Mémoires sur Francesco Cilea et ses ouvrages

Présentation

Francesco Cilea (1866-1950) était un compositeur italien surtout connu pour ses opéras, en particulier Adriana Lecouvreur (1902) et L’Arlésienne (1897). Sa musique se caractérise par son lyrisme, sa délicate orchestration et son style expressif, souvent intimiste et dramatique, qui le rapproche de la tradition vériste, bien que ses œuvres aient tendance à être plus raffinées et sentimentales que les opéras véristes plus intenses de Puccini ou de Mascagni.

Cilea a étudié au Conservatoire de Naples et a été rapidement reconnu avec L’Arlésienne, d’après la pièce d’Alphonse Daudet. Son chef-d’œuvre, Adriana Lecouvreur, reste dans le répertoire de l’opéra, admiré pour ses mélodies luxuriantes et le célèbre air Io son l’umile ancella. Malgré ses premiers succès, les œuvres ultérieures de Cilea n’ont pas connu le même succès, et il s’est finalement concentré sur des rôles académiques et administratifs dans des institutions musicales italiennes.

Bien que moins prolifiques ou révolutionnaires que celles de certains de ses contemporains, les opéras de Cilea sont appréciés pour leur élégance, leur beauté mélodique et leur sensibilité aux nuances dramatiques.

Histoire

La vie de Francesco Cilea a été façonnée par un amour profond de la mélodie et un instinct pour l’expression dramatique raffinée. Né en 1866 à Palmi, une petite ville de Calabre, il a montré très tôt des aptitudes pour la musique. Son talent l’a conduit au Conservatoire de Naples, où il s’est plongé dans la composition, étudiant auprès de professeurs renommés et s’imprégnant des riches traditions de l’opéra italien.

Son premier succès significatif est venu en 1892 avec Gina, une œuvre d’étudiant qui a attiré l’attention du monde musical. Mais c’est L’Arlésienne (1897), d’après la pièce d’Alphonse Daudet, qui l’a véritablement établi comme un compositeur prometteur. L’opéra contenait le célèbre Lamento di Federico, un air de ténor qui reste un favori des concerts. Cependant, L’Arlésienne n’a pas connu un triomphe immédiat, et a subi des révisions pour tenter de gagner un public plus large.

Le moment décisif pour Cilea est venu avec Adriana Lecouvreur en 1902. Inspiré de la vie de l’actrice française du XVIIIe siècle Adrienne Lecouvreur, l’opéra mêle lyrisme émotionnel et grandeur théâtrale. Le rôle d’Adriana, avec ses arias enflammées, est devenu l’un des préférés des grandes sopranos, et l’opéra a assuré la place de Cilea dans le répertoire lyrique.

Malgré ce succès, ses œuvres ultérieures ne parvinrent pas à capturer la même magie. Gloria (1907) eut du mal à trouver un écho auprès du public et la confiance de Cilea en tant que compositeur s’estompa. Plutôt que de s’imposer dans un paysage musical de plus en plus dominé par Puccini et le style vériste en pleine évolution, il changea d’orientation. Il se consacra à l’enseignement et à l’administration, en tant que directeur de conservatoires à Palerme et à Naples, où il forma la prochaine génération de musiciens italiens.

Dans ses dernières années, Cilea se retira de la composition publique, bien qu’il resta profondément attaché à la musique. Il mourut en 1950, laissant derrière lui un héritage non pas en volume, mais en qualité : ses quelques opéras, en particulier Adriana Lecouvreur, continuent d’être célébrés pour leur élégance, leur passion et leur lyrisme indéniablement italien.

Chronologie

Jeunesse et éducation (1866-1892)

1866 – Naissance le 23 juillet à Palmi, en Calabre, en Italie.
1879 – Entre au Conservatoire de Naples, montrant très tôt des dispositions pour la composition.
1892 – Compose son premier opéra, Gina, comme travail d’étudiant, qui attire l’attention.

Début de carrière et percée (1892-1902)

1897 – Première de L’Arlésienne, d’après la pièce d’Alphonse Daudet. L’opéra connaît des débuts difficiles, mais contient le célèbre air Lamento di Federico.
1898-1901 – Révision de L’Arlésienne pour améliorer son accueil.
1902 – Première de Adriana Lecouvreur, son plus grand succès, au Teatro Lirico de Milan. L’opéra devient un incontournable du répertoire, particulièrement apprécié des sopranos.

Compositions ultérieures et déclin (1902-1913)

1907 – Composition de Gloria, dont la première a lieu à La Scala. L’opéra ne rencontre pas le même succès qu’Adriana Lecouvreur.
1913 – Il se retire de la composition d’opéra après avoir eu du mal à égaler son succès antérieur.

