Mémoires sur Anton Bruckner et ses ouvrages

Aperçu

Anton Bruckner (1824-1896) était un compositeur autrichien connu pour ses symphonies monumentales, sa musique chorale sacrée et ses œuvres pour orgue. Sa musique fait le lien entre le romantisme et le modernisme émergent de la fin du XIXe siècle. Voici un aperçu de sa vie et de ses contributions :

Jeunesse et éducation

Naissance : Né le 4 septembre 1824 à Ansfelden, en Autriche (qui faisait alors partie de l’Empire autrichien).
Contexte : Il était l’aîné d’une famille modeste de onze enfants. Son père était instituteur et organiste d’église, ce qui a influencé les premiers contacts de Bruckner avec la musique.
Formation : Bruckner était un fervent catholique et ses premières études musicales étaient étroitement liées à l’église. Il étudia au monastère de Saint-Florian, où il travailla plus tard comme organiste, et poursuivit des études formelles à Vienne.

Style musical

Symphonies : Bruckner a composé 11 symphonies (neuf numérotées, une ancienne « Étude symphonique » et une autre abandonnée). Ses symphonies sont vastes, spirituelles et caractérisées par des harmonies riches, un contrepoint complexe et des climax massifs. Elles reflètent souvent sa profonde foi religieuse, avec des influences de Beethoven et Wagner.
Œuvres sacrées : Ses contributions à la musique sacrée comprennent des messes, des motets et le majestueux Te Deum. Ces œuvres témoignent de sa maîtrise de la polyphonie et de son respect pour la tradition ecclésiastique.
Musique pour orgue : Bien que Bruckner n’ait pas beaucoup écrit pour l’orgue, il était réputé pour être un organiste virtuose et donnait des concerts acclamés dans toute l’Europe.

Compositions clés

Symphonies : Les symphonies n° 4 (« Romantique »), 7, 8 et 9 sont particulièrement célèbres.
Œuvres chorales : Ses trois grandes messes (en ré mineur, mi mineur et fa mineur) et ses motets tels que Ave Maria et Locus iste sont vénérés dans le répertoire choral.
Te Deum : Œuvre chorale et orchestrale monumentale, souvent considérée comme l’une de ses plus belles réalisations.

Traits de caractère et défis

Foi : Le catholicisme fervent de Bruckner a profondément influencé sa musique. Il qualifiait souvent ses symphonies de « cathédrales sonores ».
Insécurité : Malgré son talent, Bruckner doutait souvent de ses capacités et cherchait à être validé par les critiques et ses pairs. Il révisait fréquemment ses œuvres en réponse aux critiques.
Influence de Wagner : Il admirait Richard Wagner et faisait partie du camp « wagnérien » dans le monde musical, bien que cela l’ait souvent aliéné des partisans de Brahms.

Héritage

Reconnaissance : Les œuvres de Bruckner ont été sous-estimées de son vivant, mais il a été admiré par des compositeurs ultérieurs tels que Gustav Mahler et Arnold Schoenberg.
Influence : Son approche symphonique, avec ses structures expansives et son orchestration innovante, a influencé les compositeurs et chefs d’orchestre du XXe siècle.
Mémoire : Bruckner est mort le 11 octobre 1896 à Vienne. Il a été enterré dans la crypte du monastère Saint-Florian, sous l’orgue qu’il aimait tant jouer.
La musique de Bruckner est aujourd’hui célébrée pour sa profonde spiritualité et son innovation structurelle, et ses symphonies sont des incontournables du répertoire orchestral.

Histoire

Anton Bruckner est né le 4 septembre 1824 dans le petit village autrichien d’Ansfelden. Fils d’un instituteur et organiste d’église, Bruckner a grandi entouré de musique et de foi. Dès son plus jeune âge, il a montré un talent inné pour la musique, et son père lui a enseigné les bases du jeu d’orgue. Cependant, la tragédie a frappé Bruckner très tôt dans sa vie : son père est mort alors qu’Anton n’avait que 13 ans. Cette perte l’a forcé à quitter le foyer familial et à étudier comme enfant de chœur au monastère augustin de Saint-Florian, un lieu qui allait profondément façonner sa vie et sa musique.

À Saint-Florian, Bruckner s’est immergé dans les riches traditions de la musique liturgique catholique. Il est tombé amoureux de l’orgue du monastère, un instrument auquel il reviendra tout au long de sa vie. Son séjour à Saint-Florian a également nourri sa foi, qui est devenue une pierre angulaire de sa personnalité et de ses compositions. Le catholicisme fervent de Bruckner a façonné sa vision du monde et inspiré une grande partie de sa production créative.

Pendant une grande partie de sa jeunesse, Bruckner a vécu modestement en tant qu’enseignant et organiste. Il a suivi les traces de son père, a suivi une formation d’instituteur et a travaillé dans diverses petites villes. Pendant cette période, il a continué à perfectionner ses compétences musicales, en particulier son jeu d’orgue, et sa réputation d’organiste exceptionnel a commencé à grandir. Malgré son talent naturel, Bruckner était rongé par le doute. Perfectionniste, il ressentait constamment le besoin de s’améliorer, s’inscrivant souvent à des cours rigoureux pour étudier la composition et la théorie, même à l’âge adulte.

Dans la trentaine, Bruckner décida de franchir le pas et de se consacrer entièrement à la musique. Il étudia avec Simon Sechter, un théoricien de la musique viennois renommé, puis avec Otto Kitzler, qui lui fit découvrir les œuvres de Richard Wagner. Bruckner devint un admirateur passionné de la musique de Wagner, et cette influence se retrouve dans la grandeur et l’ambition de ses propres compositions.

