Mémorandum sur l’histoire de la poésie française

Aperçu

La poésie française a une histoire riche et complexe qui remonte au Moyen Âge et a évolué à travers diverses périodes littéraires marquées par des styles et des thèmes distincts.

Moyen Âge

La poésie française médiévale s’est d’abord exprimée par la poésie épique, comme le célèbre poème La Chanson de Roland, et par les troubadours et trouvères, qui composaient des poèmes lyriques souvent chantés et accompagnés de musique. Les thèmes centraux étaient l’amour courtois, l’héroïsme et la religion.

Renaissance (XVIe siècle)

Avec des figures comme Clément Marot et la Pléiade, un groupe de poètes dirigé par Pierre de Ronsard et Joachim du Bellay, la poésie française connaît un renouveau inspiré de l’Antiquité gréco-latine. Les poètes de la Pléiade ont cherché à enrichir la langue française et ont popularisé des formes comme le sonnet.

Classicisme (XVIIe siècle)

Le classicisme, illustré par des auteurs tels que Jean de La Fontaine avec ses célèbres fables, se caractérise par la clarté, l’ordre et la retenue. Nicolas Boileau, avec son traité L’Art poétique, a codifié les règles de la poésie classique.

Siècle des Lumières (XVIIIe siècle)

Bien que la poésie ait été moins prédominante par rapport aux genres comme l’essai et le théâtre, des poètes comme André Chénier ont laissé leur empreinte avec des œuvres marquées par un retour aux idéaux néoclassiques et un engagement politique.

Romantisme (XIXe siècle)

La poésie romantique, incarnée par des figures comme Victor Hugo, Alphonse de Lamartine et Alfred de Vigny, a été marquée par l’exploration de thèmes tels que la nature, les émotions intérieures et le sublime. Ce mouvement réagit contre le rationalisme du siècle précédent et se concentre sur la sensibilité et la subjectivité.

Symbolisme (fin du XIXe siècle)

Sous l’influence de poètes comme Charles Baudelaire (Les Fleurs du mal), Paul Verlaine, et Arthur Rimbaud, la poésie symboliste se développe, mettant l’accent sur le mystère, les images suggestives et l’exploration de l’inconscient. Le langage poétique devient plus musical et imagé.

XXe siècle et modernité

Le début du XXe siècle voit l’émergence du surréalisme, mené par André Breton et des poètes comme Paul Éluard et Louis Aragon. Cette période est marquée par une exploration du rêve, de l’absurde et de l’inconscient, influencée par la psychanalyse. Plus tard, des poètes comme Jacques Prévert ont opté pour un style plus accessible, mélangeant poésie et prose dans des œuvres qui évoquent la vie quotidienne et les sentiments simples.

Poésie contemporaine

Aujourd’hui, la poésie française continue de se réinventer, explorant des formes diverses et de nouveaux thèmes, souvent en interaction avec d’autres arts comme la musique et les arts visuels. La modernité et le postmodernisme ont laissé place à des approches variées, allant de la poésie minimaliste à des textes expérimentaux.

Cette évolution démontre la richesse et la variété de la poésie française à travers les siècles, intégrant de nouvelles influences tout en restant ancrée dans sa tradition unique.

Histoire

La poésie française, riche et multiforme, est le miroir de l’évolution de la société, des sensibilités et des mouvements intellectuels qui ont traversé les siècles. Depuis ses racines médiévales jusqu’à ses expressions contemporaines, elle a su capter les aspirations, les doutes et les quêtes de ceux qui l’ont façonnée.

Au Moyen Âge, la poésie naît sous la plume des troubadours et des trouvères, qui chantent l’amour courtois et les valeurs chevaleresques. Les vers lyriques, souvent accompagnés de musique, célèbrent la beauté et l’idéalisation de l’amour. Plus tard, les œuvres d’auteurs comme François Villon introduisent un ton plus personnel et dramatique, évoquant la vie humaine dans toute sa complexité, entre espoir et désespoir.

La Renaissance, marquée par l’influence des humanistes italiens, voit l’épanouissement de la poésie sous la plume de la Pléiade. Ce groupe, mené par Pierre de Ronsard et Joachim du Bellay, cherche à enrichir la langue française en s’inspirant des modèles antiques tout en développant une poésie qui exprime la grandeur et la richesse de la langue nouvelle. L’amour, la beauté et la nature sont au cœur de leurs vers, mais aussi la quête d’immortalité par l’art.

Le Classicisme du XVIIe siècle ancre la poésie dans un cadre plus rigoureux, où règnent l’ordre et la clarté. Sous l’influence de la Cour de Louis XIV et de l’Académie française, des poètes comme Nicolas Boileau définissent des règles strictes où la raison et l’harmonie priment. Jean de La Fontaine, avec ses fables, allie le plaisir de la narration à une dimension morale et philosophique, créant une œuvre à la fois divertissante et instructive.

Au XVIIIe siècle, le siècle des Lumières favorise une poésie qui reflète l’esprit critique et le goût pour la raison. La poésie se fait plus didactique, accompagnant les idées nouvelles prônées par des philosophes comme Voltaire. Les thèmes de liberté, de progrès et de justice sociale se diffusent, mais la forme poétique, moins populaire que le pamphlet ou l’essai, cède un peu de terrain aux genres en prose.

Le XIXe siècle marque un tournant majeur avec le Romantisme, qui place l’émotion et le moi poétique au centre de l’œuvre. Victor Hugo, figure emblématique, transforme la poésie en un espace où l’individu, ses passions et ses tourments peuvent s’exprimer librement. Ce siècle voit aussi l’émergence du Parnasse, qui prône l’art pour l’art et la perfection formelle, puis du Symbolisme, initié par Charles Baudelaire. Avec Les Fleurs du mal, Baudelaire ouvre la voie à une poésie plus obscure, sensuelle et marquée par le spleen, que prolongeront des poètes comme Paul Verlaine et Stéphane Mallarmé.

Au début du XXe siècle, le Surréalisme bouleverse la poésie en rompant avec la logique et la rationalité. Mené par André Breton, ce mouvement explore l’inconscient, le rêve et l’automatisme. Les poèmes deviennent des expériences sensorielles où les associations d’idées se libèrent des contraintes classiques. Guillaume Apollinaire, avec son recueil Alcools, préfigure cette liberté formelle et thématique, mêlant modernité et tradition.

