Mémoires sur Johann Ludwig Bach et ses ouvrages

Vue d’ensemble

Johann Ludwig Bach (1677-1731) était un compositeur, violoniste et maître de chapelle baroque allemand, cousin éloigné de Johann Sebastian Bach. Bien que moins connu aujourd’hui, il était respecté de son vivant, et nombre de ses œuvres ont été conservées et interprétées par J.S. Bach lui-même, ce qui nous ouvre une fenêtre importante sur l’héritage plus large de la famille Bach et sur la culture musicale de l’Allemagne centrale.

🎼 Aperçu de Johann Ludwig Bach

📍 Origines et début de la vie

Né le 4 février 1677 à Thal (près d’Eisenach), dans la même région que de nombreux autres membres de la famille Bach.

Il appartient à la « lignée de Meiningen » de la famille Bach, une branche moins célèbre mais musicalement active.

Il a été formé au violon, à la composition et à la musique d’église, probablement dans le cadre de la tradition locale de la Kantorei.

👔 Carrière professionnelle

Johann Ludwig a passé la majeure partie de sa carrière comme Kapellmeister (directeur musical) à la cour de Meiningen, un petit duché ambitieux sur le plan culturel.

En tant que maître de chapelle, il était chargé de :

composer des cantates sacrées, des passions et des œuvres instrumentales

diriger la musique de cour et d’église

Former les musiciens de la cour

Ses œuvres reflètent une forte tradition luthérienne, mais montrent également une ouverture aux styles italien et français, en particulier dans leurs lignes vocales expressives et l’utilisation d’éléments concertants.

🎶 Style musical

Sa musique est profondément enracinée dans la tradition sacrée allemande, mais avec des influences italiennes semblables à celles que l’on trouve chez J.S. Bach et Telemann.

Caractérisée par :

des textures vocales claires

Utilisation de formes de récitatifs et d’arias dans les cantates

Structures de ritournelles occasionnelles

Complexité contrapuntique plus modeste que chez J.S. Bach, mais expressive et élégante.

📜 Relations avec Johann Sebastian Bach

J.S. Bach tenait la musique de Johann Ludwig en haute estime et interpréta plusieurs de ses cantates à Leipzig.

J.S. a copié au moins 18 des cantates de Johann Ludwig, ce qui explique en grande partie qu’elles aient survécu.

On le prenait parfois pour un frère ou un cousin plus proche en raison de leurs fréquents recoupements musicaux.

🕊️ Décès

Mort le 1er mai 1731 à Meiningen.

Sa musique est tombée dans une relative obscurité après sa mort, en partie à cause de goûts changeants et d’une publication limitée, mais elle a depuis été ravivée dans les études sur la famille Bach et dans l’interprétation chorale baroque.

🔍 Héritage

Principalement connu aujourd’hui pour :

Une série de cantates sacrées, en particulier celles que J.S. Bach a copiées.

Une Passion selon saint Matthieu (différente de la version plus célèbre de J.S. Bach)

Considéré comme l’un des membres les plus importants de la famille Bach sur le plan musical, après Johann Sebastian.

Histoire

Johann Ludwig Bach est né le 4 février 1677 à Thal, près d’Eisenach, la même région qui a produit un vaste réseau de membres de la famille Bach doués pour la musique. Il grandit dans cet environnement musical fertile, mais contrairement à son cousin plus célèbre Johann Sebastian, il fait partie de ce que l’on appelle la « lignée de Meiningen » de la famille. Bien que moins connu aujourd’hui, le rôle de Johann Ludwig en tant que musicien de cour et compositeur l’a placé au cœur de la musique sacrée allemande du début du XVIIIe siècle.

Il a probablement reçu sa première formation de son père ou d’autres membres de la famille Bach, qui étaient presque tous musiciens d’une manière ou d’une autre. Jeune homme, il aurait étudié le violon et le clavier, et serait rapidement devenu suffisamment compétent pour rejoindre le monde professionnel de la musique d’église et de cour – une voie courante pour les Bach de sa génération.

La carrière de Johann Ludwig prend un tournant décisif lorsqu’il est nommé maître de chapelle du duc de Saxe-Meiningen, poste qu’il occupera une grande partie de sa vie. Meiningen, bien qu’étant une petite cour, prenait sa vie culturelle au sérieux, et en tant que maître de chapelle, Johann Ludwig avait de vastes responsabilités. Il composa des cantates d’église, des mises en scène de la Passion et, à l’occasion, des œuvres instrumentales, dirigea l’ensemble de la cour et supervisa la musique pour les occasions sacrées et profanes.

