Remarquable pour son orchestration subtile, ses longues lignes mélodiques et sa narration.

Remarquable pour : Sa qualité atmosphérique et son mélange orchestral magistral d’éléments russes et « orientaux ».

🎶 Autres œuvres orchestrales (pas de symphonies)

Danses polovtsiennes (extraites du Prince Igor)

Bien que tirée d’un opéra, cette suite de danses est souvent interprétée comme une pièce orchestrale indépendante.

Elle est pleine de vitalité rythmique, de gammes exotiques et d’une riche orchestration.

🎧 L’une des œuvres orchestrales russes les plus jouées et les plus enregistrées – fougueuse, colorée et profondément contagieuse.

Les œuvres orchestrales de Borodine sont appréciées pour leur force mélodique, leur saveur exotique et leur imagination orchestrale. Bien que peu nombreuses, elles ont exercé une influence durable, même sur des compositeurs ultérieurs comme Ravel et Debussy, et ont même trouvé leur place à Broadway (Kismet).

Dans les steppes d’Asie centrale

« Dans les steppes d’Asie centrale » est l’une des œuvres orchestrales les plus appréciées d’Alexandre Borodine, réputée pour sa beauté atmosphérique, ses thèmes lyriques et sa brillante orchestration. C’est un exemple parfait de la musique à programme russe du XIXe siècle, qui allie récit musical, identité nationale et exotisme.

🎨 Aperçu

Titre : Dans les steppes de l’Asie centrale (russe : В Средней Азии)

Compositeur : Alexandre Borodine

Année de composition : 1880

Genre : Poème symphonique / poème sonore orchestral

Durée : ~7-8 minutes

Commande pour : Le jubilé d’argent du tsar Alexandre II, célébrant l’expansion russe en Asie centrale.

Borodine l’a décrite comme un « tableau musical », une forme de peinture musicale.

Programme et scénario

La musique peint une scène en Asie centrale, où une caravane de voyageurs orientaux, accompagnée d’une escorte militaire russe, voyage paisiblement à travers le vaste paysage ouvert de la steppe.

🧭 Récit musical :

Les soldats russes sont représentés par un thème de marche noble et lente aux clarinettes et aux cors.

La caravane orientale est dépeinte par une mélodie sinueuse et exotique, jouée au cor anglais, reprise ensuite par les violons et les bois.

Au fil du voyage, ces deux idées musicales commencent à se mélanger et à s’entrelacer, symbolisant la coexistence culturelle pacifique sous la domination russe.

Borodine écrit dans la préface : « Nous entendons les chants pacifiques des Russes :

« Nous entendons le chant paisible des mélodies russes et asiatiques, qui se mélangent et se séparent alternativement dans le désert infini. Au loin, on entend le piétinement paisible des chevaux et des chameaux, et le tintement mélancolique des cloches. »

🎼 Caractéristiques musicales

Élément Description
Forme Forme libre, poème symphonique composé de bout en bout (pas de structure stricte)
Tonalité Principalement mi majeur, évoquant la clarté et l’ouverture
Texture Orchestration transparente et lumineuse
Thèmes Deux mélodies principales : l’une russe (en forme de marche), l’autre orientale (ornementale et modale)
Harmonie Romantique, avec des inflexions modales pour suggérer l’exotisme
Orchestration Subtile et atmosphérique – l’habileté de Borodine en matière de couleurs orchestrales transparaît.

🎻 Points forts de l’instrumentation

Cor anglais : porte le thème de la caravane orientale – doux, nasal, expressif

Clarinette et cor : introduisent le thème de la marche russe

Cordes et bois : tissent doucement les thèmes entre eux.

Percussions légères : évoquent le voyage dans la steppe avec des cloches lointaines et un mouvement doux.

Contexte et héritage

Cette pièce a contribué à façonner la tendance « orientaliste » de la musique russe, décrivant l’Orient comme coloré, mystérieux et lyrique.

Bien qu’elle ait été composée en hommage à l’expansion impériale, elle est aujourd’hui appréciée pour sa poésie musicale plutôt que pour sa propagande.

Préférée des chefs d’orchestre et des orchestres, elle est souvent utilisée dans les musiques de film et les programmes de concert pour évoquer de vastes paysages et une atmosphère de réflexion.

Avec ses Danses polovtsiennes, c’est l’œuvre orchestrale de Borodine la plus jouée.

🎧 Conseils d’écoute

Suivez les mélodies : Essayez d’identifier les deux thèmes principaux – la marche russe et la caravane orientale.

Remarquez l’orchestration : Comment les instruments imitent la distance, l’espace et le silence.

Appréciez la fusion : Écoutez le moment où les deux thèmes se combinent : c’est un moment d’« harmonie » culturelle.

Autres œuvres notables

Outre ses solos de piano et ses œuvres symphoniques, Alexandre Borodine a apporté une contribution importante à l’opéra, à la musique de chambre et aux chansons d’art vocales. Bien qu’il ait été un compositeur à temps partiel, conciliant sa vie créative avec une carrière scientifique exigeante, sa production relativement restreinte est marquée par la profondeur émotionnelle, le caractère national et la beauté mélodique.

Voici les œuvres les plus remarquables de Borodine, à l’exception des pièces pour piano solo et des poèmes symphoniques :

🎭 Opéra
Prince Igor (composé de 1869 à 1887, inachevé à sa mort)
L’opus magnum de Borodine dans le domaine de la musique dramatique.

Basé sur l’épopée médiévale russe Le récit de la campagne d’Igor.

Laissé inachevé à sa mort, il a été terminé par Rimski-Korsakov et Glazounov.

Points forts :

Danses polovtsiennes – numéros choraux et orchestraux exotiques et énergiques (souvent interprétés indépendamment).

Riche écriture chorale, mélodies luxuriantes et scènes remplies de thèmes héroïques et romantiques.

Symbole du nationalisme russe et de l’identité historique dans l’opéra.

🎻 Musique de chambre
Borodine a été un précurseur de la musique de chambre russe. Ses quatuors à cordes comptent parmi les plus beaux du XIXe siècle, loués pour leur qualité d’exécution et leur expressivité.

Quatuor à cordes n° 1 en la majeur (1875-79)
Lyrique, élégant et émotionnellement sincère.

