Charles Gounod: Morceaux de piano – Tome 1, Apfel Café Music ACM099

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Information – Français

Aperçu de la Marche funèbre d’une marionnette, CG 583 de Charles Gounod

La Marche funèbre d’une marionnette, cataloguée sous le numéro CG 583, est une œuvre pour piano composée par Charles Gounod en 1872. Bien qu’elle ait été initialement conçue pour cet instrument, sa version orchestrale est de loin la plus célèbre et la plus fréquemment interprétée.

Contexte et Inspiration :

Gounod a écrit cette pièce avec une intention clairement parodique. Il s’agit d’une satire musicale qui se moque des conventions des marches funèbres traditionnelles. L’œuvre imagine les funérailles d’une marionnette, probablement dans l’esprit des spectacles de guignol ou des théâtres de marionnettes populaires à l’époque. L’humour réside dans la juxtaposition d’un sujet potentiellement triste (la mort) avec le caractère intrinsèquement inanimé et comique d’une marionnette. Il est dit que Gounod aurait été inspiré par un accident où une de ses marionnettes préférées se serait cassée la tête.

Structure et Caractéristiques Musicales :

La pièce, bien que courte, est structurée de manière à évoquer une procession funèbre, mais avec des traits excentriques :

Thème principal (Marche) : Elle débute par une marche lente et solennelle, mais dont la mélodie est empreinte d’une certaine bizarrerie. Les rythmes sont parfois inégaux, créant une impression de démarche boiteuse ou maladroite, caractéristique d’une marionnette.

Sections contrastantes : Gounod y intègre des passages qui parodient les pleurs et les lamentations. On peut entendre des figures musicales qui imitent des sanglots stylisés, des soupirs dramatiques et des exclamations de chagrin, le tout avec une exagération comique. Il y a des moments où la musique semble trébucher ou s’arrêter brusquement, renforçant l’aspect mécanique et maladroit de la marionnette.

Instrumentation (dans la version orchestrale) : Dans sa version orchestrale, Gounod utilise les différents pupitres de l’orchestre pour accentuer le caractère humoristique. Les bois (clarinettes, bassons) peuvent prendre des mélodies qui évoquent des plaintes gémissantes, tandis que les cuivres et les percussions soulignent le côté martial mais souvent burlesque de la marche.

Popularité et Héritage :

La Marche funèbre d’une marionnette a acquis une immense notoriété, non seulement dans les salles de concert, mais surtout grâce à son association avec la culture populaire. Elle est devenue l’emblème musical de la célèbre série télévisée américaine “Alfred Hitchcock présente” (et plus tard “The Alfred Hitchcock Hour”). L’utilisation de cette musique, à la fois sinistre et ironiquement légère, correspondait parfaitement à l’esthétique du suspense et de l’humour noir caractéristiques des introductions d’Hitchcock, où il apparaissait lui-même pour présenter chaque épisode avec un ton décalé. Cette association a durablement marqué l’imaginaire collectif et a fait de cette pièce l’une des œuvres les plus reconnaissables de Gounod, même pour ceux qui ne connaissent pas son répertoire lyrique ou religieux.

En somme, la Marche funèbre d’une marionnette est un petit bijou d’humour musical, une œuvre qui, sous ses airs de pastiche funèbre, révèle la finesse et l’ingéniosité de Gounod.

L’Impromptu, CG 580 de Charles Gounod est une pièce pour piano solo, composée en 1888. Contrairement à la célèbre Marche funèbre d’une marionnette, qui est connue pour son caractère parodique et son utilisation dans la culture populaire, l’Impromptu, CG 580 est une œuvre plus discrète, mais non moins représentative du style pianistique de Gounod.

Caractéristiques générales des “impromptus” :
Un impromptu est une pièce musicale qui suggère une improvisation, souvent caractérisée par une forme libre et une expression spontanée. Bien qu’elle soit écrite et structurée, elle donne l’impression d’être née d’une inspiration soudaine et d’une fluidité mélodique.

Aperçu de l’Impromptu, CG 580 :

Genre : Impromptu pour piano.

Année de composition : 1888.