La grande chance de Bruckner est arrivée en 1855 lorsqu’il a été nommé organiste à Saint-Florian. De là, il s’est installé à Linz, où il est devenu organiste de la cathédrale. Ses performances lui ont valu une large reconnaissance et il a fait des tournées en Europe, éblouissant le public dans des villes comme Paris et Londres avec ses improvisations virtuoses. Pourtant, malgré son succès en tant qu’organiste, Bruckner aspirait à être reconnu en tant que compositeur.

Dans les années 1860, Bruckner commença à composer les symphonies qui allaient finalement lui assurer une place dans l’histoire de la musique. Ces œuvres étaient de grande envergure, combinant la profondeur spirituelle de la musique d’église avec la puissance dramatique de l’opéra wagnérien. Ses premières symphonies ont cependant suscité des réactions mitigées. Vienne, où il finit par s’installer, était une ville profondément divisée entre les partisans de Wagner et les défenseurs de Brahms. La fidélité de Bruckner à Wagner fit de lui une figure polarisante, et sa musique fut souvent mal comprise ou sévèrement critiquée.

La vie personnelle de Bruckner était marquée par la simplicité et la dévotion. Il ne s’est jamais marié, bien qu’il ait nourri des sentiments non partagés pour plusieurs jeunes femmes tout au long de sa vie. Ses relations étaient souvent gênantes et teintées d’une innocence naïve. Au lieu de rechercher l’amour, Bruckner a consacré son énergie à sa musique et à sa foi, assistant à la messe tous les jours et menant une vie humble, presque ascétique.

En tant que compositeur, Bruckner était obsessionnel. Il a révisé plusieurs fois nombre de ses œuvres, souvent en réponse aux commentaires d’amis, de critiques ou de chefs d’orchestre. Cette tendance à remettre en question ses propres choix a conduit à une confusion quant aux versions de ses symphonies considérées comme définitives. Sa Neuvième Symphonie, inachevée à sa mort, témoigne de manière poignante de sa lutte permanente pour exprimer l’ineffable.

Vers la fin de sa vie, la musique de Bruckner commençait à être reconnue, en partie grâce à de jeunes compositeurs comme Gustav Mahler qui défendaient son œuvre. Cependant, il n’échappa jamais complètement à l’ombre de ses insécurités ni au mépris de ses détracteurs. Il mourut le 11 octobre 1896 à Vienne, laissant derrière lui un héritage de musique profondément spirituelle qui cherchait à toucher le divin.

Aujourd’hui, Bruckner est célébré comme l’un des plus grands symphonistes de l’époque romantique. Sa musique, autrefois considérée comme difficile et peu maniable, est aujourd’hui vénérée pour sa profonde spiritualité, sa beauté majestueuse et son utilisation novatrice de l’orchestration. Bien qu’il ait mené une vie de lutte silencieuse, l’œuvre de Bruckner a atteint l’immortalité qu’il recherchait si ardemment.

Chronologie

1824 : Né le 4 septembre à Ansfelden, en Autriche, l’aîné de onze enfants.
1835 : Débute sa scolarité sous la direction de son père, instituteur et organiste.
1837 : À la mort de son père, Anton est envoyé à l’école du monastère de Saint-Florian en tant que choriste.
1837-1840 : Étudie la musique et le latin à Saint-Florian tout en servant comme choriste.
1841 : Il commence à travailler comme assistant enseignant dans les villages voisins.
1845 : Il devient enseignant à Saint-Florian et poursuit ses études d’orgue.
1848 : Il est nommé organiste au monastère de Saint-Florian.
1851 : Il s’installe à Linz et devient organiste de la cathédrale, se forgeant une solide réputation pour ses talents d’improvisation.
1855 : Il commence à étudier la composition avec Simon Sechter à Vienne.
1861 : Termine ses études avec Sechter et rejoint la Société chorale de Linz.
1863 : Étudie l’orchestration et la forme avec Otto Kitzler, qui lui fait découvrir la musique de Wagner.
1864 : Écrit sa première messe (Messe en ré mineur), marquant une étape majeure dans sa carrière de compositeur.
1865 : Assiste à la première de Tristan et Isolde de Wagner, qui l’influence profondément.
1868 : compose sa Symphonie n° 1 à Linz.
1868 : s’installe à Vienne pour enseigner au Conservatoire de Vienne, en se concentrant sur l’harmonie et le contrepoint.
1873 : compose la Symphonie n° 3 et la dédie à Richard Wagner, qu’il admire profondément.
1874 : commence à travailler sur la Symphonie n° 4 (« Romantique »), l’une de ses œuvres les plus appréciées.
1877 : Il traverse une crise lorsque les critiques critiquent sévèrement sa musique ; la première de sa troisième symphonie est un échec.
1881 : Première de la Symphonie n° 4 (« Romantique »), qui reçoit un accueil plus positif.
1884 : Il acquiert une plus grande reconnaissance avec la première de la Symphonie n° 7 à Leipzig, dédiée à Wagner, décédé l’année précédente.
1887 : Commence à réviser ses premières symphonies en raison des critiques et de son propre perfectionnisme.
1889 : Se retire de l’enseignement au Conservatoire de Vienne mais continue à composer.
1890 : Achève sa monumentale Symphonie n° 8, considérée comme l’une de ses plus grandes œuvres.
1891 : Reçoit un doctorat honorifique de l’Université de Vienne.
1894 : Il compose le Te Deum et poursuit son travail sur la Symphonie n° 9, qu’il dédie à « Dieu bien-aimé ».
1896 : Il meurt le 11 octobre à Vienne. Sa Neuvième Symphonie reste inachevée, avec seulement trois mouvements terminés. Il est enterré dans la crypte du monastère Saint-Florian.

Reconnaissance posthume

Début du XXe siècle : Gustav Mahler et d’autres compositeurs défendent la musique de Bruckner, la faisant connaître à un public plus large.
Ère moderne : Les symphonies et les œuvres sacrées de Bruckner deviennent des pierres angulaires du répertoire classique, célébrées pour leur profondeur spirituelle et leur innovation orchestrale.