C’est à cette époque que sa réputation grandit. Sa musique – en particulier ses cantates sacrées – est suffisamment respectée pour que Johann Sebastian Bach commence à les interpréter à Leipzig, allant même jusqu’à les copier à la main, un travail considérable qui en dit long sur la valeur que J.S. Bach leur accordait. Les cantates de Johann Ludwig étaient bien adaptées au calendrier liturgique et reflétaient un esprit luthérien sincère et dramatique, avec un clin d’œil évident aux formes émergentes de l’opéra italien -arias, récitatifs et ritournelles intégrés dans des contextes dévotionnels.

Bien qu’elle ne soit pas aussi aventureuse sur le plan harmonique ou complexe sur le plan contrapuntique que celle de J.S. Bach, la musique de Johann Ludwig était plus directe et transparente, et parfois plus facile à interpréter – des qualités qui la rendaient efficace dans le culte et accessible aux ensembles de la cour dont les effectifs étaient limités.

Johann Ludwig continua à servir à Meiningen jusqu’à sa mort en 1731. Bien que nombre de ses œuvres n’aient jamais été imprimées, et que certaines soient aujourd’hui perdues, son héritage musical a survécu principalement grâce aux efforts de Johann Sebastian. En fait, de nombreuses redécouvertes de sa musique au XXe siècle ont été faites grâce à des copies de manuscrits provenant des archives de Leipzig.

En fin de compte, Johann Ludwig Bach est une figure centrale mais souvent négligée de la famille Bach – un compositeur de musique sacrée expressive et sincère qui a contribué à façonner le paysage sonore dévotionnel de son époque, et dont l’héritage a été perpétué par la main de son cousin plus célèbre.

Chronologie

🍼 1677 – Naissance et début de la vie

4 février 1677 : Naissance à Thal près d’Eisenach, dans le duché de Saxe-Eisenach.

Né dans la branche Meiningen de la famille Bach – une grande dynastie musicale qui a produit de nombreux musiciens de ville et compositeurs de cour.

Il reçoit sa première formation musicale probablement au sein de la famille, en mettant l’accent sur le violon, la voix et la musicalité en général.

🎻 1690 – Début du développement musical

Jeune homme, Johann Ludwig a probablement poursuivi des études musicales et continué à jouer, bien que les détails précis de son éducation soient perdus.

Il est possible qu’il ait passé du temps à Erfurt, Eisenach ou Gotha, tous des centres musicaux où les Bach avaient des relations.

Au cours de cette période, il a développé ses compétences en composition sacrée, en violon et en étiquette musicale de cour.

👔 1703 (environ) – Entre au service de Meiningen

Il commence à collaborer officiellement avec la cour de Saxe-Meiningen, peut-être en tant que violoniste ou assistant musicien.

Meiningen est un duché avec une forte tradition luthérienne et une cour cultivée qui soutient la musique et les arts.

🏛️ 1711 – Nommé maître de chapelle à Meiningen

Johann Ludwig est promu Kapellmeister (directeur de la musique de la cour), la plus haute fonction musicale à la cour ducale.

Cette fonction lui confère les responsabilités suivantes

Composer de la musique sacrée et profane pour la cour et l’église.

Diriger les représentations des cantates hebdomadaires et des événements spéciaux.

Former et diriger les musiciens de la cour.

🎶 1710-1720 – Période d’apogée de la création

Il compose un grand nombre de cantates sacrées, de Passions, et peut-être de la musique instrumentale, bien qu’une grande partie n’ait pas survécu.

Ses cantates suivent le calendrier liturgique, employant souvent des formes de récitatifs et d’arias avec des accompagnements instrumentaux.

Son style reflète la théologie luthérienne allemande, mais avec des influences italiennes notables, telles que l’expression dramatique et la structure.

🤝 1720 – La musique interprétée par J.S. Bach à Leipzig

Jean-Sébastien Bach, qui admire l’œuvre de son cousin, copie et interprète de nombreuses cantates de Johann Ludwig à Leipzig.

Parmi celles-ci figurent au moins 18 cantates sacrées que J.S. Bach a présentées dans le cadre de la musique liturgique à la Thomaskirche.