La Seconde Guerre mondiale et ses conséquences marquent profondément la poésie d’après-guerre, qui se fait souvent l’écho de la souffrance, de la résistance et de l’espoir d’un renouveau. Des poètes comme René Char et Paul Éluard écrivent des œuvres empreintes d’engagement et de réflexion sur la condition humaine.

La poésie contemporaine, enfin, est un territoire de liberté totale. Débarrassée des contraintes de forme, elle explore de nouvelles voies et dialogue avec d’autres disciplines artistiques. Les poètes d’aujourd’hui s’engagent sur des thèmes variés : identité, écologie, justice sociale, et font usage des technologies numériques pour élargir les horizons de leur art. La poésie devient à la fois intime et universelle, un écho des préoccupations de la modernité, sans cesser d’être un espace d’invention et de réinvention perpétuelle.

Classicisme

La poésie française du Classicisme, qui s’est développée principalement au XVIIe siècle, se caractérise par une recherche de clarté, d’harmonie et de maîtrise formelle. Elle se situe dans un contexte culturel marqué par l’ordre et la rigueur, en phase avec l’esprit de la monarchie absolue de Louis XIV et l’idéal de rationalité de l’époque.

Principes de la poésie classique

Les poètes classiques cherchaient à atteindre un idéal esthétique fondé sur la raison et la mesure. Ils privilégiaient des formes régulières et des structures strictes, notamment l’alexandrin (vers de 12 syllabes), qui est devenu la norme dans la poésie de l’époque. Les œuvres de cette période mettaient l’accent sur la pureté de la langue et le respect des règles, souvent codifiées par des théoriciens comme Nicolas Boileau, dont le traité L’Art poétique (1674) a exercé une influence considérable.

Thèmes et styles

La poésie classique se voulait exemplaire et édifiante, avec des thèmes souvent tirés de la mythologie, de la religion, et de la réflexion morale. L’équilibre entre la forme et le fond était crucial, et l’expression poétique visait à éveiller des émotions tout en restant mesurée et contrôlée. La recherche de l’unité, de la symétrie et de la décence faisait partie des critères esthétiques essentiels.

Poètes majeurs

Jean de La Fontaine est sans doute l’une des figures les plus emblématiques de la poésie classique, bien qu’il soit davantage connu pour ses fables, telles que Le Corbeau et le Renard ou La Cigale et la Fourmi. Ses fables, en plus de leur dimension didactique, utilisent des vers habilement composés et un langage accessible tout en maintenant la rigueur formelle du classicisme.
Nicolas Boileau, surnommé le “législateur du Parnasse”, a écrit des satires et des poèmes critiques qui ont influencé la pratique et la théorie de la poésie classique. L’Art poétique est considéré comme la synthèse des principes régissant la poésie et la littérature de l’époque.
Jean Racine, bien que surtout connu pour ses tragédies, a aussi composé des poèmes et des élégies qui s’inscrivent dans la veine classique par leur recherche de perfection et d’émotion maîtrisée.

L’influence de l’Antiquité

Les poètes classiques s’inspiraient largement des auteurs antiques comme Horace et Virgile, qu’ils prenaient pour modèles de pureté stylistique et de profondeur thématique. L’imitation de ces modèles antiques visait à élever la poésie française en lui donnant un cadre universel et intemporel.

Héritage et critique

Le classicisme poétique a laissé un héritage durable dans la littérature française, jetant les bases d’une écriture empreinte de rigueur et de raffinement. Toutefois, certains critiques lui ont reproché un manque de spontanéité et une certaine rigidité, préférant la liberté d’expression des mouvements ultérieurs comme le romantisme.

En résumé, la poésie classique française a marqué son époque par son souci de perfection formelle, sa recherche d’un langage pur et équilibré, et sa volonté de refléter des idéaux moraux et esthétiques durables.

Siècle des Lumières

La poésie française du siècle des Lumières (XVIIIe siècle) est souvent considérée comme moins influente et moins centrale par rapport aux autres genres littéraires de l’époque, comme le roman, l’essai et le théâtre. Cependant, elle a évolué dans un contexte intellectuel et culturel dominé par l’esprit critique, la raison et la quête de progrès qui caractérisent ce siècle.

Contexte général

Le siècle des Lumières est marqué par le développement de la pensée philosophique et scientifique, et par une remise en question des structures politiques et religieuses traditionnelles. Des auteurs comme Voltaire, Montesquieu, et Rousseau ont contribué à diffuser les idées de liberté, de tolérance et de rationalisme. Ces idées ont influencé la littérature, y compris la poésie, bien que cette dernière ait souvent été reléguée au second plan au profit de genres plus directement engagés.

Caractéristiques de la poésie des Lumières

Contrairement aux poètes du classicisme qui privilégiaient l’harmonie et la perfection formelle, les poètes des Lumières ont exploré des thèmes plus variés et parfois audacieux, en phase avec l’esprit de critique et de réforme de l’époque. La poésie de ce siècle peut être divisée en plusieurs courants :

Poésie engagée et satirique : De nombreux poètes ont utilisé leur plume pour critiquer la société, l’Église et la monarchie absolue. Voltaire a été l’un des poètes les plus influents dans ce registre, combinant poésie et pamphlet pour défendre la liberté de pensée et dénoncer l’injustice et l’intolérance. Ses poèmes comme Le Mondain et La Henriade illustrent sa capacité à allier poésie et philosophie.

Poésie néo-classique : Inspirée par le retour à l’Antiquité, cette poésie visait à retrouver les idéaux esthétiques classiques tout en les imprégnant de réflexions philosophiques. Jean-Baptiste Rousseau est un exemple notable de poète qui a écrit des odes et des poèmes lyriques dans un style noble et maîtrisé.

Poésie préromantique : Vers la fin du siècle, un courant plus sentimental et introspectif commence à émerger. André Chénier est l’une des figures emblématiques de cette tendance. Inspiré par l’Antiquité, il allie des thèmes classiques à une sensibilité nouvelle, préfigurant ainsi le romantisme du siècle suivant. Son recueil Les Bucoliques et ses poèmes tels que La Jeune Captive montrent un souci de la beauté formelle tout en exprimant des émotions personnelles et une quête de liberté.

Thèmes abordés

Philosophie et progrès : La poésie de cette période aborde des thèmes philosophiques et des réflexions sur la condition humaine, le progrès scientifique, et les droits naturels de l’homme.
Critique sociale et politique : Par le biais de la satire, la poésie est souvent un outil de dénonciation des abus de pouvoir et de l’injustice sociale.
Nature et sentiment : Influencée par la pensée de Rousseau, la poésie commence à valoriser la nature et l’émotion individuelle, annonçant ainsi le romantisme.