Caractéristiques de la musique

La musique d’Anton Bruckner est unique et profondément ancrée dans sa foi fervente, son amour de la tradition et son admiration pour le romantisme, en particulier les œuvres de Richard Wagner. Voici les principales caractéristiques qui définissent ses compositions :

1. Structures symphoniques monumentales

Formes expansives : Les symphonies de Bruckner sont de grande envergure, et durent souvent plus d’une heure. Elles se caractérisent par une architecture semblable à celle d’une cathédrale, avec un fort sentiment de grandeur et de profondeur spirituelle.
Structure cyclique : Il a souvent utilisé la transformation thématique, où les thèmes évoluent d’un mouvement à l’autre, créant un sentiment d’unité et de progression.
Rythme : Ses œuvres alternent souvent entre des moments de sublime immobilité et des climax dramatiques et bouleversants.

2. Utilisation des cuivres et de l’orchestration

Cuivres proéminents : Les symphonies de Bruckner sont réputées pour leur écriture puissante pour les cuivres, avec souvent des lignes de cor et de trompette qui s’élèvent, ainsi que des passages majestueux de trombone et de tuba.
Orchestration en couches : Sa musique construit fréquemment des textures couche par couche, créant un sentiment de grandeur et de profondeur.
Gamme dynamique : Il juxtapose des passages calmes et priants avec des climax orchestraux tonitruants, créant des contrastes dramatiques.

3. Influence spirituelle et liturgique

Caractère sacré : La foi catholique fervente de Bruckner imprègne une grande partie de sa musique d’un sentiment de révérence, en particulier ses œuvres chorales sacrées (Messes, Te Deum, motets).
Mélodies semblables à des chants : Beaucoup de ses thèmes ont une qualité semblable à celle d’un hymne ou inspirée par un chant, reflétant son lien profond avec les traditions de l’Église.
Symbolisme tonal : Sa musique transmet souvent un sentiment d’infini ou de divin, utilisant des progressions harmoniques pour évoquer la transcendance spirituelle.

4. Rythmes lents et longues lignes mélodiques

Adagios : Les mouvements lents de Bruckner, en particulier dans ses symphonies, sont réputés pour leur beauté méditative et leur profondeur émotionnelle.
Thèmes expansifs : Ses mélodies sont longues et fluides, prenant souvent le temps de se développer pleinement, ce qui contribue à l’impression de monumentalité de ses œuvres.

5. Influence wagnérienne

Innovation harmonique : Inspiré par Richard Wagner, Bruckner a adopté les harmonies chromatiques et les accords riches et étendus, tout en conservant un sens plus fort de l’ancrage tonal que Wagner.
Drame orchestral : Comme Wagner, Bruckner a créé des crescendos massifs et des climax dramatiques, bien que ses œuvres soient moins théâtrales et plus contemplatives.

6. Dispositifs rythmiques et texturaux

Motifs ostinato : Il a souvent utilisé des figures rythmiques répétées, en particulier dans les cordes, pour créer une sensation de mouvement et de tension.
Tonalités en bloc : Bruckner alternait fréquemment entre les sections de l’orchestre, créant un effet d’appel-réponse ou des masses sonores contrastées.
Pizzicato et trémolo : Ces techniques ajoutent un drame et une tension subtils, en particulier dans les sections de cordes.

7. Introductions et codas symphoniques

Introductions majestueuses : Beaucoup de ses symphonies s’ouvrent par des introductions lentes et mystérieuses qui créent progressivement une tension avant que le thème principal n’émerge.
Grandes codas : Bruckner concluait souvent ses symphonies par des codas triomphantes, rassemblant les thèmes dans une résolution culminante.

8. Dévotion au contrepoint

Passages fugués : Ses symphonies et ses œuvres sacrées incluent fréquemment des fugues ou d’autres textures contrapuntiques, reflétant sa maîtrise de la polyphonie et son hommage aux traditions baroques.
Écriture imitative : Même dans les œuvres non sacrées, l’utilisation de l’imitation et du contrepoint par Bruckner reflète sa profonde connaissance des techniques de composition traditionnelles.

9. Tonalité et modalité

Relations entre les tonalités : La musique de Bruckner présente souvent des changements spectaculaires entre les tonalités majeures et mineures ou des mouvements entre des tonalités éloignées, créant un sentiment de mystère et d’exploration.
Influences modales : Faisant écho au chant grégorien et à la musique des premiers temps de l’Église, son utilisation des modes confère à ses œuvres une qualité sacrée et intemporelle.

10. Profondeur émotionnelle et spirituelle

Tonalités religieuses : Sa musique donne souvent l’impression d’une méditation sur la foi, l’éternité et le divin, ce qui lui confère un caractère spirituel unique.
Lutte humaine : Outre sa spiritualité, la musique de Bruckner transmet souvent des émotions humaines profondes, de l’angoisse et du doute à la joie transcendante.

Conclusion

La musique de Bruckner est un mélange unique d’expressivité romantique et de dévotion spirituelle. Elle associe le drame wagnérien à un profond sentiment de révérence, créant un style à la fois monumental et profondément personnel. Ses œuvres restent un témoignage de sa foi inébranlable et de sa quête du sublime à travers le son.

Relations

La vie d’Anton Bruckner a été marquée par des relations qui ont influencé sa musique, sa carrière et son développement personnel. Voici un aperçu détaillé de ses relations directes avec des compositeurs, des interprètes, des orchestres et des non-musiciens :

Relations avec d’autres compositeurs

1. Richard Wagner (1813-1883)

Admiration : Bruckner idolâtrait Wagner, le qualifiant de « maître de tous les maîtres ». Les opéras de Wagner, en particulier Tristan et Isolde, ont profondément influencé le langage harmonique et le style orchestral de Bruckner.
Lien personnel : Bruckner a rencontré Wagner en 1873 et lui a dédié sa Symphonie n° 3. Wagner aurait apprécié le geste et admiré la sincérité de Bruckner.
Impact : Les symphonies de Bruckner reflétaient souvent la portée dramatique de Wagner, bien qu’elles fussent plus spirituelles qu’opératiques.