Tonalité : Généralement en Sol Majeur (G Major).

Style : Elle s’inscrit dans la tradition romantique des pièces de caractère pour piano. On y retrouve probablement des mélodies lyriques, des harmonies élégantes et une écriture fluide, caractéristiques du style de Gounod. L’œuvre met en valeur la virtuosité pianistique sans être excessivement démonstrative, privilégiant l’expression et la délicatesse.

Durée : C’est une pièce relativement courte, souvent autour de 2 à 3 minutes.

Popularité : Bien qu’elle ne soit pas aussi célèbre que ses grandes œuvres vocales ou la “Marche funèbre”, elle fait partie du corpus des œuvres pour piano de Gounod qui sont appréciées des pianistes pour leur charme et leur musicalité. Elle est parfois enregistrée dans des albums dédiés aux œuvres pianistiques du compositeur.

En somme, l’Impromptu, CG 580 est un exemple charmant et élégant de la musique de chambre de Gounod pour piano, offrant une parenthèse lyrique et expressive dans son vaste catalogue.

Overview – English

Overview of Funeral March of a Marionette, CG 583 (1872) by Charles Gounod

The Funeral March of a Marionette, cataloged as CG 583, is a piano piece composed by Charles Gounod in 1872. While initially conceived for this instrument, its orchestral version is by far the most famous and most frequently performed.

Context and Inspiration:

Gounod wrote this piece with a clear parodic intent. It’s a musical satire that mocks the conventions of traditional funeral marches. The work imagines the funeral of a marionette, likely in the spirit of the Punch and Judy shows or popular puppet theaters of the era. The humor lies in the juxtaposition of a potentially sad subject (death) with the inherently inanimate and comical nature of a puppet. It’s said that Gounod was inspired by an accident where one of his favorite puppets broke its head.

Structure and Musical Characteristics:

The piece, though short, is structured to evoke a funeral procession, but with eccentric traits:

Main Theme (March): It begins with a slow, solemn march, but the melody is tinged with a certain strangeness. The rhythms are sometimes uneven, creating an impression of a limping or clumsy gait, characteristic of a marionette.

Contrasting Sections: Gounod incorporates passages that parody cries and lamentations. One can hear musical figures that imitate stylized sobs, dramatic sighs, and exclamations of grief, all with a comical exaggeration. There are moments where the music seems to stumble or stop abruptly, reinforcing the mechanical and awkward aspect of the marionette.

Instrumentation (in the orchestral version): In its orchestral version, Gounod uses the different sections of the orchestra to emphasize the humorous character. Woodwinds (clarinets, bassoons) might take on melodies that evoke moaning complaints, while brass and percussion highlight the martial but often burlesque side of the march.

Popularity and Legacy:

The Funeral March of a Marionette has gained immense notoriety, not only in concert halls but especially through its association with popular culture. It became the musical emblem of the famous American television series “Alfred Hitchcock Presents” (and later “The Alfred Hitchcock Hour”). The use of this music, both sinister and ironically light, perfectly matched the aesthetic of suspense and dark humor characteristic of Hitchcock’s introductions, where he himself appeared to introduce each episode with an offbeat tone. This association has permanently marked the collective imagination and has made this piece one of Gounod’s most recognizable works, even for those unfamiliar with his operatic or religious repertoire.

In short, The Funeral March of a Marionette is a little gem of musical humor, a work that, under its guise of a funereal pastiche, reveals Gounod’s subtlety and ingenuity.

Overview of Impromptu, CG 580 by Charles Gounod

The Impromptu, CG 580 by Charles Gounod is a solo piano piece, composed in 1888. Unlike the famous Funeral March of a Marionette, which is known for its parodic nature and use in popular culture, the Impromptu, CG 580 is a more discreet work, but no less representative of Gounod’s piano style.

General Characteristics of “Impromptus”:

An impromptu is a musical piece that suggests improvisation, often characterized by a free form and spontaneous expression. Although written and structured, it gives the impression of being born from sudden inspiration and melodic fluidity.

Overview of Impromptu, CG 580:

Genre: Impromptu for piano.