Formes et styles

Bien que les formes poétiques restent relativement classiques, l’alexandrin est toujours présent, mais des variations de style apparaissent. La poésie devient parfois un support pour l’argumentation et l’ironie, reflétant l’esprit incisif et polémique des philosophes.

Héritage

La poésie du siècle des Lumières a préparé le terrain pour la révolution littéraire du romantisme au début du XIXe siècle. Elle a ouvert la voie à une plus grande liberté d’expression et à l’exploration de thèmes sociaux et philosophiques. Les poètes de ce siècle ont contribué à élargir le rôle de la poésie, non seulement comme forme esthétique, mais aussi comme vecteur d’idées et de réformes.

En somme, bien que moins centrale que la prose ou le théâtre, la poésie des Lumières a joué un rôle important en reflétant les idéaux du siècle et en ouvrant la voie à une littérature plus libre et engagée.

Romanticisme

La poésie française du Romantisme (début du XIXe siècle) est marquée par une rupture avec les conventions classiques et un retour aux émotions profondes, à la nature et à l’individualisme. Ce mouvement littéraire, qui s’inscrit dans un contexte d’effervescence politique et sociale après la Révolution française, met l’accent sur la liberté artistique et l’expression subjective.

Contexte historique et culturel

Le Romantisme se développe en réaction contre le rationalisme et la rigueur du Classicisme et des Lumières. Dans un contexte de bouleversements politiques, tels que la Révolution et l’Empire napoléonien, ainsi que le retour à la monarchie, les poètes cherchent à exprimer l’angoisse, l’enthousiasme, et l’aspiration à un idéal. Le romantisme est influencé par la littérature allemande et anglaise, notamment par des auteurs comme Goethe et Byron.

Caractéristiques de la poésie romantique

Expression des émotions : Les poètes romantiques mettent en avant leurs sentiments personnels et explorent des thèmes comme la mélancolie, l’amour, la souffrance, et l’exaltation. L’écriture devient un miroir de l’âme, révélant les états d’âme du poète.

Rapport à la nature : La nature est un refuge et un espace d’inspiration. Elle reflète souvent les émotions du poète et est personnifiée pour exprimer des sensations intimes. La contemplation des paysages sert de métaphore pour des états spirituels ou philosophiques.

Révolte et liberté : Le romantisme valorise la liberté de l’individu et l’indépendance créative. La poésie romantique défie les règles strictes des anciens et s’aventure vers des formes plus souples et des structures variées.

Spiritualité et quête de l’absolu : La poésie romantique explore la spiritualité, le mysticisme et la quête d’un idéal inaccessible, exprimant souvent un désir de transcendance et d’évasion.
Poètes majeurs du Romantisme

Alphonse de Lamartine est considéré comme le pionnier du mouvement romantique en France. Son recueil Méditations poétiques (1820) est emblématique de la sensibilité romantique, avec des poèmes comme Le Lac, qui évoque la fuite du temps et la nostalgie des moments passés.

Victor Hugo, l’une des figures les plus influentes, a incarné l’esprit du romantisme dans ses œuvres comme Les Contemplations et Les Feuilles d’automne. Poète visionnaire, Hugo explore la grandeur de l’âme humaine, l’amour, la nature, et des préoccupations sociales.

Alfred de Vigny apporte une vision plus sombre et philosophique du romantisme, avec des poèmes comme La Mort du loup et Les Destinées, où il aborde des thèmes tels que la solitude et le destin héroïque.

Gérard de Nerval, poète mystique et introspectif, explore le rêve, la folie et la quête du sacré. Ses œuvres comme Les Chimères combinent un langage onirique et une richesse symbolique profonde.

Marceline Desbordes-Valmore est l’une des rares femmes poètes associées au romantisme. Sa poésie, marquée par l’émotion sincère et la douleur, est souvent autobiographique.

Thèmes centraux

L’amour et la passion : L’amour romantique, souvent impossible ou tragique, est un thème omniprésent.

La fuite du temps : La mélancolie associée à la perte et à la temporalité, souvent exprimée par le motif de l’eau qui s’écoule, comme dans le célèbre Le Lac de Lamartine.

La mort et l’au-delà : Les poètes romantiques s’interrogent sur la vie après la mort et sur le sens de l’existence, souvent avec une sensibilité religieuse ou mystique.

La nature et le paysage intérieur : La nature devient un écho de l’âme et sert de métaphore pour les émotions humaines.
Innovations formelles

La poésie romantique s’affranchit des règles classiques en adoptant des formes variées, des vers libres et des structures moins rigides. Les poètes introduisent des enjambements et un langage plus expressif, mêlant souvent poésie et prose.

Héritage

Le romantisme a eu un impact durable sur la poésie française, influençant des mouvements ultérieurs tels que le symbolisme et le surréalisme. Il a libéré l’expression poétique, permettant aux poètes d’explorer des thèmes plus personnels et de s’écarter des conventions formelles strictes.

En résumé, la poésie romantique française est un voyage à travers les émotions intenses et la quête de l’absolu, offrant une riche palette de sentiments et de thèmes qui marquent une nouvelle ère de liberté artistique et d’exploration intérieure.

Symbolisme

Le Symbolisme est un mouvement littéraire et artistique majeur qui émerge en France à la fin du XIXe siècle, en réaction contre le naturalisme et le réalisme, et en réponse à l’héritage romantique. Dans la poésie, il s’est développé pour offrir une expression plus profonde et plus suggestive des réalités intérieures, utilisant le symbole comme moyen de révéler des vérités cachées et des émotions ineffables.

Contexte historique et culturel

Le Symbolisme prend forme dans les années 1870 et 1880, dans un climat de désillusion après la défaite de la France dans la guerre franco-prussienne (1870-1871) et les bouleversements politiques. Influencé par la crise de la pensée rationnelle et le désir de transcender le tangible, ce mouvement cherche à représenter les aspects mystérieux et spirituels de la vie.

Caractéristiques de la poésie symboliste

Le symbole : Le cœur du Symbolisme est l’usage du symbole pour exprimer des idées abstraites. Contrairement aux métaphores simples, le symbole est polysémique et peut renvoyer à plusieurs significations à la fois.