Ces exécutions sont l’une des principales raisons pour lesquelles les œuvres de Johann Ludwig ont survécu jusqu’à l’époque moderne.

🕊️ 1731 – Décès

1er mai 1731 : Johann Ludwig Bach meurt à Meiningen à l’âge de 54 ans.

Au moment de sa mort, il avait occupé le poste de maître de chapelle pendant au moins 20 ans et laissait derrière lui un héritage musical respecté à la cour.

Caractéristiques de la musique

La musique de Johann Ludwig Bach (1677-1731) reflète un mélange fascinant de tradition luthérienne allemande et d’influences italiennes et françaises émergentes de la fin de la période baroque. En tant que maître de chapelle à Meiningen, il a composé principalement pour l’église, créant des œuvres fonctionnelles, expressives et à résonance spirituelle, destinées à inspirer la dévotion mais aussi à démontrer le raffinement musical.

Voici les principales caractéristiques de son style musical :

🎶 1. Enraciné dans la tradition sacrée allemande

La musique de Johann Ludwig a été conçue pour servir le culte luthérien, et ses cantates suivent le calendrier liturgique.

Il a souvent utilisé des textes bibliques, des chorals et des poèmes religieux.

Son style est souvent décrit comme conservateur mais sincère, ancré dans la tradition allemande plus ancienne de la musique sacrée, tout en adoptant des structures plus modernes.

🎭 2. Influence de l’opéra italien et des concertos sacrés

Comme de nombreux compositeurs allemands de sa génération, Johann Ludwig a été influencé par le style de l’opéra italien, en particulier en ce qui concerne la musique sacrée :

Les structures de récitatifs et d’arias dans les cantates.

Le rythme dramatique et l’expressivité de ses lignes vocales en fonction du texte.

Ses arias utilisent souvent la forme da capo (ABA), avec des mélodies fluides et lyriques et une expression émotionnelle claire.

🎻 3. Techniques de concertato et de ritournelle

Il utilise fréquemment des formes de ritournelles, où les sections instrumentales reviennent entre les épisodes vocaux.

Le style concertato – contraste entre les voix et les instruments – apparaît surtout dans ses chœurs et ses mouvements d’ouverture.

🎵 4. Textures transparentes et contrepoint modéré

La musique de Johann Ludwig est moins dense sur le plan contrapuntique que celle de J.S. Bach.

Il privilégie les textures homophoniques, souvent accompagnées d’imitations simples mais efficaces.

Son écriture chorale est digne et noble, évitant généralement les fugues élaborées ou les superpositions complexes.

⛪ 5. Intégration des chorals

Les chorals apparaissent régulièrement dans ses œuvres – soit harmonisés simplement, soit élaborés avec des lignes instrumentales, soit utilisés comme mouvements de clôture dans les cantates.

Ces arrangements fournissent une base dévotionnelle et une cohésion structurelle.

🕊️ 6. Clarté émotionnelle et sincérité

Ses œuvres sacrées sont réputées pour leur accessibilité émotionnelle.

Plutôt que de mettre en valeur la brillance technique, son objectif semble être l’immédiateté expressive, en se concentrant sur la consolation, l’espoir, la pénitence et la foi – des thèmes luthériens fondamentaux.

📜 7. Une orchestration souple

Son instrumentation varie en fonction des ressources de la cour.

Il utilise souvent des cordes avec continuo, parfois des hautbois, et à l’occasion des trompettes et des timbales pour les occasions festives.

L’orchestration est pratique, probablement adaptée à l’ensemble de la cour de Meiningen, mais jamais fade.

La musique de Johann Ludwig Bach n’atteint peut-être pas les sommets intellectuels de son cousin plus célèbre, mais elle reste profondément expressive, liturgiquement fonctionnelle et stylistiquement raffinée – une voix convaincante dans l’héritage plus large de la famille Bach et un élément précieux de la tradition baroque allemande tardive.

Famille musicale

Johann Ludwig Bach (1677-1731) faisait partie de la vaste famille Bach, l’une des dynasties musicales les plus prolifiques de l’histoire européenne. Sa lignée fait partie de la « branche de Meiningen » de la famille, une lignée quelque peu distincte de la branche « Erfurt-Eisenach » qui a donné naissance à Johann Sebastian Bach. Cependant, le clan Bach était très uni et partageait de fortes traditions musicales, travaillant souvent dans des villes ou des cours voisines, et Johann Ludwig a maintenu des liens indirects avec plusieurs autres membres de la famille.