Year of Composition: 1888.

Key: Generally in G Major.

Style: It fits within the Romantic tradition of character pieces for piano. It likely features lyrical melodies, elegant harmonies, and fluid writing, characteristic of Gounod’s style. The work highlights pianistic virtuosity without being overly showy, favoring expression and delicacy.

Duration: It’s a relatively short piece, often around 2 to 3 minutes.

Popularity: While not as famous as his major vocal works or the “Funeral March,” it’s part of Gounod’s piano oeuvre that is appreciated by pianists for its charm and musicality. It is sometimes recorded in albums dedicated to the composer’s piano works.

In essence, the Impromptu, CG 580 is a charming and elegant example of Gounod’s chamber music for piano, offering a lyrical and expressive interlude in his vast catalog.

Überblick – Deutsch

Überblick über die Trauermarsch einer Marionette, CG 583 (1872) von Charles Gounod

Der Trauermarsch einer Marionette, katalogisiert unter der Nummer CG 583, ist ein Klavierstück, das 1872 von Charles Gounod komponiert wurde. Obwohl es ursprünglich für dieses Instrument konzipiert wurde, ist seine Orchesterversion weitaus die berühmteste und am häufigsten gespielte.

Kontext und Inspiration:

Gounod schrieb dieses Stück mit einer klar parodistischen Absicht. Es handelt sich um eine musikalische Satire, die sich über die Konventionen traditioneller Trauermärsche lustig macht. Das Werk stellt die Beerdigung einer Marionette dar, wahrscheinlich im Geiste der damals populären Kasperle-Theater oder Marionettenbühnen. Der Humor liegt in der Gegenüberstellung eines potenziell traurigen Themas (der Tod) mit dem von Natur aus leblosen und komischen Charakter einer Marionette. Es heißt, Gounod sei durch einen Unfall inspiriert worden, bei dem einer seiner Lieblingsmarionetten der Kopf zerbrach.

Struktur und musikalische Merkmale:

Das Stück, obwohl kurz, ist so strukturiert, dass es eine Trauerprozession evoziert, jedoch mit exzentrischen Zügen:

Hauptthema (Marsch): Es beginnt mit einem langsamen und feierlichen Marsch, dessen Melodie jedoch eine gewisse Bizarrerie aufweist. Die Rhythmen sind manchmal ungleichmäßig, was den Eindruck eines hinkenden oder unbeholfenen Ganges erweckt, der für eine Marionette charakteristisch ist.

Kontrastierende Abschnitte: Gounod integriert Passagen, die Weinen und Klagen parodieren. Man hört musikalische Figuren, die stilisierte Schluchzer, dramatische Seufzer und Ausrufe der Trauer nachahmen, alles mit einer komischen Übertreibung. Es gibt Momente, in denen die Musik zu stolpern oder abrupt anzuhalten scheint, was den mechanischen und unbeholfenen Aspekt der Marionette verstärkt.

Instrumentation (in der Orchesterversion): In seiner Orchesterversion nutzt Gounod die verschiedenen Instrumentengruppen des Orchesters, um den humoristischen Charakter zu betonen. Die Holzbläser (Klarinetten, Fagotte) können Melodien annehmen, die klagende Beschwerden evozieren, während die Blechbläser und Schlaginstrumente die martialische, aber oft burleske Seite des Marsches unterstreichen.

Popularität und Erbe:

Der Trauermarsch einer Marionette erlangte nicht nur in Konzertsälen, sondern vor allem durch seine Verbindung mit der Populärkultur immense Berühmtheit. Er wurde zum musikalischen Erkennungszeichen der berühmten amerikanischen Fernsehserie “Alfred Hitchcock präsentiert” (und später “The Alfred Hitchcock Hour”). Die Verwendung dieser Musik, die sowohl unheimlich als auch ironisch leicht ist, passte perfekt zur Ästhetik des Suspense und des schwarzen Humors, die für Hitchcocks Einleitungen charakteristisch waren, wo er selbst erschien, um jede Episode mit einem eigenwilligen Ton zu präsentieren. Diese Verbindung hat das kollektive Gedächtnis nachhaltig geprägt und dieses Stück zu einem der bekanntesten Werke Gounods gemacht, selbst für diejenigen, die sein Opern- oder Kirchenrepertoire nicht kennen.