De forme classique, il a un caractère romantique russe.

Moins célèbre que son deuxième quatuor, mais très apprécié.

Quatuor à cordes n° 2 en ré majeur (1881)
Son œuvre de chambre la plus célèbre, écrite comme une lettre d’amour à sa femme Ekaterina.

Troisième mouvement : Notturno (Andante) est particulièrement célèbre – doucement fluide, romantique, et souvent interprété comme une pièce à part entière.

L’ensemble du quatuor est plein de thèmes chantants, d’équilibre et de charme.

Quintette avec piano en do mineur (vers 1862, inachevé)
L’une des premières œuvres de chambre du compositeur.

Seuls deux mouvements sont achevés, mais ils témoignent de ses dons lyriques et structurels.

🎤 Chants vocaux et artistiques (romances)
Borodine a composé plusieurs chansons d’art romantiques, principalement pour voix et piano, qui sont aujourd’hui considérées comme des joyaux de la tradition du lied russe. Nombre d’entre elles sont intimes, poétiques et riches en émotions.

Les chansons les plus connues sont les suivantes :
« Pour les rivages de ton lointain pays natal (Dlya beregov otchizny dal’noy) – mélancolique et lyrique.

« Mes chansons sont remplies de poison » (Moi pesni napolneny zhelchyu) – passionnée et sombrement émotionnelle.

« La princesse des mers » – inspirée par des contes populaires et des thèmes exotiques.

Ces romances révèlent l’amour de Borodine pour la poésie, le théâtre et les contes russes, et sont souvent comparées à celles de Tchaïkovski et de Moussorgski.

Activités en dehors de la composition

Alexandre Borodine n’était pas seulement un compositeur : il était aussi un scientifique renommé, un éducateur et un défenseur des droits des femmes dans le domaine de l’éducation. En fait, la musique était son activité secondaire ; son identité professionnelle première était celle d’un chimiste et d’un professeur. Sa vie a été une remarquable fusion de la science et de l’art, ce qui fait de lui un personnage unique dans l’histoire de l’ère romantique.

Voici un aperçu des principales activités de Borodine en dehors de la composition :

🧪 1. Chimie et recherche scientifique

🎓 Éducation et carrière universitaire :

Borodine obtient un doctorat en médecine en 1858, mais s’intéresse davantage à la chimie qu’à la pratique clinique.

Il étudie auprès de Nikolai Zinin, un éminent chimiste russe, puis travaille et étudie en Allemagne et en Italie.

En 1864, il devient professeur de chimie à l’Académie impériale médico-chirurgicale de Saint-Pétersbourg.

🔬 Contributions scientifiques :

Borodine a fait d’importantes découvertes, en particulier en chimie organique, notamment :

La réaction de Borodine : Premiers travaux liés aux réactions de condensation des aldéhydes.

Études sur les composés fluorés, les dérivés du benzène et les réactions de substitution.

Recherche sur les eaux minérales et la chimie médicale.

Auteur de nombreux articles scientifiques en russe et en allemand, il jouissait d’une réputation internationale dans les milieux scientifiques.

Il a été décrit comme méticuleux, passionné et profondément engagé dans l’enseignement de la chimie et la recherche en laboratoire.

🎓 2. Enseignement et réforme universitaire

Borodine était un éducateur dévoué, très respecté par ses étudiants pour sa gentillesse, sa générosité et son esprit de progrès.

À l’Académie médico-chirurgicale :

Il enseigne la chimie, dirige des laboratoires et élabore des programmes d’études.

Il a souvent encadré personnellement des étudiants, tout en menant ses propres recherches.

Il disposait d’un laboratoire privé bien équipé à son domicile, qui est également devenu un lieu de rencontre pour les musiciens et les scientifiques.

👩‍🎓 3. Défense de l’éducation des femmes

L’une des contributions les plus progressistes et avant-gardistes de Borodine a été son soutien aux femmes dans les domaines de la science et de l’enseignement supérieur, ce qui était rare dans la Russie du XIXe siècle.

Principales réalisations :

Il a fondé des cours de médecine pour les femmes à Saint-Pétersbourg dans les années 1870.

A lutté pour les droits éducatifs et professionnels des femmes, en particulier dans les domaines de la science et de la médecine.

A contribué à la mise en place de l’un des premiers programmes d’enseignement médical systématique pour les femmes en Russie.

Il croyait fermement à l’égalité d’accès au savoir et ses efforts ont fait de lui un pionnier de l’éducation des femmes dans la société russe.

👥 4. Salons culturels et intellectuels

Borodine et sa femme, Ekaterina, organisaient des salons dans leur maison, qui devinrent des centres culturels à Saint-Pétersbourg.

Parmi les invités figuraient des compositeurs (Balakirev, Moussorgski, Rimski-Korsakov), des scientifiques, des écrivains et des artistes.

Ces soirées étaient souvent agrémentées de musique de chambre, de piano et de discussions scientifiques.

Sa vie familiale était un mélange vivant d’art, de science et de camaraderie intellectuelle.

La double vie

La double vie de Borodine, compositeur et scientifique, signifie qu’il ne composait souvent de la musique que pendant son temps libre ou ses vacances. Des amis comme Rimski-Korsakov disaient en plaisantant que la production musicale de Borodine était « composée pendant des moments volés à son vrai travail ».

Malgré son statut de compositeur à temps partiel, il a laissé un héritage qui rivalise avec celui de nombreux musiciens à temps plein, faisant de sa vie l’un des plus extraordinaires mélanges d’intellect et de créativité de l’ère romantique.

Épisodes et anecdotes

Alexandre Borodine a mené une vie fascinante, non seulement pour sa musique et ses réalisations scientifiques, mais aussi pour sa personnalité, ses bizarreries et la façon unique dont il a mené sa double carrière. Voici quelques épisodes et anecdotes intéressants à son sujet :

🎭 1. Un compositeur à ses heures perdues

Borodine a fait une plaisanterie célèbre :

« La science est ma profession, la musique est mon passe-temps ».