Voici un aperçu de la famille musicale de Johann Ludwig et de ses proches :

🎻 Famille directe (ligne de Meiningen)

👨‍👦 Père : Johann Jacob Bach II (c. 1642-1720)

Johann Jacob était musicien à Meiningen, servant comme musicien municipal (Stadtpfeifer) et violoniste.

Il a probablement formé Johann Ludwig à la musique dès son plus jeune âge, lui transmettant à la fois des compétences pratiques et la tradition familiale.

🧑‍🤝‍🧑 Frères et sœurs

Johann Ludwig avait plusieurs frères et sœurs, dont l’identité n’est pas entièrement connue.

Certains ont pu être musiciens ou fonctionnaires mineurs à Meiningen ou dans les villes environnantes, mais aucun des frères et sœurs n’a atteint une grande notoriété.

🎼 Les membres de la famille Bach

🎩 Cousin (au premier ou au second degré) : Johann Sebastian Bach (1685-1750)

Bien qu’appartenant à des branches différentes de la famille, Johann Ludwig et J.S. Bach étaient étroitement liés par leur musique.

J.S. Bach admirait les compositions de Johann Ludwig, copia au moins 18 de ses cantates et les interpréta à Leipzig.

On pense que le lien généalogique exact est un cousin au deuxième degré, mais ils partageaient un respect mutuel en tant que compositeurs et musiciens d’église.

🧓 Grand-oncle (peut-être) : Heinrich Bach (1615-1692)

Heinrich était le grand-père de J.S. Bach et l’un des patriarches de la lignée d’Eisenach.

On ne sait pas si Johann Ludwig a eu une interaction directe avec Heinrich, mais leurs styles musicaux reflètent tous deux de profondes racines luthériennes et des valeurs esthétiques similaires.

🏠 La dynastie Bach au sens large

Les racines musicales de la famille Bach remontent à Veit Bach (v. 1550-1619), boulanger et musicien amateur.

De nombreux descendants de Veit sont devenus organistes d’église, musiciens municipaux, maîtres de chapelle et facteurs d’instruments.

Les Bach formaient un réseau musical à travers la Thuringe et la Saxe, et ils s’entraidaient souvent pour obtenir un emploi ou copiaient la musique de l’autre.

À l’époque où Johann Ludwig était actif, la famille comptait des dizaines de musiciens employés à Arnstadt, Eisenach, Erfurt, Gotha, Meiningen et Leipzig.

Johann Ludwig faisait partie d’une famille qui ne se contentait pas de transmettre des compétences musicales, mais qui transmettait une profession, un style de vie et une confiance sacrée dans le pouvoir de la musique au service de la foi et de la communauté. Bien que moins connu que Johann Sebastian, Johann Ludwig a joué un rôle essentiel dans le maintien et l’enrichissement de l’héritage de la famille Bach.

Relations

Johann Ludwig Bach, bien qu’appartenant à la célèbre famille Bach, a également entretenu des relations directes notables en dehors de son cercle familial immédiat, notamment grâce à son long service à la cour de Saxe-Meiningen. Ces relations l’ont mis en contact avec d’autres compositeurs, interprètes, mécènes et institutions du monde baroque allemand.

Voici les principaux liens directs que Johann Ludwig Bach a entretenus avec des personnes et des institutions extérieures à sa famille :

👑 1. Ernest Louis Ier, duc de Saxe-Meiningen

Mécène et employeur de Johann Ludwig.

En tant que maître de chapelle à la cour de Meiningen, J.L. Bach travaillait étroitement sous l’autorité du duc.

Ernest Louis était un fervent luthérien et un fervent défenseur de la musique sacrée. Sa cour a donné à J.L. Bach la possibilité de composer et d’interpréter ses nombreuses cantates et œuvres sacrées.

Les goûts du duc ont influencé le style liturgique et le contenu théologique de la musique de Johann Ludwig.

🏛️ 2. L’orchestre et le chœur de la cour de Meiningen

Les collaborateurs musicaux les plus immédiats de J.L. Bach étaient les instrumentistes et les chanteurs de la Hofkapelle (chapelle de la cour) de Meiningen.

En tant que Kapellmeister, il était responsable de la formation, de la direction et de la composition pour cet ensemble.