Zusammenfassend lässt sich sagen, dass der Trauermarsch einer Marionette ein kleines Juwel des musikalischen Humors ist, ein Werk, das unter dem Deckmantel einer Trauerparodie Gounods Finesse und Einfallsreichtum offenbart.

Überblick über Impromptu, CG 580 von Charles Gounod

Das Impromptu, CG 580 von Charles Gounod ist ein Solo-Klavierstück, das 1888 komponiert wurde. Im Gegensatz zum berühmten Trauermarsch einer Marionette, der für seinen parodistischen Charakter und seine Verwendung in der Populärkultur bekannt ist, ist das Impromptu, CG 580 ein unauffälligeres Werk, aber nicht weniger repräsentativ für Gounods Klavierstil.

Allgemeine Merkmale von „Impromptus“:

Ein Impromptu ist ein Musikstück, das eine Improvisation suggeriert und oft durch eine freie Form und spontanen Ausdruck gekennzeichnet ist. Obwohl es geschrieben und strukturiert ist, vermittelt es den Eindruck, aus einer plötzlichen Inspiration und melodischer Flüssigkeit geboren worden zu sein.

Überblick über das Impromptu, CG 580:

Genre: Impromptu für Klavier.

Kompositionsjahr: 1888.

Tonart: Im Allgemeinen G-Dur.

Stil: Es reiht sich in die romantische Tradition der Charakterstücke für Klavier ein. Man findet darin wahrscheinlich lyrische Melodien, elegante Harmonien und einen fließenden Satz, Merkmale von Gounods Stil. Das Werk betont die pianistische Virtuosität, ohne übermäßig demonstrativ zu sein, und bevorzugt Ausdruck und Delikatesse.

Dauer: Es ist ein relativ kurzes Stück, oft etwa 2 bis 3 Minuten lang.

Popularität: Obwohl es nicht so berühmt ist wie seine großen Vokalwerke oder der “Trauermarsch”, gehört es zum Korpus von Gounods Klavierwerken, die von Pianisten wegen ihres Charmes und ihrer Musikalität geschätzt werden. Es wird manchmal in Alben aufgenommen, die den Klavierwerken des Komponisten gewidmet sind.

Zusammenfassend lässt sich sagen, dass das Impromptu, CG 580 ein charmantes und elegantes Beispiel für Gounods Kammermusik für Klavier ist, das eine lyrische und ausdrucksstarke Klammer in seinem umfangreichen Werk bietet.

Liste des titres / Tracklist / Titelliste:

1 Le bal d’enfants valse, CG 577
2 Gavotte, CG 578
3 Grand valse brillante, CG 579
4 Impromptu, CG 580
5 Marche fanfare, CG 582
6 Marche funèbre d’une marionette, CG 583
7 Musette, CG 584


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from Apfel Café Music, ACM099

released 4 July, 2025

Cover Art: « Les blanchisseuses » (1870s) de Charles-François Daubigny

© 2025 Apfel Café Music
℗ 2025 Apfel Café Music

Jules Massenet: Sept improvisations, Apfel Café Music ACM098

Information – Français

Les Sept Improvisations de Jules Massenet sont un recueil de sept pièces pour piano solo, composées en 1874 et publiées en 1875. Bien que Massenet soit surtout connu pour ses opéras (comme Manon, Werther et Thaïs), il a également écrit une quantité significative de musique pour piano.

Initialement, cette œuvre était conçue comme un recueil de 20 pièces réparties en trois volumes, mais seul le premier volume, contenant ces sept “Improvisations”, a été publié.