Il ne se considérait pas comme un compositeur professionnel et ne composait souvent que pendant les vacances ou lorsqu’il se remettait d’une maladie. Nombre de ses œuvres ont été écrites entre deux séances de laboratoire, voire tard dans la nuit, lorsque ses obligations académiques le lui permettaient.

Ses collègues de la « Mighty Handful » (en particulier Rimski-Korsakov) faisaient souvent pression sur lui pour qu’il termine ses œuvres.

Prince Igor, son grand opéra, est resté inachevé à sa mort – il a été terminé par Rimski-Korsakov et Glazounov.

🎉 2. La mort lors d’une fête

L’un des moments les plus dramatiques de la vie de Borodine fut sa fin.

Le 27 février 1887, lors d’un bal masqué à l’Académie médico-chirurgicale (qu’il avait aidé à organiser), Borodine s’effondre soudainement d’une crise cardiaque et meurt peu après – à seulement 53 ans.

Il était en mauvaise santé depuis des années, surmené par les pressions académiques et personnelles.

🧪 3. Manuscrits musicaux au dos des notes de laboratoire

En raison des contraintes de temps et du fait qu’il était constamment multitâche, Borodine griffonnait souvent des esquisses musicales au dos d’articles scientifiques – ou vice versa.

Certains manuscrits conservés montrent des formules de chimie au recto et des notations musicales au verso.

Son bureau était notoirement encombré de béchers, de manuscrits, de livres et de chats.

😸 4. Amoureux des chats et du zoo domestique

Borodine adorait les animaux, en particulier les chats.

Sa maison était remplie de chats, de chiens et d’autres animaux de compagnie.

Sa maison, où il dirigeait également un laboratoire privé, était connue pour son atmosphère chaotique mais chaleureuse – avec des animaux se promenant entre les invités musicaux et les expériences chimiques.

🧕 5. Champion des droits de la femme

Borodine était en avance de plusieurs décennies sur son temps dans la lutte pour l’éducation des femmes.

Il a non seulement fondé des cours de médecine pour les femmes, mais a également lutté contre la résistance bureaucratique pour les maintenir ouverts.

Sa femme, Ekaterina, souffrait d’une maladie chronique, ce qui a sans doute inspiré davantage sa compassion et son action militante.

🎼 6. « L’étranger au paradis » et la célébrité à Broadway

À titre posthume, Borodine est devenu une star de Broadway, sans même le savoir.

En 1953, la comédie musicale Kismet, dont la musique est entièrement basée sur les œuvres de Borodine, a été créée.

Son Quatuor à cordes n° 2 et ses Danses polovtsiennes ont été adaptés en chansons telles que :

🎶 « Stranger in Paradise » (du mouvement Notturno)

🎶 « Baubles, Bangles and Beads » (du scherzo).

La comédie musicale a connu un énorme succès, remportant un Tony Award et faisant découvrir Borodine à des millions d’auditeurs dans un contexte totalement nouveau.

🧠 7. Un génie humble

Bien qu’il soit membre de la « Mighty Handful », Borodine a souvent sous-estimé son propre talent, en particulier dans le domaine de la musique.

Il était timide lorsqu’il s’agissait de diriger, et s’en remettait souvent à d’autres, comme Balakirev ou Glazounov, pour présenter sa musique.

Lorsqu’on le félicitait pour ses mélodies, il aurait répondu : « Je n’écris que ce que j’entends dans ma tête » :

« Je n’écris que ce que j’entends dans ma tête – ce n’est pas du génie, c’est juste de la chance ».

(Cet article est généré par ChatGPT. Et ce n’est qu’un document de référence pour découvrir des musiques que vous ne connaissez pas encore.)

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Notes on Alexander Borodin (1833-1887) and His Works

Overview

Alexander Borodin (1833–1887) was a Russian composer, chemist, and physician—a rare combination that highlights his extraordinary intellect and talent. He is best known for his contributions to classical music, especially as a member of “The Mighty Handful” (or “The Five”), a group of Russian nationalist composers that also included Balakirev, Mussorgsky, Rimsky-Korsakov, and Cui. They aimed to create a distinctly Russian style of classical music, free from Western European influence.

Quick Overview:

Full Name: Alexander Porfiryevich Borodin

Born: November 12, 1833, Saint Petersburg, Russian Empire

Died: February 27, 1887, Saint Petersburg

Profession: Composer, chemist, and physician

Style: Romantic, Russian nationalist

Musical Achievements:

Borodin’s compositions are known for their rich harmonies, lyrical melodies, and vivid orchestration. He drew on Russian folk music and Orientalism to shape a sound that was both evocative and innovative.

Notable Works:

Opera: Prince Igor – Unfinished at his death, later completed by Rimsky-Korsakov and Glazunov. Famous for the “Polovtsian Dances.”

Symphonies: Symphony No. 1 in E-flat major, Symphony No. 2 in B minor (called “The Bogatyr”), and an incomplete Symphony No. 3.

Chamber Music: String Quartet No. 2 in D major – Especially loved for its lush “Notturno” third movement.

Tone Poems: In the Steppes of Central Asia – A beautiful orchestral work depicting a caravan crossing the Asian steppes.

Scientific Career:

Borodin was a pioneering chemist who made significant discoveries in organic chemistry, particularly in aldehyde reactions and amine synthesis.

He was also a strong advocate for women’s education in science and medicine, helping to establish medical courses for women in Russia.

Despite music being essentially a hobby, he maintained an incredibly high standard in both fields.

Legacy:

Borodin’s dual career is legendary—few have achieved greatness in both science and music. His compositions influenced later composers such as Debussy and Ravel. The musical Kismet (1953) even adapted several of his melodies, introducing his music to a broader audience.

History

Alexander Borodin’s life reads almost like a novel—full of contrasts, passion, and brilliance that spanned two very different worlds: science and music.

He was born in 1833 in Saint Petersburg under somewhat unusual circumstances. He was the illegitimate son of a Georgian nobleman and a young Russian woman. To avoid scandal, he was legally registered as the son of one of the family’s serfs. Though he was raised comfortably, this shadow of social stigma lingered quietly in the background of his otherwise remarkable life.

From a young age, Borodin displayed a bright, curious mind. He was not only fluent in multiple languages, but also showed an early interest in music, learning to play the piano and composing short pieces by the time he was a teenager. But while music was a passion, his formal studies took a different path. He pursued chemistry with the same intensity some reserve for a lifetime in the arts.