Bien que les noms des musiciens individuels soient rarement documentés, cet ensemble était le véhicule pour les cantates hebdomadaires, les Passions et les services festifs.

🎼 3. L’établissement musical de Leipzig

Bien que Johann Ludwig ait été basé à Meiningen, il a acquis une plus grande notoriété grâce aux exécutions à Leipzig de ses œuvres par Johann Sebastian Bach.

Cela lui a permis d’établir des liens indirects avec :

le Thomanerchor (chœur Saint-Thomas),

les musiciens de la Thomaskirche et de la Nikolaikirche,

et le collegium musicum de Leipzig.

L’approbation de J.S. Bach suggère que la musique de Johann Ludwig était considérée comme adaptée à une grande église urbaine, et pas seulement à une petite cour.

✒️ 4. Poètes et librettistes de Meiningen

Johann Ludwig a collaboré avec des poètes et des librettistes de la cour locale, qui ont fourni les textes de ses cantates.

Un grand librettiste anonyme (parfois appelé « poète de Meiningen ») a écrit des textes poétiques que J.L. Bach a mis en musique – et plus tard, J.S. Bach a réutilisé ces mêmes textes dans ses propres cantates.

Cela montre que Johann Ludwig faisait partie d’un cercle créatif de poètes dévotionnels et de théologiens luthériens, actifs dans l’élaboration du culte.

🎻 5. Influence d’autres compositeurs (indirecte)

Bien qu’il n’ait pas eu de contact direct documenté avec d’autres compositeurs majeurs, ses choix stylistiques suggèrent une influence ou une prise de conscience de :

Antonio Caldara et Alessandro Scarlatti – par les formes italiennes du récitatif et de l’aria dans ses œuvres sacrées.

Georg Philipp Telemann – un autre grand maître de chapelle qui a fait circuler des cantates sacrées accessibles et similaires.

Reinhard Keiser – un compositeur d’opéra allemand dont le style dramatique était en résonance avec le drame sacré de l’époque.

Ces influences indiquent un compositeur lié par le répertoire et l’esthétique, même si ce n’est pas par un contact personnel direct.

🕯️ 6. Le clergé luthérien de Meiningen

En tant que compositeur d’église, J.L. Bach aurait travaillé en coordination avec le clergé pour l’alignement des sermons, les jours de fête et les besoins liturgiques.

Ce clergé a façonné le contenu théologique et déterminé le calendrier des représentations.

Sa musique témoigne d’une profonde compréhension théologique, ce qui laisse supposer une relation de collaboration, ou du moins d’écoute, avec les dirigeants de l’église.

Compositeurs similaires

Johann Ludwig Bach (1677-1731) appartient à la génération qui précède de peu l’apogée du haut baroque incarné par J.S. Bach, Haendel et Telemann. Sa musique est profondément enracinée dans la tradition sacrée allemande, tout en étant façonnée par les styles italiens émergents de la fin du XVIIe siècle et du début du XVIIIe siècle. Les compositeurs qui lui ressemblent partagent souvent le même contexte : emploi à la cour ou à l’église, style conservateur mais expressif, et accent mis sur la musique sacrée vocale.

Voici quelques compositeurs similaires à Johann Ludwig Bach, en fonction du style, de l’époque et du contexte professionnel :

🎼 1. Johann Philipp Krieger (1649-1725)

Maître de chapelle à Weißenfels, une cour luthérienne comme Meiningen.

Connu pour ses cantates sacrées aux traits italianisants et à l’intégration de chorals.

Sa musique, comme celle de Johann Ludwig, équilibre la tradition liturgique allemande avec la clarté expressive.

🎼 2. Georg Philipp Telemann (1681-1767)

Bien que plus polyvalent sur le plan stylistique, Telemann a composé de nombreuses cantates d’église d’une manière tout aussi claire, dramatique et sensible au texte.

Sa musique d’église plus conservatrice ressemble souvent à celle de Johann Ludwig par sa forme et son but.

Telemann a même utilisé certains livrets de Meiningen – les mêmes textes que Johann Ludwig – ce qui témoigne d’un espace culturel commun.

🎼 3. Christoph Graupner (1683-1760)

Compositeur de la cour de Darmstadt, prolifique en musique sacrée avec des centaines de cantates.

Il partage avec Johann Ludwig le mélange de sérieux allemand et de fluidité italienne, bien que Graupner soit plus aventureux en matière d’harmonie.