Voici un aperçu de ces pièces :

Andantino – Calme et soutenu sans lenteur : La première improvisation se caractérise par une tension constante entre la tonalité de si bémol et la répétition du fa à la dominante, avec une écriture centrée dans le bas médium qui réunit les deux mains.
Allegretto con grazia – Con moto : Cette deuxième pièce est joyeuse et entraînante, avec une mélodie enjouée et des flots de doubles croches qui s’écoulent avec insouciance.
Triste et très lent : La troisième improvisation est mélancolique et lente, avec une superposition des mains pour créer un mouvement lourd et balancé, au-dessus duquel les idées mélodiques s’estompent.
Allegretto scherzando : Probablement la plus surprenante dans sa construction, cette pièce a un caractère théâtral. Elle construit progressivement une situation, un décor, puis des personnages, menant à une ligne de chant d’une grande invention.
Andante cantabile espressivo – Quasi recitato : La cinquième improvisation se présente comme un lied empreint d’une grande douceur.
Allegro deciso con moto : Cette sixième pièce débute avec l’indication “martellato e sempre fortissimo”. Son écriture contrapuntique et volubile évoque Bach, mélangée à une fougue beethovenienne, surtout dans l’épisode central plus introspectif.
Allegretto – Calme et simplement : L’œuvre se termine par la septième improvisation, très française dans ses appuis rythmiques qui suggèrent la danse, et qui est sans doute la plus narrative du recueil.

Ces “Improvisations” révèlent une facette moins connue de Massenet, celle du compositeur pour piano, et mettent en lumière sa capacité à créer des atmosphères variées et des mélodies expressives même dans ce format plus intime.

Overview – English

Jules Massenet’s Sept Improvisations (Seven Improvisations) is a collection of seven pieces for solo piano, composed in 1874 and published in 1875. While Massenet is primarily known for his operas (such as Manon, Werther, and Thaïs), he also wrote a significant amount of piano music.

Initially, this work was conceived as a collection of 20 pieces divided into three volumes, but only the first volume, containing these seven “Improvisations,” was ever published.

Here’s an overview of each piece:

Andantino – Calme et soutenu sans lenteur (Calm and sustained without slowness): The first improvisation is characterized by a constant tension between the B-flat tonality and the repetition of F in the dominant, with writing centered in the lower-middle register that unites both hands.
Allegretto con grazia – Con moto (With grace – With motion): This second piece is joyful and lively, featuring a playful melody and streams of sixteenth notes that flow with nonchalance.
Triste et très lent (Sad and very slow): The third improvisation is melancholic and slow, with superimposed hands creating a heavy, swaying motion, above which melodic ideas fade.
Allegretto scherzando (Playful Allegretto): Probably the most surprising in its construction, this piece has a theatrical character. It gradually builds a situation, a setting, then characters, leading to a vocal line of great invention.
Andante cantabile espressivo – Quasi recitato (Singing and expressive Andante – Almost recited): The fifth improvisation presents itself as a lied imbued with great tenderness.
Allegro deciso con moto (Decisive Allegro with motion): This sixth piece begins with the indication “martellato e sempre fortissimo” (hammered and always very loud). Its contrapuntal and voluble writing evokes Bach, mixed with a Beethovenian fervor, especially in the more introspective central episode.
Allegretto – Calme et simplement (Calm and simply): The work concludes with the seventh improvisation, which is very French in its rhythmic accents suggesting a dance, and is arguably the most narrative of the collection.

These “Improvisations” reveal a lesser-known side of Massenet, that of the piano composer, and highlight his ability to create varied atmospheres and expressive melodies even in this more intimate format.

Überblick – Deutsch

Jules Massenets Sept Improvisations (Sieben Improvisationen) sind eine Sammlung von sieben Stücken für Soloklavier, die 1874 komponiert und 1875 veröffentlicht wurden. Obwohl Massenet vor allem für seine Opern (wie Manon, Werther und Thaïs) bekannt ist, schrieb er auch eine beträchtliche Menge an Klaviermusik.

Ursprünglich war dieses Werk als eine Sammlung von 20 Stücken, aufgeteilt in drei Bände, konzipiert, doch nur der erste Band, der diese sieben “Improvisationen” enthält, wurde jemals veröffentlicht.