He earned his doctorate in medicine and chemistry, studied abroad in Germany, and became a professor at the Imperial Medical-Surgical Academy in Saint Petersburg. There, he gained respect in the international scientific community for his groundbreaking research, particularly in organic chemistry. His lab was a hub of energy and intellect, and he was known as a meticulous, patient teacher. He also championed the education of women in science, founding one of Russia’s first medical courses for women—a rare and progressive act for the time.

Despite a demanding academic life, Borodin never abandoned music. In fact, it became his private retreat, a world he entered during rare moments of leisure. It was through his connection to Mily Balakirev, the leader of the “Mighty Handful” (or “The Five”), that Borodin’s musical voice took a more focused and nationalist turn. This group sought to develop a unique Russian sound, rooted in folk traditions and free from Western academic constraints.

Borodin’s music was lush, bold, and deeply atmospheric. He had a natural sense for melody and orchestration, often composing slowly, fitting it around his academic duties. Sometimes he would write music while waiting for a chemical solution to boil. It’s said that he often apologized for his musical success, half-joking that he was a “Sunday composer.”

One of his most ambitious works was the opera Prince Igor, based on a medieval Russian epic. He worked on it for nearly two decades but never finished it. After his sudden death in 1887 from a heart attack at a social gathering, his friends Nikolai Rimsky-Korsakov and Alexander Glazunov completed the opera from his notes and drafts.

Borodin left a legacy that’s all the more poignant because of its unfinished nature. His Symphony No. 2, his evocative tone poem In the Steppes of Central Asia, and his String Quartet No. 2—especially the famous “Notturno” movement—showcase a composer of deep feeling and originality.

Though music was never his primary career, Borodin’s works became central to Russian Romanticism. He stands today as a symbol of genius unconfined by category—proof that the human mind can house both rigorous science and lyrical art in equal measure.

Chronology

1833

November 12: Alexander Porfiryevich Borodin is born in Saint Petersburg, Russian Empire.

Illegitimate son of Georgian noble Prince Luka Gedevanishvili and a Russian woman, Avdotya Antonova. He is registered as the son of a family serf to conceal his parentage.

1840s – Early 1850s

Receives a comprehensive home education, unusual for someone of his background.

Learns several languages (French, German, English), and begins studying music—piano, cello, flute—and starts composing.

Also develops a passion for science, particularly chemistry.

1850
Enrolls at the Medical–Surgical Academy in Saint Petersburg to study medicine and chemistry.

1856
Graduates with a doctoral degree in medicine and chemistry.

1859–1862

Travels to Western Europe, particularly Heidelberg, Germany, to conduct advanced chemical research.

Studies under prominent European chemists like Emil Erlenmeyer.

Composes small musical pieces during his time abroad.

1862

Returns to Saint Petersburg and is appointed professor of chemistry at the Medical–Surgical Academy.

Begins to compose more seriously.

Meets Mily Balakirev, who introduces him to The Mighty Handful—a group of composers dedicated to creating a uniquely Russian school of classical music.

1863

Marries Ekaterina Protopopova, a pianist with fragile health, whose musical influence and support were important to Borodin’s development as a composer.

1869

Premieres his Symphony No. 1 in E-flat major, a bold and energetic work.

Begins work on his opera Prince Igor.

1870s

Composes Symphony No. 2 in B minor (“Bogatyrskaya” or “Heroic Symphony”), completed in 1876.

Begins and intermittently works on String Quartet No. 1 and eventually No. 2.

In the Steppes of Central Asia, one of his most famous orchestral pieces, is composed in 1880.

1881

String Quartet No. 1 premieres.

1882

Composes and premieres String Quartet No. 2 in D major, which includes the beautiful “Notturno” movement, now one of his most well-known melodies.

1885

Begins Symphony No. 3 in A minor, but leaves it unfinished at his death.

1887

February 27: Dies suddenly of a heart attack at a ball in Saint Petersburg at the age of 53.

Posthumous Legacy

Prince Igor is completed by Rimsky-Korsakov and Glazunov and premieres in 1890. It becomes a cornerstone of Russian opera.

His themes live on—notably, some are adapted in the 1953 Broadway musical Kismet, earning Borodin a posthumous Tony Award for “Best Musical Score.”

Characteristics of Music

Alexander Borodin’s music is richly expressive, deeply Russian, and full of both lyrical beauty and structural strength. Even though he considered himself a “Sunday composer” and worked slowly due to his demanding career in science, his music bears the mark of a natural genius with a strong melodic gift and a bold, original voice.

Here are the key characteristics of Borodin’s musical style:

🎶 1. Lyrical Melodicism

Borodin had an extraordinary talent for melody—warm, flowing, and often with a vocal, singing quality. His themes are immediately memorable, whether in a string quartet or an opera chorus.

The “Notturno” from his String Quartet No. 2 is a prime example—elegant, romantic, and soulful.

His melodies often feel like they belong in song, even when purely instrumental.

🏞️ 2. Russian Nationalism

As a member of The Mighty Handful, Borodin was committed to creating music that reflected the spirit of Russia, free from German or Italian influence.

He incorporated Russian folk idioms, modal harmonies, and Eastern-sounding motifs.

Prince Igor especially shows this influence, with choruses and dances based on Russian and Central Asian traditions.

🌄 3. Orientalism / Exoticism

Borodin was fascinated by the East—Central Asia, the Caucasus, the Islamic world—and he evoked these settings musically.

In the Steppes of Central Asia is the clearest example: it portrays a caravan crossing the steppe, blending Russian and “Eastern” musical themes.

In Prince Igor, the Polovtsian Dances use exotic scales and rhythms to depict nomadic tribal culture.

🎼 4. Bold Harmony and Rich Orchestration

Though not formally trained in composition, Borodin developed a colorful harmonic palette.

He used unexpected modulations, lush chord progressions, and contrasting textures.

His orchestration is vivid and imaginative—lush strings, glowing brass, and subtle use of percussion.

⚔️ 5. Strength and Structure

Despite his lyricism, Borodin also had a solid grasp of form and development—possibly influenced by his scientific mind.