Musicalité et sonorité : Les poètes symbolistes accordent une grande importance à la musicalité du vers et aux sonorités pour évoquer des émotions et des états d’âme. Le rythme et les allitérations sont souvent utilisés pour créer une atmosphère envoûtante.

Subjectivité et intériorité : La poésie symboliste est centrée sur le moi intérieur et les perceptions individuelles. L’expérience personnelle et les sentiments subtils sont mis en avant.

Mysticisme et rêve : La poésie se rapproche du domaine du rêve et de l’inconscient, explorant des thèmes mystiques, ésotériques, et spirituels.
Rejet du réel explicite : Le Symbolisme s’oppose à la description réaliste du monde extérieur, privilégiant la suggestion et l’évocation à travers des images et des mots soigneusement choisis.

Poètes majeurs du Symbolisme

Charles Baudelaire est souvent considéré comme un précurseur du Symbolisme. Bien que ses œuvres datent du milieu du XIXe siècle, son recueil Les Fleurs du mal a influencé les symbolistes par son exploration de la beauté, du spleen et de la recherche de l’idéal.

Stéphane Mallarmé est l’une des figures les plus importantes du mouvement. Sa poésie complexe et hermétique, comme dans L’Après-midi d’un faune, repousse les limites de la langue pour évoquer des idées par la suggestion et l’absence.

Paul Verlaine, avec son recueil Romances sans paroles, a illustré la musicalité propre au Symbolisme. Ses poèmes célèbres, tels que Clair de lune, exploitent la douceur et la fluidité de la langue pour exprimer des états d’âme mélancoliques.

Arthur Rimbaud, malgré sa courte carrière littéraire, a marqué le mouvement avec ses poèmes visionnaires et provocateurs. Les Illuminations et Une saison en enfer explorent des territoires inconnus de la conscience et l’usage audacieux du langage.

Jules Laforgue et Tristan Corbière ont également contribué au développement du Symbolisme par leur style innovant et leur ironie subtile.

Thèmes centraux

Le spleen et l’idéal : Hérité de Baudelaire, ce thème explore la dualité entre la beauté transcendante et la souffrance de la condition humaine.

La fuite du temps : La nostalgie et la contemplation du passage inexorable du temps sont omniprésentes.

La quête de l’absolu : Les poètes symbolistes cherchent à toucher une vérité supérieure par-delà la réalité matérielle.

Le rêve et l’inconscient : Ils explorent des états de conscience altérés, le rêve et les visions, souvent pour échapper à la banalité du quotidien.

Innovations formelles

Les poètes symbolistes rejettent les formes poétiques traditionnelles strictes, favorisant des structures libres et des vers irréguliers. Ils expérimentent avec la syntaxe et le langage pour créer des effets d’écho et de mystère. La poésie devient ainsi plus suggestive, laissant le lecteur interpréter et ressentir sans qu’un sens unique ne soit imposé.

Héritage

Le Symbolisme a exercé une influence profonde sur la littérature et l’art, ouvrant la voie au surréalisme et aux mouvements modernes du XXe siècle. Il a changé la façon dont la poésie est perçue, la transformant en un moyen de représenter non seulement le monde extérieur, mais aussi l’univers intérieur du poète. Ce mouvement a également marqué la musique (par exemple, Debussy), la peinture, et le théâtre.

En résumé, la poésie symboliste a redéfini les codes littéraires pour créer un art plus subtil, évocateur et subjectif, en quête d’une beauté mystérieuse et insaisissable.

Surréalisme

La poésie française du surréalisme représente un tournant majeur dans l’histoire littéraire, marqué par l’expérimentation et la libération des contraintes de la raison et de la logique. Né dans l’entre-deux-guerres, le surréalisme est à la fois un mouvement littéraire et artistique, fondé sur la volonté d’explorer l’inconscient et de repousser les limites de la réalité par des moyens poétiques nouveaux.

Contexte historique et culturel

Le surréalisme prend racine dans le contexte de l’après Première Guerre mondiale, une époque marquée par le traumatisme et le rejet des valeurs bourgeoises. Inspiré par le mouvement dada, qui prônait la provocation et le rejet des conventions artistiques, le surréalisme évolue pour se concentrer sur l’exploration de l’esprit humain. André Breton, considéré comme le chef de file du mouvement, publie le Manifeste du surréalisme en 1924, dans lequel il définit le surréalisme comme un “automatisme psychique pur” qui cherche à exprimer le fonctionnement réel de la pensée.

Caractéristiques de la poésie surréaliste

L’automatisme et l’écriture automatique : L’un des principes clés du surréalisme est l’écriture automatique, où le poète écrit sans filtre ni réflexion consciente, laissant libre cours à l’inconscient. Cette technique vise à révéler les pensées les plus profondes et à déjouer les contraintes rationnelles.

L’usage du rêve et de l’inconscient : Les surréalistes, influencés par la psychanalyse de Sigmund Freud, utilisent le rêve, l’inconscient, et les associations libres pour construire leurs poèmes. Le rêve devient un terrain privilégié pour exprimer des images et des idées souvent étranges et contradictoires.

Les images poétiques et les associations inattendues : La poésie surréaliste se caractérise par l’usage d’images insolites, d’oxymores, et de juxtapositions surprenantes qui défient la logique et créent des effets poétiques puissants.

La révolte et la liberté : Le surréalisme est profondément lié à une attitude de révolte contre les normes établies, qu’elles soient littéraires, sociales ou politiques. Il prône la liberté totale de l’artiste et de l’individu, s’opposant aux conventions et aux restrictions imposées par la société.

Poètes majeurs du surréalisme

André Breton est la figure centrale du mouvement. Ses poèmes et textes, tels que Nadja et Clair de terre, explorent l’intersection entre le rêve et la réalité. Sa démarche est profondément liée à l’automatisme et à la recherche de l’inconscient.

Paul Éluard est connu pour sa poésie à la fois lyrique et surréaliste, marquée par l’amour et l’espoir. Ses recueils tels que Capitale de la douleur illustrent un mélange de lyrisme et de motifs surréalistes.

Louis Aragon, d’abord associé au dadaïsme, adopte le surréalisme et écrit des œuvres comme Le Paysan de Paris et des poèmes qui oscillent entre érotisme, révolte et exploration de l’imaginaire.

Robert Desnos se distingue par sa capacité à utiliser l’écriture automatique et à intégrer des éléments oniriques et fantastiques. Ses poèmes, comme ceux de Corps et biens, témoignent d’une liberté créative impressionnante.