Hier ist eine Übersicht über jedes Stück:

Andantino – Calme et soutenu sans lenteur (Ruhig und gehalten, ohne Langsamkeit): Die erste Improvisation zeichnet sich durch eine konstante Spannung zwischen der B-Dur-Tonalität und der Wiederholung des F in der Dominante aus, mit einer im unteren Mittelbereich zentrierten Schreibweise, die beide Hände vereint.
Allegretto con grazia – Con moto (Mit Anmut – Mit Bewegung): Dieses zweite Stück ist fröhlich und mitreißend, mit einer verspielten Melodie und Strömen von Sechzehntelnoten, die unbekümmert dahinfließen.
Triste et très lent (Traurig und sehr langsam): Die dritte Improvisation ist melancholisch und langsam, mit übereinanderliegenden Händen, die eine schwere, wiegende Bewegung erzeugen, über der melodische Ideen verblassen.
Allegretto scherzando (Scherzhaftes Allegretto): Wahrscheinlich das überraschendste in seiner Konstruktion, hat dieses Stück einen theatralischen Charakter. Es baut nach und nach eine Situation, eine Szenerie und dann Charaktere auf, was zu einer Gesangslinie von großer Erfindungsgabe führt.
Andante cantabile espressivo – Quasi recitato (Singendes und ausdrucksvolles Andante – Fast rezitativisch): Die fünfte Improvisation präsentiert sich als ein Lied von großer Zartheit.
Allegro deciso con moto (Entschiedenes Allegro mit Bewegung): Dieses sechste Stück beginnt mit der Anweisung „martellato e sempre fortissimo“ (gehämmert und immer sehr laut). Seine kontrapunktische und wortreiche Schreibweise erinnert an Bach, vermischt mit einer Beethovenschen Inbrunst, besonders in der introspektiveren Mittelpassage.
Allegretto – Calme et simplement (Ruhig und einfach): Das Werk schließt mit der siebten Improvisation, die in ihren rhythmischen Akzenten, die einen Tanz andeuten, sehr französisch ist und wohl die erzählerischste der Sammlung ist.

Diese “Improvisationen” offenbaren eine weniger bekannte Seite Massenets, die des Klaviermusikkomponisten, und unterstreichen seine Fähigkeit, selbst in diesem intimeren Format vielfältige Atmosphären und ausdrucksstarke Melodien zu schaffen.

Liste des titres / Tracklist / Titelliste:

1 Sept improvisations: I. Andantino. – Calme et soutenu sans lenteur
2 Sept improvisations: II. Allegretto con grazia. – Con moto.
3 Sept improvisations: III. Triste et très lent.
4 Sept improvisations: IV. Allegretto scherzando.
5 Sept improvisations: V. Andante cantabile expressivo. – quasi Recitato
6 Sept improvisations: VI. Allegro deciso con moto.
7 Sept improvisations: VII. Allegretto. – Calme et simplement.


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from Apfel Café Music, ACM098

released 27 June, 2025

Cover art – « Vue de Saint-Ouen-l’Aumône » (1876) by Camille Pissarro

© 2025 Apfel Café Music
℗ 2025 Apfel Café Music

Charles Koechlin: 5 Piano Sonatinas, Op.59, Apfel Café Music ACM097

Information – Français

Les 5 Sonatinas pour piano de Charles Koechlin, composées entre 1916 et 1918, forment un cycle singulier au sein de son œuvre pianistique, où rigueur formelle classique et liberté harmonique se côtoient avec grâce. Ces pièces ne sont pas des sonatines “faciles” au sens pédagogique du terme : bien qu’écrites dans un style plus contenu que ses œuvres orchestrales, elles exigent une écoute subtile et une sensibilité affûtée.

Dès la première sonatine, Koechlin pose les bases d’un langage où la forme héritée du XVIIIe siècle est traitée avec un certain détachement : les thèmes sont clairs, souvent diatoniques, mais l’harmonie évolue avec souplesse, modulant sans cesse, parfois vers des teintes modales, parfois vers des chromatismes raffinés. L’écriture pianistique, bien que limpide, regorge de détails subtils — polyphonie discrète, lignes secondaires qui s’enchevêtrent, dialogues entre les registres.