Comme Johann Ludwig, Graupner était respecté au niveau régional mais moins connu au niveau international de son vivant.

🎼 4. Johann Friedrich Fasch (1688-1758)

A travaillé à Zerbst ; ses cantates et ses œuvres sacrées sont pieuses, structurellement équilibrées, et souvent jouées dans des cours avec des forces modestes.

L’écriture instrumentale de Fasch reflète également le style élégant et courtois de l’orchestration de Johann Ludwig.

🎼 5. Johann Melchior Molter (1696-1765)

Un autre compositeur d’Allemagne du Sud ayant ses racines dans la musique d’église luthérienne.

Sa musique sacrée, bien que parfois plus progressive sur le plan harmonique, partage les lignes vocales claires et le ton dévotionnel de Johann Ludwig.

🎼 6. Antonio Caldara (1670-1736)

Compositeur italien dont le style dramatique sacré a influencé de nombreux compositeurs allemands, dont J.L. Bach.

Bien qu’il ne soit pas allemand, les récitatifs et les arias expressives de Caldara ont servi de modèle aux compositeurs sacrés luthériens qui tentaient d’intégrer les formes italiennes.

🎼 7. Johann Kuhnau (1660-1722)

Prédécesseur de J.S. Bach au poste de Thomaskantor à Leipzig.

Ses cantates bibliques et ses concertos sacrés sont stylistiquement proches des œuvres de Johann Ludwig.

Il partageait l’objectif d’allier la profondeur luthérienne à la dramaturgie baroque.

✍️ Points communs stylistiques avec Johann Ludwig Bach

Caractéristiques partagées avec ces compositeurs

Musique vocale sacrée Oui – principalement axée sur les cantates et les œuvres liturgiques
Influence italienne Oui – récitatif/aria, expression lyrique
Mise en musique de textes allemands Oui – enracinée dans la théologie luthérienne et les thèmes bibliques
Emploi à la cour Oui – rôles de Kapellmeister dans des cours de taille petite à moyenne
Utilisation de la chorale Oui – intégrée dans la structure musicale sacrée

🧭 Proximité géographique et culturelle

Ces compositeurs ont souvent travaillé dans des duchés ou des villes d’Allemagne centrale, tels que :

Meiningen

Weißenfels

Darmstadt

Zerbst

Leipzig

Ils formèrent un réseau musical, façonnant consciemment ou inconsciemment leurs styles respectifs par le biais de livrets partagés, de manuscrits copiés et d’attentes communes en matière de mécénat.

Ouvrages notables

Johann Ludwig Bach (1677-1731) est surtout connu pour sa musique vocale sacrée, en particulier les cantates d’église qu’il a composées alors qu’il était maître de chapelle à la cour ducale de Saxe-Meiningen. Bien que la plupart de ses œuvres aient été destinées à un usage liturgique régulier, plusieurs d’entre elles se distinguent par leur qualité stylistique, leur profondeur expressive et leur importance historique, notamment parce que Johann Sebastian Bach les admirait et les a interprétées à Leipzig.

Voici les œuvres les plus remarquables de Johann Ludwig Bach (à l’exclusion de la musique pour clavecin ou orgue solo, dont il n’existe pas d’exemples confirmés) :

🎼 1. Cantates d’église (Kantaten)

Les cantates de Johann Ludwig constituent son héritage le plus substantiel et le plus influent. Environ 18 cantates ont survécu, principalement grâce à des copies manuscrites réalisées par J.S. Bach.

Exemples notables :

« Denn du wirst meine Seele nicht in der Hölle lassen » (BWV Anh. 166)

Cantate de Pâques dramatique mettant fortement l’accent sur l’espoir de la résurrection.

Jouée à Leipzig par J.S. Bach vers 1726.

« Die mit Tränen säen » (Les enfants de la terre)

Une mise en musique du Psaume 126, pleine de contrastes émotionnels et d’une écriture vocale lyrique.

« Meine Lebenszeit verstreicht » (Ma vie versée)

Cantate contemplative et expressive traitant de la mortalité et du salut.

« Welt, gute Nacht

Un adieu poignant à la vie terrestre, riche en théologie luthérienne et en arias expressives.

« Ach, dass ich Wasser genug hätte » (Ach, si j’ai de l’eau en abondance)

Une puissante cantate pénitentielle qui anticipe l’écriture sacrée dramatique de J.S. Bach.