Benjamin Péret est l’un des poètes les plus radicaux du mouvement, connu pour ses œuvres empreintes de provocation et de fantaisie, telles que Le Grand Jeu.
Thèmes centraux

L’amour et l’érotisme : L’amour, souvent considéré par les surréalistes comme une expérience absolue et transcendante, est exploré sous des angles oniriques et sensuels.

Le rêve et la réalité fusionnée : L’idée de la “surréalité” consiste à unir le monde réel et celui du rêve pour révéler une dimension plus complète de l’existence.

La révolte politique et sociale : Les surréalistes sont souvent engagés politiquement, en particulier dans le contexte de l’entre-deux-guerres et du fascisme montant. Leur art est parfois imprégné de
critique sociale.

La mort et le macabre : Les poètes surréalistes explorent également des thèmes sombres, fascinés par l’inconnu et la mort, qu’ils représentent de manière ludique ou provocatrice.

Innovations formelles

Les poètes surréalistes rejettent les formes poétiques traditionnelles et privilégient la liberté d’expression. L’absence de ponctuation, la syntaxe éclatée, et la fragmentation du langage sont des caractéristiques courantes. Ils utilisent des jeux de mots, des calembours, et des associations inattendues pour créer des effets poétiques saisissants.

Héritage

Le surréalisme a eu une influence durable non seulement sur la littérature mais aussi sur l’art, le cinéma, et la culture en général. Des artistes comme Salvador Dalí et René Magritte ont contribué à populariser l’esthétique surréaliste dans les arts visuels. En poésie, le mouvement a inspiré des générations d’écrivains à repousser les frontières du langage et de la réalité perçue, influençant le surréalisme américain et d’autres mouvements avant-gardistes.

En résumé, la poésie surréaliste a exploré l’inconscient et libéré l’écriture des contraintes rationnelles, offrant des œuvres où rêve et réalité se mêlent pour révéler des vérités cachées et des émotions intenses.

Poésie contemporaine

La poésie française contemporaine est un paysage riche et diversifié qui s’étend de la fin du XXe siècle à nos jours. Elle se caractérise par un éclatement des formes et des styles, un dialogue avec d’autres genres artistiques et une exploration de nouveaux thèmes en réponse aux changements sociaux, politiques et technologiques.

Contexte historique et culturel

La poésie contemporaine prend place dans un monde en constante évolution, marqué par des avancées technologiques, la mondialisation, et des crises sociales et politiques. Les poètes contemporains s’inspirent de ces transformations pour créer une poésie qui reflète les préoccupations et les expériences de la société moderne. Le postmodernisme influence fortement cette période, prônant l’hétérogénéité, l’ironie et le mélange des genres.

Caractéristiques de la poésie contemporaine

Diversité des formes : Contrairement aux mouvements poétiques précédents, la poésie contemporaine ne se limite pas à un style ou à un format particulier. Elle peut être versifiée, en prose, visuelle ou sonore. Cette liberté permet aux poètes d’explorer de nouvelles façons de communiquer leurs idées.

Intertextualité et métissage artistique : La poésie contemporaine dialogue souvent avec d’autres formes d’art telles que la musique, la peinture, la photographie, et même la vidéo. Les œuvres poétiques incluent fréquemment des références à des œuvres littéraires, musicales ou cinématographiques.

Usage de la langue renouvelé : Les poètes contemporains manipulent le langage de manière innovante, jouant avec les mots, les ruptures de syntaxe et les associations libres. Ils explorent aussi la dimension visuelle du texte, utilisant la typographie et la mise en page pour ajouter une nouvelle couche de signification.

Engagement et introspection : Si la poésie contemporaine aborde souvent des questions intimes et existentielles, elle peut également être un moyen d’expression politique ou sociale. Les poètes explorent des thèmes tels que l’identité, l’exil, le féminisme, l’écologie et la mémoire collective.

Techniques mixtes : L’émergence des technologies numériques et d’Internet a permis l’apparition de formes poétiques nouvelles comme la poésie numérique ou la poésie performative. Les poètes utilisent des supports multimédias pour créer des œuvres interactives et immersives.

Thèmes centraux

La quête identitaire : L’exploration de l’identité personnelle, qu’elle soit culturelle, sexuelle ou sociale, est un thème récurrent. Les poètes contemporains interrogent ce qui constitue le “je” dans un monde complexe et pluriel.

La mémoire et l’oubli : La poésie contemporaine revisite souvent le passé, que ce soit pour rendre hommage, dénoncer ou explorer la mémoire collective. Les événements historiques et les récits personnels sont mis en perspective.

La ville et l’urbanité : L’expérience de la vie urbaine, la modernité et le rapport aux technologies numériques sont fréquemment représentés, explorant comment ces éléments façonnent l’individu.

La nature et l’écologie : Face aux préoccupations écologiques croissantes, certains poètes contemporains intègrent des thèmes environnementaux et réfléchissent aux relations entre l’humain et la nature.

La fragmentation et l’absurde : L’influence des avant-gardes comme le surréalisme ou le dadaïsme se retrouve dans la poésie contemporaine, qui utilise parfois l’absurde et la discontinuité pour refléter la complexité et l’étrangeté du monde moderne.

Poètes contemporains notables

Yves Bonnefoy (mort en 2016) : Figure majeure de la poésie contemporaine, Bonnefoy est connu pour sa quête d’une poésie qui cherche l’essence de l’être et s’oppose à l’abstraction.

Jacques Roubaud : Membre de l’Oulipo, Roubaud a apporté un regard mathématique et ludique à la poésie, jouant avec les contraintes formelles pour créer des œuvres novatrices.

Andrée Chedid : Poétesse et romancière, Chedid a exploré des thèmes tels que l’exil, la quête identitaire et la condition humaine.

Sophie Calle : Bien qu’artiste multimédia, ses œuvres mêlant texte et photographie sont souvent considérées comme de la poésie contemporaine, jouant sur l’intimité et la narration fragmentée.

Michel Houellebecq : Connu surtout pour ses romans, il a également écrit de la poésie empreinte de désespoir et de réflexion sur la modernité.

Innovations formelles

La poésie contemporaine se caractérise par une grande liberté formelle, s’affranchissant des règles traditionnelles et intégrant des techniques expérimentales. Les poètes utilisent parfois des procédés tels que le collage, la répétition, et l’écriture automatique revisitée. Les recueils peuvent adopter des formes hybrides, mêlant poèmes, essais, et prose poétique.