His Symphony No. 2 in B minor is nicknamed the “Heroic Symphony” for its muscular energy and tight structure.

He could balance emotional warmth with architectural clarity, giving his music both heart and backbone.

⏱️ 6. Rhythmic Drive and Dance Rhythms

Borodin frequently used dance-like rhythms and strong pulses, especially in faster movements.

The Polovtsian Dances and the finale of his Second Symphony have a visceral, rhythmic energy.

He sometimes used irregular meter and syncopation, adding vitality and unpredictability.

🧪 Bonus: Scientific Precision in Craft

Though less overt, his background in chemistry may have contributed to his meticulous attention to detail—he revised carefully, balanced themes thoughtfully, and treated composition like a beautifully controlled experiment.

Summary:

Borodin’s music is a blend of romantic lyricism, nationalist pride, and exotic color, delivered with a sense of organic structure and intuitive beauty. His unique position—outside the professional conservatory system but inside a deeply creative circle—allowed him to create music that still feels fresh, sincere, and unmistakably Russian.

Period(s), Style(s) of Music

Alexander Borodin is both a Romantic composer and a Nationalist composer—and the two identities are deeply intertwined in his music.

🎻 Borodin as a Romantic Composer:

Borodin lived and worked during the Romantic era of music (roughly 1820–1900), and many of his musical traits are classic hallmarks of that style:

Expressive, lyrical melodies (emotion over structure)

Rich harmonies and adventurous modulations

Personal, emotional atmosphere in his slow movements

Use of programmatic elements—telling stories or painting musical pictures (like in In the Steppes of Central Asia)

In this way, he belongs to the same broad tradition as composers like Schumann, Brahms, or Liszt—though he didn’t study at a conservatory or follow the strict German models.

🇷🇺 Borodin as a Nationalist Composer:

Borodin is especially known for being part of the Russian Nationalist movement in music. As one of “The Mighty Handful” (with Balakirev, Mussorgsky, Rimsky-Korsakov, and Cui), he helped shape a new Russian musical identity that broke away from Western European dominance.

Traits of his Nationalism:

Use of Russian folk song idioms and modal scales

Themes rooted in Russian history, culture, and geography (Prince Igor, In the Steppes of Central Asia)

Orientalism—depicting Central Asian or Eastern cultures in a stylized, exotic way (common in Russian nationalist art)

Avoidance of German-style development techniques in favor of more organic forms

So, in short:

👉 Borodin is a Romantic composer with a strong Nationalist identity.

His emotional expression, color-rich harmony, and storytelling are Romantic,
but his themes, folk influences, and cultural focus are Nationalist.

He bridges both worlds—combining the feeling and grandeur of Romanticism with the distinct voice of Russian Nationalism.

Relationships

Borodin’s life is full of fascinating relationships across the musical world and beyond. Despite being a part-time composer, his connections to other figures—composers, performers, scientists, and patrons—were vital to both his creative output and his lasting legacy. Here’s a breakdown of the key direct relationships in Borodin’s life:

🎼 Composers and Musicians

1. Mily Balakirev

Mentor and musical guide

Leader of The Mighty Handful, which Borodin joined in the 1860s.

Introduced Borodin to nationalist ideas in music, and guided him in composition, especially in orchestration and musical structure.

2. Modest Mussorgsky

Fellow member of The Mighty Handful

Friends and colleagues with shared ideals about Russian music.

Though stylistically different, both were committed to authentic Russian expression.

3. Nikolai Rimsky-Korsakov

Colleague and close friend

After Borodin’s death, helped complete and orchestrate Prince Igor, preserving and promoting Borodin’s musical legacy.

Rimsky-Korsakov also promoted Borodin’s works through performance and teaching.

4. Alexander Glazunov

Young protégé and admirer

Completed several of Borodin’s unfinished works, including the Third Symphony and parts of Prince Igor.

Helped prepare Borodin’s music for publication and performance.

5. César Cui

Member of The Mighty Handful

Not as personally close to Borodin as others in the group, but shared nationalist goals.

6. Franz Liszt

Though they never worked directly together, Liszt admired Borodin’s music.

He championed Borodin’s Symphony No. 1 in European circles and helped arrange a performance of it in Germany.

His support was crucial in giving Borodin some international recognition.

🎹 Performers and Ensembles

7. Eduard Nápravník

A conductor at the Mariinsky Theatre in Saint Petersburg.

Conducted early performances of Borodin’s works, including parts of Prince Igor.

Helped bring Borodin’s music to public attention.

8. Saint Petersburg Quartets and Orchestras

Though Borodin’s music wasn’t frequently performed in his lifetime, some local ensembles did play his string quartets and symphonies in salons and concert halls, especially under the encouragement of Balakirev and Rimsky-Korsakov.

🧪 Non-Musician Figures

9. Avdotya Antonova

Borodin’s mother—a free-spirited, independent woman who ensured he had a good education, even as an illegitimate child.

Encouraged his early learning, including music and languages.

10. Prince Luka Gedevanishvili

Borodin’s biological father, a Georgian noble.

Had no formal relationship with Borodin after his birth, but gave him his education and financial stability early on by registering him as the child of a serf.

11. Ekaterina Protopopova (Borodina)

His wife, a gifted pianist and music lover.

Played a major role in encouraging Borodin’s musical life.

Their home became a cultural salon where musicians and intellectuals gathered.

12. Dmitri Mendeleev & Other Chemists

As a scientist, Borodin had friendships with prominent Russian and European chemists like Mendeleev (creator of the periodic table).

These colleagues respected him for his serious research in organic chemistry.

Some of them were surprised he could write music at such a high level “on the side.”

🎭 Posthumous Cultural Connections

13. Robert Wright and George Forrest (20th Century Broadway composers)

Creators of the 1953 musical Kismet, which adapted several Borodin melodies (e.g., from Prince Igor and his string quartets).

Kismet introduced Borodin’s music to a mass American audience, and ironically won him a Tony Award decades after his death.

Similar Composers

🇷🇺 Russian Composers – Close Stylistic or Personal Links

1. Nikolai Rimsky-Korsakov

Fellow member of The Mighty Handful

Shares Borodin’s love of folk themes, exotic orchestration, and programmatic music.