Carrière universitaire et administrative (1913-1950)
1913-1916 – Il devient directeur du Conservatoire de Palerme.
1916-1936 – Il est directeur du Conservatoire de Naples, où il se concentre sur l’enseignement et l’administration.
1936 – Il se retire de la vie publique mais continue à s’impliquer dans la musique.

Dernières années et héritage (1936-1950)

1950 – Il meurt le 20 novembre à Varazze, en Italie. Ses opéras, en particulier Adriana Lecouvreur, restent une partie durable de la tradition lyrique italienne.

Caractéristiques de la musique

La musique de Francesco Cilea se caractérise par son élégance, son lyrisme raffiné et sa sensibilité à l’expression dramatique. Bien qu’il soit souvent associé au vérisme, son style diffère de l’émotivité plus intense et brute de compositeurs comme Mascagni ou Puccini. Au contraire, les opéras de Cilea affichent une approche plus délicate et sentimentale, mettant l’accent sur la mélodie, l’atmosphère et les nuances expressives.

Principales caractéristiques de la musique de Cilea :
Mélodies lyriques – La musique de Cilea est très mélodique, avec des lignes vocales fluides et douces qui mettent en valeur la profondeur émotionnelle. Ses airs, tels que Io son l’umile ancella (tiré d’Adriana Lecouvreur), présentent un style gracieux et expressif.

Orchestration raffinée – Contrairement à certains compositeurs véristes qui privilégiaient les textures orchestrales lourdes, l’instrumentation de Cilea est souvent transparente et délicate, soutenant les lignes vocales sans les dominer. Son orchestration est colorée mais jamais excessive.

Drame expressif et intime – Plutôt que de mettre en scène des confrontations dramatiques à grande échelle, les opéras de Cilea se concentrent sur des moments intimes et émotionnels, les personnages exprimant leurs sentiments à travers la musique plutôt que par de grands éclats déclamatoires.

Influence des styles français et romantique tardif – Son langage harmonique et son phrasé élégant montrent l’influence de compositeurs français tels que Massenet et Gounod, ainsi que des aspects plus lyriques de l’opéra romantique italien.

Une approche vériste moins agressive – Si ses opéras contiennent des éléments véristes (personnages réalistes et immédiateté émotionnelle), ils n’ont pas l’intensité brutale que l’on trouve dans Cavalleria Rusticana ou Tosca. La version vériste de Cilea est plus raffinée et poétique.

Une écriture vocale richement expressive – Ses opéras offrent d’excellents rôles aux chanteurs, en particulier aux sopranos et aux ténors, permettant à la fois l’expression dramatique et la beauté vocale.

Bien que Cilea n’ait pas été aussi révolutionnaire que Puccini, sa musique reste appréciée pour son élégance, sa chaleur et sa sincérité émotionnelle, Adriana Lecouvreur étant sa plus grande réussite.

Relations

Francesco Cilea a entretenu des relations directes avec divers compositeurs, interprètes, orchestres et personnalités non musicales tout au long de sa carrière. Voici quelques-unes des relations les plus notables :

Compositeurs et personnalités musicales

Giuseppe Verdi – Bien qu’ils n’aient pas travaillé ensemble directement, l’influence de Verdi sur Cilea a été significative, notamment en termes d’écriture vocale et d’orchestration. Cilea admirait Verdi et suivait la tradition de l’opéra italien.

Pietro Mascagni – En tant que compositeur vériste, Mascagni était un contemporain de Cilea. Bien que leurs styles différaient, ils évoluaient dans des cercles artistiques similaires.

Umberto Giordano – Autre compositeur vériste et contemporain, Giordano et Cilea étaient tous deux actifs sur la scène de l’opéra italien au début du XXe siècle.

Ruggiero Leoncavallo – L’Arlésienne de Cilea a parfois été comparée aux Pagliacci de Leoncavallo, bien que l’approche de Cilea soit plus raffinée.

Arturo Toscanini – Le légendaire chef d’orchestre a interprété et défendu certaines des œuvres de Cilea, bien qu’il n’ait pas été aussi étroitement associé à Cilea qu’à Puccini ou Verdi.

Interprètes et chanteurs

Enrico Caruso – Enrico Caruso est célèbre pour avoir chanté Lamento di Federico de L’Arlésienne, contribuant ainsi à faire de cette pièce l’une des préférées des ténors. Son interprétation a grandement contribué à la popularité durable de l’air.

Lina Cavalieri – Soprano célèbre de l’époque, Lina Cavalieri fut l’une des principales interprètes d’Adriana Lecouvreur, en particulier au début du XXe siècle.