2. Johannes Brahms (1833-1897)

Une rivalité tendue : Brahms et Bruckner représentaient deux camps musicaux opposés à Vienne : les traditionalistes de Brahms contre les progressistes de Wagner et Bruckner. Bien qu’ils aient rarement interagi personnellement, Brahms aurait trouvé la musique de Bruckner ennuyeuse. Bruckner, cependant, n’éprouvait aucune animosité envers Brahms.
Rôle des critiques : La rivalité a été largement alimentée par des critiques comme Eduard Hanslick, fervent partisan de Brahms, qui a fréquemment attaqué la musique de Bruckner.

3. Gustav Mahler (1860-1911)

Partisan : Mahler, un contemporain plus jeune, admirait Bruckner et a interprété ses symphonies en tant que chef d’orchestre. Mahler qualifiait les symphonies de Bruckner de « cathédrales du son ».
Héritage : Les symphonies expansives de Mahler, ses thèmes profondément spirituels et son orchestration reflètent l’influence de Bruckner.

4. Franz Liszt (1811-1886)

Influence indirecte : Bruckner admirait l’innovation de Liszt en matière d’harmonie et de structure. Bien qu’ils n’aient pas entretenu de relation personnelle étroite, Bruckner s’est inspiré des poèmes symphoniques et des thèmes spirituels de Liszt.

5. Simon Sechter (1788-1867)

Professeur : Bruckner a étudié le contrepoint et l’harmonie avec Sechter à Vienne. L’enseignement rigoureux de Sechter a donné à Bruckner de solides bases théoriques.
Conseils : Sechter a interdit à Bruckner de composer pendant ses études, afin qu’il se concentre entièrement sur la théorie.

6. Otto Kitzler (1834-1915)

Mentor : Kitzler, chef d’orchestre à Linz, a fait découvrir à Bruckner la musique de Wagner et les techniques de composition modernes.
Encouragement : Il a inspiré Bruckner pour l’écriture de ses premières œuvres orchestrales de maturité, dont sa Symphonie en fa mineur.

Relations avec les interprètes et les orchestres

1. Orchestre philharmonique de Vienne

Collaborations : L’Orchestre philharmonique de Vienne a interprété plusieurs symphonies de Bruckner, mais l’accueil a souvent été mitigé.
Défis : Influencé par les factions anti-Wagner, l’orchestre a parfois résisté à la musique de Bruckner de son vivant.

2. Hans Richter (1843-1916)

Chef d’orchestre : Richter, un chef d’orchestre wagnérien de premier plan, a défendu les œuvres de Bruckner, dirigeant les premières de la Symphonie n° 4 et d’autres pièces majeures.
Partisan : Le soutien de Richter a contribué à rehausser la réputation de Bruckner à Vienne.

3. Arthur Nikisch (1855-1922)

Chef d’orchestre : Nikisch, autre figure importante, a dirigé la première de la Symphonie n° 7 de Bruckner à Leipzig en 1884. Cette représentation a marqué un tournant dans la carrière de Bruckner, car elle a été largement saluée.

Relations avec les critiques et les mécènes

1. Eduard Hanslick (1825-1904)

Critique et adversaire : Hanslick, critique musical influent à Vienne, était un farouche opposant à la musique wagnérienne et critiquait fréquemment les symphonies de Bruckner.
Impact : Les critiques acerbes de Hanslick ont profondément blessé Bruckner, qui a néanmoins continué à composer.

2. L’empereur François-Joseph Ier d’Autriche (1830-1916)
Reconnaissance : L’empereur assistait occasionnellement à des représentations des œuvres de Bruckner et lui offrait un soutien modeste. Bruckner reçut l’Ordre de François-Joseph en 1886.

3. Franz Schalk (1863-1931)

Chef d’orchestre et arrangeur : Schalk était un étudiant et un défenseur de la musique de Bruckner, bien qu’il ait controversé en éditant et en modifiant certaines de ses symphonies pour les rendre plus agréables au public.

Relations avec des non-musiciens

1. Alois Hüttenbrenner (1778-1867)

Ami et allié : Hüttenbrenner a été l’un des premiers à soutenir la carrière de Bruckner, l’aidant à établir des relations dans le milieu musical viennois.

2. Moines de Saint-Florian

Famille spirituelle : Les moines du monastère de Saint-Florian ont joué un rôle déterminant dans la formation de la vie musicale et spirituelle de Bruckner. Il est resté profondément attaché au monastère et a choisi d’être enterré dans sa crypte.

Relations personnelles

1. Amours non partagées

Luttes amoureuses : La nature maladroite et réservée de Bruckner l’a conduit à plusieurs tentatives romantiques infructueuses, souvent avec des femmes beaucoup plus jeunes que lui. Malgré son désir de compagnie, il ne s’est jamais marié.

2. Étudiants

Enseignement : Bruckner était un professeur dévoué au Conservatoire de Vienne, et parmi ses étudiants figuraient de futures sommités telles que Gustav Mahler et Franz Schalk.

Relations post-mortem

Chefs d’orchestre : Après sa mort, des chefs d’orchestre tels que Wilhelm Furtwängler, Herbert von Karajan et Leonard Bernstein ont défendu les symphonies de Bruckner, consolidant ainsi sa place dans le répertoire.
Compositeurs : L’influence de Bruckner se retrouve dans les œuvres de compositeurs tels que Mahler, Sibelius et même des figures du XXe siècle comme Schoenberg et Chostakovitch.

Les relations de Bruckner étaient complexes et parfois tendues, mais sa sincérité et sa foi lui ont valu des partisans fidèles qui ont assuré la pérennité de sa musique au-delà de sa vie.