La poésie numérique et performative

L’ère numérique a introduit de nouvelles formes de poésie, telles que la poésie hypertexte, où les poèmes contiennent des liens vers d’autres contenus, et la poésie performative, où la récitation est accompagnée d’éléments visuels et sonores. Les réseaux sociaux ont également transformé la poésie en un art plus accessible et interactif, favorisant la création d’une communauté mondiale de poètes.

En résumé, la poésie française contemporaine est un vaste territoire de créativité, marquée par la diversité et la recherche de nouvelles façons de représenter la complexité du monde et de l’expérience humaine.

Page d’index des études littéraires
Paul Auster, Haruki Murakami, Jean-Phillipe Toussaint

Liste des traductions de la poésie
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Traduction | Crossways de W. B. Yeats (1889)

Le chant du berger heureux

Le forêt d’Arcadia est mort.
Et leur joie ancienne est fini;
De ancien le monde en rêvant disparaissait;
Le vrai gris est maintenant son jouet peinte;
Pourtant encore elle tournait sa tête sans reste:
Mais O, enfants maladies du monde,
De tout les beaucoup de choses changeant
Dans la passe chérie en dansant nous virevoltait,
À la mélodie fissurée ce qui Chronos chante,
Mots solitaires sont bon certain.
Là que maintenant les rois en guerre,
Le mot est-moqueurs? – Par le Rood,
Là que maintenant les rois en guerre?
Un mot vain est maintenant leur gloire,
Par le écolier bégayant dirait,
Lisant quelques histoires impliques:
Les rois du le temps ancien sont mortes;
La terre errante elle-même peut être
Seulement un mot flamboyant soudaine,
L’espace en changeant un moment écoutait,
Avec troublant la rêverie sans fin.

Puis nullement de adoration actes poussiéreux,
Ni recherche, à ceci est vrai aussi,
À faim violemment après la vérité,
De peur tout ton travailler dur faisait naître seulement
Nouvelles rêves, nouvelles rêves; il n’y a pas de vérité
Savourant dans ton propre cœur, Recherche, puis,
Pas de apprendre des hommes étoilés,
Qui suivent avec la verrière optique
Les voies tourbillonnantes des étoiles qui passe –
Cherche, puis, pour ceci est vérité aussi,
Aucun mot d’eux – le fléau des étoiles froides
A fendu et loue ses cœurs dans les deux,
Et mort est tout leur vérité humaine.
Va chercher près du mer du bourdonnante
Quelque coquille tordu, abritant l’écho,
Et à ses bords ta histoire dit,
Et ils deviendront tes consolateurs,
Tes mots agités un petit instant,
Vers ils doivent chanter disparaissant dans la pitié
Et une fraternité nacrée meurt;
Pour mots seuls sont bons certains:
Chante, puis, pour c’set le vérité aussi.

Je doit partir: il y a une tombe
Qù jonquille et lis ondulantes,
Et je voudrais plaire le faune malheureux,
Enterré dessous le sol somnolent,
Avec chansons joyeux avant l’aube.
Jours de sa cri avec joie étaient couronnés;
Et encore je rêve qu’il marche sur la pelouse
Marchant fantomatique dans la rosée.
Percé par mon chantant heureux partout,
Mes chansons de jeunesse rêveuse de la terre ancienne:
Mais ah! elle rêves rien maintenant; rêve toi!
Pour équitable sont les pavots sur le front:
Rêve, rêve, pour ceci est vérité aussi.

Le berger triste

Il y avait un homme ce qui appelé La Tristesse par son ami,
Et il, de grand camarade La Tristesse rêvant,
Allait marchant avec ses pas lents sur le brillant
Et sables bourdonnants, où les vagues de vent se propagent:
Et il appelle bruyamment aux étoiles pour pencher
De ses trônes pâles et le réconforte, mais ils
Entre eux-mêmes rient et chantent toujours:
Et puis l’homme ce qui appelé La Tristesse par son ami,
A crié, « Le mer sombre, écoute ma histoire le plus pitoyable! »
Le mer balayait et la criait crier ancien encore,
Avec roulement dans rêves de colline à colline.
Il fuyait la persécution de sa gloire.
Et, lointain, la vallée gentille arrêtant,
Criait tout sa histoire aux gouttes de rosée scintillantes.
Mais nullement ils entendraient, à ils sont en écoutant,
Les gouttes de rosée, pour la sonore de ses gouttes propres.
Et puis l’homme ce qui La Tristesse était nommé par se ami
Recherchait une fois encore la plage, et trouvait une coquille.
Et pensait, « Je serai dire ma histoire dure
Vers mes mots propres, resonant encore, devaient envoyer
Leur tristesse à travers du creux, cœur perlé,
Et ma conte encore pour moi devais chanter,
Et mes mots de chuchotement réconfortent
Et voilà! Ma charge de passe peut départir. »
Puis il chantait doucement près le bord perlé;
Mais le habitant trite côte des voies maritimes solitaires
Changeait tout qui il chantait à gémissement intriqué
Entre sa tour furieuse, l’oublier.

Le manteau, le bateau, les chaussures

« Qu’est-ce que tu fais tellement équitable et clair? »

« Je fais le manteau de Tristesse:
O charmant voir le vue des touts hommes
Est-ce que devais être le manteau de Tristesse,
Dans le vue des touts homme. »

« Qu’est-ce que tu construis avec voiles pour envol? »

« Je construit un bateau pour Tristesse:
O rapide sur les mers le jour et la nuit entières
Vogue le vagabond Tristesse.
Le jour et la nuit entières. »

« Qu’est-ce que tu tricotes avec la laine blanche? »

« Je tricotais les chaussures de Tristesse:
Silencieux doit être le bruit de pas léger
Dans œils des touts homme de Tristesse,
Soudainement et légers. »