Dans la deuxième sonatine, on perçoit un ton plus méditatif. Les mouvements lents évoquent une poésie presque pastorale, tandis que les mouvements rapides gardent une légèreté toute française, à la manière de Fauré, mais avec ce parfum d’irréalité qui est la marque de Koechlin. Il ne cherche pas la virtuosité : le piano devient un instrument de couleurs, de nuances, un médium pour les demi-teintes.

La troisième semble plus construite, presque plus « classique », mais sans rigidité : on y ressent un équilibre formel plus affirmé, avec des contrastes plus marqués entre les sections. Koechlin y déploie une rythmique plus animée, parfois syncopée, mais toujours mesurée — jamais brutale.

La quatrième sonatine est la plus poétique et onirique du lot. Elle évoque une promenade intérieure, un monde aux contours flous, baigné de lumière diffuse. La texture y est souvent dépouillée, mais jamais aride : quelques notes suffisent à créer une atmosphère. Les silences y jouent un rôle aussi important que les sons, prolongeant une impression de calme presque suspendu.

Enfin, la cinquième referme le cycle sur une note de sérénité teintée de mélancolie. Il s’y manifeste une sorte de sagesse musicale, une acceptation tranquille du passage du temps. L’écriture, plus dépouillée encore, rappelle parfois Satie dans son dépouillement, mais sans ironie ni dérision : il y a chez Koechlin une sincérité constante, une foi dans la beauté simple des sons.

Ces sonatines ne cherchent pas à éblouir, elles invitent à l’écoute attentive, à la contemplation. Elles sont l’œuvre d’un compositeur secret, intime, qui parle doucement, mais profondément.

Overview – English

The 5 Sonatinas for piano by Charles Koechlin, composed between 1916 and 1918, form a unique cycle within his piano oeuvre, where classical formal rigor and harmonic freedom coexist gracefully. These pieces are not “easy” sonatinas in the pedagogical sense: though written in a more restrained style than his orchestral works, they demand subtle listening and a refined sensitivity.

From the very first sonatina, Koechlin establishes the foundations of a language in which the form inherited from the 18th century is treated with a certain detachment: the themes are clear, often diatonic, but the harmony evolves fluidly, constantly modulating — at times toward modal hues, at others toward refined chromaticism. The pianistic writing, though transparent, is full of subtle details — discreet polyphony, interwoven secondary lines, and dialogues between registers.

In the second sonatina, a more meditative tone emerges. The slow movements evoke an almost pastoral poetry, while the faster movements retain a distinctly French lightness, reminiscent of Fauré, but with that sense of unreality that is Koechlin’s hallmark. He does not seek virtuosity: the piano becomes an instrument of colors, of nuances, a medium for half-tones.

The third sonatina feels more structured, almost more “classical,” but without rigidity: there is a more assertive formal balance, with more clearly defined contrasts between sections. Koechlin deploys a livelier rhythm here, sometimes syncopated, but always measured — never harsh.

The fourth sonatina is the most poetic and dreamlike of the group. It evokes an inward journey, a world of blurred outlines bathed in diffuse light. The texture is often sparse, but never dry: a few notes suffice to create an atmosphere. Silence plays as important a role as sound, extending a sense of almost suspended calm.

Finally, the fifth sonatina closes the cycle on a note of serenity tinged with melancholy. It expresses a kind of musical wisdom, a quiet acceptance of the passage of time. The writing, even more stripped-down, occasionally recalls Satie in its sparseness — but without irony or derision: in Koechlin, there is a constant sincerity, a belief in the simple beauty of sound.

These sonatinas do not aim to dazzle; they invite attentive listening and contemplation. They are the work of a secretive, intimate composer who speaks softly, but profoundly.

Überblick – Deutsch

Die fünf Sonatinen für Klavier von Charles Koechlin, komponiert zwischen 1916 und 1918, bilden einen einzigartigen Zyklus innerhalb seines pianistischen Œuvres, in dem klassische formale Strenge und harmonische Freiheit mit Anmut nebeneinander bestehen. Diese Stücke sind keine „einfachen“ Sonatinen im pädagogischen Sinne: Obwohl sie in einem zurückhaltenderen Stil als seine Orchesterwerke geschrieben sind, erfordern sie ein feines Gehör und eine geschärfte Sensibilität.