Compositeurs similaires

La musique d’Anton Bruckner occupe une place unique dans la période romantique tardive, mêlant des structures symphoniques monumentales, une profonde spiritualité et une influence wagnérienne. Cependant, plusieurs compositeurs partagent avec lui des liens stylistiques, philosophiques ou historiques. Voici un aperçu des compositeurs similaires à Bruckner et les raisons pour lesquelles ils sont considérés comme tels :

1. Gustav Mahler (1860-1911)
Lien : Mahler a été directement influencé par les symphonies expansives de Bruckner et sa profonde spiritualité.
Similitudes :
Symphonies monumentales avec une portée émotionnelle et philosophique.
Utilisation de grands orchestres et de contrastes dramatiques dans la dynamique.
Une dimension spirituelle ou existentielle, explorant les questions profondes de la vie et de la mort.
Différences : La musique de Mahler comprend souvent plus d’éléments programmatiques, en mettant l’accent sur la lutte humaine et l’orchestration détaillée, tandis que les symphonies de Bruckner sont plus abstraites et enracinées dans la dévotion religieuse.

2. Franz Schubert (1797-1828)

Lien : Bruckner admirait les dons mélodiques de Schubert et son héritage autrichien. Les deux compositeurs ont des liens avec Vienne.
Similitudes :
Mélodies lyriques et fluides.
Résonance émotionnelle profonde, en particulier dans les mouvements lents.
Innovation structurelle dans les formes classiques.
Différences : Les œuvres de Schubert sont généralement plus courtes et plus intimes, tandis que les compositions de Bruckner sont plus grandes en taille et en orchestration.

3. Richard Wagner (1813-1883)

Lien : Bruckner idolâtrait Wagner et lui a dédié sa Symphonie n° 3.
Similitudes :
Harmonies riches et chromatiques et langage tonal étendu.
Grandeur orchestrale et climax dramatiques.
Influence du développement thématique de type leitmotiv dans les symphonies de Bruckner.
Différences : Alors que Wagner se concentrait sur l’opéra et le théâtre, la musique de Bruckner est principalement symphonique et sacrée, mettant l’accent sur des récits spirituels plutôt que théâtraux.

4. Johannes Brahms (1833-1897)

Lien : Malgré leur rivalité (alimentée par les critiques), Brahms et Bruckner partageaient un attachement à la musique absolue et aux formes traditionnelles.
Similitudes :
Maîtrise du contrepoint, inspirée des traditions baroques.
Utilisation de structures à grande échelle dans les symphonies.
Profondeur émotionnelle et concentration sur l’expression musicale pure.
Différences : la musique de Brahms est plus sobre, classique et compacte, tandis que les symphonies de Bruckner sont expansives et débridées dans leurs aspirations spirituelles.

5. Franz Liszt (1811-1886)

Lien : Bruckner admirait les innovations et les œuvres spirituelles de Liszt.
Similitudes :
Exploration du chromatisme et des progressions harmoniques.
Dévotion aux thèmes religieux (par exemple, Via Crucis de Liszt et les œuvres chorales sacrées de Bruckner).
Approche visionnaire de la forme et de la couleur orchestrale.
Différences : Les œuvres de Liszt explorent souvent des éléments programmatiques et virtuoses, tandis que la musique de Bruckner est plus introspective et structurée.

6. César Franck (1822-1890)
Lien : Franck et Bruckner partageaient une profonde spiritualité dans leur musique et une forte dépendance aux textures inspirées de l’orgue.
Similitudes :
Caractère profondément religieux de leurs compositions.
Utilisation de formes cycliques, où les thèmes reviennent et évoluent d’un mouvement à l’autre.
Langage harmonique riche et orchestration luxuriante.
Différences : Les œuvres de Franck sont davantage influencées par le romantisme français, tandis que celles de Bruckner sont ancrées dans les traditions austro-allemandes.

7. Hugo Wolf (1860-1903)

Lien : Fervent partisan de Bruckner, Wolf a salué ses symphonies comme visionnaires.
Similitudes :
Langage harmonique du romantisme tardif.
Intensité émotionnelle et contrastes dramatiques.
Influences wagnériennes dans le chromatisme et l’orchestration.
Différences : Wolf se concentrait principalement sur les lieder (chansons d’art), tandis que Bruckner excellait dans la musique symphonique et sacrée.

8. Jean Sibelius (1865-1957)

Lien : Bien qu’issu d’une génération et d’une région différentes, Sibelius partage des similitudes avec Bruckner dans la forme symphonique et la profondeur émotionnelle.
Similitudes :
Accent mis sur la structure symphonique et le développement thématique.
Évocation de la nature et de la spiritualité.
Écriture orchestrale subtile mais puissante.
Différences : la musique de Sibelius est souvent plus économique et concise, tandis que Bruckner adopte des structures grandioses et tentaculaires.

9. Felix Mendelssohn (1809-1847)

Lien : Bruckner respectait la maîtrise de Mendelssohn en matière de contrepoint et d’écriture orchestrale.
Similitudes :
lyrisme et sens aigu de la mélodie.
Profond respect de la tradition et des formes classiques.
Différences : la musique de Mendelssohn est plus légère et plus élégante, tandis que celle de Bruckner est lourde et transcendante.

10. Max Reger (1873-1916)

Lien : Reger admirait la maîtrise de Bruckner en matière de contrepoint et d’écriture symphonique.
Similitudes :
Musique profondément contrapuntique inspirée des traditions baroques.
Textures harmoniques denses et complexité orchestrale.
Caractère sérieux et introspectif.
Différences : La musique de Reger est souvent plus dense et moins expansive que celle de Bruckner, avec un accent mis sur des formes plus petites.