Magda Olivero – Plus tard, Magda Olivero devint l’une des Adriana Lecouvreur les plus célèbres, perpétuant la musique de Cilea par ses interprétations passionnées.

Orchestres et institutions

La Scala (Milan) – La première de Gloria de Cilea a eu lieu à La Scala en 1907, mais n’a pas été un succès. Le théâtre a été l’un des lieux les plus importants pour son travail.

Teatro Lirico (Milan) – Adriana Lecouvreur a été créée ici en 1902, marquant le plus grand succès de Cilea.

Conservatoire de Palerme – Cilea en a été le directeur de 1913 à 1916, influençant de jeunes musiciens.

Conservatoire de Naples – De 1916 à 1936, Cilea a dirigé cette prestigieuse institution, formant la prochaine génération de musiciens italiens.

Personnages non musiciens

Alphonse Daudet – La pièce de l’écrivain français L’Arlésienne a servi de base à l’opéra du même nom de Cilea.

Eugène Scribe et Ernest Legouvé – Leur pièce sur Adrienne Lecouvreur a inspiré l’opéra le plus célèbre de Cilea, Adriana Lecouvreur.

Gabriele D’Annunzio – Le poète et dramaturge italien faisait partie du monde artistique qui a chevauché l’époque de Cilea. Son style littéraire a influencé les thèmes des opéras de l’époque.

Bien que Cilea n’ait pas été aussi largement connecté que certains de ses contemporains, ses relations avec ces musiciens, interprètes et institutions ont joué un rôle clé dans l’évolution de sa carrière et de son héritage.

Compositeurs similaires

La musique de Francesco Cilea se distingue par son élégance lyrique, son orchestration raffinée et son approche plus poétique du vérisme que celle de ses contemporains. Si vous appréciez Cilea, vous aimerez peut-être ces compositeurs similaires :

Compositeurs d’opéra italiens (romantisme tardif et vérisme)

Umberto Giordano (1867-1948) – Surtout connu pour Andrea Chénier et Fedora, la musique de Giordano partage l’écriture vocale expressive et la passion lyrique de Cilea, mais a souvent une intensité plus dramatique.

Pietro Mascagni (1863-1945) – Bien que célèbre pour la puissance émotionnelle brute de Cavalleria Rusticana, Mascagni a également composé des œuvres plus raffinées comme Iris, qui s’alignent sur le lyrisme délicat de Cilea.

Ruggiero Leoncavallo (1857-1919) – Bien que son Pagliacci soit plus intense que les opéras de Cilea, le don mélodique de Leoncavallo et son utilisation de la narration théâtrale créent un attrait similaire.

Alfredo Catalani (1854-1893) – Son opéra La Wally présente les mêmes qualités poétiques et atmosphériques que la musique de Cilea, mêlant le lyrisme italien aux influences wagnériennes.

Compositeurs d’opéra lyrique français

La musique de Cilea présente également des similitudes stylistiques avec l’opéra français, notamment dans son raffinement et son élégance.

Jules Massenet (1842-1912) – Compositeur de Manon, Thaïs et Werther, Massenet a influencé le style mélodique et orchestral de Cilea, en particulier dans Adriana Lecouvreur.

Charles Gounod (1818-1893) – Ses lignes vocales fluides et son orchestration élégante dans Faust et Roméo et Juliette rappellent le style opératique de Cilea.

Compositeurs d’œuvres orchestrales mélodiques et lyriques

Ermanno Wolf-Ferrari (1876-1948) – Bien que connu pour son style d’opéra plus léger et ses œuvres comiques (Il segreto di Susanna), la grâce mélodique de Wolf-Ferrari est similaire à celle de Cilea.

Ottorino Respighi (1879-1936) – Bien que plus connu pour sa musique orchestrale (Les Pins de Rome), les opéras de Respighi, comme Marie Victoire, font preuve de la même délicatesse lyrique que ceux de Cilea.

Qui explorer ensuite ?

Si vous êtes attiré par les mélodies luxuriantes et le drame expressif de Cilea, essayez d’explorer Massenet pour un équivalent français, Catalani pour une esthétique italienne similaire, ou Giordano pour un autre aspect du vérisme avec une touche lyrique.

Œuvres notables pour piano solo

Francesco Cilea est principalement connu pour ses opéras, mais il a également composé un certain nombre d’œuvres pour piano solo, bien qu’elles ne soient pas aussi largement reconnues. Sa musique pour piano reflète le même style lyrique et raffiné que celui de ses opéras. Parmi ses pièces pour piano les plus remarquables, on peut citer :

Œuvres notables pour piano solo

Serenata (Sérénade) – Une pièce délicate et lyrique qui met en valeur son don pour la mélodie.