Famous for Scheherazade and Russian Easter Overture—filled with lush color and eastern flair.

2. Modest Mussorgsky

Deeply Russian, dramatic, and direct.

More harmonically raw and emotionally intense than Borodin, but equally focused on national identity (Pictures at an Exhibition, Boris Godunov).

3. Mily Balakirev

Leader of the nationalist school in Russia and Borodin’s mentor.

Shares an interest in Russian folk roots, modal harmony, and musical independence from Western norms.

4. Alexander Glazunov

Younger generation, but finished some of Borodin’s work.

His style blends Russian nationalism with symphonic structure and lush late-Romantic harmony (The Seasons, Symphony No. 5).

🌍 Other Nationalist Romantic Composers

5. Bedřich Smetana (Czech)

Czech nationalist composer—like Borodin, used music to express cultural identity.

Works like Má vlast (especially The Moldau) parallel Borodin’s In the Steppes of Central Asia in tone-painting and patriotism.

6. Antonín Dvořák (Czech)

Similar melodic lyricism and folkloric warmth.

His Slavonic Dances and Symphony No. 9 (“From the New World”) share Borodin’s emotional warmth and colorful orchestration.

7. Edvard Grieg (Norwegian)

Also a Romantic nationalist with a melodic gift.

His use of folk modes and intimate textures in works like the Peer Gynt Suite has parallels to Borodin’s lyrical side.

🎶 Romantic Orchestrators and Lyricists

8. Franz Liszt

Though stylistically different, Liszt supported Borodin and also loved exotic colors, programmatic music, and bold themes.

His tone poems (like Les Préludes) align with Borodin’s In the Steppes of Central Asia in ambition and orchestral narrative.

9. Pyotr Ilyich Tchaikovsky

More conservative and Western-influenced than Borodin, but also rich in melody and orchestration.

Though he wasn’t close to The Five, works like Capriccio Italien or the 1812 Overture show a shared interest in national color and drama.

Notable Piano Solo Works

Alexander Borodin is not primarily known for piano music, as his major contributions lie in orchestral, chamber, and operatic genres. However, he did write a handful of piano solo works, most of them early in his career, and they reflect his lyrical gift, Romantic sensibility, and occasional national flavor.

Here are the notable piano solo works by Borodin:

🎹 1. Petite Suite (c. 1885)

Borodin’s most substantial and well-known piano work.
Originally written for solo piano; later orchestrated by Alexander Glazunov.

Movements:
Au couvent – dark, reflective, religious mood

Intermezzo – lively and playful

Mazurka I – stylized dance with Polish roots

Mazurka II – more lyrical

Rêverie – dreamy and poetic

Scherzo – full of charm and wit

Nocturne – gentle, romantic, and atmospheric

🎧 Style: Romantic, lyrical, often nostalgic, and imbued with subtle Russian color.
📜 Note: The Nocturne in particular foreshadows the famous Notturno from his String Quartet No. 2.

🎹 2. Scherzo in A-flat major (c. 1874)

Bright, energetic, and full of rhythmic vitality.

Popular as an encore piece—comparable in spirit to Mendelssohn’s or Chopin’s scherzos (though shorter and lighter).

Sometimes arranged for orchestra due to its brilliance.

🎹 3. Polka Hélène

A humorous and charming dance written for a young girl named Hélène, the daughter of a friend.

Light salon piece, written in a casual and personal context.

Reflects Borodin’s wit and gentle musical touch.

🎹 4. Piano Sketches and Fragments

Borodin also left behind a number of incomplete or unpublished sketches, which include:

Preludes

Romances

Short pieces in salon style

Some were only discovered or edited posthumously, sometimes orchestrated or reworked by Glazunov or others.

🎼 Arrangements for Piano (Not original solo works)

Borodin’s music has inspired many piano transcriptions by later musicians, such as:

The Polovtsian Dances from Prince Igor, transcribed for piano solo and four hands.

Piano reductions of In the Steppes of Central Asia.

Selections from his String Quartets, especially the famous Notturno.

Borodin’s piano works aren’t concert staples like Chopin’s or Liszt’s, but they offer a personal, intimate view of his musical voice—often warm, melodic, and rich in character.

Notable Symphony(-ies) and Symphonic Work(s)

Alexander Borodin’s orchestral output, though modest in size, includes some of the most celebrated symphonic works of 19th-century Russian music. His symphonies and tone poems are vivid, melodically rich, and often programmatic, blending Romantic grandeur with Russian national character.

Here are his notable symphonies and symphonic works:

🎼 1. Symphony No. 1 in E-flat major (1867, revised 1875)

🧭 Overview:

Borodin’s first large-scale orchestral work.

Written under the guidance of Mily Balakirev.

Shows influence of Beethoven and Mendelssohn, yet also hints at Borodin’s Russian voice.

🎶 Characteristics:

Classical structure with Romantic warmth.

Fugal development in the finale—a nod to Western technique.

Less nationalistic than his later works, but full of charm and skill.

📍 Notable for: Being a successful debut; well-crafted themes and a confident orchestral palette.

🎼 2. Symphony No. 2 in B minor (1869–76, revised 1879)

Nickname: “Heroic Symphony”

🧭 Overview:

Borodin’s best-known symphony.

Bold, dramatic, and deeply Russian in character.

Revised with help from Rimsky-Korsakov.

🎶 Characteristics:

First movement: Energetic and dark—”heroic” with galloping rhythms and noble themes.

Second movement (Scherzo): Playful, fast, rhythmically complex, yet graceful.

Third movement (Andante): Lyrical and warm, showcasing Borodin’s gift for melody.

Finale: Triumphant and dance-like, drawing on Russian folk styles.

📍 Notable for: Its balance of Romantic structure and Russian nationalism. It’s often compared to Tchaikovsky’s and Rimsky-Korsakov’s symphonic works.

🎼 Symphony No. 3 in A minor (unfinished, 1886)

Completed posthumously by Glazunov (2 movements).

🧭 Overview:

Borodin left only sketches at the time of his death.

Glazunov completed the first movement and a scherzo based on those sketches.

🎶 Characteristics:

The first movement is lyrical and Romantic, with expressive phrasing.