11. Camille Saint-Saëns (1835-1921)

Lien : Saint-Saëns partageait avec Bruckner son expertise de l’orgue et ses ambitions symphoniques.
Similitudes :
maîtrise de l’orchestration et richesse harmonique.
Incorporation de textures organistiques dans les œuvres orchestrales.
Différences : la musique de Saint-Saëns tend vers la clarté et l’élégance françaises, contrastant avec la profondeur spirituelle germanique de Bruckner.

Résumé

Si la musique de Bruckner est unique, ses liens avec Wagner, Mahler, Franck et Liszt, entre autres, reflètent des valeurs stylistiques et spirituelles communes. Ces compositeurs, comme Bruckner, ont cherché à pousser la musique romantique vers de nouveaux domaines d’exploration émotionnelle, harmonique et structurelle, ce qui les rend fascinants à comparer.

Œuvres notables pour piano solo

Anton Bruckner est principalement connu pour ses symphonies, ses œuvres chorales sacrées et sa musique pour orgue, mais ses contributions au répertoire pour piano sont limitées et relativement peu connues. Bruckner a écrit un petit nombre d’œuvres pour piano, principalement au cours de ses premières années, et elles ne sont pas aussi importantes que ses autres compositions. Voici les œuvres notables pour piano solo de Bruckner :

1. « Erinnerung » (Souvenir), WAB 117 (1850)

Type : Pièce de caractère.
Description : Une courte pièce lyrique en mi bémol majeur, qui rappelle la musique romantique de salon. Elle reflète un côté plus intime et sentimental de Bruckner, distinct de son grand style symphonique.
Style : Mélodique et simple, montrant l’influence de Schubert et Mendelssohn.

2. « Stille Betrachtung an einem Herbstabend » (Contemplation silencieuse un soir d’automne), WAB 123 (1863)

Type : Pièce de caractère méditatif.
Description : Écrite en fa dièse mineur, cette pièce est réfléchie et sombre, avec une ambiance introspective. Elle révèle la sensibilité de Bruckner à la nature et aux émotions.
Style : similaire à l’ambiance de sa musique sacrée, avec une atmosphère paisible et contemplative.

3. Quadrille, WAB 121 (années 1850)

Type : pièce de danse.
Description : une danse vive et simple écrite pour piano. Elle reflète le côté plus léger et plus social du début de la carrière de Bruckner.
Style : plus fonctionnel et simple, conçu pour le divertissement plutôt que pour une expression profonde.

4. Lancier-Quadrille, WAB 120 (années 1850)

Type : Pièce de danse.
Description : Une autre composition de danse dans le style quadrille, reflétant les goûts musicaux populaires du milieu du XIXe siècle.
Style : Charmant et rythmé, avec un caractère enjoué.

5. Steiermärker, WAB 122 (années 1850)

Type : Pièce de danse.
Description : Une courte pièce inspirée des danses folkloriques traditionnelles autrichiennes. Elle met en valeur le lien de Bruckner avec son héritage rural.
Style : Folk, simple et dansant.

6. Prélude en do majeur, WAB 129 (1845)

Type : Prélude.
Description : Une œuvre pour piano très ancienne, écrite alors que Bruckner était encore étudiant. Elle est simple et fonctionnelle, et met en valeur ses compétences en matière de composition, alors en développement.
Style : Simple et académique, reflétant ses études avec Simon Sechter.

Aperçu du style dans les œuvres pour piano

La musique pour piano de Bruckner est très différente de ses symphonies monumentales et de ses œuvres sacrées. Ces pièces sont souvent courtes, fonctionnelles et ancrées dans les styles de Schubert, Mendelssohn et d’autres compositeurs romantiques de la première heure. Elles n’ont pas l’audace harmonique et l’ambition structurelle que l’on retrouve dans ses œuvres symphoniques et chorales ultérieures.

Pourquoi ses œuvres pour piano sont-elles moins importantes ?

Concentration sur d’autres genres : Bruckner s’intéressait davantage à la musique orchestrale et sacrée à grande échelle, où il pouvait explorer ses idées monumentales et spirituelles.
Une écriture modeste pour le piano : Contrairement à des pianistes virtuoses comme Liszt ou Chopin, la technique pianistique de Bruckner n’était pas une priorité, et ses œuvres pour piano restent modestes en termes de portée et d’exigence technique.
Bien que les pièces pour piano de Bruckner ne soient pas au cœur de son héritage, elles offrent un aperçu fascinant de son style de composition de jeunesse et de ses expressions musicales plus légères et plus personnelles.

Symphonies

Les symphonies d’Anton Bruckner constituent la pierre angulaire de son héritage musical. Ce sont des œuvres monumentales caractérisées par leur profondeur spirituelle, leurs structures expansives et leur utilisation innovante de l’harmonie et de l’orchestration. Ses symphonies représentent un pont entre les traditions de Beethoven et de Schubert et les innovations progressistes de Wagner et de Mahler. Vous trouverez ci-dessous un aperçu des symphonies de Bruckner, de leurs caractéristiques uniques et de leur importance historique.

Aperçu des symphonies de Bruckner

Bruckner a composé 11 symphonies, bien que deux d’entre elles ne soient pas numérotées officiellement :

La « Symphonie-étude » en fa mineur (1863) et
La Symphonie en ré mineur (« n° 0 ») (1869).
Ses neuf symphonies numérotées sont considérées comme le cœur de son œuvre symphonique. Les symphonies de Bruckner ont souvent fait l’objet de multiples révisions, créant différentes versions d’une même œuvre, ce qui a suscité des débats permanents sur l’interprétation et l’authenticité.

Principales caractéristiques des symphonies de Bruckner

Structure :

Les symphonies de Bruckner suivent généralement une structure traditionnelle en quatre mouvements :

I. Allegro (forme sonate)
II. Adagio (mouvement lent)
III. Scherzo (mouvement rapide et rythmé)
IV. Finale (grande conclusion, reflétant ou résolvant souvent les thèmes précédents).
Les premiers mouvements commencent souvent par une introduction lente et mystérieuse, menant à des climax monumentaux.