Barcarola – Une œuvre fluide et expressive inspirée des chants des gondoles vénitiennes, dont l’atmosphère rappelle les Barcarolles de Fauré.

Elegia – Une pièce mélancolique et introspective avec une ligne mélodique chantante.

Melodia – Une charmante miniature lyrique qui met en valeur sa sensibilité au phrasé de l’opéra.

Mazurka – Une œuvre pour piano dansante, qui montre sa capacité à mêler le lyrisme italien aux rythmes de danse.

Romanzetta – Une pièce pour piano romantique, semblable à une chanson, qui capture l’essence de son écriture vocale.

Rimembranza (Réminiscence) – Une œuvre nostalgique, riche en phrasés expressifs et en chaleur harmonique.

Bien que la musique pour piano de Cilea ne soit pas aussi jouée que ses opéras, ces œuvres démontrent son sens mélodique raffiné et son style élégant, qui ressemblent souvent aux pièces de caractère intimes de Massenet ou des débuts de Debussy.

Œuvres notables

Francesco Cilea est surtout connu pour ses opéras, mais il a également composé de la musique de chambre et des œuvres pour orchestre. Voici ses compositions les plus remarquables, à l’exclusion des œuvres pour piano solo :

Opéras (ses œuvres les plus célèbres)

Adriana Lecouvreur (1902) – Son chef-d’œuvre et son opéra le plus joué, basé sur la vie de l’actrice française Adrienne Lecouvreur. Célèbre pour les airs Io son l’umile ancella et L’anima ho stanca.

L’Arlésienne (1897, révisée en 1898 et 1911) – Basée sur la pièce d’Alphonse Daudet. Contient l’aria bien-aimée du ténor Lamento di Federico (È la solita storia del pastore).

Gloria (1907) – Créée à La Scala, mais n’a pas réussi à gagner une popularité durable. Elle présente une riche orchestration et une écriture vocale dramatique.

Gina (1892) – Son premier opéra, composé alors qu’il était encore étudiant.

Tilda (1892) – Un opéra de jeunesse, rarement joué aujourd’hui.

Musique de chambre

Quatuor à cordes en ré majeur – Une œuvre raffinée et lyrique qui met en valeur son talent pour la composition pour cordes.

Sonate pour violoncelle en ré majeur – Une pièce mélodique et expressive qui met en valeur son style lyrique.

Sonate pour violon – Un autre exemple de sa musique de chambre, mettant l’accent sur le phrasé mélodieux et les riches harmonies.

Œuvres orchestrales et vocales

Suite pour orchestre – Une œuvre orchestrale moins connue, mais qui met en valeur son orchestration raffinée.

Romanza pour violon et orchestre – Une œuvre magnifiquement expressive pour violon, rappelant les airs d’opéra.

Diverses chansons pour voix et piano – Inclut Nel ridestarmi, Non ti voglio amar et d’autres chansons d’art lyriques et intimes.

Si les opéras de Cilea restent ses contributions les plus importantes à la musique, ses œuvres de chambre et orchestrales démontrent ses dons mélodiques et expressifs au-delà de la scène lyrique.

Activités hors composition

Au-delà de la composition, Francesco Cilea a participé activement à diverses activités musicales et universitaires tout au long de sa vie. Ses contributions se sont étendues à l’enseignement, à l’administration et à la promotion de la musique italienne. Voici ses activités non-composées notables :

1. Directeur de conservatoire et éducateur musical

Cilea a consacré une grande partie de sa carrière à l’éducation musicale et à l’administration :

Directeur du Conservatoire de Palerme (1913-1916) – Il a dirigé cette institution, supervisant la formation de jeunes musiciens.
Directeur du Conservatoire de Naples (1916-1936) – Son rôle administratif le plus long et le plus influent. Il a encouragé les compositeurs et instrumentistes émergents, façonnant l’éducation musicale italienne pendant cette période.

2. Mentor et défenseur des jeunes musiciens

Il a été le mentor de nombreux étudiants qui sont devenus par la suite des figures importantes de la musique italienne.
En tant que directeur de conservatoire, il a œuvré à la modernisation des méthodes d’enseignement et à l’amélioration du statut de l’enseignement de la musique classique en Italie.

3. Promotion de l’opéra italien et des activités culturelles

Il a activement soutenu la représentation et la préservation de l’opéra italien, en particulier des œuvres de la tradition romantique tardive et du vérisme.
Cilea a été impliqué dans diverses organisations culturelles et musicales, défendant les compositeurs et musiciens italiens.