L’indien sur Dieu

Je passais sur le bord d’eau dessus arbres humides,
Mon esprit secouait dans la lumière de soir, les ruées autour de mes genoux,
Mon esprit secouait dans le sommeil et soupirs: et voyait le rythme du mouchard
Toute égouttage sur une pente herbeuse, et leur voyait cesser de chasser
Chacun autre rond dans circles, et écoutait l’homme le plus âgé parlait:
« Qui tient le monde entre Sa fracture et fait nous forts et faibles
Est le mouchard éternel et il vit au-delà le ciel
Les pleures sont de Sa aile dégoulinante, les claires de lune de Ses yeux. »
Je passais une peu plus loin et écoutais la parole d’un lotus
« Qui faisait le monde et lui règne, il pendrait sur une tige,
Pour je suis dans Sa image faisait, et tout cette parole vaste. »
A petit chemin dedans l’ombre un chevreuil levait ses yeaux
Débordants de la lumière des étoiles, et il disait: « Le tamponneur des ciels,
Il est un antilope; pour quel d’autre, je priais, pouvais-t-il
Concevoir un chose tellement triste et douce, a chose gentile comme moi?
Qui faisait le verre et faisait les verset faisait mes plumes gaies,
Il est un paon monstrueux, et il flottait tout la nuit
Sa queue languissante au-dessus de nous, allumait avec myriade de taches de la lumière. »

L’indien à son amour

L’ile rêve sous l’aube
Et bonnes branches baissent la tranquillité;
Les paonnes dansent sur une pelouse lisse,
Un perroquet se balance une arbre,
Rage à sa image propre dans le mer émaillé.

Ici nous serons amarrer notre bateau solitaire
Et errons déjà avec les mains tissés
Murmurant doucement une bouche à une bouche,
Le long de la verre, le long de des sables.
Murmurant comment loin sont les terrains inquiets.

Comment nous sommes solitaires des mortels
Caché sous les branches séparées
Alors que nos amours grandissent une étoile indienne.
Une météore du cœur brûlant.
Un avec de la marée qui brille, les ailes qui brillent et dardent,

Les branches dures, la pigeon brunie
Ce gémit et soupir pendant cent jours:
Comment quand nous mourons nos ombres vagabonderont,
Où veille faisait le chemin rapide,
Avec la plante du pied vaporeuse par le bris somnolent d’eau.

La chute des feuilles

L’automne est fini les feuilles larges nous aiment,
Et sur les souris sur les gerbes d’orge;
Jaune les feuilles du sorbier des oiseleurs au-dessus de nous,
At jaune le feuilles mouillées de la fraise des bois.

L’heure de l’avertissement d’amour nous a assailli,
Et fatigués et chauds sont notre âme triste maintenant;
Laissons nous séparer, avant la saison de passion nous oublie,
Avec une embrasse et une larme sur ta souffle en tombant.

Éphémère

« Tes yeux qui est-ce qui n’étaient jamais ennuyeux du mien une fois
Sont courbés dans le triste sous couvercles pendants,
Parse que notre amour est d’avertissement. »
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Et puis elle:
« Bien que notre amour est d’avertissement, laisses nous nous levons
Par le frontier du lac une fois de plus
Ensemble dans cette heure du douceur
Quand l’enfant fatigué pauvre. Passion, s’endormit:
À quelle distance les étoiles semblent loins, et quelles loins
Est notre première embrasse, et ah, comment vieux mon cœur! »
Pensives ils dépassaient le long de les feuilles épuisées,
Pendant lentement lui ses mains détenait elles, répondait:
« Passion a éreinté souvent nos cœurs errants. »

Les arbres étaient autour eux, et les feuilles jaunes
Tomaient comme des météores fables dans l’ombre, et une fois
Un lapin vieux et boiteux boitaient sur le chemin:
L’automne était au-delà lui: et maintenant ils sont debout
Sur la frontière isolée de le lac un fois plus:
Tourner, il voyait qu’elle a poussé les feuilles mortes
Rassemblé dans le silence, rosée que elles yeux,
Sur poitrine et cheveux.
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ « Ah, ne pas pleures » il dirait
« Alors nous sommes fatigues, pour autre amours nous attendaient;
L’haine sur et l’amour à travers de les heures sans réplique.
Avant nous on pose l’éternité; nos âmes
Sont l’amour, et un adieu permanent. »

La folie du roi Goll

Je me suis assis sur une peau de loutre matelassée.
Mon mots était bas de Ith à Emain,
Et j’ai secoué à Invar Amargin
Le cœurs des marins en difficulté dans le monde.
Et j’ai éloigné le tumulte et la guerre
Des fille et garçon et homme et bête;
Le terrain croîtrait plus riche par jour un jour,
La volaille savage de l’air agumenté
Et chacun Ollave ancienne disait,
Pendant il baissait sa tête qui s’est éteinte,
« Il fait fuir le froid du Nord. »
Ils ne apaiseront pas, les feuilles flottement autour moi, les feuilles de hêtre vieilles.

Je me suis assis, j’ai réfléchi et j’ai bu du vin doux.
Un bouvier vient de la vallée intérieure,
Crier, les pirates drainaient ses porcs
À remplir ses hommes becquées-sombre
J’appelais mes hommes casse-bouteilles
Et mon voiture bruyant-effronté
Du val coulant et le glen riverain;
Et sous le clignotant des étoilés
Tomber sur les pirates du fond.
Et lueur lancer dans la gorgée de sommeil:
Leurs mains gagnaient beaucoup une torque d’or.
Ils ne chuchotaient pas, les feuilles flottement autour moi, le feuilles de hêtre vieilles.

Mais lentement, comme je criais pivotement
Et piétiné dans la fange bouillonnante,
Dans mon esprit le plus augmente
Un feu tourbillonnant et errant:
Je me lève: étoiles tranchantes brillaient dessus moi,
Autour moi, brillant tranchantes yeux des hommes:
Je riais tout haut et je me dépêchais
Par la rivage rocailleux et foin rustique;
Je riais parce que les oiseaux avaient a voltigé en passant,
Et les lumière des étoiles devenaient ombre, et les nuages volaient haut,
Et les joncs s’agitent et les eaux roulent.
Ils ne chuchoteront pas, les feuilles volent autour de moi, les feuilles de hêtre vieilles.

Mais maintenant, je erre dans le forêt
Quand l’été fait fuir les abeilles d’or,
Ou dans la solitude d’autumn
Lèvent, les arbres aux couleurs de léopard
Ou quand long de les brins d’hiver
Les cormorants frissonnent sur ses pierres
Le loup gris savait moi; par une oreille
Je dirige long du cerf des bois;
Les lièvres passent à côté de moi grandissant hardiment.
Ils n’étaient pas silence, les feuilles volent autour de moi, les feuilles de hêtre vieilles.