Orchestration :

Orchestration riche et wagnérienne avec un usage fréquent des cuivres et des cordes pour créer des climax puissants.
Les symphonies de Bruckner sont caractérisées par des « cathédrales de sons », avec des thèmes rappelant les chorals et des textures inspirées de l’orgue.

Harmonie :

Harmonies audacieuses et progressives, repoussant souvent les limites de la tonalité.
Modulations et chromatismes fréquents, influencés par Wagner mais ancrés dans l’originalité de Bruckner.

Profondeur spirituelle :

Beaucoup de ses symphonies ont une qualité profondément spirituelle et méditative, reflétant sa foi catholique fervente.
Elles ressemblent souvent à des prières ou des hymnes, alternant entre des moments de révérence et de triomphe.

Développement thématique :

Utilisation de thèmes longs et vastes qui se déroulent progressivement.
Thèmes récurrents, reliant parfois les mouvements de manière cyclique.

Les symphonies en détail

1. Symphonie n° 1 en do mineur (1866, révisée en 1891)

Surnom : parfois appelée « la coquine ».
Description :
audacieuse et jeune, mais structurée de manière disciplinée.
Elle témoigne de sa confiance et de son originalité grandissantes.
Style : classique dans la forme, avec une énergie dramatique et une orchestration innovante.

2. Symphonie n° 2 en do mineur (1872, révisée plus tard)

Description :
Plus expansive et introspective que la Première Symphonie.
Connue pour son mouvement lent d’une beauté envoûtante et ses pauses proéminentes.
Style : Une œuvre de transition, équilibrant la clarté classique et l’expressivité romantique.

3. Symphonie n° 3 en ré mineur (1873, révisée plus tard)

Surnom : « Symphonie wagnérienne » (dédiée à Richard Wagner).
Description :
Elle présente des influences wagnériennes dans son langage dramatique et harmonique.
Elle introduit les grands climax caractéristiques de Bruckner.
Remarquable : le scherzo est particulièrement énergique et mémorable.

4. Symphonie n° 4 en mi bémol majeur (1874, révisée plus tard)

Surnom : « Symphonie romantique ».
Description :
Évocatrice et pastorale, inspirée des paysages et des chasses médiévaux.
Le troisième mouvement (Scherzo) dépeint une scène de chasse avec des appels de cor vifs.
Popularité : L’une des symphonies les plus jouées et les plus accessibles de Bruckner.

5. Symphonie n° 5 en si bémol majeur (1875-1876)

Description :
Un chef-d’œuvre monumental et intellectuel.
Elle présente un contrepoint complexe, dont une magnifique double fugue dans le finale.
Style : Très structurée et profondément spirituelle, elle est souvent appelée « l’Église de la foi ».

6. Symphonie n° 6 en la majeur (1879-1881)

Description :
Plus courte et plus concise que les autres symphonies de Bruckner.
Connue pour sa vitalité rythmique et sa beauté lyrique.
Remarque : Le deuxième mouvement (Adagio) est l’une des créations les plus sincères de Bruckner.

7. Symphonie n° 7 en mi majeur (1881-1883)

Description :
Écrite en hommage à Wagner, avec un Adagio émouvant déplorant la mort de Wagner.
A connu une immense popularité du vivant de Bruckner.
Style : Majestueux et expansif, avec l’un des mouvements lents les plus mémorables de Bruckner.

8. Symphonie n° 8 en do mineur (1884-1890)

Surnom : « Symphonie apocalyptique ».
Description :
La plus grande et la plus complexe des symphonies de Bruckner, souvent considérée comme son chef-d’œuvre.
La musique explore des thèmes existentiels et spirituels profonds.
Remarquable : Son ampleur et ses puissants climax en font l’une des préférées des amateurs de Bruckner.

9. Symphonie n° 9 en ré mineur (inachevée, 1887-1896)

Dédicace : « À Dieu bien-aimé ».
Description :
Dernière symphonie de Bruckner, inachevée à sa mort. Seuls trois mouvements ont été terminés.
L’Adagio est l’une des pièces les plus émouvantes et transcendantes de la littérature symphonique.
Héritage : Divers compositeurs et musicologues ont tenté de terminer le quatrième mouvement inachevé.

Autres symphonies

Symphonie d’étude en fa mineur (1863)

Description :
Une œuvre de jeunesse qui met en valeur le style en développement de Bruckner.
Elle n’a pas l’originalité de ses symphonies ultérieures, mais contient des indices de sa voix mature.

Symphonie n° 0 en ré mineur (« Die Nullte », 1869)

Description :
Bruckner a retiré cette symphonie, la considérant indigne de son canon officiel.
Malgré cela, c’est une œuvre engageante et accessible, qui montre son évolution stylistique.

Héritage des symphonies de Bruckner

Les symphonies de Bruckner ont souvent été mal comprises de son vivant en raison de leur longueur, de leur complexité et de la rivalité entre les factions de Brahms et de Wagner.
Aujourd’hui, elles sont célébrées comme des réalisations monumentales de l’époque romantique, combinant la grandeur architecturale de Beethoven avec la profondeur émotionnelle de Wagner.
Elles ont influencé des compositeurs tels que Gustav Mahler, Jean Sibelius et même des personnalités du XXe siècle comme Chostakovitch.

Les symphonies de Bruckner sont des cathédrales spirituelles et musicales, qui reflètent sa foi profonde et son talent visionnaire.

Œuvres chorales

Les œuvres chorales d’Anton Bruckner sont parmi les expressions les plus profondes de sa foi catholique et de sa maîtrise de la polyphonie et de l’harmonie. Sa production dans ce genre comprend des œuvres sacrées et profanes pour chœur a cappella, ainsi que des compositions à grande échelle avec accompagnement orchestral. Ces pièces reflètent sa profonde spiritualité, son riche langage harmonique et sa fascination pour la musique de compositeurs antérieurs tels que Palestrina et Bach, tout en portant l’influence du style romantique.