Ces cantates sont écrites pour voix, cordes, vents et basse continue, et présentent un style qui mêle la tradition du choral allemand au récitatif et à l’aria de style italien.

🎭 2. Passion Oratorio (perdu, mais historiquement noté)

Passionsmusik nach dem Evangelium des Johannes (Passion selon saint Jean) (aujourd’hui perdu).

On sait qu’il a été joué à Meiningen et que des contemporains y ont fait référence par la suite.

Bien que la musique n’ait pas survécu, son existence suggère que Johann Ludwig s’est engagé dans un drame liturgique à grande échelle, comme les Passions de J.S. Bach.

📖 3. Motets et concertos sacrés (partiellement existants)

Certains fragments de manuscrits et certaines références suggèrent qu’il a composé des motets et de petits concertos sacrés, bien que peu d’entre eux aient survécu sous une forme complète.

Ceux-ci auraient eu des fonctions liturgiques régulières dans la chapelle de la cour de Meiningen.

🎺 4. Des concertos instrumentaux ou des pièces de circonstance (aucun n’a survécu).

des œuvres pour clavier destinées à l’enseignement ou à l’usage de la cour (voir la discussion précédente).

Ces compositions n’ont probablement pas été largement publiées et ont pu être perdues après sa mort ou dispersées parmi des manuscrits anonymes.

🔍 Où entendre ces œuvres :

Enregistrements des suites orchestrales par des ensembles tels que :

Akademie für Alte Musik Berlin

Freiburger Barockorchester

Musica Antiqua Köln Ces ensembles incluent souvent les suites de Johann Bernhard à côté de celles de Telemann, Fasch et J.S. Bach afin de mettre en évidence leurs similitudes stylistiques. Ces œuvres restent l’héritage durable de Johann Bernhard Bach – elles reflètent le côté courtois et élégant de la musique baroque allemande, distinct de l’intensité intellectuelle de son cousin Johann Sebastian.

Activités autres que la composition

Johann Bernhard Bach, bien que connu aujourd’hui principalement comme compositeur, était profondément engagé dans plusieurs activités musicales et liées à la cour au-delà de la composition. Sa carrière de musicien de la cour d’Eisenach impliquait une variété de rôles typiques d’un musicien professionnel dans une cour de l’ère baroque.

Voici un aperçu de ses activités non compositionnelles, qui étaient essentielles à la fois à sa subsistance et à son héritage musical : 🎹 1.

Claveciniste de la cour (1703-1749) Sa principale fonction officielle était de servir en tant que claveciniste à la cour de Saxe-Eisenach, un duché situé en Allemagne centrale.

Cette tâche consistait à

Jouer la basse continue (la base harmonique) dans la musique sacrée et profane. Accompagner les chanteurs, les solistes et les ensembles instrumentaux lors des événements de la cour, des services religieux et des concerts de musique de chambre.

Jouer en solo de la musique pour clavier, en particulier pour les divertissements de la cour ou l’enseignement. éventuellement diriger de petits ensembles de musique de chambre ou remplacer le Kapellmeister en cas de besoin.

🎶 2.

Interprète et joueur d’ensemble

En tant que claveciniste, Johann Bernhard aurait régulièrement collaboré avec des musiciens à cordes et à vent dans le cadre d’orchestres et de musique de chambre.

Son rôle s’étendait probablement à :

Diriger les répétitions.

Improviser des accompagnements. Adapter les parties aux musiciens disponibles, une pratique courante dans la musique de cour.

Il peut également avoir exécuté des improvisations au clavier ou des arrangements de danses populaires ou de thèmes sacrés.

👨‍🏫 3.

Enseignant (rôle probable)

Bien que cela ne soit pas très bien documenté, il était habituel pour les musiciens de la cour d’enseigner à des étudiants, en particulier à des enfants nobles ou à d’autres jeunes musiciens se préparant à une carrière professionnelle.

Il aurait enseigné La technique du clavecin.

La réalisation de la basse chiffrée.

La pratique de l’interprétation.

éventuellement les bases de la composition ou les styles d’accompagnement de la danse.

🏛️ 4.

Administrateur des affaires musicales (fonctions informelles probables) On attend souvent des musiciens de la cour qu’ils aident à l’organisation des manuscrits musicaux, à l’entretien des instruments ou à la gestion du personnel.