The scherzo is rhythmic and inventive—somewhat reminiscent of Mendelssohn’s lighter scherzi.

📍 Notable for: Showing a more refined, late-Romantic style; a glimpse of what Borodin might have evolved into had he lived longer.

🎨 In the Steppes of Central Asia (1880)

Symphonic poem / tone painting

🧭 Overview:

Commissioned to commemorate the Silver Jubilee of Tsar Alexander II.

One of Borodin’s most famous orchestral pieces.

🎶 Characteristics:
Evocative of an eastern caravan crossing the vast Central Asian steppe.

Musical themes:

Russian theme (representing soldiers)

Eastern theme (representing the caravan)

A beautiful fusion of the two at the climax.

Remarkable for its subtle orchestration, long melodic lines, and storytelling.

📍 Notable for: Its atmospheric quality and masterful orchestral blending of Russian and “oriental” elements.

🎶 Other Orchestral Works (Not Symphonies)

Polovtsian Dances (from Prince Igor)

Though from an opera, this suite of dances is often performed as an independent orchestral piece.

Full of rhythmic vitality, exotic scales, and rich orchestration.

🎧 One of the most performed and recorded of all Russian orchestral works—fiery, colorful, and deeply infectious.

Borodin’s orchestral works are beloved for their melodic strength, exotic flavor, and orchestral imagination. Though few in number, they’ve had an enduring influence, even on later composers like Ravel and Debussy—and even found their way into Broadway (Kismet).

In the Steppes of Central Asia

“In the Steppes of Central Asia” is one of Alexander Borodin’s most beloved orchestral works, renowned for its atmospheric beauty, lyrical themes, and brilliant orchestration. It’s a perfect example of 19th-century Russian program music—combining musical storytelling, national identity, and exoticism.

🎨 Overview

Title: In the Steppes of Central Asia (Russian: В Средней Азии)

Composer: Alexander Borodin

Year composed: 1880

Genre: Symphonic poem / orchestral tone poem

Length: ~7–8 minutes

Commissioned for: The silver jubilee of Tsar Alexander II, celebrating Russian expansion into Central Asia.

Borodin described it as a “musical tableau”, a form of musical painting.

🌄 Program and Storyline

The music paints a scene in Central Asia, where a caravan of Eastern travelers, accompanied by a Russian military escort, travels peacefully across the vast open landscape of the steppe.

🧭 Musical narrative:

The Russian soldiers are represented by a noble, slow-moving march theme in the clarinets and horns.

The Eastern caravan is portrayed through a sinuous, exotic melody, played on the English horn, later taken up by violins and woodwinds.

As the journey unfolds, these two musical ideas begin to blend and intertwine—symbolizing peaceful cultural coexistence under Russian rule.

Borodin wrote in the preface:

“We hear the peaceful singing of Russian and Asian melodies, alternately blending and separating in the measureless desert. In the distance is heard the peaceful tramping of horses and camels, and the melancholy ringing of bells.”

🎼 Musical Characteristics

Element Description
Form Free-form, through-composed tone poem (no strict structure)
Key Primarily E major, evoking clarity and openness
Texture Transparent, luminous orchestration
Themes Two main melodies: one Russian (march-like), one Eastern (ornamental and modal)
Harmony Romantic, with modal inflections to suggest exoticism
Orchestration Subtle and atmospheric—Borodin’s skill with orchestral color shines through

🎻 Instrumentation Highlights

English horn: carries the Eastern caravan theme—soft, nasal, expressive

Clarinet and horn: introduce the Russian march theme

Strings and woodwinds: weave the themes together gently

Light percussion: evokes the steppe journey with distant bells and gentle movement

🧠 Context and Legacy

This piece helped shape the “orientalist” trend in Russian music—depicting the East as colorful, mysterious, and lyrical.

Though composed as a tribute to imperial expansion, today it’s valued for its musical poetry rather than propaganda.

A favorite of conductors and orchestras, often used in film scores and concert programming to evoke vast landscapes and reflective mood.

Alongside his Polovtsian Dances, it’s Borodin’s most widely performed orchestral work.

🎧 Listening Tips

Follow the melodies: Try to identify the two main themes—the Russian march and the Eastern caravan.

Notice the orchestration: How the instruments mimic distance, space, and silence.

Enjoy the fusion: Listen for the moment where both themes combine—it’s a moment of cultural “harmony.”

Other Notable Works

Apart from his piano solos and symphonic works, Alexander Borodin made significant contributions to opera, chamber music, and vocal art songs. Though he was a part-time composer—balancing his creative life with a demanding scientific career—his relatively small output is marked by emotional depth, national character, and melodic beauty.

Here are Borodin’s most notable works excluding piano solo pieces and symphonic/symphonic poem works:

🎭 Opera
Prince Igor (composed 1869–1887, unfinished at his death)
Borodin’s magnum opus in the realm of dramatic music.

Based on the medieval Russian epic The Tale of Igor’s Campaign.

Left incomplete at his death; finished by Rimsky-Korsakov and Glazunov.

Notable highlights:

Polovtsian Dances – exotic, energetic choral and orchestral numbers (often performed independently).

Rich choral writing, lush melodies, and scenes filled with heroic and romantic themes.

Symbol of Russian nationalism and historical identity in opera.

🎻 Chamber Music
Borodin was a trailblazer in Russian chamber music. His string quartets are some of the finest of the 19th century, praised for both craftsmanship and expressiveness.

String Quartet No. 1 in A major (1875–79)
Lyric, elegant, and emotionally sincere.

Classical in form, with Romantic Russian character.

Less famous than his second quartet, but still highly regarded.

String Quartet No. 2 in D major (1881)
His most famous chamber work, written as a love letter to his wife, Ekaterina.

Third movement: Notturno (Andante) is especially famous—gently flowing, romantic, and frequently performed as a standalone piece.

The whole quartet is full of song-like themes, balance, and charm.

Piano Quintet in C minor (c. 1862, unfinished)
One of his earliest chamber works.

Only two movements completed, but shows signs of his lyrical and structural gifts.

🎤 Vocal and Art Songs (Romances)
Borodin composed several romantic art songs, mostly for voice and piano, that are now considered gems of the Russian lied tradition. Many are intimate, poetic, and emotionally rich.