Voici un aperçu des œuvres chorales de Bruckner :

Œuvres chorales sacrées

1. Messes

Bruckner a composé trois grandes messes et quelques messes plus courtes, démontrant ainsi sa capacité à mélanger des éléments liturgiques traditionnels avec l’expressivité romantique.

Messe n° 1 en ré mineur (1864)

Pour chœur, solistes, orchestre et orgue.
Caractérisée par des contrastes dramatiques et une polyphonie complexe.
Œuvre monumentale et expressive qui montre le style en développement de Bruckner.

Messe n° 2 en mi mineur (1866)

Pour chœur et instruments à vent.
Plus austère et intime, avec un accent sur les textures contrapuntiques.
Reflète l’admiration de Bruckner pour la polyphonie de la Renaissance.

Messe n° 3 en fa mineur (1868)

Pour chœur, solistes et orchestre complet.
La plus romantique de ses messes, avec de grandes textures orchestrales et une intensité émotionnelle.
Parfois appelée la « Grande Messe » en raison de son ampleur et de son ambition.

Missa solemnis en si bémol mineur (1854)

Écrite au début de sa carrière et rarement jouée aujourd’hui.
Elle révèle le style de composition de jeunesse de Bruckner, avec des influences de Mozart et Haydn.

2. Motets

Les motets de Bruckner comptent parmi ses œuvres chorales les plus célèbres et les plus fréquemment interprétées. Ces courtes pièces a cappella mettent en valeur sa maîtrise de la polyphonie, de l’harmonie et de la mise en musique des textes.

Ave Maria, WAB 6 (1856)

L’un de ses premiers chefs-d’œuvre, alliant la clarté de la Renaissance à la chaleur romantique.

Christus factus est, WAB 11 (1884)

Un motet profondément émouvant, aux riches harmonies chromatiques et à l’intensité dramatique.

Locus iste, WAB 23 (1869)

Un motet serein et parfaitement équilibré, souvent interprété lors des dédicaces d’églises.

Os justi, WAB 30 (1879)

Écrit dans le mode lydien, il témoigne de la fascination de Bruckner pour les traditions de la Renaissance et grégorienne.

Tota pulchra es, WAB 46 (1878)

Un hymne marial d’une grande beauté et sensibilité.

3. Te Deum, WAB 45 (1881-1884)

Une mise en musique jubilatoire à grande échelle du texte du Te Deum pour chœur, solistes, orchestre et orgue.
Bruckner la décrivait comme sa « fierté et sa joie » et a indiqué qu’elle pouvait être utilisée comme finale de sa Symphonie n° 9 inachevée.
L’œuvre alterne entre des sections triomphantes et festives et des moments de profonde dévotion.

4. Musique sur les Psaumes

Psaume 150, WAB 38 (1892)

Une œuvre festive et édifiante pour chœur, orchestre et soprano soliste.
L’une des rares compositions de Bruckner qui exprime la joie et la célébration pures.

Psaume 114, WAB 36 (1852) et Psaume 112, WAB 35 (1863)

Premières compositions, montrant son style émergent et son lien avec les textes sacrés.

Œuvres chorales profanes

1. Chœurs d’hommes

Bruckner a composé de nombreuses œuvres pour chœurs d’hommes, souvent pour des sociétés de chant locales et des concours. Ces pièces, bien que moins profondes que ses œuvres sacrées, révèlent son amour pour les traditions populaires et la culture autrichienne.

Der Abendhimmel, WAB 56

Une pièce sereine capturant la beauté du ciel du soir.

Germanenzug, WAB 70

Une œuvre patriotique célébrant l’héroïsme germanique.
Helgoland, WAB 71 (1893)
Œuvre de grande envergure pour chœur d’hommes et orchestre, basée sur un poème d’August Silberstein.
Elle dépeint un événement historique dramatique, mêlant grandeur romantique et majesté chorale.
2. Autres œuvres profanes
Courtes chansons à parties et chœurs écrits pour des occasions et des festivals locaux, célébrant souvent la nature, l’amour ou le patrimoine autrichien.
Caractéristiques de la musique chorale de Bruckner
Dévotion à la foi :

La musique sacrée de Bruckner est profondément enracinée dans son catholicisme, avec un accent sur l’humilité et la révérence.
Maîtrise polyphonique :

Ses œuvres chorales témoignent de sa profonde compréhension du contrepoint, inspirée par Palestrina et Bach.
Innovation harmonique :

L’utilisation du chromatisme et des harmonies étendues par Bruckner reflète son admiration pour Wagner et son propre langage symphonique.
Plage dynamique :

Sa musique chorale oppose souvent des moments de révérence feutrée à des climax puissants et triomphants.
Sensibilité textuelle :

Les mises en musique de textes sacrés par Bruckner reflètent une profonde compréhension de leur contenu spirituel et émotionnel, avec une musique qui amplifie leur signification.

Héritage des œuvres chorales de Bruckner

Si Bruckner est surtout connu pour ses symphonies, ses œuvres chorales, en particulier les motets, sont considérées comme l’un des plus beaux exemples de musique sacrée romantique.
Elles sont fréquemment interprétées dans les églises et les salles de concert du monde entier, admirées pour leur profondeur spirituelle, leur brillance technique et leur beauté intemporelle.
Sa musique sacrée, en particulier, a eu une influence significative sur les compositeurs de musique liturgique et chorale du XXe siècle, notamment Stravinsky, Duruflé et Penderecki.

La musique chorale de Bruckner témoigne de sa foi, de son savoir-faire et de sa capacité unique à mêler les traditions du passé aux innovations de l’époque romantique.

(Cet article est généré par ChatGPT. Et ce n’est qu’un document de référence pour découvrir des musiques que vous ne connaissez pas encore.)

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