Je remontrais une petite ville
Qui s’endormis dans la lune de récolte
Et passait pointe du pied de haut en bas
Chouchouter, au air de circonstance
Est-ce que je a suivi, la nuit et le matin.
Le piétinement des pieds formidable,
Et voyait qui ce rayon tympan vieil
Descendre sur la siège de l’entrée
Et l’ennuyait à le forêt avec moi;
De quelque misère inhumaine
Nos voix mariés sauvagement trollés.
Ils ne chutera pas, les feuilles flottements autour moi, les feuilles de hêtre vieilles.

Je chantais comment, quand le labeur de jour terminait,
Orchil s’ébranlait ses cheveux longs et noirs
Il se cachait le soleil mourant
Et il s’agit d’une remise l’odours faiblesse à travers de l’air
Quand mes mains passaient de fil à fil
Il a éteint, avec le son comme le rosée tombante,
Le tourbillon et le feu errant
Mais augmente une bouchée ulalu
À le sorte des fils sont déchirés et encore.
Et je devais errer forêt et colline
À travers du chaud d’été et le froid d’hiver.
Ils ne seront pas chutés, les feuilles flottant autour moi, es feuilles de hêtre vieilles.

Descendre de le jardins de salley

Descendre de le jardins de salley mon amour et j’ai rencontré;
Elle passait le jardins de salley avec petit pieds blanc de la neige.
Elle me proposait prendre l’amour facilement, que les feuilles grandirent sur l’arbre;
Mais je, être jeune et idiot, avec elle ne serait pas d’accord.

Dans un champs par la rivage mon amour et je suis debout
Et sur ma épaule penchée elle a posé sa main blanc-neige.
Elle me proposait prendre l’amour facilement, que l’herbe grandis sur les seuils;
Mais je étais jeune et idiot, et maintenant je suis plein des pleurs.

La méditions du vieux pêcheur

Tu flottes, cependant tu danses par mes pieds comme des enfants dans le jeu.
Cependant tu brilles et tu regardez, cependant tu ronronnes et tu t’élances;
Dans le juin qui était plus chaud que eux, les ondes étaient plus gris,
Quand je étais un garçon sans une blessure dans mon cœur jamais.

Le hareng sont pas de dans les marées comme ils étaient de vieux;
Mon triste! pour beaucoup un craquement donnait la nasse dans le chariot
Qui portait la prise à ville de Sligo à vendre.
Quand je étais un garçon sans une blessure dans mon cœur jamais.

Et ah, toi fière vierge, tu es pas de tellement équitable quand son aviron
Est écouté sur l’eau, tels qu’ils sont, les orgueilleux et les marginaux,
Qui rythme à la veille par les filets sur le rivage des nounours,
Quand je étais un garçon sans une blessure dans mon cœur jamais.

Liste des traductions de la poésie
(Français, English, Español, Italiano, Deutsch, Nederlands, Svenska)

Jean-Michel Serres Apfel Café Apfelsaft Cinema Music QR Codes Centre Français 2024.

Traduction | Recueil posthume de poèmes (3/5) de Michizo Tachihara

Vacance

L’école primaire dans un forêt. Des nuages flottants, traversaient le ciel, en sifflant, en pensant quelque chose.

Le jardin de l’école primaire, sous une balançoire, il y a une ombre vide. Un tournesol fleurait, comme un cadran solaire des abeilles et des piérides du chou juste.

Par hasard, l’ombre d’une grand chose.

……Quel très court moment.

Les choses joyeux passaient. Comme les nuages flottants, en rassérénant touts.

Chanson sur sentiment de voyage du août

À la tough d’herbe d’un sommet, un repas modeste
Sur la ombrelle, il fleurait
Ah, la excursion de l’été, je montait du doigt
Un cour de ligne du ciel clair
Cette nuage blanche, comme le rêve

Dans la voyage, un demi-sommeil du jour, reflétait à mon cœur
Il effaçait silencieux, comme le bois d’arbre à feuilles caduques
Ah, ce colour, pénétrait au sommet
Au bout lignes de montage transparaissaient au loin
Une nostalgie, inconnue encore

Chanson de la nuit du voyageur: FRÄULEIN A. MUROHU GEWIDMET

Il continuait de pleuvoir, la pluie froide
La lampe je portais
Qui éclairait mes pieds un peu
La nuit était loin mais je marchais et marchais

Pourquoi je allais à marcher
Malgré je renonçait, inclus mon lit
Aussi histoires chaleureux et la bougie– cependant
Pourquoi je marchais
Quand le maint arrivera, après je dormira
Je marche à où…… comme ça
Qu’est-ce que je fais

Je me mouillait complètement, en me mouillant
Le memoir joyeux, encore je continue à chercher lui……
De ma mère, vers la ville, à regret au noir profondément seulement

À la belle femme qui décédait

Quelque fois sous les yeux de moi, l’ombre apparaissait
À ce monde, par un fantôme, oubliait
Une terre je ne connait pas, quand arbres de pomme parfumaient
Peu familier, sur le ciel étoilé de la nuit claire lointaine

Échanges entre l’été et le printemps n’étaient pas trépidants sur le ciel
–Votre sourire d’autrefois, n’était pas pour moi
–Votre voix, ne sonnait pas pour moi
Vos maladie et décès silencieux, comme une chanson dans une rêve
Je allumais du feu à cette tristesse venait cette soirée
Dédiaient les roses flétries et pauvres, pour vous
Avec le clair de la lune blessé, c’était la veillée funèbre par moi

Probablement il n’y a pas de signes dans votre memoir
Mais aussi qui est-ce que la triste n’était pas permis, c’est moi–
« Les restes sur l’arbre de pomme verdissait, devaient dormir éternellement »

Plaisir d’imagination dans la nuit

Jeunes feuillages embaumaient le vent piquait mes yeux
Mais ma pensée qui courait, quelle chose se cachait dans elle
La fillette chantait à moi
–Un soir du plein hiver, c’était

La clarté légère du chemin brut était couvert de neige
Plaisir de mon cœur
Avait volé par lèvre de quelqu’un
Puis je essayais de consolation
Ma bouche sèche chantait une chanson pour appeler
Je passais comme ça–
À la clarté de neige du soir du plein hiver–

Le cœur de qui allais en se cachant?
Ainsi l’aspiration de la fillette devenait un pressentiment dur
Que était volé?– Dites moi ça, la fillette

Liste des traductions de la poésie
(Français, English, Español, Italiano, Deutsch)

Jean-Michel Serres Apfel Café Apfelsaft Cinema Music QR Codes Centre Français 2024.