4. Membre du jury et juge de concours

Il a souvent été invité à siéger en tant que juge lors de concours de composition et d’interprétation, influençant ainsi la carrière de jeunes artistes.

5. Travail éditorial et de révision

Bien que peu documenté, Cilea a occasionnellement révisé et édité des œuvres, y compris ses propres opéras (L’Arlésienne a subi de multiples révisions).
Il a donné des conseils sur les partitions musicales et a parfois contribué à des discussions universitaires sur l’opéra et la composition.

6. Mécène des arts et figure musicale honorée

Plus tard dans sa vie, il a été honoré pour ses contributions à la musique italienne et reconnu comme une figure culturelle importante.
Il a maintenu des liens avec d’importants opéras, notamment La Scala et le Teatro di San Carlo.

Bien que la composition ait été son principal héritage, l’impact de Cilea en tant qu’éducateur et défenseur de la musique a assuré que son influence s’étende au-delà de ses propres œuvres, façonnant la culture musicale italienne pour les générations futures.

Épisodes et anecdotes

La vie de Francesco Cilea n’a pas été aussi dramatique que celle de certains de ses contemporains véristes, mais il existe encore des épisodes et des anecdotes intéressants qui permettent de mieux comprendre son caractère et sa carrière. Voici quelques moments marquants :

1. Un jeune génie de la musique reconnu par erreur

Enfant, le talent musical de Cilea a été découvert presque par accident. Vers l’âge de sept ans, il a entendu un morceau de Verdi et a été capable de le rejouer au piano à l’oreille. Ses parents, reconnaissant son don, l’ont envoyé étudier la musique à Naples, le mettant ainsi sur la voie de sa future carrière.

2. Enrico Caruso et L’Arlésienne

L’un des épisodes les plus célèbres de la carrière de Cilea concerne le ténor Enrico Caruso, qui a chanté Lamento di Federico de L’Arlésienne. La voix légendaire et l’interprétation émouvante de Caruso ont contribué à la renommée de l’air, garantissant qu’au moins une partie de l’opéra reste appréciée même si l’œuvre complète disparaît du répertoire standard.

3. Un compositeur qui préférait l’ombre

Contrairement à ses contemporains tels que Puccini et Mascagni, Cilea était connu pour être réservé et humble. Il ne cherchait pas à être sous les feux de la rampe et fut profondément déçu lorsque Gloria (1907) échoua à La Scala. Plutôt que de forcer un retour, il se retira discrètement de la composition et se consacra à l’enseignement.

4. L’inspiration derrière Adriana Lecouvreur

Cilea était fasciné par l’histoire de l’actrice française Adrienne Lecouvreur, qui serait morte empoisonnée par une rivale jalouse. Ce mélange de théâtralité, de passion et de tragédie l’a profondément marqué et a donné naissance à son plus grand opéra. Le succès de l’œuvre a assuré la pérennité de son nom dans le monde de l’opéra.

5. Sa passion pour la Calabre

Bien qu’il ait passé une grande partie de sa vie à Naples et dans le nord de l’Italie, Cilea est resté profondément attaché à son lieu de naissance, Palmi en Calabre. Plus tard dans sa vie, il a soutenu le développement de la culture musicale dans le sud de l’Italie, plaidant pour que davantage d’institutions y forment de jeunes musiciens. Aujourd’hui, le Conservatorio di Musica Francesco Cilea de Reggio de Calabre porte son nom en son honneur.

6. Le mystère de ses dernières années

Cilea vécut longtemps, mais composa très peu après Gloria. Certains pensent qu’il continua à écrire en privé, mais aucune œuvre majeure de ses dernières années n’a été retrouvée. Il passa une grande partie de son temps à réviser ses compositions antérieures, à superviser des représentations et à soutenir de jeunes musiciens.

7. Une fin modeste pour un grand compositeur

À sa mort en 1950, Cilea avait survécu à nombre de ses contemporains. Bien qu’il n’ait pas été aussi célèbre que Puccini, son opéra Adriana Lecouvreur est resté populaire, en particulier auprès des sopranos qui appréciaient son rôle dramatique et lyrique. Il a été inhumé dans sa Calabre bien-aimée, où son héritage musical est encore honoré aujourd’hui.

Cilea n’a peut-être pas été aussi prolifique ou révolutionnaire que certains de ses pairs, mais son attachement à la beauté, au lyrisme et au drame raffiné continue de captiver le public du monde entier.

(Cet article est généré par ChatGPT. Et ce n’est qu’un document de référence pour découvrir des musiques que vous ne connaissez pas encore.)

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