Schon in der ersten Sonatine legt Koechlin den Grundstein für eine Sprache, in der die vom 18. Jahrhundert übernommene Form mit einer gewissen Distanz behandelt wird: Die Themen sind klar, oft diatonisch, doch die Harmonik entwickelt sich geschmeidig, moduliert ständig – mal in modale Färbungen, mal in raffinierte Chromatik. Der Klaviersatz ist zwar durchsichtig, aber voller subtiler Details – diskrete Polyphonie, ineinander verschlungene Nebenstimmen, Dialoge zwischen den Registern.

In der zweiten Sonatine vernimmt man einen eher meditativen Ton. Die langsamen Sätze erinnern an eine beinahe pastorale Poesie, während die schnellen Sätze eine typisch französische Leichtigkeit bewahren, ähnlich wie bei Fauré, aber mit jenem Hauch von Irrealität, der Koechlins Handschrift ausmacht. Er strebt keine Virtuosität an: Das Klavier wird zu einem Instrument der Farben, der Nuancen, ein Medium für Halbtöne.

Die dritte wirkt strukturierter, fast „klassischer“, jedoch ohne Strenge: Man spürt ein klareres formales Gleichgewicht, mit deutlich ausgeprägteren Kontrasten zwischen den Abschnitten. Koechlin entfaltet hier eine lebendigere Rhythmik, manchmal synkopiert, aber stets maßvoll – niemals heftig.

Die vierte Sonatine ist die poetischste und traumhafteste des Zyklus. Sie erinnert an einen inneren Spaziergang, eine Welt mit verschwommenen Konturen, durchflutet von diffusem Licht. Die Textur ist oft sparsam, aber nie trocken: Einige wenige Töne genügen, um eine Atmosphäre zu schaffen. Die Pausen sind ebenso bedeutungsvoll wie die Klänge und verlängern den Eindruck fast schwebender Ruhe.

Schließlich schließt die fünfte Sonatine den Zyklus mit einer Note von Gelassenheit, die von Melancholie durchzogen ist. Eine Art musikalischer Weisheit wird darin spürbar, eine stille Akzeptanz des Zeitvergehens. Der Satz ist noch reduzierter und erinnert gelegentlich in seiner Schlichtheit an Satie – jedoch ohne Ironie oder Spott: Bei Koechlin herrscht eine stete Aufrichtigkeit, ein Glaube an die schlichte Schönheit des Klangs.

Diese Sonatinen wollen nicht blenden; sie laden zum aufmerksamen Hören und zur Kontemplation ein. Es sind Werke eines zurückgezogenen, intimen Komponisten, der leise, aber tief spricht.

Liste des titres / Tracklist / Titelliste:

1 1ère Sonatine: I. Allegro non troppo
2 1ère Sonatine: II. Andante con moto
3 1ère Sonatine: III. Allegro moderato
4 1ère Sonatine: IV. Final, Allegro con moto, scherzando
5 2de Sonatine: I. Molto moderato
6 2de Sonatine: II. Sicilienne
7 2de Sonatine: III. Andante, Très calme
8 3me Sonatine: I. Allegro moderato
9 3me Sonatine: II. Assez animé
10 3me Sonatine: III. Allegretto assez tranquille
11 3me Sonatine: IV. Final, Allegro con moto
12 4me Sonatine: I. Menuet, Moderato
13 4me Sonatine: II. Andante con moto
14 4me Sonatine: III. Intermezzo, Très modéré
15 4me Sonatine: IV. Final en forme de Rondo
16 5me Sonatine: I. Allegro moderato pas tros vite
17 5me Sonatine: II. Andante
18 5me Sonatine: III. Petite fugue, Moderato sans trainer
19 5me Sonatine: IV. Final, Allegro con moto


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from Apfel Café Music, ACM097

released 19 June, 2025

Cover Art: « Printemps en Normandie » de Eugène Chigot

© 2025 Apfel Café Music
℗ 2025 Apfel Café Music