Notable songs:
“For the shores of thy far native land” (Dlya beregov otchizny dal’noy) – melancholic and lyrical.

“My songs are filled with poison” (Moi pesni napolneny zhelchyu) – passionate and darkly emotional.

“The Sea Princess” – inspired by folk tales and exotic themes.

These romances reveal Borodin’s love of Russian poetry, drama, and storytelling, and are often compared with those of Tchaikovsky and Mussorgsky.

Activities Excluding Composition

Alexander Borodin was not only a composer—he was also a renowned scientist, educator, and advocate for women’s rights in education. In fact, music was his secondary pursuit; his primary professional identity was as a chemist and professor. His life was a remarkable fusion of science and art, which makes him a truly unique figure in the history of the Romantic era.

Here’s a look at Borodin’s major activities outside of composition:

🧪 1. Chemistry and Scientific Research

🎓 Education and Academic Career:

Borodin earned a doctorate in medicine in 1858 but was more interested in chemistry than clinical practice.

He studied under Nikolai Zinin, a leading Russian chemist, and later worked and studied in Germany and Italy.

In 1864, he became Professor of Chemistry at the Imperial Medical-Surgical Academy in St. Petersburg.

🔬 Scientific Contributions:

Borodin made significant discoveries, particularly in organic chemistry, including:

Borodin reaction: Early work related to aldehyde condensation reactions.

Studies on fluoride compounds, benzene derivatives, and substitution reactions.

Research in mineral waters and medical chemistry.

Authored many scientific papers in Russian and German, and was respected internationally in scientific circles.

He was described as meticulous, passionate, and deeply committed to chemical education and laboratory research.

🎓 2. Teaching and Academic Reform

Borodin was a devoted educator, highly respected by his students for being kind, generous, and progressive.

At the Medical-Surgical Academy:

He taught chemistry, ran laboratories, and developed curricula.

Often mentored students personally, even while managing his own research.

Maintained a well-equipped private laboratory in his home, which also became a gathering place for musicians and scientists.

👩‍🎓 3. Advocacy for Women’s Education

One of Borodin’s most progressive and forward-thinking contributions was his support for women in science and higher education—rare in 19th-century Russia.

Key achievements:

Founded medical courses for women in St. Petersburg in the 1870s.

Fought for educational and professional rights for women, especially in the fields of science and medicine.

Helped establish one of the first systematic medical education programs for women in Russia.

He believed strongly in equal access to knowledge, and his efforts made him a pioneer of women’s education in Russian society.

👥 4. Cultural and Intellectual Salons

Borodin and his wife, Ekaterina, hosted salon gatherings in their home, which became cultural hubs in St. Petersburg.

Guests included composers (Balakirev, Mussorgsky, Rimsky-Korsakov), scientists, writers, and artists.

These evenings often featured chamber music, piano playing, and scientific discussion.

His home life was a vivid blend of art, science, and intellectual camaraderie.

🎭 The Dual Life

Borodin’s double life as a composer and scientist meant he often composed music only in spare time or during holidays. Friends like Rimsky-Korsakov joked that Borodin’s musical output was “composed during stolen moments from his real work.”

Still, despite his part-time status as a composer, he left a legacy that rivals many full-time musicians—making his life one of the most extraordinary blends of intellect and creativity in the Romantic era.

Episodes & Trivia

Alexander Borodin led a fascinating life, not only for his music and scientific achievements, but for his personality, quirks, and the unique way he navigated his dual careers. Here are some interesting episodes and trivia about him:

🎭 1. A Composer Only in Spare Time

Borodin famously joked:

“Science is my profession, music is my pastime.”

He didn’t consider himself a professional composer and often composed only during holidays, or while recovering from illness. Many of his works were written between laboratory sessions or even late at night when academic duties allowed.

His colleagues in The Mighty Handful (especially Rimsky-Korsakov) often pressured him to finish pieces.

Prince Igor, his great opera, was left incomplete when he died—it was finished by Rimsky-Korsakov and Glazunov.

🎉 2. Death at a Party

One of the most dramatic moments in Borodin’s life was its end.

On February 27, 1887, during a masquerade ball at the Medical-Surgical Academy (which he helped organize), Borodin suddenly collapsed of a heart attack and died shortly after—at just 53 years old.

He had been in poor health for years, overworked by academic and personal pressures.

🧪 3. Musical Manuscripts on the Back of Lab Notes

Because of time constraints and his constant multitasking, Borodin often scribbled musical sketches on the backs of scientific papers—or vice versa.

Some surviving manuscripts show chemistry formulas on one side and musical notation on the other.

His desk was famously cluttered with glass beakers, manuscripts, books, and cats.

😸 4. Cat Lover and Home Zoo

Borodin loved animals—especially cats.

His house was full of cats, dogs, and other pets.

His home, where he also ran a private laboratory, was known for its chaotic but warm atmosphere—with animals wandering between musical guests and chemical experiments.

🧕 5. Champion for Women’s Rights

Borodin was decades ahead of his time in fighting for women’s education.

He not only founded medical courses for women but also fought bureaucratic resistance to keep them open.

His wife, Ekaterina, suffered from chronic illness, which may have further inspired his compassion and advocacy.

🎼 6. “Stranger in Paradise” and Broadway Fame

Borodin posthumously became a Broadway star—without even knowing it.

In 1953, the musical Kismet premiered, with music based entirely on Borodin’s works.

His String Quartet No. 2 and Polovtsian Dances were adapted into songs like:

🎶 “Stranger in Paradise” (from the Notturno movement)

🎶 “Baubles, Bangles and Beads” (from the scherzo)

The musical was a huge success, earning a Tony Award and introducing Borodin to millions of listeners in a completely new context.

🧠 7. A Humble Genius

Despite being a member of The Mighty Handful, Borodin often underestimated his own talent, especially in music.

He was shy about conducting, and often relied on others like Balakirev or Glazunov to present his music.

When praised for his melodies, he reportedly said:

“I only write what I hear in my head—it’s not genius, it’s just luck.”

(This article was generated by ChatGPT. And it’s just a reference document for discovering music you don’t know yet.)

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