Johann Bernhard peut avoir été impliqué dans :

Copier ou superviser la copie de parties musicales (tâche reprise plus tard par J.S. Bach à Leipzig).

Organiser des archives musicales ou des programmes de concert.

Coordonner la musique liturgique pour la chapelle ou les occasions ducales spéciales. 🎼 5.

Collaborateur avec d’autres musiciens

En tant que membre régulier de l’ensemble de la cour, il devait s’engager dans une collaboration artistique, voire participer à l’exécution d’œuvres d’autres compositeurs, locaux ou étrangers, ou en superviser l’exécution.

Sa position exigeait une vaste connaissance du répertoire, et il a probablement contribué à introduire et à adapter des œuvres françaises, italiennes et allemandes aux goûts de la cour. 🏰 6.

Amuseur de la cour et représentant musical

La musique était un élément clé de la diplomatie et des célébrations de la cour.

Les prestations de Johann Bernhard étaient essentielles pour :

divertir les invités et les dignitaires.

Fournir de la musique pour les banquets, les bals et les cérémonies.
Contribuer à l’image culturelle de la cour par des prestations musicales élégantes et raffinées.

Episodes et anecdotes

Bien que Johann Bernhard Bach ne soit pas aussi bien documenté que son célèbre cousin Johann Sebastian, il existe tout de même quelques épisodes intéressants et des anecdotes qui permettent d’éclairer sa vie, son contexte et la façon dont il était perçu par les autres à son époque et par la suite. Voici quelques-uns des aspects les plus attachants et les moins connus de la vie de Johann Bernhard Bach :

🎩 1.

Cousin et collègue de Jean-Sébastien Bach

Johann Bernhard était un cousin germain de J.S. Bach, et leurs relations étaient cordiales et empreintes de collaboration musicale.

J.S. Bach tenait son cousin en haute estime :

Il a personnellement copié les suites orchestrales de Johann Bernhard, ce qui est l’une des seules raisons pour lesquelles elles subsistent aujourd’hui. Il est probable que J.S. Bach ait joué ces suites à Leipzig avec le Collegium Musicum.

Ce lien a donné à la musique de Johann Bernhard une portée posthume au-delà d’Eisenach.

🏰 2.

Une vie au service d’Eisenach

Contrairement à certains de ses proches plus itinérants, Johann Bernhard a passé toute sa carrière d’adulte à la cour d’Eisenach, de 1703 à sa mort en 1749.

Cela représente près d’un demi-siècle à un seul poste, une carrière exceptionnellement stable pour l’époque. Sa nomination en tant que claveciniste de la cour était non seulement prestigieuse, mais aussi permanente.

Cette cour a déjà été l’employeur de Johann Pachelbel et de Georg Philipp Telemann, ce qui lui confère une riche histoire musicale.

📜 3.

Perte possible de nombreuses œuvres Les archives de la cour et les références suggèrent que Johann Bernhard a composé :

des cantates d’église

de la musique pour clavier

Concertos instrumentaux Cependant, ces œuvres sont aujourd’hui perdues, probablement à cause des guerres, de la dégradation ou de la dispersion après la dissolution des petites cours allemandes à la fin du XVIIIe siècle.

Son héritage n’est préservé que par des copies manuscrites, et non par des éditions imprimées.

🕯️ 4. Confusion de noms

Le nom « Johann Bach » étant très répandu dans la famille Bach (plus de 50 musiciens portant ce prénom), Johann Bernhard est parfois confondu avec :

Johann Ludwig Bach (un autre cousin)

ou mal attribué dans les premiers catalogues comme « un compositeur de la famille Bach ».

Cela a conduit à des attributions erronées dans les premières recherches musicologiques jusqu’à ce que des études de manuscrits clarifient son identité distincte.

🧑‍🎼 5.

Adepte du style français Johann Bernhard était particulièrement attiré par le style français, popularisé par Lully et Couperin :

Ses suites orchestrales commencent par des ouvertures à la française et comprennent des mouvements de danse stylisés.

La cour d’Eisenach avait un goût prononcé pour l’élégance française, et Johann Bernhard correspondait parfaitement à ce créneau.

Sa musique se distingue ainsi du contrepoint plus dense de son cousin J.S. Bach.

(Cet article est généré par ChatGPT. Et ce n’est qu’un document de référence pour découvrir des musiques que vous ne connaissez pas encore.)

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